Congrès de la Coordination Rurale

5 Décembre 2018

Comment la FNSEA a accéléré l’effondrement

des prix de la viande ?

Fin 2017 : effondrement des prix des femelles

Cotation entrée abattoir de la vache R en France

3,73 € / kgec en semaine 45

Conséquence d’une décapitalisation brutale, elle-même due à une phase de « stockage » entre 2013 et fin 2016

Comment expliquer cette phase d’augmentation du cheptel, alors que le marché est difficile depuis 2013 ?

3 hypothèses

Des créations massives d’ateliers ?

Une hausse des conversions lait-viande à cause de la crise laitière ?

Une augmentation des cheptels existants ?

Une augmentation des créations ateliers ?

C’est tout le contraire !

La diminutions de vaches dues aux arrêts

d’ateliers s’accélèrent depuis 2013

La faut à la crise laitière ?

En 2015, les quotas laitiers prennent fin. Mais

ils ont commencé à être assouplis dès 2008,

et des crises laitières se sont succédées

depuis 2009.

Pourtant, peu d’exploitation ont abandonné

le lait pour se tourner vers la viande

Jamais plus de 5 000 vaches par an supplémentaire issu de ces conversions

Une augmentation des cheptels existants ?

La capitalisation est due à des petites

augmentations des cheptels existants

Lié à :

des incertitudes sur la PAC

L’introduction de l’ABA : fin des

références historiques, fin des génisses

primées.

Les éleveurs ont été obligés de garder des

vaches pour conserver leurs aides hélas

nécessaires

Une volonté assumée de la FNB et de Coop

de France de « favoriser les animaux productif » et augmenter la production

Quelles conséquences ?

2016 : l’année terrible

Des prix au plus bas qui dégradent les

trésoreries

Des aléas climatiques qui conduisent à

des récoltes fourragères médiocres en

qualité ou en quantité

Des problèmes sanitaires, avec la

résurgence de la FCO

Besoins de trésorerie, manque de

fourrage, problèmes de fertilité : malgré

les aides, les éleveurs décapitalisent !

Un coup de frein dans les agrandissements

Une accélération des arrêts d’ateliers

Que demande la CR ?

Des prix pas des primes !

Dans l’immédiat, en France : En attendant, des aides découplées pour ne pas

déstabiliser le marché comme on l’a vu

En Europe Un renforcement de l’Observatoire européen des

viande pour mieux anticiper l’évolution du cheptel

Une réelle régulation des marchés

Merci

pour

votre

attention

Avez-vous

des

questions ?

Production et consommation : une filière en déséquilibre

Viande produite et consommée en France en 2016

17% de la production 20% de la conso.

IMPORTATIONS

de viande:

286 000 téc hors veau*

essentiellement de la

vache laitière alimentant

surtout la RHD et la

transformation *(+ 28 ktéc veau)

EXPORTATIONS

Viande

240 000 téc

surtout des JB

exportés en

carcasse

EXPORTATIONS

Bovins vifs finis

19 000 Téc