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UE13 : Systeme cardiovasculaire
Michel HELLER-Maitre de Conference
Roneotypeurs : Leila Bourbigot / Capucine Baras
Roneoficheurs : Leila Bourbigot / Capucine Baras
Cours n°7 (partie 2) : Histologie du Cœur
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SOMMAIRE
I. Introduction et rappels anatomiques
II. Histologie de la paroi cardiaque
1) L’endocarde
2) Les valvules cardiaques
III. Le Myocarde
1) Définition
2) Le sarcomère
3) Les stries scalariformes
4) Le cardiomyocyte auriculaire
5) Le stroma conjonctif du myocarde
IV. L’epicarde
1) L’epicarde viscéral
2) Le Péricarde
V. Le tissus cardionecteur
1) Les noeuds
2) Le faisceau
3) Le réseau
4) Fonction du TCN
5) Histologie du TCN
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Ce cours est sensé être un complément de la première partie du cours 7
I - Introduction et rappels anatomiques
Le cœur est un organe musculaire creux,
à contraction rythmique.
• Il comporte 4 cavites:
- deux oreillettes (droite et gauche)
séparées par la cloison inter-auriculaire
- deux ventricules (droit et gauche)
séparés par le septum inter-ventriculaire
Ca se complique par la séparation des différentes cavités cardiaques, avec l’entree en matiere de la
notion de valve :
- entre oreillette gauche et ventricule gauche se trouve la
valve auriculo-ventriculaire gauche dite: valve mitrale.
- entre oreillette droite et ventricule droit se trouve la
valve auriculo-ventriculaire droite dite: valve
tricuspide (puisque 3 cuspides).
On parle de valvules et de valves mais ça réfère souvent à la
même chose, la valvule étant en réalité un élément de la valve.
On retrouve aussi les valves sigmoïdes :
• du ventricule droit part l’artere pulmonaire par le biais de la
valve pulmonaire
• du ventricule gauche nait la crosse de l’aorte par le biais de la
valve aortique.
Le cœur est un organe associant les fonctions de moteur
associé à une pompe, collectant, propulsant et distribuant
le sang dans deux compartiments distincts:
1.Circulation pulmonaire / petite circulation
- Le sang veineux (chargé de CO2) parvient au cœur au
niveau de l’oreillette droite par le biais des VCS et VCI ,
envahit le VD pour être ensuite éjecté dans les artères
pulmonaires, arrivant aux poumons par les branches
terminales les plus fines pour les échanges O2/CO2.
- Le sang réoxygéné au niveau des capillaires
pulmonaires retourne au cœur par le biais des veines
pulmonaires, au niveau de l’oreillette gauche, puis le
VG, et enfin repasse par l’aorte.
2. La grande circulation / systémique
Le sang oxygene de l’aorte est distribué dans le reste de
l’organisme. Charge en CO2, il retourne au cœur droit
par le biais des VCS et VCI.
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II. Histologie de la paroi cardiaque
Il est important de savoir que bien que le cœur soit apparente à un organe, ce dernier est, du point de
vu histologique, un vaisseau spécialisé possédant des afférences artérielles et veineuses. C’est la
définition universelle. Sa paroi est proche de celle d’un vaisseau arteriel de gros calibre, avec encore
ici 3 couches, mais le cœur etant un vaisseau bien particulier, les termes changent tout comme
certaines dispositions locales.
La paroi cardiaque est composée de 3 tuniques :
- L’endocarde (interne, en contact direct avec le sang, par l’endothelium)
- Le myocarde (moyenne, le muscle cardiaque)
- L’épicarde (externe, avec un feuillet viscéral et un pariétal, et entre les deux la cavité péricardique)
L’epicarde a donc deux polarités et l’ensemble incluant la cavité qu’elles délimitent forme le
péricarde.
1) L’endocarde
• revêt toutes les cavites cardiaques (ainsi que les valves et valvules, les cordages tendineux et les
muscles papillaires).
Histologiquement: tunique présentant trois couches, comprenant:
1. endothélium (en continuite avec l’endothelium vasculaire) reposant sur une
2. couche sous-endothéliale > tissu conjonctif riche en fibres élastiques
3. couche profonde > (tissu conjonctif lâche contenant les vaisseaux coronaires, et les cellules de
Purkinje, cellules cardionectrices au niveau des ventricules, selon les localisations)
Il est comparable à l’intima des artères. En effet, celui-ci n’est jamais vascularisé et se nourrit
uniquement par imbibition, c’est à dire qu’il se nourri directement au contact du sang par diffusion
des gaz dissous.
2) Valvules
Histologiquement, les valvules cardiaques sont des replis
de l’endocarde dont le corps est constitué par une lame
conjonctive non vascularisée. Les valvules cardiaques
avasculaires se nourrissent elles aussi
par imbibition.
La valvule cardiaque est une structure déformable mais
inextensible.
Dans le plan profond:
• la lame conjonctive des valvules auriculoventriculaires
s’inserent sur les muscles papillaires par de fins cordages
de nature tendineuse collagénique.
• celle des valvules sigmoïdes (aortique et pulmonaire) est
en continuite avec l’armature fibreuse à l’origine des gros
vaisseaux.
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III. Le Myocarde
1) Définition
Le Myocarde est le muscle cardiaque. Les cellules
contractiles qui le constituent sont les cardiomyocytes :
- Celles-ci sont organisées en faisceaux plus ou
moins spiralés et anastomosés.
- noyau central, unique
- ovoïde et nucléolé - souvent bifurquées à leurs extrémités
- unies par des jonctions intercellulaires dites «
stries scalariformes »
Sur cette photo à fort grossissement au trichrome de
Masson, on observe les stries scalariformes, les noyaux
de deux cardiomyocytes aui s’affrontent, avec une region
périnucléaire très claire.
2) Le sarcomère (aussi appelé Case musculaire de Krause)
Le sarcomère est l'unité de base des myofibrilles des muscles striés, squelettique et cardiaque. Il
est limité par 2 stries Z.
Les sarcomères sont des agencements de plusieurs protéines composés de trois systèmes différents de
filaments.
• Le systeme de filaments épais est formé à partir d'une protéine appelée myosine organisée en
faisceau - (myosine de type 2).
• Le systeme de filaments fins est fait de monomeres d‘actine. Les filaments minces s'insèrent sur la
strie Z mais ne la traversent pas.
• Le systeme élastique de filaments est composé d'une protéine géante, la titine (ou connectine). Cette
protéine est enchâssée sur le myofilament épais, et va jusqu'à la ligne Z, essentiel à la contraction
donc.
On peut observer l’aspect histologique par immunofluorescence.
Schéma récapitulatif de l’aspect moléculaire d’un sarcomère myocardique :
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3) Les stries scalariformes (à savoir ++)
En ce qui concerne la morphologie : comme leur nom l’indique, elles sont en forme de marches
d’escaliers.
• moyens de jonction TRES spécialisés qui assurent le couplage mécanique et électrique entre les
cardiomyocytes
• presentent une alternance de segments longitudinaux (lisses) et transversaux (en marches).
- Segments longitudinaux constitués de jonctions communicantes.
- Segments transversaux présentant des desmosomes (avec des filaments intermédiaires de
desmine !!) et des fascia adhaerens (avec des microfilaments d’actine)
le contact intercellulaire s’effectue par interdigitations dans le segment vertical, non pas sur le
segment horizontal.
Schéma dit important même si le principal est résumé au dessus et le reste n’a pas été abordé :
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4) Cardiomyocytes auriculaires Le coeur est également une glande endocrine. En effet, les cardiomyocytes auriculaires (différents des cardiomyocytes classiques), essentiellement ceux de l’oreillette droite (lors de l'étirement
mécanique de sa paroi en cas d’hypertension) , produisent le facteur natriurétique atrial (FNA ou auriculline ou cardionatrine) qui est une hormone polypeptidique importante, libérée dans le sang. Il va alors pouvoir agir sur plusieurs organes cibles : le Rein (agit sur l’excrétion rénale donc participe à l’homéostasie du NA+, du K+ et de l’eau), la corticosurrénale (au niveau des organes du stress), le cerveau (un peu compliqué, le prof ne développe pas dessus) et les myosites artériels et aortiques
(modulation de la contraction). Le FNA entraine une vasodilatation générale qui permet de baisser la pression intra-artérielle ce qui peut mener à une perte de conscience par hypotension (++). Il permet également une augmentation
de l’excrétion hydro-sodée. Il joue donc le rôle régulateur d’un hypotenseur naturel qui permet de rétablir l’equilibre qui a été bousculé. Attention aux QCM: « c’est essentiellement (= pas uniquement) l’OD qui assure la fonction endocrine » 5) Le stroma conjonctif du myocarde Il présente 2 composantes territoriales distinctes: - le tissu conjonctif INTERfasciculaire: il s’agit du squelette conjonctif du myocarde. Il s’observe entre les faisceaux myocardiques et regroupe les cardiomyocytes en faisceaux. - le tissu conjonctif INTRAfasciculaire: il est beaucoup plus fin et il vient entourer chaque fibre d’un même faisceau. Ce tissu conjonctif (comme tous) assure les voies de passage sanguines (artérielles et veineuses), lymphatiques et des nerfs du système nerveux autonome (sympathique et para sympathique). Les fibres du système nerveux autonome modifient le rythme cardiaque par des ralentissements (parasympathique) ou des accélérations (sympathiques). Le tissu conjonctif myocardique a une répartition fonctionnelle particulière. Effectivement, les vaisseaux coronaires vont aborder le coeur par l’epicarde (zone la plus périphérique), c’est à dire par l’extérieur. Ils se ramifient au sein du conjonctif INTERfasciculaire et vont donner les réseaux myocardites dans le conjonctif INTRAfasciculaire, au contact des cardiomyocytes. IV. L’épicarde
L’epicarde est un des feuillets composant le péricarde (séreuse entourant le coeur). Il est constitué de deux feuillets également. (seule le viscéral sera développé)
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1) L’epicarde viscéral Histologiquement il est recouvert par un mésothélium (épithélium pavimenteux simple) qui repose sur une fine couche conjonctive. Il est très riche en adipocytes. L’epicarde viscéral repose sur une couche sous-épicardique correspondant à du tissu conjonctif très lâche et qui contient des veines et des éléments nerveux (fibres, ganglions). Cette couche sépare l’epicarpe viscéral du myocarde.
2) Le péricarde C’est une séreuse constituée de deux feuillets entourant une cavité, la cavité péricardique.
Schéma bilan (+++)
V. Le tissu cardionecteur ou tissu de conduction cardiaque ou tissu nodal
Le tissu cardionecteur est composé de 2 noeuds, 1 faisceau et 1 réseau. Il assure l’enchainement harmonieux des contractions entre les oreillettes et les ventricules.
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1) Les noeuds Les deux noeuds se trouvent dans l’oreillette droite. On a: - le Noeud sino-auriculaire de Keith et Flack qui est situé dans la paroi de l’oreillette droite au niveau de l’orifice de la veine cave supérieure. - le Noeud auriculo-ventriculaire d’Aschoff Tawara. ( « cloison interventriculaire » à rayer dans les diapo) Les anastomoses internodales cheminent entre les cellules auriculaires. 2) Le faisceau Le noeud auriculo-ventriculaire de A et T est en continuité avec le tronc commun du faisceau auriculo-ventriculaire de
Hiss. Apres un trajet de 15 mm dans la cloison interventriculaire, le tronc se divise en 2 branches (droite et gauche) émettant une branche branche pour chaque ventricule. 3) Le réseau Ces branches se divisent progressivement pour former un réseau anastomosé se terminant par les réseaux de Purkinje au sein du myocarde. 4) Fonction du tissu cardionecteur Il permet la contraction cardiaque qui est automatique et autonome et qui est initié par le noeud
sino-auriculaire qui est le Pace Maker du systeme cardiaque. L’interruption des voies de conductions engendre un rythme autonome plus lent des ventricules (bloc et troubles du rythme). L’onde de contraction est transmise par les fibres cardionectrices, plus rapidement que par les cardiomyocytes (QCM+++), et détermine le rythme cardiaque lors du déclenchement de la systole. 5) Histologie du tissu cardionecteur Les cellules cardionectrices nodales sont des cardiomyocytes modifiés. Ce sont des cellules de petites taille, +/- allongées et entourées par des fibres conjonctives très fines. Ce sont des cellules musculaires très spécialisées, comme les cardiomyocytes. Le faisceau auriculo-ventriculaire, à son origine, se compose de cellules identiques à celles du noeud auriculo-ventriculaire (cardiomyocytes modifiés). Au fur et a mesure qu’on va avancer dans le faisceau (c’est a dire qu’on va se rapprocher du stade définitif de cellules de Purkinje) les cellules vont devenir de plus en plus claires et perdre des caractéristiques de cellule myocardique tout en se dotant de caractéristiques qui leur sont propres. Cet éclaircissement s’explique par une raréfaction
des fibres contractiles (actine, myosine). Ces cellules deviennent finalement des cellules de Purkinje dans la partie distale.
Les cellules de Purkinje sont des cardiomyocytes très modifiés, beaucoup plus volumineuses, qui possèdent 1 ou 2 noyaux centraux, mais surtout du glycogène
intracytoplasmique et elles ont très peu de fibrilles qu’on retrouvent en périphérie. Elles correspondent entre elle et sont unies par des
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+ minis dédis :
Pas à cette suite de cours qui n’en est pas une : « pas de panique » disait il.
Pas à la BFW qui me boycotte parce que mon point faible est d’être trop forte.
A d* qui m’a demasque :((
A nos images qui sont toujours floues (ptet que la 3eme c’est la bonne ?)
jonctions gap assurant la transmission du stimulus. enfin, elle constituent donc les fibres du réseau de
Purkinje.
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