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Contrepoint n°02

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La prostitution étudiante : le tabou français

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REMERCIEMENTS :

Contrepoint remercie tout particulièrement le FSDIE deParis1, la Maison des Initiatives Étudiantes ainsiqu'Animafac.

EDITORIALC'est un fait : en France, des étudiant(e)s seprostituent pour s'en sortir. On se dispute surles chiffres, mais cela ne nous étonne pas desmasses. Nous avons fait le choix de traiter cesujet sensible alors que tout le monde nousdisait que c'était risqué. Risqué de mettre à jourune réalité, pointer du doigt un problèmemajeur. Se taire eut été trop facile. Dévoilé parun grand titre de la presse quotidienne natio-nale, le sujet avait fait beaucoup parler. Mais lapresse étudiante parisienne n'a pas pris part audébat, elle n'a pas cherché plus loin. Plus globa-lement, le malaise général est grand chez lesétudiants, au point que certains ont besoin d'unsoutien psychologique. Études, choses de lavie, de galères en galères, le doute et l'inquité-tude. Les BAPU sont là. Aide psychologiquegratuite à destination des étudiants, on y trouvesouvent l'oreile attentive qui manque autour denous : la discussion, l'écoute. Les liens sociauxse dissolvent dans la vie pressée de tous lesjours. La concertation, sans parler du consen-sus — ce n'est pas un mot français disaitquelqu'un — semblent se perdre. On en arriveainsi à interdire le tabac dans un espace ouverttelle la cour de la Sorbonne. Absence de débat,comme dans cette campagne présidentielle oul'on ne parle pas des problèmes de fond mais onsoigne son image au moment du passage entélé (non non, je n'ai pas de question à vousposer...!). Les médias sont pointés du doigt. Surle net, on se parle encore, et depuis partout,grâce au sans-fil. Allez, wi-fi pour tout lemonde... et venez sur www.contrepoint.info !

Steven JambotRédacteur en chef

CONTREPOINT EN IMAGES Revival CPE...............................page 3FACOSPHÈRETrottoir du soir, étudiantes au désespoir..............................page 4Fenêtre sur « cours » enmilieu carcéral.............................page 6La Sorbonne sans tabac : le début de la fin.........................page 7Les études ça forme la jeunesse, et les autres.....................page 7FOCUSLes BAPU, une réponse aumal être des étudiants.................page 8EVASIONKangourous, koalas et coups de soleil...............................page 9FACOSPHÈRERemboursez !..............................................................page 9CONSCIENCE LIBRELe débat politique télévisuel français...............................page 10Lenouveau roi d’Écosse ?..............................................page11CULTURENon-lecture et culture.................................................page 12Vie étudiante et cachotteries.........................................page 13ECONOMIELeWIFI à Paris, une chance pour les étudiants ?..................page 14SPORTCome on boys !!!........................................................page 15Le Slamball : bientôt enFrance ?.....................................page15ÉCHOSDES FACS.........................................................page 16

Directrice de la publication : Julie Deruy 06.76.47.72.59Rédacteur en chef : Steven JambotRédacteur en chef adjoint : Emmanuel Clerc

Ont participé à ce numéro : Jean-René Auge,Emmanuel Clerc, Jean-Louis Dell’Oro, Julie Deruy,Mélanie Gaussorgues, Marlène Goetz, Nicolas Gosset,Steven Jambot, Robin Koulaksezian, Laetitia Lemoine,Jean-Philippe Louis, Laurence Louison, MatthieuRancurel, Mathieu Robert, Pauline Richaud, HadrienSantos, Théo Saulnier, Anne-Rebecca Willing.

Maquettiste : Kristoffe Biglete

Imprimerie : Clerc SAS, 5 rue de la Brasserie, 18200Saint-Amand Montrond.

Contrepoint : [email protected]

Modèle photos de Une : Kisha Ugalde

2 Contrepoint / Numéro 2 - Mars 2007 / www.contrepoint.info

www.contrepoint.info

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www.contrepoint.info / Numéro 2 - Mars 2007 / Contrepoint 3

En marge du mouvement anti-CPE...En marge du mouvement anti-CPE...Un an après les événements , Contrepoint revient sur les incidents ayant marqué notre année universitaire 2006.

Samedi 10 mars 3H30 - Rue de la Sorbonne

Les CRS ont évacué la rue et se préparent à investirl'Université occupée depuis 3 jours par des étudiants.

Mardi 21 mars 19H15 - Place du Panthéon

Dans quelques minutes, ce matelasenflammé sera projeté sur les forces del'ordre.

Jeudi 23 mars 18H00 - Place des Invalides

En marge de lamanifestation surl’Esplanade desInvalides, des "cas-seurs" ont pillé et misle feu à des voitureset à des magasins duquartier.

Mardi 28 mars 20H00 - Place de la République

Derniers affrontements en marge d'une grande manifestationparisienne.

Lundi 3 avril 15H00 - Université Saint-Hyppolite

Deux étudiants comptent les suffrages de l'Assemblée générale.

Mardi 4 avril 14H50

Un journaliste étudiant interroge Arlette Laguiller sur lessuites que pourrait avoir le mouvement.

En marge d'un ren-dez-vous devant la

place de laSorbonne, une voi-ture est retournée.

Vendredi 7 avril 15H00

Vendredi 31 marsÀ la suite du dis-

cours du présidentde la République,une manifestation

sauvage, partie dela place de la

Bastille, parcourtParis dans la nuit

de vendredi àsamedi.

Retrouvez d'autres photos, vidéos et articles sur lemouvement anti-CPE sur www.contrepoint.info( )

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4 Contrepoint / Numéro 2 - Mars 2007 / www.contrepoint.info

on, vous ne rêvez pas. Peut-être, comme beaucoup,découvrez-vous l’existencede cette prostitution étudianteet n’arrivez-vous pas y croire.

Peu traité, le phénomène est pourtant bel etbien réel. Les émissions et les articlesrécents ont certes ouvert les yeux de cer-tains, mais le tabou français persiste etl’embarras est de mise devant de tellesrévélations. Comme le confirme le coordina-teur national de l’association Mouvement duNid, Samuel Prieur, « aucune étude réellen’a été engagée sur le sujet », « les traficsdes pays de l’Est choquent mais on préfèreoublier les cas français ».Est-il seulement possible de quantifier untel problème ? Les statistiques sur la ques-tion restent très floues. Selon le syndicatSUD Étudiants, près de 40 000 étudiants seprostitueraient, soit environ un étudiant sur57. Chiffres qui, pour Mouvement du Nid,« restent basés sur des estimations et n’ontpas de réels fondements ». Les évaluationsde la Police Nationale sont plus prudenteset font état de 15 000 à 20 000 personnesconcernées. Le manque de fiabilité des sta-tistiques tient fait de la difficulté de repéragede ces étudiants qui opèrent généralementvia le net. Mais leur différenciation d’avecles prostitué(e)s dont c’est le métier à« plein temps » reste également probléma-tique. Quand on sait que certaines « profes-sionnelles » utilisent de fausses cartes étu-diantes pour prétendre à un statut plus« confortable » que le leur, la confusion descalculs se transforme en un réel brouillard.

Une prostitution différente ?

Ce dont nous sommes sûrs, c’est que lesconditions de vie trop souvent extrêmes desétudiants sont la plupart du temps à l’originedu basculement. Arriver à allier budgétaire-ment le loyer et les factures avec les étudesrelève, de plus en plus, du véritable coup demaître. Additionnez les sorties et autres ten-tations bien naturelles de cet âge-là, et lanote devient vite très salée. Avec desbourses et aides financières qui restent sou-vent insuffisantes pour sortir de la « zonerouge », certains étudiants, en très largemajorité des filles, ne voient pas d’autrespossibilités que la prostitution. Le besoind’argent dans un court délai, comme pour

les prostituées régulières, reste donc le fac-teur majeur et déterminant qui pousse dejeunes étudiantes à vendre leur corps.Comment en arrivent-elles là ? Au départ,elles peuvent être prises dans l’engrenaged’une manière qui semble anodine ; lespetites-annonces d’hôtesses de barscachent fréquemment des pièges à jeunesfemmes. Rappelons-le, même si elles pré-tendent agir de façon indépendante, « lesprostituées sont à 95 % manipulées par unproxénète ». Elles entrent dans ce métier enimaginant que tout ceci sera temporaire

mais, même après avoir « décroché », ellesrestent susceptibles de replonger à la moin-dre galère. « Il y a une certaine addictiondans la prostitution » nous explique SamuelPrieur. « Prenons garde cependant, aucunene le fait pour de l’argent de poche, commecertains peuvent le penser. Tout acte prosti-tutionnel est lié à des facteurs psycholo-giques à effets déclencheurs dans leurs par-cours ». Puis vient la perte de contrôle ;rapidement dépassées par les événements,leur condition précaire prolonge leur cal-vaire. Fermer les yeux, attendre, ne penserqu’à l’argent. Puis se laver en rentrant,jusqu'à s’en arracher la peau. Mais attentionà l’amalgame. Les prostituées étudiantes

font tout pour éviter de se retrouver sur letrottoir. Nombre d’entre elles agissent chezelles ou chez les clients. « La prostitutionétudiante est plutôt une activité individuelleet occasionnelle », confirme-t-on à l'Officecentral pour la répression de la traite desêtres humains (OCRTEH).Et les clients dans tout ça ? Trop souventoubliés, ils entretiennent évidemment cephénomène. D’autant plus que, pour desraisons purement physiques, ils se dirige-ront plus vers les jeunes prostituées.L’évolution de cette prostitution demeuredonc très préoccupante et ne devrait mal-heureusement pas disparaître de sitôt.

Action des associations

Mouvement du Nid met aujourd’hui en placedes permanences d’écoute aux prostituéesoù certaines étudiantes se présentent spon-tanément. Beaucoup ne soupçonnentmême pas l’existence de tels établisse-ments : marginalisées par l’ignorance géné-rale, comment concevoir que quelqu’un soitprêt à les aider ? Dans leurs multiples délé-gations, les bénévoles souhaitent « traiter lecas de ces étudiantes de la même manièreque les autres, car le problème reste lemême : perdre l’appartenance de son corpscontre de l’argent ».Qui blâmer dans cette situation plus quedélicate ? Mouvement du Nid se plaît àcroire en un gouvernement révolutionnairequi se pencherait avec intérêt sur le sujetcar aujourd’hui, « les initiatives dans ledomaine restent sporadiques ou mal adap-tées ». Ces jeunes étudiant(e)s qui se ven-dent la nuit venue, ne cherchant au fondqu’une solution à leur avenir, nous rappel-lent les énormes failles de notre système.N’ayons pas peur d’avoir honte et tentonsde changer les choses.De son côté, l’association continue sa pré-vention auprès des plus jeunes générations,gonflée d’optimisme à l’idée, qu’à sonéchelle, elle puisse aider ces jeunesfemmes en perdition, leur redonner de l’es-poir. Et, qui sait, pouvoir un jour leur affirmerque tout ceci n’aura été qu’un mauvais rêve.

Marion Kirat

Plus de renseignements surwww.mouvementdunid.org

Trottoir du soir, étudiantesTrottoir du soir, étudiantesau désespoirau désespoir

NDevant la précarité de leur quotidien, de plus en plus d’étudiant(e)s se prostituent pour payer leurs études et bouclerleurs fins de mois. Depuis l’article du Figaro du 30 octobre 2006 et son effet « pavé dans la mare », la société fran-çaise prend peu à peu conscience d’un phénomène jusqu’alors méconnu ou ignoré.

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Contrepoint : Les témoignages declients sur la prostitution sont plutôtrares, pourquoi, à titre personnel,acceptez-vous d’en parler ?Luiz : J’assume mes actes. C’est impor-tant d’en parler car il y a beaucoup depréjugés et surtout beaucoup d’igno-rance autour de ce sujet.

Contrepoint : Quelle somme débour-sez-vous en général pour une passe ?L. : Je fréquente des prostituées de luxedans certains bars spécialisés et celarevient très cher. En général, on paie undroit d’entrée de 150 euros via une bou-teille. Ensuite, pour coucher avec unefille, il faut compter 150 euros de plus.

Contrepoint : Quelles sont les rai-sons qui vous ont poussé à aller voirpour la première fois une prostituéepuis à recommencer ?L. : Inconsciemment, certaines chosesont joué : les trahisons de filles avec quij’étais sorti longtemps, un certain dégoûtde personnes qui nous font tourner enbourrique et profitent de notre argent...Aller dans des bars à striptease m’aégalement donné goût aux femmes phy-siquement hors normes, ce qui se révèleau final frustrant. Alors on se demandepourquoi ne pas payer si c’est pour cou-cher avec ce genre de filles. On y vasans se poser de questions, sans avoirbesoin de draguer. C’est aussi par soucide facilité.

Contrepoint : Est-ce devenu pourvous un acte de consommationcomme un autre ?L. : Non. Le prendre comme un acte de

consommation serait malsain. La prosti-tuée est une personne humaine.L’essentiel c’est de la respecter, de nepas la voir comme un bout de viande,d’essayer aussi de lui donner quelquechose.

Contrepoint : Quel regard porte-t-onalors sur ces femmes lorsqu’on estclient ?L. : Je sais que j’ai un regard particuliersur elles. Je ne les vois pas comme despersonnes différentes des autres. Uneprostituée c’est une fille avec ses goûts,son attitude, sa personnalité, son bou-lot… Elles peuvent être très agréablescomme très désagréables, ça dépend.La plupart des jeunes de mon âge lesvoient comme de vraies salopes qu’onn’a pas à respecter. D’autres les voientcomme de pauvres filles qui n’ont pas dechance et qui se font exploiter. On peutporter différents regards. Mais celadépend de quoi on parle. Même si je neconnais pas ce milieu, je pense que lesprostituées qui font le trottoir sont prisesdans un engrenage, qu’elles n’ont paseu le choix et qu’elles ont été forcées.Maintenant dans le cadre de la prostitu-tion de luxe c’est beaucoup plus compli-qué. En faisant deux passes par nuit5 jours sur 7, elles en arrivent à près de6 000 euros par mois nets d’impôt, cequi n’est pas négligeable lorsqu’on saitqu’aucun proxénète n’est derrière pourleur prélever leur argent.

Contrepoint : Une fois devenu clientrégulier, cela ne devient-il pas difficilede retrouver des relations normalesavec les femmes ?

L. : Je ne vais pas mentir. Cela a un effetpervers. C’est vrai qu’on a tendance àvouloir y retourner car c’est facile, il y aune certaine accoutumance. Après,c’est plus dur d’avoir des relations nor-males avec une femme car il faudrait luidire dès le début qu’on y est déjà allé eton ne sait pas comment elle va le pren-dre. Il arrive aussi que je me mette unesorte de « barrière affective ». D’abordavec les prostituées, car leurs compli-ments sont la plupart du temps intéres-sés et on a tendance à se méfier. Maisensuite ce même schéma peut se repor-ter sur les femmes dites « normales ».

Contrepoint : Et la prostitution étu-diante ?L. : Je n’ai pas fréquenté de prostituéesétudiantes, mais d’après leurs témoi-gnages, cette forme de prostitution sem-ble différente de la prostitution profes-sionnelle dans le sens où elle est plusoccasionnelle. Ces filles vont plus faireça de temps en temps, et elles ont sansdoute moins d’expérience.

Contrepoint : Êtes-vous favorable à laréouverture des maisons closes ?L. : Réglementées par l’État avec descontrôles sur les conditions d’hygiène etde sécurité, oui. Ce serait bien plus sainet moins hypocrite que maintenant. Carc’est quelque chose qui s’est fait de toustemps. Il y aura toujours beaucoup declients et beaucoup de prostituées.Donc il vaut mieux l’encadrer pour ren-dre la chose plus saine pour tout lemonde.

Propos recueillis par Jean-Louis Dell’Oro

Interview d’un clientInterview d’un clientLuiz, étudiant à Paris et client dans des bars de pros-tituées de luxe depuis 3 ans, porte un certain regardsur ces femmes qu’il a côtoyées.

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À quel « public »faites-vous face enprison ?C.B : Le public desdétenus, dans toute savariété. En maisond'arrêt, cela va du dea-ler au braqueur, enpassant par le pré-sumé assassin, l'indé-pendantiste basque oucorse, l'innocent enattente de non-lieu…On y trouve des jeunesissus des banlieues,mais aussi des pèresde famille, et des gensqui ont obtenu un hautniveau d'étude.

Quelles ont été vospremières impressions face à un telauditoire ?C.B : La crainte de ne pas être à la hau-teur ; la fierté d'y aller quand même ; lacertitude qu'il était impossible de tricher ;l'envie de continuer de me tenir à ceniveau d'intensité.

Quel accès à l'en-seignement et à laculture, de façongénérale ?C.B : Cela dépenddes prisons et,disons-le, de leurdirecteur. À la Santé,un collègue avait missur pied un concoursde poésie dans lecadre du printempsdes poètes, qui avaittrès bien marché,primé par l'administration pénitentiaire.Mais l'année suivante, quand il a voulurenouveler l'expérience, l'administrationexigeait de lire les textes avant qu'ils nesoient soumis au jury. Ce qui était vérita-blement un acte de censure. De moncôté, j'ai pu inviter en prison un écrivain(Jean Rouaud) qui est venu dialogueravec les étudiants à propos d'une œuvreque nous étudions… Certaines prisonspermettent aussi, via des liens établisavec les bibliothèques municipales, unaccès élargi à la lecture. Mais la place dela culture est plutôt limitée.

Les étudiants incarcérés font-ilspreuve de motivation ?C.B : Ils sont dans l'ensemble très moti-

vés, même si les motivations sont trèsvariables selon que les détenus aient étéjugés ou non, devront ou non rester long-temps en prison. Il arrive qu'un détenusouhaite d'abord suivre un cours pourune raison qui peut nous paraître mau-vaise (obtenir une petite remise depeine, par exemple), et soit ensuite

enthousiasmé par lesenseignements dispen-sés. Les cours permettentaux étudiants de résisterà la menace de l'abrutis-sement : sport à outrance,télévision en continu,camisole chimique. Encours, les détenus sesentent respectés etreconnus dans leur diffé-rence. Et ils sont fiersd'apprendre, d'évoluer, deprogresser. C'est un

signe de vie fort, pour eux et pour leursproches, avec lesquels il devient possi-ble d'échanger autre chose que des nou-velles de prison.

Quelles sont leurs conditions d'études ?C.B : Pour les détenus, les choses sontsouvent difficiles, surtout quand ils ne béné-ficient pas d'une cellule individuelle : com-ment étudier quand on doit partager 10ou 12 m² à deux ou trois, avec la télévi-sion en fond sonore permanent ? Il leurfaut aussi parfois travailler (surtout encentrale) pour gagner le minimum néces-saire à leur dignité (achat des produitsd'hygiène élémentaire, etc.). Enfin, laviolence est grande en prison, les ten-sions sont permanentes et il est quelque-

fois difficile de s’ex-traire de ce climatambiant pour seconcentrer sur sesétudes.

Dans quel objectifles cours sont-ilsdispensés ?C.B : Tout dépenddes cours.Lorsque les étudiantsapprennent l'informa-tique ou la PAO, l'ob-jectif est clair.Lorsqu'ils suivent desenseignements de lit-térature, les chosessont moins évidentes.Ceux qui ont un casierjudiciaire ne pourront

pas passer les concours administratifs niceux de recrutement aux fonctions d'en-seignants. Certains, qui continuent lesétudes jusqu'au doctorat, peuvent envi-sager de trouver ensuite un poste àl'étranger. Surtout, l'enseignement ensciences humaines développe leur espritcritique et leur capacité de résistanceaux sirènes de la société de consomma-tion, bien souvent à l'origine de leurincarcération. Il leur prouve qu'une autrevoie est possible, qu'il y a d'autresfaçons de s'épanouir que la possessionmatérielle. Il leur permet, aussi, de reve-nir sur leur parcours, de l'aborder autre-ment. En bref, il peut éviter bien des réci-dives.

Est-ce difficile d'enseigner en prison,plus qu'ailleurs ? En quoi est-ce unenécessité pour vous ?C.B : Ce n'est pas anodin. Cela impliqueune forme d'engagement et de disponibi-lité, de générosité aussi. Il faut pouvoirdonner le meilleur de soi-même maisaussi savoir se préserver et garder sesdistances, ce qui est une difficulté sup-plémentaire. L'instruction, c'est à mesyeux bien plus qu'une masse deconnaissances : une manière de poserdes questions, d'inventer ses questions,et donc de trouver sa voie, à la fois enlien avec les autres et indépendammentdu groupe. On n'assure rien pour lesautres ; tout au plus peut-on, doit-onmaintenir la proposition d'un échange,d'une rencontre, d'un avenir.

Propos recueillis par Laetitia Le Moine

Fenêtre sur « cours » en milieu carcéralFenêtre sur « cours » en milieu carcéral

“ L'instruction, c'est àmes yeux bien plusqu'une masse deconnaissances : unemanière de poser desquestions, d'inventerses questions, et doncde trouver sa voie. ”

Catherine Brun est maître de conférences en littérature du XXème siècle à l'université Paris 3 Sorbonne-Nouvelle. Parallèlement à sonenseignement universitaire, elle dispense depuis maintenant quatre ans des cours en prison : une quinzaine d'étudiants de tousniveaux, Bac +1, +2, ou +3.

6 Contrepoint / Numéro 2 - Mars 2007 / www.contrepoint.info

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www.contrepoint.info / Numéro 2 - Mars 2007 / Contrepoint 7

usqu'où ira-t-on ? Undocumentaire de janvier2007, intitulé « les der-niers condamnés de lacigarette » et réalisé par

le site montedanstachambre.com,anticipe avec humour la future« chasse aux sorcières ». Mais sila lutte contre la tabagisme sejustifie, ce sont les méthodes quiagacent.

En l'absence de cafétéria dignede ce nom et de bars à la portéede toutes les bourses, la cour dela Sorbonne s'avérait être le seullieu de sociabilité interne qui res-tait aux étudiants... Il ne l’est plus pour lesdrogués nicotiniques, la faute à ce foutudécret du 15 novembre 2006. Mais en appli-cation de la circulaire ministérielle du4 décembre 2006, et notamment de son arti-cle 6, trois zones à ciel ouvert étaient norma-lement encore autorisées aux fumeurs pen-dant une période de 6 mois : il s’agissait des

cours du 46 et du 54 rue Saint-Jacques, ainsique du 7 rue de la Sorbonne. Le délai de tolé-rance n'a pas été respecté en l’occurrence.

L'interdiction de fumer dans la cour a été bru-tale et s’est faite sans préavis. Les étudiantsse sont vus du jour au lendemain invités àaller s'en griller une sur le trottoir. A signaler

que ce même trottoir est mainte-nant devenu un vrai dépotoir, lesUniversités de la Sorbonnen'ayant pas eu la courtoisie deplacer des cendriers “en dur”près des portes ! Qui paye doncle nettoyage ?

Pour inciter les étudiants à arrê-ter de fumer, ce qui est louable,les Universités de la Sorbonneainsi que le Ministère de l'Édu-cation nationale et des orga-nismes de lutte et de préventioncontre le tabagisme ont fait édi-ter conjointement une plaquetteen papier épais et en couleurs. Il

serait intéressant de savoir à combiens'élève la note ! Il y a tellement besoin definancement pour la réfection des locaux denotre Université qu'il aurait sans doute étépréférable de consacrer cet argent à d'autresfins...

J.D.² et S.J.

La Sorbonne sans tabac : le début de la finLa Sorbonne sans tabac : le début de la fin

JDepuis le 1er février, il n'est plus autorisé de fumer dans la grande cour de notre bonne vieille Sorbonne. Dire qu'au début des années 70on pouvait encore fumer dans les salles de cours ! Ce temps est heureusement révolu mais de là à interdire de fumer dans une cour plei-nement aérée… Un pas de plus dans la stigmatisation des fumeurs ?

nette et Nina ont respectivement 58et 57 ans, et cela fait cinq ansqu’elles arpentent les couloirs de la

faculté de Paris 1. Toutes deux sont pas-sionnées de philosophie et ont décidé des’inscrire dans cette UFR en tant qu’audi-trices libres. « La philosophie aborde desthèmes qui ne sont pas amenés par la vieactive. De plus nous arrivons à un momentde notre vie où l’on peut faire quelquechose pour soi-même, où l’on n’a pas for-cément besoin d’être payé », expliqueNina. Sans pour autant rester dans le sim-ple cadre philosophique, nombre d’adultesd’âge mûr décident en effet de reprendreleurs études, que ce soit par passion oupour effectuer un virage à 180 °C dans unevie qu’ils jugent trop monotone. Le candidatle plus âgé ayant passé son bac lors de lasession 2006 avait ainsi 76 ans. N’oublionspas qu’étudier permet aussi de retarderl’apparition de la maladie d'Alzheimer.

Il est malgré tout trop restrictif de penserque seuls les retraités qui s’ennuient dansla vie décident de reprendre leurs études.Anette rappelle que son inscription à l’uni-versité s’est faite par un choix personnelmû par une grande soif de connaissances.« Et d’ailleurs, ce n’est pas simple tous les

jours. Je travaille encore comme institutriceà la maternelle, et Nina est peintre. Nousne pouvons pas venir uniquement quandnous en avons envie, sans compter les

longues heures de transport. » Aller encours, cet acte qui semble si naturel pourdes milliers de jeunes Français, sonne pourles deux étudiantes comme une vraiechance, sans oublier « le privilège d’avoirdes professeurs aussi brillants », préciseNina.

Les places dans les universités étant attri-buées prioritairement aux nouveaux bache-liers, les auditeurs libres se font tout demême assez rares. Anette juge qu’il est

normal qu’on leur laisse la priorité. Elleregrette malgré tout la difficulté de ladémarche : pour assister aux cours, lesauditeurs libres doivent en effet être admi-nistrativement inscrits dans l’établissementde leur choix. « C’est long et cela en décou-rage plus d’un. Pourtant nous avons nousaussi besoin d’échanger, de connaître. Àce titre, nous ne sommes pas différents devous. Ici, tout le monde apprend, c’est trèsenrichissant » L’âge n’a donc pas réelle-ment d’importance dans la définition d’unétudiant, sachant que l’intérêt voire la pas-sion qu’il porte à la matière qu’il étudie nepossède aucun rapport proportionnel à sonancienneté. La présence d’un auditeur libreest aussi légitime que celle d’un étudiant encontrôle continu, bien qu’il reste rare devoir ces deux catégories se mélanger. « Sil’on veut faire évoluer les mentalités,rajoute Nina, il faudrait ouvrir les portes àtout moment, sans qu’il y ait nécessaire-ment des examens derrière. Cela permet-trait peut-être d’éviter une séparation entrele monde des étudiants et le monde desadultes. C’est ce qui est formidable dans lafaculté, elle représente une vraie hétérogé-néité de la société ».

Anne-Rebecca Willing

Les études, ça forme la jeunesse... et les autresLes études, ça forme la jeunesse... et les autres

AGénéralement, quand on pense aux étudiants, on pense à ceux qui sont poétiquement parlant à l’aube de leur vie d’adulte, découvrant lesjoies de l’existence en même temps que leurs programmes du toujours très poétique système LMD. Pourtant, rares sont les cours dans lesquels onne trouve pas un sourire un peu plus ridé et une chevelure un peu plus grisonnante que ceux auxquels nos sempiternels clichés nous ont habitués.

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e nombreuses « Unes »de presse faisaient état àl’automne dernier dumal-être des étudiants etde leur mauvais état de

santé général. Malgré l’augmentation dunombre d’étudiants ces dernièresdécennies, les structures d’accueil, enparticulier celles qui reçoivent les jeunesen souffrance psychique, n’ont pas évo-lué en conséquence. Dans un rapportrendu en décembre 2006, le députéLaurent Wauquiez, benjamin del'Assemblée Nationale, a désignécomme source de déprime chez les étu-diants, entre autres, « le dépérissement denos campus universitaires depuis 30 ans ».À l’antenne de Radio Campus Paris, il avigoureusement dénoncé « les gravesproblèmes d’équipement, les filièresque l’on continue à garder sur lesquellesil y a très peu de débouchés profession-nels et dans lesquelles on fait une sélec-tion sans le dire tout en le disant ».

Des permis d’aller de l’avant

Les BAPU (Bureaux d’AidePsychologique Universitaire) sont descentres de consultation destinés à toutétudiant souhaitant une aide sur le planpsychologique. Il en existe six à Paris.Ils répondent à une préoccupationconstante de proximité avec les étu-diants, proximité géographique et plussymboliquement, identitaire ; les BAPUse situent hors des lieux d’études maisleur intitulé nous rappelle qu’ils appar-tiennent au champ universitaire. Dèslors, cette familiarité favorise unedémarche vers le BAPU plutôt que d’al-ler consulter un psychologue lambda.

Il apparaît que 88% des étudiants igno-rent l’existence des BAPU. Pourtant,ceux-ci sont victimes de leur popularité :il y a un délai d’attente. « Par principe, ilest très intéressant de faire des cam-pagnes de prévention et d’information.On a eu l’occasion de faire de la préven-tion primaire de façon très ponctuelle.Mais elle garde un caractère très limité,compte tenu du peu de moyens quenous pouvons y consacrer. Et puis, ilfaut le dire, les étudiants ne se mobili-sent pas tant que ça. Nous effectuonsdonc essentiellement de la préventionsecondaire, c’est à dire que nous

venons en aide aux jeunes pour éviterque le mal s’installe et ne conduise àdes hospitalisations par exemple », pré-cise Françoise Ducret, médecin direc-trice du BAPU Pascal depuis 13 ans.

Un lieu d’écoute depuis 1956 : leBAPU-Pascal

Créé en 1956, le BAPU Pascal est lapremière antenne créée en Ile-de-France. À l’instar des autres BAPU,c'est un lieu d’accueil et de traitementambulatoire. L’étudiant y est reçu par unpsychologue ou un psychiatre. Les sixpremiers entretiens sont d’emblée prisen charge à 100%. Chose rare, lesentretiens suivants le sont aussi si l’étu-diant en fait la demande, ce qui est engénéral réservé aux patients atteints demaladies chroniques, invalidantes…L’âge des patients, entre adolescence etâge adulte, et surtout leur statut transi-toire d’étudiant ont des effets certainssur la durée et le mode d’investissementdes thérapies. En ce sens, le BAPU aune fonction de passage, en référenceau temps mais aussi au lieu.

La moitié des consultants a fréquenté leBAPU-Pascal moins de trois mois ce quiconfirme l’importance de la fonctiond’accueil. Aussi, près d’un quart fait untravail psychothérapeutique sur unedurée de plus d’un an. Le profil type duconsultant ? Une jeune fille de 20-24ans en 2ème cycle ; 80% des consul-tants sont de sexe féminin. Toutes lesfilières d’études sont représentées.Les BAPU participent pleinement audispositif de prévention et d’aide auxjeunes en difficulté et entretiennentd’étroites relations avec les partenaires

extérieurs tels que la Médecine préven-tive Universitaire, le CROUS, des ensei-gnants de l’Université, le CIO, lesbureaux d’accueil des étudiants étran-ger,… dans le souci de « continuer à tra-vailler ensemble sur l’évolution dumonde étudiant ».

Laurence Louison

Les BAPU, une réponse au mal-êtreLes BAPU, une réponse au mal-êtredes étudiantsdes étudiants

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Alex, 21 ans, étudiante : « Lycéenne,je me suis rendue à mon premierrendez-vous avec un psychiatre duBAPU à « reculons ». Mais, à l’issuede cet entretien, je n’avais qu’uneseule envie : y retourner. J’avaisvécue des choses difficiles mais jefaisais comme si rien ne s’étaitpassé, comme si ce problème n’exis-tait pas. De ce fait, je ne pouvais pasen parler avec la famille et les amis : ilm’a fallu trouver un interlocuteur. Jesuis une psychothérapie depuis 3 ans.Il a fallu du temps pour qu’une rela-tion de confiance se mette en placecar une thérapie ne fonctionne qu’àpartir du moment où l’on accepte den’occulter aucun problème. Ma psy-chologue ne juge pas mais explique.A partir de ses explications, je mepose les bonnes questions, fais mespropres choix. J’apprends à réfléchir,pas uniquement 2 fois par semainemais 24h/24h.Quand tu commencesta thérapie, tu sais que tu dois l’as-sumer. Je n’en parle pas à tout boutde champs non pas par honte maisparce qu’il s’agit de MON problème.

Il faut d’abord comprendre que l’onest pas le/la seul(e) dans ce cas. Jeprends beaucoup sur moi pourtémoigner, mais si je le faisaujourd’hui, c’est pour dire que par-ler à des professionnels représenteun investissement minimum pour unrendement maximum. C’est difficileau début, tu ne vois pas immédiate-ment les résultats, il y a descontraintes horaires à respecter,mais ce travail sur moi est la meil-leure chose qui ait pu m’arriver.»

TÉMOIGNAGE

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www.contrepoint.info / Numéro 2 - Mars 2007 / Contrepoint 9

erth, sur la côteindienne, accueil-lera volontiers lesvoyageurs attiréspar une culture

anglo-saxonne teintée d’ac-cents italiens, asiatiques etindiens. La ville construite aubord de mer sur le dernierméandre de la Swan river’sabrite à l’ombre des gratte-ciels des bâtiments de typecolonial. Le CBD étudié enune journée, les regardscurieux ne manqueront pasd’aller jeter un œil côté OcéanIndien sur l’une des dix plagesde la ville. À l’horizon, c’est la France !L’île de la Réunion est en ligne droiteaprès quelques milliers de miles nau-tiques.

Si vous passez la rivière, Fremantle offreun paysage totalement différent. Dans leport industriel approvisionnant toute lacôte ouest australienne, un marché cou-vert et des pubs à gogo encadrés parl’ancien bagne anglais donnent un toutautre visage de la ville. L’ambiance debois vieilli entoure l’endroit dans la

lumière orangée qui se reflète dans labière sur fond de country locale.Pour un peu de sport, prévoyez une jour-née sur l’île de Rotness. La navette quidessert cette réserve est accessibledepuis plusieurs points dans la ville. Lesvélos sont le seul moyen de transportsautorisé sur cette île de plus de vingt kilo-mètres de long pour à peine cinq delarge. Lieu de villégiature des citadins leweek-end, l’hébergement y reste possi-ble mais cher. Au détour d’un chemin ouà l’abri du soleil de midi sous un eucalyp-

tus, vous aurez le plaisir decontempler un kooka. Le kooka,animal méconnu des occiden-taux, est une espèce de ratcroisé avec un kangourou dansun mélange subtil qui dégoû-tera les filles et fera rire les gar-çons.

Afin de ramener quelquesimages à la petite famille res-taient sur le vieux continent etaussi pour ne pas être harceléde questions, il est préférablede se rendre dans le parcWildlife en périphérie de la ville.Vous y retrouverez les kangou-

rous, koalas, oiseaux en tous genres quifaisaient le lien entre les disciplinesd’athlétisme pendant les jeux olym-piques… Souvenez-vous de nuits pas-sées à vous demander pourquoi vousregardez ça.

Seul hic de ce voyage exotique, le billetd’avion coûte la bagatelle d’un SMIC et lenombre d’heure de vol s’approche dan-gereusement du tour entier du cadran.

Jean René Auge

Kangourous, koalas et coups de soleil...Kangourous, koalas et coups de soleil...

PEnvie de coups de soleil entre les orteils au mois d’avril ? Plus besoin d’enlever les moon-boots alors qu’il fait moins dix au soleil. Lasolution s’offre à vous de partir au chaud. A l’autre bout du monde, l’Australie offre toute l’année des températures qui feraient rougir lesthermomètres lillois.

e mercredi 28 février, le Parisiennous révèle les plaintes des étu-diants vis-à-vis des rembourse-ments de la Smerep, l’une desdeux plus grandes mutuelles

étudiantes en région parisienne. Plusieurssalariés ou ex-salariés ont alerté l’Autorité decontrôle des assurances et des mutuelles,celui-ci menant un audit dans l’entreprisedepuis 1 an. Plus de 205 000 adhérents sontaffiliés à la sécurité sociale étudiante qui joueégalement le rôle de mutuelle en option.« Une fois que la feuille de soins nous estparvenue, il faut trois à cinq jours pour laliquider ». Les propos de la directrice géné-rale adjointe de la Smerep recueillis dans leParisien divergent avec les impressionsqu’ont un certain nombre d’étudiants. Il estvrai que de nombreux témoignages viennentcontredire cette affirmation. Les étudiantsinterrogés, y compris ceux qui soulignentn’avoir aucun problème de remboursements,parlent d’un délai de deux semaines environ.

Les centres de santé dénoncent également« la lenteur avec laquelle ils sont payés par la

mutuelle étudiante ». Même si l’étudiant sem-ble jeune et invulnérable, nombreux sont lessoins onéreux qui nécessitent une prise encharge par la sécurité sociale. Les associa-

tions étudiantes ne reçoivent que des échosde cette histoire et on a l’impression que lesplaintes sont insuffisantes pour faire réagirles organisations.Paradoxalement les forums et discussionssur ce sujet ne cessent d’amplifier sur le Net.Les centres concernés sont souvent difficiles

à joindre et comme le souligne une inter-naute, « pour les joindre, c’est comme chezTF1, 0812…12 centimes la minute ». Resteque les mutuelles recrutent souvent desjeunes. La plupart du temps, vos soins sontremboursés par des employés qui sont euxaussi étudiants. Les salariés notent que leproblème vient souvent de désaccord entrela direction et le chef de service, des confu-sions qui se font ressentir sur la rapidité detraitement des dossiers.Les mutuelles étudiantes restent pour la plupartmuettes et lors des diverses recherches sur lesujet, certains employés n’ont voulu répondreaux questions sans auparavant en poser uneexistentielle : « Quel est votre numéro de sécu-rité sociale ? ».

Conseils pratiques :- Faites toujours des photocopies de vosdécomptes- Essayez d’utiliser au maximum votre cartevitale-Vérifiez souvent vos décomptes de banque

Jean-Phillipe Louis

Remboursez !Remboursez !

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10 Contrepoint / Numéro 2 - Mars 2007 / www.contrepoint.info

ix ans durant, les man-dats gaulliens et pompi-dolien ont assujetti latélévision aux pouvoirspublics. Les propos jour-

nalistiques alors contrôlés par l’ORTF, leconcept de débat télévisuel n’avaitaucun sens. C’est à partir des électionsprésidentielles anticipées de 1974 que latélévision prend une place prépondérantedans le débat politique français.S’inspirant du modèle américain, ValéryGiscard-d’Estaing et François Mitterrandacceptent le débat télévisé auquelassistent près de la moitié des Français.Pourtant celui-ci est encore exclusive-ment politicien. Les journalistes AlainDuhamel et Jacqueline Baudrier sontsimplement chargés de rappeler auxcandidats leur temps de parole.L'absence d'influence sur l’orientationdes débats laisse alors une liberté totaleà l’improvisation desdeux protagonistes.Mais la participationélectorale record(87,33 % de partici-pation au secondtour) érigera désor-mais la télévision enmédia incontourna-ble du débat poli-tique.

Une évolution bipolaire du débat

Les années suivantes témoignent d’undéplacement du rôle journalistique quise positionne alors entre le pôle poli-tique et la sphère médiatique. Les jour-nalistes sont maintenant investis d’unvéritable pouvoir d'intervention lors desémissions télévisées auxquelles partici-pent les responsables politiques.L'élection de 1995, s’inscrivant danscette mouvance, a consacré ce pôlejournalistique. On parle alors encore du« quatrième pouvoir » chargé de pondérerl’action du politique et de le responsabi-liser médiatiquement.

Vers une évolution tripolaire ouvers l’effacement du journaliste ?

Par ailleurs, la campagne présiden-tielle de 2007 voit son propre lot denouveautés. L’émergence du pôle

électoral se concrétise par l’émissionde TF1 J’ai une question à vousposer. Les prési-dentiables sont iciinterpellés surmaints sujets pardes intervenantsdivers choisisselon un panel dela SOFRES. Lejournaliste présen-tateur de l’émis-sion (PatrickPoivre d’Arvor) sevoit cantonné au rôle de chronomè-tre dont la sonnerie raisonne dansnos cœurs : « on se retrouve dansune minute après la pub ».

Or cette évolution, si elle est décritepar ses partisans comme l’applicationdes principes de démocratie directe,

cautionne, selon sesdétracteurs, la dérive dudiscours populiste descandidats. Pourtant,l’engouement des can-didats se bousculant auportillon pour participerà ce gag (pardon, cetteémission) est aisémentcompréhensible.

En effet, l'absence de médiateur leurpermet de botter en touche à leurguise. Développant leur discourspréétabli sur tous les grands sujets dela campagne, le tout reste simplementarticulé par les questions du Françaismoyen. De ce fait, les nombreusesinepties prononcées par tous les par-ticipants, ainsi que les chiffres faus-sés déclarés ne sont jamais contre-dits. On excuse donc François Bayroud'avoir participé à cette émissionjuste après l'avoir amplement criti-quée. Comment ne pas profiter d'unetelle aubaine ?

Vers une remise en cause de la fonctiontribunicienne du journaliste ?

Il est patent que la volonté de l'électeur des'immiscer dans le débat traduit unelacune du pôle journalistique. Cette émis-sion et son succès poussent donc à s'inter-roger sur le rôle du journaliste et son ave-nir. Les critiques sont nombreuses et

récurrentes : débat et participants trop éloi-gnés du quotidien des français, langage

journalistique nonadapté au téléspecta-teur, connivence sup-posée entre journa-liste et politique, etc.Mais alors commenttrouver ce juste milieupermettant d’une partune pertinence dans ledébat et d’autre part lareprésentativitédupôleélectoral ?

Toutes vos réponses surwww.contrepoint.info !

Julie Deruy & Hadrien Santos

“ Il est patent que lavolonté de l'électeur des'immiscer dans le débattraduit une lacune dupôle journalistique. ”

Le débat politique télévisuel françaisLe débat politique télévisuel françaisDepuis 40 ans, le débat présidentiel n’a cessé d'évoluer. La campagne actuelle témoigne du franchissement d’unenouvelle étape. L’occasion pour Contrepoint de revenir sur l'histoire des débats télévisés. L’opportunité d’analy-ser un débat politique français se décompose en trois pôles, à savoir les présidentiables, les journalistes, et lapopulation chargée de trancher le débat par son vote.

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Que pensez-vous de l’émissionJ’ai une question à vous poser ?

Adji, L3 Histoire/science-po Paris I« Je trouve cette émissionnovatrice. C’est une bonnechose de laisser parler lesgens. Ca change deChristine Ockrent qui posetoujours les mêmes ques-tions. Là au moins, j’ai puentendre une question sur leCameroun… »

Nicolas, L3 LLCE espagnolParis IV« Je n’aime pas cette émis-sion. Elle fait semblant dedonner la parole aux fran-çais. En plus, le temps deparoles n’est pas respectéentre tous les candidats.Pourquoi Nicolas Sarkozyet Ségolène Royal ont-ils euplus de temps que lesautres ? »

Flore, L3 Histoire Paris I« J’ai une question à vousposer ? un pseudo débat.Le panel représentatif ? descitoyens censés entre des« vrais gens » qui, en fait,ne représentent que ce quel’on veut leur faire représen-ter. De toute façon, je suiscontre la dérive de la démo-cratie participative. »

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oin d’être un accroc de l’his-toire, la figure du dictateur àla Amin Dada, perversionultime du modèle du leaderafricain, devient pour cer-

tains une voie à suivre. L’actuel prési-dent de l’Ouganda, Yoweri Museveni, nepeut se targuer d’un bilanaussi flatteur que celui du« dernier roi d’Écosse »,dictateur de 1971 à 1979 etpersonnifié à l’écran par lecolossal Forest Whitaker.Pour mémoire, Idi AminDada fut responsable deplus 300 000 morts et avaittransformé les institutionsétatiques de son pays enune machine despotique àtoute épreuve. MaisMuseveni est bel et bien àla tête d’un régime où lacorruption est un état defait. L’homme, originaire dusud du pays, a raté lecoche du pouvoir une pre-mière fois, précisément àla chute d’Amin Dada. En1980, des élections anticipées. sontorganisées. Elles sont largement tru-quées et donnent vainqueur un certainMilton Obote. Ce dernier n’est autre quele dictateur déchu par Amin Dada en1971. Une nouvelle fois, l’Ougandasigne un bail pour la tyrannie.Museveni se replie dans le sud, montesa propre armée, la National ResistanceArmy, et ronge son frein en testant sestroupes. Il s’accapare la capitaleKampala en 1986, boutant Obote horsdu pays (il lui accordera néanmoins lesobsèques nationales en 2005…). À sescôtés, 3 000 tutsis du FPR, le FrontPatriotique Rwandais, comptant dansses rangs le sulfureux Paul Kagame,l’actuel président du Rwanda. Musevenia par la suite soutenu le FPR dans sesagissements contre le gouvernementrwandais Hutu d’alors, qui conduirontdirectement au génocide de 800 000 tut-sis.

Chouchou de Washington

Le tout frais président devient vite lepoulain noir de l’Occident. L’Ougandaest en effet dans une zone stratégique,proche de l’allié éthiopien et frontalieravec le Soudan craint pour son isla-misme exacerbé. C’est également au

Soudan qu’est basée l’Armée de résis-tance du seigneur, groupe armé auxméthodes des plus barbares. Les Etats-Unis, voyant d’un mauvais œil une rébel-lion soutenue par le gouvernement sou-danais, avaient envoyé un soutien logis-tique et humain à la fin des années 90,

pour former les troupes ougandaises.Mais ça n’a jamais été la priorité du chefde l’état. Car le conflit reste confiné aunord du pays, région lointaine deKampala et de toute façon hostile auprésident. Et le conflit continue de tuer -des dizaines de mil-liers de victimes et 2millions de déplacés àce jour – en particulierdepuis la fin du ces-sez-le-feu de janvierdernier. M u s e v e n i ,marxiste jadis*, se ral-lie aux idéaux libé-raux et suit à la lettreles préceptes du FMI :baisse des taxes surles produits qui s’ex-portent le mieux (lecafé en l’occurrence),réduction par deux des emplois dans lesecteur public, attrait pour les investis-seurs étrangers… La croissance, 6,7%en moyenne jusqu’en 1996, est révéla-trice d’une certaine embellie. Malgrécela, le revenu réel des Ougandais esten cette même année 1996 équivalent àcelui de 1974 ! Aux yeux de Washington,il est alors l’exemple à suivre pourl’Afrique. Le Time magazine lui accordesa Une. Bref, c’est la gloire.

Un despote qui ne dit pas son nom ?

Certes, les différents locataires de laMaison Blanche ont du mettre de côtéleur mission civilisatrice consistant àrépandre leur modèle démocratique àtravers le monde. Car question démo-

cratie, à Kampala, onrepassera. Museveni a uneversion très personnelle dusujet.Pour sortir des querellesethniques et politiques quiont divisé le pays depuisl’Indépendance en 1962, leprésident a réuni, par soucid’égalité, l’ensemble desOugandais dans « LeMouvement », dirigé parqui-vous-savez lui-même.Si Museveni n’a que devagues souvenirs dumarxisme, il a bien assimiléle b-a ba du stalinisme. Sonparti unique a permis saréélection dans des condi-tions assez paisibles…En 2004, sous la pression

internationale, le multipartisme est auto-risé. Sauf que Kizza Besigye, le chef duForum pour le ChangementDémocratique (FDC), principal partid’opposition, prolonge son exil enAfrique du Sud. Et les meetings de ce

parti n’attirent pas lesfoules. Peur de repré-sailles. L’incarcérationmusclée de quelquesmilitants du FDC doit yêtre pour beaucoup…En réponse au multipar-tisme, Museveni sup-prime une clause de laconstitution limitant lenombre de mandats duprésident, histoire desatisfaire ses prétentionsde président à vie. Ilaurait dû, sinon, quitter le

pouvoir en 2006. Il est encore là.L’Occident ne l’a, dès lors, plus suivi…L’ambassadeur américain a protesté. Etle gouvernement de Tony Blair a sus-pendu une aide de 7,3 millions d’euros,par crainte de financer un « autreMugabe ». Ou bien peut-être un nouvelAmin Dada qui s’ignore ?

Mathieu Robert* Lors de ses études en Tanzanie, il a été présidentdu Front des Étudiants

Le nouveau roi d’Le nouveau roi d’ÉÉcosse ?cosse ?Alors qu’Hollywood se penche sur le règne d’Amin Dada, il est bon de se permettre une petite introspection de l’Ouganda d’aujourd’huiet sur son président en particulier.

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’est un comble : un pro-fesseur de littérature quiconseille de ne pas lire !Enseignant à l’UniversitéParis VIII, Pierre Bayard

appelle tous ceux qui se sentent intimi-dés par la masse des livres à lireà se débarrasser de leur com-plexes. Une des principales qua-lités de cet essai sur la littératureest sans doute l’honnêteté del’auteur : vous n’avez pas lu tousles classiques, les must-read?Ce n’est pas grave, lui non pluset personne d’ailleurs, puisquec’est impossible ! Il n’hésite pasà dire, dans une interview accor-dée à Livre hebdo (5/1/2007),que « nous ne pourrons jamaisréellement tout lire, moins encorenous en souvenir ». Il ne faut pas,selon lui, s’arrêter à ce constatd’échec, au contraire : rien n’em-pêche celui qui n’a pas lu un ouvraged’en parler et même de le critiquer.

Mille façons de ne pas lire un livre…

Dernière ce drôle de titre se cache unsystème complexe élaboré par l’auteur.La non-lecture a différents degrés : il ya les livres totalement inconnus, ceuxque l’on a parcourus ou dont on aentendus parler, et ceux que l’on aoubliés après les avoir lus. De l’aveu de

non-lecture – ou de la tentative decacher son ignorance – peuventdécouler une série de situations humi-liantes, que l’auteur décrit également,donnant heureusement à la fin les solu-tions pour s’en sortir. Mais elles sont

loin d’être simples… Pierre Bayardpioche des exemples pour appuyer sathéorie parmi de nombreuses œuvres,nous montrant que même les grandsauteurs ont leurs failles.

« La culture [est] une forme d’orga-nisation du savoir, un art de l’en-quête »

Face à l’impossibilité de lire tous leslivres que l’on devrait, une seule solu-

tion : une solide culture générale. Cette« bibliothèque collective » est « consti-tuée par les chefs d’œuvres, les livresimportants, les livres incontournables,les livres au programme, les livres évé-nements, les références… ». Si le lec-

teur se forge une «bibliothèqueintérieure», il doit avoirconscience que le livre, une foislu, évolue dans son esprit et aucours des discussions. Ainsi, leplus important est de maîtriserles codes culturels qui régissentl’entourage avec lequel onconverse. Lorsqu’on arrive àsituer l’ouvrage, on peut se per-mettre de le critiquer, car finale-ment, le livre devient un prétextepour parler de soi et de sesidées.

L’essentiel est d’adopter uncomportement détendu face à

une lecture qui devient une pressionsociale : « il faut en finir avec cette obli-gation de tout lire et de tout savoir, deA à Z ». Certes, la théorie est sédui-sante, mais une interrogation demeure :où est le plaisir de ne pas lire ?

Marlène Goetz

Pierre BAYARD, Comment parler des livresque l’on a pas lus ?, Paris, Les Éditions deMinuit, 2007. 162 pages, 15 euros.

Non-lecture et cultureNon-lecture et culture

CDans Comment parler des livres que l’on a pas lus ? Pierre Bayard, en mêlant humour et érudition, aborde le thème de lalecture dans notre société. Un ouvrage qui tombe à pic pour les étudiants dépassés par les piles de bouquins.

Un vieil homme seréveille dans unepièce apparemmentclose, dans laquelledes inconnus se suc-cèdent. Sur lebureau, un manuscritqu'il doit achever. MrBlank va se lancerdans une quête de la

vérité et entraîner avec lui le lecteurdans un huis clos troublant... PaulAuster parvient une fois de plus ànous charmer par son art de distillerle mystère, mais ne va pas jusqu'ànous passionner pour son histoire,comme il a si bien su le faire avecses errances new-yorkaises...

P.R.

LIVRE : DERNIER PAULE ASTER

Grande, blonde, mini-robe. KarineLyachenko attire leshommes à elle… maisne vous y fiez pas !Ici, cette digne des-cendante de BridgetJones, quoique plustrash, mène avecardeur la révolution

contre les mecs qui n’assurent pas ! Etceux-ci, relégués au rang de Mac Do(ça cale mais on regrette toujoursaprès) n’ont qu’à bien se tenir ! Mise enscène de Michelle Bernier. Pour femmeset hommes pratiquants l’autodérision.

Du mercredi au samedi, Café de laGare10 euros pour les moins de 26 ans.www.cdlg.fr

M.G.

THÉÂTRE : KARINE LYACHENKO

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MEL

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Carla Bruni estun ancien man-nequin. MaisCarla Bruni n’apas réussi dansla chanson grâceà cela. Oh non !

Non non non. Carla Bruni c’est unevoix, une vraie. Une qui vous trans-perce de haut en bas. Enfin, quandon arrive à l’entendre. À part ça, lestextes ne sont pas mauvais. Enmême temps, ce n’est pas elle quiles a écrits. Mais là encore, bonnechance pour arriver à les écouter. Àconseiller aux mélomanes en mald’affection, voulant se coller unechaine Hi-Fi sur les oreilles.

J.D.

MUSIQUE : NO PROMISES - CARLA BRUNI

© photo: Hélène Bamberger

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e sorbonnard trouve icitout d’abord informationset conseils sur tout ce quise rapproche de près ouloin à ses études

(diplômes, filières, stages, jobs, etc.).Mais la spécificité du service, c’est defaciliter les activités extrascolairesestudiantines.

Billetterie, théâtre et agenda bienrempli

Envie de faire du théâtre ? De lamusique ? De rejoindre un grouped’étudiants étrangers ? Ne cherchezplus ! La majorité des associations deParis 1 sont réfé-rencées ici, etvous serez aiguillévers la plus apte àrépondre à vosattentes. Cotéagenda, préparezvos stylos : expo-sitions photos,c o n f é r e n c e s ,concerts, il y en apour tous lesgoùuts. La billetterie théâtre vous per-met d’avoir des tarifs préférentiels

pour certains spectacles,alors pourquoi se priver ?Et pour ceux qui ont l’espritde compétition, desconcours sont organiséspour les étudiants de Paris 1.Le prochain en date : la5ème journée du film court.

Aides sociales et grosbudget

Avoir des projets extrasco-laires c’est bien. Pouvoir les financerc’est encore mieux. Comme chacunsait, démarrer une activité associativeou autre est parfois compliquée.

Manque de moyens,de structures, etc. LeFonds de Solidarité DesInitiatives Étudiantes(FSDIE), géré par unecommission socialed ’ é t a b l i s s e m e n t ,alloue des crédits àdifférents projets.Financé par unecontribution financièreprélevée sur vos droits

d’inscription (10 euros par étudiant),celle–ci possède une enveloppe

confortable à redistribueraux projets étudiants(selon nos calculs environ450 000 euros).

Voici donc un avant-goûtde ce que vous proposece service de la vie étu-diante. Pour plus d’infor-mations vous savez cequ’il vous reste à faire…

Julie Deruy

Service de la vie étudianteCentre Panthéon Cour d’honneur01 44 07 78 [email protected]

Billetterie théâtreCentre panthéonHall de la cafétériaDu lundi au Jeudi 11h-14h

5ème journée du film court de l’univer-sité Panthéon-SorbonneMardi 3 avril 2007Cinéma "La Clef" 21, rue de la clef,Paris 5e14h à 19h4 prix de 800 euros

Vie étudiante et cachotteriesVie étudiante et cachotteries

L

Deuxième albumdu chanteur lon-donien JackAllsopp alias JustJack, Overtonesest dans les bacsdepuis la mi-jan-vier. Sa musique,

rangée dans la catégorie électro hip-hop folk, se veut hybride et entraî-nante. Sa chanson « Writer's Block »qui accompagne la publicité annonçantle Printemps du cinéma parvient ànous ravir l'oreille, comme l'ensemblede l'album. Des rythmes entêtants,presque étourdissants, des arrange-ments travaillés avec l'habileté d'unartisan. Un son magnétique et accro-cheur.

L. L.

MUSIQUE : OVERTONES - JUST JACK

Les 10 titres iné-dits de Médinetraitent, comme àl’habitude de l’ar-tiste, des phéno-mènes de société,allant parfois cher-cher des élémentshistoriques pour

comprendre la situation actuelle. Il rendaussi hommage à ses « pères spirituels »(NTM, IAM, Lunatic, Ärsenik, Ideal J etKery James) sur le morceau LectureAléatoire, tout en gardant son œil cri-tique habituel sur la tournure prise parcertains des fondateurs du rap français.Citons simplement cette phrase :« Deux albums dans le dos / Pas de

coups d’épée dans l’eau / Je suis à l’ori-gine d’un renouveau » (Jeune Vétéran)

R.K.

MUSIQUE : TABLE D‘ÉCOUTE - MÉDINE

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La longuesilhouetted'Adanowski traînedepuis quelquestemps déjà dansl'underground pari-sien. Vêtu d'uneveste à paillettes etarborant une finemoustache de

dandy, il se tord dans des pas dedanse démoniaques au son de l'ex-guitarist de FFF, en rêvant de gloire etde stupre. Mais lorsqu'il ne reçoit pas depetite culotte en concert, il sait aussi nousconfier de langoureuses ballades tellesque « Estoy Mal », ou « Compagnon duciel » avec Arthur H. A voir absolumentsur scène, le 3/04 au Paris Paris.

T.S.

CONCERT : ADANOWSKY

La majorité des étudiants ont entendu un jour ou l’autre parler du service de la vie étudiante de leur faculté. Peu d’entre eux enrevanche l’ont exploité. Pourtant, les services proposés par ce bureau sont nombreux. Contrepoint s’est penché sur cet aspectmal connu des universités parisiennes et vous plonge au cœur du service de la vie étudiante de Paris1 Panthéon-Sorbonne.

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14 Contrepoint / Numéro 2 - Mars 2007 / www.contrepoint.info

haque débutd'année uni-versitaire voitla résurgencedes proposi-

tions d'ordis à un euro parjour. Le nombre d'étudiantsdisposant d'un ordinateurportable est donc en aug-mentation (près du quart dunombre total d'étudiants).Reste encore à se connec-ter à l'Internet. Et là, lesoffres sont moins allé-chantes. Le coût d'un abon-nement est d'environ 30euros mensuels et a de quoifreiner les ardeurs de beau-coup d'étudiants au pointque, selon un sondage Ifop,21% des étudiants seconnectent chez des amis. En effet,cette dépense renouvelée tous lesmois peut s'avérer pesante. Quand onsait que 76% des internautes ont entre15 et 29 ans, ce sont les utilisateurs dedemain qu'il faudrait séduire. Le coûtélevé d'un abonnement à Internetamène certains étudiants à partager leurconnexion Wifi avec leurs voisins depalier. Les abonnements miraclesn’existent pas : ceux qui proposent desconnexions gratuites ou à prix trèsréduits cachent soit des arnaques, soitdes disfonctionnements.

L'accès à la nécessité

Quoi qu'il en soit, il est de plus en plusnécessaire, pour ne pas dire indispen-sable, d’avoir accès à Internet quandon est étudiant. Les espaces interactifsse multiplient, et les enseignants ontdavantage recours à des modes d’en-seignement ou de communication vir-tuels grâce auxquels les élèves peuassidus que nous sommes peuventrécupérer en ligne les polycopiés réca-pitulatifs de leurs amphis « manqués ».L’Internet enfin, est non seulement l’ou-til de recherche le plus rapide, mais ilest aussi l’outil indispensable à l’entréedans la vie active, ce par quoi vont sefaire inévitablement les rencontres pro-fessionnelles. Pour certains d'entre

nous, l'accès à Internet ne peut se fairequ'à la bibliothèque ou dans les sallesinformatiques de notre université. Maislorsque l'on possède un ordinateur por-table, il est aussi possible de seconnecter via lesréseaux wifi qui sedéveloppent dansdivers lieux publicscomme les fast-food, certains barset hôtels... C'estdonc un véritablephénomène qui sedéveloppe : lenomadisme des surfeurs. Ce qui a levent en poupe actuellement c'est laconnexion à des réseaux privés nonsécurisés et c'est l'objet de grandeschasses aux trésors. Aucune disposi-tion juridique ne vous empêche de vousconnecter à un réseau non sécurisé,c'est franchir des sécurités qui estrépréhensible. Il est tout de même pos-sible d’obtenir une connexion presquepartout à Paris grâce à Ozone(www.ozoneparis.net) pour un euro cin-quante par heure.

Le projet parisien pour ce troisièmetrimestre

Une décision prise il y a quelquessemaines par la ville de Paris repré-sente un réel espoir pour les étudiants :

la municipalité a déclaré quele premier réseau urbain(installé par Alcatel-Lucent etSFR) comptera 400 pointsde raccordement dans lacapitale à partir de juin 2007(l’ensemble du réseau serarentré en activation en2008). À la suite de l’an-nonce, certains n’ont pas cruà ce projet estimé à 2,5 mil-liards d’euros. Ainsi, serontinstallés 7 points-Wifi sur lechamp de mars, 9 au parcdes Buttes-Chaumont, ou 3sur le parc de l’Hôtel de Ville.Tous les parisiens devraientpouvoir se connecter gratui-tement au net depuis chezeux ; cependant, beaucoupse questionnent déjà sur la

qualité du réseau qu’ils capteront chezeux, dans la mesure où les bornesseront installées dans les lieux publicset où on entend dire qu’il faut être très

proches d’elles pourpouvoir se connecter.Alors, beaucoupd’utilisateurs garde-ront leur désormaiscélèbre abonnementà trente euros quicomprend l’InternetHaut Débit, le télé-phone fixe et la

Télévision numérique, mais les étu-diants, eux, principalement intéresséspar l’Internet, ne verront guère d’avan-tages à payer trente euros quand onpourrait ne rien devoir. Rappelonsquand même que pour ne pas faireconcurrence aux services payants, laMairie de Paris a décidé de restreindreaux horaires stricts des services muni-cipaux et des jardins publics l’accès auréseau.Avant que les réseaux gratuits soientouverts à des échelles plus grandes,vive la débrouille ! L’accès à Internetest encore dans la vie étudiante unepriorité à multiples facettes. Le projetparisien de réseau gratuit pourrait réel-lement nous séduire.

Steven Jambot et Emmanuel Clerc

“ Quoi qu'il en soit, il estde plus en plus néces-saire, pour ne pas direindispensable, d’avoiraccès à Internet quand onest étudiant. ”

Les réseaux WIFI à Paris, une chance pourLes réseaux WIFI à Paris, une chance pourles étudiants ?les étudiants ?Finis les gros ordinateurs, trop encombrants et peu pratiques. Les étudiants se mettent au portable. Mais trouverune connexion semble rester difficile...

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out le football écossais n’ad’yeux que pour deux équipes :les Rangers et les Celtics, lesclubs majeurs de Glasgow.Ensemble il totalisent 91 titres.

C’est un duel désormais centenaire que selivrent ces favoris, teinté de divisions reli-gieuses, le premier étant plutôtprotestant et l’autre, plus popu-laire, à la faveur des catholiques.

C’est par un dimanche au cielgris profond que se déroule l’at-traction de la journée : le Celticjoue à Inverness, obligeant ceuxqui n’ont pu se déplacer à seregrouper dans les bars. LeBootol, ouvert en 1906 tout demême, est le meilleur pour cesrendez-vous. Les abonnés austade s’y retrouvent. Dès le coupd’envoi, un You Never WalkAlone est entonné par les sup-porters, à en donner des frissons.La passion est forte, les applau-dissements succèdent à labronca en fonction des perfor-

mances des équipes, et le Celtic mène à lapause 0-1.

You Never Walk Alone

Attention aux âmes sensibles - le service sefait en fonction des boissons favorites des

fans : bières et whisky ! Dans ce domaine,aucune hésitation : tout le monde se ressertdeux ou trois fois ; les pintes favorisent lesencouragements, tout le monde le sait ici.Dans un élan aux parfums de malt, un sup-porter s’écrie : « Fuck ! What is he doing ?!This men is a bitch ! ». Il faut le pardonner,

Inverness a égalisé.

Fuck !

Mais, sûr de leur force, suivant lespréceptes du célèbre « fightingspirit », chacun pousse l’équipederrière le téléviseur. Et finalementla lumière pointe au bout du tun-nel, dans les arrêts de jeu, à la91ème minute, une frappe pleinede conviction propulse le ballondans les filets, faisant vibrer le bartout entier sous les hourras etautres chants victorieux. Même s’ilpleut maintenant dehors, les Boyzdu Celtic ont au moins chaud aucœur.

Matthieu Rancurel

« COME ON BOYS !!! »« COME ON BOYS !!! »

TC’est connu, l’Écosse est un pays qui ne connaît que la pluie et les moutons. Seulement ? Ce serait une grave erreur que d’oublier le foot-ball, la passion des mordus du ballon et bien souvent des habitués des bars. Au cœur de l’enfer, le direct d’un match des très populairesCeltic Glasgow.

i vous vous êtes déjàessayé au basket-ball,vous reconnaîtrezqu'hormis sur les« playgrounds » des

écoles maternelles, la hauteur del'arceau s'élevant à plus de troismètres ne permet pas toujours àl'amateur motivé d'effleurer lepanier. Jamais nous n'écraseronsde smashes « stratosphériques »sous le regard des caméras deCanal+... Mais non, toi le jeune, nesois pas frustré ! N'aie plus honte deporter des maillots NBA ridicule-ment adaptés à la taille M qui sied àton mètre soixante-douze, car unnouveau sport est né. Le Slamball estune adaptation spectaculaire du basket,dans laquelle 4 trampolines sont instal-lés sous chaque panier. Enterrés dans leparquet, ils permettent aux joueurs des'envoler dans les airs avant de dunker.On peut alors voir d'incroyables « saltosavant » ou des vrilles dignes de PhilippeCandeloro accompagner certainspaniers. Ce système crée ainsi de vérita-bles ballets aériens, qui remplacent lestraditionnels coudes à coudes dans la

raquette. Mais il ne faut pas s'y tromper,le Slamball est un sport extrêmementphysique. Le créateur, Mason Gordon, aen effet décidé d'intégrer à ses rêves debasketball futuriste des éléments de footUS et de hockey sur glace. Les joueurspeuvent ainsi être littéralement plaquésau sol ou contre les parois de plexiglasqui entourent le terrain, à la joie d'unpublic américain déjà habitué aux sportsextrêmes. Toutefois, si la tenue com-prend d'efficaces protections, mieux vautéviter de s'écraser après un choc aérien.

Le slamball n'est pas un sport profes-sionnel, mais il a connu deux saisonstélévisées aux États-Unis, qui drainè-rent de nombreux médias. Lors de ladeuxième saison, le championnat amême attiré d'anciens joueurs etcoachs NBA; pourtant, la diffusion nefut pas reconduite, et le championnats'essouffla. Mais c'est Internet qui vasauver le Slamball : il bénéficie eneffet d'un « buzz » grandissant sur latoile. Mason Gordon compte ainsiprofiter de cette vague pour le faireconnaître dans le monde entier, etprévoit cette année une grande tour-née aux USA. Le Slamball a en effetbesoin de nombreuses ressources et

de sponsors, car l'infrastructure inéditedu terrain rend son installation onéreuse.Pour l'instant, ce sport ne suscite enFrance que curiosité, mais certains euro-péens tentent déjà de financer laconstruction de terrains. Dans ces condi-tions, peut on rêver de voir un jour des« Écureuils volants de Joinville » ou des« Albatros de Limoges »concurrencer les américains ?

Théo Saulnier

Le slamball va-t-il débarquer en France ?Le slamball va-t-il débarquer en France ?

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www.contrepoint.info / Numéro 2 - Mars 2007 / Contrepoint 15

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17ème Festival International du Court-Métrage Étudiant de Cergy-PontoiseDU 30 MARS AU 1ER AVRIL, CINÉMA UTOPIA DE PONTOISE (95)

Chaque année des réalisateurs étudiants du monde entier participent à cetévénement organisé par l’association TYO (Tant qu’il Y aura des Ohms) àCergy-Pontoise. La 17ème édition aura lieu les 30, 31 mars et 1er avril aucinéma Utopia de Pontoise. L’association est composée d’élèves ingé-nieurs de l’ENSEA (Ecole Nationale Supérieure de l’Électronique et de sesApplications de Cergy-Pontoise).

Le Festival se déroulera sur 3 jours :- Vendredi 30 mars, 2 séances de projections sont réservées aux lycéenset collégiens- Samedi 31 : compétition (divisée en 4 séances d’environ 1h30). Pendantces séances sont projetés les films sélectionnés afin que le jury de profes-sionnels et les spectateurs départagent les films.- Dimanche 1 avril dans l'après-midi : séance thématique qui sera cetteannée consacrée à « La vengeance » suivie de la séance de clôture oùsont diffusés les films primés.

Les films projetés aux séances scolaires et à la séance thématique sontdes courts-métrages de professionnels loués à l’Agence du court-métrageà Paris. Le Festival récompense depuis 17 ans des films d’écoles inéditsgrâce à quatre prix, 3 sont remis par un jury de professionnels du cinéma: le prix de la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise, le prix duConseil Général du Val d’Oise et le prix de l’Animation. Le prix du Publicest, quant à lui, décerné par les festivaliers.

En savoir plus : www.lefestivalducourt.org

La Journée du Film Court 2007LA 5E JOURNÉE DU FILM COURT DE L’UNIVERSITÉ PARIS 1 PANTHÉON-SORBONNE

Le mardi 3 avril 2007Au Cinéma "La Clef" 21 , rue de la clef, Paris 5e de 14h à 19h

La sélection des films courts réalisés par les étudiants sera présentée (fic-tion, clips, documentaires, films de type expéremental...). Le jury composéd’universitaires et de professionnels du cinéma décernera 4 prix de 800euros.

Plus d'infos sur www.univ-paris1.fr

6ème Festival National du Court-Métrage Étudiant organisé parTéléSorbonne

Ce festival aura lieu le 27 avril 2007. Il est organisé par TéléSorbonne avecle concours des Universités Panthéon-Sorbonne, Sorbonne-Nouvelle,Paris-Sorbonne, du CROUS de Paris ainsi que d’autres partenairespublics et privés.L’association TéléSorbonne se donne comme objectif de faire connaître etde mettre en avant les oeuvres cinématographiques et audiovisuelles desétudiants.Vous avez jusqu'au 1er avril pour déposer un court-métrage. Pour partici-per, quelques consignes à respecter :- Le réalisateur du film doit être ou avoir été étudiant au moment du tour-nage dudit film (valable pour tous les réalisteurs en cas de co-réalisation)- Les films doivent avoir été réalisés après le 1er janvier 2006 (ou dont le

tournage s’est terminé après cette date)- Les films doivent durer au maximum 30 minutes (génériques compris)- Les films doivent appartenir aux réalisateurs et à eux seuls, bénéficiant detous les droits sur ceux-ci- Les films doivent être en langue française, ou sous-titrés en français.Retrouvez toutes les informations, consignes et contacts sur le site deTéléSorbonne (www.telesorbonne.com).

Inscriptions au Prix SUAE de l’Étudiante de l’année - Jusqu’au 31 mars

La Société Universitaire des Amis de l’Etudiante lance la 2e édition du PrixSUAE de l’Etudiante de l’année.

UN PRIX ORIGINAL OUVERT À TOUTES LES ÉTUDIANTES DE PARIS !

Le Prix SUAE de l’Etudiante de l’Année est un concours ouvert à toutes lesétudiantes de plus de 18 ans et de moins de 26 ans, inscrites ou souhaitants’inscrire dans un établissement d’enseignement supérieur parisien.Son objectif : Promouvoir l’accès des jeunes filles défavorisées à l’ensei-gnement supérieur dans toutes les filières et aider les jeunes femmes àpoursuivre des études supérieures au plus haut niveau.Son originalité : Alors que la plupart des concours étudiants sont réservésaux doctorants, celui-ci est accessible à toutes les étudiantes, dès la 1èreannée d’étude supérieure, et quelle que soit la nature des études.Le mérite récompensé : Le Prix SUAE de l’Etudiante de l’Année récom-pense des étudiantes dont le parcours a été jusqu’ici particulièrementremarquable, afin de les encourager dans la réalisation d’un projet d’étudesque ne permettent pas leurs moyens personnels.

Plus de détails sur: les principaux critères de sélection, sur le jury et sur lesprix décernés.Clôture des inscriptions : Le 31 mars 2007

Le Prix SUAE de l’Etudiante de l’Année est organisé par la SociétéUniversitaire des Amis de l’Etudiante, avec le soutien de la Mairie de Pariset du Centre National des Oeuvres Universitaires et Scolaires (CNOUS).

Prix de l’Étudiant Entrepreneur en Économie Sociale

La Mutuelle des Étudiants (LMDE) et l’Association des Fondations d’Écono-mie Sociale (ASFONDES) organisent un concours visant à promouvoir desprojets de création ou à soutenir de jeunes entreprises intervenant dans lechamp de l’économie sociale (coopératives, associations, mutuelles).

Le concours, ouvert aux candidatures jusqu'au 30 avril 2007, s’adresse auxétudiants de moins de trente ans, créateurs d’entreprises pendant leurpériode d’études ou jusqu’à deux ans après la fin de leurs études. Les lau-réats verront leurs projets primés jusqu’à 5 000 €.

L’objectif du PEEES est de valoriser l’esprit d’entrepreneur des étudiantspour promouvoir les créations d’activité dans l’économie sociale.L’économie sociale se définit comme l’ensemble des activités privées, orga-nisées à partir d’une démarche entreprenariale et n’ayant pas comme fina-lité la maximisation des profits, mais la satisfaction d’objectifs économiqueset sociaux, appuyés sur une gestion démocratique et participative.

Pour plus d’information ou pour participer au prix, rendez-vous dans lesagences LMDE, sur le site www.lmde.com.

AgendaAgenda

16 Contrepoint / Numéro 2 - Mars 2007 / www.contrepoint.info

Echo des facsEcho des facsAberrante : l'absence de cendriers aux portes de la Sorbonne alors que la cour est maintenant non-fumeurs. Les cendriers de ladite cours se plai-gnent.

Inquiétant : le mode de financement de nos confrères du Sorbet. Ils disposent d'un seul annonceur (BNP Parisbas) et sont imprimés par BNPImpressions... Où sont passés les 1 000 euros de mécénat de feu Sorbonne(s) Nouvelle et les subventions du FSDIE ?

Bizarre : le calme actuel dans les facs parisiennes alors que l'élection présidentielle approche. À quand la tempête ?

Urgent : c'est la dernière ligne droite si vous souhaitez bénéficier d'un logement en résidence universitaire ou d'une bourse. Vous avez jusqu'au 31avril pour déposer votre Dossier Social Étudiant. Plus d'infos sur www.etudiantdeparis.fr ou www.crous-paris.fr

Etonnante : la vitesse de distribution des 2 500 exemplaires du premier numéro de Contrepoint !