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É d i t o n° 123 novembre 2006 par Jacques Aurigny 5 è CONGRES CONGRES DE DE LA LA FSU FSU Participez! onvergences onvergences C C de l’administration scolaire, universitaire et des bibliothèques La politique gouvernementale ne laisse pas d’inquiéter : - privatisation de GDF ; - remise en cause des acquis sociaux et déclarations inquiétantes sur tous les sujets : 35h, salaires, retraites… La suppression annoncée de 15 000 postes de fonctionnaires s’accompagne d’une campagne de justification sur le thème : l’éducation coûte de plus en plus cher… Evaluation / notation : sans attendre la suppression de la notation, les services académiques ont reçu des consignes pour appliquer la seule procédure d’évaluation. Tout y est : individualisation, mise en concurrence des collègues, indicateurs de performances différenciés. C’est la LOLF appliquée à la gestion des personnels. Sans attendre il faut s’opposer : - à la remise en cause des missions et, par là, des postes ; - à la procédure d’évaluation sans notation ; - à la campagne de dénigrement venant justifier les suppressions de postes. L’attente est forte envers le service public d’éducation nationale : le débat budgétaire doit être l’occasion de montrer aux personnels et aux usagers la gravité des choix actuels qui organisent le démantèlement du service public. Le mensuel du Syndicat national de l’administration scolaire, universitaire et des bibliothèques Gagner l’opinion L’évaluation individuelle : non merci !

Convergences n° 123 novembre 2006

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Page 1: Convergences n° 123 novembre 2006

É d i t o

n° 123 novembre 2006

par Jacques Aurigny

55èè CONGRESCONGRESDEDE LALA FSUFSU

Participez!

onvergencesonvergencesCC de l’administration scolaire, universitaire et des bibliothèques

La politique gouvernementale ne laisse pasd’inquiéter :- privatisation de GDF ;- remise en cause des acquis sociaux et déclarationsinquiétantes sur tous les sujets : 35h, salaires,retraites…

La suppression annoncée de 15 000 postes defonctionnaires s’accompagne d’une campagne dejustification sur le thème : l’éducation coûte de plusen plus cher…

Evaluation / notation : sans attendre la suppressionde la notation, les services académiques ont reçudes consignes pour appliquer la seule procédured’évaluation. Tout y est : individualisation, mise enconcurrence des collègues, indicateurs deperformances différenciés. C’est la LOLF appliquée àla gestion des personnels.

Sans attendre il faut s’opposer :- à la remise en cause des missions et, par là, despostes ;- à la procédure d’évaluation sans notation ;- à la campagne de dénigrement venant justifier lessuppressions de postes.

L’attente est forte envers le service public d’éducationnationale : le débat budgétaire doit être l’occasion demontrer aux personnels et aux usagers la gravité deschoix actuels qui organisent le démantèlement duservice public.

Le mensuel du Syndicat national de l’administration scolaire, universitaire et des bibliothèques

Gagner l’opinion

L’évaluation

individuelle :

non merci !

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Aix-MarseilleMarcel Chatoux, SARectoratPlace Lucien Paye13626 Aix en ProvenceCedex 104 42 91 74 [email protected] Santelli,Trésorière3 avenue François Vidal13080 Luynes04 42 95 85 14

AmiensPhilippe Lalouette, SAVoir BNDaniel Duchat, TrésorierSNASUB-FSU9, rue Dupuis 80000 Amiens03 22 72 95 02

BesançonNacim Bendeddouche,CorrespondantCollège du MortardAv Jean Moulin70200 LURE03 84 89 02 [email protected] Marina Josipovic, TrésorièreBU de Belfort43, faubourg des Ancêtres BP 455 90008 Belfort Cedex03 84 21 52 88

BordeauxJean-Claude Carabini, SA193 rue du 19 mars 196240465 Laluque05 58 57 53 0106 82 94 46 [email protected] Gonzales, Trésorier390 chemin Laqueyre64300 Orthez05 59 67 22 08

CaenChristian Eury, SARestaurant universitaire A23 avenue de Bruxelles14070 Caen Cedex 502 31 56 63 [email protected]çois Ferrette, SAIA 61Cité administrative 61013 Alençon cedex02 33 32 71 [email protected]ève Truffot, SARectorat de Caen

168 rue Caponière14000 Caen02 31 30 08 [email protected] Alvarez, Trésorière316 rue de la Lande27210 Boulleville02 32 57 92 58

Clermont-FerrandGilberte Jacob, SACollège Pierre MendèsFrance96 avenue Emile Zola BP 24 63201 Riom04 73 64 68 [email protected] Labrandine,Trésorière35 route de Durtol63830 Nohanent04 73 62 88 38

CorseThomas Vecchiutti, SAvoir BNCatherine Taïeb, TrésorièreLycée Pascal PaoliAvenue Président Pierucci20250 Corte04 95 45 03 16

CréteilYann Mahieux, SASNASUB FSUBourse départementale duTravail1 place de la Libération93016 Bobigny Cedex01 48 96 36 [email protected] Macina, Trésorier2 allée de la Butte auxCailles93160 Noisy le Grand01 64 80 36 30

DijonJean-Emmanuel Rollin, SASNASUB-FSUMaison de l’UniversitéBP 2787721078 Dijon Cedex03 80 39 50 [email protected] Delachambre,TrésorièreMaison de l’UniversitéBP 27877 21078 DijonCedex03 80 39 50 97

GrenoblePhilippe Rampon, SAVoir BNJosiane Michallat, Trésorière7 rue Joseph Rolland38120 St Egrève04 76 74 71 14

LilleJean-Christophe Castelain,SADavid Gipoulou, SANicole Deleforge, SAEvelyne Delplace, SASNASUB-FSULa Halle au Sucre 1er étage28 rue des Archives 59800Lille03 20 12 03 [email protected] Douay, Trésorier124 rue Ferrer 59000 Lille03 20 34 04 54

LimogesMarie-Hélène Dumas, SACollège Pierre de Ronsard98 rue de la Brégère87065 Limoges05 55 37 84 [email protected] Jeandillou,TrésorièreLycée Bernard Palissy11 rue Léon Jouhaud87400 St Léonard de Noblat 05 55 56 38 38

LyonMonique Viricel, SA9 bis rue GastonMonmousseauBat Education Nationale69200 Venissieux06 07 30 58 [email protected] Aubailly, Trésorier6 place St Sylvestre, LeTroliet01150 Ste Julie06 21 03 29 91

MontpellierAline de Freitas, SAPlace de la Fontaine30210 Vers Pont-du-Gard0466 62 86 [email protected] Serrano,TrésorièreIA du Gard58 rue Rouget de Lisle30031 Nîmes Cedex04 66 62 86 19

Nancy-MetzJean-Claude Magrinelli, SA03 82 53 21 88Danièle Simon, [email protected] Welsch-Floremont, SA3 rue du Four54640 Aubaucourt sur SeilleAnnie Lespingal, TrésorièreLycée de la Communication3 bd Arago57070 Metz03 87 75 87 00

[email protected] : Francis [email protected]érieur : [email protected]èques : [email protected] : Isabelle Le [email protected] Giraudeau,Trésorière17, rue de Pot de vin85310 La Chaize-le-Vicomte02 51 36 25 52

NiceHuguette Baisse,CorrespondanteUniversité - UFR médecine06107 Nice Cedex 204 93 37 76 [email protected] Apréa, TrésorièreVillage Pélican Villa 41 1192 bd J.B. Abel83100 Toulon04 94 46 06 32

Orléans-ToursFrançoise Cadiou, SASNASUB FSU10 rue Molière45000 Orléans02 38 78 00 [email protected] Richaume, Trésorière1 rue Jean Monnet41000 Blois 02 54 55 28 35

ParisPatrick Le Tuhaut, SAvoir BNNadine Loison, TrésorièreLycée Fénelon

2 rue de l’Eperon75006 Paris01 44 41 18 88

PoitiersSerge Garaté, SALycée Camille Guérin33 rue de la GibauderieBP 611 86022 PoitiersCedex05 49 46 28 [email protected] Fradet, Trésorière26, rue de l’Abbé de l’Epée86000 Poitiers05 49 54 71 29

ReimsFrançoise Eliot, SA(voir Trésorière nationale)[email protected] Baudry, Trésorière9 rue de Derrière les Vignes51220 Bermericourt03 26 61 04 67

RennesFabrice Kas, SACollège Jean Richepin8 bd Kennedy22370 PleneufValAndré02 96 72 89 [email protected] Le Roux, TrésorièreCollège La TourelleImpasse Gauguin BP 1703 29107 QuimperCedex02 98 52 32 40

RouenMichelle Collet, SAINSA RouenPlace Emile Blondel76821 Mont St AignanCedex02 35 52 83 [email protected]ès Devaux, Trésorière9, bis rue des Lombards79290 Montvilliers02 32 74 43 09

StrasbourgGérard Guntzburger, SAMyriam Marinelli,TrésorerieSNASUB FSU10 rue de Lausanne67000 Strasbourg03 88 36 20 [email protected]

ToulouseDominique Ramondou, SASNASUB3 chemin du pigeonnier de

la Scépière31100 Toulouse05 61 43 60 [email protected]égine Flament, TrésorièreCollège Haut Lavedan33 Avenue Jean Moulin65260 Pierrefitte Nestalas05 62 92 76 62

VersaillesRémy Cavallucci, SALycée Jean Jaurès25 rue C. Lecocq95104 Argenteuil Cedex01 39 98 50 [email protected]çoise Dutemple,TrésorièreIUFM45 av des Etats Unis78008 Versailles Cedex01 39 24 20 46

HORS METROPOLEEtranger, Guadeloupe,GuyaneContactez le SNASUBnational

Martinique Chrystele Varnier, SALycée Joseph GaillardRue Marie ThérèseGertrude97200 Foret de France05 96 61 99 [email protected]

RéunionJean-Claude Michou, SA32 rue Jean Sita97430 Le Tampon06 92 00 71 [email protected] Savy, TrésorièreLycée Jean Hinglo2 rue des Sans SoucisBP 202197825 Le Port02 62 71 19 03

pour nous contacter…Secrétaire générale

Arlette LemaireSNASUB-FSU3-5, rue de Metz 75010 Paris01 44 79 90 [email protected]

Trésorière nationale

Françoise Eliot9, rue d’Ancerville55170 Sommelonne08 71 22 31 [email protected]

Secrétaires généraux adjointsJacques Aurigny01 44 41 21 [email protected]

Pierre Boyer06 24 08 63 [email protected]

Marie-Dolorès Cornillon0156 21 36 [email protected]

Marie Ganozzi08 71 46 60 [email protected]

Anne-Marie Pavillard01 44 79 90 [email protected]

Le SNASUB dans les académies : secrétaires, correspondants, trésoriers académiques

Le SNASUB national : le Bureau national

Autres membres du BNJean François Besançon01 53 79 49 [email protected]

François Ferrette02 33 32 71 [email protected]

Philippe Lalouette03 22 53 49 [email protected]

Jacques Le Beuvant02 98 66 07 [email protected]

Patrick Le Tuhaut01 44 89 88 [email protected]

Jean-Claude Magrinelli03 82 53 21 [email protected]

Eric Panthou06 62 89 72 [email protected]

Danièle Patinet038039 [email protected]

Hervé Petit05 34 45 61 [email protected]

Pierre Pieprzownik05 61 12 05 [email protected]

Philippe Rampon04 76 75 81 [email protected]

Bernard Teissier04 37 37 62 [email protected]

Thomas Vecchiutti04 95 10 53 [email protected]

SNASUB-FSU3-5, rue de Metz

75010 ParisTel : 0144 79 90 42 / 47

Fax : 014246 63 [email protected]

http://www.snasub.fsu.fr

n° 123 — novembre 2006 — page 2

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Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliersd’Algériens manifestent pacifiquement à Pariscontre le couvre feu discriminatoire qui vient deleur être imposé par Maurice Papon, Préfet depolice de Paris.

Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit àl’indépendance et le droit des peuples à disposerd’eux-mêmes. Ce jour-là et les jours qui suivirentdes centaines de ces manifestants furent tués pardes policiers aux ordres de leurs supérieurs. Desmilliers ont été arrêtés, emprisonnés, torturés,nombre d’entre eux ont été refoulés en Algérie.

45 ans après, la vérité est en marche mais laFrance n’a toujours pas reconnu sa responsabilitédans les guerres coloniales qu’elle a menées, enparticulier dans la guerre Algérie et dans le cortèged’horreurs qu’elle a entraîné, ni dans ce crimed’Etat que constitue le 17 octobre 1961. Certainsosent continuer à parler des «bienfaits de lacolonisation».

Le devoir de mémoire s’impose pour cette périodesombre de notre histoire comme il s’est imposépour la période de la collaboration vichyste avecl’Allemagne nazie. Ce n’est qu’à ce prix quepourront disparaître les séquelles les plus gravesde la guerre d’Algérie : le racisme dont sontvictimes aujourd’hui les ressortissants d’originealgérienne ou, par extension, du Maghreb oud'anciennes colonies.

Un rassemblement a eut lieu le Mardi 17 octobre2006 à 18h30 au Pont St Michel à Paris, pourexiger : - la reconnaissance officielle du crime commis parl’Etat français les 17 et 18 octobre 1961,- la liberté d’accès effective

aux archives pour tous les historienset citoyens,- un lieu de mémoire en souvenir desvictimes du colonialisme.

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Election ASU, actualité desretraites, protection sociale

Budget 2007 : un mauvaisbudget pour les personnels

Action sociale : le privé pointeson nez

EPLE : Conventions EPLE,un danger pour l’égalité

CSPF du 26/9, à l’ordre du jour :

- non-titulaires, - fusion des corps

Supérieur : Les CPE

Les tribunes d’OlivierTulasne et de PSL

Lu pour vous :l’essentiel des textesofficiels

Nous contacter

DOSSIER

p. 2

p.4

Bulletin d’adhésion au SNASUB p.19

p.5

p.6

p.7

p.8

p.15

p.16

p.17

p.18

p.18

pp.9-14

Vie des académies

C C

CConvergences

Bulletin mensuel du SNASUB-FSUSyndicat national de l’administration scolaire

universitaire et des bibliothèques3-5, rue de Metz 75010 PARIS

0144 79 9042/47

Directrice de la publication : Arlette LemaireRédacteur en chef : Pierre Boyer

Mise en page : Olivier MorvanPublicité : Clotilde Poitevin-Amadieu

06 19 94 66 85 www.comdhabitude.fr (Le site TV, p.20)

Impression : Imprimerie Grenier — 94250 GentillyISSN 1249-1926 • CPPAP 0710S07498

17 octobre 1961Vérité et justice

C O M M E M O R A T I O N

L’évaluation individuelle : non merci !

Fonctionnaireshandicapés : quels droits ?

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Les élections de l’ASU (renouvellement des CAPN etCAPA) sont prévues pour le 13 mars 2007. Cecalendrier ne donne pas le temps aux collègues de lazone B de prendre connaissance des documents et devoter.

Par ailleurs, en raison des modifications statutaires encours et des reclassements qu’elles impliquent, lesdélais prévus pour les dépôt des listes risquent de nepas permettre aux organisations syndicales decommuniquer dans des délais suffisants les élémentsd’information aux collègues.

Le SNASUB a donc demandé au ministère de différerd’une ou deux semaines le processus électoral.

Dès la diffusion de la notedu ministère des Financesdu 19 mai 2006, la FSUs’est adressée au ministrede la Fonction publiquecontestant cetteinterprétation de la loi. De quoi s’agit-il ?

La loi de réforme desretraites de 2003 organisel’allongement de la duréed’activité requise pour uneretraite au taux maximumet une décote progressive.Les valeurs retenues pourle calcul de la pension d’unfonctionnaire partant enretraite sont celles del’année d’ouverture de sesdroits à pension (l’annéede ses 60 ans saufdispositions particulières).Les fonctionnaires parentsd’au moins 3 enfants oud’un enfant handicapépeuvent percevoir leurretraite sans conditiond’âge après 15 années deservice.Fin décembre 2004, le voteen catimini d’une conditiond’interruption d’activité aumoment de la naissance oude l’accueil des enfants aprivé les pères et unepartie des mères de cedroit, le décret d’application

de la loi a été publié le 11 mai 2005. La circulairedu ministère des financesconsidérait que l’annéed’ouverture du droit desbénéficiaires de cesdispositions ne saurait êtreantérieure à l’année 2005.

En conséquence, au lieud’être calculée sur la basede 37,5 annuités (2% paran), la pension des mèresqui avaient, en 2003,quinze années de serviceet trois enfants le serait surla base de 38,5 annuités(1,948% par an) sansdécote.

La FSU estimait quant àelle que la publication d’undécret en 2005 ne fait pasobstacle au constat que lesconditions requises étaientvérifiées antérieurement.L’année d’ouverture desdroits peut donc êtreantérieure à 2005.Cette interprétation estcelle qui a finalement étéretenue par les ministresde la fonction publique etdu budget. Ils en ont faitpart à la FSU par courrieren date du 20 septembre.

Au prétexte du principe d’une “concurrence libre et nonfaussée” le maintien les subventions de l’Etat-employeuraux mutuelles des fonctionnaires était mis en cause parla Commission européenne (cf. dossier de Convergencesn° 117 d’avril 2006). Répondant à une demande desfonctionnaires et de leurs organisations de garantir uneprotection sociale complémentaire financée (certesinsuffisamment aujourd’hui) par les employeurs publics, legouvernement a accepté l’ajout d’ un article dans le projet“de loi de modernisation de la fonction publique”, àinsérer dans la loi statutaire de 1983.

Cet article mentionne explicitement la mise en oeuvre dedispositifs de solidarité entre les bénéficiaires, actifs etretraités.On se souvient des atermoiements et propos desministres de la Fonction publique et des politiques misesen oeuvre globalement visant au démantèlement de cesmêmes solidarités. Cette consécration par la loi dessolidarités intergénérationnelles est une victoiresyndicale, à mettre à l’actif d’une action menée depuisplusieurs années, portée unitairement avec la mutualité etexposée aux autorités de Bruxelles le 22 juin dernier. La commission a enfin admis que l’aide “individuelle”pouvait être attribuée indirectement, donc par le biaisd’aides aux mutuelles. Il faut maintenant qu’une négociation sociale s’ouvrerapidement pour fixer le cadre d’application de cet article.

Retraite des fonctionnaires parents detrois enfants : la FSU obtient uneréponse favorable.

Elections de l’ASU : un mauvaiscalendrier

Protection sociale complémentairedes fonctionnaires : premièresavancées

16-22 octobre

Semaine revendicative des retraités

Chaque année, lesmanifestations de lasemaine bleue visentà informer etsensibiliser l'opinionpublique sur lacontribution desretraités à la vieéconomique, socialeet culturelle. Les organisationssyndicales de retraitésont appelé à faire dela "semaine bleue" (16 au 22 octobre)une "semainerevendicative" afin dedemander unerevalorisation desretraites.

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C CBudget

Le projet de budget 2007 estaujourd’hui connu. Il consacre desbaisses d’impôts pour un petitnombre (baisse de l’impôt sur lerevenu des ménages les plus aisés,baisse de l’impôt sur la fortune,baisse de la fiscalité sur laspéculation financière, baisse del’impôt des grandes sociétés,nouvelles exonérations de cotisationspatronales) alors que la diminutiondes moyens budgétaires servant àsatisfaire les besoins sociaux vatoucher le plus grand nombre.

Ce budget se caractérise part undésengagement important del’État : les services publics sontmenacés

L’évolution du budget de l’État cesdeux dernières années estsignificative des intentions dugouvernement en la matière. La baisse des dépenses publiquesva considérablement réduire lechamp d’intervention de l’Etat. Il nesera plus en situation de remplir sesmissions à hauteur des besoins,laissant ainsi d’autres acteurséconomiques remplir à sa place desmissions de service public.L’augmentation du point d’indice (+ 0,5%) alors que le gouvernementprévoit une inflation de 1,8%, signifieque ce dernier décide d’une nouvellebaisse du pouvoir d’achat desfonctionnaires pour 2007 !

Les restrictions budgétairestouchent L’Éducation nationale

Le second degré est frappé de pleinfouet. Même en tenant compte de ladécentralisation des TOS, la baisseen euros constants est sansprécédent. L’équivalent de 2880emplois sont supprimés au titre de ladiminution des décharges statutaires.Les emplois de stagiaires supprimés(-1011 emplois) confirment la baissedes recrutements rendant impossiblele remplacement des prochainsdéparts à la retraite et annonçant de

nouvelles suppressions d’emploispour l’année prochaine. 2000 emplois sont supprimés au titrede la baisse démographique,oubliant que l’économie de cesemplois ne peut se faire que par unenouvelle disparition d’options et dedédoublements.

Pour les administratifs, dessuppressions d’emplois à hauteur de500 ETP (Equivalent temps plein)sont prévues. Cela représentel’équivalent d’un gros rectorat. Or lessuppressions des annéesprécédentes représentaient déjàenviron l’équivalent d’une inspectionacadémique par académie. C’estdonc l’ensemble du systèmeadministratif de l’Éducation nationalequi est touché de l’administrationcentrale jusqu’à l’EPLE car quelquesoit le lieu des suppressions depostes ce sont tous les échelons quiverront soit leurs effectifs soit leurcharge de travail modifiés. En fin decompte se sont les usagers quipâtiront de cette situation.

L’effort fait pour le supérieur estlargement inférieur aux engagementspris et nettement en deçà desbesoins.

Un instrument de division despersonnels

A la fonction traditionnelle deprévisions des emplois, ce budget2007 introduit de nouvellesdimensions.La LOLF, présentée par programmeset missions, dont la multiplicité faitperdre de vue la cohérence, rend lalecture budgétaire difficile. Le démantèlement de l’Éducationnationale est en marche mais cen’est pas nettement visible carparallèlement à la diminution desemplois de fonctionnaires, onconstate une augmentation desindemnités. En effet, la moitié deséconomies réalisées avec lessuppressions de postes servira à

abonder le volet indemnitaire.Le gouvernement organise ainsi laconcurrence entre les personnels etintroduit le salaire au mérite que lespersonnels financeront eux-mêmespar le travail supplémentaire qu’ilsauront à effectuer du fait dessuppressions de postes.Les pertes du pouvoir d’achat sonttelles qu’elles risquent de faireperdre de vue la nécessaire bataillepour des créations d’emplois public.

Des contre-réformes :

- le recours systématique auxpersonnels précaires,- la multiplication des emplois dedroit privé,- les CDI, utilisés comme instrumentspour casser les statuts et la fonctionpublique,- la prime de transport alors que lesbudgets d’action sociale sont enconstante diminution, - la hausse de la CSG, de la taxed’habitation, - l’envolée des prix, - les déremboursements desmédicaments.

Le budget 2007 n’est pas un bonbudget : ni pour l’emploi ni pour lesbas salaires ni pour les personnelsde l’Éducation nationale.

Marie Dolorès Cornillon

Avantages pour les privilégiés et suppressions d’emploisBudget 2007

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L’action sociale sera désormais unegarantie statutaire, intégrée au titre Idu statut général. Mais elle fait aussil’objet d’une réorientation stratégiquemajeure, décidée en toute opacité : lamarchandisation de l'action sociale vial'entrée du groupe ACCOR commeprestataire du CESU (Chèque emploiservice universel). On peut craindreque l'ensemble des autres prestations,actuellement délivrées par lesmutuelles ne prennent le mêmechemin dès 2008. La vigilances’impose donc.

Budget social 2007 : desorientations très inquiétantesLors du comité interministériel d’actionsociale de la fonction publique, leministre a présenté les mesuresprévues pour 2007.

Une analyse détaillée du budget, enaugmentation de 50 %, montre qu’enfait les mesures nouvelles nereprésenteront qu’une faible part des37 millions d’euros supplémentaires.Ces derniers serviront surtout à larégularisation budgétaire de mesuresdéjà engagées. Pour financer le CESUou les investissements en restaurantsinter-administratifs, les ponctions surles budgets ministériels se montent àplus de 10 M€, et tout laisse craindredes gels ou "mises en réserve" àvenir.

L’augmentation du budget d’actionsociale interministérielle est très loinde compenser l'ampleur des saignéessubies depuis 2002 : le niveau dudébut des années 2000 (environ 140 M€) n'est pas rattrapé.

Sur le fond, la FSU conteste le lienétabli par l’accord entre volet social etvolet salarial qui fait de l’action socialeun élément du pouvoir d’achat, alorsque l’ensemble des fonctionnairesn’aura qu’une évolution salariale de0,5% au 01/07/2006 et de 0,5% au01/02/2007, et un point d’indice au1/11/2006, d’où une nouvelle perte depouvoir d’achat en 2006, après les 5% enregistrés depuis 2000.

Deux prestations élargiesDans le cadre de l’action socialeinterministérielle dont peuventbénéficier l’ensemble desfonctionnaires de l’Etat, deuxprestations sont élargies et mises enoeuvre, avec retard, fin 2006.

Logement : l’aide à l’installation despersonnels (AIP)Les diverses prestations existantessont refondues en une seule : l’AIP,élargie à l’ensemble du territoire, etplus seulement à l’Ile de France,PACA et zones urbaines sensibles.Ouverte aux «primo-arrivants» ayantdéménagé au moins à 70 km de leurdomicile antérieur et disposant d’unrevenu fiscal de référence (cf. avisd’imposition) inférieur ou égal à 15 964 € (un seul revenu au foyer) ou23 261 € (deux revenus), l’aide estversée pour prendre en charge lesfrais d’installation (premier mois deloyer, provision pour charges et fraisd’agence compris). Elle est revaloriséeà 700 € maximum (Ile de France,PACA, zones urbaines sensibles) ouétendue à 350 € là où elle n’existaitpas (les autres régions).

Garde d’enfants : le chèque«emploi-service» universel (CESU) Le CESU «garde d’enfants de moinsde trois ans», institué par unecirculaire du 10 juillet 2006, seraopérationnel à compter de laquatrième semaine d’octobre 2006. Il permettra d’obtenir une sommeallant de 200 € minimum (sansconditions de RFR) à 350 ou 600 €selon les tranches de revenus et lequotient familial, en remplacement dela prestation interministérielle «gardedes jeunes enfants» qui est suppriméeau 31 décembre 2006. Pour plus deprécisions, vous pouvez nousconsulter ou consulter le site fonctionpublique.

Pour la FSU, l’évolution de cesprestations ne saurait remplacer lanécessité d’investissements collectifslourds dans le domaine du logement,de la création de crèches, desrestaurants interministériels, qui pour

l’heure sont très largement insuffisantset nécessitent une programmation.

L’action sociale doit être porteused’une autre ambition. La FSU réitèresa revendication d’une prise encompte de l’ensemble des personnels,en particulier des précaires (situationnotamment des personnels recrutéspar des établissements publics) etcelle des retraités.

Ce qui est qualifié par le ministre«d’effort sans précédent en faveur dela vie quotidienne des fonctionnaires»reste très en-deçà des besoins pourdes milliers d’entre eux : commel’ensemble des salariés, ils sontconfrontés au désengagement del’Etat et àl’insuffisance desolidarités collectivessur des questionsaussi essentielles quecelles de la prise encharge du logement,de la petite enfance,de la dépendance...

Actualité

Action sociale : le privé pointe le bout de son nez

Précisions sur les projetsde textes statutaires

(cf. Convergences n° 122 d’octobre 2006).

Le 8è échelon de la classeexceptionnelle de la catégorie B(page 8) ne concernera que lestechniciens de recherche. SonINM est 513.

Les personnels actuellement au 3è échelon du NEI seraientreclassés au 6è échelon (et non au7è), comme ceux actuellement au2è échelon. Mais ils conserveraientleur ancienneté d’échelon (dans lalimite de 4 ans), alors que ceuxactuellement au 2è échelon ne laconserveraient pas.

Les projets ne sont toujours pasdéfinitifs.

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Actualité

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C Convergences

La DGAFP affirme vouloir tirer lesconséquences de la création du CDIet améliorer la protection sociale desagents non titulaires. Rien pourtantsur : - le non-recrutement de titulairesremplaçants, - la limitation des titularisations et ledéveloppement du chômage enraison de la réduction de l’emploipublic, - le détournement de la loi parl’utilisation de plusieurs 70 % sur lesmêmes fonctions dans un mêmeétablissement, - la persistance de contrats«occasionnels» de dix mois, - l’introduction d’un CDI conduisant àune période de chômage plus longuepour … ne pas avoir à le conclure.

En réponse à un amendement de laFSU, l’administration a déposé un

amendement prévoyant la créationde commissions consultativesparitaires, dont l’organisation et lescompétences sont renvoyées àchaque ministère, maisobligatoirement consultéespréalablement au licenciement aprèsla période d’essai et en cas deprocédure disciplinaire.La FSU demande que la CCP soitobligatoirement consultée sur lerenouvellement (ou refus) d’uncontrat en CDI. L’administrationrefuse, considérant que cela relèvede la prérogative de l’employeur.

Concernant l’évolution de larémunération, récusant tout idée decarrière, le ministre a donc repousséles amendements syndicaux,notamment ceux de la FSU, auprétexte de refuser toute idée decarrière.

Toutefois, l’administration s’estengagée à expliciter par circulaireque l’article du décret prévoyant pourles agents en CDI la possibilité aumoins tous les trois ans d’uneévolution de leur traitement ne remetpas en cause les situations plusfavorables pouvant exister dans lesministères ou figurant dans lescontrats.

Globalement, le texte n’est passatisfaisant, malgré la création desCCP et l’engagement pris de diffuserdes instructions sur la rémunération.Il est urgent de mettre en œuvre lesmoyens législatifs pour réduire lerecrutement d’agents non titulaires,véritable coin porté dans le statut dela fonction publique.

Conseil supérieur de la Fonction publique du 26 septembre

Modification du décret du 17 janvier 1986 relatif aux dispositions applicables aux non titulaires

Le nombre de corps n’est certes pas intangible. Mais ilfaut s’interroger sur ce qui est recherché par saréduction. Est-ce vraiment d’offrir davantage depossibilités de mobilité pour les personnels ? Ou plutôtdavantage de liberté pour l’administration de procéder àdes redéploiements, éventuellement imposés ?

Concernant la fusion des corps de centrale et desservices extérieurs de l’Éducation nationale, on voit bienle rapport avec le “dégraissage” du ministère. Cettefusion fait peu de cas de la spécificité des métiers et desmissions. La fusion des corps d’agent et d’adjointadministratif correspond largement au constat ducaractère microscopique de la différence entre desrémunérations rattrapées par l'évolution du SMIC.

Il s’agit pour l’administration de développer la gestiondéconcentrée : mais il est très loin d’être démontré quece type de gestion soit plus impartial ou plus équitablequ’une gestion nationale.Il s’agit aussi pour l’administration de développer une“meilleure allocation des ressources humaines”. Maisexiste déjà le principe selon lequel un fonctionnaire avocation à occuper tous les emplois de son corps. En profilant à l’extrême les postes, en développantl’individualisation de la rémunération, il s’agit bien pour

l’administration de sortir les fonctionnaires le pluspossible de leurs cadres collectifs.

Quant à l’élargissement des possibilités de carrière parla fusion de corps, c’est très largement une illusionpuisqu’il est limité d’une part par une déconcentrationcroissante de la gestion et d’autre part par la baisse deseffectifs, en raison du non remplacement d’une grandepartie des départs en retraite.

L’objectif affiché de réaliser des économies de gestionest plus crédible. Il va dans le sens d’une réduction durôle des CAP. Certes le paritarisme a un coût financier,mais ce n’est pas une bonne raison pourle réduire !Convaincre les fonctionnaires du souciqu’a l’administration de leur carrièrepasse d’abord par le respect desstructures paritaires de concertationplutôt que par une politique decommunication visant à les séduireindividuellement. C’est une question dechoix politique, dans l’acception large dece terme.

Pierre Boyer

Un bilan d’étape sur la fusion des corps a également été présenté au CSFPE du 26 septembre

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Eple

L’article 82X de la loi 2004-809 du 13août 2004 prévoit la passation d’uneconvention entre la région et leslycées sur les modalités d’exercicede leurs compétences respectivesconcernant les services derestauration, d’hébergement,d’accueil, d’entretien général ettechnique.

Les collectivités territoriales ont pourla plupart achevé la rédaction desconventions, qui doivent êtresoumises au vote des conseilsd’administration et signées par lechef d’établissement.

Des conventions critiquablesLa FSU a d’ores et déjà pris positionsur certaines conventions, qu’elle jugecritiquables sur plusieurs points :

- les conditions de fonctionnementdes missions centralisées assuréespar les TOS ne sont pas définies,- des départements outrepassentleurs compétences en particulierdans le domaine budgétaire. Au nomde l’EPLE, ils prétendent décider decertaines activités à l’intérieur del’établissement. Or, ceci relève de lacompétence des CA.

Aussi la FSU a donné pour consignede proposer des amendements à cesconventions et, s’ils n’étaient pasadoptés ,de les rejeter dans le cadredu CA. En effet la FSU n’hésiterapas à voter contre ces conventions sielles n’apportent pas aux personnelsles garanties suffisantes sur leursmissions et métiers.

D’ores et déjà dans les académiesdes amendements vont êtreproposés aux CA pour défendre lespersonnels. Ainsi dans la région Midi-Pyrénées, l’UNATOS a négocié avecla région la rédaction desconventions et y a apporté desamendements qui portent sur desgaranties de l’organisation du travaildes TOS.Le SNASUB, pour sa part nes’opposera pas au vote en CA, si les amendements proposés parl’UNATOS sont acceptés par leconseil d’administration.

Des risques importantsLe risque est énorme d’aboutir à despositions divergentes suivant lesacadémies et par là même à unevéritable déréglementation, avec desrégimes différents dans le traitementdes TOS, suivant les conventions.

Or à travers ces conventions, la région et les départementsdéfinissent leurs relations auxétablissements ; il ressort del’examen de ces différentesconventions qu’elles présentent desdangers quant aux missions despersonnels, dangers intensifiés dansle contexte actuel.

Ainsi le conseil général du Loiret adécidé de confier à des entreprisesprivées la construction et la gestiond’un collège.Cette démarche s’inscrit dans unmouvement qui fait que l’Éducationnationale va entrer dans un cadreconcurrentiel, la décentralisationrisquant d’accentuer cette évolutionnégative.

L’autonomie des EPLEmenacéeL’ autonomie des EPLE estégalement remise en cause parcertains projets des collectivitésterritoriales. Parmi eux le conseilgénéral de Charente, qui envisagede gérer directement la restaurationdes EPLE en fixant à l’avenir un tarif unique.

Quel sera alors le rôle dugestionnaire de l’EPLE ? Deviendrat-il un simple régisseur pour lacollectivité qui intégrera le budgetde la restauration dans son proprebudget ?

Si les conseils d’administration nesont plus compétents pour fixer lestarifs de la restauration, ont-ilsencore un rôle à jouer dans cedomaine et sous quelle forme ?

S’opposer aux dérivesAussi face aux dérives possibles, ilconvient de réaffirmer à travers lesconseils d’administration les

principes protecteurs de l’intérêt despersonnels et usagers.

Ces principes essentiels - principe dumaintien des missions dans leservice public, principe d’égalité,droits statutaires des personnels -doivent être défendus.Le principe d’égalité en particulierrisque d’être malmené, car du fait deconventions multiples les collectivitésvont en administrant librement lesEPLE créer des écarts entre ellesdans l’offre du service public. Maisles droits des personnels sontégalement menacés : par le biais del’accueil, des périodes d’ouverture del’établissement, les collectivitéspeuvent influer directement sur lesmissions des personnels.

A l’occasion du vote des conventions et en raison des dangers qu’ellesreprésentent, nous devons mobilisernos forces pour défendre le servicepublic d’éducation et les missionsdes personnels qui y sont attachés.

Mylène Martinez

Conventions EPLE : danger pour l’égalité !

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L’évaluationindividuelle : non, merci !

Pour ne pas élever le niveauthéorique de recrutement et en tirerles conséquences pour lesrémunérations, l’État a élaboré unleurre : faire participer les personnelseux-mêmes à la sélection dequelques «méritants» quibénéficieront des promotionslimitées. Il réalise ainsi des gains deproductivité considérables et enmonnaye une petite partie pourpoursuivre la réduction des effectifs(500 équivalents temps pleind’administratifs en 2007).L’organisation de la course au mériteindividuel se substitue à toute formede discussion sur les besoinscollectifs de qualification.

La mise en avant la performanceindividuelle contre le travail collectif

et les résultats d’une équipe aégalement un autre but : remettre encause le fondement même desservices publics. Dans la conceptionfrançaise, un service public est unensemble de missions accompliesdans l’intérêt des usagers,indépendamment des performancesindividuelles. Peut-on par exempleassurer correctement la restaurationcollective des 5 millions d’élèves dusecond degré ou le transport demillions d’usagers sans uneorganisation collective ?

La mise en concurrence despersonnels induite par le systèmed’évaluation notation n’est pas qu’unchangement des modalités degestion, mais bien une volonté debriser l’adhésion collective des

2 millions de fonctionnaires d’État àleur mission de service public, bâtiesur leur indépendance et lesgaranties collectives qu’offrent lesstatuts.

La LOLF accroît ce risque. Elle tendà structurer les services publics nonplus autour de l’égalité de traitementdes citoyens mais sur une logiquefinancière : combien coûte le courrierdans une zone de montagne, quellessont les lignes de chemin de fer les«moins rentables» ?Tous ces questionnements sonttypiques des indicateurs deperformance de la LOLF.

En maintenant dans les filières IATOS une majorité d’emplois de catégorie C ouverts au recrutement sansdiplôme, l’Etat nie la réalité des qualifications dont le système éducatif a besoin et que détiennenteffectivement les personnels. Comme le confirment les études de la Fonction publique, les lauréats duconcours externe d’adjoint administratif, par exemple, ont le niveau bac pour plus de 70% et le niveaulicence pour plus de 50%. Mais le phénomène de «surdiplôme» concerne, à des degrés divers, toutes lescatégories.

A l’appel du SNASUB, les personnels ont fortement exprimé en 2005 leur rejet du nouveau dispositifd’évaluation/notation inscrit dans cette logique. La bataille doit se poursuivre pour obtenir sa disparitionet son remplacement par des procédures privilégiant la dimension solidaire du fonctionnement desservices publics.

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ConvocationElle émane du supérieur hiérarchiquechargé de conduire l’entretien, parécrit, au moins deux semaines àl’avance. Elle indique la date, l’heureet le lieu de l’entretien, ainsi que sadurée prévisible.

Qui est l’évaluateur ?Le décret désigne comme tel «le supérieur hiérarchique direct»,la circulaire ministérielle précisantque c’est celui qui est «chargé del’organisation et du contrôle du travaildu fonctionnaire évalué». La note deservice du 19 juillet 2006 demandeaux recteurs, présidents d’universitéet directeurs d’établissements publicsnationaux de désigner les supérieurshiérarchiques qui seront chargésd’évaluer leurs collaborateurs. A chacun de s’assurer que sonévaluateur est bien celui qui a étédésigné par l’autorité compétente.

Préparation de l’entretienL’entretien doit être préparé, aussibien par l’évaluateur que par l’évalué.Certaines académies utilisent unemaquette de compte rendud’entretien. Lorsqu’elle existe, elledoit être mise à disposition desévaluateurs et des évalués. Il ne fautpas hésiter à la réclamer.

Les textes réglementaires indiquentque l’agent évalué peut, de sa propreinitiative, présenter par écrit un biland’activité qui, s’il le demande, estannexé au compte rendu. Cedocument est distinct desobservations écrites que l’agent peutégalement joindre au compte rendu(voir plus loin).

Déroulement de l’entretien.Il est individuel. C’est un tête à têteentre l’évaluateur et l’évalué, aucund’eux ne pouvant se faire assisterpar un tiers. En cas d’affectation àcheval sur deux ou plusieursservices, l’évaluateur est le

responsable de celui de l’affectationprincipale.Les instructions données auxévaluateurs leur demandent des’organiser pour éviter toutdérangement durant l’entretien. Il fautêtre vigilant sur ce point et ne pashésiter à signaler, dans lesobservations que chacun peutformuler en annexe au compte rendu(voir plus loin), toute interruptionintempestive.

Contenu de l’entretienLes textes précisent que l’entretienporte «principalement» sur troispoints, énumérés ci-après. Laformulation implique que ces troispoints constituent un minimumobligatoire, mais que d’autrespeuvent éventuellement êtreabordés. Au-delà de ces trois pointsobligatoires, l’agent évalué peutrefuser d’aborder au cours del’entretien toute question qui n’auraitpas été expressément mentionnéedans sa convocation et qu’il n’auraitdonc pas eu la possibilité depréparer.

1) Les résultats professionnelsobtenus par le fonctionnaire auregard des objectifs qui lui ont étéfixés lors de son précédententretien et des conditionsd’organisation et defonctionnement du service dont ilrelève.

C’est en principe le premier entretiend’évaluation que chacun subira. Lesentretiens individuels de fixation desobjectifs quantitatifs et qualitatifs,initialement prévus en 2005, n’ont étéorganisés que dans très peud’endroits.

Les circulaires ministériellesévoquent des «fiches de poste oulettres de mission», voire un «projetcollectif de l’établissement ou duservice d’affectation». S’ils existent,

ces documents doivent avoir étéélaborés par le supérieurhiérarchique et en aucun cas parl’agent lui-même. Outre qu’ils ne sontpas obligatoires (et que souvent eneffet ils n’existent pas), aucunedéfinition ni procédure d’élaborationn’en ont été fixées. L’appréciationdes résultats obtenus par chacun vadonc se faire sur des bases aussiincertaines qu’hétérogènes. Celapeut utilement être rappelé parl’agent au cours de l’entretien et fairel’objet d’une observation de sa partau compte rendu.

2) Les besoins de formation dufonctionnaire compte tenunotamment des missions qui luisont confiées.

La formule privilégie les formationsdirectement utiles au service, ce quiest aggravé par la loi dite «demodernisation des services publics»votée cet été. Mais le «notamment»autorise l’agent à faire état desouhaits de formation personnelle.Compte tenu des faibles moyensaffectés à la formation et l’absencede remplacement, la portée pratiqued’un tel échange est quasi nulle. Cepoint ne vise qu’à rendre «vendable»un dispositif d’abord conçu pourmettre les personnels enconcurrence.

3) Les perspectives d’évolutionprofessionnelles en terme decarrière et de mobilité.

Cet aspect de l’entretien est à la foisillusoire et dangereux.

Illusoire parce que la structureactuelle des emplois, majoritairementsous qualifiés, et le refus obstiné dela modifier en raison du coût quecela représenterait interdisent de faittout accès à un corps ou gradesupérieur autrement qu’au comptegouttes.

Ce qu’il faut savoir à propos de l’entretien d’évaluation

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onvergencesDossier réalisé par Jacques Aurigny et Philippe Rampon

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Dangereux parce qu’il serait graveque la carrière et le droit à mutationde chacun dépendent directement deson supérieur hiérarchique immédiat.Ce serait la fin des garantiescollectives qui découlent des statutsnationaux, d’un cadre réglementairenational et d’une gestion paritaireimpliquant les représentants élus despersonnels.

Le compte rendud’évaluationL’évaluateur qui a conduit l’entretienen établit le compte rendu. Une foisqu’il l’a rédigé et signé, il lecommunique à l’agent, qui y apposeégalement sa signature. Celle-ci nesignifie en aucun cas que l’évalué enapprouve le contenu, maisseulement qu’il en a prisconnaissance. D’ailleurs nousconseillons de faire précéder lasignature de la mention «vu et prisconnaissance le (date), sous réserved’observations». Les textes réglementaires ouvrent lafaculté pour chaque agent decompléter le compte rendu par sespropres observations sur la conduitede l’entretien, sur ses perspectivesde carrière et de mobilité, sur sesbesoins de formation. Un délai dehuit jours à compter de sa prise deconnaissance du rapport (qui court àpartir de la date à laquelle l’agent y aapposé sa signature) lui est laissé àcette fin.

Le compte rendu est versé audossier du fonctionnaire,éventuellement accompagné du biland’activité que l’agent aura rédigé desa propre initiative (voir plus haut :préparation de l’entretien) et de sesobservations sur l’entretien lui-même.En outre une copie lui en est remise.

Il est indiqué dans des circulairesministérielles ou académiques que lecompte rendu n’est pas susceptiblede faire l’objet d’un recoursadministratif ou en CAP. C’est uneaffirmation destinée à dissuader lespersonnels de contester cedocument. Il est loin d’être sûr qu’ellesoit juridiquement fondée. En effet, la notation doit être établieen cohérence avec l’évaluation. Sicette dernière était insusceptible demodification elle verrouillerait toutepossibilité de révision de notation. A plus forte raison si la notationdevait disparaître (elle estactuellement suspendue pour lespersonnels administratifs et debibliothèque ; elle est déjà suppriméepour les ITRF). Il ne faut pas hésiterà contacter un responsable duSNASUB pour signaler tout abus et,éventuellement, pour uneintervention auprès de l’auteur du compte rendu.

Le SNASUB-FSU se bat pour leretrait du décret du 29 avril 2002. Le présent document n’est pasdestiné à en obtenir une «bonne

application» mais à informerclairement les personnels de leursdroits dans le cadre d’un dispositiffondamentalement mauvais qui,hélas, s’impose à eux. Nous sommesconvaincus qu’on ne combatefficacement que ce qu’on connaîtbien.

C’est pourquoi le SNASUB élaboredes outils qui peuvent permettre àchacun de participer à ce combatcollectif, et il soutiendra activementtoutes celles et tous ceux quisouhaitent s’y associer.

Il encourage chacun à utiliser toutesles ressources qui peuvent permettrede faire éclater le système del’intérieur. Ses militants aideront tousles collègues qui le solliciteront etfavoriseront la coordination desactions dans ce cadre. Prenezcontact avec eux.

(N.B. : les formules en italique sont descitations des textes officiels)

textes et analysesdéjà publiés par le SNASUB

ÉVALUATION NOTATION AVANCEMENT

Tous les Convergences sont téléchargeables sur le site web du SNASUB :http://www.snasub.fsu.fr/documents/convergences/CONVERGENCE.htm

Evaluation, notation, avancement : où en est-on ? Fiche pratique du Convergences 121(septembre 2006)Notation évaluation : comptr rendu du CSFPE du 6/6/2006Convergences n°120, juillet août 2006Evaluation : si vous choisissez de refuser l’entretien...Supplément au Convergences n°116, mars 2006Evaluation notation : amplifier la mobilisation ! Convergences n°107, mai 2005Evaluation, notation, avancement : comprendre pour combattre (Avril 2005)40 pages qui décortiquent la réforme et en soulignent les dangers.http://www.snasub.fsu.fr/documents/DOCUMENT.html

Le SNASUB a été à la pointe du combat contre la réformeévaluation notation, par ses actions et ses analyses.

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Le SNASUB-FSU s’est opposé, dès sa phase depréparation, au décret Fonction publique du 29 avril 2002 quia mis en place la nouvelle procédure d’évaluation, denotation et d’avancement des fonctionnaires. Il a développésur ce sujet un argumentaire détaillé dans une brochureélaborée en avril 2005, qui sera réactualisée lorsque lesnouveaux textes réglementaires seront parus.Contrairement au discours officiel, le nouveau dispositif n’estpas destiné à “récompenser” les “mérites” reconnus etconstatés des fonctionnaires. Il organise au contraire la miseen concurrence des agents, les quotas imposés limitant à20% d’entre eux le droit d’être reconnus “méritants”.

Face au rejet massif que les personnels ont manifesté àl’occasion de la première campagne de notation etd’avancement, le ministère de l’Éducation nationale a décidéde suspendre la notation pour 2006 en attendant lapublication des textes modificatifs évoqués plus haut.Aucune note chiffrée ne sera donc attribuée pour l’instant,mais les quotas sont maintenus et les entretiens d’évaluationdoivent être bouclés avant la fin du mois de décembre 2006.

Rien n’est donc changé au fond. Il demeure décrété queseuls 20% des agents sont méritants, que leur mérite soitmesuré par une note ou par un compte rendu d’évaluation. Al’instar de la note, l’évaluation n’est pas destinée à porter unjugement objectif sur l’activité professionnelle de chacun.Elle est formulée uniquement pour justifier le respect desquotas pré établis par décret.

Attaché à la poursuite de la lutte pour le retrait de cedispositif destructeur pour la cohésion du service public et lasolidarité de ses agents, le SNASUB-FSU élabore et met àla disposition de chacun des outils pour le comprendre et lecombattre, en plus de la brochure évoquée plus haut. Ils’agit de:

> Une lettre pétition à adresser, selon le cas, au recteur,

président d’université ou directeur d’établissement national.

Ce courrier est collectif, même s’il peut être repris à titreindividuel. Il est destiné à être signé par les personnelsévalués, y compris ceux qui sont par ailleurs évaluateurs.L’intérêt d’une telle lettre pétition est qu’elle constitue uneaction collective visible et mesurable qui ne peut êtreassimilée à un refus d’obéissance. Par souci d’efficacité ilconvient, une fois remplie, de la remettre à un militant duSNASUB qui fera parvenir à leur destinataire toutes cellesqu’il aura collectées.

> Une fiche pratique sur l’entretien d’évaluation.

Dans la mesure où il n’est pas possible “d’échapper” àl’entretien, cette fiche rappelle tout ce qu’il faut savoir,conformément au cadre réglementaire, sur sa convocation,sa préparation, son contenu, son déroulement, son compterendu et les recours possibles.

Ce dispositif d’évaluation, notation, avancement est mauvais,il doit être retiré. A toutes les phases de la procédure, nerestez pas isolé(e) ; échangez avec vos collègues, organisezvous, prenez contact avec le SNASUB-FSU qui fournira sonaide logistique et son soutien à toutes celles et tous ceux qui entendent contribuer à son retrait.

Je suis convoqué(e) à mon entretiend’évaluation. Que faire ?

Ne sachant pas comment se sortirdes lourdes difficultés rencontrées àl’occasion de la campagne denotation 2005, le ministre del’éducation a commandé à laSOFRES un sondage auprès despersonnels. Ce faisant, il passe par-dessus les organisations syndicaleset les instances statutaires deconcertation, considérées commede quantités négligeables.

Évidemment, les vraiesquestions sontsoigneusement évitées.

Ainsi, il faut attendre le 24e itempour que soit timidement évoquéela question des quotas.

Il n’est jamais fait référence austatut des personnels commeélément à prendre en compte dansl’évaluation, et la notion decompétence est systématiquementsubstituée à celle de qualification.

A la question 21«Quelles formes dereconnaissanceprofessionnelleattendez-vous en prioritépour votre travail ?», lesalaire n’est même pas cité parmiles 6 réponses proposées.

Quelles conclusions crédibles peut-on espérer d’une telle enquête, àsupposer que les résultats n’enaient pas été écrits avant même ledébut du sondage ?

L’artifice du sondage

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Le dispositif introduit par le décretFonction publique du 29 avril 2002 liede manière indissociable l’évaluation,la notation (qui pour l’instant semblemaintenue, sauf pour les ITRF) etl’avancement. C’est la raison pourlaquelle le SNASUB l’a combattu dèssa phase d’élaboration.

La nouveauté du système desquotas n’est pas tant de contingenterles possibilités d’avancementaccéléré que d’obliger à considérer,dès la phase d’évaluation, que 20% maximum des agents doiventêtre jugés comme «excellents», 30% comme «bons» et donc 50%comme plus ou moins mauvais.En conséquence, lesévaluateurs/notateurs primaires nepeuvent plus porter un jugement surleurs subordonnés à partir del’appréciation objective de leuractivité professionnelle. Ils sontsommés de les répartir, coûte quecoûte et quoi qu’ils en pensent, entreles trois catégories évoquées plushaut.Si d’aventure ils refusent de le faire,leur propre autorité hiérarchique lefait à leur place et à leur insu, par letruchement des commissions ditesd’harmonisation préalable, grâceauxquelles un petit groupe deresponsables hiérarchiques de hautrang s’arroge le droit de revoir à labaisse les notes et appréciations defonctionnaires dont ils ignorent tout, à seule fin de respecter les sacro-saints quotas.

Ce faisant, ils désavouent aupassage le jugement des supérieurshiérarchiques directs qui, eux, sontau contact des personnels qu’ilsévaluent.Ainsi, ce système place nonseulement les évalués, maiségalement les évaluateurs ensituation de concurrence entre eux.

En effet, chacun d’eux pourrait êtretenté d’intervenir directement auprèsde sa propre autorité hiérarchiquepour essayer de faire respecter sespropositions initiales, etaccessoirement pour tenter de faireadmettre qu’il est un évaluateurfiable.

Il devient difficile aujourd’hui, pour unévaluateur de bonne foi, de préserverla cohésion du service dont il a lacharge tout en respectant lesinjonctions de l’autorité supérieure. Avrai dire, ces deux options sontlargement incompatibles et chacunse trouve dès lors confronté à unchoix délicat.

Comment y échapper ?

Nous ne pouvons qu’encourager lesévaluateurs à privilégier la solidaritédes personnels au sein des unités detravail qu’ils dirigent. Après tout c’estlà que se trouvent les forces quiassurent le fonctionnement quotidiendu service public, à défaut de cellesqui favorisent une carrière brillante.L’entretien d’évaluation est censéavoir été précédé par la définitiond’objectifs. Dans le cadre d’unservice public, la définition d’objectifsindividuels est à peu près dénuée desens. Le but étant de fournir lemeilleur service possible à l’usager,les objectifs ne peuvent être quecollectifs et portés par tous lesagents d’une même unité de travail.Une vraie difficulté est de traduiredans les rapports d’évaluation laparticipation aux tâches quotidiennesrécurrentes, qui assurent le bonfonctionnement des services, maisse prêtent mal à la fixationd’objectifs, sauf à céder à lasurenchère quantitative ou à desformules artificielles du type«améliorer le service rendu», peuvalorisantes pour l’agent évalué.

Est à proscrire absolument touteforme de demande, même implicite,de sur investissement personnel,notamment par rapport auxdéfinitions statutaires des missionsliées au corps auquel appartientl’évalué. Aucun évaluateur ne doitoublier qu’il a affaire à despersonnels généralement beaucoupplus qualifiés que ce qu’implique leurstatut. Pour autant, il seraitparfaitement incongru d’exiger despersonnels en place qu’ils suppléentà l’insuffisance des moyens humainsmis à la disposition des services. Ledécret indique d’ailleurs quel’évaluation doit tenir compte «desconditions d’organisation et defonctionnement du service». Ce peutêtre l’occasion pour l’évaluateur defaire état de ces insuffisances(postes, niveaux de qualification,moyens matériels, locaux, …).

De même, chaque évaluateur neperdra pas de vue qu’il est parailleurs lui-même évalué. Il aura doncà coeur de se comporter à l’occasiondes entretiens qu’il sera amené àconduire de la manière dont ilsouhaiterait que son propreévaluateur le fasse à son égard.

L’évaluation des fonctionnaires : un piègeredoutable pour les évaluateurs.

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Monsieur le Recteur,ou Monsieur le président de …,ou Monsieur le directeur de …

(supprimer les mentions inutiles et, éventuellement, compléter)

Dans le cadre de la nouvelle campagne d’évaluation, de notation et d’avancement, nous sommesconvoqués à un entretien d’évaluation par notre supérieur hiérarchique. Nous défèrerons à cette convocation. Cependant, nous tenons à vous exposer les raisons pourlesquelles nous considérons qu’un tel entretien est au mieux inutile, au pire dévastateur pour lacohésion du service public au bon fonctionnement duquel nous sommes très attachés.

L’art. 8 du décret n° 2002-682 du 29 avril 2002 stipule : «Il est établi pour chaque fonctionnaire unefiche de notation comprenant :

- 1° Une appréciation générale arrêtée sur la base des critères prévus à l’art. 6, exprimant la valeurprofessionnelle de l’agent et tenant compte de son évaluation ;

- 2° Une note fixée selon les niveaux et les marges d’évolution prévus à l’art. 6 et établie en cohérence avecl’appréciation générale mentionnée ci-dessus».

L’art. 11 du même décret indique en outre : «Au vu de leur notation, il est attribué aux fonctionnaires, dans chaquecorps, des réductions ou des majorations par rapport à l’ancienneté moyenne exigée par le statut du corps pouraccéder … à l’échelon supérieur …»

Ce texte introduit un lien indissociable entre évaluation, notation et avancement, les deux premiers éléments devantêtre établis en cohérence entre eux, le troisième découlant des deux premiers.

Du fait de l’imposition par le même décret de quotas infranchissables, l’évaluation et la notation ne peuvent plusrefléter objectivement notre valeur professionnelle puisque l’«excellence» et la «médiocrité» sont désormaiscontingentées a priori par décret. Ainsi, le compte rendu d’évaluation et la notation ne sont libellés que pour justifier aposteriori les quotas, et non pour traduire notre valeur professionnelle constatée à partir de notre activité. Lacampagne de notation passée est hélas éclairante à cet égard.De plus, la notation est (provisoirement ?) suspendue pour la campagne 2006, rendant encore plus subjectives toutesles opérations de gestion collective qui ne seraient plus fondées que sur la seule comparaison des comptes rendusd’évaluation, en admettant qu’une telle comparaison soit possible.

Ce dispositif n’a pour fonction que d’introduire la concurrence entre collègues. Il est incompatible avec le souci defavoriser le travail en équipe, qui devrait constituer la préoccupation de toute autorité soucieuse de la qualité du servicerendu à l’usager. Nous avons en outre du mal à imaginer que la moindre parcelle du temps considérable consacré àcette seule opération puisse présenter une quelconque utilité pour le dit usager.

Soucieux de la qualité du service public à la mise en œuvre duquel nous contribuons, nous demeurons à la dispositionde nos supérieurs pour nous entretenir régulièrement avec eux de son fonctionnement et des améliorations à yapporter, de préférence dans un cadre collectif et dénué de tout enjeu concurrentiel.

NOM Prénom :

Corps / grade :

Etablissement / service :

Signature :

A retourner à votre section académique du SNASUB FSU

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Enseignement supérieur

Si le rôle des commissionsparitaires d’établissement(CPE) en formationrestreinte par groupe decorps est assez bienconnu des agents,puisqu’elles examinent, enpréparation des CAP, lespropositions pour lestableaux d’avancement degrade et pour les listesd’aptitude au changementde corps, celui deCommission TechniqueParitaire(CTP) est souventmoins connu, etpourtant….

La CPE plenière, doitassocier l’ensemble despersonnels del'établissement, y comprisles personnels nontitulaires, à toutes lesréflexions touchant àl'organisation générale desservices et à leurfonctionnement, à lagestion prévisionnelle des

emplois et descompétences, auxdispositifs de formation,d'évaluation, ou à l'actionsociale... Elle peut aussidébattre des éléments d'unbilan social.

La CPE doit préparer lestravaux et les délibérationsou les avis du conseild’administration (CA) del'établissement. Maissouvent, le CA examine lesdemandes de création depostes IATOS sansconsulter la CPE ou en laconsultant dans desconditions déplorables(notamment sans que lesdocuments préparatoiresne soient disponibles entemps utiles). Les élusdoivent alors rappeler lescompétences de la CPE etfaire respecter lesquelques garanties quiexistent dans le règlementintérieur.

Trop souvent il est vrai, lesprérogatives de la CPEsont contestées par lesprésidents d'universités, ouplus encore les directeursd'établissements, quiconsidèrent comme leur«chasse gardée»l’organisation des serviceset leur fonctionnement enrefusant par exemple lamise en place deprocédure transparentepour la répartition despostes et la gestion desmutations internes, seulmoyen notammentd'empêcher la mutationd’office pour raison deservice, procédure utiliséede plus en plus dans lesétablissements pour seséparer d’agents qui n’ontplus l’heur de plaire à leursupérieur hiérarchique.

Les élus du SNASUB dansles CPE sont les porte-parole des personnels et

de leurs revendications.Avec d'autres, ils se sontopposés à la réformevoulue par le ministère lorsde la mise en place desfiches de postes et del'évaluation / notation. Ilsl’ont fait en soumettantmotions et déclarations eten tentant de fairerespecter un minimum dedroits dans lesétablissements. Cespressions ont obligé leministère à bouger pourles personnels ITRF en2004, avant que le rejetmassif de cette réformepar les personnelsadministratifs et desbibliothèques ne setraduise par desavalanches de recours lorsde la notation 2005.

Bernard Teissier

n° 123 — novembre 2006 — page 15

C Convergences

Les CPE Plénières : un rôle important pour les revendications des personnels

3 questions à Michel Clevers, élu SNASUB-FSU à la CPE de l'INSA de Rouen.

Depuis quand sièges-tu à la CPE ?Les représentants du SNASUB ont été élus lors dudernier renouvellement de la CPE, il y a dix mois. Nousavons gagné 2 sièges sur 9, tous corps confondus.

Vous êtes intervenus sur les primes ?Pour la première fois à l'INSA, nous avons obtenu que lacirculaire de la DAF* relative aux régimes indemnitairessoit appliquée dans la transparence et quecommunication nous soit donnée des primes parcatégorie et par corps. C'est déjà une avancée trèsimportante.

Et pour les contractuels, quelle est votre action ?Les représentants élus du SNASUB ont réussi à imposerune représentation des personnels contractuels en CPEplénière. L'élection de ces représentants aura lieu débutjanvier. L'annonce en a été faite officiellement lors de ladernière CPE.Nous avons aussi obtenu que communication soit faite dunombre d'agents non titulaires dans l'établissement et dela nature de leur contrat (budget État, budgetétablissement, CAE,....) et l'engagement que les salairesdes personnels contractuels soient réexaminés chaqueannée sans que cela nuise aux traitements des titulaires.

* circulaire 2006-051 du 19 juin 2006 de la Direction desaffaires financières (DAF) du ministère.

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n° 123 — novembre 2006 — page 16CConve

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ces

Comme tout fonctionnaire, celui qui est handicapé a desdroits et des devoirs. Mais les travailleurs handicapés ontparfois plus encore que d’autres du mal à fairereconnaître leurs droits. Dans la fonction publique, l’article27 de la loi de 1984 fixe les principales règles. Lesemployeurs publics bénéficient d’un fonds pour l’insertiondes personnes handicapées. A défaut de respecterl’obligation d’emploi de 6 %, ils contribuent à ce fonds.L’entrée en fonctions et son exercice dans la duréepeuvent conduire à affronter des problèmes spécifiques.

Le recrutementAucun candidat handicapé, ayant fait l'objet d'uneorientation en milieu ordinaire de travail, ne peut êtreécarté, en raison de son handicap, d'un concours ou d'unemploi sauf si son handicap a été déclaré médicalementincompatible avec la fonction postulée. Des distinctionspeuvent être faites afin de tenir compte d'éventuellesinaptitudes physiques à exercer certaines fonctions.

Le système des emplois réservés n’existe plus : il estremplacé par le recrutement contractuel depuis 2002.Celui-ci (décret du 25 août 1979) conduit à unrecrutement par contrat d’un an renouvelable une fois,comparable à un stage après concours.

ConcoursDes aménagements des épreuves sont possibles sinécessaire. Des dérogations aux règles normales dedéroulement des concours et examens doivent êtreprévues par les services organisateurs en faveur descandidats handicapés (cf notamment la circulaire FP1902 du 13 mai 1997). La durée et le fractionnement des épreuves doivent êtreadaptés aux moyens physiques des candidats. Des aideshumaines et techniques peuvent leur être apportées. Destemps de repos suffisants sont également accordés entredeux épreuves successives.

Recul des limites d'âge supérieures Les limites d’âge supérieures sont supprimées pour lescandidats handicapés. Ceux qui ne relèvent plus de laqualification de travailleur handicapé peuvent bénéficierd'un recul des limites d'âge supérieures égal à la duréedes traitements et des soins qu'ils ont dû subir lorsqu'ilsétaient handicapés, dans la limite de 5 ans.

AffectationsLes handicapés ont une priorité dans les affectations, aumême titre que les fonctionnaires séparés de leur conjointou exerçant dans des quartiers difficiles (alinéa 4 del’article 60 de la loi 84-16).

Titularisation et adaptation au milieu professionnelLa titularisation est parfois difficile, non que les intéressésaient moins de qualités que d’autres, mais il n’est pas

toujours aisé de se faire accepterquand on est perçu comme différent.Qu’il s’agisse de titularisation aprèsconcours ou après contrat, leSNASUB est particulièrement attentifà ces situations. Les aménagements des postes detravail sont prévus par la loi et par ledécret 82-453 du 28 mai 1982 : il peut s’agir d’aides techniques ethumaines, mais aussid’aménagements horaires. A noterpar ailleurs que des aménagementshoraires sont accordés à toutfonctionnaire pour lui permettred’accompagner une personne procheet handicapée.

La retraiteLorsque le handicap évolue, et c’estsouvent le cas avec l’âge,l’administration utilise parfois laprocédure de mise en retraite pourinvalidité. Double peine : davantagede handicap, disparition du travail. La loi n°2005-102 du 11 février 2005prévoit une retraite anticipée à 55 ans pour lestravailleurs ayant exercé une activité salariée tout enétant lourdement handicapés (taux de 80 %) pendant aumoins 30 ans (120 trimestres validés pour la retraite). Laloi n°2006-737 du 27 juin 2006 prévoit une majoration depension pour les fonctionnaires handicapés, dont lesconditions sont renvoyées à un décrèt à paraître.

Un combatLa reconnaissance des droits des travailleurs handicapésest un combat. Qu’il s’agisse d’une titularisation difficile,de leur affectation, des problèmes d’aménagement deposte ou d’insertion dans le milieu de travail qu’ilspeuvent rencontrer, les collègues peuvent compter sur lesoutien actif duSNASUB. Sont en jeu lareconnaissance du droità la différence et à lacompensation duhandicap pour que lescollègues soient à égalitéde droits et de devoirs. Ils’agit tout simplement dudroit au travail et aurespect.

Pierre Boyer

Les droits des fonctionnaires en situation de handicap

Page 17: Convergences n° 123 novembre 2006

onvergences

n° 123 — novembre 2006 — page 17

Tribunes libresC C

Les décisions politiques et économiques dépendront deplus en plus de l’Union européenne. Elles vont vers undémantèlement des services publics et du principed’égalité, la remise en cause des retraites par répartition,la dégradation des conditions de travail, des salairesdévalorisés.Ces décisions veulent soumettre à une logiquemarchande les services publics comme l’éducation, lasanté, la recherche ou la culture.Maintenir dans un cadre uniquement national notredémarche revendicative basée sur la défense du servicepublic, des retraites, l’amélioration des conditions detravail, la revalorisation des salaires, risque de la rendreinefficace.

L’objectif final de ce texte sera de débattre, de réfléchir etde proposer de nouveaux modes d’actions et de luttes auniveau européen, auprès des autres syndicats européensdont la démarche revendicative est proche de celle de laFSU.

Le but final : mettre en place, avec ces syndicats, uneplate-forme revendicative au niveau européen qui prendra

le contre-pied du syndicalisme d’accompagnement socialdéfendu par la Confédération européenne des syndicats.

Elle devra comporter : - la défense d’un service public européen garantissantl’accès à tous aux services comme l’éducation, la santé,la recherche, la culture,- la défense d’un véritable modèle social européen(Sécurité sociale pour tous, salaires revalorisés, retraitespar répartition).

Pour faire aboutir cette politique revendicative forte etambitieuse, la FSU doit réfléchir à inscrire sa démarchedans un cadre européen. Ceci pour offrir aux salariés del’Union européenne une alternative à une Europe oùservices publics, salaires et retraites sont nivelés par lebas au profit d’une logique marchande.

Pour un vrai syndicalisme de lutte européen posons unepremière pierre d’une réelle Intersyndicale européenne.Portons les propositions contenues dans ce texte aucongrès de la FSU.

A la veille du prochain congrès national, la question del’extension du champ de syndicalisation de la FSUréapparaît. Mais ne devrait-elle pas être subordonnée àl’orientation politique que nous nous donnerons, au choixqui sera fait d’un syndicat maintenant la lutte de classecomme modalité centrale de son action ou, à l’inverse,d’un syndicalisme de compromis accompagnant lescontre-réformes en cours au risque de perdre nosacquis? C’est seulement en répondant d’abord à cesquestions que pourra être envisagé l’avenir de la FSU.

Le syndicalisme de compromis mène trop souvent à ladéfaite. Ce fut le cas lors de la grève du printemps 2003où des millions de grévistes, voyant se succéder lesjournées d’actions démobilisatrices, avaient exigé en vaindes directions syndicales qu’elles appellent à la grèvegénérale, celles-ci préférant «négocier» avec ungouvernement qu’elles savaient pourtant aveugle etsourd.

Mais depuis que salariés, chômeurs, précaires, retraitésont rejoint au printemps dernier la jeunesse dans la luttepour le retrait du CPE et fait reculer le gouvernement ces

directions sont isolées : elles ont été contraintes, face àune mobilisation exemplaire, de renoncer au règlement«négocié » d’une crise sociale majeure.

Aujourd’hui, 15000 emplois de fonctionnaires manquentau budget 2007. La précarité demeure. Les salaireschutent. Les statuts s’effritent. Le libéralisme triomphe.N’y a-t-il pas urgence à poursuivre la mobilisation duprintemps, à l’amplifier, à construire enfin un puissantmouvement de grève dans l’ensemble de la fonctionpublique et au-delà ?

C’est la tâche à laquelle doit s’atteler la FSU pour gagner.Sauf à faire deux pas en arrière, elle doit contribuer sansréserve au rassemblement tous les acteurs sociaux etdes structures qu’ils se sont donnés : syndicats,coordinations, comités et collectifs de lutte.

La FSU doit être un outilefficace au service desluttes, pas l’inverse.

Après la lutte victorieuse contre le CPE, où va la FSU ?

Pour un véritable euro-syndicalisme

Tribune libre de PSL

Tribune libre d’Olivier Tulasne

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n° 123 — novembre 2006 — page 18onve

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CC

Arrêtédu 18

août2006

modifiantl'arrêté du 26

novembre 2004 portantapplication du décret no2004-569 du 18 juin 2004relatif à la retraiteadditionnelle de lafonction publique (JO du20 octobre 2006).

Arrêté modificatif du 30août 2006 relatif àl'indemnité pour chargesadministratives allouéeaux secrétaires générauxd'académie et auxsecrétaires générauxd'établissement publicd'enseignement supérieur(JO du 14 septembre2006).

Arrêté modificatif du 21septembre 2006 fixant lestaux annuels del'indemnité de gestionallouée à certainspersonnels des centresrégionaux et locaux desoeuvres universitaires et

scolaires et aux directriceset directeurs de structuresde restauration et destructures d'hébergementuniversitaires (JO du 3octobre 2006).

Arrêté du 26 septembre2006 fixant pour lesétablissementsd'enseignement dont laresponsabilité et la chargeincombent entièrement àl'Etat le montant de laparticipation des famillesau titre de la rémunérationdes personnels d'internat(JO du 6 octobre 2006).

Arrêtés du 3 octobre 2006autorisant au titre del'année 2006 l'ouvertured'une session deconcours pour lerecrutement d'ingénieursd'études à l'Institutnational de recherche eninformatique et enautomatique (JO du 7octobre 2006).

Arrêté du 3 octobre 2006autorisant au titre del'année 2007 l'ouverture deconcours pour lerecrutement de

bibliothécaires adjointsspécialisés (JO du 12octobre 2006).

Arrêté du 3 octobre 2006autorisant au titre del'année 2007 l'ouverture deconcours pour lerecrutement debibliothécaires (JO du 13octobre 2006).

Note du 4 octobre 2006relative au programmenational de pilotage de laformation continue despersonnels ATOS et ITRFdes services déconcentrés(BOEN n° 37 du 12 octobre2006).

Décret no 2006-1219 du 5octobre 2006 portantcréation del'Etablissement publicd'aménagementuniversitaire (JO du 6octobre 2006).

Arrêté du 10 octobre 2006portant ouverture en 2006de concours d'accès auxIRA (JO du 19 octobre2006).

Arrêté du 12 octobre 2006fixant la liste desorganisations syndicalesaptes à désigner desreprésentants et le nombrede sièges attribués àchacune d'elles au comitétechnique paritaireministériel du MEN (JO du20 octobre 2006).

Arrêté du 12 octobre 2006fixant les contingentsd’autorisations spécialesd’absence attribués auxorganisations syndicalesreprésentatives depersonnels relevant duMEN (BOEN n° 39 du 26octobre 2006).

Arrêté du 17 octobre 2006fixant la liste desorganisations syndicalesaptes à désigner desreprésentants au CTPcentral de l'Institutnational polytechnique deGrenoble et le nombre desièges attribués à chacuned'elles (JO du 26 octobre2006).

Arrêté du 18 octobre 2006relatif à l’attribution d’uneindemnité de

responsabilitéadministrative à certainsCASU occupant desfonctions déterminées(BOEN n° 39 du 26 octobre2006).

Décret no 2006-1283 du 19octobre 2006 portantattribution à compter du1er novembre 2006 d'unpoint d'indice majoréuniforme à l'ensemble despersonnels civils etmilitaires de l'Etat, despersonnels descollectivités territoriales etdes établissementspublics d'hospitalisation(JO du 20 octobre 2006).

Arrêté du 23 octobre 2006modifiant l'arrêté du 3 mai2002 fixant les taux et lesmodalités d'attribution del'indemnité pour travaildominical réguliersusceptible d'être allouéeà certains personnels duministère de la culture etde la communication (JOdu 25 octobre 2006).

lu pour vous

Mouvement contre la viechère dans lesuniversités AntillesGuyane et de LaRéunionL'université d’Antilles-Guyane a été paralyséea plusieurs reprises lemois dernier suite à unmouvement de grève etde protestation contre lasuppression d’uneindemnité de vie chèrede 40% pour lesattachés temporairesd’enseignement et derecherche (ATER), sousprétexte d’application dela LOLF et du transfertsur le budget del'université de larémunération de certainspersonnels (ATER,lecteur, contractuelsIATOSS)L’Université de LaRéunion a égalementmanifesté le 12 octobre.A l’indemnité des ATER,

s’ajoute à la Réunion leproblème de l'enveloppedes crédits desuppléance IATOS qui aété réduite de 70% pourles mêmes raisons. PourJean-Claude Michou,secrétaire académiquedu SNASUB-FSU de laRéunion : « les deuxopérations résultent dumême transfert demoyens entre leministère et l'université,le mouvement garde etgardera jusqu'au bout lelien entre les deux. »

Durant son récentpassage en Guadeloupeet en Martinique, lePremier ministreDominique de Villepinn'aura pas jugé urgentde traiter ce dossier,faisant preuve de sonmépris pour lespersonnels.

Vie des académies

La mutation d’office doit être précédée de la consultationde la CAP compétente. Mais cela ne se substitue pas audroit à la communication du dossier (CE, 30 décembre2003, MEN).

En principe, la mutation d’office n’est pas considérée parla juridiction administrative comme une sanction : il a étéainsi jugé que la nécessité de mettre fin à des différendsentre un supérieur hiérarchique et les personnels de sonservice peut motiver la mutation d’office de l’intéressé(CE, 15 avril 1996, Aubriet).

Dans certains cas, il s’agit d’une sanction déguisée,prenant pour prétexte l’intérêt du service, qui en réalitén’est pas avéré : ainsi pour un fonctionnaire ayant donnésatisfaction dans ses dernières fonctions, même brèves(CE, 23 septembre 1999, Isaac).

Il peut aussi y avoir sanction déguisée malgré un réelintérêt du service : ainsi de la mutation d’un agentcomptable sur un poste de simple gestionnaire matériel,parce qu’elle se traduit « par une perte sensible deresponsabilités » (TA, Saint-Denis de La Réunion,27.10.2004, M.D). Elle revêt alors le caractère d’unesanction disciplinaire, irrégulière en l’absence deprocédure disciplinaire.

Pierre Boyer

Brèves de jurisprudenceLes mutations d’office

Page 19: Convergences n° 123 novembre 2006

n° 123 — novembre 2006— page 19

onvergences

Clé RIB

BULLETIN D’ADHESION 2006 - 2007

ACADEMIE :

NOM : ....................................................................................................

PRENOM : ...........................................................................................� HOMME� FEMME

CATEGORIE� A� B� C� Contractuel

SECTEUR� BIB� CROUS� DOC� EPLE� JS� RET� SERVICE� SUP� Autre :

GRADE :CORPS :

Interruption d’activité(disponibilité, CP...) :

STATUT� ASU� BIB� DOC� ITRF� Non titulaire

VOTRE ETABLISSEMENT

QUOTITE DE TRAVAIL :

...................... %

Ajoutez à vos points d’indice nouveau majoré vos points NBI (le cas échéant)et appliquer à ce total le coefficient suivant : > jusqu’à l’indice 300 : 0,26 € par point d’indice> entre l’indice 301 et l’indice 400 : 0,29 € par point d’indice> à partir de l’indice 401 : 0,32 € par point d’indice

CAS PARTICULIERS :> CDD inférieur à12 mois : 30,50 €> CDI et CDD nommés pour une année : selon l’indice et la quotité> Temps partiel et CPA : au prorata temporis> Retraités : 50 % (comprend l’adhésion à la Fédération générale des Retraités - FGR)

TEL PROFESSIONNEL : .........................................................

VOS COORDONNEES

APPARTEMENT, ETAGE : .................................................................................................................................................................

ENTREE, IMMEUBLE : .......................................................................................................................................................................

N°, TYPE, VOIE : ................................................................................................................................................................................

BP, LIEU DIT : .....................................................................................................................................................................................

CODE POSTAL, LOCALITE, CEDEX :

TEL : .................................................................. PORTABLE :.....................................................................

TYPE (collège, université, rectorat...) : ...............................................................................................................................................

Les cotisations syndicales ouvrentLes cotisations syndicales ouvrentdroit à une réduction d’impôtdroit à une réduction d’impôt

de 66% de leur montant.de 66% de leur montant.

NOM : .................................................................................................................................................................................................

RUE : .................................................................................................................................................................................................

Deux possibilités vous sont offertes pour le paiement de votre adhésion :

> par chèque : 1, 2 ou 3 chèques, datés du même jour et encaissésmensuellement, à l’ordre du SNASUB, à envoyer à votre Trésorier académique (adresse p.2“Pour nous contacter”)

> par prélèvement automatique sur compte postal ou bancaire, à envoyer au Trésoriernational (3/5 rue de Metz 75010 PARIS) : cette possibilité vous permet de fractionner en 5 lepaiement de votre cotisation. Il sera ensuite reconduit automatiquement les années suivantes àla date que vous aurez choisie (05/11 - 05/12 - 05/01 - 05/02 ou 05/03) et vous serez averti(e)de son renouvellement à chaque rentrée scolaire. Vous pourrez alors apporter les correctionsnécessaires à votre situation (indice, quotité de travail…), choisir un autre mode de paiement oudécider de ne pas réadhérer. Pour tout nouveau prélèvement, vous devez impérativement joindre un Relevé d’identitébancaire (RIB), postal (RIP) ou de Caisse d’épargne (RICE).

Comment calculer le montant de votre cotisation ?

Prélèvement automatique A remplir et renvoyer à Françoise ELIOT, Trésorière nationale, 9, rued’Ancerville 55170 Sommelonne, sauf pour l’Académie de Versailles(directement au Trésorier académique).

ORGANISME CREANCIERSNASUB FSU

3-5 RUE DE METZ 75010 PARIS

DESIGNATION DU COMPTE A DEBITEREtablissement Code guichet N° de compte

� Monsieur � Madame � Mademoiselle

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.............................................................................

.............................................................................

NOM ET ADRESSE DE l’ETABLISSEMENTTENEUR DU COMPTE A DEBITER

NOM :.................................................................ADRESSE : ...................................................................................................................................CP : .................VILLE :.........................................

DATE : SIGNATURE :

COTISATION(_ _ _ _ +_ _ _ _) x _ _ _

x Quotité (ex : x 0,8 pour 80%)

_ _ _ =_ _ _ _ _ _ _ €

(indice) (NBI) (coefficient)

> MONTANT DE LA COTISATION : .................................€> MONTANT DE LA MENSUALITE (COTISATION / 5) : ................

> DATE DE DEBUT DES PRELEVEMENTS : ....... / 2006

AUTORISATION DE PRELEVEMENT

J’autorise l’Etablissement teneur de mon compte à prélever sur ce dernier, si la situation le permet, tous les prélèvements ordonnées par l’organismecréancier désigné ci-dessous. En cas de litige, je pourrai en faire suspendre l’exécution par simple demande à l’Etablissement teneur de mon compte. Jerèglerai le différend directement avec le créancier.

Vous utilisez le prélèvement pour la première fois ? Joindre obligatoirement un RIB, RIP ou RICE.

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.....N° NATIONAL EMETTEUR

NOMS, PRENOMS ET ADRESSE DU TITULAIRE

SNASUB FSU

CODE POSTAL, LOCALITE, CEDEX :

PAYS : ................................................................................

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ANNEE DENAISSANCE

� NOUVEL ADHERENT� ANCIEN ADHERENT

430045

Adresse e-mail pour recevoir des informations syndicales :

C C

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PPAARRTTIICCIIPPEEZZ !!PPAARRTTIICCIIPPEEZZ !!Emparez-vous de la discussion et débattez-en ! Des AG seront organiséespour approfondir la réflexion sur les thèmes du Congrès.

La CAN de novembre du SNASUB est largement consacrée au débat surl’avenir de la FSU.

Les congrès départementaux préparatoires au congrès national se tiendrontdu 11 au 22 décembre 2006.

Ils désigneront, sur la base des débats et du résultat du vote, les déléguésau congrès national.