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Morphologie (2011) 95, 106—111 93 E CONGRÈS DE L’ASSOCIATION DES MORPHOLOGISTES ROUEN, 10—12MARS 2011 Communications orales. Session des jeunes morphologistes « Young morphologists » session JM01 Description morphologique du faisceau unciné et modélisation en 3D J.-B. Bancilhon * , P.-J.Toussaint, V.Delmas, O.Plaisant URDIA EA4465, faculté de médecine, université Paris Descartes, 45, rue des Saints-Pères, 75006 Paris *Auteur correspondant. Adresse e-mail : Bancilhon jean [email protected]. But.— Découvert par J.-C. Reil en 1809, le faisceau unciné doit son nom au terme « uncus » (signifiant crochet), désignant la forme en U que dessinent ses fibres. Il s’agit d’un faisceau de substance blanche connectant le lobe frontal au lobe temporal. Le but de cette étude était de retracer l’histoire de ce faisceau, car aujourd’hui encore, sa fonction n’est que très peu étudiée. Nous avons surtout observé l’évolution de sa définition qui, comme toute connaissance, a évolué avec l’amélioration des techniques d’imagerie, de dissection. La seconde partie de ce mémoire concer- nait une technique encore plus récente, qui consistait en une modélisation 3D. En travaillant sur un logiciel spécialisé, Trackvis, nous avons essayé de mettre en évidence ce faisceau unciné. Matériel et méthodes.— (1) Étude de la définition du faisceau unciné de Déjerine à nos jours faite par l’analyse des différentes réfé- rences trouvées dans la littérature. (2) Étude morphologique de tractographie par IRM de diffusion lue sur le logiciel Trackvis. Résultats.— (1) La définition de ce faisceau n’a subi aucune controverse durant son histoire et chaque apport à celle-ci était notamment dû à la pratique d’une nouvelle technique de mise en Session du samedi 12 mars 2011, de 8 h 00 à 10 h 00 et de 10 h 30 à 11 h 30, Amphi 500. Modérateurs : Fabrice Duparc, Anne-Claire Dujardin. évidence. (2) Le faisceau est assez facile à mettre en évidence par tractographie du fait de sa morphologie toute particulière. Conclusions.— C’est un des rares faisceaux dont la connaissance aujourd’hui ne diffère que peu de celle décrite lors de sa décou- verte. Les nouvelles technologies de mise en évidence ont beaucoup contribué à la définition actuelle et ont confirmé les premières descriptions du faisceau unciné. JM02 Mesure tomodensitométrique de la volumétrie abdominale : à propos de l’efficacité du pneumopéritoine progressif préopératoire (PPP) dans le traitement des grandes éventrations. Étude prospective sur 16 patients Y. Renard a,b , S. Lardière Deguelte b , C. Marcus c , M. Labrousse a , C. Avisse a,b* a Laboratoire d’anatomie ; b service de chirurgie générale ; c service de radiologie *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected]. But.— Les éventrations postopératoires de l’abdomen sont fré- quentes mais certaines d’entre elles vont poser des problèmes thérapeutiques majeurs lorsque le volume des viscères extériorisés rend impossible la réintégration dans la cavité abdominale rési- duelle. Le traitement de ces éventrations, avec perte de droit de domicile des viscères, pose non seulement des problèmes de ferme- ture pariétale, mais peut aussi entraîner des troubles respiratoires ou un syndrome du compartiment abdominal parfois mortel. Décrite en 1947 par I. Goni Moreno, la technique de préparation préopéra- toire par pneumopéritoine progressif a notamment pour principe d’augmenter le volume de la cavité abdominale pour permettre la réintégration des viscères et de rétablir l’efficience des muscles 1286-0115/$ – see front matter doi:10.1016/j.morpho.2011.07.004

Communications orales. Session des jeunes morphologistes

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.-B. Bancilhon*, P.-J. Toussaint, V. Delmas, O. PlaisantRDIA EA4465, faculté de médecine, université Paris Descartes,5, rue des Saints-Pères, 75006 ParisAuteur correspondant.dresse e-mail : Bancilhon jean [email protected].

ut.— Découvert par J.-C. Reil en 1809, le faisceau unciné doit sonom au terme « uncus » (signifiant crochet), désignant la forme en Uue dessinent ses fibres. Il s’agit d’un faisceau de substance blancheonnectant le lobe frontal au lobe temporal.e but de cette étude était de retracer l’histoire de ce faisceau,ar aujourd’hui encore, sa fonction n’est que très peu étudiée.ous avons surtout observé l’évolution de sa définition qui, commeoute connaissance, a évolué avec l’amélioration des techniques’imagerie, de dissection. La seconde partie de ce mémoire concer-ait une technique encore plus récente, qui consistait en uneodélisation 3D. En travaillant sur un logiciel spécialisé, Trackvis,

ous avons essayé de mettre en évidence ce faisceau unciné.atériel et méthodes.— (1) Étude de la définition du faisceau uncinée Déjerine à nos jours faite par l’analyse des différentes réfé-ences trouvées dans la littérature. (2) Étude morphologique deractographie par IRM de diffusion lue sur le logiciel Trackvis.ésultats.— (1) La définition de ce faisceau n’a subi aucune

ontroverse durant son histoire et chaque apport à celle-ci étaitotamment dû à la pratique d’une nouvelle technique de mise en

� Session du samedi 12 mars 2011, de 8 h 00 à 10 h 00 et de 10 h 30 à1 h 30, Amphi 500. Modérateurs : Fabrice Duparc, Anne-Claireujardin.

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vidence. (2) Le faisceau est assez facile à mettre en évidence parractographie du fait de sa morphologie toute particulière.onclusions.— C’est un des rares faisceaux dont la connaissanceujourd’hui ne diffère que peu de celle décrite lors de sa décou-erte. Les nouvelles technologies de mise en évidence ont beaucoupontribué à la définition actuelle et ont confirmé les premièresescriptions du faisceau unciné.

M02esure tomodensitométrique de la volumétriebdominale : à propos de l’efficacité duneumopéritoine progressif préopératoire (PPP)ans le traitement des grandes éventrations. Étuderospective sur 16 patients

. Renarda,b, S. Lardière Deguelteb, C. Marcusc, M. Labroussea,. Avissea,b*

Laboratoire d’anatomie ; b service de chirurgie générale ;service de radiologieAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected].

ut.— Les éventrations postopératoires de l’abdomen sont fré-uentes mais certaines d’entre elles vont poser des problèmeshérapeutiques majeurs lorsque le volume des viscères extériorisésend impossible la réintégration dans la cavité abdominale rési-uelle. Le traitement de ces éventrations, avec perte de droit deomicile des viscères, pose non seulement des problèmes de ferme-ure pariétale, mais peut aussi entraîner des troubles respiratoiresu un syndrome du compartiment abdominal parfois mortel. Décrite

n 1947 par I. Goni Moreno, la technique de préparation préopéra-oire par pneumopéritoine progressif a notamment pour principe’augmenter le volume de la cavité abdominale pour permettre laéintégration des viscères et de rétablir l’efficience des muscles
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respiratoires. Cette technique très utilisée semblait d’efficacitécertaine mais non prouvée anatomiquement : c’était le but de cetteétude prospective.Matériel et méthode.— De 2006 à 2010, 16 patients ont été prisen charge pour le traitement d’une volumineuse éventration.Les patients bénéficiaient d’une tomodensitométrie avec étudevolumétrique de la cavité abdominale et de l’éventration. Une pré-paration par pneumopéritoine progressif était alors réalisée à l’issuede laquelle une deuxième mesure volumétrique était pratiquéeavant l’intervention.Résultats.— Il s’agissait bien de volumineuse éventration puisque,sur les 15 patients ayant eu une étude volumétrique préopératoire,on retrouvait en moyenne 40 % du volume abdominal extério-risé dans l’éventration. Après pneumopéritoine progressif — chez14 patients ayant pu avoir une étude complète — on retrouvait uneaugmentation significative du volume de la cavité abdominale rési-duelle, en moyenne de 49 %. Les suites opératoires ont été simplesdans la majorité des cas.Discussion.— Cette étude démontre l’efficacité du pneumopéri-toine préopératoire progressif sur l’augmentation de volume dela cavité abdominale destinée à recevoir les viscères exclus. Uneétude récente (Regimbeau) montre que le pneumopéritoine pré-opératoire progressif provoque l’allongement des muscles de laparoi abdominale. Une autre étude (Tanaka) propose de calculerle volume de gaz à insuffler en fonction du volume des viscèresextériorisés.Conclusion.— Le pneumopéritoine progressif accroit le volume dela cavité abdominale de facon significative et doit faire partie del’arsenal thérapeutique pour des éventrations « géantes » : nous pro-posons ici une classification de ce type d’éventration.

JM03Malformation anorectale haute compliquée defistule recto-urétrale : données embryologiques etbases anatomiques de la réparation chirurgicaleL. Viart*, J. Peltier, C. Page, P. Foulon, D. Le Gars, E. HavetService d’anatomie et organogénèse, université de PicardieJules-Verne, 3, rue des Louvels, 80000 Amiens*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected].

Les deux tiers proximaux du canal anal et le rectum sont des déri-vés de l’intestin postérieur d’un point de vue embryologique, lapartie distale du canal anal a une origine ectoblastique de partla dépression anale. Les malformations anorectales (MAR) avecimperforation anale surviennent une fois sur 5000 naissances etsont plus fréquentes chez les garcons. Elles résultent le plus sou-vent d’un développement anormal du septum périnéal uro-rectal,produisant une séparation incomplète en parties uro-génitales etanorectales. Ces malformations sont nombreuses et de présenta-tion clinique variable. Nous illustrons la morphogenèse par un casd’imperforation anale chez un nouveau-né. À 24 heures de vie, lenouveau-né a présenté une méconiurie et un syndrome occlusif trai-tés en urgence par colostomie. Le bilan morphologique a montréun cul de sac rectal situé au dessus de la ligne pubo-coccygiennesur l’invertogramme, classant ainsi cette malformation parmi lesformes hautes. Une opacification par la stomie d’aval a permisde visualiser une fistule recto-urétrale prostatique. Aucune autreanomalie n’était associée. À sept mois de vie, une réparation chi-rurgicale a été réalisée selon une double voie d’abord abdominalepuis périnéale trans-ano-sphinctérienne (de Pena), consistant enune fermeture de la fistule puis abaissement du rectum et canalanal.

La MAR est une entité embryologique complexe et rare. Sarecherche doit être systématique en salle de naissance par l’examensystématique du nouveau-né. Nous en exposons la morphogenèseet illustrons le principe de reconstruction chirurgicale par la voie

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rans-ano-sphinctérienne de Pena à partir de dissections réaliséeshez l’adulte (voie de York-Mason).

M04nnervation sensitive de l’articulationemporo-mandibulaire. Moulin, S. Ploteau, J. Le Borgne, A. Hamel*, O. Armstrong,. Robert, J.-M. Rogez, O. Hamelaboratoire d’anatomie, faculté de médecine, université deantes, 1, rue Gaston-Veil, 44035 Nantes cedexAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected].

ans la littérature, il a été mis en évidence différentes descrip-ions anatomiques des contingents nerveux terminaux sensitifs de’articulation temporo-mandibulaire. En effet, il est largementdmis que l’articulation est innervée par le nerf auriculo-temporalbranche du nerf trijumeau, V3). Toutefois, l’innervation termi-ale se fait, selon les auteurs, par quatre branches distinctes,u par une branche unique située en arrière de la capsulerticulaire.l est aussi décrit une innervation dite secondaire par le nerfasséterin ou par le nerf temporal profond postérieur, branches

galement du nerf trijumeau, V3. Cependant, d’autres étudesettent en évidence une innervation par l’intermédiaire des nerfs

acial et ptérygoïdien latéraux.’objectif de ce travail consiste à montrer la partie terminale de’innervation sensitive de l’articulation et de la comparer à la lit-érature.’étude a porté sur trois sujets (deux frais et un formolé). Un abordxterne du côté droit à été réalisé sur le premier sujet. Un abordostérieur du côté droit a été réalisé sur le deuxième sujet aprèsblation des structures postérieures à la voûte articulaire. Un abordnterne du côté droit a été réalisé sur le troisième sujet après abla-ion des structures en arrière de la partie antérieure du conduituditif externe.’innervation sensitive de l’articulation par le nerf auriculo-emporal a été mise en évidence. Ce dernier donne plusieursameaux articulaires avec des trajets différents de ceux décritsans la littérature. Cependant, et conformément à la littérature,a majorité des rameaux nerveux atteignent l’articulation à saace postéro-inférieure. Aussi, il n’a été possible de trouver, ni’innervation dite secondaire, ni une éventuelle participation deserfs facial et ptérygoïdien latéraux.tant donné le faible nombre de sujets étudiés et la difficulté tech-ique à mettre en évidence la totalité des rameaux nerveux, ilst impossible d’établir un schéma anatomique unique de cettennervation. Néanmoins, ce travail confirme que la majorité desbres nerveuses atteignent la capsule articulaire à sa face postéro-

nférieure.

M05mportance de la connaissance de l’anatomiecannographique dans l’analyse des lésionsraumatiques du malleus. Koch*, R. Seizeur, B. Le Jacques, J.-C. Gentric, D. Ben Salem,. Lefèvre, P. Mériot, B. Sénécailaboratoire d’anatomie, faculté de médecine, BrestAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected].

bjectifs.— Le diagnostic des lésions traumatiques du malleus

écessite une parfaite connaissance de l’anatomie. Nous proposonsne démarche pédagogique pour l’analyse de ces lésions.éthode.— La maîtrise de l’anatomie de la chaine ossiculaire ainsiue l’utilisation de plans de reconstructions scanographiques adap-
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és, sont nécessaires à la différenciation des différentes lésionsraumatiques du malleus.iscussion.— L’anatomie complexe de la chaîne ossiculaire imposees plans de reconstruction spécifiques à chacun des osselets.out traumatisme crânien peut engendrer une lésion ossiculaire,armi celles-ci les luxations sont nettement plus fréquentes quees fractures. Les lésions traumatiques du malleus sont fréquentes,urvenant habituellement au cours des luxations incudo-malléaires,uxation du bloc incudo-malléaire. Les fractures du malleus ainsiue la dislocation isolée du malleus sans déplacement des autressselets sont des lésions ossiculaires rares car le malleus est pro-égé dans l’épitympanum, et fermement attaché aux parois de laaisse du tympan.

M06natomie des muscles de l’auricule. Basesnatomique de la restitution anatomique des plise l’auricule dans les oreilles proéminentes. Bendrihema,b, C. Vachera,b*, V. Delmasa,b

Anatomie, faculté de médecine, université Paris Descartes ;anatomie, faculté de médecine, université Paris DiderotAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected].

armi les techniques de correction chirurgicale des oreilles proémi-entes (oreilles décollées), certaines semblent reproduire, sans leire, l’action des muscles postérieurs de l’oreille c’est-à-dire leuscle auriculaire postérieur qui applique la conque sur le pro-

essus mastoïde et le muscle transverse de l’auricule qui semblessurer la plicature de l’anthélix. Ces muscles sont décrits dansous les traités d’anatomie, mais leur anatomie et leur fonction’ont jamais été étudiées dans le but de servir de modèle à la cor-ection des oreilles proéminentes. Cette étude anatomique a pourbjet de décrire les muscles postérieurs de l’oreille et d’utiliserette anatomie pour servir de base à la chirurgie des oreilles pro-minentes. La dissection des muscles postérieurs de l’auricule até réalisée sur les oreilles gauches de 24 sujets conservés et deix sujets frais. Le muscle auriculaire postérieur présentait un fas-ia qui se prolongeait en éventail à la partie superficielle de laace postérieure de l’auricule jusqu’à l’hélix formant un véritableystème musculo-aponévrotique superficiel auriculaire postérieur.e muscle transverse de l’auricule était présent à la face pos-érieure de l’anthélix en dessous de la fosse triangulaire sousa forme d’une lame musculo-aponévrotique profonde continue.nfin, un muscle oblique de l’auricule était présent le plus sou-ent à l’état de lame aponévrotique profonde. Sur les sujetsui étaient porteurs d’une hypertrophie de la conque, le muscleuriculaire postérieur était hypoplasique, et sur les sujets quirésentaient un défaut de plicature de l’anthélix le muscle trans-erse de l’auricule était hypoplasique ou absent. Les techniquese correction des oreilles proéminentes associent un affaiblisse-ent ou une section du cartilage et des points en cadre pour

econstituer les plicatures de l’auricule. La description des musclese l’auricule permet de mieux comprendre comment restituer’anatomie normale de l’auricule lors de la chirurgie des oreillesroéminentes.

M07éthodologie d’une étude cadavérique au

aboratoire d’analyse du mouvement sur leomplexe articulaire de l’épaule au décours de

ifférentes méthodes de reconstruction de laartie proximale de l’humérus. Chammas, M. Perez-Colnat, C. Schmitt, P. Hubert, C. Beyaert,. Braun, P. Lascombes, T. Haumont*

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e l’Association des morphologistes Rouen, 10—12 mars 2011

Auteur correspondant.dresse e-mail : [email protected].

ntroduction.— La résection tumorale de l’humérus proximalonduit à différentes techniques de reconstruction chirurgicale. Si’arthrodèse est la technique la plus souvent utilisée, en 1991 até décrite une méthode de reconstruction utilisant la claviculeédiculée autour de l’articulation acromio-claviculaire (1). Cetteechnique permet de maintenir une mobilité très satisfaisantee l’épaule après cette chirurgie mutilante (2). La mobilité glo-ale rapportée est de 80◦ en flexion, 85◦ en abduction, 30◦ enotation latérale et 90◦ en rotation médiale. S’il est possibleur le vivant de comparer la mobilité initiale à la mobilité postpératoire il est impossible de comparer les résultats de deux tech-iques différentes sur le même patient. De plus, il est difficilee faire la part de la mobilité intéressant chacune des articula-ions du complexe articulaire de l’épaule. Aussi nous proposonsa méthodologie d’une étude qui comparera sur un même corpsuatre conditions : la mobilité d’une épaule normale, puis arthro-ésée, puis reconstruite à l’aide d’une clavicule pédiculée enppréciant par une analyse du mouvement les différentes articula-ions impliquées dans ces mouvements du complexe articulaire de’épaule.éthodologie.— Cinq cadavres frais sont proposés pour réaliserette étude (dix épaules). Les troncs seront écorchés pour réduire laimitation des mouvements par le tissu cutané. Les capteurs détec-ées par sept caméras infrarouges pourront être fixés directementur les segments osseux à la différence d’une analyse du mouve-ent sur le vivant et permettront les mesures cinématiques trèsrécises des articulations gléno-humérale, acromio-claviculaire etterno-costo-claviculaire (neuf capteurs). La syssarcose scapulotho-acique sera également explorée grâce à la mesure de la mobilitécapulaire par rapport au tronc. Seront explorés successivement auaboratoire d’analyse du mouvement les épaules vierges de touteste chirurgical, puis arthrodésées par deux vis, puis reconstruitesar le tiers proximal de la clavicule laissée en nourrice sur sonédicule et son articulation acromio-claviculaire. Enfin la mobi-ité isolée l’articulation acromio-claviculaire sera mesurée entrees deux pièces osseuses.

M08a vascularisation artérielle du processusoracoïde. Malinge, O. Hamel, S. Ploteau, J. Le Borgne, O. Armstrong,. Robert, J.-M. Rogez, A. Hamel*

aboratoire d’anatomie, faculté de médecine, université deantes, 1, rue Gaston-Veil, 44035 Nantes cedexAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected].

e but de ce travail a été de décrire la vascularisation artérielle durocessus coracoïde et de définir son éventuelle implication lors deomplications des interventions de butée coracoïdienne.eux dissections d’épaule ont été réalisées, dont une injectée au

atex, pour mettre en évidence la vascularisation extra-osseuse durocessus coracoïde. Une diaphanisation de scapula a permis deisualiser sa vascularisation intra-osseuse.e processus coracoïde est vascularisé par une artère petite tho-acique issue de l’artère axillaire, et par la branche acromialee l’artère thoraco-acromiale pour son segment horizontal. Laascularisation du segment vertical est assurée par l’artère supra-capulaire.ette étude anatomique montre l’existence d’une vascularisation

ropre au processus coracoïde. Lors de l’intervention de butée cora-oïdienne décrite par Latarjet : le processus coracoïde est prélevéans sa vascularisation. Des complications se traduisant notam-ent par une nécrose, ou une lyse du greffon sont fréquemment
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Communications orales. Session des jeunes morphologistes

observées par la suite. Les nombreux sacrifices vasculaires imposéspar l’intervention pourraient être à l’origine de ces complications.

JM09Étude quantitative des variationsinter-individuelles et en fonction de l’âge de latorsion de la cavité glénoïdale de la scapulaJ. Bouchaib*, P. Clavert, R. Wolfram-Gabel, J.-L. KahnInstitut d’anatomie normale, faculté de médecine de Strasbourg,4, rue Kirschleger, 67085 Strasbourg cedex*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected].

But de l’étude.— Plusieurs études ont rapporté que la cavité glé-noïdale n’est pas dans son ensemble comprise dans un même plansagittal mais qu’elle présente en fait une torsion autour de son axecrânio-caudal. Notre étude a deux buts : quantifier la torsion de lacavité glénoïdale et évaluer ses variations en fonction de l’âge dusujet ?Méthode.— Trente scanners (coupes millimétriques tous les deuxmillimètres) de patients âgés de 18 à 68 ans ont été utilisés(17H/13F). La mesure de la version de la glène a été réalisée selonla méthode de Friedman. Les coupes axiales horizontales ont étéreconstruites selon un plan perpendiculaire au grand axe crânio-caudal de la cavité glénoïdale. Les patients ont été regroupés parcatégories d’âge : 15—30 ans, 30—45 ans, 45—60 ans, plus de 60 ans.Nous avons mesuré la version glénoïdienne sur 15 coupes/patient.Puis nous avons comparé les résultats interindividuels sur trois zonesd’intérêt : au niveau du pied du processus coracoïde, au niveaude l’incisure antérieure et au niveau de la portion inférieure oùle diamètre de la cavité est le plus grand.Résultats.— Les mesures ont montré une rétroversion plus impor-tante au niveau du pied du processus coracoïde chez l’ensembledes sujets (11◦ en moyenne), sauf chez 30 % des 15—30 ans et 30 %des plus de 60 ans qui présentent une conformation inversée avecune rétroversion majorée au niveau de la portion inférieure de laglène (10,2◦ en moyenne). Dans chacun des quatre groupes unemorphologie particulière a été retrouvée (16 % des 15—30 ans, 40 %des 30—45 ans, 60 % des 45—60 ans et 40 % des plus de 60 ans) :des valeurs de rétroversion proches au niveau de l’incisure anté-rieure et du pied du processus coracoïde mais avec une rétroversionmoins marquée au niveau de l’incisure (respectivement 11,2◦ et10,3◦ en moyenne), et une orientation de la partie inférieure dela glène significativement moins rétroversée (8◦ en moyenne). Lapopulation des groupes 30—45 et 45—60 ans est plus homogène etrépartie entre deux tendances morphologiques principales, tandisque les sujets jeunes et les plus de 60 ans présentent davantage dedisparité.Discussion.— Le rétablissement d’une version normale de l’implantglénoïdien est nécessaire pour diminuer les risques de complica-tion de l’arthroplastie totale d’épaule. La reconstitution d’unesurface articulaire la plus proche de l’anatomie du patient parti-ciperait également à un rééquilibrage de la balance musculaire etdes contraintes sur les implants. Se pose alors la question du dessindes implants, qui actuellement ne tient pas compte de cette torsioncrânio-caudale. L’analyse a montré l’importance du plan de recons-truction axiale choisi pour permettre des mesures interprétables etreproductibles.

JM10Étude de la morphologie osseuse d’une sirénomélie

M. Lhuairea, Y. Renarda, E Scharbarga, L. Estradeb, C. Avissea,M. Labroussea*

a Laboratoire d’anatomie, faculté de médecine de Reims ;b service de radiologie, hôpital Maison-Blanche, CHU de Reims

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Auteur correspondant.dresse e-mail : [email protected].

bjectif.— La sirénomélie est une anomalie congénitale particuliè-ement rare, se définissant par une fusion des membres inférieurs.ous avons voulu effectuer une reconstitution tridimensionnelle de

a morphologie osseuse d’une pièce anatomique présentant cettealformation.atériel et méthodes.— Exploration par un scanner hélicoïdal4 barrettes d’un fœtus de sexe féminin de la collection du labo-atoire d’anatomie de la faculté de médecine de Reims. Leseconstitutions tridimensionnelles nous ont permis de réaliser dif-érentes vues dans l’espace pour décrire les anomalies osseuses.ésultats.— La malformation peut être classée en type « sympusonopus », (un seul pied rudimentaire). Il existe un fémur unique

rticulé avec les deux tibias, et une seule fibula à gauche. Le bas-in est aussi le siège de malformations. Enfin, d’autres anomaliessseuses existent au niveau des membres supérieurs et du thorax.ne revue de la littérature est ensuite réalisée.onclusion.— L’utilisation de reconstitutions tridimensionnelles

ssues d’un scanner nous a permis de satisfaire notre curiositéoncernant la morphologie osseuse d’une sirénomélie.

M11ases anatomiques du transfertiaphyso-métaphyso-épiphysaire de fibulaascularisée. Hamel*, M. Lancien, S. Ploteau, O. Armstrong, R. Robert,. Duteille, J.-M Rogez, O. Hamelaboratoire d’anatomie, faculté de médecine, université deantes, 1, rue Gaston-Veil, 44035 Nantes cedexAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected].

e transplant vascularisé de la moitié crâniale de la fibula est utilehez l’enfant pour combler une perte de substance articulaire. Ceransplant, puisqu’il est vascularisé, possède l’avantage, outre saaille (qui peut atteindre 2X centimètres), d’amener sur le site de laerte de substance, une surface articulaire et une plaque de crois-ance. Ces structures étant revascularisées lors du transfert, ellesnt la possibilité, au moins théorique, de poursuivre leur croissancet de se remodeler. Le but de cette étude était de déterminer leserritoires vasculaires de l’artère tibiale antérieure et de l’artèrebulaire. Nous avons disséqué, après injection intra-artérielle de

atex 671, sept membres inférieurs adultes. L’extrémité cranialee la fibula était vascularisée exclusivement par des branches de’artère tibiale antérieure, alors que la diaphyse était vasculari-ée par l’artère fibulaire. Il existait cependant des anastomosesntre ces deux territoires au sein du périoste fibulaire, mais ceéseau périosté s’appauvrissait au niveau de la jonction métaphyso-iaphysaire, marquant nettement la limite des deux territoires.u cours du prélèvement du lambeau fibulaire, le sacrifice desxes tibial antérieur et fibulaire semble donc indispensable afin deonserver une vascularisation satisfaisante de l’ensemble du trans-lant.

M12tude anatomique du plexus lombal — intérêt dans’abord du rachis lombaire par voie transpsoas. Guérina,b*, S. Luca, A. Bourghlia,b, I. Obeida,b, O. Gilleb,. Pointillartb, J.-M. Vitala,b

Laboratoire d’anatomie médicochirurgicale appliquée,niversité Victor-Ségalen Bordeaux 2, 146, rue Léo-Saignat,3000 Bordeaux, France ; b unité de pathologies rachidiennes, CHUe Bordeaux

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Auteur correspondant.dresse e-mail : pguerin [email protected].

ntroduction.— L’atteinte d’une branche du plexus lombal et uneomplication possible lors de la réalisation d’arthrodèse mini inva-ive par voie transpsoas. Le but de notre étude était de d’analyseres rapports entre le muscle psoas, le plexus lombal et le disquentervertébral (L1L2 à L4L5) par une étude sur sujets anatomiques.atériel et méthodes.— Six cadavres frais (quatre hommes, deux

emmes) ont été étudiés. Les sujets ont été placés en décubi-us latéral. Une radiographie (face et profil) par amplificateur derillance a été réalisé pour chaque sujet anatomique afin d’éliminerne déformation ou une fracture rachidienne et repérer le milieuu disque intervertébral par une broche métallique. Le disque até virtuellement séparé en quatre zones (la zone 1 était la plusentrale et la zone 4 la plus dorsale) Au total, 24 niveaux ont éténalysés. Les psoas ont ensuite été exposés. Nous avons disséquée plexus lombal et ses branches. La distribution du plexus a éténalysée pour chaque espace intersomatique.ésultats.— En L1L2, les branches étaient en zone 4. En L2L3, lesranches étaient en zone 4 sauf le nerf génitofémoral qui était enone 2. En L3L4, les branches étaient en zone 4 et le nerf génitofé-oral était en zone 1 pour cinq sujets et en zone 2 pour un sujet.

n L4L5, les différentes branches étaient en zone 3 et 4 et le nerfénitofémoral en zone 1.onclusion.— Nos observations concordent avec les précédents tra-aux publiés concernant le plexus lombal. La connaissance desapports du plexus lombal et de ses branches est indispensable poura réalisation de la voie transpsoas. Le risque de lésion neurologiqueors d’une arthrodèse par voie transpsoas semble particulièrementlevé en L4L5.

M13tude anatomique sur l’épaisseur du fascia lata enue d’un prélèvement endoscopique

. Tortajada, F. Molinier*, O. Bouali, V. Benouaich, J.-L. Tricoire,. Moscoviciaboratoire d’anatomie, faculté de Médecine, 133, route dearbonne, 31062 Toulouse cedexAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected].

ntroduction.— L’utilisation d’autogreffe tissulaire est fréquenten chirurgie. Le fascia lata, situé à la face latérale de la cuisse,eprésente une source d’autogreffe ligamentaire intéressante dansifférentes spécialités chirurgicales. L’objectif de cette étude ana-omique était de cartographier l’épaisseur du fascia lata afin deéterminer la zone la plus épaisse en vue d’un prélèvement endo-copique en chirurgie orthopédique.atériels et méthodes.— L’étude a porté sur 20 cuisses issues deadavres frais non embaumés. Après résection du plan cutanét sous-cutané nous avons mesuré sur 16 points reproductibles’épaisseur du fascia lata. Les mesures ont été réalisées à l’aide’un pied à coulisse électronique micrométrique et par deux obser-ateurs. Les autres paramètres évalués étaient : la taille du corpsTC), la longueur de la cuisse (LC), la circonférence de la cuisseCC) et le délai entre le décès et la dissection (DD). Une corrélationntre les différents paramètres a été recherchée.ésultats.— L’épaisseur moyenne du fascia lata était de 0,759 mm0—2,349), variable en fonction de la localisation des points sura face latérale de la cuisse. La zone la plus épaisse (0,829 mmn moyenne) était située sur une ligne correspondant au tractuslio-tibial. Les points les plus épais étaient situés dans la région

a plus proximale (moyenne 1,171 mm) et la plus distale (moyenne,929 mm) du fascia lata. Les points les moins épais étaient retrou-és au niveau de la portion moyenne de la cuisse. Les valeursoyennes des autres paramètres étaient : TC = 164,6 cm (145—180),

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e l’Association des morphologistes Rouen, 10—12 mars 2011

C = 40,9 cm (31—49), CC = 35,1 cm (31—41) et DD = 18,5 jours8—32). Aucune corrélation statistiquement significative n’a étéetrouvée entre ces paramètres et l’épaisseur du fascia lata.iscussion et conclusion.— Le fascia lata est une autogreffe apo-évrotique à la rancon séquellaire minime. En orthopédie, le fasciaata a été récemment utilisé dans le cadre de reconstruction labraleu niveau de l’articulation coxofémorale. Notre étude anatomique,nique à ce jour, a confirmé que le tractus iliotibial était la por-ion la plus épaisse et donc la plus intéressante à prélever parndoscopie.

M14oarctation atypique de l’aorte thoraciqueescendante : aspects anatomiques etmbryologiques à partir d’un cas. Viart*, P. De Temmerman, J. Peltier, C. Page, D. Le Gars, E. Havetervice d’anatomie et organogénèse, université de Picardieules-Verne, 3, rue des Louvels, 80000 AmiensAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected].

a coarctation de l’aorte, définie comme un rétrécissement localisée l’aorte, est une entité anatomique rare (0,01 %). Le plus souventette anomalie siège au niveau de la portion isthmique de l’aortet les cas décrits en aval de la crosse aortique sont exceptionnels.l est fondamental de rechercher cette pathologie devant touteypertension artérielle sévère chez le sujet jeune car le pronosticital peut être compromis de part ses complications. Nous rappor-ons le cas d’une coarctation atypique de la partie inférieure de’aorte thoracique descendante chez un homme de 30 ans, décou-erte dans le cadre du bilan d’une hypertension artérielle sévère.es bilans d’imagerie dont l’angioscanner ont retrouvé des ano-alies vasculaires associées à cette coarctation avec une origine

upra-diaphragmatique des 2 artères rénales et également la pré-ence d’un tronc commun cœlio-mésentérique naissant en dessouse la coarctation, sans anomalie rénale ou viscérale associée. Leatient a été traité par pontage aorto-aortique entre l’aorte thora-ique descendante et l’aorte abdominale sous-rénale afin d’exclurea sténose. L’hypertension artérielle s’est amendée en périodeost opératoire. Ce dossier permet de discuter l’embryologie de’aorte, son organisation métamérique au cours de la 3e semainee développement embryonnaire et les différents mécanismes liésux anomalies d’origine et de nombres des collatérales de l’aorte.’anatomie comparée à certaines espèces de vertébrés comme laaupe a permis de montrer qu’une anastomose existait au coursu développement embryonnaire entre le futur tronc cœliaque et’artère omphalo-mésentérique à l’origine du tronc commun cœlio-ésentérique que l’on peut rencontrer chez l’Homme.

M15ésignation anatomique du faisceauccipito-frontal : évolution à travers le temps

. Pezel*, P.-J. Toussaint, V. Delmas, O. PlaisantRDIA EA4465, faculté de médecine, université Paris Descartes,5, rue des Saints-Pères, 75006 ParisAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected].

bjectif.— Ce travail se propose d’examiner l’évolution de la dési-nation du faisceau occipito-frontal à travers le temps, du fait dea pertinence actuelle en neurologie clinique. Nous compléterons

ette étude par une reconstruction 3D du faisceau à l’aide du logi-iel Trackvis, à partir d’IRM de diffusion 3 T. Le terme de « faisceauccipito-frontal » fut évoqué pour la première fois par Forel et Onu-rowicz, dès la fin du xixe siècle. Néanmoins, ces derniers avaient
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Communications orales. Session des jeunes morphologistes

fourni une description erronée de ce que l’on appelle aujourd’huile faisceau occipito-frontal. Plus tard, Déjerine proposa une autredescription de ce faisceau comme un élément de jonction cérébraleentre les lobes frontaux et occipitaux. Cependant, les différentesétudes de l’époque ne parvinrent pas à distinguer le faisceauoccipito-frontal d’un certain nombre de structures situées à proxi-mité. C’est ainsi, que durant toute une partie du xxe siècle, cefaisceau fut à l’origine d’un débat féroce au cœur de la littéra-ture britannique, allemande et francaise, quant à son existence,sa localisation et sa désignation. Encore aujourd’hui, des élémentsanatomiques imprécis de ce faisceau, continuent à être véhiculés

par différentes publications de la littérature. Nous espérons ainsique ce travail pourra apporter un peu de clarté sur l’anatomiede du faisceau occipito-frontal permettant, peut-être, de résoudrecertaines de ces confusions.

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atériel et méthodes.— 1. Revue de la littérature anciennet moderne (PubMed, Dejerine 1895, Schmahmann et Pandya007, Catani et al. 2002. . .). 2. Reconstruction 3D du fais-eau occipito-frontal à partir d’IRM 3 T, assistée par le logicielrackvis.ésultats.— L’analyse de la revue de la littérature du fais-eau est présentée suivant un ordre chronologique. On note unevolution du concept de faisceau occipito-frontal depuis Onu-rowicz jusqu’à nos jours, avec discussions autour de certainesontradictions évoquées. L’application pratique de reconstruc-ion 3D sur IRM 3 T nous a permis de localiser le trajet du

aisceau.onclusion.— Depuis plus d’un siècle, la désignation du faisceauccipito-frontal a beaucoup évolué. Toutefois, un certain nombree questions restent ouvertes.