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Communications affichées : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 320–360 339 Introduction.– L’amylose est une cause classique de néphropathie glomérulaire secondaire. Ses causes sont multiples et variées. Elle conduit en quelques années à l’insuffisance rénale terminale. Cette évolution peut être aggravée par plusieurs facteurs tels que la chi- rurgie. Patients et méthodes.– C’est une étude rétrospective portant sur 24 patients chez qui une amylose rénale était révélée ou aggravée par une intervention chirurgicale. Résultats.– Il s’agit de 24 patients (15 hommes et 9 femmes), d’âge moyen 53 ans (39–66), répartis en deux groupes : – groupe 1 : 17 patients sans antécédents néphrologiques ont pré- senté des œdèmes avec un syndrome néphrotique au décours d’un acte chirurgical avec une insuffisance rénale aiguë dans un cas. Le diagnostic d’une amylose rénale a été posé par la ponction-biopsie rénale dans 11 cas et par la biopsie des glandes salivaires acces- soires dans 6 cas. Le typage de la substance amyloïde était de type AA dans 9 cas et de type AL dans 2 cas. L’évolution était marquée par une aggravation de la fonction rénale dans 15 cas avec une évo- lution vers le stade terminal et le recours à l’hémodialyse dans trois cas. Trois patients sont décédés. La fonction rénale est restée stable dans deux cas ; – groupe 2 : dans 7 cas, le diagnostic d’amylose était confirmé avant l’intervention chirurgicale. Tous les patients ont présenté une rechute du syndrome néphrotique après un délai de deux à sept jours en postopératoire, avec une insuffisance rénale aiguë immédiate dans quatre cas. L’évolution était marquée par l’aggravation de la fonction rénale dans cinq cas et le décès dans deux cas. Discussion et conclusion.– L’amylose rénale doit être évoquée devant l’apparition d’une protéinurie ou une insuffisance rénale aiguë au décours d’une intervention chirurgicale. La chirurgie peut accélérer son évolution vers l’insuffisance rénale terminale et peut même avoir une évolution fatale. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.058 AN055 Amylose rénale au cours de myélome multiple : à propos de 16 cas S. Barbouch a,b , S. Hajri a,b , F. Jaziri a,b , R. Aoudia a,b , H. Kaaroud a,b , M. Mayara a,b , F. Ben Hamida a,b , K. Ben Abdelghani a,b , A. Kheder a,b a Service de médecine A, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie b Laboratoire de pathologie rénale, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie Introduction.– Le myélome multiple (MM) est la plus fréquente des dysglobulinémies malignes. Parmi les manifestations viscérales du MM, l’atteinte rénale est la plus fréquente et conditionne le pronos- tic. L’amylose rénale (AL) constitue la principale lésion glomérulaire au cours de MM. Patients et méthodes.– Étude observationnelle rétrospective d’un échantillon de 144 patients atteint de MM compliqué d’atteinte rénale durant la période étalée entre juin 1974 et avril 2008. Résultats.– Une amylose rénale était diagnostiquée chez 16 malades parmi 144 présentant un MM compliquée d’atteinte rénale (11,1 %). L’âge moyen de survenue de l’amylose était 63,7 ans (41–79 ans). Elle était révélatrice de la maladie chez 13 patients. Les circons- tances de découvertes les plus fréquemment retrouvé étaient ; le syndrome œdémateux (7 cas), et l’insuffisance rénale (7 cas). Une hypotension orthostatique avait été retrouvée chez 31,2 % patients. Au sédiment urinaire, tous les patients avaient une protéinurie supérieure à 2 croix, l’hématurie microscopique était présente chez 31,5 % des malades. Sur le plan biologique, la protéinurie moyenne de 24 heures était de 4,5 g (1,92–9) et le syndrome néphrotique a été diagnostiqué initialement chez 11 malades. À la fin de suivie, 12 malades (75 %) présenté une insuffisance rénale. Une hypercalcémie était observée dans 5 cas. La protéinurie de Benes Jones était positive dans les 8 cas ou elle était précisée. Le MM, était à immunoglobuline (Ig) entière dans 12 cas et il était à chaînes légères dans 4 cas. Sur le plan histologique, les dépôts amyloïdes avaient été prouvés dans la biopsie labiale et la biopsie rénale. Au cours de l’évolution, il y’a eu installation d’une insuffisance rénale aiguë dans 8 cas et les principaux facteurs précipitant étaient la déshydratation et l’hypercalcémie. Discussion et conclusion.– L’atteinte rénale est fréquente au cours de MM, le diagnostic d’une amylose constitue un tournant évolutif au cours de la maladie. Nous insistant sur la nécessité d’explorer le rein au cours de MM et d’une chimiothérapie précoce est adapté. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.059 AN056 Rémissions au cours de l’amylose rénale : à propos de 20 cas A. Khedhiri a , A. Harzallah a , N. Chtioui a , B. Menjour a , S. Barbouch a , R. Goucha a , F. Ben Moussa b , H. Ben Maiz c , H. Kaaroud a , A. Khedher a a Service de médecine interne A, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie b Service de néphrologie, hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie c Laboratoire de recherche des maladies rénales, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie Introduction.– L’amylose rénale constitue la localisation la plus fré- quente et la plus sévère de la maladie amyloïde et se caractérise par son évolution rapide vers l’insuffisance rénale chronique. Cepen- dant, de rares cas de rémissions ont été rapportés surtout après traitement de la maladie causale. Patients et méthodes.– Nous avons recensé, sur une période allant de 1975 jusqu’à 2010, 20 cas de patients atteints d’amylose rénale prouvée histologiquement ayant eu une évolution favorable au cours du suivi. Résultats.– Il s’agit de 9 hommes et 11 femmes, âgés en moyenne de 29,7 ans (7–69 ans). La maladie causale était la maladie périodique dans 6 cas, la tuberculose dans 4 cas, le kyste hydatique dans 2 cas et la spondylarthropathie ankylosante dans 2 cas. Dans les autres cas, la maladie causale était une ostéomyélite, une polyarthrite rhumatoïde, une arthrite chronique juvénile et la maladie de Hodg- kin. Seize patients avaient des œdèmes des membres inférieurs, associés à une hypertension artérielle dans un cas. Le syndrome néphrotique était présent dans 19 cas, associé à une insuffisance rénale chronique dans 7 cas avec une créatinine moyenne de 531,8 mol/L (150–1205,6 mol/L). Le traitement était sympto- matique dans tous les cas, associé au traitement de la maladie causale dans 10 cas et à un traitement par colchicine dans 16 cas. L’évolution a été marquée, après un délai moyen de 35,65 mois (2–120 mois), par une rémission complète dans 6 cas et incomplète dans 14 cas avec baisse significative de leur protéinurie. À la date des dernières nouvelles, une aggravation de la fonction rénale a été notée dans 6 cas avec recours à l’épuration extrarénale dans 4 cas. Un patient est décédé. Discussion et conclusion.– La rémission clinique au cours de l’amylose rénale reste possible mais très rare. Elle peut être complète ou incomplète mais l’évolution définitive se fait géné- ralement vers l’insuffisance rénale chronique et le décès malgré un traitement bien conduit. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.060 AN057 Comment l’hypertension artérielle influence t-elle la progression des glomérulonéphrites primitives ?

Comment l’hypertension artérielle influence t-elle la progression des glomérulonéphrites primitives ?

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Page 1: Comment l’hypertension artérielle influence t-elle la progression des glomérulonéphrites primitives ?

Communications affichées : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 320–360 339

Introduction.– L’amylose est une cause classique de néphropathieglomérulaire secondaire. Ses causes sont multiples et variées. Elleconduit en quelques années à l’insuffisance rénale terminale. Cetteévolution peut être aggravée par plusieurs facteurs tels que la chi-rurgie.Patients et méthodes.– C’est une étude rétrospective portant sur24 patients chez qui une amylose rénale était révélée ou aggravéepar une intervention chirurgicale.Résultats.– Il s’agit de 24 patients (15 hommes et 9 femmes), d’âgemoyen 53 ans (39–66), répartis en deux groupes :– groupe 1 : 17 patients sans antécédents néphrologiques ont pré-senté des œdèmes avec un syndrome néphrotique au décours d’unacte chirurgical avec une insuffisance rénale aiguë dans un cas. Lediagnostic d’une amylose rénale a été posé par la ponction-biopsierénale dans 11 cas et par la biopsie des glandes salivaires acces-soires dans 6 cas. Le typage de la substance amyloïde était de typeAA dans 9 cas et de type AL dans 2 cas. L’évolution était marquéepar une aggravation de la fonction rénale dans 15 cas avec une évo-lution vers le stade terminal et le recours à l’hémodialyse dans troiscas. Trois patients sont décédés. La fonction rénale est restée stabledans deux cas ;– groupe 2 : dans 7 cas, le diagnostic d’amylose était confirméavant l’intervention chirurgicale. Tous les patients ont présentéune rechute du syndrome néphrotique après un délai de deuxà sept jours en postopératoire, avec une insuffisance rénaleaiguë immédiate dans quatre cas. L’évolution était marquée parl’aggravation de la fonction rénale dans cinq cas et le décès dansdeux cas.Discussion et conclusion.– L’amylose rénale doit être évoquée devantl’apparition d’une protéinurie ou une insuffisance rénale aiguë audécours d’une intervention chirurgicale. La chirurgie peut accélérerson évolution vers l’insuffisance rénale terminale et peut mêmeavoir une évolution fatale.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.058

AN055Amylose rénale au cours de myélomemultiple : à propos de 16 casS. Barbouch a,b, S. Hajri a,b, F. Jaziri a,b,R. Aoudia a,b, H. Kaaroud a,b, M. Mayara a,b,F. Ben Hamida a,b, K. Ben Abdelghani a,b,A. Kheder a,b

a Service de médecine A, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisieb Laboratoire de pathologie rénale, hôpital Charles-Nicolle, Tunis,Tunisie

Introduction.– Le myélome multiple (MM) est la plus fréquente desdysglobulinémies malignes. Parmi les manifestations viscérales duMM, l’atteinte rénale est la plus fréquente et conditionne le pronos-tic. L’amylose rénale (AL) constitue la principale lésion glomérulaireau cours de MM.Patients et méthodes.– Étude observationnelle rétrospectived’un échantillon de 144 patients atteint de MM compliquéd’atteinte rénale durant la période étalée entre juin 1974 etavril 2008.Résultats.– Une amylose rénale était diagnostiquée chez 16 maladesparmi 144 présentant un MM compliquée d’atteinte rénale (11,1 %).L’âge moyen de survenue de l’amylose était 63,7 ans (41–79 ans).Elle était révélatrice de la maladie chez 13 patients. Les circons-tances de découvertes les plus fréquemment retrouvé étaient ; lesyndrome œdémateux (7 cas), et l’insuffisance rénale (7 cas). Unehypotension orthostatique avait été retrouvée chez 31,2 % patients.Au sédiment urinaire, tous les patients avaient une protéinuriesupérieure à 2 croix, l’hématurie microscopique était présentechez 31,5 % des malades. Sur le plan biologique, la protéinuriemoyenne de 24 heures était de 4,5 g (1,92–9) et le syndromenéphrotique a été diagnostiqué initialement chez 11 malades. À lafin de suivie, 12 malades (75 %) présenté une insuffisance rénale.

Une hypercalcémie était observée dans 5 cas. La protéinurie deBenes Jones était positive dans les 8 cas ou elle était précisée.Le MM, était à immunoglobuline (Ig) entière dans 12 cas et ilétait à chaînes légères dans 4 cas. Sur le plan histologique, lesdépôts amyloïdes avaient été prouvés dans la biopsie labiale et labiopsie rénale. Au cours de l’évolution, il y’a eu installation d’uneinsuffisance rénale aiguë dans 8 cas et les principaux facteursprécipitant étaient la déshydratation et l’hypercalcémie.Discussion et conclusion.– L’atteinte rénale est fréquente au coursde MM, le diagnostic d’une amylose constitue un tournant évolutifau cours de la maladie. Nous insistant sur la nécessité d’explorerle rein au cours de MM et d’une chimiothérapie précoce estadapté.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.059

AN056Rémissions au cours de l’amyloserénale : à propos de 20 casA. Khedhiri a, A. Harzallah a, N. Chtioui a,B. Menjour a, S. Barbouch a, R. Goucha a,F. Ben Moussa b, H. Ben Maiz c, H. Kaaroud a,A. Khedher a

a Service de médecine interne A, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisieb Service de néphrologie, hôpital la Rabta, Tunis, Tunisiec Laboratoire de recherche des maladies rénales, hôpitalCharles-Nicolle, Tunis, Tunisie

Introduction.– L’amylose rénale constitue la localisation la plus fré-quente et la plus sévère de la maladie amyloïde et se caractérise parson évolution rapide vers l’insuffisance rénale chronique. Cepen-dant, de rares cas de rémissions ont été rapportés surtout aprèstraitement de la maladie causale.Patients et méthodes.– Nous avons recensé, sur une période allantde 1975 jusqu’à 2010, 20 cas de patients atteints d’amylose rénaleprouvée histologiquement ayant eu une évolution favorable aucours du suivi.Résultats.– Il s’agit de 9 hommes et 11 femmes, âgés en moyenne de29,7 ans (7–69 ans). La maladie causale était la maladie périodiquedans 6 cas, la tuberculose dans 4 cas, le kyste hydatique dans 2 caset la spondylarthropathie ankylosante dans 2 cas. Dans les autrescas, la maladie causale était une ostéomyélite, une polyarthriterhumatoïde, une arthrite chronique juvénile et la maladie de Hodg-kin. Seize patients avaient des œdèmes des membres inférieurs,associés à une hypertension artérielle dans un cas. Le syndromenéphrotique était présent dans 19 cas, associé à une insuffisancerénale chronique dans 7 cas avec une créatinine moyenne de531,8 �mol/L (150–1205,6 �mol/L). Le traitement était sympto-matique dans tous les cas, associé au traitement de la maladiecausale dans 10 cas et à un traitement par colchicine dans 16 cas.L’évolution a été marquée, après un délai moyen de 35,65 mois(2–120 mois), par une rémission complète dans 6 cas et incomplètedans 14 cas avec baisse significative de leur protéinurie. À la datedes dernières nouvelles, une aggravation de la fonction rénale a éténotée dans 6 cas avec recours à l’épuration extrarénale dans 4 cas.Un patient est décédé.Discussion et conclusion.– La rémission clinique au cours del’amylose rénale reste possible mais très rare. Elle peut êtrecomplète ou incomplète mais l’évolution définitive se fait géné-ralement vers l’insuffisance rénale chronique et le décès malgré untraitement bien conduit.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.060

AN057Comment l’hypertension artérielleinfluence t-elle la progression desglomérulonéphrites primitives ?

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340 Communications affichées : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 320–360

I. Karimi a, T. Squalli Houssaini b, I. Laouad c,H. Hamzaoui d, B. Ramdani e, R. Bayahia f,I. Haddiya a

a Néphrologie et hémodialyse, centre hospitalier d’Oujda, Oujda,Marocb Service de néphrologie - dialyse, CHU de Fès, Fès, Marocc Service de néphrologie, CHU Mohamed-VI, Marrakech, Marocd Service de néphrologie, centre hospitalier de Kelaat-Sgharna,Kelaat-Sgharna, Maroce Service de néphrologie et dialyse, CHU Ibn-Rochd, Casablanca,Marocf Service de néphrologie et hémodialyse, CHU Avicenne, Rabat, Maroc

Introduction.– Les mécanismes sous-tendant la progression des GNprimitives sont très variés. Parmi ces mécanismes, l’HTA est de plusen plus étudié mais son impact réel dans ces maladies n’est toujourspas bien établi. Notre étude a pour objectif de déterminer le rôle del’HTA dans la progression des GN primitives dans notre pays.Patients et méthodes.– Étude rétrospective multicentrique, incluant915 cas de GN primitives au Maroc, de janvier 2007 à décembre2012. Ont été exclus tous les cas de GN primitive au stade d’IRCT.Nous avons réparti les patients en 2 groupes (groupe1 : hyperten-dus ; groupe 2 : normotendus). La comparaison des deux groupesa permis de dégager l’effet de l’HTA sur la progression de chacunedes GN ainsi que sur la survie rénale et globale.Résultats.– L’âge moyen de nos patients était 36,6 ± 15,4 ans.Trente-huit pour cent de nos patients étaient hypertendus àl’admission, avec une PAS moyenne de 156,23 ± 27,8 mmHg et unePAD moyenne de 87,5 ± 19,8 mmHg. L’HTA a été notée dans la GNIgA dans 35 % des cas, GNA post-infectieuse dans 21 %, la glomérulo-néphrite membranoproliférative (GNMP) dans 19 % et la hyalinosesegmentaire et focale (HSF) dans 17 % des cas. Dans le groupehypertendu, le pourcentage de glomérules scléreux était > 20 % dunombre total des glomérules dans 39,5 %des cas. L’artérioscléroseétait notée dans 31 %. Après un suivi moyen de 19,7 ± 5,5 mois.L’IRCT et le décès étaient notés dans 7,2 % et 5,06 % respectivementdans le groupe hypertendu contre 2,01 % et 1,03 % dans le groupenormotendu. Une PAS ≥ 150 mmHg était corrélée au pourcentagede glomérules scléreux et artériosclérose dans la GNIgA et HSF (p :0,01 ; p : 0,002). L’HTA était significativement liée à l’IRCT dans l’HSF(p : 0,013).Discussion et conclusion.– Notre étude suggère l’impact de l’HTAdans la progression des GN primitives. Cependant, des études mul-ticentriques sont nécessaires pour établir avec plus d’exactitude ceteffet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.061

AN058Épidémiologie et caractéristiquesclinico-biologiques de lanéphropathie à IgA en Tunisie : étudemonocentriqueL. Bourkhis , S. Mrabet , A. Belarbia , A. Azzabi ,W. Sahtout , S. Nouira , Y. Guedri , D. Zellama ,S. Ben Amor , F. Sabri , A. AchourNéphrologie dialyse et transplantation rénale, CHU Sahloul, Sousse,Tunisie

Introduction.– La néphropathie à Ig A représente la néphropathieglomérulaire primitive la plus répandue dans le monde. Autrefoiselle était considérée comme exceptionnelle dans notre pays tandisqu’actuellement elle est de plus en plus diagnostiquée. Ce travailvise à décrire le profil épidémiologique, clinique et biologique de lanéphropathie à Ig A dans notre pays.Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective incluanttous les patients suivis dans notre service pour néphropathie Ig Adurant la période allant de décembre 2006 à mars 2013.

Résultats.– Sur 500 biopsies rénales le diagnostic de néphropa-thie à Ig A a été posé chez 37 patients soit une fréquence de7,4 %. Ces patients sont répartis en 25 hommes et 12 femmes,leur âge moyen est de 38 ans. La néphropathie à Ig A primitivereprésente 83,8 %. Concernant la néphropathie à Ig A primitive lacirconstance de découverte la plus fréquente est représentée parles œdèmes (25,8 %) Au moment du diagnostic, la créatininémiemoyenne est de 289,23 �mol/L. L’HTA est retrouvée dans 35,48 %des cas. L’évolution vers l’insuffisance rénale chronique terminaleest constatée chez 38,8 % des cas.Discussion et conclusion.– La fréquence de la néphropathie à IgA est en augmentation progressive depuis plusieurs années, Ellereprésente actuellement la première cause d’insuffisance rénalechronique terminale par glomérulonéphrite chronique primitive.On assiste actuellement à un changement du profil épidémio-logique des néphropathies glomérulaires dans notre pays avecémergence de la néphropathie à Ig A par opposition à la diminu-tion de la place occupée par l’amylose et à la glomérulonéphritemembranoproliférative.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.062

AN059Particularités du lupus érythémateuxdisséminé chez l’homme : expériencenéphrologiqueM. Saidani , M. Slimani , C. Toumi , Z. Ainouz ,B. Bahamida , G. Khellaf , M. BenabadjiNéphrologie - dialyse - transplantation, CHU Beni-Messous, Alger,Algérie

Introduction.– Le lupus érythémateux disséminé (LED) est lapremière cause de néphropathies secondaires diagnostiquées àl’histologie rénale. C’est une pathologie qui touche essentiellementla femme, l’homme étant peu touché.Patients et méthodes.– Nous rapportant dans ce travail 59 cas(11,8 %) de lupus masculin, colligé durant une période de 11 ans(juin 2001–juin 2012). Il s’agit surtout d’adulte jeune, la moyenned’âge est de 24 ans, avec des extrêmes allant de 4 à 64 ans. Le tableauclinique est dominé par un syndrome néphrotique impur (SNI)(64 %), où l’hématurie microscopique (Hm) représente l’élémentle plus fréquent d’impureté (66 %). L’insuffisance rénale (IR) estassez fréquente puisqu’elle a concernée 19 patients (33 %), parmi lesquels presque la moitié (7 patients [37 %]) ont nécessités d’embléeune dialyse. Sur le plan histologique les formes prolifératives ontétés les plus fréquemment retrouvées (classes-III et IV), constatéeschez plus de la moitié des patients (52,5 %).Discussion et conclusion.– Sur les 32 patients suivis dans le service(54,2 %), 24 patients (75 %) sont en rémission, 7 patients (21,8 %)ont nécessité une prise en charge chronique en dialyse, on a mal-heureusement, déploré le décès d’un enfant de 4 ans suite à unœdème aigu du poumon massif d’allure lésionnel. Comparé auxobservations faites chez la femme, la maladie lupique paraît plussévère chez l’homme, et le pronostic rénal plus réservé. Danscette expérience sur 11 ans, la fréquence du lupus masculin restecomparable à celle décrite dans la littérature. Il est, par ailleurs,intéressant de noter que le pronostic rénal a été assez réservé,puisque un tiers de nos patients avaient d’emblée une IR, parmieux, un peu plus du tiers ont nécessité un traitement par dialysechronique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.063

AN060Glomérulonéphriteextramembraneuse : aspects cliniques,épidémiologiques et évolutifs