Upload
drisskaitouni
View
217
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 1/71
Groupe Institut Supérieur de Commerce et
d’Administration des Entreprises
Centre de Casablanca
Mémoire de fin d’étude
Option : Finance et comptabilité
Rédigé par :
KHABTOU Lamiaa
ZAFAD Sara
Encadré par : Mme FADRIQ Manar
Année universitaire : 2011-2012
Comparaison entre la démarche théorique de l’audit et la
démarche pratique
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 2/71
1
Sommaire
REMERCIEMENTS .................................................................................................................................... 2
INTRODUCTION....................................................................................................................................... 3
PARTIE I L’audit financier......................................................................................................................... 5
Section 1 : Importance et démarche d’audit....................................................................................... 6
1) Définition de l’audit:................................................................................................................ 6
2) Approche historique de l’audit financier :............................................................................... 7
3) Frontières et limites de l’audit financier ; ............................................................................... 8
Section 2 : La mission de l’auditeur..................................................................................................... 9
1) La démarche conceptuelle de l’audit: ..................................................................................... 9
2) Opinion et risques d’audit : ................................................................................................... 11
3) La pratique de l'audit financier :............................................................................................ 13
Section 3 : Les normes d’audit financier: .......................................................................................... 19
1) Généralité sur la notion des normes en audit financier:....................................................... 20
2) Les normes générales d’audit financier : .............................................................................. 24
3) Les normes de travail : .......................................................................................................... 25
PARTIE II................................................................................................................................................. 28
Illustration concrète de la démarche d’audit et ses limites.................................................................. 28
Section 1 : La démarche d’audit adoptée en pratique...................................................................... 29
1) Premier contact avec le client ; ............................................................................................. 29
2) Appréciation et évaluation du dispositif de contrôle interne et des procédures
administratives et comptables : .................................................................................................... 30
3) Contrôle des comptes :.......................................................................................................... 32
Section 2 : Illustration de la démarche d’audit par un exemple ....................................................... 35
1) Etude du dossier client : ........................................................................................................ 35
2) Elaboration du dispositif de contrôle ; .................................................................................. 39
3) Démarche et rapport du contrôle des comptes : .................................................................. 41
Section 3 : Les limites de l’intervention d’audit ................................................................................ 56
Conclusion ............................................................................................................................................. 59
Annexes ................................................................................................................................................. 61
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 3/71
2
REMERCIEMENTS
Nous tenons à exprimer notre reconnaissance et notre profonde gratitudeenvers toutes les personnes qui de près ou de loin nous ont soutenues dans nos
efforts et contribué ainsi à la réalisation de ce mémoire.
Nous remercions les associés des cabinets qui ont bien voulu nous accueillir au
sein de leurs cabinets pour une période de deux mois et demi.
Nos remerciements s’adressent également à nos encadrants et à tous les
collaborateurs des cabinets dont les qualités humaines et le savoir pratiquenous ont permis de profiter de notre stage, que ce soit au niveau personnel ou
professionnel.
Nous tenons aussi à remercier Mme Fadriq d’avoir accepté de nous encadré
malgré ses nombreuses préoccupations.
Enfin, nous remercions toute la direction de l’ISCAE, ainsi que le corps
professoral qui nous a dotées non seulement d’un savoir-faire, mais aussi unsavoir être.
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 4/71
3
INTRODUCTION
Les actionnaires, bailleurs de fonds, clients, fournisseurs et différents tiers ont
besoin d’être rassurés quant à la fiabilité et sincérité des informations
financièr es qui retracent l’ensemble des activités de l’entreprise étant donné la
complexité de l’environnement économique et la diversité des enjeux liés aux
échanges économiques et financiers.
L'audit est une mission « d'assurance » élevée à l'issue de laquelle l'auditeur
certifie que les informations qui font l’objet de l'audit ne sont pas entachées
d'anomalies significatives.
Cette assurance renforce la crédibilité des états financiers bien qu'elle ne soit
pas absolue en raison de nombreux facteurs tels que le recours au jugement,l'utilisation de la technique des sondages et les limites inhérentes à tout système
comptable.
Le statut d'auditeur a été redéfini par la loi sur les sociétés de 1999.
L'audit est obligatoire pour les sociétés anonymes, les sociétés cotées, les
banques et les sociétés à responsabilité limitée dont le chiffre d'affaires annuel
est supérieur à 50 millions MAD. Au Maroc, l'audit des entreprises doit être
conduit par un commissaire aux comptes. Il est désigné lors de l'assembléegénérale annuelle, dans le cas d'une société anonyme.
L’audit est donc la technique par laquelle un exper t indépendant remplit cette
mission contractuelle à l’origine et qui tend à devenir institutionnelle.
Quand on parle d’audit dans ce contexte, il s’agit d’un examen mené par un
professionnel sur la manière dont est exercée une activité par rapport à des critères
spécifiques. Ceux-ci relèvent évidemment d’une théorie bien précise mais
qu’en est-il de la réalité ?
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 5/71
4
Quelle différence peut-on constater entre la démarche théorique et celle utilisée
en pratique - qui sera illustrée dans le présent document à travers la méthodologie
des cabinets d’audit?
En effet, lors de ce premier semestre de spécialisation en finance, nous avonsété initiés à l’audit et avons approché théoriquement la démarche utilisée par
les plus grands cabinets.
C’est cette même démarche que nous avons eu l’occasion d’utiliser comme appui
lors de notre stage pour relever la différence entre la théorie et la pratique et
mieux cadrer les enseignements reçus.
La réponse à la question posée ci-dessus, se déclinera en deux parties.
La première concernera l’audit financier, et se déclinera en 3 axes qui sontl’importance de la démarche d’audit, les missions de l’auditeur et enfin les normes
relatives à l’audit financier.
La seconde partie sera une illustration concrète de la démarche d’ audit à
l’issue de laquelle seront révélées ses limites. Ce chapitre portera sur la démarche
d’audit adoptée par les cabinets d’audit, un exemple concret de la démarche et
en dernier lieu, seront soulignées les limites de l’intervention d’audit.
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 6/71
5
PARTIE I
L’audit financier
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 7/71
6
Section 1 : Importance et démarche d’audit
1) Définition de l’audit:
L’entreprise, au travers de son activité, poursuit un certain nombre d’objectifs.
Leur réalisation intéresse non seulement ceux qui interviennent directement
dans sa gestion, mais également ceux qui, d’une manière ou d’une autre,
contribuent à son financement ou sont intéressés par ses performances. Il s’agit
donc notamment :
• Des dirigeants de l’entreprise qui ont besoin d’informations pour gérer au
mieux son activité ;
• De ses propriétaires (actionnaires, associés, etc. ), qui souvent éloignés de la
conduite des affaires, sont désireux d’obtenir des informations sur les résultats et sur
l’évolution de la situation financière ;
• Des salariés, qui, de plus en plus, se préoccupent des problèmes relatifs à la
gestion et qui, d’ailleurs, sont souvent plus ou moins directement intéressés aux
résultats ;
• Des tiers qui, en tant que clients, fournisseurs, autorités publiques,
actionnaires potentiels, etc., traitent avec l’entreprise et s’y intéressent ; on
retrouve là une notion générale d’ordre public.
L’entreprise apparaît donc comme un lieu où se situent des intérêts souvent
convergents, mais parfois contradictoires. Pour cette raison, elle est vouée
intrinsèquement à rendre des comptes : elle est par sa nature « comptable » au sens
fort de cette expression. L’entreprise est ainsi amenée à produire un certainnombre d’informations répondant aux diverses préoccupations qu’elle suscite.
Comme il ne servirait à rien de disposer d’informations dont la qualité est douteuse,
on ne peut dissocier l’obligation de produire des informations de la nécessité
de les contrôler.
Fondamentalement, l’audit est un examen critique des informations d’ordre
comptable, effectué par un expert indépendant en vue d’exprimer une opinion
motivée sur les états financiers.
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 8/71
7
2) Approche historique de l’audit financier :
Si l’on recherche dans l’histoire les premières manifestations de l’audit
financier, il semble qu’il faille remonter à l’origine des civilisations. Au IIIème
siècle avant Jésus-Christ, les gouvernements romains avaient pris l’habitude de
désigner des questeurs qui contrôlaient les comptabilités de toutes les provinces.
A cette époque remonte d’ailleurs l’utilisation du terme « audit », marqué à
l’origine d’un sens quelque peu différent de celui que nous connaissons
aujourd’hui. Les questeurs, en effet, rendaient compte verbalement de leur mission
devant une assemblée composée d’ « auditeurs ».
Depuis le milieu du XIXème siècle, le développement de certaines entreprises
et plus tard l’appel public à l’épargne, les crises traversées par le monde
occidental, plus récemment le développement des techniques de gestion ont
provoqué un accroissement qualitatif et quantitatif de l’information générée par
l’entreprise ; l’information comptable a gagné en volume et en complexité,
tandis que, parallèlement, se développaient à une vitesse accélérée des
informations dites « opérationnelles ».
Une première conséquence de cette évolution a été un profond renouvellement
de la méthodologie utilisée en matière d’audit. Jusqu’au début du XXème
siècle, on se limitait uniquement à l’examen des comptes pour se prononcer
sur la qualité des états financiers.
L’auditeur cherchait à se faire une opinion par le caractère quasi exhaustif de son
examen des pièces justificatives. Cette méthode présentait des défaillances sur
un plan conceptuel ; se contentant de vérifier tout ce qu’on lui montrait,
l’auditeur ne pouvait être certain de n’avoir pas oublié quelque aspect important.
Par ailleurs, elle rencontrait dans le nouveau contexte économique un obstacle
matériel insurmontable : il n’était pas possible de procéder au contrôle
exhaustif des milliers d’opérations qu’enregistraient désormais, et souvent dans
un cadre d’activités diversifiées, certaines des comptabilités qu’il fallait vérifier.
C’est la raison pour laquelle l’auditeur a pris progressivement conscience de
l’intérêt que pouvait présenter pour lui le contrôle interne de l’entreprise
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 9/71
8
auditée, c'est-à-dire l’ensemble des sécurités apportées par son mode
d’organisation et ses procédures. L’évaluation du contrôle interne lui permet,
en effet, d’apprécier notamment la fiabilité du système comptable, de porter un
jugement sur l’ensemble des enregistrements en n’en contrôlant directement qu’une
partie et de détecter plus facilement les risques d’erreurs dans les limites du périmètre de contrôle accessible.
3) Frontières et limites de l’audit financier ;
La définition habituelle de l’audit se limite à mentionner la vérification des
données comptables en tant que résultat d'un processus de production
d'information et n’évoque pas explicitement l'appréciation des moyens de production de cette information par l'entreprise.
Or, l'évolution actuelle de l'audit financier souligne le double aspect de sa
démarche : il s'agit tout à la fois d'un contrôle sur les comptes de l'entreprise
tels qu'ils sont présentés, mais aussi d'un contrôle sur la manière dont les comptes
sont établis. Les procédures de leur constitution, c’est-à-dire l’organisation et le
fonctionnement du système d’information comptable et financière de l’entrepris,
sont partie intégrante de la confiance que l’on va accorder aux états financiers.
Ceci amène à une vision plus large de l'audit financier que l'on peut présenter comme « un examen critique qui permet de vérifier les informations données
par l'entreprise et d'apprécier les opérations et les systèmes mis en place pour
les traduire ».
Cette définition inclut spécifiquement l’évaluation de ce que l'on appelle le
«contrôle inter ne » de l'entreprise, c’est-à-dire les mesures, procédures et contrôles
mis en place dans l’or ganisation pour assurer la protection du patrimoine et la
qualité de l'information comptable. Mais elle ne remet pas en cause l’objectif de
l’audit qui reste la certification des comptes annuels.
En revanche, certains vont plus loin et affirment par exemple que « les
objectifs à long terme de l'audit doivent être d'apporter un guide aux décisions
futures de la direction sur toutes les questions d'ordre financier telles que
contrôles, prévisions, analyse et établissement des rapports ». Cette définition
dépasse la finalité de certification en incluant un rôle de conseil. Elle pose
donc le problème de l’influence éventuelle de l'auditeur sur la gestion de
l'entreprise. Or, dans le contexte réglementaire français, l’immixtion de
l’auditeur dans la gestion de l’entreprise n’est pas autorisée, ce qui interdit en principe les recommandations de gestion.
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 10/71
9
Il convient donc de bien délimiter ce que nous entendons par audit financier
par rapport à d’autres activités voisines. L’audit financier est ce que l'on
appelle un audit « externe légal », c'est-à-dire un contrôle obligatoire descomptes annuels réalisé par une personne indépendante. En cela, se distingue de
l’audit « externe contractuel » et de l'audit « interne » de la manière suivante:
• l'audit externe légal est une activité obligatoire orientée vers
l'environnement de l'entreprise. Ses modalités d’intervention, sa finalité et sa
périodicité sont déterminées par des critères légaux et réglementaires ;
• l’audit externe contractuel est effectué par un cabinet d’audit à lademande expresse d’un client. Les modalités d’intervention sont alors
déterminées par le cabinet avec le client, en fonction de ses besoins. Par
exemple, lors du rachat d’une entreprise par une autre, l’acheteur peut
demander un audit des comptes de la société rachetée ;
• l'audit interne est réalisé par un service d'une grande entreprise ou
d'un groupe de sociétés. Il effectue ses travaux selon les orientations
définies par la direction de l'entreprise. En outre, il dépasse de plus en
plus la stricte dimension comptable et financière pour s'étendre à
l'ensemble des fonctions de l'entreprise. Ceci implique d'aller au-delà des
rapports comptables et financiers pour atteindre une pleine compréhension
des opérations effectuées et proposer des améliorations. En ce sens, un
audit interne se rapproche davantage d'un audit opérationnel ou d’une
mission de conseil et s'éloigne des pratiques et des finalités de l'audit
externe qui se limite en principe au contrôle de la validité des
informations fournies par les systèmes existants.
Section 2 : La mission de l’auditeur
1) La démarche conceptuelle de l’audit:
Le principe général de l’audit repose sur une approche hiérarchisée (souvent appelée
approche top-down), rendue nécessaire par la taille des entités contrôlées etfacilitée par leur décomposition en cycles. La démarche d'audit pour valider les
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 11/71
10
états financiers de l'entreprise est la suivante:
- on procède tout d'abord à une revue globale des états financiers pour s'assurer
de leur cohérence générale ;
- on procède à l’identification des cycles significatifs de l’entreprise et à
l’analyse de leur fonctionnement ;- on effectue ensuite le contrôle de ces cycles significatifs, ce qui va
permettre de valider les postes du bilan et du compte de résultat qui leur sont
associés ;
- enfin, on passe en revue les postes du bilan et du compte de résultat qui
ne font pas partie des cycles principaux en fonction de leur importance
éventuelle dans les comptes.
Concrètement, le contrôle de chaque cycle de l'entreprise se fait par l'intermédiaire de «procédures d'audit », c’est-à-dire de tests ou contrôles qui
doivent permettre de valider les montants dans les comptes. L'objectif de ces
procédures est de s'assurer que les montants figurant dans les comptes sont
justifiés, c'est-à-dire qu'ils vérifient les « assertions » suivantes:
- exhaustivité : tous les montants devant être enregistrés en comptabilité l'ont été ;
- réalité : les montants inscrits en comptabilité sont la traduction d'une opération
réelle ;
- Coupure : les montants ont été enregistrés dans le bon exercice comptable ;
- Evaluation : les écritures sont correctement valorisées en fonction des
principes comptables reconnus ;
- Classification : les montants sont enregistrés dans les bons comptes ;
- Présentation : les comptes sont présentés de manière conforme et
fournissent l'information nécessaire à leur compréhension.
Dans la vision scientifique de l’audit moderne, les assertions représentent les
hypothèses à tester par les procédures d’audit. Justifier un montant présentdans les comptes revient à effectuer des contrôles qui d’abord vérifient chacun
une ou plusieurs assertions et permettent par leur combinaison de couvrir
l’ensemble des assertions (Francis 1994).
Les procédures d’audit doivent alors, à l’instar d’une expérience scientifique, réunir
des « preuves d’audit », c’est-à-dire des contrôles et tests réussis pour
démontrer la validité des assertions. Par exemple, un inventaire physique
permettra de vérifier l’ assertion « réalité » d’un compte d’approvisionnements par rapprochement des listings de stocks avec les pièces présentes en magasin.
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 12/71
11
L’assertion « évaluation », plus complexe, nécessiter a à la fois des contrôles
de factures d’achat pour vérifier les valeurs brutes et des tests de délais de rotation
pour détecter des dépréciations éventuelles.
On peut donc synthétiser l’approche conceptuelle de l'audit financier contemporain de la manière suivante :
Pour chaque poste des états financiers, il y a un risque que le montant
enregistré soit non correct. L'auditeur va donc appliquer des procédures d'audit
aux cycles de l'entreprise pour accumuler des preuves d'audit qui permettent de
considérer que le risque est maîtrisé, c’est-à-dire que les assertions liées aux
montants dans les comptes sont vérifiées. Le choix et l’interprétation des
procédures d 'audit utilisées lors du contrôle d'un cycle donné se font enfonction du seuil de matérialité retenu. Sur la base des preuves d’audit
accumulées sur chaque cycle, ainsi que d’une analyse de cohérence générale,
l’auditeur pourra alors émettre son opinion.
2) Opinion et risques d’audit :
Le produit final du travail d'audit – résultat de plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines d'heures de travail pour les grandes entreprises – consiste
en un document d'une ou deux pages : le rapport d'audit, qui exprime l’opinion
de l’auditeur sur les comptes annuels.
Le contenu des rapports d'audit fait l'objet d'une définition précise. En raison
de leurs conséquences potentielles, les diff érentes formes possibles de l’opinion
formulée dans le rapport sont en effet complètement définies (Mikol 1999) :
• la « certification sans réserve » répond à l’objectif initial de l’auditeur, qui
est de certifier que les comptes annuels sont réguliers, sincères et donnent une
image fidèle ;
• la « certification avec réserve » doit être émise lorsqu’un désaccord sur un
point comptable ou une limitation dans l’étendue des travaux de contrôle ne permet
pas à l’auditeur d’ exprimer une opinion sans réserve, sans que l’incidence de
cette réserve soit suffisamment importante pour entraîner un refus de certifier ;
• le « refus de certifier » doit être exprimé lor sque l’effet d’un désaccord ou
d’une limitation des travaux est tel que l’auditeur considère qu’une réserve estinsuffisante pour révéler le caractère trompeur ou incomplet de l’inf ormation
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 13/71
12
comptable. Il est également exprimé en cas d’incertitudes très graves sur les
comptes.
Le cabinet engage sa responsabilité sur son opinion. Pour lui, le risque
professionnel est lié au fait d'émettre une opinion erronée sur les comptes del'entreprise contrôlée, avec toutes les conséquences négatives que cela peut
éventuellement entraîner à son niveau (poursuites judiciaires pénales et / ou
civiles, poursuites disciplinaires, réputation endommagée...) et pour les tiers
(mauvaise valorisation des cours boursiers, prêt bancaire accordé à une
entreprise insolvable...). En ce sens, le risque et sa maîtrise sont le souci essentiel de
l'auditeur.
La notion de risque d’audit apparaît comme complexe et difficilement saisissable.Cependant, le processus de formalisation de l’audit contemporain l’a décomposé
en plusieurs éléments susceptibles d’être appréhendés individuellement et
articulés de manière à pouvoir être utilisés par les praticiens. On distingue
donc le plus souvent les composantes de risque suivantes:
• le « risque inhérent » est lié à la position financière plus ou moins saine
de l’entreprise, à l'attitude de sa direction ou au fait d'évoluer dans un secteur
d'activité particulier. Ce risque est souvent spécifique à certains cycles en
raison de difficultés d’évaluation, de leur caractère sensible ou de leur importance
dans les comptes ;
• le « risque de contrôle interne » représente la possibilité que les
défaillances intrinsèques du système d'information de l’entreprise ne lui permettent
pas de produire des comptes fiables ;
• le « risque de non détection » est la possibilité que les travaux d'auditsoient inefficaces et ne détectent pas une erreur significative présente dans les
comptes, ce qui revient à certifier des comptes faux.
Le risque d'audit est la résultante de ces trois composantes, ce que l’on
représente souvent sous la forme mathématique : RA = RI x RCI x RND
(Lesage 1999). Il est dépendant du niveau de ses trois composantes au sens où
il sera d'autant plus élevé que celles-ci le seront.
Le risque d’audit est quantifiable par l'intermédiaire de la notion de « seuil de
signification » ou « seuil de matérialité ». Cette notion reflète le fait que les
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 14/71
13
comptes de chaque entreprise recèlent nécessairement des erreurs et des
inexactitudes, car ils sont le résultat d'un processus comptable forcément
imparfait et qui, en outre, se base sur des hypothèses et des estimations
subjectives. L'objectif à atteindre n'est donc pas de dire que les comptes sont
exacts, mais de faire en sorte que le montant des erreurs soit inférieur à unseuil défini.
Dans ce contexte, le risque d'audit devient le fait que le montant cumulé des
erreurs soit supérieur au seuil de matérialité (par exemple, 5% des capitaux
propres), c'est-à-dire qu'il ait un impact considéré comme significatif sur les
comptes certifiés. Pour l’auditeur, le risque professionnel est alors lié à la
certification de comptes qui présentent des erreurs cumulées supérieures au
seuil de signification.
3) La pratique de l'audit financier :
Si l’audit a fait l’objet d’une formalisation conceptuelle importante permettant de
rationaliser ses principes généraux, la question de la mise en œuvre concrète
de cette conceptualisation reste posée. Il est facile, en effet, de parler de «
risque » dans l’absolu, mais l’évaluation et l’interprétation de ce risque en
situation doivent également, pour éviter toute apparence d’arbitraire, être
justifiée. La démarche méthodologique à mettre en œuvre au cours de chaque
mission d’audit a donc également été formalisée par la profession. En fait, chaque
phase de la mission d’audit, qui a une finalité et des outils spécifiques, a fait
l’objet d’une tentative de rationalisation grâce à la mise en place de méthodes
structurées. Leur articulation a pour objectif de concrétiser en pratique le
principe général de l’audit : l’ajustement des contrôles effectués à l’évaluation
du risque.
La littérature sur les pratiques de l'audit dégage trois phases dans la mission
de révision des comptes d'une entreprise : la planification de la mission d'audit,l'évaluation des procédures de l'entreprise et le contrôle des comptes en tant que tel.
Ces trois phases méthodologiques correspondent à trois périodes concrètes de
la mission d'audit : la planification, l'intérim (intervention en cours d’exercice)
et le final (intervention postérieure à la clôture des comptes) – même si
l’évolution actuelle du métier tend à brouiller la séparation entre ces trois périodes.
a. La planification de la mission d'audit
La planification a pour objet de préparer l’exécution de la mission d’audit et
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 15/71
14
se fait en trois étapes : la prise de connaissance générale de l’entreprise, le plan
d’audit et la programmation.
Ces trois étapes correspondent à une construction progressive de la mission
d’audit : grâce à la prise de connaissance générale de l’entreprise on peutélaborer l’approche globale de la mission, qui va elle-même être déclinée en
procédures à effectuer.
D’une certaine manière, la planification représente une « répétition » du
travail d’audit qui sera réalisé (Humphrey & Moizer 1990).
La prise de connaissance générale de l’entreprise a pour but de comprendre le
contexte dans lequel elle évolue et de la situer dans son environnementéconomique, social et juridique.
Cette étape est effectuée par l'intermédiaire d'entretiens avec les dirigeants, de
l'étude de la documentation interne de l’entrepr ise (manuels de procédures,
organigrammes, notes de service, etc.), de la revue des comptes annuels des
derniers exercices et de la recherche de documentation externe sur l'entreprise
et son secteur d'activité. Elle permet à l'auditeur d'assimiler les principales
caractéristiques de l'entreprise, son organisation, ses responsables, ses
spécificités de fonctionnement et de détecter les zones de risque éventuelles
(Mikol1999).
Le plan d 'audit, que l'on appelle également plan de mission ou plan
stratégique, est le document qui regroupe de manière synthétique l'orientation de
travail choisie pour la mission, ainsi que la justification de cette orientation. Il
est destiné à être lu par tous les intervenants afin qu’ils puissent effectuer
leurs travaux en ayant à l’esprit les caractéristiques de l’entreprise qu’ils
contrôlent. Le plan d’audit précise l'identification des risques relevés etl'approche d'audit retenue pour y faire face. La planification est souvent
considérée comme une phase essentielle de l’audit en raison de son impact sur
la détermination des travaux à réaliser (Humphrey & Moizer 1990).
L’évaluation des risques et le choix de l’approche d’audit qui en découle sont
une décision majeure de l’auditeur.
Sur la base du plan d'audit, on peut alors établir un programme de travail qui
indiquera de manière plus détaillée – pour chaque cycle de l'entreprise auditée – lescontrôles à effectuer en définissant la nature et l'étendue des travaux. Ces
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 16/71
15
travaux vont dépendre du niveau et de la nature du risque associé à chaque
cycle, ainsi que du seuil de matérialité général de la mission. Le choix des
procédures d'audit spécifiques appliquées à un cycle va également être
déterminé par les circonstances de la mission et par les normes de travail des
cabinets. C’est sur la base du programme de travail que les auditeurs deterrain effectuent leurs tests de procédures et leurs contrôles de comptes.
Pour chacune des trois phases de la planification, les cabinets ainsi que la
profession en général ont développé des outils méthodologiques de
planification et de programmation des travaux. Ces outils consistent en des
manuels d’audit, des questionnaires de planification, des plans d’audit et des
programmes de travail standardisés à adapter à chaque mission.
L’aboutissement de cette tendance est le dévelo ppement de systèmes expertsd’audit censés pouvoir créer des plans d’audit et des programmes de travail
pertinents à partir de questionnaires sur la société auditée (Bédard & Graham
1994).
Les supports de planification sont conçus pour faciliter la tâche de l’auditeur et
augmenter son efficacité, au prix toutefois d’une certaine limitation de son initiative
(Francis 1994).
Cependant, ils ne doivent pas faire oublier le rôle important de l’individu qui les
utilise.
Quel que soit leur degré de sophistication, les supports d’aide à la décision laissent
une marge de liberté : à la fois parce que la prise de décision en audit
repose sur des éléments situationnels et cognitifs qui les dépassent (Hogarth
1991), mais aussi parce que l’auditeur peut contourner leurs résultats (Mock &
Wright 1999).
b. L'évaluation du contrôle interne
Première phase de l’audit de terrain après la planification, l'évaluation du
contrôle interne de la société contrôlée a pour objectif d'identifier les risques
liés à son fonctionnement et d'adapter les travaux d'audit en conséquence. Elle
repose sur l'évaluation des procédures de l’entreprise (circuits de circulation
des biens et documents, utilisation de documents normalisés, instauration de
systèmes de contrôle). Elle vérifie en particulier la séparation des tâches entreles personnes chargées des fonctions opérationnelles, de la détention des biens, de
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 17/71
16
l'enregistrement comptable et du contrôle (Mikol 1999).
La première étape de l’évaluation du contrôle interne est la description des
procédures de l'entreprise. Cette étape est réalisée par l'intermédiaire d'entretiens
avec les responsables et le personnel des différents services de l’entreprise, ainsique par l’étude de sa documentation interne afin d'obtenir une description des
tâches et de la circulation des documents. La description des procédures peut
se faire soit de manière non guidée, soit à l'aide guides opératoires ou de
questionnaires dont l'objet est double : il s'agit d'une part de servir de support aux
entretiens et d'autre part de s'assurer de ne pas avoir oublié d'élément
important.
Comme tous les instruments formalisés de ce type, ils peuvent être vécuscomme des aides, comme des carcans ou comme des moyens de se couvrir en
justifiant son travail par le respect de documents standardisés (Francis 1994).
Après la description des procédures, la deuxième étape consiste en la
réalisation de tests de conformité qui doivent montrer que les procédures décrites
sont effectivement mises en œuvre dans l'entreprise. Concrètement, l'auditeur va
suivre quelques transactions tout au long d’une procédure et s'assurer que les
contrôles et processus décrits sont effectivement réalisés. Il va ainsi pouvoir
approfondir sa connaissance de la procédure et vérifier sa bonne compréhension
des systèmes. Par exemple, lors de la réalisation de tests de conformité sur le
cycle ventes d’une entreprise, l'auditeur va partir de ventes prises au hasard
dans le journal des ventes et vérifier la facturation, la sortie de stock,
l'établissement du bon de livraison, la commande, le règlement du client et tout
autre élément pertinent dans le contexte de la société auditée.
Une fois les deux premières étapes réalisées, il est possible de se livrer à
l’évaluation du contrôle interne. Là encore, outre son bon sens et sonexpérience, l'auditeur dispose d'outils méthodologiques pour effectuer ce travail,
tels que les questionnaires de contrôle interne qui ont pour objet d'examiner
successivement les éléments d'un dispositif de contrôle performant.
L'auditeur va s'attacher à dégager de sa revue les points forts et les faiblesses
du contrôle interne. Le programme de contrôle des comptes sera alors
éventuellement modifié pour tenir compte des risques liés aux faiblesses
relevées. Par exemple, si l'auditeur a relevé des faiblesses dans les procéduresde suivi des comptes clients de l'entreprise, il renforcera ses vérifications des
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 18/71
17
comptes clients en fin d'exercice pour déceler d'éventuels impayés significatifs.
Les points forts vont quant à eux permettre de diminuer éventuellement les
contrôles effectués sur un cycle. Par exemple, si l'entreprise dispose d'un bon
système d'inventaire permanent du stock, l'auditeur pourra, après avoir validé le
fonctionnement du système, s'abstenir d'un contrôle d’inventaire de fin d'année.
c. Le contrôle des comptes
Le contrôle des comptes est la dernière phase de l'audit, celle durant laquelle
les équipes effectuent les tests et contrôles substantifs jugés nécessaires. Lors
de cette phase, l’encadrement des travaux des auditeurs de terrain est assuré
par les programmes élaborés lors de la planification. En effet, même s’il est
supposé devoir s’adapter aux situations rencontrées, le cadre représenté par le programme de travail est tel qu’il constitue nécessairement une référence
structurante de chaque auditeur (McDaniel 1990).
Les étapes d’un programme de travail d’audit consistent en la réalisation
successive de procédures destinées à recueillir des éléments de preuve. Cette
collecte de preuves est effectuée par les auditeurs de terrain ou de plus en plus
pour certaines catégories de preuves par des logiciels d’audit informatique qui
recherchent l’information directement dans les systèmes des clients.
En fait, la recherche de preuves fait appel à un nombre limité de techniques.
Les procédures d'audit peuvent en effet se diviser en six catégories principales
(Mikol 1999). Aucune preuve n'étant irréfutable a priori, c'est leur combinaison
et leur recoupement qui va produire une démarche d'audit de qualité :
la vérification physique consiste à s’assurer de l'existence des actifs qui
sont inscrits dans les comptes. Cela revient par exemple à retrouver
dans l'usine une machine figurant dans les comptes d'immobilisations ou àcontrôler des stocks ;
la vérification sur document consiste à valider les mouvements ou les
soldes des comptes à partir des pièces comptables qui les justifient. On
peut ainsi valider un mouvement de compte d’achat par la recherche de
la facture fournisseur correspondante ;
les confirmations directes, ou circularisassions, consistent à obtenir de tiers
extérieurs à l'entreprise la confirmation d'informations. Il s'agit par
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 19/71
18
exemple de demander à un fournisseur de confirmer le montant des
factures qui lui sont dues à la clôture ou d'écrire aux avocats de
l'entreprise pour leur demander leur évaluation des éventuels litiges avec
des tiers ;
les demandes d'explication auprès de la direction permettent de juger
du caractère raisonnable des options de comptabilisation prises par
l'entreprise. Ces explications doivent faire l'objet d'une évaluation critique de
la part de l'auditeur ;
les calculs, vérifications arithmétiques, recoupements et rapprochements de
documents entre eux consistent, par exemple, à contrôler un calcul
d'amortissement, à recadrer un compte de trésorerie avec le relevé bancaire correspondant ou à vérifier la concordance entre la comptabilité
générale et la comptabilité analytique ;
l'examen analytique consiste à déterminer le caractère raisonnable des
informations contenues dans les comptes. Il se base sur l'étude des
tendances, fluctuations, ratios tirés des comptes annuels par comparaison
avec les exercices antérieurs, les budgets, les résultats d'entreprises
similaires. L’examen analytique cherche également à s’assurer de la
cohérence réciproque des différentes informations. On peut ainsi vérifier
que l'augmentation du poste « Créances clients » au bilan par rapport à
l'exercice précédent est liée à l'augmentation des ventes et non au
rallongement du délai de règlement des clients.
L'approche d'audit élaborée lors de la planification de la mission et appliquée lors
du contrôle des comptes consiste à déterminer la quantité et la nature des
différentes catégories de procédures à réaliser, afin d'éviter aussi bien un niveau
insuffisant de preuves que ce que l'on appelle le « sur-audit », c'est-à-dire unexcédent de contrôles effectués coûteux en termes d’heures de travail. En
particulier, la quantité des contrôles réalisables, nécessairement faible par rapport
au volume global des transactions, impose de procéder à des sondages, c’est-à-dire
de ne contrôler que certaines transactions.
Une fois les procédures d'audit appliquées à un cycle de l’entreprise, l'auditeur
émet un jugement sur les résultats obtenus. S'il n'a pas relevé d'anomalie et s'il
considère que le niveau des travaux effectués est satisfaisant, il estimera que leséléments de preuve recueillis sont suffisants pour couvrir le risque lié à ce
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 20/71
19
cycle. S'il relève des erreurs ou des anomalies, il va s'efforcer d’évaluer leur
impact, de rechercher des explications à leur sujet et de déterminer si elles sont de
nature volontaire ou involontaire. A la lumière de la connaissance générale qu’il
a acquise sur l'entreprise, l'auditeur estime alors s'il va devoir procéder à des
travaux de contrôle supplémentaires et ou s'il va demander des«ajustements», c'est-à-dire des corrections dans les comptes de l'entreprise.
La vérification des différents cycles de l’entre prise et de leur cohérence
permet, en bout de course, de s’assurer de la validité globale des états
financiers.
Le résultat d’un audit n’est cependant jamais certain. En effet, comme la
recherche de preuves repose sur la notion de sondage, elle ne peut offrir unegarantie absolue malgré toutes les précautions méthodologiques mises en œuvre.
De plus, l’évaluation des risques et l’évaluation du contrôle interne sur lesquelles
repose largement le choix des procédures appliquées peuvent être insuffisantes.
Enfin, les procédures utilisées ne sont peut-être pas les mieux adaptées à la
situation et l’interprétation qui est faite de leurs résultats laisse – malgré les critères
formalisés qui peuvent être développés : la même marge de liberté que la
planification.
En réalité, le but ne peut pas être de couvrir le risque de manière complète, mais
d’obtenir un niveau de preuve jugé satisfaisant en fonction de la situation : les
Anglo-Saxons parlent d’être « confortable » avec les résultats de l’audit.
Compte tenu des limites associées au jugement humain, à la disponibilité et à la
qualité de l’information ainsi qu’à l’insertion de l’auditeur dans un contexte social,
l’audit ne peut donc pas se concevoir en tant que processus complètement
rationnel.
Section 3 : Les normes d’audit financier:
Dans la mesure où l’opinion émise par l’auditeur financier est destinée à des tiers,
il convenait que les conditions d’émission de cette opinion soient normalisées
afin d’éviter que deux auditeurs placés dans la même situation n’aboutissent à
deux opinions différentes.
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 21/71
20
Ainsi, il sera présenté dans cette partie quelques généralités sur la notion des
normes en audit financier ainsi que les normes générales.
1) Généralité sur la notion des normes en audit financier:
a. Définition de la notion de la norme
Une norme, du latin Norma ( « équerre, règle ») désigne un état
habituellement répandu ou moyen considéré le plus souvent comme une règle
à suivre. Ce terme générique désigne un ensemble de caractéristiques décrivant
un objet, un être, qui peut être virtuel ou non. Tout ce qui entre dans une
norme est considéré comme « normal », alors que ce qui en sort est
« anormal ».
b. Naissance des normes d’audit
Par définition, la notion d’audit implique l’existence d’une autorité extérieure à
celui qui est amené à la respecter. Cette autorité définit le contenu et le domaine
d’application des normes qu’elle édicte.
Actuellement, il n y a pas une unicité de nor malisation et l’auditeur se trouve
fréquemment confronté à une superposition, pas toujours cohérente, de dispositions
normatives nationales et internationales.
En général, on distingue deux niveaux complémentaires de normes qui sont
mis en application au plan opérationnel par les auditeurs : Les normes internes
et les normes externes.
Bien entendu, il ne suffit pas que les normes existent et soient connues, encore
faut-il qu’elles soient effectivement appliquées.Ainsi, l’Audit en tant qu’activité est soumise elle-même à une sorte d’audit
que la pratique professionnelle a désigné sous l’expression générale de contrôle
de qualité. Dans ce cas le cabinet d’audit est tenu d’établir une politique et des
procédures de contrôle de qualité interne.
Ce contrôle devrait fournir à la direction du cabinet une assurance raisonnable
que les missions accomplies par le cabinet sont en parfaite conformité avec les
normes reconnues de tous, à savoir les normes internes et externes d’audit.
Il faut également préciser que les normes d’audit concernent une mission déterminée
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 22/71
21
alors que le contrôle de qualité concerne l’ensemble des activités du cabinet.
Normalement, les deux aspects sont liés et un contrôle de qualité doit intégrer ces
deux aspects.
c.
Processus d’élaboration et autorité des normes
Les modalités selon lesquelles les organisations professionnelles présentent
leurs normes varient de façon significative suivant les pays et l’antériorité de la
pratique professionnelle de l’audit dans ces pays.
Suivant les cas, les normes traduisent un état actuel des pratiques de l’audit
ou bien définissent un objectif que doivent atteindre tous les professionnels
membres de l’organisation dans un délai déterminé.
Par ailleurs, il est parfois difficile de distinguer, dans les recommandations
émises, ce qui constitue la norme, à expression nécessairement générale, et les procédures associées à cette norme et qui sont souvent indispensables à la
compréhension et à la mise en application effective de la norme.
De manière générale, le processus de normalisation en matière d’audit est
assez voisin dans les divers pays :
Il y a souvent un texte légal ou réglementaire instituant une
organisation professionnelle disposant d’un pouvoir disci plinaire sur lesmembres de l’organisation.
Il y a un C ode d’Ethique Professionnelle qui stipule l’obligation pour les
membres de l’organisation d’appliquer les normes dans leurs missions et
qui prévoit la création d’un organisme chargé de l’élaboration de ces
normes.
L’organisme chargé de l’élaboration des normes réalise ou coordonne
les travaux de recherche et les consultations nécessaires, présente une
version finale des recommandations qui est généralement approuvée par
l’organisation professionnelle disposant du pouvoir de contrôle et de sanction
sur ses membres.
Les normes, ainsi élaborées et publiées, sont alors effectivement
applicables et l’organisation professionnelle met en place les éléments
d’information et d e formation permettant aux professionnels de réaliser leurs
missions conformément à ces normes.
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 23/71
22
Le dernier volet du processus de normalisation réside dans
l’organisation du contrôle de qualité.
d. Les normes d’audit financier en France
Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC)
En octobre 1980, la CNCC a publié un recueil intitulé « Recommandations
relatives à l’exercice des missions », considéré comme constituant les normes
s’appliquant au commissaire aux comptes dans la r éalisation de ses missions.
Elles répondent en effet à une double exigence :
• Servir de guide aux CAC dans leurs activités ;
• Servir de système de référence pour l’application de leurs responsabilités.
En Avril et Juillet 1987, la C NCC a changé la nomination du recueil qui va
prendre l’intitulé « Normes relatives à l’exercice des missions ». Ces normes
ne sont entr ées en vigueur qu’à compter des exercices ouverts le 1er janvier
1988.
Ordre des Experts Comptables et Comptables agréés (OECCA)
L’expert-comptable doit exécuter avec diligence, conformément aux données
acquises de la science comptable et aux normes professionnelles, tous les travaux
nécessaires et utiles à son client. Dès 1985, l’OECC a publié les recommandations
de la série « Révision contractuelle» qui peuvent être considérées comme
s’appliquant à l’expert-comptable réalisant une mission d’audit contractuel. En
novembre 1990, l’OECCA a publié un « Manuel de référence » qui r egroupe
les normes générales (règles de base applicables à l’ensemble des missions de
l’expert-comptable) et les normes spécifiques pour un certain nombre de
missions ayant fait l’objet d’une définition professionnelle.
e. Les normes de l’audit financier à l’échelle internationale
Il s’agit des normes publiées par des organisations internationales dont
l’autorité varie assez fortement suivant les pays, com pte tenu en particulier de
l’autorité ou de la volonté des organisations prof essionnelles nationales pour demander à leurs membres l’application effective de ces normes.
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 24/71
23
IFAC (International Federation of Accountants)
Cette organisation, créée en 1977 a pour objectif d’œuvrer pour le
développement et l’avancement d’une pr ofession comptable mondiale et pour
l’harmonisation de ses recommandations.
L’autorité des normes de l’ IFAC, dans un pays où existe une organisation
professionnelle membre, s’exprime ainsi :
• Si les normes d’audit locales coïncident avec les normes de l’IFAC, le
respect des normes locales assure automatiquement la conformité aux normes del’IFAC.
• Si, sur un sujet particulier, existent des différ ences ou des contradictions
entre la réglementation locale et une norme internationale, l’organisation
professionnelle nationale devra promouvoir la mise en application aussi rapide
et complète que possible de la norme internationale.
UEC (Union Européenne des Experts Comptables Economiques etFinanciers)
L’UEC a créé un comité sur les normes d’audit dans le contexte de ses objectifs
généraux qui sont l’élévation du niveau de l’audit et son harmonisation en Europe.
Les organisations membres de l’UEC se sont engagées à promouvoir dans
leurs pays respectifs les normes publiées par l’UEC par les moyens suivants :
Information de leurs membres sur les projets de normes
-soit en informant leurs membres sur le contenu des normes définitives,
-soit en incorporant dans leurs normes nationales d’audit les principes sur
lesquels sont basées les normes définitives de l’UEC ;
Actions pour faire adapter la législation des pays où les procédures d’audit
sont régies par la loi ;
Actions pour informer les instances chargées de surveiller l’a pplication
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 25/71
24
des normes professionnelles sur le contenu des normes de l’UEC.
IIA (Institute of Internal Auditors)
C’est en 1978 que l’IIA a adopté des normes professionnelles considérées comme
un nouveau pas dans le développement de l’audit interne.
Ce terme de normes utilisé par l’IIA concerne les critères suivant lesquels les
activités d’un service d’audit interne peuvent être appréciées et mesurées.
L’objectif de ces normes est de permettre de situer la pratique de l’audit interne,
telle qu’elle devrait être et telle que le conseil d’Administration de l’Institut l’a
adaptée.
2) Les normes générales d’audit financier :
Les normes générales sont personnelles par nature, elles concernent la
compétence de l’auditeur, son indépendance et la qualité de son travail.
Quelques que soient les modalités de présentation, on retrouvera dans la
plupart des recommandations nationales ou internationales les quatre normes
générales suivantes :
a. La norme de compétence
Les qualifications requises pour être un commissaire aux comptes sont définies
par les textes.
En outre, le commissaire aux comptes complète régulièrement et met à jours ses
connaissances. Il s'assure également que ses collaborateurs ont une compétence
appropriée à la nature et à la complexité des travaux à réaliser.
b. La norme d'indépendance
La loi, les règlements et la déontologie, font une obligation à l'auditeur d'être
et de paraître indépendant, c'est à dire d'éviter toute situation qui pourrait faire
présumer d'un manque d'indépendance. L'auditeur doit non seulement conserver
une attitude d'esprit indépendante lui permettant d'effectuer sa mission avec
intégrité et objectivité, mais aussi d'être libre de tout lien réel qui pourrait êtreinterprété comme constituant une entrave à cette intégrité et objectivité. Il
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 26/71
25
s'assure également que ses collaborateurs respectent les règles d'indépendance.
c. La norme de la qualité du travail
L'auditeur exerce ses fonctions avec conscience professionnelle et avec la
diligence permettant à ses travaux d'atteindre un degré de qualité suffisant
compatible avec son éthique et ses responsabilités. Il doit s'assurer que ses
collaborateurs respectent les mêmes critères de qualité dans l'exécution des
travaux qui leur sont délégués.
d. La norme de secret professionnel
L'auditeur ou le commissaire aux comptes (CAC) est astreint au secret
professionnel pour les faits, actes et renseignements dont il a pu avoir
connaissance à raison de ses fonctions. Il est tenu de respecter le caractère
confidentiel des informations recueillies qui ne doivent être divulguées à aucun
tiers sans y être autorisation ou une obligation légale ou professionnelle de le faire.
Il s'assure également que ses collaborateurs sont conscients des règles
concernant le secret professionnel et les respectent.
3) Les normes de travail :
a. Définition de la stratégie de révision et plan de mission
Le commissaire aux comptes doit avoir une connaissance globale de
l’entreprise lui permettant d’orienter sa mission et d’appréhender les domaines et
les systèmes significatifs.
Cette approche a pour objectif d’identifier les risques pouvant avoir une
incidence significative sur les comptes et conditionne ainsi la programmation
initiale des contrôles et la planification ultérieure de la mission qui conduisent à :
- Déterminer la nature et l’étendue des contrôles, eu égards au seuil de
signification ;
-
Organiser l’exécution de la mission afin d’atteindre l’objectif decertification de la façon la plus rationnelle possible, avec le maximum
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 27/71
26
d’efficacité et en respectant les délais prescrits.
b. Evaluation du contrôle interne
A partir des orientations données par le programme général de travail ou plan
de mission, le commissaire aux comptes effectue une étude et une évaluation
des systèmes qu’il a jugé significatifs en vue d’identifier, d’une part les
contrôles internes sur lesquels il souhaite s’appuyer, et d’ autre part les risques
d’erreurs dans le traitement des données afin d’en déduire un progr amme de
contrôle des comptes adapté.
c. Obtention des éléments probants :
Le commissaire aux comptes obtient tout au long de sa mission les éléments
probants suffisants et appropriés pour fonder l’assurance raisonnable lui
permettant de délivrer sa certification.
A cet effet, il dispose de diverses techniques de contrôles, notamment les
contrôles sur pièces et de vraisemblance, l’o bservation physique, la confirmation
directe, l’examen analytique. Il indique dans ses dossiers les raisons des choix
qu’il a effectués. Il lui appar tient de déterminer les conditions dans lesquelles il
met en œuvre ces techniques ainsi que l’étendue de leur application.
d. Délégation et supervision :
La certification constitue un engagement personnel du commissaire aux
comptes. Cependant, l’audit est généralement un travail d’équipe et le commissaire
peut se faire assister ou représenter par des collaborateurs ou des experts
indépendants. Le commissaire aux comptes ne peut déléguer tous ses travaux et
exerce un contrôle approprié des travaux qu’il a délégué de façon à s’assurer
que l’exécution des programmes de travail a permis d’atteindre les objectifsfixés.
e. Utilisation des travaux de contrôle effectués par d’autres personnes :
Dans les normes relatives à l’exercice des missions, la CNCC a regroupé
sous une rubrique « Utilisation des travaux de contrôle effectués par d’autres
personnes » trois normes qui concernent les contrôles à mettre en œuvre par le
CAC qui veut s’appuyer sur les travaux :
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 28/71
27
- Des auditeurs internes ;
- De l’expert-comptable ;
- Des CAC des sociétés consolidées.
L'utilisation des travaux d'un auditeur interne fournit des directives pour évaluer les travaux faits par les auditeurs internes lorsque l'auditeur externe veut
pouvoir les utiliser.
Conclusion :
Après avoir dédié cette première partie à l’approche théorique de l’audit financier
en abordant la démarche classique de l’audit et les différentes diligences qui
incombent aux auditeurs ainsi que les normes afférentes à leur activité, ilconvient de mieux présenter ces notions à travers une illustration concrète de
la démarche d’audit qui sera l’objet de la partie qui suit et qui inclura la
démarche d’audit adoptée par les cabinets d’audit, un exemple tiré de la
pratique et enfin les limites de l’intervention d’audit.
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 29/71
28
PARTIE II
Illustration concrètede la démarche
d’audit et ses limites
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 30/71
29
Section 1 : La démarche d’audit adoptée en pratique
1) Premier contact avec le client ;
La prise de connaissance générale permet aux auditeurs de comprendre d’une
manière approfondie l’activité de la société. Cette étape leur permet
d’appréhender les événements, transactions et pratiques qui peuvent avoir un
impact significatif sur les états financiers ou sur leur approche d’audit. Pour la
réalisation de cette étape, on procède par la prise de connaissance de
l’environnement interne, externe et conjoncturel de la société dont notamment :
L’activité de la société, de ses engagements et opérations majeures ;
L’or ganisation de la société précitée ;
Les principes comptables appliqués par la société ;
La réglementation applicable à la société ;
L’appréciation des risques intrinsèques et inhérents à l’activité de l’entité.
Ce qui lui permet d’établir un plan de mission et un programme de travail.
a. Etablissement d’un plan de mission
Le plan de mission fixe l’étendue, le calendrier et la démarche d’audit, et
donne des lignes directrices pour la prépar ation d’un programme de travail plus
détaillé. L’établissement d’un plan de mission implique :
- De prendre en compte les facteurs importants qui détermineront les aspects
qui feront l’objet d’une attention toute particulière de l’équipe affectée à la mission,
tels que la fixation de seuils de signification appropriés, l’identification
préliminaire des domaines ou un risque plus important d’anomalies significatives
peut exister, l’identification préliminaire des composants importants, ainsi que
l’identification des éléments probants permettant d’évaluer l’ef ficacité du
contrôle interne ;
- De déterminer les caractéristiques de la mission définissant son étendue,
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 31/71
30
telles que le référentiel comptable suivi et les règles spécifiques de
présentation des états de synthèse ;
- De s’assur er des objectifs de la mission en terme de rapports à émettre et
les dates limites pour les communications prévues à la Direction et aux personnesconstituant le gouvernement d’entreprise.
b. Etablissement d’un programme de travail
Le programme de travail définit la nature, le calendrier et l’étendue des
procédur es d’audit à mettre en œuvre par les membres de l’équipe affectée à
la mission afin de recueillir des éléments probants suffisants et appropriés
pour réduire le risque d’audit à un niveau acceptable. Le programme de travailcomporte :
- Une description de la nature, du calendrier, et de l’étendue des procédures
d’évaluation des risques suffisantes pour évaluer le risque d’anomalie significative.
En effet, sur la base de la compréhension de l’activité des sociétés, de leur
secteur, de leurs objectifs stratégiques, des risques et des contrôles liés, ainsi que
des résultats des procédures analytiques préliminaires, d’une part, et de la nature et
des caractéristiques des soldes de comptes/transactions dans chaque process,
qui peuvent affecter leur exposition au risque d’erreur, d’autre part, on
procèdera à l’identification des facteurs de risques inhérents au niveau des
états financiers dans leur ensemble, et au niveau des postes/transactions
significatifs des états financiers.
- Une description de la nature, du calendrier, et de l’étendue des procédures
d’audit complémentair es prévues au niveau des assertions pour chaque flux
d’opérations, solde de comptes et informations fournie dans les états de synthèse.
2) Appréciation et évaluation du dispositif de contrôle
interne et des procédures administratives et comptables :
L’étude et l’évaluation, sur une base de sondage, du système de contrôle
interne permet au cabinet de juger si les procédures sont adéquates et
correctement appliquées et si les registres comptables et les documents y
afférents sont fiables, et peuvent servir de base à l’établissement des états
financiers. A ce titre, le cabinet prend connaissance de ces procédures par
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 32/71
31
des interviews avec des responsables et par des tests portant sur un échantillon
des opérations et transactions effectuées. Ceci devrait permettre aux auditeurs
d’apprécier la qualité du contrôle interne en matière de :
- Sauvegarde du patrimoine ;- Séparation adéquate des tâches ;
- Traitement convenable des informations ;
- Contrôle réciproque des travaux de supervision réelle aux différents niveaux
hiérarchiques ;
- Capacité à générer des états financiers fiables.
Il permet également aux auditeurs d’assurer, à travers des tests, de l’application
effective des procédures de contrôle interne relatives au suivi, contrôle etcomptabilisation des principales fonctions concernant :
- Le cycle ventes-clients ;
- Le cycle achat-fournisseurs ;
- Le cycle stocks ;
- Les actifs immobilisés ;
- Les participations ;
- La trésorerie ;
- Le personnel ;
- Les produits et charges.
L’objectif d’une telle évaluation est d’assurer aux auditeurs, d’une manière
raisonnable mais non absolue, de la sauvegarde des actifs contre toute perte
due à une utilisation ou à une aliénation non autorisée et de la fiabilité des
registres et informations comptables servant de base à l’ établissement des
états financiers. Le cas échéant, les auditeurs seront amenés à définir un plan
de rotation sur plusieurs exercices pour la revue de ces opérations.
Au cours de cette phase, les auditeurs mettront en œuvre une méthodologie que
chaque cabinet développe et qui permet :
- Au niveau général, d’apprécier l’environnement de contrôle dans les entités,
puis l’architecture des systèmes d’information compta bles et de gestion, et de
comprendre et d’évaluer les contrôles de pilotage exercés par la Direction ;
- Au niveau plus détaillé, d’apprécier le dispositif de contrôle interne relatif
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 33/71
32
aux applications informatiques, aux comptes, classes d’opérations et transactions.
a. Revue des procédures informatiques :
Les spécialistes du cabinet en matière de Système d’Information et Informatique
procèdent à la couverture des risques informatiques. Leur intervention comporte
la revue des contrôles généraux informatiques ainsi que la revue des
applications informatiques en fonction de leur degré de criticité, et aussi, par
rapport à leur impact sur les travaux d’audit.
Cette revue couvrira les domaines suivants :
La gestion de la sécurité logique : s’assurer que seuls les utilisateurs
autorisés ont accès aux transactions et données de production liées à
l’application ;
Le contrôle de la validation lors de la saisie : s’assurer que les
données saisies dans le système le sont de manière exacte, exhaustive
et non redondante ;
Le contrôle des données rejetées : s’assurer que les données erronées
sont correctement détectées et recyclées ;
Le contrôle permanent des données et des traitements : s’assurer
que les traitements et les données gérées par le système sont correctement
revus.
3) Contrôle des comptes :
Au cours de cette phase, le cabinet met en œuvre les procédures suivantes :
a. Revue analytique :
Les procédures analytiques que le ca binet met en œuvre comprennent la
comparaison des informations financières avec par exemple :
- Les informations comparables des périodes précédentes,
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 34/71
33
- Les résultats escomptés de l’entité ressortant de budgets ou de prévisions,
- Les informations sur un secteur d’activité similaire.
Les procédures analytiques comprennent également la comparaison :
- Entre divers éléments d’informations comptables et financières dont on
s’attend à ce qu’ils soient conformes à un modèle prévisible basé sur l’expérience
de l’entité,
- Entre des informations comptables et financières et des informations non
financières ayant une relation entre elles, par exemple le ratio entre les frais
de personnel et l’effectif.
b. Revue des principes et méthodes comptables appliqués :
Le cabinet procède à la revue des principes et méthodes comptables
appliqués afin de s’assurer de leur conformité par rapport aux dispositions du
Code Général de Normalisation Comptable.
c. Revue visant à s’assurer que les transactions, actifs et passifs, sont
intégralement enregistrées et revue de la préparation des états
financiers :
Afin de vérifier le traitement exhaustif de toutes les opérations, le cabinet
effectue une revue détaillée qui lui permet de s’assurer que toutes les transactions
et tous les actifs et passifs sont intégralement enregistrés. En outre, le cabinet
procède à la revue de la préparation des états financiers de la société au titre de
chacun des exercices du mandat.
d. Confirmations directes :
Le cabinet procède à la circularisation, c’est-à-dire qu’il émet des demandes
écrites auprès des tiers (fournisseurs, conservation foncière, banques, assureurs,
avocats, débiteurs et créditeurs divers, etc…) en vue de recevoir des
confirmations indépendantes de ces derniers concernant les soldes de leurs
comptes ou d’autres renseignements que les auditeurs jugeront nécessaires pour
leur mission.
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 35/71
34
e. Tests substantifs par section d’audit :
Ces tests concernent les immobilisations, les stocks, les clients, la trésorerie,
les capitaux propres, les dettes courantes d’exploitation, le chiffre d’af faire,
les achats de marchandises, les autres charges externes, le résultat financier, lerésultat non courant etc…
f. Revue juridique et fiscale :
Les spécialistes fiscaux du cabinet procèdent à une revue fiscale qui couvrira
l’ IS, la TVA et l’IR et apprécieront les principaux risques en la matière.
A ce titre, ils s’assurent de la mise à jour de tous les aspects juridiques, fiscaux,fonciers et de change, notamment :
- La revue des registres et livres légaux
- L’appréciation des risques juridiques encourus par la société.
g. Autres travaux d’audit :
- Le suivi des lettres de confirmation des avocats en ce qui concerne les
procès résolus pendant l’exercice ou en cours à la fin de l’exercice ;
- La rédaction des rapports des auditeurs et la discussion avec lesresponsables de la société auditée du contenu de ces rapports avant leur émission définitive ;
- L’assistance aux réunions de synthèse, du Conseil d’administration et del’Assemblée générale.
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 36/71
35
Section 2 : Illustration de la démarche d’audit par un
exemple
L’entreprise choisie est une entreprise BETA qui opère dans le secteur de l’industrie
et qui emploie plus de 150 personnes.
1) Etude du dossier client :
Lorsqu’une entreprise souhaite se faire auditer pour la première fois par un
cabinet , ce dernier envoie ses auditeurs chez le client afin de remplir un
questionnaire préétabli par le cabinet qui comprend plusieurs informations sur
l’entreprise et ses risques. Ce questionnaire est ensuite remis à l’associé qui
selon l’appréciation du questionnaire décide de l’acce ptation ou du refus de la
mission.
Dans notre cas, nous avons choisi une entreprise qui a déjà été audité par le
cabinet en question et ce depuis 2008. Pour cela, il y a un deuxièmequestionnaire qui concerne le maintien de la mission d’audit.
Apres acceptation de la mission, une réunion est établie entre les associés et le
client afin de prendre connaissance de l’entreprise et d’établir le plan de
mission et le programme de mission.
Ainsi, la phase de prise de connaissance est essentielle pour toute mission
d’audit. En effet, pour pouvoir contrôler, il faut d’abord connaître et maîtriser.
La prise de connaissance aborde les points suivants :
o activité du client : fonctions essentielles de l’activité ;
o objectifs stratégiques à long terme ;
o facteurs clés de succès ou de réussite ;
o influences de l’environnement : compétitivité, concurrence,
o secteur d’activité ;
o pratiques comptables ;
o caractéristiques financières ;
o caractéristiques opérationnelles : production, ventes, marketing,distribution, finances, administration ;
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 37/71
36
o caractéristiques de détention du capital et statutaires ;
o caractéristiques de gestion…
Ces informations sont collectées à travers la visite des locaux et de ses
installations, des entretiens avec la direction et le personnel, les journaux
spécialisés, des discussions avec des personnes ayant l’expérience du métier dela société à auditer, les rapports rédigés par d’autres cabinets spécialisés, les
rapports d’audit interne, le manuel des procédures, les PV d’assemblées
d’actionnaires, de conseils d’administration…
Ainsi, à partir des informations collectées, le cabinet a relevé les faits significatifs
suivant :
Production et commercialisation d’un nouveau produit destiné exclusivement
à l’ex port, Baisse du chiffre d’affaire hors interco de 15%, Baisse des chargesde la publicité pour KDH 3 794 suite à la réduction des budgets relatifs aux
achats médias et une campagne de sensibilisation des étudiants (SCHOOL
PLAN) moins importante.
La société a procédé à la cession des immobilisations concernant les
installations techniques pour KDH 8 843, le matériel de transport pour KDH 2 439
et le MMB pour KDH 3 215.
Suite à cela, un plan de mission est élaboré et une lettre de mission est
envoyé au client. Cette dernière traduit ainsi l’acceptation de la mission par
le cabinet ainsi que les obligations réciproques du cabinet et de la société
auditée. Elle est en quelque sorte le contrat de services entre le cabinet et la
société BETA.
Le recours à la lettre de mission est destiné à éviter tout malentendu concernant
l’étendue des travaux et les honoraires qui s’y rapportent.
Un programme de mission est ensuite élaboré afin de définir les taches à
exécuter et le calendrier de leur réalisation. Ce programme est assez détaillé selon
chaque section à savoir le compte de résultat, les immobilisations corporelles,
incorporelles, en non valeurs et financières, les stocks, les clients, les écarts de
conversion…
Les immobilisations corporelles et les stocks sont donnés ci-dessous à titred’exemple :
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 38/71
37
- Les immobilisations corporelles
Réf F/T Fait par Date
1 Préparer ou obtenir un tableau des
immobilisations corporelles et des
amortissements comprenant (par catégorie) leséléments suivants :
a) Valeurs brutes soldes de début et de find'exercice.
b) Acquisitions.
c) Cessions et retraits.d) Autres mouvements (par exemple, transferts).
e) Cumul des amortissements à l'ouverture età la clôture (et des provisions pour
dépréciation le cas échéant).
f) Dotations aux amortissements (et aux provisions pour dépréciation le cas échéant).
g) Reprises sur amortissements (et provisions pour dépréciation le cas échéant) du fait desretraits et cessions.
2 Pointer les soldes d'ouverture avec les
feuilles de travail de l'exercice précédent.Pointer la dotation aux amortissements et les
soldes de clôture avec la balance générale(Xréf), les comptes annuels et le fichier des
immobilisations. Vérifier l'exactitude
arithmétique du tableau.
3 Pour les acquisitions dont le montant est
supérieur à KMAD 7, examiner les pièces
justificatives (contrats d'acquisition, factures defournisseurs) et s'assurer que les montants
sont immobilisés en conformité avec les
principes comptables généralement admis.Juger si les durées de vie estimées
attribuées aux acquisitions sont appropriées.4 Effectuer un contrôle des amortissements et
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 39/71
38
vérifier que les taux appliqués sontconformes au taux prévus par laréglementation.
5 Examiner les justificatifs des montants
figurant dans les comptes decharges d'entretien et réparations supérieursà KMAD 7 dans le but de vérifier sicertains montants n'auraient pas dû être
immobilisés. Comparer les soldes des
comptes d'entretien et de réparations del'exercice avec ceux de l'exercice précédent et
enquêter sur les variations inattendues (ou sur l'absence de variations attendues).
6 Conclure la section
- Les stocks
1 Rapprocher le solde comptable au
31/12/2011 à l’Inventaire permanent.
2 Stocks de marchandise. -Vérifier la correcte compilation de
l’inventaire physique en rapprochant les
quantités inventoriées par nous au cours de
l’inventaire de celles retenues au 31/12/2011.
-Demander au client s’il dispose d’un suivi des
stocks à rotation lente ou des stocks sans
mouvements et apprécier la procédured’estimation des provisions. Evaluer le cas
échéant la provision à
constater.
3 Stocks en consignation :Prendre connaissance de la procédure de suivi desstocks en consignation et rédiger un mémo.
S’assurer de l’exhaustivité des quantités retenues au
31/12/2011.
4 Conclure la section.
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 40/71
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 41/71
40
- Système comptable utilisé
- Système de rotation du personnel
c. PRODUCTION ET STOCKS
- Durée du cycle de production.
- Catégories de produits et nombre de références.
- Schéma général du cycle de production
- Description du système de suivi des quantités
- Périodicité et organisation des inventaires physiques
- Système de saisie des mouvements.
- Description du Système de valorisation.
- Politique de dépréciation.- Marges.
- Taux de rotation.
- Résultats du dernier inventaire.
d. Ventes et Clients
- Ventilation du chiffre d'affaires par produit (ou catégorie).
- Nombre de centres d'expédition.- Caractéristiques de la clientèle: .Industriels, commerçants
- Nombre de comptes clients
- Liste des principaux clients (en volume d’affaires)
- Volume de facturation traité.
- Politique commerciale et système de distribution.
- Schéma général du système de facturation.
- Crédits accordés aux clients.
- Politique de contentieux.- Garanties accordées.
- Politique financière
- Principes de provision pour les clients douteux
e. Immobilisations/ Investissements
Généralités :
- Politique générale.
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 42/71
41
Immobili sations corporelles :
- Politique de distinction entre charge et immobilisation
- Politique d’amortissement
- Système de suivi des immobilisations.
- Principales catégories: en dirhams, en volume d'opérations.- Interventions du personnel de l'entreprise pour la production et/ou à
l’entretien des immobilisations
- Mode de financement
- Assurances
Immobili sations incorporell es :
- Nature.
- Système de protection.- Utilisation : propre à l’entreprise, licences accordées.
F il iales et participations :
- Liste des filiales et des participations.
- Activités.
- Localisation.
- Structure du capital et des organes d’administration.
-
Description de relations intra-groupes.- Derniers comptes annuels certifiés.
f. Politique financière
- Politique de financement
- Liste des comptes bancaires
- Contrats d’emprunts
-
Possibilités de découverts et d’escompte- Prévisions de trésorerie
- Liste des caisses
3) Démarche et rapport du contrôle des comptes :
a. Etablissement des leads et explication des évolutions :
Les auditeurs établissent des leads du bilan et du CPC afin de voir l’évolution de
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 43/71
42
ces derniers entre 2010 et 2011 :
Bilan :
En KDH Notes 31-déc-11
31-déc-10
Variation En %
ACTIF (net)
Immobilisations
incorporelles
(a) 12 100 -88 -88,0%
Immobilisations
corporelles
(b) 32 868 34 624 -1 756 -5,1%
Immobilisations
financières
551 555 -4 -0,7%
Stocks (c) 18 205 20 243 -2 038 -10,1%
Clients et comptes
rattachés
(d) 33 294 32 479 815 2,5%
Autres créances (e) 23 882 21 949 1 933 8,8%
Trésorerie Actif (j) 46 604 39 970 6 634 16,6%
Total 155 416 149 920 5 496 3,7%
PASSIF
Capitaux propres horsrésultat
(f) 39 199 34 601 4 598 13,3%
Résultat de l'exercice (g) 28 786 12 597 16 189 128,5%
Dettes de financement (h) 1 579 1 695 -116 -6,8%
Fournisseurs et comptes
rattachés
(i) 35 186 38 105 -2 919 -7,7%
Autres dettes 45 845 44 435 1 410 3,2%
Trésorerie Passif 4 821 18 486 -13 665 -73,9%
Total 155 416 149 919 5 497 3,7%
Les immobilisations :
On remarque donc au niveau des immobilisations :
Que les immobilisations incorporelles ont connu une diminution de
KDH 88. Cette baisse s’explique par les amortissements de l’exercice 2011 qui
s’élèvent à KDH 88.
Que les immobilisations corporelles ont connu une diminution de
1 756KDH qui s’explique essentiellement par les mouvements suivants :
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 44/71
43
Notes En milliers de DH
Investissement de l’exercice b.1 3 723
Cessions & retr aits de l’exercice b.2 15 258
Amortissements nets de l’exercice b.3 (9 779)
b.1 Les investissements de l’exercice ont porté essentiellement sur des installations
techniques et du mobilier de bureau
b.2 Les retraits de l’exercice d’un montant brut de KDH 761 ont portéessentiellement sur les constructions pour KDH 730 ;
Les cessions de l’exercice ont porté sur les installations techniques matériel &
outillages pour KDH 8 843, sur le matériel de bureau pour KDH 3 215 et
sur les véhicules pour un montant de KDH 2 439.Les éléments cédés étaient
totalement amortis ;
b.3 Les dotations nettes d’amortissements de l’exercice 2011 s’élève à KDH 9 779.
Les stocks
En ce qui concerne les stocks, on constate une diminution de 10% ce qui va nous
amener à voir les détails de ce poste :
En KDH 31-déc-11 31-déc-10 variation %
Matières premières et emballages 8 626 10 323 - 1 697 -16,4%
Produits en-cours 333 116 217 187,1%
Produits finis 9 758 10 748 - 990 -9,2%
Total 18 717 21 187 - 2 470 -11,7%
Provisions pour dépréciation des stocks - 513 - 943 430 -45,6%
Total stocks (valeur nette) 18 204 20 244 - 2 040 -10,1%
Le stock de matières premières a connu une baisse de KMAD 1 697, en corrélation
avec la baisse de la production en 2011 par rapport à l’exercice précédent.
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 45/71
44
Les créances clients et autres créances de l’actif circulant
Ils se détaillent comme suit :
- Les créances client :
En KDH 31-déc-11
31-déc-10
variation
Clients hors groupe 25 211 29 969 -4 758
Client groupe 7 936 3 552 4 384
Clients douteux 256 450 -194Factures à établir 1 328 315 1 013
Total brut 34 731 34 286 445Provision pour dépréciation 1 444 1 807 -363
Total net 33 287 32 479 808
- Les autres créances de l’actif circulant :
En KDH Notes 31-déc-11 31-déc-10 variation
Fournisseurs débiteurs d.1 2 180 441 1 739
Personnel 1 030 744 286
Etat d.2 20 082 19 253 829
Autres débiteurs d.3 183 1 192 - 1 009
Comptes de régularisation actif 113 168 - 55
Ecart de conversion 292 150 142
Total 23 880 21 948 1 932
Pour les créances clients, la stagnation s’explique par l’effet compensé del’augmentation des créances sur les autres filiales du Groupe de KDH 4 384,
et la baisse des créances hors Groupe de 4 758 KDH. Cependant, la revue
des réconciliations inter-compagnie ne fait pas ressortir des écarts significatifs.
En ce qui concerne les autres créances de l’actif circulant, on remarque que :
- Les fournisseurs débiteurs sont constitués principalement des acomptes
versés à la société Y pour KDH 818, à la société DT pour KDH 744 et à la
société M pour KDH 155 ;
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 46/71
45
- Les créances sur l’Etat ont enregistré une augmentation de KDH 830
résultant de l’augmentation des acomptes d’IS de KDH 813 liée principalement
à l’importance de l’IS à payer en 2010 ;
- La baisse des débiteurs divers de KMAD 1 009 s’explique principalement par unenote de débit relative à la filiale F d’un montant de KDH 1 042 réglée courant 2011.
Les capitaux propres
Les capitaux propres ont enregistrés une augmentation de 20 786 KDH qui
s’explique par l’effet compensé du résultat net de l’exercice 2011 pour 28786
KDH et les dividendes distribués pour KDH 8 000. En ce qui concerne les dettes de financement, elles sont composées des
dépôts de garanties versés par les vendeurs.
Les fournisseurs et comptes rattachés
Les fournisseurs et comptes rattachés ont enregistrés une baisse de 3,6 MDH qui
s’analyse comme suit :
En KDH 31-déc-11 31-déc-10 variation
Effets à payer 244 1 149 - 905
Fournisseurs locaux 4 229 7 901 - 3 672
Fournisseurs étrangers 542 332 210
Intercos 7 010 7 421 - 411
Factures à recevoir 23 160 20 750 2 410
RRR à accorder - 550 - 550
Total 35 185 38 103 - 2 918
Ainsi, la baisse des dettes fournisseurs s’explique essentiellement par la baisse
des fournisseurs locaux suite à la baisse du délai de règlement fournisseur qui est
passé de 77 jours en 2010 à 70 jours en 2011.
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 47/71
46
Les autres dettes du passif circulant
Les autres dettes du passif circulant au 31 décembre 2011 se présentent comme suit:
En KDH Notes 31-déc-11 31-déc-10 variation
Personne i.1 7 383 5 865 1 518
Organismes sociaux i.2 5 630 5 776 - 146
Etat i.3 21 951 19 152 2 799
Créditeurs divers i.4 9 363 11 391 - 2 028
Comptes de régularisation passif i.5 378 1 293 - 915
Provisions pour risques et charges i.6 1 003 860 143
Ecart de conversion passif 136 156 - 20
Total 45 844 44 493 1 351
On remarque ainsi que :
- Les dettes envers le personnel se composent essentiellement, des provisions au
titre des gratifications des expatriés pour KDH 2 908, de la provision pour retraite
d’un expatrié pour KDH 1 085 ainsi que des provisions pour congés payés quis’ élèvent en 2011 à KDH 2 436.
- Les dettes envers les organismes sociaux se composent essentiellement des
charges sociales à payer sur indemnités de restructuration s’élevant pour KDH 3
141, la CIMR et l’assurance maladie du quatrième trimestre 2011 pour
respectivement KDH 980 et KDH 836 ;
- L’augmentation des dettes envers l’Etat est expliquée essentiellement par la
hausse de l’IS à payer de KMAD 5 631, en effet il est passé de KDH 6 373 en
2010 à KDH 12 004 en 2011, compensée par la baisse de la retenue à la
source liée à la baisse des redevances payées au groupe en 2011. Il est à
noter que le solde au 31 décembre 2010 était constitué de la retenue à la source
de 2008 et 2009 payées en 2011.
- Les créditeurs divers sont constitués principalement des factures à recevoir
relatives à la publicité, et aux notes de frais des vendeurs. La baisse de ces comptes
de KDH 2 028 s’explique essentiellement par la baisse de la charge de publicité en
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 48/71
47
2011
- Ce poste loge principalement une provision relative aux frais engagés en
2011 pour l’organisation d’un concours des idées novatrices pour KDH 180 et
les intérêts courus non échus pour KDH 172.
- La provision pour risques et char ges de KDH 1 003 s’explique par la
provision constituée en 2010 liée au risque fiscal pour KDH 711 et la
provision pour l’écart de conversion – actif pour KDH 292.
La trésorerie
La trésorerie a enregistré une augmentation de 20 MDH, qui s’analyse pour ses composantes comme suit :
Masses (En milliers de MAD) 31-déc-11 31-déc-10 Variation
Financement permanent 69 565 48 893 20 672
Moins actif immobilisé 33 432 35 278 - 1 846
Fond de roulement 36 133 13 615 22 518
Actif circulant 75 381 74 671 710
Moins passif circulant 81 031 82 540 - 1 509
Besoins de financement - 5 650 - 7 869 2 219
Trésorerie nette (Actif-Passif) 41 783 21 484 20 299
Le CPC
En KDH Notes 31-déc-11 31-déc-10 Variation
Résultat d'exploitation (a) 40 560 24 404 16 156
Résultat financier (b) - 448 - 1 638 1 190
Résultat non courant © 679 - 5 046 5 725Résultat avant impôts 40 791 17 720 23 071
Impôt sur les sociétés (d) 12 003 5 122 6 881
Résultat net 28 788 12 598 16 190
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 49/71
48
Analyse de chaque résultat
Le résultat d’exploitation
En KDH Notes 31-déc-11 31-déc-10 Variation %
Ventes de marchandises 67 773 47 750 20 023 41,93%
Ventes de biens et services 191 741 210 819 - 19 078 -9,05%
Chiffre d'affaires a.1 259 514 258 569 945 0,37%
Variation de stocks - 772 346 - 1 118 323,12%
Production de l'exercice 258 742 258 915 - 173 -0,07%
Achats revendus de
marchandises
- 24 809 - 19 294 - 5 515 28,58%
Achats consommés de mat &
fournitures
- 63 717 - 65 265 1 548 -2,37%
Consommation de l'exercice - 88 526 - 84 559 - 3 967 4,69%
Marge comptable 170 216 174 356 - 4 140 -2,37%
Taux de marge a.2 1 1 0,00%Reprises d'exploitation a.3 1 989 2 463 - 474 -19,24%
Autres charges externes a;4 - 76 933 - 79 998 3 065 -3,83%
Impôts et taxes - 1 447 - 1 121 - 326 29,08%
Charges de personnel a.5 - 45 600 - 60 959 15 359 -25,20%
Dotations d'exploitation a.6 - 6 751 - 9 116 2 365 -25,94%
Autres charges d'exploitation a.7 - 911 - 1 222 311 -25,45%
Résultat d'exploitation 40 563 24 403 16 160 66,2%
L’évolution du chiffre d’affaires s’explique essentiellement par :
- Le produit X représentant plus de 60 % du chiffre d’affaires a accusé
une baisse de KMAD 24 162 soit (15%) par rapport à l’exercice précédent
s’expliquant essentiellement par :
*Un effet volume négatif de (22%), en effet le volume vendu est passé 5
338 T en 2010 à 3 254 T en 2011, cela est lié d'une part à une augmentation des
tarifs qui a profité à la concurrence, en effet le concurrent « AZ» a
commercialisé en 2011 un produit similaire « F » à un prix nettement inférieure à
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 50/71
49
celui de « X »
*Un effet prix positif de (+7%), en effet le prix est passé de DH 4,5 /
100 ml à DH 5 /100 ml, en effet les prix ont augmenté de 8% en Septembre 2010
ce qui a impacté pleinement 2011
- Le chiffre d'affaires réalisé sur la « S » a enregistré une hausse de KDH 1 787, soit
29% par rapport à l'exercice précédent qui s'explique par les nouvelles
ouvertures de magasins qui ont contribué à l'augmentation des ventes « S », mais
également la mise en vente d'une nouvelle variante de « LA3 » sortie en fin 2010.
- Le chiffre d'affaires « Interco » a augmenté de manière significative, il est
passé de KMAD 2 373 en 2010 à KMAD 10 238 en 2011, en effet la société a procédé en 2010 à la production et la commercialisation d’un nouveau » produit
destiné exclusivement à l’export.
L’analyse de la marge par rapport à l’exercice précédent se présente comme suit :
31-déc-11 31-déc-10 Variation
Marge comptable 170 216 174 356 - 4 140
Production de l'exercice 258 742 258 915 - 173Taux de marge 66% 67% - 1%
- La baisse de la marge de 1 point s’explique par l’effet conjugué des éléments
suivants :
*la baisse importante du chiffre d’af faires du produit X en 2011, a eu
pour conséquence la dégradation de la marge comptable de 1 point, cette baisse a été
compensé par l’ augmentation des ventes du produit Y, en effet ce dernier dégage une marge plus importante (61,5%) que le X (51%).
Pour ce qui est des reprises d’exploitation, il s’agit principalement d’une reprise sur
la provision pour dépréciation des clients pour KDH 1 046 et d’une reprise sur la
provision pour dépréciation des stocks pour KDH 942.
Les autres charges externes ont enregistré une baisse de 3065 KDH qui résulte
principalement de l’effet com pensé des éléments suivants :
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 51/71
50
Baisse des charges de la publicité pour KDH 3 794 suite à la réduction des
budgets relatifs aux achats médias et une campagne de sensibilisation des
étudiants (SCHOOL PLAN) moins importante ;
Baisse des missions et réceptions pour KDH 1 349 suite à une politique
groupe plus rigoureuse en terme de déplacements ;
Augmentation des locations du matériel de transport pour KDH 1 000 suite à
la location de cinq nouvelles voitures en 2010 ;
Augmentation de la rémunération des intermédiaires pour KDH 575 suite à la
hausse de la remise fin d’année.
Les charges de personnel ont enregistré une baisse de KDH 15 359 qui s’explique
essentiellement, par la baisse des indemnités de préavis et de licenciement pour KDH 14 080.
Les dotations d’exploitation ont enregistré une diminution de KDH 2 365 qui
s’explique principalement par la baisse de la dotation aux amortissements pour
KDH 1 720 suite au désinvestissement réalisé en 2009 et la baisse de la provision
pour dépréciation de l’actif de l’actif circulant (stocks et clients) pour 645 KDH.
Les autres charges d’exploitation concernent les pertes sur créances irrécouvrables
provisionnées depuis 2006 pour KDH 904.
Le résultat financier
En KDH 31-déc-11 31-déc-10 Variation
Produits financiers 962 676 286
Charges financières - 1 410 - 2 314 904
Résultat financier - 448 - 1 638 1 190
L’augmentation du résultat financier de KDH 1 190 s’explique essentiellement par :
• L’amélioration du résultat de change de KDH 915 suite à une évolution
favorable de la parité Euro/MAD permettant des importations à moindre coût ;
• La baisse des intérêts et agios bancaires de KDH 503 suite à
l’amélioration de la trésorerie de la société.
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 52/71
51
Le résultat non courant
En KDH 31-déc-11 31-déc-10 Variation
Produits de cession des
immobilisations
550 199 351
Autres produits non courants 172 261 - 89
Reprises non courantes -
Produits non courants 722 460 262
VNA des immobilisations
cédées
12 4 796 - 4 784
Autres charges non courantes 32 711 - 679
Charges non courantes 44 5 507 - 5 463
Résultat non courant 678 - 5 047 5 725
Le résultat non courant de l’exercice, positif de KDH 679, s’analyse pour ses
composantes les plus significatives comme suit :
• Les produits nets de cession des immobilisations pour KDH 550 qui ont
porté sur le matériel de transport pour KDH 315 et sur le matériel & outillage pour
KDH 224.
• Les autres produits non courants se composent principalement de la reprise
des autres créanciers pour KDH 171 ;
La char ge d’impôt est constituée de l’IS au titre de l’exercice 2011 pour 12003
KDH.
b. L’identification et le traitement des risques :
Parmi les objectifs primordiaux et essentiels que l’on retrouve au niveau du
contrôle des comptes, l’identification et le classement des risques en normaux
et accrus. Ces risques doivent être couverts par l’adoption d’une stratégie
d’audit efficace et efficiente ; ceci suscite véritablement plus de travail sur les
zones comportant des risques accrus que celles comportant des risques normaux.
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 53/71
52
En pratique, les auditeurs tolèrent généralement une confiance globale de 95%
qu’aucune imprécision significative ne risque d’affecter les comptes. Afin de
couvrir le risque d’audit, le cabinet définit trois principales sources de confiance :
- Une confiance préalable à travers les travaux de prise de connaissance del’entreprise et l’évaluation des risques normaux et accrus ;
- Une confiance dans les procédures de contrôle interne en appréciant la
fiabilité du système ;
- Une confiance issue des procédures de validation en examinant les travaux
d’audit et en réduisant le risque de non repérage des inexactitudes.
Ainsi, nous n’allons retenir dans cet exemple que deux cas de tests : les
immobilisations corporelles et la trésorerie.
Les immobilisations corporelles:
Le contrôle des immobilisations corporelles requiert la faisabilité de plusieurs
tests, ayant pour objectif la validation des acquisitions de l’exercice en vérifiant
leur réalité, leur correcte évaluation, et leurs dotations aux amortissements.
L’auditeur est tenu aussi de s’assurer si l’entreprise a effectué un inventaire
physique de ses immobilisations corporelles. De même, il a à vérifier que la
valeur brute figurant sur le bilan est égale à la somme des valeurs d’ouverture et
celles d’acquisition, diminuée des valeurs de cessions et celles de transferts, comme
est mentionné sur la présentation ci-dessous :
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 54/71
53
Test sur les acquisitions des immobilisations En Dhs
Asset Compte Description Date AcqValeur
d'acqNote
210003107 1279/09 I61586:Machine souffl 01/01/2011 1 466 566
210003121 233210 b62320:Match Filler sh400 01/08/2011 1 977 575
210003144 233210 B66443 Pompes lobes 01/12/2011 213 901
210003147 N 27/10 b67947 trav d'extr air 01/12/2011 280 000
210003149 233210 b67794 chariot+epurateur 01/12/2011 240 000
210003163 233210 b69181 Machine+accs 01/12/2011 2 712 918
210003110 235501 éà Thinkpad T400+ Doc King 01/05/2011 234 000
21003111 FA100328 32 Thinkcentre M58 01/05/2011 249 600
Montant des acquisitions testées 7 374 560
Acquisitions fichers Immo 9927877
Scope 74% Vu facture, bon de livraison en bonne et due forme
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 55/71
54
Les auditeurs effectuent également un test sur les amortissements appelés
GLOBAL CHECK :
Pour veiller à ce qu’aucune immo bilisation corporelle ne soit hypothéquée,
l’auditeur doit circulariser la conservation foncière.
La trésorerie :
Pour le compte caisse, il est recommandé de s’assurer de l’existence des
disponibilités permettant à l’entreprise de réaliser ses engagements. Ainsi, un
inventaire physique doit être établi vérifiant l’existence physique des valeursfigurant sur le solde.
Concernant la banque, il s’agit de réaliser un test de cadrage des états de
rapprochements bancaires. Il faut donc récupérer les différents relevés bancaires et
les états de rapprochement de l’entreprise, ces derniers doivent être visés et signés
par la personne la plus habilitée à le faire, généralement le directeur financier.
Du solde bancaire, il faut retrancher les dépenses comptabilisées chez l’entreprise et
non encore comptabilisées chez la banque, ainsi que les dépenses comptabilisées en banque et non chez l’entreprise. Il faut par conséquent y ajouter les recettes
enregistrées en banque et non encore comptabilisées en entreprise, et les recettes
enregistrées chez l’entreprise et non chez la banque.
Etat de rapprochement
L’auditeur doit ainsi veiller à circulariser toutes les banques de l’entreprise auditée.
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 56/71
55
c. Les points comptables relevés
Immobilisations :
La société a procédé à la cession des immobilisations comptabilisées pour un
montant brut de KDH 14 497. Aucune facture de cession n’a été établie etaucune autorisation de la cession par la DG ne nous a été fournie.
La société a procédé au retrait des immobilisations comptabilisées pour un
montant de KDH 761. Aucun PV de retrait n’a été établi.
Valorisation des stocks
Les stocks et encours au 31 décembre 2011 sont valorisés au coût standard.
Cette méthode n'est pas admise par le Code Général de Normalisation
Comptable. Cette situation fait ressortir un écart de KDH 2 151 entre les
stocks valorisés au réel et les stocks valorisés au standard (le standard est
supérieur au réel).
Ecart de conversion
Le rapprochement entre la base de calcul des écarts de conversion et la BG
fait ressortir un écart de KDH 1 362 pour les clients et KDH 1 109 pour les
fournisseurs. L’impact résultat pour les clients est de KDH 17 puisqu’il s’agit
d’un écart de conversion actif. Pour les fournisseurs, l’écart ne nous a pas été
expliqué.
Comptes de régularisation
Le compte « 349103-salaires mensuels » lo ge pour KDH 106 des avances au personnel. Ces dernières ont été imputées d’une manière erronée dans ce
compte. A reclasser donc dans le compte « 3431-avances au personnel ».
Le compte « 449301-Intérêts courus non échus » comprend une provision
pour KDH 172 relative aux agios. Le détail de provisionnement ne nous a pas été
fourni.
Fournisseurs
Le compte « 441197-F.A.R imports et frais » loge pour un montant deKDH 1 976 les différences entre le standard et le réel pour les frais
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 57/71
56
accessoires (transit, douanes…). Ce compte doit être soldé en contrepartie d’un
compte de produits.
Résultat financier
Le compte « 633101-Différences de change » loge des gains et pertes dechange, ce qui est contraire au principe de non-compensation des charges et
produits. Ce compte s’élève au 31 décembre 2010 à KDH 709.
Les comptes « 733100 -Gains de change » et « 633101-Différences de
change » comportent les ajustements générés par un taux de change entre la date
de réception de la marchandise et la date de comptabilisation de la facture. Ces
ajustements doivent être comptabilisés dans le résultat d’exploitation et non pas
au niveau du résultat financier.
Etat, Impôt et taxes
Le compte TVA récupérable loge des factures anciennes datant de 2007, 2008,
2009, et 2010 non encore apurées au 31 décembre 2010 pour KMAD 3 348.
Le compte TVA facturée contient des factures anciennes non encore apurées
pour KMAD 167.
La société n’ pas procédé à la comptabilisation de la déclaration de TVA du
mois de décembre, par conséquent un montant de KMAD 1 223 doit être
comptabilisé dans le compte TVA due.
Section 3 : Les limites de l’intervention d’audit
L’auditeur est exposé à plusieurs contraintes, la principale en est le calendrier
représentant les échéanciers de remise du rapport. Etant un client pour les
commissaires aux comptes, et partant du principe que « le client est un roi»,
l’audit est perçu parfois, si ce n ’est dans la plupart des cas, comme une charge
à l’égard de l’entreprise.
Il existe donc une forte probabilité que le client ne renseigne pas l’auditeur
sur des interrogations précises au temps recommandé, ce dernier aura à bien
gérer cette situation et à offrir un excellent service en entretenant de bonnes
relations avec le client, malgré toutes les contraintes qui peuvent avoir lieu.
Ce manque de renseignement risque d’avoir des effets néfastes sur la sincérité
des comptes.
Dans cette partie nous allons nous intéresser à ces limites là en exposant les
principaux dysfonctionnements :
La limite liée à l’exhaustivité :
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 58/71
57
La règle générale en matière de contrôle des comptes est de donner un avis sur la
régularité et la sincérité des comptes en se référant bien évidemment à des
normes et à des principes comptables. L’objectif étant d’exposer l’image fidèle
de l’entreprise.Or dans les cas pratiques, étant donné que la masse des informations comptables
est très importante, il n’est pas évident de contrôler les comptes d’une façon
exhaustive suite à plusieurs raisons :
- A travers la faisabilité des tests, l’auditeur obtient une confiance
globale assez importante n’ayant aucun risque significatif d’affecter les
comptes,
- Il obtient aussi une confiance préalable en effectuant les travaux de prise de connaissance de l’entreprise,
- Il pourrait de même apprécier la fiabilité du système du contrôle interne.
Par conséquent, les comptes ne sont pas contrôlés à l’exhaustivité ; bien
qu’une grande partie en soit auditée (95%) ; les 5% restants pourraient
avoir des impacts négatifs sur le long terme.
Dans cette situation, les Commissaires Aux Comptes seraient tenus de
conseiller l’entreprise pour des risques possibles.
La limite liée à la comptabilité
Dès que l’auditeur détecte une erreur quelque part dans la comptabilité
de l’entreprise, il la communique au responsable habilité à la corriger.
Cependant, ce dernier peut ne pas la corriger et garder donc ce défaut
au niveau des comptes, si l’auditeur ne met pas de pression ou n’effectue
pas de suivi là-dessus. Dans l’exercice ou les exercices à venir, ceci peutêtre décelé par d’ autres d’équipes, voire même d’autres Commissaires
Aux Comptes ; ce qui risquerait de remettre en cause la fiabilité du cabinet
et influencer sa notoriété.
Une autre limite est constatée, celle révélée par les clients quand ils se
rendent compte que l’équipe ne se connait pas assez dans le champ
d’activité (bancaire, assurance, hôtellerie,…), car chaque domaine a des
particularités qui lui sont propres ; ou qu’ils affectent uniquement des
assistants sans pour autant que les auditeurs séniors ou les managers
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 59/71
58
assistent à 100% au niveau de la mission.
Le délai de réception et d’enregistrement des factures constitue également
l’un des problèmes auxquels l’auditeur fait. En effet, lors de l’intervention
d’audit, certaines factures ne sont pas encore enregistrées et ne figurent donc pas dans les comptes de la société. Souvent cela est dû à un retard d’envoi de
la facture surtout pour les opérations ayant lieu en fin d’exercice. Les
factures peuvent concerner soit les ventes soit les achats. (donc soit elles ne
sont pas encore parvenues à l’entreprise, soit elles n’ont pas encore été
émises). Les documents concernant ces opérations ne sont donc pas
contrôlées par l’auditeur.
Certaines opérations relatives à l’entreprise ne donnent pas lieu à facturation.C’est d’ailleurs l’exemple des livraisons gratuites, prises en charge de
frais,… en plus des opérations non comptabilisées volontairement.
Une limite importante est décelée par de nombreux auteurs c’est que la
comptabilité ne suffit pas à elle seule de connaitre la situation économique et
financière de l’entreprise ainsi que de s’assurer de la sincérité des opérations
comptables enregistrées. Un examen approfondi de tous les documents
nécessaires et des justificatifs, des entretiens avec les responsables, des
visites d’usine, ainsi que d’autres démarches sont nécessaires pour pallier à
cette insuffisance de la comptabilité.
La limite liée à l’information historique:
En effet, l’ensemble des informations utilisées dans une intervention d’audit
concernent des éléments passées et se rapportent à des opérations anciennes.
Certes elles concernent l’exercice audité, mais cet exercice est lui -même
passé. Ceci pourrait être considéré comme limite qui ne permet pas deconnaître la situation de l’entreprise au moment de la mission. Si l’auditeur
souhaite appréhender la situation de l’entreprise au moment même de son
intervention, il aura besoin d’informations actualisées et en cours.
La limite liée à la technologie:
De par nos expériences durant ce stage, nous avons décelé une limite
importante liée au facteur de la technologie. En effet, certaines entreprises nesont pas dotées de systèmes d’information élaborés ce qui constitue un très
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 60/71
59
grand handicap pour les auditeurs. La flexibilité et le degré d’intégration du
système d’information sont très importants lors d’une mission d’audit. La
génération des informations ainsi que leur combinaison selon les besoins des
auditeurs est beaucoup plus facile lorsqu’il s’agit d’un système d’information
à la pointe de la technologie. Or, certaines sociétés ont des logicielsarchaïques et très rigides, qui ne permettent même pas une extraction des
informations en format électronique. L’auditeur se retrouve alors devant une
pile de paperasse (les grands livres, la balance, les journaux de paies, etc…
tout en format papier), ce qui ne lui facilite pas la tâche et augmente le risque
de non fiabilité des tests.
Conclusion
A travers cette vision panoramique, nous avons constaté que l’image fidèle de
l’entreprise repose sur plusieurs principes et normes comptables ; les comptes de
l’entreprise doivent en effet être en adéquation avec ce que dit la législation.
La certification des comptes d’une ou de plusieurs entreprises par les Commissa ires
Aux Comptes repose par conséquent sur leur régularité et leur sincérité ; le contrôle
des comptes étant un moyen pour eux de s’assurer de la correcte évaluation et de la
juste comptabilité de l’entreprise ainsi que de la bonne foi des dirigeants.
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 61/71
60
Cependant, les interventions d’audit peuvent différencier d’un Commissaire Aux
Comptes à un auditeur simple ; le premier et dans le cadre d’un audit légal serait
amené à apporter des vérifications particulières et bien déterminées par la loi, le
second devrait agir dans un cadre d’audit contractuel en respectant les prérogatives
indiquées dans la lettre de mission.
Un autre point d’une importance non négligeable s’ajoute à cela, il s’agit de bien
connaître l’entreprise et l’environnement dans lequel elle évolue. Raison pour
laquelle l’auditeur a recours à des méthodes spécifiques à chaque secteur lui
permettant de déceler les risques. A défaut de la bonne utilisation de ces méthodes,
ce der nier s’exposerait à des conclusions totalement erronées à l’issue de ses
travaux, et encore à émettre une opinion fausse à ce sujet.
Ceci dit, toutes les motivations possibles et le professionnalisme des auditeurs
n'empêchent pas l'existence de certaines limites en ce qui concerne la portée des
audits et ses résultats : complexité des réglementations, importance de l'entité,
masse et nombre des documents, nombre d'opérations, mission de l'auditeur qui est
restreinte à un objet déterminé, opérations exclues (opportunité des dépenses,
décisions stratégiques des dirigeants), durée de l'audit, ....
On ne peut donc s'étonner de la survenance de crises financières, comme celle des
subprimes, par exemple, et du fait que les audits et auditeurs n'aient rien révélé, s'il
n'entrait pas par ailleurs dans leurs compétences de le faire.
En guise de conclusion, on rappelle que le commissaire aux comptes a une
obligation de moyens, non de résultat. Il n'a donc pas à vérifier toutes les opérations
ni à rechercher systématiquement toutes les erreurs et irrégularités que les comptes
pourraient contenir. Son objectif est d'obtenir l'assurance raisonnable qu'aucune
anomalie significative ne figure dans les comptes.
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 62/71
61
Annexes
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 63/71
62
Modèle de lettre de circularisation des comptes d’associés
Nador, le 31 décembre 2011
NOM & ADRESSE DE
L’ASSOCIE
Messieurs,
A la demande de notre commissaire aux comptes :
Raison socialedu cabinet xxxxxxx
Adresse xxxxxxx ,
Fax N° xxxxxxxxx
nous vous serions très obligés de bien vouloir lui fournir directement les renseignements
suivants :
(1) Le solde de votre compte courant au 31 décembre 2006 ;
(2) Le détail des cautions, aval et autres engagements par signature pris par votre société à
notre profit ;
(3) Le taux et le montant des intérêts facturés au 31 décembre 2006.
En vous remerciant à l'avance de votre obligeance, nous vous prions d'agréer, Messieurs,l'expression de nos sentiments distingués.
DIRECTEUR GENERAL
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 64/71
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 65/71
64
Modèle de lettre de circularisation des clients
Date
Nom et adresse du cl ient
Messieurs,
A la demande de nos auditeurs externes, PricewaterhouseCoopers, nous vous serionsreconnaissants de bien vouloir leur indiquer les montants des soldes de nos comptes dans vos
livres à la date du 31 décembre 2010
Dans la mesure du possible, il serait utile de pouvoir disposer du détail des opérations
constituant le solde de notre compte au 31 décembre 2010
Nous vous prions de bien vouloir adresser, directement par fax soit en indiquant votre accord
sur les soldes soit, en cas de désaccord, en indiquant les montants sur lesquels portent ces
désaccords.
Raison sociale du cabinet xxxxxxx
Adresse xxxxxxx ,
Fax N° xxxxxxxxx
Nous précisons que ceci est uniquement une demande de renseignements, dans le seul but de
permettre un contrôle efficace de notre comptabilité. En y répondant promptement, vous
faciliterez ce contrôle et nous vous en remercions vivement
Veuillez agréer, Messieurs, l’expression de nos meilleurs salutations
Nom du responsable
Qualification
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 66/71
65
Modèle de lettre de circularisation des fournisseurs
Date
Dénomination et Adresse du fournisseur
Messieurs,
A la demande de nos auditeurs externes, PricewaterhouseCoopers, nous vous serions
reconnaissants de bien vouloir leur indiquer les montants des soldes de nos comptes (débiteurset/ou créditeurs) dans vos livres à la date du 31 décembre 2011
Dans la mesure du possible, il serait utile de pouvoir disposer :
1- du détail des opérations constituant les soldes de nos comptes débiteurs et créditeurs.
2- du détail des effets acceptés et non échus à cette même date.
3- du détail de toute autre opération au 31 décembre 2011,
Veuillez confirmer directement ces informations à nos auditeurs sur l’adresse suivante :
Raison sociale du cabinet xxxxxxx
Adresse xxxxxxx ,
Fax N° xxxxxxxxx
Avec un double de votre réponse à nous-mêmes.
Nous précisons que ceci est uniquement une demande de renseignements, dans le seul but de
permettre un contrôle efficace de notre comptabilité. En y répondant promptement, vous
faciliterez ce contrôle et nous vous en remercions vivement.
Nous vous prions d'agréer, Messieurs, l'expression de nos sentiments distingués.
Nom du responsable
Qualification
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 67/71
66
Modèle de lettre de circularisation des assureurs
Date
Nom Assureur et adresse
Messieurs,
Nos auditeurs, Raison sociale xxxx , adresse xxxxx – Fax xxxxxxx- procèdent actuellement à
l'examen de nos comptes au .31 décembre 2011; dans le cadre de cet examen et afin de
faciliter tant leur travail que le nôtre, nous vous saurions gré de leur faire connaître tousrenseignements relatifs aux affaires que nous vous avons confiées.
Vous voudrez bien en particulier leur faire parvenir toutes les informations nécessaires
relatives :
- aux polices souscrites par la société au cours de l’exercice arrêté au 31 décembre 2010,
en précisant la nature du risque couvert et les capitaux assurés et la période couverte.
- aux montants de vos primes et de vos frais, qui n'auraient pas encore été facturés à ce
jour.
- aux sinistres en cours en précisant éventuellement le montant du sinistre en cours de
remboursement.
Enfin, tous éléments qui selon vous mériteraient spécialement d'être mentionnés.
Nous vous serions obligés d'établir la réponse à cette lettre de la manière la plus complète
possible, et ce, sans tenir compte, si besoin est, de votre obligation au secret professionnel, et
de l'adresser directement à nos auditeurs, avec une copie pour nous.
Nous vous en remercions par avance et nous vous prions de croire, Messieurs, en l'expression
de nos sentiments distingués.
Nom du responsable
Qualification
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 68/71
67
Modèle de lettre de circularisation des banques
Date
Dénomination et adresse de la banque
Messieurs,
Nous vous serions très obligés d'adresser à nos auditeurs PricewaterhouseCoopers qui procèdent
actuellement à l'examen de nos comptes, les renseignements suivants, après clôture de vos écritures au .31
décembre 2010.
(1) Le montant de notre ou de nos avoirs chez vous à cette date, précisant la devise dans
laquelle doivent s'opérer les règlements et si ces soldes sont libres de tout engagement ou soumis
à des restrictions dont vous voudrez bien indiquer la nature. Au cas où des comptes ayant
fonctionné dans les douze mois précédant les dates susvisées seraient soldés à cette date, vous
voudrez bien en indiquer la nature et les modalités de fonctionnement dans votre réponse.
(2) Le détail des taux d'intérêts applicables sur tous les comptes, et dates auxquelles ces intérêts ont été
débités ou crédités dans ces mêmes comptes.
(3) Le détail de tous prêts ou avances que vous nous auriez consentis et qui ne seraient pas remboursés à cette
date, comprenant une description des garanties que vous avez reçues éventuellement concernant ces prêts
et/ou des conditions relatives à nos transactions ou à notre situation financière, auxquelles nous serions
soumis à l'occasion de ces prêts ou avances.
(4) Le détail de toutes affaires au sujet desquelles notre responsabilité était engagée.
(5) Le détail de tous titres détenus par vous pour notre compte soit en garde ou dépôt, soit en garantie.
(6) Toutes autres informations complémentaires concernant nos opérations chez vous et susceptibles de se
rapporter aux éléments ci-dessus ou à des transactions en cours d'exécution.
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 69/71
68
(7) Nous vous serions de même très obligés de fournir une liste des personnes autorisées auprès de vous à
faire fonctionner nos comptes avec indication des combinaisons suivant lesquelles ces signatures peuvent
être valablement utilisées ainsi que les plafonds prévus pour de telles signatures.
Nous vous serions obligés de bien vouloir nous envoyer ces renseignements dès que possible directement
à :
Raison sociale du cabinet xxxxxxx
Adresse xxxxxxx ,
Fax N° xxxxxxxxx
avec un double de votre réponse à nous-mêmes.
En vous remerciant à l'avance de votre obligeance, nous vous prions d'agréer, Messieurs, l'expression de
nos sentiments distingués.
Nom du responsable
Qualification
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 70/71
69
Modèle de lettre d’affirmation
Date
Raison sociale du cabinet xxxxxxx
Adresse xxxxxxx ,
Fax N° xxxxxxxxx
Messieurs,
Conformément aux usages en vigueur, nous vous confirmons ci-après, en toute bonne foi et au mieux de
notre connaissance, les informations et affirmations qui vous ont été fournies dans le cadre de votre
examen des états financiers de la société ABC afférents à l’exercice clos le 31 décembre 2011 et faisant
apparaître à cette date des capitaux propres de DH xxxxxxx dont un bénéfice net de DH XXXXXXX
pour l’exercice.
Ces états ont été établis sous notre responsabilité afin de présenter régulièrement et le plus sincèrement
possible la situation financière de la Société et son résultat, conformément aux principes comptables en
vigueur.
1. La Société est effectivement propriétaire de tous les actifs qui figurent au bilan. Tous les actifs, et en particulier tous les comptes de caisse et banque, sont inclus dans les états financiers afférents àl’exercice clos le 31 décembre 2011. Les hypothèques, nantissements, gages ou toute autre sûreté sur des actifs de la Société sont explicitement indiqués dans les états financiers. Toutes les provisionsnécessaires ont été constituées pour ramener les éléments d’actif circulant à leur valeur nette probablede réalisation.
2. Toutes les opérations et/ou les conséquences financières de tout accord/contrat qui auraient dû êtreenregistrées dans les livres comptables de la Société le sont effectivement et sont correctementreflétées dans les états financiers.
3. Tous les passifs dont nous avons connaissance sont inclus dans les états financiers afférents àl’exercice clos le 31 décembre 2011. Nous avons soigneusement examiné, en liaison avec nosconseils juridiques et/ou nos avocats, les divers éléments de nos engagements, passifs éventuels, procès en cours, déclarations fiscales non prescrites ainsi que toute poursuite judiciaire ou affaire
contentieuse et nous considérons que les provisions et indications complémentaires figurant à ce titre
dans nos états financiers sont adéquates
7/28/2019 Comparaison_entre_la_démarche_théorique_de_l’audit_et_la_démarche_pratique http://www.banquedesetudes.com
http://slidepdf.com/reader/full/comparaisonentrelademarchetheoriquedelauditetlademarchepratique 71/71
4. Toutes les provisions nécessaires ont été constituées pour faire face soit à des pertes latentes, soit àdes charges résultant d’engagements de ventes ou d’achats.
5. Nous n’avons ni projet, ni intention de restructuration ou de réorganisation de nature à affecter
sensiblement la valeur comptable ou le classement des actifs et passifs.
6. Les transactions suivantes ont été correctement enregistrées ou indiquées dans les états financiers :
a) les accords conclus avec des établissements financiers et susceptibles de restreindre lesdisponibilités de la Société ou ses lignes de crédit,
b) les transactions avec des personnes ou sociétés apparentées : ventes, achats, prêts, virementsde fonds, contrats de leasing, garanties et cautions, dettes ou créances correspondantes,
c) tous autres accords sortant du cadre des opérations normales de la Société.
7. Nous n’avons connaissance, à ce jour :
a) d’aucune irrégularité imputable à une personne de la Société qui soit susceptible d’affecter nos états financiers de manière significative,
b) d’aucune violation des lois et règlements en vigueur dont les conséquences éventuellesdevraient être signalés dans les états financiers ou pris en considération dans la déterminationdes passifs.
8. La Société s’est acquittée en tous points des obligations contractuelles susceptibles, en cas deviolation, d’affecter les états financiers de façon significative.
9. Tous les livres comptables, les états et documents financiers afférents à la comptabilité ainsi que tous
les procès-verbaux des conseils d’administration et des comités de direction ont été mis à votredisposition.