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Contrepoint n°03

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Le business de la Sorbonne

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REMERCIEMENTS :

Contrepoint remercie tout particulièrement le FSDIE deParis1, la Maison des Initiatives Étudiantes, RadioCampus Paris ainsi qu'Animafac.

EDITORIALEt de trois !

Vous avez (enfin) entre les mains le troisièmenuméro de Contrepoint. Vous avez pu suivrel'actu étudiante tous les jours sur notre siteInternet, ainsi que des analyses et compte-ren-dus de la présidentielle et des événements liés.Au programme dans ce numéro 3, la présiden-tielle, encore. Des photos de nos journalistesprises le soir du second tour, mais aussi le pro-gramme du nouveau président pour nous,jeunes et étudiants. À vous de voir s'il respecterases engagements. Ras-le-bol de la politique ?Envie de vous détendre ? Pourquoi ne pas vousmettre au pole dancing ou partir en vacances parle rail — en écoutant les Fatals Picards ou unbootleg de DJ Zebra — ? Si vous avez une âmede hippie, il vous est également possible d'allerau festival burning man aux États-Unis. Celavous coûtera cher et la rentrée risque d'être diffi-cile, mais pas si vous avez bien sûr su la prépa-rer en ayant bien choisi votre « prêt étudiant » ;nous vous donnons la marche à suivre. Pourceux qui souhaiteraient travailler à la rentréeprochaine vous souvenez-vous que la Franceaccueillera la prochaine Coupe du monde deRugby ? N'attendez pas, il y a des places à pren-dre dans l'organisation et de l'argent à se faire.En parlant d'argent, savez-vous qu'il y a un véri-table business de la Sorbonne ? Tournages etdéfilés rapportent gros, mais où va l'argent ?C'est le dossier de ce numéro qui ne sera pas ledernier, la prochaine édition de votre canardarrivant dans moins d'un mois... Merci de votresoutien !

Steven JambotRédacteur en chef

CONTREPOINTEN IMAGES ..............................................page 3FACOSPHÈRELa Sorbonne à louer......................................................page 4InterviewdeNicolas Boudot............................................page 5Prêts étudiants : mode d’emploi......................................page 6Le programme de Nicolas Sarkozy pour les jeunes................page 7Echos des facs.............................................................page 7FOCUSLa Pink School, ou comment danser sous toutes les coutures...page 8Vous avez dit bootleg ? L’approche de DJ Zebra...................page 9CONSCIENCE LIBRELight my fire.............................................................page 10Sois jeune et ferme-la !................................................page 11CULTUREFrance 24 : une nouvelle vue sur lemonde........................page 12Les Fatals Picards à la conquêtede l’Eurovision...................page13Melting-pot...........................................................page 12-13ECONOMIEL’Europe à portée de sac à dos.......................................page 14SPORTDu champagne aumousseux..........................................page 15Coupe dumonde de rugby 2007, tentez la transformation.....page 15

Directrice de la publication : Julie Deruy06.76.47.72.59Rédacteur en chef : Steven JambotRédacteur en chef adjoint : Emmanuel Clerc

Ont participé à ce numéro : Hélène Barbaza, JulieDeruy, Mélanie Gaussorgues, Marlène Goetz,Steven Jambot, Laetitia Lemoine, Jean-PhilippeLouis, Laurence Louison, Matthieu Rancurel,Pauline Richaud, Théo Saulnier, Anne-RebeccaWilling.

Maquettiste : Kristoffe Biglete

Imprimerie : Clerc SAS, 5 rue de la Brasserie,18200 Saint-Amand Montrond.

Contrepoint : [email protected]

2 Contrepoint / Numéro 3 - Mai 2007 / www.contrepoint.info

www.contrepoint.info

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Un soir d’élection présidentielle...Un soir d’élection présidentielle...

Qui a dit qu'il n'y avait pas de jolies filles à droite ?

Elisabeth Guigou, arrivant rue de Solférinoquelques minutes avant l'annonce des résultats.

Après l'annonce des résultats, Une foule importante s'est rassemblée place de la Bastille pour exprimerparfois violemment son rejet des résultats du vote.

Photos faites par les reporters de Contrepoint le 6 mai 2007

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u lendemain de la crisedu CPE, le coût totaldes dégradations pourl'ensemble de la

Sorbonne est lourd : 800 000euros selon le rectorat. L'Étatannonce qu'il ne paiera pas. Auxuniversités de s'organiser. Et avecses salles magnifiques, desimmenses galeries, la Sorbonne ades atouts de taille ; c'est donctout naturellement qu'une aug-mentation des locations de sallesa été décidée. Amorcée en sep-tembre 2003, avec notamment unreportage dans « Des racines et desailes » sur France 3, l'annonce de laréouverture aux tournages avait déjàeu un écho, déclenchant un regain d'in-térêt chez les réalisateurs et organisa-teurs d'événements tels les défilés demodes, tournages de clips et autresdébats politico-sociétaux.

La tendance actuelle

Depuis près d'un an, on observe unemultiplication des tournages en accep-tant les films mais aussi les téléfilms tel« Avocats et associés ». De plus, cetautomne ont eu lieu les défilés demode de Yoji Yamamoto et KarlLagerfeld dans le prestigieux grandamphi orné des fresques de Puvis deChavanne. Il n'y en avait pas eu depuis1997. Ce genre d'événements n’estpas nouveau. Le premier défilé dataitde 1920 par Lanvin. En 1958, MarcelCarné choisissait la Sorbonne pour unescène de son film « Les tricheurs ».

Un lieu, une histoire : les raisons dusuccès ?

Richelieu, Érasme, Simone deBeauvoir, tant de nom attachés à l'uni-versité des humanités. La Sorbonnen'est pourtant pas véritablementdemandée pour le tournage de filmshistoriques, même si l'on a vu dernière-ment Ilan Duran Cohen y tourner LesAmants du Flore. Elle n'est pas nonplus ouverte à tous les styles — passérieux s'abstenir — ; ce sont plutôtdes tournages de films et séries poli-

cières qui se déroulent à la Sorbonne.La présence d'étudiants — normaldans une université —, c'est aussi desfigurants bénévoles ! Cédric Klapisch aainsi fait appel à quelques 200 étu-diants pour son dernier film, Paris, oùFabrice Luchini joue un professeurd'histoire. Chacun peut ainsi avoir saseconde de célébrité...

Financer la fac grâce au cinéma ?

« Les coûts sont particulièrement bas.C'est moitié moins cher que d'autreslieux de tournage » nous a déclaré unréalisateur. De 2 000 à 16 700 € pourune journée de tournage, c'est en effet

très raisonnable. La moyennedes prix de location d'une salleest de 2 500 € par jour et parsalle. Les factures s'élevantentre 8 500 et 11 000 euros, celafait tout de même une somme.Bien sûr, tous les réalisateurs nelouent pas le Grand Amphi à16 700 € la journée, mais lesrecettes sont au final importantespour les universités de laSorbonne : elles s'élèvent à plusde 200 000 euros. Toutefois,comme l'explique NicolasBoudot, chargé de communica-

tion du Rectorat de Paris et responsa-ble de la coordination des tournages(cf. interview ci-contre), l'argent perçu« bénéficie à l'ensemble des universi-tés parisiennes », et donc pas seule-ment celles dépendant de la Sorbonne.Dommage... En attendant, c'est sansdoute bon pour l'image de la Sorbonne,les caméras accentuant sans douteson prestige, mais sans doute plusnational qu'international. Et ce n'estpas la multiplication des tournages etdéfilés de mode qui fera remonter lesuniversités de la Sorbonne dans leclassement mondial des universités...

Steven Jambot

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La Sorbonne à louer !La Sorbonne à louer !Tournages de films et de téléfilms, défilés de mode, les murs de la Sorbonne ont la cote. Depuis un an, ça s'ac-célère... Alors que l'on fête ses 750 ans cette année, se dirige-t-on vers une « muséisation » de ce symbole inter-national de la France ou au contraire doit-on voir en cela un coup de jeune pour la vieille dame ?

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Au total, combien rapportent lestournages et les défilés de mode ?On arrive à gagner entre 150 000 et180 000 € avec les seuls tournages.Avec les défilés de mode on dépasseles 200 000 €. Notre souhait serait bienévidemment d'augmenter les recettes.

Comment les prix sont-ils fixés ? Età qui et quoi l'argent est-il destiné ?C'est le conseil de chancellerie, réunis-sant l'ensemble des présidents desuniversités parisiennes, qui fixe lestarifs. L'argent perçu est réinjecté dans

un budget total etbénéficie donc àl'ensemble desuniversités pari-siennes.

Quels sont leslieux les plusdemandés ?Le GrandAmphithéâtre, lescouloirs et lesgrands halls dupalais acadé-mique arrivent entête. Les petitsbureaux dans lesétages de laSorbonne sontégalement inté-ressants pour lesréalisateurs.

Comment déter-minez-vous lesp r o p o s i t i o n sque vous allezaccepter ?Nous sommesg é n é r a l e m e n tregardants sur unminimum d'exi-

gence culturelle, au point de repoussercertaines demandes, même si noussommes moins regardants. La majoritédes producteurs qui viennent nous voirsouhaitent tourner des séries poli-cières ou de type justice. Ce qui lesattire c'est le palais académique quiressemble à une salle des pas perdusde tribunal.L'architecture commela décoration intérieuresont assez proches decelles des bâtiments dupalais de justice deParis. Nous n'accep-tons plus les courts-métrages car nous nesommes jamais payés.

Il doit y avoir des prio-rités au sein d'uneuniversité ? Comment

est-ce que cela s'organise ?Les tournages sont marginaux. Untournage ne prime jamais sur unemanifestation académique, et ne doitpas perturber les cours, même si laplupart des tournages se déroulentdans le palais académique où il n'y apas de cours. C'est pour cela que nouspréférons les tournages la nuit, leweek-end, et pendant les vacances. Ilnous est déjà arrivé de repousser untournage parce qu'une manifestationacadémique était prévue.

Pour vous, la multiplication destournages est une bonne chose ?Je crois. La Sorbonne, qui fête ses 750ans cette année, est un peu la repré-sentation du savoir en France. D'unpoint de vue symbolique et esthétiquecela ne peut pas nuire à l'image de laSorbonne. Au contraire, ça lui donneun côté jeune. La Sorbonne est unevieille dame, faire venir des caméraslui donne un côté positif et dynamique.

Propos recueillis parSteven Jambot

Interview de Nicolas BoudotInterview de Nicolas BoudotNicolas Boudot, chef de cabinet du recteur de l'académie de Paris

“ Faire venir des caméraslui donne un côté positif etdynamique. ”

Quelques tournages récents à laSorbonne :- 36 quai des Orfèvres, de OlivierMarchal, 2004- La Panthère rose de Shawn Levy, 2004- Le Concile de Pierre, de GuillaumeNicloux, 2005- Trésor et Joséphine, de Jérôme Gargil,2006- Les Amants du Flore, d’Ilan DuranCohen, 2006- Paris, de Cédric Klapish, 2007

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aperasses, choixd’orientation, ins-criptions, loge-ment… Tout ceci

pour se rendre (enfin ?)compte qu’une fois de plusil va falloir banquer, et queles prix d’amis, dans lemilieu, on connaît pas.Pour la plupart d’entrenous, le crédit parentalrépond « négatif », et il estgrand temps de trouver unesolution de secours.Pour ceux qui ne se sontpas encore lancés à laconquête de Wall Street,dépêchez-vous, les délaispour les dépôts de dossierssont bientôt finis ; pour lesretardataires ou les recalésd’office, reste une solution : le prêt étu-diant sous toutes ses formes.

Ces diplômes on les veut, malheureuse-ment ils ont un prix ; pour ceux qui veu-lent se risquer au prêt : mode d’emploi.

Prêt bancaire : un engagement impor-tant

C’est décidé, il faut donc emprunter unecertaine somme afin de se maintenir surles rails.La solution quifrappe la pre-mière à l’esprit : leprêt bancaire ; etlà, ça se com-plique un peu carle choix est large. On aurait tendance àfaire confiance en sa banque attitrée,mais, bien au contraire, il ne faut pashésiter à comparer les offres de chaquebanque.Chacune propose son taux d’intérêt, plusou moins élevé, proportionnel à lasomme empruntée et au délai de rem-boursement.

La majeure partie des renseignements(taux, délais de remboursement…) setrouve sur le site Internet de chaquebanque, signalée par un onglet « jeunes »,mais seul un rendez-vous avec unconseiller permettra de comparer judi-cieusement les différences des offres.

Un hic toutefois : si la banque que vous

choisissez pour ce prêt n’est pas lavôtre, elle demandera à ce titre uneouverture de compte. Et oui, cesmalignes profitent évidemment de cettedemande pour rameuter des clientsjeunes, qui ont du potentiel pour leursfutures affaires.Un prêt bancaire, c’est un engagementlourd et un remboursement sur la durée(les intérêts, frais d’assurance par exem-ple, sont débités tous les mois) ; et bienentendu, un cautionnaire bien trié sur le

volet sera exigé pour l’ob-tention de la somme.

La meilleure solution

La solution la plus avanta-geuse : le prêt d’honneur.

Qu’est-ce donc ? Encore peu connu detous, le prêt d’honneur est une sommeconséquente, entre 1000 et 4000 euros,délivrée par le CROUS. Le taux d’intérêtest de… 0% (fixe), eh oui, là est son prin-cipal avantage ; le remboursement, lui,se fait 10 ans maximum après la signa-ture. La condition : Il faut être inscrit dansune université ou un établissement rele-vant du ministère de la Jeunesse, del'Éducation Nationale et de laRecherche. À qui s’adresser ? Au ser-vice des bourses de votre université ouau CROUS directement.Le dossier est à retirer à partir du 1erseptembre et à rendre soit avant le 30octobre, pour la première commission,soit avant le 31 janvier, pour la seconde.

Hélène Barbaza

Prêts étudiants : mode d’emploiPrêts étudiants : mode d’emploiBientôt la fin de l’année scolaire, et, qu’on le veuille ou non, il est grand temps de penser à notre devenir pourla future rentrée qui nous attend le sourire (vicieux) aux lèvres.

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Sylvain, 25 ans, vient de finir ses étudesd’infographie :

Pourquoi cet emprunt ?À l’époque, je suivais une licence profes-sionnelle en multimédia, formation quiexigeait implicitement l’usage quotidiend’un ordinateur — en plus de ceux pro-posés dans les salles de cours. J’ai doncété obligé de faire appel au fameux «prêt d’honneur » universitaire pourm’équiper à mon domicile d’un ordina-teur de qualité. Etudiant en devenir, jesavais que je serais à même de pouvoirrembourser cet emprunt dans lesproches années à venir.

Comment as-tu entendu parler du prêtd'honneur ?Par d’anciens élèves de la fac Paris 8-StDenis.

Comment as-tu fait ta demande ?Au service des bourses universitaires dela fac. Il faut savoir qu’il y a la queuegrave au début de l’année scolaire !

Les critères qui t'étaient demandés ?Prêt accessible sous quelles condi-tions ?Les critères sociaux sont très peu impor-tants par rapport aux critères universi-taires : résultats scolaires, appréciationsdes profs, résultats aux examens, niveaude diplômes, redoublements éventuels. Ilest possible de demander plusieurs prêtsd’honneur à raison d’un seul par an. Ilfaut aussi savoir que le prêt d’honneurn’est pas possible aux étudiants bénéfi-ciant déjà d’une autre bourse, quellequ’elle soit.

Délais pour l'obtenir ? Garantiesdemandées ?Juste un dossier à remplir. Seule diffi-culté : patienter à l’accueil de la bourseet ne pas rater les sessions d’administra-tion du prêt d’honneur (3 commissionsdans l’année).

Quand, comment, à qui dois-tu rem-bourser ?Le service du prêt d’honneur peut com-mencer à réclamer son dû (qui, à noter,ne peut pas dépasser les 4 000 €) à par-tir de la dixième année qui suit lademande.

Ton avis sur ce prêt ?Utile à condition de coller un post-it indé-lébile sur son bureau pour éviter de pleu-rer dix ans après…

TÉMOIGNAGEP

“ Ces diplômes on lesveut, malheureusementils ont un prix. ”

Copyright Hélène Barbaza

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Echos des facsEchos des facsGênantes et dangereuses, les fenêtres de la Sorbonne : suite à l'occu-pation de la Sorbonne pendant les manifestations contre le CPE, les fenê-tres côté rue de la Sorbonne ont été condamnées. Alors que les forteschaleurs nous font étouffer, c'est quelque peu gênant. De plus, en cas denouveau mouvement estudiantin, les grévistes ne devront plus ouvrir lesfenêtres, mais les fracturer ou les briser !

Inchangée, la situation des fumeurs aux abords de la Sorbonne : ilssont toujours invités à jeter leur cigarette sur le trottoir ! Alors, ils viennentces cendars ?

Nombreux : les retours suite à notre précédent numéro dont la « Une »était consacrée à la prostitution étudiante.

Terrible : l'effet du retour des beaux jours (pardon, du réchauffement dela planète) sur les étudiants : siestes au jardin du Luxembourg ; « il faittrop chaud pour travailler ».

Spécial été : c'est la thématique de notre 4e numéro à paraître début juin.

Le programme du nouveauLe programme du nouveauprésident pour les jeunesprésident pour les jeuneset les étudiantset les étudiantsNicolas Sarkozy a été élu président de la République. Si vous l'avez sou-tenu, voici la reprise de ses propositions pour les jeunes et les étudiants.Si vous ne le portez pas dans votre cœur, voilà ce qui vous attend...

- Plus d’autonomie pour les universités, grâce à une modification de leurstatut, pour aller vers une responsabilisation accrue des établissements- Augmentation du budget de l’enseignement de 50 % en 5 ans- Suppression progressive de la carte scolaire- Faire revenir les meilleurs étudiants partis à l’étranger par des rémuné-rations adaptées- Aide à l’accès au crédit pour les étudiants avec un prêt à taux zérocontre l’engagement de suivre un programme d’accès à l’emploi- Installation de campus de dimension européenne dans chaque grandeville- Ouvrir les bibliothèques, universités et installations sportives le soir, leweek-end et pendant les vacances

ÉDUCATION

- Les étudiants qui travailleront seront défiscalisés et leurs revenus neseront pas pris en compte dans le calcul de leurs ressources pour l’attri-bution de bourses et de logements

EMPLOI

- Revaloriser la situation des post-doctorants et des jeunes chercheursen créant des contrats de recherche d’une durée de 5 ans

RECHERCHE

- Augmenter les bourses et les allouer dès le premier jour de la rentrée- Multiplier les bourses aux mérites et étendre leur attribution aux enfantsdes classes moyennes- Supprimer l’obligation de caution et de dépôt de garantie tout en proté-geant les propriétaires des impayés

AIDES- Prise en compte du temps passé à l’éducation des enfants dans le cal-cul des retraites

SANTÉ

- Créer une première année généraliste en université pour approfondirl’orientation de certains étudiants- Adapter le nombre de places dans chaque filière en fonction de la réa-lité des débouchés- Doublement des places en IUT et en Licences Professionnelles

ORIENTATION

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urning Man, c’est l’histoire deLarry Harvey, un artiste anti-conformiste qui faisait chaqueannée brûler un mannequin

géant sur une plage de San Franciscoentouré de quelques amis. Il définit cerituel comme son propre solstice d’été,son propre carnaval, avec ses règles.Au fil du temps, cette petite fête privées’est très vite transformée en manifesta-tion géante anticapitaliste, réunissantdes milliers d’Américains en quête deliberté, si bien que tout ce petit monde adu déménager… dans le désert duNevada ! Quinze ans plus tard, le festi-val est aujourd’hui devenu une véritableville éphémère, ne durant que l’espaced’une semaine au mois d’août, et atti-rant entre 30 000 et 40 000 « burners ».La journée, on peut s’initier à tout cedont on a toujours rêvé : atelier deyoga, stands de patin à roulettes, pein-ture corporelle, trampoline, et mêmeexercices pour trouver son point G ! Lanuit venue, le camp se transforme enrave party géante. Ton corps vibre auxbasses sourdes des percussions, sousun ciel parsemé de lasers multicolores.

Une utopie anticapitaliste

Là bas, rien ne s’achète. Tout est basésur le don ou l’échange, en protestationcontre la société de consommation.Pour pouvoir y aller, il faut proposer unprojet artistique ou prouver qu’on aquelque chose à apporter à la commu-nauté. À une consommation passiverépond une participation active, qui interditqu’on ne soit là que pour regarder. Desœuvres d’art fleurissent aux quatre coinsdu camp, mais tout est brûlé à la fin de lasemaine pour montrer qu’au fond, tout estéphémère, et pour rompre avec notre ten-dance à l’accumulation. Les libertés indivi-duelles sont pousséesà leur paroxysme, dansles limites du possible.Ainsi, si tu veux te pro-mener nu avec despalmes pour te mettredans la peau d’uncanard, chanter duMike Brant à tue-tête,te rouler dans dubeurre de cacahuète, aucun problème !Loin de te jeter des pierres, les gens salue-ront ton ORIGINALITÉ. Une question s’im-pose alors à nos petits esprits pervers : cesoi-disant festival n’est-il pas plutôt une

gigantesque orgie ? En fait, pas vrai-ment… Certes, drogue et alcool sontomniprésents, mais en ce qui concerne lesexe, il parait que les tempêtes de sablerécurrentes ne facilitent pas le coït… !

On imagine alors un festival fréquenté parune bande de post-ados adeptes de latechno parade, d’anarchistes de mai 68sur le retour ? Pas du tout ! La majorité des« burners » ont entre 25 et 60 ans, et la plu-part d’entre eux sont dans la vie « réelle »de simples employés américains désireuxde fuir leur train-train quotidien.

« L’événement leplus cool des Etats-Unis »

Les points de vue surle « festival du désert »varient néanmoins.Même s’il reste pourcertains puristes un

acte de protestation contre la violence, larépression et le consumérisme américain,il représente aussi pour beaucoup unesimple fête branchée. Proclamé « l’événe-ment le plus cool des Etats-Unis »,

Burning Man a perdu nombre de sesvaleurs initiales. On y vient du mondeentier par curiosité, au détour d’un voyage,mais aussi parce que c’est « cool » d’êtrecontestataire, à cette époque où on voit

fleurir de multiples mouvements « antitout »… Burning Man est aux bran-chés ce que la panoplie punk ou anté-christ est pour les ados en crise derébellion. D’ailleurs, Microsoft a reprisce concept pour organiser une grandefête dans le désert Mojave à l’occasiondu lancement de la X Box 360. LarryHarvey a dû avaler son lait de soja detravers… De plus, l’entrée dans cepetit monde fabuleux a un prix. Leticket coûte entre 195 et 225 dollars,ce qui peut paraître surprenant étantdonné les valeurs anti consuméristesprônées… Sans parler des nombreuxproduits dérivés à vendre sur le siteinternet… Mais en fait, cela s’expliquepar les nombreuses installations ducamp, et les nouvelles technologiesqui l’envahissent pour renforcer l’im-pression de « monde parallèle », etqu’il faut bien financer. Comme quoicette petite société utopique doit-elleaussi se conformer aux réalités maté-rielles…

Mais oublions trente secondes cepoint de vue prosaïque… Ne serait-ilpas tentant d’adopter, durant l’espaced’une semaine, un mode de vie tout àfait différent ? De s’offrir une paren-thèse poétique et libératrice loin de

ses obligations ménagères ? Quitte à ceque le retour à la réalité soit ensuite dou-loureux…

La prochaineédition aura lieudu 27 août au 3septembre, etaura commethème « TheGreen Man »,c'est-à-dire larelation entrel’homme et lanature. Ecolosi n v é t é r é s ,h o m m e s -plantes etjeunes filleslibérées serontdonc de la partie…

Pauline Richaud

Light my FireLight my FireDifficile d’exprimer son côté hippie idéaliste dans les soirées parisiennes ? Envie de fuir l’ambiance karaoké duClub Med de Palavas cet été ? Tu rêves d’un revival Woodstock déjanté, de danser nue entourée d’hommeslicornes ? Alors le festival Burning Man est fait pour toi !

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“ Ne serait-il pas tentantd’adopter, durant l’es-pace d’une semaine, unmode de vie tout à faitdifférent ? ”

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endant longtemps, j'ai cru quela jeunesse était une étape dela vie et que, comme toutebonne chose, elle avait une

fin. Or la jeunesse n'est plus ce qu'elleétait. Disons plutôt que nous ne sommesplus les mêmes vis-à-vis d'elle.Certes elle est toujours l'objet de nosconvoitises. Qui n'a jamais désiré lalégère, l'Ephémère Jeunesse? Celle qui,lorsqu'on lui fait l'amour, nous boute horsde son plumard? Cette Jeunesse quinous baise, insatiable et insatisfaite.Cette Jeunesse qui ne nous aime pas. Etqui prend un malin plaisir à nous refilermi-usés à la Vieillesse, qui s'en contente- et nous avec.

Obsédé par son bien-être optimal,l'Homme n'admet pas cet échec. Aprèsavoir consacré des siècles à conquérirl'Espace, il souffrirait de ne pas maîtriserle Temps. Ce Temps qui doit s'arrêter, desorte que la Jeunesse ne nous file pasentre les doigts. Il faut posséder laJeunesse, de la même manière qu'ellenous a diaboliquement possédé. Ellesera notre Eternelle épouse,de 7 à 77 ans.

Le Diktat de l’EternelleJeunesse, ou l’obsessionde la beauté et du temps.

Et puis elle sera belle laJeunesse, forcément. Il fau-dra qu’on le soit aussi, qu’onse démerde, qu’on paraisseentre 15 et 25 ans. Lesgamines de 6 ans n’aurontqu’à transformer leursculottes en strings en deuxcoups de Fiskars, et lesquadragénaires s’adonne-ront sans plaisir au liftingpour dissimuler leurs plis.Rester beau, jeune, lisse etperformant au pieu, c’est làque réside notre salut.Sinon, à quoi sert-il de vivre et de travail-ler plus vieux ?

La Jeunesse, c’est la Vie. De simplepériode volatile du vécu, la Jeunesses’est muée en idéal de l’immuabilité, del’immortalité, voire, pire, de la Vérité.Une Vérité pas belle à entendre pour cespauvres vieux chnoques harcelés parleur apparence ringarde et leur honteuseérosion physique.Cette vérité théoriséepar nos ingénieurs, formatée par lesmédias, sortant de la bouche et des

autres orifices de nos enfants-rois de laconsommation, ces Duce à qui l’ondonne Raison et Fric sous peine decaprices princiers.

L’identité « Jeune », avatar n°1 de laculture de masse

Oui messieurs-dames, il faut être gentilavec les Jeunes. Indulgents et solidairesmême. Offrons-leur toujours de produits« jeunes » à des tarifs toujours plusréduits. La carte d’Identité du Jeune,c’est la Carte Navigo, la carte d’étudiant,

à défaut de carte bancaire pour lesjuniors. Quel délice que de le voirengoncé dans son uniforme unicoloresuédois H&M . Dans la paume de samain droite, un Ipod turquoise métal-lique, à travers les écoutilles duquel lesdernières prouesses de la ChoraleNationale à Nikos (ah il agace) tournenten boucle.

Le Jeune est décidément l’Apôtre du bongoût populaire, le Prophète en sa Culturede Masse, le Souverain en sa

Communauté, en son Peuple Jeune quis’autocélèbre et qui du passé fait tablerase. Je m’étonne que la devise épicu-rienne « Carpe Diem » ne fasse l’objetd’une campagne publicitaire.

La Jeunesse au Pouvoir ?

Exaltation de la Jeunesse spirituelle etcorporelle, l’Ordre Nouveau est en place.Tout le monde doit marcher au pas (del’oie). Ceux qui ne sont pas pour lesJeunes ou pour la Jeunesse sont contreeux. Certains papis font de la résistanceantijeune et crient à la discrimination.Les Jeunes leur rétorquent sans surprisequ’ils sont vexés, jaloux voire racistes, etque leur seul intérêt à survivre consiste àdéfendre leur titre nobiliaire de « per-sonne âgée », trop généreusementaccordé par la bonne conscience popu-laire.

D’autres, au contraire, sombrent dans ladépendance à l’anti-rides, tout en s’ha-billant le plus « jeune » possible aurisque de paraître ridicule. Les Jeunes

ne sont pas dupes : ils veu-lent bien les accepter, mais,au même titre que les Latinsdans la classification racialenazie, ils n’occupent qu’uneplace secondaire dans lahiérarchie. Car, assassin dela peau lisse ou pas, le Vieuxreste un poids pour sa pro-géniture. Qui a encore ladécence de lui payer sesretraites, quand elle ne lelaisse pas croupir au fond dequelque bagne du quatrièmeâge ou autre congélo funè-bre.

Le jeunisme est une dicta-ture totalitaire, la Jeunesseest violée. Quant au Jeune, ilest à l’image de l’Arabe, del’Homo ou du Vieux : il

n’existe pas. Alors, la Jeunesse auPouvoir ? Demandez conseil à notrenouvelle génération de politiciens, quiparaît 40 ans mais en a 55.La Jeunesse a néanmoins un pouvoir : lePouvoir d’Achat. La société de consom-mation et les médias ont contribué àcette dépendance à la Jeunesse, opiumdu Peuple. « Sois jeune et tais-toi ».Consomme et vote pour moi,Gérontocrate. Tu ne sentiras rien.

Florian Bérigaud

Sois jeune et ferme-la !Sois jeune et ferme-la !Le culte de la jeunesse scruté par l’oeil critique ... d’un " jeune " tout court ?

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Copyright Hélène Barbaza

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tteignant la barre des 30degrés, l’air du temps auraittendance, ces derniers jours,à provoquer des sudations

intenses. Mais, une autre façon de chauf-fer muscles et corps, qui plus est avectoute la sensualité renfermée (ou non) auplus profond de chacun(e) d’entre nousse fait entendre : le pole dancing.Réservé aux femmes toutes catégories etdans un cadre tout désigné, il est temps àprésent d’enfiler son plus beau bustier etde foncer, tout simplement. Où ? À la PinkSchool du Pink Paradise, qui se fera unejoie d’accueillir nos gambettes !

Bienvenue au Pink, aux barresmoussaillonnes !

À ne pas confondre avec le Strip-tease, lapole dance a néan-moins tout de sexy. Ladifférence ? Le Strip,comme son nom l’in-dique (to strip : sedéshabiller) impliqueun effeuillage, intégralou non, de la part dela danseuse ; contrai-rement au pole dan-cing, moins agui-cheur, qui mise plus sur chorégraphie etacrobaties sensuelles.

La Pink School testée pour vous? On n’yétait pas obligées mais l’appel de la barrea été plus fort que tout…

Les écoles de pole dance anglo-saxonnes fleurissent depuis quelquesannées Outre-Manche. C’est pour suivrela tendance qu’a été créée, entre autres,la Pink School en 2006.C’est dans l’enceinte du célèbre PinkParadise que se déroulent les cours depole dance. Cette danse lascive s'exé-cute « autour de » et « sur » une barremétallique verticale (pole, en anglais). Jevous vois venir avec vos penséeslubriques : « Oh les libertines, adeptes dela luxure ! ».

Zéro complexe

Première remise en question en traver-sant le couloir tamisé-glamour du lieu :« Ohlala, qu’est ce que je fais là ? Sur quelgenre de personnes vais-je tomber ? ».Mais il est trop tard pour faire demi-tour :après s’être délestées de 25 euros, on sedéshabille rapidement à l’étage. Talons

hauts, top et mini-short version« boxer/pumpum » sont de rigueur.L’équipement ultime consiste en unebarre, un peu de celles que l’on voit dansle métro, au diamètre un peu plus large,bactéries et saleté en moins.

Début du cours. Tout de suite, la « tension »retombe. Ambiance bon enfant. On faitles présentations, il y a de tous les phy-siques et de presque tous les âges avecune majorité de 25-30 ans. Un échauffe-ment sérieux est nécessaire. Néanmoins,pour bien réaliser les mouvements etpour être tout de suite à l’aise, avoir fré-quenté une salle de fitness auparavants’avère plutôt utile. La prof apprend àbouger sensuellement autour de la barre.Ses mouvements prennent un côté spec-taculaire mais restent simples à réaliser. Il

n’en reste pas moins,qu’à ce stade, c’estplus du sport que vrai-ment de la danse…OK, la technique yest, il ne manque plusque la grâce ! Le plusdifficile reste àenchaîner pas dedanse sur un fondmusical entraînant et

mouvements sur la barre.

Après avoir bien transpiré, on prend letemps de papoter « entre copines ». Unsujet est récurrent : afin d’éviter les apriori, une élève n’a pas parlé de sesactivités « after work » à son mari, uneautre à ses amies… de peur du jugement.Celles qui poussent les portes du « Pink »sont mûes par une certaine fascination del’art et par une envie de se lâcher. Pour ledélire, une bande d’amies se retrouve làpour inaugurer la première partie de lasoirée d’enterrement de vie de jeune fillede l’une d’entre elles. D’autres, fans dehip-hop, de fitness, souhaitent compléterleurs connaissances en matière de dansedans un but plus « professionnel ».

Pole dance addict

Une seule envie en sortant du cours : yretourner ! Entre temps, à la maison, frus-trée de ne pas pouvoir s’entraîner (onpeut cependant s’acheter une barredémontable, mais c’est encore une autrehistoire… de sous et d’espace évidem-ment !), on en profite pour se renforcermusculairement ce sans quoi on est vitelimitée.

Si un jour, vous commencez à vous poserdes questions existentielles telles que :« Dois-je investir dans des talons de 12cm ? C’est qu’on ne peut vraiment rienfaire dans ces talons de seulement 7cm ! », c’en est fini pour vous : vous êtesdevenue une pole dance addict.

Hélène Barbaza et Laurence Louison

Mardi et jeudi de 19h à 21h, Samedi de16h à 18h. Tarif : 25 euros le cours.Bientôt, des cours de niveaux et uncours supplémentaire le samedi matinseront mis en place.Pink Paradise - 49/51 rue de Ponthieu -Paris - 8ème arrondissement.Informations : 01 58 36 19 20www.pinkparadise.fr

La Pink School, ou comment danserLa Pink School, ou comment dansersous toutes les couturessous toutes les coutures

8 Contrepoint / Numéro 3 - Mai 2007 / www.contrepoint.info

A

La prof : « Mon leitmotiv : l’éléganceet l’art ! Ces jeunes femmes vien-nent pour se faire plaisir avant tout.Danseuse de jazz de formation, si jepeux les aider à se sentir mieuxdans leur peau et leur donner plusd’assurance, alors j’ai rempli ma mis-sion. Quand certaines veulent prati-quer plus sérieusement, veulent plusde technique et ont du talent, jem’adapte à la demande. »

TÉMOIGNAGE

“ À ce stade, c’est plusdu sport que vraiment dela danse… OK, la tech-nique y est, il ne manqueplus que la grâce ! ”

DR

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e bootleg (ou mash up) estune sorte de duos virtuelsréalisés sans le consente-ment des artistes originaux.

Ça circule illégalement surInternet ou sur des vinyles"White label" et c’est entrain de devenir un phéno-mène en France commeaux États-Unis.DJ, producteur ou musi-cien, Zebra est surtoutspécialiste du bootleg.Son émission sur Ouï Fm -le "Zebramix"- qui est diffu-sée de 20h à 21h connaîtun intérêt grandissantchez les étudiants.Contrepoint a voulu ensavoir plus sur ce DJ bienparticulier qui joue aussises bootlegs sur scèneavec de grands groupesfrançais comme Louise Attaque.

Qu’est-ce qui différencie le Bootlegd’un simple mix ?DJ Zebra : Un bootleg a souvent l'ap-parence d'une chanson, qui peuts'écouter hors d'un mix. C'est un travailde producteur plus que de DJ, car ilfaut sampler, découper, coller et com-poser avec de la matière difficile à tra-vailler : deschansons pop.Mieux vaut êtremusicien, ouavoir un bonsens des tonali-tés, tempo, har-monies, inten-sité, car on doit créer l'illusion que ceduo existe réellement. La plupart desbootleggers ne sont pas DJs, c'est unefaçon de travailler différente.

Quels sont les morceaux ou typesde musique les plus propices à êtremixés ?DJ Zebra : Le hip hop, sans aucundoute. C'est à cause des nombreux acapella disponibles dans ce style, etaussi parce que c'est la musique laplus facile à utiliser pour un novice. Tupeux mettre du rap sur n'importe quelle

musique, notamment ceux des BeastieBoys (qui ont toujours soutenu le mou-vement en offrant leurs a capella surleur site).

Que penses-tu de l’importancecroissante d’Internet dans l’indus-trie de la musique ?DJ Zebra : C'est très bien pour la pro-motion et la création. On n'a plusbesoin de l'industrie pour faire connaî-tre son travail, et ça crée une émulationsalutaire. Tout va plus vite, on peutavoir des retours et un public important

grâce aux nombreux sitesde découvertes. Lapreuve : je peux remplirdes grandes salles etêtre tête d'affiche de fes-tivals sans avoir sortid'album, ni avoir d'arti-cles dans la presse musi-

cale. La consommation de musique apris un chemin qui va d’Internet >Concerts > Disques. C'était l'inverse il ya encore 3 ou 4 ans.

Steve Jobs (PDG d’Apple) parle de« libérer la musique », ça parle pourtoi cette expression ?DJ Zebra : De plus en plus de gensstockent et écoutent la musique surleurs i-pod et ordinateurs domestiques.Ils cherchent de la matière et passentde moins en moins par les radios ettélé pour être au courant. Et c'est bien

de pouvoir se refiler des mp3, ça aidebeaucoup d'artistes talentueux et enmarge du système industriel. C'est decette façon que le Zebramix et les boot-

legs sont devenus desphénomènes, avec plusde 70 000 podcasts télé-chargés chaque semaine,puis échangés.

Est-ce que tu perçois lebootleg comme uneforme de militantisme ?DJ Zebra : Je suis moinsattaché au militantismepro-Internet qu'à un véri-table discours sur le droitmoral dans l'art. La raisonpour laquelle il me plaitvraiment de faire desbootlegs est de m'appro-prier les créations desautres pour en faire

quelque chose de personnel. Je rejoinsl'intention des artistes des mouvementsDada (Marcel Duchamp) et du Pop Art(Andy Warhol) par exemple. On devraitsimplifier les démarches pour légaliserdes créations utilisant des oeuvresayant déjà eu leur propre vie. Mais jene suis pas militant du "tout gratuit".Les bootlegs le sont par défaut, car onn'a pas le choix si on veut se faireentendre

Espères-tu qu’un jour, comme leBootleg, la musique n’aura plus às’acheter ?DJ Zebra : Non. Produire de lamusique a un coût, il n'y a pas que lesartistes qui s'investissent pour que desenregistrements existent. S'il n'y avaitpas eu de disques, produits par debons musiciens dans de bons labels, iln'y aurait pas eu de bootlegs. Et si lamusique devient gratuite, la culture pops'effondrera. Je veux que les artistesque j'aime puissent continuer à enre-gistrer des disques, donc faisons ensorte qu'ils en vivent sans les obliger àtourner à tout prix. Les Beatles ontarrêté de faire des concerts 4 ans avantleur séparation, alors...

Hadrien Santos

“ Si la musique devientgratuite, la culture pops'effondrera. ”

Vous avez dit bootleg ?Vous avez dit bootleg ?L'approche de DJ ZebraL'approche de DJ ZebraBootleg. Cet anglicisme vous dit sûrement quelque chose. Et si ce n'est pas le cas, sachez que vous en avez écoutémalgré vous au détour d'une FM.

L

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Selon vous, qu'est-ce qui différencieFrance 24 d'une chaine comme CNN ?La différence de regard. L'accent que l'onpeut mettre sur l'europe, sur l'Afrique ousur la France que ne font pas forcémentni CNN, ni Al Jazeera, ni NBC.

L'objectif pour France 24 est-il decompléter ou de concurrencer cesautre chaînes internationales ?Le but est de participer à cette conversa-tion mondiale qui existait depuis desannées sans la France. C'etait indispen-sable pour le rayonnement de la France,pour que les gens aient accès à uneautre source d'information, qu'unechaîne française internationnale soitcréee. Il n'est pas question de concurren-cer mais d'exister à côté d'eux et de faireentendre une autre voix.

Avec 85 millions d'euros de budget,pensez-vous avoir les moyens finan-ciers pour réussir votre pari ?Plus la chaîne se consolidera, plus lebudget augmentera. C'est l'espoir desgens qui font cette chaîne. Chaqueannée avoir des moyens plus importantspour pouvoir faire plus de choses, plusde programmes originaux, et plus delangues.

Quelle place France 24 donne-t-elle à

la culture dans ses programmes ?On y trouve le journal de la cultured'Elizabeth Tchoungui qui donne unelarge place aux sujets de culture peu trai-tés sur les autres chaines d'informationcomme la culture africaine. C'est uneapproche différente de la culture toutcomme les reportages diffusés dans lesjournaux ou lors d'émission spéciales.

L'interview la plus marquante de votreémission ?J'ai recu des personnages assez impres-

sionnants avec souvent des destinsextraordinaires. Je pense à la présidentede Lettonie,Vaira Vīķe-Freiberga, à CarlaDel Ponte, présidente du tribunal de LaHaye, et on pourrait citer cette interviewdu président iranien Ahmadinejad, enpleine crise nucléaire. Interview trèsimportante, car c'était très difficle del'avoir, c'est quelqu'un de très contro-versé, un personnage qui marque sontemps.

L'avenir du journalisme passe-t-il parl'Internet ?Internet est devenu indispensable à toutmédia contemporain, et la chaîne France24 est la marque entre la convergenceInternet et télévision. Grâce à Internet,on se positionne sur l'interactivité et onpeut être écouté partout dans le monde.Certes le Web 2.0 a bouleversé le pay-sage journalistique, mais je ne crois pasà la disparition de certains médias. Toutle monde peut taper un blog ou enregis-trer une interview, mais recueillir lesinformations à la source, donner les faits,ne pas mélanger impression, propa-gande et réalité, tout ça demande un cer-tain professionnalisme. Il faut de bonsjournalistes pour une bonne analyse.

Julie Deruy

France 24 : une nouvelle vue sur le mondeFrance 24 : une nouvelle vue sur le mondeLe 6 décembre 2006, France 24, résultat de l'association de France Télévisions et TF1, était lancée. Depuis 6mois, Ulysse Gosset interviewe toutes les semaines une personnalité internationale dans le cadre de sonémission « Le talk de Paris », diffusée en français, en anglais et en arabe. L'occasion pour Contrepoint de serendre dans les studios de France 24 pour faire le point avec l'ancien directeur de l'information de cette nou-velle chaine internationale.

Qui a dit que la politiqueétait rasoir ? En toutcas, pas lui. LeParisien/Aujourd'hui enFrance a publié en marsdernier le Dico inespéréde la gauche, commede la droite d’ailleurs.Quitte à rire de l’un,autant le faire des deux.Format de poche aux

couleurs chatoyantes : rose pour lagauche, bleu pour la droite, ils sontimmanquables. Les auteurs, NathalieSegaunes et Dominique de Montvalon,proposent entre autres une analyse fineet sarcastique de la « bravitude » deSégolène et du vocable « gnome » chezles gens de droite. Suivez ma pensée !

Laëtitia Le Moine

LIVRE : N. SEGAUNES, D. DE MONTVALON -DICTIONNAIRE INESPÉRÉ DE LA GAUCHE

Cet album étaittrès attendu parbeaucoup degens, je connais-sais très mal cegroupe mais aiété ravi par leurmusique si

douce. Musique parfois nostalgiqueet à écouter les jours pluvieux, c'estl'intelligence des arrangements et del'interprétation qui fascinent. 99tracks pour 11 mouvements ; c'estposé, simple et à la fois très profond.Ce disque vous plonge dans uneatmophère particulière qui vous suitet vous reste en tête toute la jour-née... Magnifique.

Steven Jambot

MUSIQUE : THE CINEMATIC ORCHESTRA - MA FLEUR

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Brett Dennen adébarqué enFrance à la mi-avril. Dans sesbagages de prin-temps, il avait prisgarde de ne pasoublier le délicieux

album So much more. L’écouter, c’est unpeu comme ouvrir une fenêtre sur unpaysage tout en rondeur. Entre révolu-tion et amour… Non, Brett Dennen n’arien oublié. Ce grand bonhomme âgé de27 ans a fait un tabac en Angleterre etrevendique un héritage puissammentfolk dont le maître incontestable resteBob Dylan. Sa voix troublée ajoute aucharme. A écouter sans modération, lesjours tristes, les jours heureux, les joursfous… Brett Dennen, So much more.

Flora Zanichelli

MUSIQUE : BRETT DENNEN - SO MUCH MORE

“ Je ne crois pas à ladisparition de certainsmédias. ”

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Un groupe (presque) commeles autres

Comment s’est formé le groupe ?A la fac de Jussieu, avec plein d’amianteautour. D’où le nom du groupe.

Des anecdotes sur vos quatre albums ?Sur « Navet Maria » on était cinq et c'était en2001, « Droit de véto » : trois et c'était en2003, « Picardia » : quatre et on était en 2005sur « Pamplemousse » cinq et c'était en2007. Comme quoi on peut pas vraiment entirer d'anecdotes croustillantes si ce n'estqu'on fait un album tous les deux ans à peuprès.

A quel moment mettrez-vous un terme àvotre carrière ?Tout est déjà écrit dans les centuries deNostradamus. Mais nous ne le révéleronsqu’après l’Eurovision, sinon ça serait tropfacile.

Fatals quoi ?

Fatals, ok, mais êtes-vous de vraisPicards ?Nous ne sommes pas de vrais Picards et làd’où on vient n’est pas important. L’importantc’est la rose, comme le disait Gilbert Bécaud.

Indiquez la recette des ficelles picardes[spécialité culinaire régionale, ndlr] poursix personnes.Vous allez chez un marchand de couleursvous prenez 3 mètres de ficelle, vous coupezà cinq endroits et vous obtenez une ficelle

pour 6. Pour avoir une ficelle picarde il fautacheter la corde en Picardie.

Private

Que faites-vous en dehors du groupe ?Quel est le pourcentage de temps pris parles Fatals dans votre vie (à plus ou moins5% près) ?On se repose. Les Fatals Picards nous ontmonopolisé 54,87% de notre temps éveilléen moyenne sur les 4,5 derniers mois, maissans compter les jours fériés, en annualisantles 35 heures, et en partant de la gauchepour compter.

Marcel et son orchestre, c’est de lafamille ?S’ils font partie de notre famille, ce sont vrai-ment des cousins éloignés.

Un message à faire passer ?Oui mais malheureusement on l'a perdu enchemin pour venir, c'était un truc très impor-tant qui permettait à la fois de stopper lesguerres dans le monde, et de fortement dimi-nuer l'acné chez les jeunes.

Et l’Eurovision dans tout ça ?

Lesquels de vos adversaires vous font leplus peur ?Physiquement ou musicalement ?Musicalement on redoute la Roumanie,Chypre et la Suède parce que ce sont deschansons très efficaces.

Ça ne fait pas un peu bizarre de vouloirsuccéder à Marie Myriam pour un groupede rock ?Non, ça ne fait pas bizarre, ce serait un hon-neur immense si on avait la chance de luisuccéder. On ne l’a rencontrée qu’une foislors des sélections. Elle était très sympa-thique et elle a fait promettre à tous les can-didats sur le plateau d’essayer de gagnerparce qu’elle en avait un peu marre de venirchanter l’oiseau et l’enfant.

Quelle sera votre première décision entemps que vainqueur de l’Eurovision ?Abolir la peine de mort pour les perdants del’Eurovision, on trouve que c’est vraimenttrop injuste.

Mélanie Gaussorgues

Gare aux Picards !Gare aux Picards !

Sound of Silver estle titre du secondalbum d’LCDSoundsystem. LeNew-YorkaisJames Murphyravive ici lesrythmes du punket de la pop et les

habillent façon électro. On glisse manièremoonwalk sur Time to get away, la pres-sion monte avec Someone great et onfinit par se la couler douce façon balladenostalgique avec New York I love you butyou’re bringing me down. Un albumconstruit de bout en bout qui nouscharme toujours un peu plus.

Sound of silver, Emi records, plus de ren-seignement sur www.lcdsounsystem.com.

Flora Zanichelli

MUSIQUE : LCD SOUNDSYSTEM - SOUND OF SILVER

Les soirées duDjoon, animéespar Greg Gauthieront du bon. Pourpreuve, le passaged’un délicat remixde Lovin’You deMinnie Riperton…Cette jeune dame

au sourire espiègle est une diva desannées 70 et de leur répertoire funk. Sonalbum Perfect angel Adventures in para-dise est un écrin de chansons aux éclatsde diamant brut comme Reasons quiouvre le bal et Feelin’ That The feeling’sGood, qui pourrait traduire, à peu dechoses près, l’esprit de l’album…

Perfect Angel. Adventures in Paradise,Minnie Riperton, EMI records.

Flora Zanichelli

MINNIE RIPERTON - PERFECT ANGEL

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MEL

TIN

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Musicien, auteur,compositeur, inter-prète, arrangeur,producteur, JohnLegend revientavec son deuxièmealbum Once again.Produit parWill.I.am des Black

Eyed Peas entre autres, John Stephensde son vrai nom nous fait découvrir unalbum mêlant RnB, Soul, Gospel. Un sonoriginal, qui ressemble à la Soul « OldSchool » qu’on écoute toujours après 20ans. Cet album nous fait ressentir un brinde nostalgie sans se détacher pour autantdu style actuel. On à l’impression d’écou-ter du Steevie Wonder ou du MarvinGaye après une cure d’eau de Jouvence,rien que ça. Un album à écouter à deux.

Jean-Philippe Louis

MUSIQUE : JOHN LEGEND - ONCE AGAIN

Quatre albums et plus de 400 concerts à leur actif. Une place de représentant officiel de la France à l’Eurovision 2007.Les Fatals Picards prennent leur envol et nous emmènent avec eux. Contrepoint s’est penché sur ce groupe de rockpicard, pas débutant et assurément loufoque ! Ivan, l’un de ses membres fondateurs répond à nos interrogations.

Voir les Fatals Picards à Paris23 juin Fête du bassin de la Villette(festival gratuit)6 juillet Festival Solidays, hippodromede Longchamp.

Ecouter les Fatals Picards chez soiNavet Maria (2001)Droit de Veto (2003)Picardia Independenza (2005)Pamplemousse mécanique (2007)

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14 Contrepoint / Numéro 3 - Mai 2007 / www.contrepoint.info

ui n’a jamais rêvé,devant des résultatsscolaires dont leniveau approche des

températures hivernales, de par-tir à l’aventure, et desaboter les voiesmenant tout droit à lavie de bureau ? On nevoit pourtant guèred’étudiants parisienss’engager commemoussaillons sur uncargo Sri lankais, oumême devenir bergersen Ardèche… Unealternative s’offre alorsà nous le temps d’unété : il existe une cartequi permet de partir àl’aventure à bord ducheval de fer.

La liberté de voyager

La SNCF, associéeaux autres grandessociétés ferroviaireseuropéennes, pro-pose la formule« Interrail » qui permetde voyager librementen train sur notrevieux continent.Plusieurs laissez-pas-ser différents sont disponiblespour les moins de 26 ans. Ils per-mettent par exemple de voyagertrois semaines d’affilée pourenviron 300 euros, ou un moiscomplet pour une centaine d’eu-ros de plus. Ce système existedepuis les années 70 et a fait lajoie de nombreux hippies, maisde plus en plus de jeunes sedécident chaque année à fran-chir le pas. Les uns choisissent

de dormir dans les gares et lestrains, façon « Babylon by rail »,les autres préfèrent voguer d’au-berges de jeunesse en cam-pings. Trente pays européens

participent aujourd’hui à ce par-tenariat. Le pass se présentesous la forme d’un carnet danslequel on note les différents tra-jets, mais ceux-ci sont illimitéscar il est possible de demanderde nouvelles feuilles de routedans les gares.

Charmant, le rail

Payer 400 euros n'est pas forcé-

ment avantageux dans lesrégions ou le train coûte peucher, mais le charme réside sur-tout dans la traversée continen-tale, surtout depuis qu'il n'existe

plus de système dezones. Il est ànoter pour ceuxd’entre nous quin’auraient pas peurde finir au fondd’une geôle hon-groise, que les car-nets sont aisémentfalsifiables, per-mettant ainsi auxaudacieux derepousser leslimites temporellesde leur exode euro-péen. Les passInterrail sont dispo-nibles dans toutesles gares deFrance et deNavarre, et l’onpeut également lescommander surInternet. Attentioncependant auxsites qui vendentdes carnets fraudu-leux. Vous pourrezégalement trouversur la toile de nom-breux conseils, des

carnets de route d’initiés oumême un calculateur de budgetpour bien préparer votre voyage.L'Interrail n'est pas un passeportpour les cocktails au bord d'unepiscine d'hôtel (plutôt pour lesgalères et les baskets nauséa-bondes) mais quel plaisir dejouer, pour une fois, les IndianaJones...

Théo Saulnier

L’Europe à portée de sac à dosL’Europe à portée de sac à dosOn dit que les voyages forment la jeunesse, alors pourquoi ne pas tenter, à la manière de JackKerouac aux États-Unis, de traverser notre vieux continent à bord du train, tel un véritable « backpa-ker » ? Zoom sur un tour d'Europe en wagon.

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aris qui finit sa saison dans le fondde la Ligue 1, voilà qui paraissaitimpensable à une époque. C’étaitune question d’honneur et de pres-

tige, le club de la capitale devait toujoursviser les premières places et la couped’Europe. Mais la réalité est tout autre encette saison 2006/2007, et le club regardedésormais la 15ème place avec beaucoupd’envie… Et surtout le spectre d’une reléga-tion pèse lourd sur l’avenir du club.

« Une question d’honneur et de prestige »

Bien entendu, l’argent, nerf de la guerre, faitpartie des problèmes vitaux qu’il s’agisse depréparer la ligue 2 ou de poursuivre parmil’élite. Et une descente serait dramatique : unbudget salarial de 40 millions qui passe à 20millions, un budget global de 70 millions quipeut s’affaisser de la moitié, certains préten-dent des deux tiers. Voilà de quoi inquiéterles actionnaires, les employés, qui jouentgros, mais bien évidemment les joueurs.

Un budget global de 70 millions qui peuts’affaisser de la moitié

Que dire à ces « grands compétiteurs » ? Laperspective de jouer en seconde division neréjouira personne : entre disputer PSG-

Benfica en coupe d’Europe et PSG-Brest enligue 2, les joueurs ont choisi. Oui mais voilà,ils l’ont bien cherché. En effet, les discourschangent un peu aujourd’hui, les footballeursreconnaissent mieux leurs erreurs, et ne peu-vent plus se cacher. Et oui, 180 000 euros de

salaire par mois ne suffisent pas pour gagner,et il faut prouver qu’on les vaut, comme dansles plus capitalistes des entreprises ! Alors, quiaura le cœur de suivre le club dans ses piresmoments ?

180 000 euros de salaire par mois ne suf-fisent pas pour gagner

Voilà ce qui changerait en ligue 2 : outre le

budget, les droits de retransmission téléviséesont en jeu. Sur la saison 2005/2006, la ligue1 a ramassé 31,5 millions d’euros, tandis quela ligue 2 n’a que 5 millions. Évidemment, il ya moins d’intérêt à retransmettre les matchs.Mais avec qui repartir en ligue 2 ? Commentgarder les Pauleta, Rothen, Yepes et autreGallardo ? Choix bien difficile au demeurant.Il serait compliqué de forcer les uns à rester,tandis que les autres seraient bradés à laconcurrence de l’élite. Est-il nécessaire d’imi-ter le FC Metz, qui a renforcé le club aprèsune année seulement de purgatoire en divi-sion inférieure ?

Les droits télé sont en jeu

En réalité, la relégation serait presque dra-matique pour la ligue 1. Chacun sait qu’il y a3 clubs adorés : Paris, Marseille et Lyon. Unesaison, voire plus, sans les PSG-OM et OM-PSG ferait fuir plus d’un spectateur. Le nom-bre d’affiches par journée de championnatdiminuerait considérablement, ce qui tombe-rait mal au moment de renégocier les droitstélé. Ainsi, que le PSG descende ou reste, enbien ou en mal, il continuera de faire très lar-gement l’actualité du football français.

Matthieu Rancurel

Du champagne au mousseux…Du champagne au mousseux…Le Paris-Saint-Germain n’en finit plus de faire parler de lui. Une journée reléguable, la suivante sauvée, le PSGoscille entre le bout du tunnel et la descente aux enfers. Qu’est ce qui attend le club de la capitale s’il venait àdescendre ? Et quel scénario envisager ?

es inscriptions pour travailler béné-volement pendant la Coupe duMonde sont closes depuis le 31octobre dernier mais il existe tou-

jours des offres de stages, si vraiment voustenez à participer gratuitement ! Pas moinsde 6 000 bénévoles ont été sélectionnésselon leurs compétences et leur disponibilitéet répartis dans 87 emplois différents sur les10 sites qui accueilleront l’événement enFrance.

Passez par le GIP

Pour optimiser et faciliter la mise en placed’une telle entreprise, il n’existe qu’un seulorganisme centralisateur de toute l’organisa-tion pour l’ensemble de l’événement : le GIPou Groupement d’Intérêt Public. Ce qui signi-fie par exemple qu’aucune ville ne peut effec-tuer seule un recrutement de personnel pourl’occasion. La solution : le site internet duGIP*. Là, les offres d’emploi de toute la

France sont mises à jour régulièrement et unespace « candidature spontanée » est égale-ment à disposition.

Misez sur Vediorbis

L’agence de travail temporaire Vediorbis, entant que partenaire officiel de la coupe du

monde de rugby 2007, aura l’avantage d’êtrel’unique agence d’intérim à embaucher spéci-fiquement pour le tournoi. L’antenne Saint-Denis en particulier, qui a la chance de setrouver à proximité du Stade de France. Lerecrutement va se mettre en place très rapi-dement (mai-juin) aussi, pour les volontaires,l’idéal est d’envoyer dès maintenant CV(avec photo, motivations et disponibilités) àl’agence concernée. N’attendez pas lesarrêts de jeu !

Adresses utiles- Recrutement Vediorbis (Stade de France)15 rue des gazomètres, 93211 Saint-Denis laplaine Cedex, mail à[email protected] Site du GIP : www.france2007.fr , page «Recrutement », liste des offres et espacecandidature spontanée.

Mélanie Gaussorgues

Coupe du monde de rugby 2007,Coupe du monde de rugby 2007,Tentez la transformation !Tentez la transformation !

www.contrepoint.info / Numéro 3 - Mai 2007 / Contrepoint 15

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L’édition 2007 de la Coupe du Monde de rugby se tiendra en France en septembre et octobre prochain. Au delàde l’événement sportif, la tenue d’un tel événement dans notre bonne vieille France est un formidable généra-teur d’emploi, notamment pour les étudiants. Et il n’est pas encore trop tard pour postuler ! Suivez le guide !

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