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This article was downloaded by: [University of Alberta] On: 05 October 2014, At: 13:26 Publisher: Routledge Informa Ltd Registered in England and Wales Registered Number: 1072954 Registered office: Mortimer House, 37-41 Mortimer Street, London W1T 3JH, UK Kentucky Romance Quarterly Publication details, including instructions for authors and subscription information: http://www.tandfonline.com/loi/vzrq20 Commentaire J. D. Hubert Published online: 09 Jul 2010. To cite this article: J. D. Hubert (1968) Commentaire, Kentucky Romance Quarterly, 15:2, 212-219, DOI: 10.1080/03648664.1968.9927901 To link to this article: http://dx.doi.org/10.1080/03648664.1968.9927901 PLEASE SCROLL DOWN FOR ARTICLE Taylor & Francis makes every effort to ensure the accuracy of all the information (the “Content”) contained in the publications on our platform. However, Taylor & Francis, our agents, and our licensors make no representations or warranties whatsoever as to the accuracy, completeness, or suitability for any purpose of the Content. Any opinions and views expressed in this publication are the opinions and views of the authors, and are not the views of or endorsed by Taylor & Francis. The accuracy of the Content should not be relied upon and should be independently verified with primary sources of information. Taylor and Francis shall not be liable for any losses, actions, claims, proceedings, demands, costs, expenses, damages, and other liabilities whatsoever or howsoever caused arising directly or indirectly in connection with, in relation to or arising out of the use of the Content. This article may be used for research, teaching, and private study purposes. Any substantial or systematic reproduction, redistribution, reselling, loan,

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This article was downloaded by: [University of Alberta]On: 05 October 2014, At: 13:26Publisher: RoutledgeInforma Ltd Registered in England and Wales Registered Number: 1072954Registered office: Mortimer House, 37-41 Mortimer Street, London W1T 3JH,UK

Kentucky Romance QuarterlyPublication details, including instructions forauthors and subscription information:http://www.tandfonline.com/loi/vzrq20

CommentaireJ. D. HubertPublished online: 09 Jul 2010.

To cite this article: J. D. Hubert (1968) Commentaire, Kentucky Romance Quarterly,15:2, 212-219, DOI: 10.1080/03648664.1968.9927901

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COMMENTAIRE (par J . D. Hubert)

I

2 Cf. “L’Examen de minuit” Vite, soufflorzs la lampe.

3 Pour I’emploi synesthksique du mot air, voir “A celle qui est trop gaie”:

Ta t&te, ton geste, ton air Sont beaux cornrne un beau paysage; Le rire joue en ton visage Comme un vent frais dans un ciel clair.

Le rapprochement entre la pinktration de la lumikre du jour et la gait6 se retrouve dans “Les Ttnebres”:

Dans les caveaux d’insondable tristesse Ou le Destin m’a dijk religui; Oh jamais n’entre un rayon rose et gai;

Baudelaire a employe le mot Cgayer dans son acception pic- turale dans “Le Voyage.”

Faites, pour igayer l’ennui de nos prisons, Passer sur nos esprits, tendus comme une toile, Vos souvenirs avec leurs cadres d’horizons.

4 Cf. “Le RCve d’un curieux”

J’itais mort sans surprise, et la terrible aurore M’enveloppait. -Eh quoi! n’est-ce donc que cela?

I1 s’agit d’une autre aurore, mais l’attente dCpe reste la mCme. On retrouve cet horizon fermC dans les FM, notamment dam “Femmes damnies 11” . . .routes mouvantes 1 Qu’un horizon sanglnnt ferme de toutes parts, et dans “De Profundis”: C’est un univers morne ,ci l‘horizon plombe‘.

6 Pour I’emploi du verbe miner, cf. “La Fontaine de sang”, ou le pokte demande i des v im captieux D’endormir pour un

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jour Za terreur qui me mine, et un fragment jntitulC “Dam- nation,” ou il s’agit d’une jetie que mine en dessous le taret corrosif.

4-7 Les toits de Paris jouent un r6le semblable dans “Paysage”, ou le +te, changeant de point de vue mais non de perspec- tive, voit Les tuyaux, les clochers, ces d t s de la c i t t ; dans le pokme qu’il adresse a Sainte-Beuve en 1844: C’ttait surtout l’e‘te‘, quand les plombs se fondaient, I Que ces grmds murs noircis en tristesse abondaient.

La comparaison implicite ici entre une rue et un fleuve devient explicite dans “Les Sept Vieillards” ou les maisons Simulaient les deux quais d ’ u m rivizre accrue. Et dans “Mcesta et errabunda,” c’est toute la ville qui ressemble a un ocian: “Loin du noir oce‘an de l’immonde cite‘.”

12 Les malheurs des piitons ont prtoccupt Baudelaire dans deux F M : “Le Vin de l’assassin” et “Les Litanies de Satan.”

13-15 On peut rapprocher ces vers d’une aurore assez semblable dans “Le Cygne”:

11

I 2 je vis, un matin, k I’heure oh sous Ies cieux Froids et clairs le Travail s’Cveille, oh la voirie Pousse un sombre ouragan dans I’air silencieux, Un cygne ...

Baudelaire a par16 B plusieurs reprises des “bruits assourdis- sants de la capitale” notamment dans “CrCpuscule du soir,” “Les Sept vieillards,” “A une passante.” Le riveil de la ville se retrouve Cgalement B la fin du “Crdpuscule du matin.”

16 On remarque une prioccupation toute semblable dans “Les Sept vieillards,” ou le pokte suit Le faubourg secout par les lourds tombereaux.

18 L’horreur des funestes odeurs se rencontre dam “EICvation,” et dans “Le Flacon.”

I1

1; 2; 5 L‘attribution au soleil ou au ciel de qualitis humaines est trks frCquente dans I’ceuvre de Baudelaire, 2 commencer par

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un p&me de jeunesse “Vous avez, compagnon ...,” oh Yon trouve deux vers assez rCvClateurs a cet Cgard:

Quand le ciel et la terre ont un be1 air de fete, Un dimanche kclaire par un joyeux soleil ...

Ce qui explique encore mieux le sens de ce premier vers, c’est le premier quatrain de “Ciel brouillC,” oh r a i l de la femme aimte rkflkchit l’indolence et la pdeur du ciel. Quant

la notion de maladie, de langueur, de “psles couleurs,” on la retrouve dans “L’IdCal” :

Je laisse B Gavarni, pokte des chloroses, Son troupeau gazouillant de beautis d’hbpital.

3 Cf. I, vers 18.

8 Baudelaire s’est servi du verbe “Ctoiler“ dans un potme de jeunesse: “Quand a moi si j’avais ...” : “Vers luisants qui, le soir, Ctoilez le feuillage : et dans “A une Madone” : Etoilant de reflets le plafond peint en bleu.

9 Une vtgttation qui sert d’asile se retrouve dans le pokme adresst a Sainte-Beuve: CIU fond d u n mile touffu.

11-12 Les brouillards de Paris apparaissent dam nombre de F M : “ElCvation” :

Derriere Jes ennuis et les vastes chagrins Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse.. .

“A une Malabaraise” : . . .dam nos sales brouillards : pokmes auxquels on peut ajouter “La Cloche f&lte,” “Spleen IV,” “Brumes et pluies,” “Les Sept Vieillards.” La personnifica- tion de Paris apparait Cgalement dam les “Sept Vieillards” : le colosse puissant, ainsi que dans “Crtpuscule du matin”:

Et le sombre Paris, en se frottant les yeux, Ernpoignait ses outils, vieillard laborieux.

13 On trouve le mot “rabougri,” terme assez rare, dam “BtnC- diction,” oh la m b e traite le p d t e de monstre rabougri.

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15 La vision du peuple souffrant ou mourant revient a plusieurs reprises dans l’aeuvre de Baudelaire, h commencer par “A une Malabaraise” oh il dCcrit la France comme Ce pays trop peuplC que fauche la souffrance et “Le Vin des chiffonniers” ou il s’apitoie sur le sort de tous ces vieux maudits qui meurent en silence ou encore “Spleen 11” ou le spectacle de son peuple mourunt en face du balcon ne peut Cgayer le jeune roi malade et “Spleen I” oh l’urne de Pluvibse verse la morta- litk sur les faubourgs brumeux. Cette vision devient apocalyp- tique dans “Une gravure fantastique” :

Le cimetikre immense et froid, sans horizon, Oh gisent, aux lueurs d’un soleil blanc et terne, Les peuples de l’histoire ancienne et moderne.

Pour l’emploi de “rauque” voir “Je n’ai pas pour maitres- se.. .” ou le pobte tcrit : . . , la pauvre crkature.. . I A de ruuques hoquets la poitrine genflte; et “Maesta et errabunda” oh il traite la mer de rauque chanteuse.

17 Dans le “Vin de I’assassin,” le htros veut faire du vin un linceul; dans “Voyage B Cythke,” il s’agit mCme de l’dpais- seur de cette toile funCraire :

Hdas! et j’avais, comme en un suaire Cpais, Le cam enseveli dam cette allegorie.

18 Baudelaire a frtquemment douC les morts d’une sorte de vie macabre. Citons “La servante au grand caeur” dont I’hCroine dort son sommeil sous une humble pelouse; “Le Mort joyeux” dont le htros souhaite dormir duns l’oubli comme un requin duns I’onde, et oh il faut signaler le calembour ttymologique requin - requiem ; dans “Les Petites Vieilles” ou il s’agit d’une vieille actrice dont le souffleur Enterrk suit le nom; enfin, dans “Spleen I” oh l’urne de Pluvibse verse un froid tkntbreux I Aux piles habitants du voisin cimeti,?re. Signalons aussi que le theme de l’ensemble de ce tableau, l’opposition entre la santC et la maladie, domine “La Muse malade” ainsi que “J’aime le souvenir de ces Cpoques nues.”

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1 Baudelaire n’a jamais CtC tendre pour les riches. Dans “L‘Examen de minuit,” il traite CrCsus de monstrueux et dans “Les Litanies de Satan” d’impitoyable et vil. Dans “L’ImprCvu,” Satan demande aux damn& s’il est nature1 de recevoir deux prix, D’aller au Ciel et d‘&tre riche.

2 Comme ces riches enferment leur or ou leur personne dans des sortes d’abris ou de boftes, il y a tout lieu de rapprocher ce tableau de “Spleen 11” ou, si t’on regarde de prks, on constate que I’idCe ou mttaphore de boite domine tout le pokme, a commencer par le vieux meuble d tiroir pour arriver enfin au boudoir et aux boiteuses journe‘es.

4 Rmornit, mot rare, du moins en poCsie, se prCsente dans “L’ImprCvu,” oh il s’agit du ceur rucorni de CClimkne.

5-6 Baudelaire s’est par deux fois servi de la rime orgies-bougies: dans “Danse macabre” et dans “Aube spirituelle.”

12-14 On peut rapprocher tout ce dCveloppement sur les maisons de campagne d’un sonnet qu’on s’accorde gCnCralement a attribuer a Baudelaire et qui a bien l’air d’Ctre de la mCme Cpoque que les quatre tableaux. Citons les cinq premiers vers :

Quant B moi, si j’avais un beau parc plant6 d‘ifs, Si, pour mettre B I’abri mon bonheur dans l’orage, J’avais, comme ce riche, un parc au vaste ombrage, DCdale s’kgarant sous de sombres massifs;

Si j’avais vos bosquets, 6 rossignols craintifs

16 Les vers en apposition sont parmi les mieux rtussis chez Baudelaire. Citons d’abord le plus connu de tous: Vuisseau fuvorist fvar un grand quilon du sonnet “Je te donne ces vers ...”; et ensuite deux vers qui datent de sa jeunesse: Belle digne d’orner les antiques manoirs, “A une dame crCole,” et Dtdale s’kgarant saus de sombres massifs, du sonnet citC plus haut.

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19 La vision du pauvre comme une bCte attelte se trouve dans Du vin et du Haschisch, oil le vin voit le fils de l’ouvrier comme un pauvre petit &on attele‘ h la mame fatigue que le limonier. La beaut6 du ciel prend un sens presque religieux chez Baudelaire. Dam “BtnCdiction,” L’Enfant de‘she‘rite‘ s’enivre de soleil et dans une aeuvre de jeunesse: “HClas! qui n’a gtmi sur autrui.” le p d t e s’exclame: I1 faut lever les yeux aux voiites sans nuages. Le terme alltcher, assez rare, se rencontre dans le long @me adressC a Sainte-Beuve : Et le ceur transperce‘, que la douleur alRche.

20 La posture penchte du travailleur, qu’il soit pobte ou ouvrier, apparait a plusieurs reprises dans les FM. Dans “Crtpuscule du soir,” Baudelaire Ctablit un parallttle entre

Le savant obstint dont le front s’alourdit, Et I’ouvrier courbt qui regagne son lit.

Dans un pobme de jeunesse: “Je n’ai pas pour maitresse ...,” il s’agit d’un vieux savant couche‘ jour et nuit sur ses livres ; enfin, dans “La Lune offenste,” on voit Le @te buter du front sur son travail.

21-23 Cet emprisonnement maussade du p d t e ou de l’ouvrier est un des thbmes marquants de Baudelaire. Dam “Sur Le Tasse en prison,” il dCcrit le pokte fou comme un ge‘nie enferme‘ dans un taudis malsain et comme une Ame aux songes obscurs, Que le Rkel e‘touffe entre ses quatre murs. Dans le @me a Sainte-Beuve, ce sont les lyctens qu’il voit comme des prisonniers :

Nous trainions tristernent nos ennuis, accroupis Et voWs sous le ciel carrt des solitudes.

Mais c’est surtout “Spleen IV” qu’on peut rapprocher de ce tableau, car la terre est change‘e en un cmhot humide et la pluie transforme la ville en une vaste prison.

Baudelaire a parlt de la condition mistrable du pokte dans “La Muse vtnale”:

24

I1 te faut, pour gagner ton pain de chaque soir, Comrne un enfant de chaw, jouer de l’encensoir.

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25-7 Cet emploi au sens propre et au sens figurt du mot miel se retrouve dans “Le Soleil” oh I’astre remplit les cervemx et les ruches de miel.

28 Signalons I’emploi de l’exclamation interrogative qu’importe dans trois pdmes : “Hymne a la beautt,” “L’amour du men- songe” et “Danse macabre” ou elle sert surtout a produire un effet dramatique. Le travail chez Baudelaire prend souvent une valeur morale. Dans “Le Mauvais moine,” le pokte demande: “0 moine fainbunf! qumd saurui-je donc fuire 1 Du spectacle vivant de ma triste miskre I Le travail de mes mains et l‘amour de mes yeux?” ; et dans “Crtpuscule du soir,” il invoque le soh:

0 soir, aimable soir, dtsirk par celui Dont les bras, sans mentir, peuvent dire: Aujourd’hui Nous avons travaillk!

IV

1 Voir 111, vers 21-22.

2 Baudelaire s’est servi a deux reprises de ce terme: dans “L’Amour du mensonge”: Purfum qui fait rPver aux oasis lointaines et dans “Le Voyage”: Une oasis d‘horreur dans un disert d’ennui.

5 L‘emploi du verbe ullumer pour exprimer YidCe de lumikre est extrsmement frtquent chez Baudelaire. I1 suffira de citer un seul exemple, tirt d”‘IncompatibilitC,” pokme qui est sans doute anttrieur d’une annCe ou deux aux quatre tableaux: Ces glaciers paillet& qu’allume le soieil. Le monde a p e r y d’une fenCtre, sujet du premier tableau, est frtquent dans l’aeuvre de Baudelaire, surtout dans les PPP.

9-10 I1 y a lieu de rapprocher ces deux vers du dtbut de “Je n’ai pas oublit, voisine de la ville”:

Notre blanche maison, petite mais tranquille; Sa Pomone de plPtre et sa vieille Vtnus Dans un bosquet ch6tif cachant leurs membres nus.. .

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I1 semble que ce quatribme tableau fournisse l’tbauche ou, si I’on veut, la matikre premiere de ce poeme deja si proustien.

15 Dans “Voyage B Cythkre” on entend le roitcoulement dternel d’un ramier.

18 Voir I. vers 18.

23 Les sons de cloche ont prCoccupC Baudelaire dans ses premiers pokmes. Dans “LncompatibilitC” il entend des k h m plus morts que la cloche lointaine et dans le sonnet “Vous avez, compagnon.. .” s’tlbvent Des sons dorgue mourant et de cloche lointaine. De plus, dans “Tout a I’heure je viens d’en- tendre,” il Ccoute de sa fenitre la vielle plaintive d’un pauvre Auvergnat, qu’on peut rapprocher du chant du berger qu’il entend de la croisee.

27 Dans un sonnet de jeunesse: “Helas! qui n’a gkmi ...,” c’est une Cglise fermte qui, le soir, Se reniplit de silence et de recueillement. Le verbe abreuver se rencontre a deux reprises dans les F M : Dans “Le Masque,” c’est 1’8me du pobte qui s’abreuvel Aux flots que la Douleur fait jaillir de tes yeux et dans “L’HCautontimoroumCnos” il h i faut encore une fois les eux de la souffrance Pour abreuver mon Saharah. Mais qu’on s’abreuve de douleur ou de plaisir, on Ctanche forctment une soif spirituelle.

28 II suffit de se rapporter au “Voyage” et B une Deuvre de jeu- nesse, “La Voix,” pour comprendre toute l’importance des rives dans la poCsie de Baudelaire. La Voix dit B I’enfant- pokte: Viens! oh! viens voyager dans les rgves.

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