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Ronéo 4, UE11, cours 13, ronéo
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UE 11 Appareil locomoteur
Pr Vitte
Le 15/02/2019 15h30-17h30
Ronéotypeur : Emma Nobili / Eden Partouche
Ronéoficheur : Emma Nobili / Eden Partouche
Cours n°13 :
Anatomie du rachis
Le professeur Vitte a accepté de relire la ronéo, nous vous transmettrons donc les éventuelles modifications.
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I. Généralités sur la colonne vertébrale
II. Les vertèbres
A. Vertèbre type
B. Variations régionales
C. Les articulations
D. Foramens et canaux
E. Le segment mobile
III. Les ligaments de la colonne vertébrale
V. La colonne vertébrale cervicale
A. Le ligament nuchal
B. Le triangle suboccipital
C. Rotations de la tête et muscles
VI. La colonne vertébrale thoracique
A. Les vertèbres
B. Les côtes
C. Les articulations
D. Le sternum
E. La respiration
VII. La colonne vertébrale lombale
A. Les vertèbres
B. Le sacrum
C. Les articulations
1. L’articulation sacro-iliaque
2. L’articulation lombo-sacrale
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I. Généralités sur la colonne vertébrale :
La colonne vertébrale a deux rôles essentiels : d’une part celui de faire tenir la tête et d’autre part celui de protéger
la moelle spinale.
Elle est composée de :
- 7 vertèbres cervicales
- 12 vertèbres thoraciques s’articulant avec les cotes
- 5 vertèbres lombaires
- 5 vertèbres sacrales soudées en un os sacral.
Celle-ci possède un certain nombre de courbures : la lordose lombaire à convexité antérieure, la cyphose
thoracique ou dorsale, concave vers l’avant et la lordose cervicale, convexe vers l’avant.
Ces trois courbures augmentent la résistance de la colonne aux efforts proportionnellement au carré du nombre de
courbures + 1. Donc si la colonne est harmonieuse et présente bien toutes ces courbures, un individu a une
résistance aux efforts multipliée par 10 (car 32 + 1 =10). Dès que le rayon de courbure diminue, la résistance aux
efforts diminue. (+++)
II. Les vertèbres
A. Vertèbre type
Les vertèbres de la colonne sont composées d’un corps vertébral antérieur et d’un arc dorsal qui comporte deux
pédicules et deux lames. Les nerfs spinaux passent sur ces pédicules des arcs et entre les deux tubercules des
processus transverses (détaillés plus loin).
L’arc dorsal entoure le foramen vertébral qui contient la moelle spinale. Sur cet arc vertébral, on a 7 processus : 2
transverses, 2 articulaires supérieurs, 2 articulaires inférieurs et 1 épineux.
Le corps vertébral (corticale d’os dense) possède un plateau supérieur et un plateau inférieur desquels vont partir
des fibres en éventail qui vont aller vers les processus épineux et les processus articulaires. Il existe une zone de
faiblesse, de moindre résistance au niveau de ces fibres, c’est pourquoi les personnes âgées ont souvent des
fractures-tassement à ce niveau. Les fibres en éventail vont être écrasées lors de ces fractures de choc postérieur.
Les corps vertébraux sont recouverts de cartilage hyalin sur les faces supérieure et inférieure. Au niveau de la face
supérieure, il y a un « bourrelet » ou listel (dérivant du point d’ossification épiphysaire), parfois à l’origine d’une
maladie chez les adolescents, la maladie de Schauermann, où cette structure semble « grignotée » car elle est
érodée.
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B. Variations régionales
▪ Vertèbres cervicales inférieures : C3 à C7
Les vertèbres de C3 à C7 possèdent un corps et un arc vertébral dorsal qui bordent le foramen vertébral contenant
la moelle spinale mais elles ont certaines particularités :
- Le corps vertébral présente à sa face supérieure deux expansions latérales : les crochets (ou processus semi-
lunaires ou uncus).
- Les processus épineux sont bifides et permettent ainsi l’insertion des muscles érecteurs de la colonne vertébrale
de part et d’autre de la ligne médiane. Ces muscles érecteurs partent du processus épineux et vont jusqu’au
processus transverse ou articulaire de la vertèbre, à gauche comme à droite. Le pédicule vertébral dorsal repose sur
l’arc vertébral.
- Les processus transverses possèdent un foramen et sont bituberculés, de façon à permettre l’insertion des
muscles pré-vertébraux et scalènes. L’ensemble des foramens transveraires forme le canal transversaire qui
contient le pédicule vasculo-nerveux formé par : l’artère vertébrale qui monte dans ce canal à partir de C6 (puis
s’incline au niveau de l’arc dorsal de l’atlas et entre dans le foramen magnum), la veine vertébrale qui parcourt tout
le canal transversaire jusqu’en C7 et le plexus vertébral (plexus sympathique autour de l’artère).
Lorsque les surfaces articulaires s’usent (souvent avec l’âge), on observe une érosion des structures et l’os se met à
proliférer. C’est la formation d’ostéophytes.
▪ Vertèbres cervicales supérieures : C1 et C2
L’atlas C1 porte le crâne. Cette vertèbre possède 2 arcs (portant les tubercules) et 2 masses latérales, elle n’a pas de
corps vertébral. Son arc ventral s’articule avec le processus odontoïde de l’axis et son arc dorsal est un sillon où
repose l’artère vertébrale avant d’entrer dans le foramen magnum. Son foramen vertébral est divisé en une partie
antérieure pour le processus odontoïde et une partie postérieure pour le passage de la moelle spinale (avec en
arrière les lames et en avant le ligament transverse).
Les processus articulaires crâniaux de l’atlas sont obliques, regardent en haut et médialement et s’articulent avec
les condyles de l’os occipital. Les processus articulaires caudaux sont obliques, regardent en bas et médialement
et s’articulent avec les fovéas crâniales de l’axis.
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L’axis C2 est l’axe de rotation de la tête. Son processus odontoïde légèrement incliné en arrière s’articule avec l’arc
ventral de l’atlas et la face antérieur du ligament transverse de l’atlas encrouté de cartilage. Le but de cette
articulation est que le processus odontoïde soit bien maintenu contre l’arc ventral de l’atlas afin d’éviter une
bascule vers l’arrière (qui entrainerait une compression de la moelle spinale) et donc une tétraplégie.
Les ligaments qui permettent de maintenir le processus odontoïde contre l’arc ventral de l’atlas sont les
suivants :
• Au niveau antérieur :
- le ligament longitudinal antérieur ou ventral
- la membrane atlanto-occipitale antérieure
- la membrane atlanto-axoïdienne antérieure
• Au niveau postérieur :
-le ligament longitudinal postérieur se
poursuivant au niveau de C1-C2 par deux
couches : une postérieure la membrana tectoria
et une antérieure le ligament cruciforme
- la membrane atlanto-occipitale postérieure
-la membrane atlanto-axoïdienne postérieure
• Latéralement :
- la membrane atlanto-occipitale latérale
• 3 ligaments supérieurs :
-ligament de l’apex (ou odonto-occipital médian) et ligaments alaires.
Le ligament cruciforme est composé d’un faisceau longitudinal supérieur (qui va de l’os occipital à la face dorsale
du processus de l’axis), d’un faisceau longitudinal inférieur (entre la face postérieure du corps de l’axis et la face
postérieure du processus odontoïde) et du ligament transverse de l’atlas.
En arrière du ligament cruciforme il y a la membrana tectoria. En effet le ligament longitudinal dorsal va se diviser
en deux parties : sa partie antérieure est le ligament cruciforme et sa partie postérieure la membrana tectoria. Il
existe une différence histologique notable entre ces deux parties. Donc le ligament longitudinal dorsal ne
commence à proprement parler qu’en C2.
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C. Les articulations
Les vertèbres s’articulent entre elles grâce à trois articulations : une première entre les corps vertébraux via le
disque intervertébral en avant et deux articulations zygapophysaires en arrière et latéralement entre les processus
articulaires.
Les disques intervertébraux dérivent de la chorde du mésenchyme lors du développement embryonnaire. Ils sont
constitués d’un noyau central, le nucleus pulposus, et d’un anneau fibreux autour en périphérie, l’annulus
fibrosus.
Le nucleus pulposus se comporte comme un coussin et est composé de 80 à 85% d’eau (migration de celle-ci en
fonction de la charge exercée, déshydratation en charge et réhydratation au repos). Le but de ce noyau central est de
se déplacer pour permettre les mouvements de la colonne sans que les corps vertébraux ne frottent l’un contre
l’autre.
La nuit nous sommes en décharge nous allons donc réhydrater nos disques intervertébraux, on est donc un petit
peu plus grand le matin que le soir !
Cependant en cas de mouvement trop violent, il est possible que le nucleus pulposus vienne hernier l’annulus
fibrosus (c’est-à-dire qu’il en sorte) ou du moins le déforme, et occasionne une hernie discale. L’annulus fibrosus
est formé de couches concentriques avec obliquité inversée et forme ainsi une loge inextensible. En cas de hernie
discale, cette loge inextensible va être projetée vers l’arrière.
D. Foramens et canaux
▪ Au niveau du foramen intervertébral, à chaque étage de la moelle spinale va sortir un nerf avec une racine antérieure motrice et une racine postérieure sensitive et l’ensemble va former le nerf spinal, nerf
mixte, qui contient aussi les fibres sympathiques et parasympathiques.
Le trou de conjugaison (synonyme du foramen intervertébral pour les cliniciens) est formé en haut et en
bas par les pédicules vertébraux, en avant par l’articulation unco-vertébrale et en arrière par les
articulations zygapophysaires.
Il est possible, si on passe beaucoup de temps incliné dans une position d’avoir des ostéophytes qui
bloquent ce foramen intervertébral, et donc de développer une douleur dans la racine qui correspond au
nerf spinal comprimé.
Pour bien voir ce foramen intervertébral il faut demander une radio de 3/4.
▪ Le canal transversaire est formé de l’ensemble des foramens transversaires. Le nerf spinal va passer en arrière de ce canal. Dans ce canal transversaire va passer le pédicule vasculo-nerveux formé par : l’artère
vertébrale qui monte dans ce canal à partir de C6 (puis s’incline au niveau de l’arc dorsal de l’atlas et entre
dans le foramen magnum), la veine vertébrale qui parcourt tout le canal transversaire jusqu’en C7 et le
plexus vertébral (plexus sympathique autour de l’artère).
▪ Le canal vertébral (formé par l’ensemble des foramens vertébraux) contient la moelle spinale (celle-ci fait suite à la moelle allongée et commence à la naissance du premier nerf spinal) entourée de ses méninges.
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La pie-mère est accolée à la moelle spinale et la dure-mère n’est pas accolée à l’os, il existe un espace épi
dural entre celle-ci et l’os. En effet, la moelle est amarrée à la dure mère par les trabéculations arachnoïdes.
Donc si la dure-mère était accolée à l’os, le fait de tourner la tête nous ferait tirer sur notre moelle spinale.
Dans l’espace épidural passent les plexus vertébraux.
Il est possible d’anesthésier cet espace épi-dural c’est ce qu’on appelle l’anesthésie péridurale !
Il existe un collet radiculaire de sortie du nerf spinal qui correspond à l’endroit où la dure mère va se
continuer avec le périnèvre. On passe de la dure mère dans le canal à l’enveloppe du nerf spinal. C’est une
zone de faiblesse, une section de celle-ci est possible en cas de gros traumatisme.
E. Le segment mobile
C’est l’ensemble des structures disco-ligamentaires qui, à chaque niveau, assurent la cohésion intervertébrale tout
en permettant sa mobilité. C’est à peu près tout ce qui n’est pas de l’os et qui est situé entre deux vertèbres. On y
associe cliniquement le contenu du foramen intervertébral et du canal vertébral.
Pour ce qui est des structures de ce segment qui sont satellites du corps vertébral, ce sont essentiellement deux
ligaments longitudinaux qui maintiennent le nucleus pulposus et l’annulus fibrosus en place.
Les structures satellites de l’arc sont les ligaments entre les processus articulaires, épineux. Mais ce sont aussi ceux
entre les différentes lames et en arrière un grand ligament supra épineux, au niveau cervical c’est le ligament
nuchal.
III. Les ligaments de la colonne vertébrale
Les différents ligaments de la colonne à connaitre sont les suivants :
-le ligament longitudinal ventral : s’insère à la face antérieure des disques et des corps vertébraux et sur la face
antérieure du sacrum. Il débute au niveau de l’os occipital et se termine à la face antérieure de l’os sacral.
-les ligaments jaunes : à l’intérieur du canal vertébral, ils sont plein de graisse et se situent à
face ventrale des lames et entre les lames.
-le ligament longitudinal dorsal (cf. image) : dans le canal vertébral, il recouvre la face
postérieure des corps vertébraux et s’insère sur les disques mais il ménage à chaque étage un
espace pour le passage des veines et des artères intercostales, jusqu’à la première vertèbre
coccygienne. Il a donc un aspect dentelé.
-les ligaments inter-transversaires
-les ligaments inter et supra-épineux
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IV. La colonne vertébrale cervicale
A. Le ligament nuchal
Ce grand ligament est la partie élargie et sagittale du ligament supra-épineux tendu de C7 à la protubérance
occipitale externe. Il est situé ente les processus bifides épineux.
B. Le triangle sub occipital :
Il est formé par les muscles suboccipitaux de la nuque. Ceux-ci vont permettre d’étendre la tête vers l’arrière. Il
comporte :
-le grand droit postérieur de la tête, qui va du processus épineux de C2 à la ligne nucale inférieure.
-l’oblique inférieure, qui va du processus épineux de C2 au processus transverse de C1.
-le muscle oblique supérieur, qui va du processus transverse de C1 à la ligne nucale inférieure.
C’est le plan profond des muscles de la nuque.
Ce triangle contient l’artère vertébrale qui repose sur l’arc dorsal de l’atlas, c’est la dernière partie visible de cette
artère avant qu’elle ne rentre dans le foramen magnum.
C. Rotation de la tête et muscles
o C’est l’atlas qui tourne autour de l’axis et non l’inverse ! (+++). Lors d’un mouvement de rotation
gauche, l’odontoïde reste fixe, la masse latérale gauche de l’atlas recule et la masse latérale droite de l’atlas
avance.
o Les grands muscles de la rotation de la tête sont le sterno-cléido mastoïdien (SCM) et le trapèze.
Le SCM permet la rotation de la tête et son inclinaison. Il peut entrainer une contraction unilatérale avec triple
mouvement. Afin de tourner la tête à gauche il faut contracter la partie droite, il est donc rotateur du coté
opposé, en revanche celui-ci est inclinateur du même côté. Il permet aussi une certaine extension du cou. Il
possède :
-un chef sternal, de la face ventrale du manubrium sternal (au-dessous et en dedans de l’interligne sterno-
claviculaire) au processus mastoïde et à la ligne nuchale supérieure
-un chef claviculaire, de la face supérieure de la clavicule (1/3 ou 1/4) à la ligne nuchale inférieure.
Le trapèze est également nécessaire à la rotation de la tête. Il a la même action que le SCM. Il se décompose
en plusieurs parties (cela n’a pas été évoqué en cours) :
-une partie cervicale, qui part de ligne nucale supérieure et protubérance occipitale externe, processus épineux
de C1 à C7 se termine sur la clavicule (1/3 latéral)
-une partie moyenne, qui nait des processus épineux de Th1 à TH4 pour terminer sur l’acromion
-une partie thoracique, qui nait des processus épineux de Th5 à Th12 pour se terminer sur l’épine de la scapula
Ces muscles sont innervés par le nerf accessoire (XI),
constitué de 2 parties :
- une partie crâniale (= vrai nerf crânien), qui nait du 4e ventricule, et sort par le foramen jugulaire.
- une partie cervicale spinale, qui nait de la moelle cervicale, en C4. Elle va remonter par le foramen magnum, puis va
rejoindre la partie crâniale. Ces deux nerfs vont ensuite
ressortir par le foramen jugulaire. La partie cervicale est en
fait accolée à la partie crâniale, mais ces 2 nerfs sont
complètement différents, il n’y a pas d’échange de fibres
entre les deux.
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De la partie spinale vont naitre une branche pour le sterno-cleido-mastoïdien et une branche pour le trapèze.
La partie craniale, qui se jette très rapidement dans les fibres du nerf vague (X), va innerver le larynx.
Philogénétiquement, l’occipital était une vertèbre cervicale, qui s’est empaquetée dans le crâne.
Muscles scalènes
Les muscles scalènes sont des muscles triangulaires, ils sont au nombre de 3 :
- ventral (ou antérieur) : il s’insère sur les tubercules antérieurs des processus transverses de C3 à C6 jusqu’à la jonction tiers antérieur / deux tiers postérieurs de la 1e côte. Il sépare la veine subclavière (en avant du tendon)
de l’artère subclavière (en arrière) : le plan veineux est en avant du plan artériel (+++).
- moyen : il s’insère sur les tubercules antérieurs des processus transverses de C2 à C7 jusqu’à la jonction deux tiers antérieurs / tiers postérieur de la 1e côte.
- dorsal (ou postérieur) : il s’insère sur les tubercules postérieurs des processus transverses de C4 à C6 jusqu’à la 2e côte.
Il y a un défilé des scalènes (= défilé
interscalenique = défilé costo-claviculaire), au
niveau de la 1e côte, entre le scalène ventral et le
scalène moyen.
Ce défilé est traversé par l’artère subclavière et les
branches du plexus brachial.
Le nerf phrénique nait en C4, puis descend dans la
gaine du scalène ventral, en avant de l’artère
subclavière, pour aller innerver le diaphragme.
Les vertèbres C7 ou Th1 peuvent être coincées par une arthrose ou être le lieu d’un envahissement métastatique
d’un cancer.
VI. La colonne vertébrale thoracique
A. Les vertèbres
La colonne vertébrale thoracique est formée de 12 vertèbres thoraciques, innervés par 12 racines spinales. Ces
vertèbres sont toujours constituées d’un corps vertébral et d’un arc dorsal entourant le foramen vertébral.
Cependant, elles ont la particularité de s’articuler avec les côtes.
Elles présentent donc des facettes articulaires pour les côtes : des
fovéas costales, en arrière de la face latérale du corps vertébral, et
des fovéas costales transversaires, à la face antérieure des
processus transverses. Les processus articulaires sont dans un plan
frontal.
L’ensemble des vertèbres thoraciques forme une cyphose, c’est-à-dire une convexité postérieure. La mobilité de la
colonne thoracique est limitée, car un mouvement nécessite d’emmener en bloc toute la cage thoracique.
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B. Les côtes
Il existe 12 paires de côtes :
- 7 « vraies » côtes : s’articulent avec le sternum directement via un cartilage costal
- 3 « fausses » côtes : s’articulent avec le sternum via le 7e cartilage costal (cartilage commun pour les côtes 7,8,9 et 10)
- 2 « côtes flottantes » : ne s’articulent pas avec le sternum
On peut donc faire un massage cardiaque grâce à la présence de cartilage.
La côte est définie comme un os plat, et présente :
- Une extrémité dorsale (1), où l’on retrouve la tête, le col et le tubercule
- Un angle costal dorsal (2) - Un corps (3) - Une extrémité ventrale (4), qui s’articule avec le cartilage costal
La tête de la côte s’articule avec les corps vertébraux de deux
vertèbres adjacentes (via les facettes articulaires) et avec le disque
intervertébral (via la crête de la tête). La facette articulaire inférieure
de la côte s’articule avec la vertèbre de même numéro.
Le tubercule de la côte s’articule avec le processus transverse de la
vertèbre de même numéro.
Les côtes sont très obliques en bas et en avant, pour permettre la respiration. Le corps de la côte se dirige sur une
courte distance en arrière et en dehors, puis change de direction et se porte en avant et en dehors. Ce coude est
l’angle de la côte. Un individu couché sur le dos repose sur ses processus épineux et sur l’angle de ses côtes.
C. Les articulations des côtes avec les vertèbres
Il y a 2 types d’articulation des côtes avec les vertèbres : l’articulation costo-corporéale et l’articulation costo-
transversaire.
L’articulation costo-corporéale est composée d’un disque intervertébral et de surfaces articulaires : les 2 surfaces
articulaires de la tête costale séparées par une crête, et les 2 fovéas costales de 2 vertèbres adjacentes. Cette
articulation est maintenue en place par 2 ligaments principaux :
- le ligament intra-articulaire de la tête, tendu entre la crête de la tête costale et le disque intervertébral. - le ligament radié de la tête costale, composé de 3 faisceaux : un tendu de la facette articulaire supérieure à la
vertèbre sus-jacente, un qui va s’insérer sur le disque intervertébral, et un tendu de la facette articulaire
inférieure à la vertèbre sous-jacente de même numéro.
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L’articulation costo-transversaire est composée de surfaces articulaires : surface articulaire du tubercule de la
côte et fovéa costale du processus transverse. Elle est maintenue par 3 ligaments principaux :
- le ligament costo-transversaire latéral, tendu du tubercule de la côte au processus transverse. - le ligament costo-tranversaire supérieur, tendu entre le bord supérieur du col de la côte et le bord inférieur du
processus transverse sus-jacent.
- le ligament costo-tranversaire, tendu horizontalement entre la face postérieure du col de la côte à la face antérieure du processus transverse.
Vue postérieure Vue craniale
Particularités de la colonne vertébrale thoracique
Th1 présente une surface articulaire supérieure complète.
Th10 n’a pas de facette articulaire inférieure.
Th11 et Th12 ne possèdent qu’une seule surface articulaire qui est
complète, et n’ont pas de fovéas transversaires.
Ainsi, la 1e côte et les côtes flottantes ne s’articulent qu’avec un seul corps
vertébral. De plus, les côtes flottantes ne s’articulent pas avec les processus
transverses des vertèbres correspondantes.
D. Le sternum
Le sternum est composé de 6 sternèbres soudées, formant le manubrium, le
corps et le processus xyphoïde (qui est bifide).
Le processus xyphoïde se projette en Th10 et l’incisure jugulaire au bord
inférieur de Th2.
La 1e côte s’articule avec le manubrium sternal, la 2e avec la jonction entre le
manubrium et le corps du sternum, et les 3e, 4e, 5e, 6e et 7e avec le corps.
E. La respiration
Au cours de la respiration, les fibres musculaires du diaphragme se contractent afin d’augmenter le diamètre du
thorax, on a alors:
- un abaissement du centre tendineux (agrandissement du diamètre vertical) - une élévation des côtes inférieures (agrandissement du diamètre transversal) - une élévation des côtes supérieures via le sternum (agrandissement du diamètre antéro-postérieur)
Les muscles inspirateurs accessoires sont le sterno-cleido-mastoïdien et les muscles scalènes principalement.
L’inspiration est un phénomène actif, contrairement à l’expiration qui est un phénomène passif.
Les muscles expirateurs sont les muscles intercostaux internes. Si l’expiration est forcée, les muscles
abdominaux sont sollicités.
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VII. La colonne vertébrale lombale
A. Les vertèbres
La colonne vertébrale lombale décrit une lordose dont le sommet est L3. Elle est formée de 5 vertèbres (L1 à L5),
qui sont toujours constituées d’un corps et d’un arc dorsal, entourant le foramen vertébral. Mais :
- elles sont de grande taille - leurs processus transverses sont longs ; ce sont les vestiges des côtes (ils sont également appelés processus
costiformes) et portent les processus accessoires sur lesquels vont s’insérer les muscles spinaux ou muscles
érecteurs de la colonne vertébrale
- il existe un processus mamillaire à la face externe des processus articulaires supérieurs pour l’insertion des muscles intrinsèques du dos
Les processus articulaires inférieurs de la vertèbre sus-jacente s’encastrent en dedans et en arrière des processus
articulaires supérieurs de la vertèbre sous-jacente. Chaque vertèbre stabilise la vertèbre supérieure (on parle de
butées des processus articulaires).
L’isthme vertébral est la portion d’arc postérieur entre les processus articulaires supérieurs et inférieurs de L5.
Le segment mobile est maintenu par les ligaments intertransversaires tendus entre les processus accessoires des
différentes vertèbres, et permet à la colonne vertébrale d’être très mobile.
L5 a une forme particulière : la face antérieure de son corps latéral est plus haute que sa face postérieure, afin de
supporter le poids du corps.
De nombreuses pathologies vont naitre de cette colonne lombale. En effet, les vertèbres L4, L5 ou encore S1 sont
les lieux principaux des hernies discales, car elles portent le tronc, les membres supérieurs et la tête (= 3/4 du poids
du corps). L’une des racines du nerf ischiatique va alors être coincée dans le foramen intervertébral de L4 ou L5, à
l’origine d’une douleur. Plus on est en surpoids, plus L5 est vulnérable.
B. Le sacrum
Le sacrum est un os triangulaire, qui va répartir les
charges sur les membres inférieurs. Il est formé de 5
vertèbres, appelées sacrèbes.
Face antérieure ou pelvienne
Sur cette face se trouvent :
- 4 foramens sacraux ventraux ou pelviens, ce sont les vestiges des corps vertébraux par lesquels sortent les nerfs pelviens, qui
vont innerver la vessie, le rectum et les organes sexuels
- le promontoire, qui représente le bord supérieur (ou antérieur) de la face supérieure de S1 qui fait saillie dans le pelvis (+++)
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Face dorsale
En arrière, on retrouve :
- Une crête sacrale médiane, qui correspond au processus épineux, et se prolonge par 2 petites cornes sacrales qui s’articulent avec le coccyx. Au centre de ces cornes sacrales se trouvent le hiatus sacral dans lequel on peut
prélever le liquide cérébro-spinal chez l’enfant.
- Une gouttière sacrale dorsale, qui représente les lames - Une crête sacrale intermédiaire, formée de tubercules sacraux postéro-médiaux ou internes, correspondant
aux processus articulaires
- Une crête sacrale latérale, constituée de tubercules sacraux postéro-latéraux ou externes ou conjugués, qui représente les processus transverses, où l’on trouve les ligaments sacraux postérieurs qui vont se projeter en 4
plans, et sont les éléments de la contre-nutation.
- Les foramens sacraux dorsaux, qui vont laisser le passage aux dernières racines sacrales, destinées aux muscles de la ceinture pelvienne et du plancher pelvien.
Au milieu de cet os se trouve un trou où l’on trouve de la dure-mère, de
l’arachnoïde et les dernières racines de la queue de cheval, sacrales et
coccygiennes.
Latéralement, le sacrum prend la forme d’une oreille, et porte la surface
auriculaire, qui va s’articuler avec l’ilium par l’articulation sacro-iliaque. En
arrière de cette surface se trouvent les fossettes criblées.
C. Les articulations
L’articulation lombo-sacrale
Elle est maintenue par le ligament ilio-lombal, puissant ligament limitant l’inclinaison latérale, constitué :
- faisceau supérieur : du processus transverse de L4 à la crête iliaque - faisceau inférieur : du processus transverse de L5 à la crête iliaque, formé de 2 parties : une partie iliaque qui s’insère sur la crête iliaque en dedans du précédent, et une partie sacrale qui s’insère à la face antérieure de l’aile
du sacrum
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L’articulation sacro-iliaque
Elle est le siège de 2 mouvements importants : la nutation et la contre-nutation (+++).
Nutation Contre-nutation
Description Bascule du sacrum en arrière
Promontoire se déplace en bas et
en avant
Ailes iliaques se rapprochent
Tubérosités ischiatiques s’écartent
Bascule du sacrum en avant
Promontoire se déplace en haut et
en arrière
Ailes iliaques s’écartent
Tubérosités ischiatiques se
rapprochent
Freins Ligament sacro-iliaque antérieur :
faisceau antéro-supérieur et
faisceau antéro-inférieur
Limitation Tensions des ligaments sacro-
épineux et sacro-tubéral
Tensions des ligaments ilio-sacrés
postérieurs, répartis en plan
profond :
- axile ou interosseux : ligament le plus profond, situé entre la
crête iliaque et la première
fossette criblée. C’est autour de
ce ligament axile, que vont
s’effectuer les mouvements de
nutation et de contre-nutation.
- ilium - tubercules postéro-externes ou conjugués
en plan superficiel :
- ilium - tubercules postéro-externes
-Dédicaces-
• À QDF