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i'o^Hv hotñfRVZ. MINISTERE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION DIRECTION DU PATRIMOINE MISSION DU PATRIMOINE ETHNOLOGIQUE PARC NATUREL NATIONAL DES CEVENNES PARC NATUREL REGIONAL DU LIVRADQIS-FOREZ PARC NATUREL REGIONAL DU MORVAN PARC NATUREL REGIONAL DES VOLCANS D'AUVERGNE CHAPITRE N'O TECHNIQUE X>U CHAUME DU FOREZ CONSERVATOIRE REGIONAL DE L'HABITAT ET DU PATRIMOINE NATUREL AUVERGNE S, rue Chabrol 63200 RIOM Tel : 73.63.18.27 /

Couvertures v g tales, techniques et savoir-faire, sauver ... · Parfois les fermes peuvent être consolidées par un petit entrait confectionné dans un demi-tronc de 15 cm de diamètre

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  • i'o^Hv hotñfRVZ. MINISTERE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION

    DIRECTION DU PATRIMOINE MISSION DU PATRIMOINE ETHNOLOGIQUE

    PARC NATUREL NATIONAL DES CEVENNES

    PARC NATUREL REGIONAL DU LIVRADQIS-FOREZ

    PARC NATUREL REGIONAL DU MORVAN

    PARC NATUREL REGIONAL DES VOLCANS D'AUVERGNE

    C H A P I T R E N ' O T E C H N I Q U E X>U C H A U M E D U F O R E Z

    CONSERVATOIRE REGIONAL DE L'HABITAT ET DU PATRIMOINE NATUREL AUVERGNE S, rue Chabrol 63200 RIOM Tel : 73.63.18.27

    /

  • MINISTERE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION DIRECTION DU PATRIMOINE

    MISSION DU PATRIMOINE ETHNOLOGIQUE

    CHAPITRE 0 :

    T E C H N I Q U E D U C H A U M E D U F O R E Z

    E n q u ê t e u r s • Luc breuillé • Christophe Gathier

    Rédaction • Christophe Gathier

    Dessins • Luc Breuillé • Christophe Gathier assistés de Jeannine Picard

    Relevés • Luc Breuillé • Richard Dunas

    Photographies • Luc Breuillé • Richard Dumas • Christophe Gathier

    S e c r é t a r i a t • Dorai n i que Bonne t a s s i s t é e de Hélène D i a s

    CK. H. P. f. Association loi 1901 9, rue Chabrol 63200 RIOK Tel: 73.63.18.27

  • C H A P I T R E O T E C H N I Q U E 3DXJ C H A U M E T>XJ E O R E Z

    A > T E C H N I Q U E I D E F O S E

    C.R.H.P.I. Association loi 1901 9, rue Chabrol 63200 RIOJÍ Tél : 73.63.18.27

  • T E C H N I Q U E D U F O R E Z

    I n f o r j a a t e u r s : - J o s e p h Gourbeyre d i t " J o s e p h du Bâ t imen t" Le F e r r i e r de V a l c i v i è r e s 63600 AMBEST

    - J o s e p h Gourbeyre son c o u s i n La Koronie de V a l c i v i è r e s 63600 AMBERT

    - J e a n Béai R e y r o l l e s 63990 JOB

    - D i v e r s i n f o r m a t e u r s q u i on t pu donner s e u l e m e n t q u e l q u e s d é t a i l s s o u v e n t p r é c i e u x s u r l a pose du chaume s u r ce s e c t e u r g é o g r a p h i q u e .

    1 } E s p a c e g é o g r a p h i q u e c o n c e r n é

    Cette technique de pose, appelée dans le res te de l ' é tude "méthode forézienne" trouve son origine sur le versant auvergnat des monts du Forez.

    De manière plus générale son extension maximale correspondait à la zone appelée plus couramment l'Ambertois où le pays d'Ambert. I l s ' ag i t des bordures montagneuses du Livradois et du Forez qui dominent la vallée et la plaine de la Dore.

    Le centre en est évidemment la v i l l e d'Ambert qui est une c i t é d'influence et de convergence pour tous l e s bourgs ruraux voisins. Sur le plan administratif actuel ce secteur comprend :

    - l e canton d'Ambert ; - le canton de St Anthème ; DESSIN N°l - le canton d'Olliergues ; - le canton d'Ariane ; - le nord du canton de Viverols ; - l ' e s t du canton de St-Aaand-Eccha-Savine ; - l ' e s t du canton de Cunlhat.

    Cas l imi tes trouvent leurs explications de di f férentes manières :

    - A l 'oues t , cet te technique côtoie la technique di te du Livradois avec qui e l l e présente d ' a i l l e u r s des analogies remarquables sur le plan de l ' o u t i l l a g e .

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    C.R.H.P.SI, Association loi 1501 9, rua Chabrol 63200 RIG« Tel: 73.£3.18.27

  • - A l'est, dans les monts du Forez, sur le département de la Loire, la technique a été utilisée dans les communes limitrophes au Puy-de-Dôme. (Ecche, St-Eonnet le Courreau, Lérigneux, Sauvain).

    Les bâtiments observés concernent tous de l'habitat d'estive : les jasseries. Ces toits couverts en chauna étaient entretenus par les Auvergnats de Valcivières. Ces derniers avaient généralement quelque parenté avec les propriétaires, due à des alliances et des mariages entre Auvergnats et Fourinas (habitants de l'ancienne province Forez). Sur ce secteur, le chaume a disparu rapidement. Le versant Loire était mieux desservi par les voies de communication ; le relief moins abrupt, le climat moins rude ont toujours permis d'obtenir de meilleurs rendements que sur le côté auvergnat ; cette situation économiquement favorable a également été un terrain propice aux échanges, aux idées novatrices et aux techniques modernes. La tuile, fabriquée dans le bassin du Forez, a rapidement remplacé la paille de seigle. Tuile creuse dès la fin de l'époque moderne et tuile plate à la fin du XIXèma ont été préférées aux techniques locales (seigle ou motte de gazon).

    En parallèle, sur la montagne auvergnate, les paysans sont restés attachés à leurs savoir-faire pour des raisons économiques jusqu'à une époque récente (1918-1939).

    - Au nord du pays d'Ambert, les gorges de la Dore puis l'ouverture sur le bassin de Courpière où règne une architecture d'influence limagnaise (tuile creuse) constituent une frontière pour la construction en chaume.

    Par contre l'absence de vestiges de chaumières est plus intrigante dans la montagne forézienne, le pays thiernois et les Bois loirs. Il faut atteindre la montagne Bourbonnaise pour voir à nouveau des traces de chaume ; mais ici la technique utilisée relève d'une autre conception (posa au lien de paille).

    - Au sud, le plateau de la Chaise Dieu, pourtant pays de culture du seigle, ne recèle pas de trace de chaumières, la tuile creuse ayant, depuis longtemps probablement, remplacé la paille (XVIIIème siècle). Ce secteur reste toutefois à prospecter dans le détail.

    2 ) S y s t è m e d e c h a r p e n t e

    Un seul système de charpente est présent pour les chaumières du Pays d'Ambert. Cependant quelques variantes peuvent être observées.

    De manière générale, les bois sont des résineux, c'est le pin sylvestre pour les secteurs de bas pays et le versant du Livradois, Dans la montagne on préfère le sapin pectine (abies alba ou abies pectinata). Les chevilles qui servaient aux assemblages étaient le plus souvent réalisées en merisier mais le sapin pouvait également "faire l'affaire".

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  • Le module de base de la charpente est une ferme simple assemblée à ai-bois, en tête ou alors une fixation bord à bord. L'angle est le plus souvent voisin de 90 % soit une pante de 45* à 50*. Les arbalétriers sont souvent issus d'un tronc scié en deux. Dans leur partie la plus épaisse, à la base, ils présentent chacun un tenon qui viendra reposer dans une mortaise d'un entrait. Cet entrait est sauvent de section carré, 20 x 20. Lorsqu'il sert de support au plancher du fenil ; chaque ferme est séparée de la suivante par une poutre ronde, c'est l'organisation la plus courante dans les monts du Forez. En Livradois les planchers ont généralement une structure indépendante des pièces de charpente.

    Les entraits reposent sur une sablière qui est généralement noyée dans les murs gouttereaux, entre 20 et 50 cm sous l'arasement. La sablière est de section rectangulaire pour permettre une bonne stabilité de la charpente. L'espacement entre deux fermes est voisin de 2 m.

    Parfois les fermes peuvent être consolidées par un petit entrait confectionné dans un demi-tronc de 15 cm de diamètre environ et chevillé bord à bord dans chaque arbalétrier à 50 cm, 1 a sous le faîtage.

    Sur de nombreuses charpentes, les pièces de bois sont numérotées en haut des arbalétriers, indiquant la confection au sol de la forme des bois et un levage coordonné des pièces : ferme I, ferme II, ferme III, etc..

    La ferme située près du mur pignon qui n'a pas de cheminée, respecte l'écartement de 2 mètres. La ferme qui est côté habitation est par contre proche du mur. Cette disposition a pour but de permettre à la perche faîtière de ne pas être prise dans la maçonnerie da la cheminée tout en étant correctement calée à son extrémité. La stabilisation des fermas est assurée par la pose des pannes. Dans certains cas, pour consolidar l'ensemble, le charpentier contre-ventait ses fermes à l'aide de pièces de bois fichées dans la sablière. De manière générale une chaumière standard avait 7 eu 8 fermes et 5 à 6 rangs de pannes pour chaque versant.

    Les pannes reposent généralement sur une cheville plate fichée dans la ferme et sont elles même chevillées dans les arbalétriers. Les pannes sont au minimum sciées sur deux côtés de manière à assurer un bon contact pour l'assemblage. La panne la plus basse est fixée au plus près du mur latéral. Pour réaliser la longueur totale du bâtiment il était nécessaire de procé'dar à des reprises da pièces da bois. Cetta opération était réalisée sans assemblage- par simple superposition.

    Au faîtage une perche d'environ 10/15 cm de diamètre permet la liaison sommitale entre les fermes. Elle repose, dans le V formé par les deux arbalétriers. Elle est, nous l'avons vu, fixée dans la maçonnerie du pignon qui ne reçoit pas de cheminée.

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  • Sur ces pannes et faîtière sont chevillées les DESSIN N°2.2 acuelles. Parfois les planches épaisses reliaient, en deux C 1 longueurs, le faîtage au mur latéral. Quand les planches sont plus courtes, 3 ou 4 raccords sont réalisés au niveau des pannes intermédiaires. En partie basse, les douelles viennent mourir sur le mur latéral laissant un débord de maçonnerie nécessaire à la fixation de la paille.

    Ces planches sont généralement épaisses (4 cm), rarement délignées, ce sont en fait les croûtes de troncs, parfois des pièces d'un vieux plancher récupéré. Dans leur fixation aux pannes, qui était réalisée à la cheville, le couvreur prennait soin de ne pas les poser jointives ; un C 2 espace de deux à trois centimètres était respecté, il sert plus tard à fixer la paille.

    Au contact des murs pignons le voligeage est stoppé, il ne recouvre pas la maçonnerie.

    * Variantes dans la charpente forézienne

    Sur la vallée de l'Ance, les chaumières qui ont pu être observées (une dizaine) ont une structure particulière.

    Les fermas sont dressées de la même manière mais plus rapprochées et avec das sections légèrement inférieures (20 cm x 15 à la base).

    A ce stade, le charpentier installe directement ses douelles, cette fois-ci horizontalement pour maintenir C 3 les fermas entre elles. Les douelles sent chevillées sur chaque arbalétrier et sont moins larges pour permettre la fixation de la paille comme nous le verrons plus loin. De la même manière que précédemment, le voligeage s'arrête au contact de la maçonnerie, il ne la recouvre ni sur les murs pignons, ni sur les murs latéraux. A la différence de la méthode décrite ci-dessus, cette variante nécessite souvent un contreventement qui se fait généralement" par deux pièces de bois, rondin ou demi-rondin (environ 10 cm de diamètre). Hiles calent l'arbalétrier à la sablière par des encastrements en tenons.

    Dans certains villages des communes de St-Romain et Grandrif nous avons pu également observer d'anciennes toitures de ce type mais qui présentaient, en plus, une forte disymétrie. Les versants sud avaient une pente de 35* alors que les versants nord avaisinnaient les 45', 50*. Un constat qui nécessiterait un complément d'enquête, mais surtout la découverte d"' un . informateur qui reste encore à trouver permettrait d'éclairer cete énigme.

    * Comportement des charpentes

    Si, sur le Livradois les replats et les larges croupes, sites privilégiés des villages, sont fréquents ; en revanche dans le Forez cette situation est plus rare et la chaumière est sauvent bâtie parallèlement à la pente.

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  • Cette orientation, conjuguée à la structure de la charpente semble entraîner une évolution longitudinale du bâtiment entrainant presque toujours un affaissement de la partie amont. Une large majorité des chaumières aujourd'hui écroulées est passée par ce stade. Beaucoup de chaumières encore en état présentent des signes de glissements. Certains propriétaires sont merca obligés d'intervenir par l'extérieur pour éviter un écroulement du bâtiment (poteaux en bois, contre-fort en granit, maçonné ou reconstruction). Le renforcement par . l'intérieur était également envisageable. Certains bâtiments présentent les contreventements suivants : deux demis troncs calés dans les angles intérieurs du pignon du fenil et des murs latéraux, les autres extrémités, plus fines, étaient pointées ou chevillées au sommet de la seconde ferme. Eeste tout de même à déterminer les causes exactes d'un tel comportement : terrain - fondation - maçonnerie - charpente ?

    3 ) Principe général de r é a l i s a t i o n de la couverture

    Comme dans de nombreuses régions d'Auvergne ou de France on procède par lès successifs de la droite vers la gauche pour un droitier. Chaque montée est réalisée par un ensemble de bottes identiques qui se superposent en conservant la pente du voligeage sur lequel elles reposent. Là où la technique forézienne trouve son originalité c'est essentiellement dans, le mode de fixation des pailles. En effet qu'il s'agisse des rives, des moraines ou des montées du plan carré, les bottes sont toujours chevillées au toit. Compte-tenu du support en planches, le couvreur est toujours obligé de travailler sur une échelle ; elle joue d'ailleurs un rôle dans la mise en place des bottes.

    Aussi la méthode de pose forézienne se distingue-t-elle des autres techniques par une originalité sans précédant.

    Cette particularité trouve probablement sa source dans une longue tradition d'utilisation de la motte comme couverture et son maintien dans le temps par un isolement géographique privilégié pour l'ethnographe à la recherche de techniques anciennes. (Voir paragraphe sur la motte).

    4. > La p o s e de la c o u v e r t u r e

    * La rive en paille de seigle

    - Préparatifs

    Le principe général de la rive est d'assembler des groupes de 3 ou 5 petites bottes sur un même plan.

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  • La fixation traditionnelle se fait à l'aide de chevilles qui se plantent entre les pierres de la maçonnerie des pignons. Actuellement la pose moderne est réalisée avec des clous de 200 ma. Ils sont fixés sur un plancher qui recouvre la maçonnerie du nur pignon.

    De toutes les techniques de pose décrites ici, la technique forézienne est sans aucun doute la plus délicate à réaliser et à expliquer.

    Une partie du travail initial est réalisée durant l'hiver, le propriétaire doit fabriquer les chevilles nécessaires. A la différence de la couverture courante pour la "moraine", (le terme issu de l'occitan qui signifie la rive), il faut confectionner, de longues chevilles d'environ 35 à 45 ca de longueur. Le bois utilisé peut être du cerisier, du frêne ou name du sapin fendu ou en branche mais qui est retaillé. Généralement le paysan découpe un billot à longueur et le refend à la hache autant de fois que nécessaire pour en confectionner les chevilles.

    Une banne cheville doit être effilée, pointue à une extrémité pour bien pénétrer dans la paille et dans la maçonnerie. Kais elle doit aussi être suffisamment rigide pour ne pas rompre sous les coups du marteau. A l'autre bout elle doit être évasée pour bloquer le lien de paille mais sans trop d'épaisseur pour ne pas favoriser ultérieurement le passage de l'eau qui ruisselle sur la moraine. Parfois la découpe était plus grossière, peu soignée comme le témoignent les relevés.

    Le reste des préparatifs se fait la veille ou le jour de la pose. Dans un clieu, grosse botte de paille battue et peignée (6 à 7 kg), le couvreur va découper plusieurs petites bottes qui lui permettront de réaliser sa rive.

    A genoux, il délie les deux liens du clieu : celui du haut, celui du bas. Il torsade alors un lien dans de la paille, humidifiée préalablement. Cette paille diffère de celle de la grosse botte, elle a été parfaitement triée et débarassée de ses épis. On utilisait même à cet effet du seigle printemps, "¿a trémieu" qui donne une paille très fine et souple, idéale pour lier. Ce lien servira a lier la première botte. De ses deux mains le couvreur prend dans le clieu la quantité de paille nécessaire soit un diamètre de 14 cm environ à 30 cm de la base des pailles. Selon la taille des mains ouvertes, les pouces et les index se touchent plus ou moins, l'écartement donne le gabari. A ce niveau le couvreur passe ie lien et .lie avec un noeud plat classique du haut vers le bas.

    Ainsi le couvreur prépare autant de Bottes identiques que nécessaire soit environ 12 au mètre linéraire.(2 rangées de 6).

    Ensuite il va chercher une planche épaisse et une hache pour tailler ses bottes.

    La botte est maintenue de la main gauche entre le lien et la base des pailles, elle est posée en biai sur la planche de découpe. La main droite en 7'ou 8 coups de hache,

    DESSIN N°4.1

    DESSIN N°4.2.1

    C 1

    C 2

    C 2

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    C.R.H.P.H, Association loi 1901 3, rue Chabrol 63200 RIQH Tel; 73,63,18,27

  • taille un biseau légèrement concave dans la botte. La découpe part du noeud (3 à 5 cm) pour se diriger vers les épis sans jamais les atteindre.

    Selon qu'il s'agit d'une rive droite ou d'une rive gauche la découpe peut varier. Il est en effet préférable que le noeud qui tient les pailles se trouve, après la pose, plutôt côté douelle mais regardant l'intérieur du toit et non pas le ciel, lorsque la botte est posée. Lorsque le biseau est réalisé, une retaille propre de la botte est réalisée à la base des pailles.

    Lorsque trois ou quatre bottes sont taillées ainsi, le couvreur a devant lui des chutes de pailles de longueurs variables (50 cm à 80 cm). Pour ne pas être gêné dans son travail, il repeigne de la main droite cette paille et va confectionner, sur le champ, les petites bottes qui donneront l'épaisseur à la moraine. Réalisées avec la paille fine de l'épi, ces bottes sont d'un diamètre inférieur au premières soit 11 ca à 30 cm de la base. Elles sont à leur tour taillées en biseau pour faire corps avec les autre bottes et ne pas créer une trop forte sur-épaisseur.

    A mesure que la confection progresse 2 tas sont réalisés :

    C 3

    - celui des petites bottes (groupe A) - celui des plus grosses bottes (groupe B et C)

    Autrefois avant de débuter directement la pose, le couvreur avait à sa charge une partie de la maçonnerie du pignon quand il s'agissait d'un bâtiment entièrement neuf.

    Il terminait l'arasement non pas en plaçant ses pierres sur plan horizontal mais en les inclinants (à 90* par rapport à la pente du toit ou 45* par rapport aux lits de pierre du pignon. L'assemblage se réalisait au mortier de terre pour permettre une pénétration facile des chevilles par la suite. Dans le Forez où ce principe a été longuement employé les pignons présentent cet aspect typique. En Livradois cette pratique était moins généralisée et pour faciliter la fixation des chevilles, le couvreur chargeait la maçonnerie par une couche plus importante de mortier de terre (5 ca à 10 cm), il constituait également des arasements 'en paille et terre comme ceux décrits dans technique du Livradois,

    C 4

    C 5

    - La pose

    La pose débute par une botte de type B mais •légèrement plus grosse que la moyenne que l'on appelera Bo. Le noeud regardant le sol, le couvreur saisit la botte de la main gauche.De sa main droite il saisit une cheville, plante la pointe dans la torsade du lien, transperce la botte, la cheville sort à proximité du noeud.

    DESSIN N°4

    C 1

    C 2

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    C.R.K.P.N. Association loi 1901 9, rus Chabrol 63200 RI0.1 Tel: 73,63.18.27

  • Une variante pouvait exister : de sa nain, droite C 3 il saisit une cheville, glisse la pointe sous le lien, du C h haut vers le bas, puis sur le lien. Il redresse alors la C 5 cheville et lui fait traverser la botte entière à l'aide d'un marteau. Cette seconde formule nécessite de ne pas trop C 6 fermer son lien au départ pour éviter qu'il ne cède sous les coups du marteau. Trop serré, ce lien ne permettra pas de façonner la forme de la botte. Bien maitrisée, cette variante entraina la réalisation de moraines plus solides où les pailles risquaient moins de glisser. Le couvreur place alors la botte da manière à avoir un débord en égout de 10 à 15 cm et un angle d'environ 30* entre les pailles de la partie supérieure de la botte et le bord de la maçonnerie de la rive.

    A l'aide du marteau, la cheville pénètre dans la DESSIN N°4.2.3 maçonnerie de l'angle du bâtiment jusqu'à ce que sa tête vienne butter sur le lien de paille. Parfois la cheville est trop longue, elle bute sur une pierre du mur. Généralement le couvreur insiste et l'extrémité du bois cède en se tordant ou se cassant. La première botte est fixée, le "cul" C 1 des pailles n'est pas remonté, il forme un angle droit par C 2 rapport à la pente du toit.

    La seconde botte que l'on appelera Co se place à C 3 droite de la première botte pour la rive gauche (à gauche pour la rive droite), elle se touchent l'une l'autre. Cette botte doit permettre ce rectifier l'angle donné à la première botte et donc mettre les pailles intérieures dans le sens du plan carré. La fixation est identique, les pailles ne sent pas remontées.

    A partir de ce stade la progression se fait par C 4 groupe de 3 bottes : A,B.C.

    - Groupe A : ce sont les petites bottes décrites plus haut réalisées avec les chutes décrites plus haut, elles donnent l'épaisseur du toit et l'angle qui permet de chasser l'eau à l'extérieur de la moraine.

    - Groupe 3 : ce sont les bottes initiales qui font l'angle de la moraine, la liaison entre l'épaisseur des bottes A et le plan carré. Avec une réduction

    • de l'angle das pailles par rapport au plan carré. Passage de 30* à 15*.

    - Groupe C : ces bottes terminent la transition entre la moraine et le plan carré. Les pailles sont dans l'alignement de la pente dans leur partie intérieure latérale. Passage de 15* à 0*.

    Selon le couvreur et selon la structure de la C 5 maçonnerie, il arrivait qu'à l'intérieur des groupes 3 et C il y ait un dédoublement des bottes. Ce qui donnait une progression totale par 5 battes. La rive était sans doute

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  • légèrement plus large, plus longue a réaliser mais avec moins de difficultés. La réduction de l'angle de 30' se faisant en 4 bottes et non en 2. Cette variante a seulement été recueillie par témoignage nous n'avons pu observer sa aise en oeuvre.

    La réalisation de la moraine se réalise comme DESSIN N°A suit avec la technique des 3 bottes :

    - Pose de Al : Facile à poser, la botte Al vient contre la C l première botte posée Eo, son inclinaison par rapport à la pente du toit est de 30*. Avant de la fixer, le couvreur remonte ses pailles avec la pelle à chaume, leurs extrémités doit être parallèle au mur pignon.

    - Pose de El : C'est la botte la plus délicate à poser pour C 2 deux raisons principales :

    1) Le couvreur doit façonner à la pelle à chaume ou à la main un volume à 3 faces visibles : 1 face dans le plan du pignon, 1 petite face dans le plan du mur latéral, 1 face dans le plan de la pente du toit.

    2) Cette botte est la première qui vient par dessus une autre d'où la nécessité d'employer les chevilles les plus longues, afin d'assu-rer une bonne fixation compte tenu de l'épaisseur à traverser. Lorsque la cheville est plantée dans la maçonnerie, le couvreur frappe à nouveau-la botte avec sa pelle pour lui redonner sa forme optimale, ensuite seu-lement vient la fixation définitive.

    Pour chaque botte suivante le couvreur procè-de donc ainsi :

    - modelage de la forma à la main ou à la

    - passage de la cheville dans le lien ; - pénétration de la cheville dans la

    maçonnerie ; - rectification de la forme de la botte avec la pelle ;

    T fixation définitive au marteau.

    - Pose de Cl : Le couvreur façonne 2 faces : une parallèle C 3 à la pente du toit, l'autre paraiLèle au mur latéral. Cette botte vient contre la botte 31. La fixation à la cheville reste identi-que.

    - Pose de A2 : Elle vient contre la botte Al mais le cou- C 4 vreur doit prendre soin de bien conserver l'angle de 30* par rapport à la pente géné-rale du toit avec les bottes du type A. S'il

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  • sa contente de mettre Al et A2 bord à bord sans vérifier l'alignement il se crée lente-ment une modification de l'angle des pail-les qui à tendance à augmenter compte-tenu de la forme trapézoïdale de la botte (40*, 45'). Le couvreur doit veiller également au parallélisme de l'extrémité des pailles par rapport au mur pignon. Avant d'enfoncer défi-nitivement la cheville, quelques coups de pelle sont donnés.

    - Pose de E2 : Cette fois-ci et jusqu'au faîtage les bottes C 5 du type B n'ont que 2 faces : 1 parallèle au mur pignon, 1 parallèle à la pente du toit.

    - Pose de C2 : Ici plus qu'une seule face à façonner, 1'ex- C 6 trémité des pailles doit être parallèle à la pente du toit. Comme nous l'avons vu, La dif-ficulté réside essentiellement ' à rattraper l'inclinaison initiale de 30*. Si le couvreur a le sentiment de ne pas pouvoir "rattraper" cette verticalité, il demande à son aide de lui apporter une botte parmi les plus gros-ses afin de corriger l'écart d'angle observé.

    Une difficulté majeure réside tout au long de la C 7 montée à "placer" les bottes de type B. En plus des C 8 problèmes d'angle, vient se greffer la pose délicate de la chevilla. Celle-ci pénettre dans la maçonnerie entre les bottes A et B mises précédemment. Il est donc totalement impossible de voir où s'enfonce la cheville. Parfois elle bute sur une grasse pierre et le palhaire doit s'y prendre à plusieures reprises. Dans certains cas même, il est obligé de fixer la botte avec une seconde cheville.

    Lorsque le couvreur a placé une série de trois bottas, il donne quelques coups de pelle pour homogénéiser l'ensemble. Cette intervention n'est pas très vigoureuse car si des coups trop forts sont donnés c'est l'ensemble "bottes, chevilles" qui risque d'être éjecté. Pour éviter ceci, le couvreur égalise toujours de la main droite, la main gauche avec son avant-bras, fait pression sur les trois bottas pour que seules les pailles remontent et non 1'ensemble.

    Avant de passer à une nouvelle série de trois : A3, E3, C3, quelques derniers coups de marteau soat donnés sur les chevilles.

    Lorsque le couvreur a réalisé un ou deux mètres il redescend au niveau des premières bottes pour les retaper, il rectifie ainsi les écarts entre battes d'une même série et entre battes de deux séries qui se succèdent. Du fait du poids de l'ensemble de la moraine réalisée, les bottes sont mieux fixées, elles ne peuvent plus s'éjecter sous les coups de la pelle et ce ne sont donc que les pailles qui remontant. Aussi des -bottes qui semblaient mal fixées à première vue sont finalement parfaitement bloquées dans l'ensemble de la moraine quand celle-ci est terminée.

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  • Lorsque le couvreur arrive au faîtage avec sa DESSIN N°4.2.5 dernière série de bottes A3Ö E36 C36 (par exemple), il placera pour relier les deux moraines, 3 bottes de faîtage FI F2 F3. Ces battes sont légèrement plus grosses et plus C 1 langues, leur but est cette fois d'accentuer l'angle de 45' C 2 par rapport au rampant du pignon et d'atteindre au faîtage un angle de 90*. La dernière botte du sommet étant parallèle à la perche faîtière.

    Les dernières rangées, 11*34, 11*35, ï*3ô par exemple, les bottes qui arrivent au faîtage et à la souche de la cheminée ne bénéficient pas du poids stabilisateur provoqué par l'accumulation de battes, ce seront donc ces endroits les plus fragiles de la moraine.

    Ces bottes imparfaitement fixées, exposées en bords et aux sommets des pignons, orientées parfois au sud ou à l'ouest, ont à faire face aux assauts des vents les plus violents où les plus dominants.

    Ainsi, pour renforcer cette structure fragilisée, les Auvergnats du Forez ont-ils inclus dans la construction des bâtiments les plus exposés, l'utilisation de la motte de gazon. Son secteur géographique est limita aux hautes chaumes du Forez, soit les jasseries des plus hauts pâturages, au dessus de 1300 mètres.

    Sen utilisation n'est en fait aussi la survivance d'une technique ancienne fortement répandue au Koyen-Age. (voir paragraphe sur la motte). En effet, à partir du XVIIIème et jusqu'au début du XIX les "cabanes" rectangulaires construites en bois et mottes de gazon laissent peu à peu la place au jasseries fixés de pierre et paille, plus durables, plus grandes, symbole de l'accession des populations rurales à la propriété privée.

    * La rive en paille de seigle et mottes DESSIN N°4.3

    Sur le principe il s'agit d'intarcallar des mottes entre des petites bottes de paille de manière à constituer une' riva qui sera plus résistante aux vents violents.

    Plusieurs mises en oeuvre existaient, nous avons pu an rescencar une par témoignage de Joseph Gourbeyre, mais certains points restent litigieux.

    La première opération consiste à découper au taille-pré des plaques de gazon de forma carrée d'environ 40cm de côté. (cf. chapitre sur la découpe de la motte).

    Pour fixer les mottes on utilise les mêmes •chevilles que pour la rive en botte mais légèrement plus courtes

    La posa débute par le bas. Comme il s'agit de jasserie, la base des pignons est différente, s'il s'agit du pignon aval (enterré) ou du pignon amont.

    Ce dernier est au ras du sol lorsqu'il rejoint le mur latéral ; à cette jonction, les auvergnats des monts du Forez disposent une grande pierre plate qui constitue C 1 l'angle de la couverture. C 2

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  • Elle a pour but d'éviter aux paillés et aux mottes un contact direct avec le sol et de garantir la toiture contre les frottements répétés des bêtes a cet endroit de passage.

    Le couvreur débute la moraine par la pose d'une motte qui viendra recouvrir le haut de la pierre. Cette C 3 not te Ml est fixée dans la maçonnerie du pignon par un minimum de deux chevilles. La première cheville qui est la plus proche de l'extérieur est enfoncée en biai vers l'intérieur, l'autre pénètre perpendiculairement à la pente. Chaque motte est placée, les racines vers le ciel et l'herbe contre la maçonnerie.

    Le palhaire saisit alors une botte de type A, qu'il pose sur le haut de la motte Kl au moyen d'une C 4 cheville enfoncée dans la maçonnerie. Sur celle-ci il étale c 6 du Eortier de terre qui servira de liant entre la paille et la motte.

    Ensuite il va poser en alternance une Eotte X puis C 5 une botte A ainsi de suite X2 A2 ; X3 A3 ; H4 A4 etc. . . en étalant chaque fois entre les deux, une couche de terre.

    Cette description nous paraît difficilement réalisable pour la raison suivante :

    - la botte de type A intercallée entre chaque motte va provoquer de disymétria gauche droite qui va constituer une rigole au cceur de la rive ;

    Les quelques observations faites sur deux bâtiments en mauvais état a permis d'apporter certains éléments contradictoires. - il n'y a pas une surépaisseur de mortier de terre par rapport à une moraine classique ; - des moraines en mottes étaient également réalisées avec des bottes de type A B et C, ces bottes étaient de petites taille (environ 10 cm) mais respectaient le placement décrit dans la rive en paille ; - la -fréquence des bottes ne semble pas régulière mais plutôt occasionnelle de manière à rattraper certaines différences de niveaux dans la rive et pour constituer l'égout en partie aval du pignon. La présence de paille étant plus importante à la base qu'au sommet du toit.

    Aussi devant les informations fragmentaires que nous possédons, il est bien difficile d'être affirmatif sur le détail de la mise en oeuvre des rives en mottes et paille.- Il est fort probable que plusieurs variantes se côtoyaient des jasseries de la Richarde à celles de Pégrol, sur les 10 km de crêtes foréziennes. (60. bâtiments concernés) où cette méthode était utilisée au début du siècle.

    b) 1'égout

    " Comme nous l'avons vu dans la partie charpente, le DESSIN N°4.A.l dcuellage vient mourrir au bord de la maçonnerie du pignon et déborde légèrement sur la maçonnerie des murs latéraux.

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  • Aujourd'hui l'attache de la paille est réalisée grâce à un clou, auparavant elle était faite à la cheville comme toute la paille du toit. Cette pose ancienne à neuf a été abandonnée il y a une bonne soixantaine d'années. Les informateurs n'ont pas pu nous livrer les détails de cette technique. D'après leurs témoignages et l'observation de nombreux bâtiments elle devait être réalisée ainsi :

    Il semblerait que les chevilles étaient placées sur les douelles avant sème la pose de paille.

    Leur installation était probablement réalisée après un tracé géométrique des emplacements.

    Ce tracé, dont une version possible est décrite DESSIN N°4.4.2 ci-dessous, se laisse deviner sur les bâtiments en ruine où la paille a disparu mais où les chevilles et le douellage sont encore bien présent. L'alignement est tel qu'il suppose un tracé préalable. Cette structure géométrique apparaît également lorsqu'on refait un toit à neuf et que l'on découvre les alignements d'anciennes chevilles qui ont été conservées voir réutilisées.

    Le couvreur devait connaître les écartemants C 1 adaptés à sa pose et à un "gabari typa" de clieu (bottes homogènes en diamètre et longueur). A partir de là il réalisait avec de la ficelle poudrée, un quadrillage sur le douellage neuf. Le calage de la première ligne LO de cheville (celle des bottes d'égout), était parallele à l'arrasemant du mur latéral. Ensuite parallèlement étaient probablement tracées les lignes des premières bottes Ll, puis les lignes des secondes bottes L2 ainsi de suite Jusqu'au faitage.

    Pour déterminer l'emplacement exact des chevilles C 2 il fallait ensuite tracer les colonnes qui devaient être absolument verticales. La tracé débutait probablement à partir du mur pignon le plus droit, le couvreur reportant exactement le même écart type entre deux colonnes : Cl, C2, C3 etc... Il ast également probable que le couvreur ne réalisait -que le tracé des lignes. Celui des colonnes n'était pas forcémant nécessaire puisqu'il suffisait de sa laisser guider par las douelles placées verticalement. Chaque douelle correspondait en fait à une colonne. Sur la commune de St Anthèma, ou les douelles étaient placées C 3 horizontalement c'était donc le tracé des lignes qui était facultatif.'

    Ensuite les trous étaient percés à la tarrière dans les épaisses planchas da sapin, ce travail pouvant être fait par un aida, un adolescent. Puis les cheville-s étaient enfoncée à mi-bois au maillet.

    Ces chevilles étaient taillées à la hache surtout dans du sapin, elles étaient beaucoup plus petites que celles de la rive soit 15/20 cm da long pour 3 cm à la garda et 2 cm à la pointe. C'est cette dernière particularité qui nous conforte dans le fait qu'elles étaient posées avant la paille. La pointe est abrupte et grossière : au mieux 4 coups de hache ont été donnés au niveau des 3 derniers centimètres 1

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  • Avec une telle découpe- c'est impossible de pénétrer un noeud de paille sans l'abîmar, les chevilles auraient dû être beaucoup plus éfilées coima c'est le cas pour celles da la rive.

    A partir de cette structure neuve : douelles et chevilles, la pose était réalisée, nous en reprennons ici l'explication.

    Sur le principe l'égout est constitué par des DESSIN N°4.4.1 petites battes chevillées à la fois dans la maçonnerie et dans le douellage.

    Dans un premier temps il est nécessaire de tailler des chevilles identiques à celles de la rive, elles peuvent cependant être de taille légèrement inférieure (30 à 35 cm). Cela est réalisé souvent a la mauvaise saison.

    Il s'agit ensuite de confectionner de petites bottes dans les dieux de 5 à 6 kilos. Les sections sont C 1 approximativement les mêmes que celles des bottes de rive soit environ 15 cm da diamètre à 30 cm da la basa des pailles.

    Ces bottes sont ensuites mises sur un billot pour C 2 être découpées an biseau. La taille débute à proximité du noeud dans la partie supérieure de la botte, la hache remonte an quelques coups vers la cime de manière à ôter environ un ban tiers des pailles côté épi. La découpe est stoppée de maniera à laisser une bonne poignée as tiges entières, da leur basa au sommet.

    Lorsque 4 bottes sont réalisées da cette manière la pase paut debutar.

    De sa main gauche la palhaire saisit la botte, avec la main droite il passe une cheville à travers la lien torsadé, si possible à l'opposé du noeud qui tient l'ensemble, et lui fait traverser la botte antiére comme cela a été décrit peur la riva. La bette doit donc présenter son côté concave aux douelles.

    La cheville est alors plantée au marteau entre les C 3 pierres de -la maçonnerie du mur latéral. Avant d'arriver à la garda da la cheville le couvreur s'arrête et place immédiatement côte à côte sas 3 autres bottes d'égout.

    Avec sa pelle à chaume il égalise les extrémités des pailles de manière à réaliser un angle droit par rapport C 4 à la penta du toit. C 5

    Lorsque cela est fait, le couvraur va fixer aux douelles les 4 poignées de pailles avec épis qui ont été conservées.

    - Fixation à la cheville

    Cette fixation était délicate à réaliser DESSIN N°4.4.3 carractemant, il fallait tout d'abord faire correspondre a chaque poignée d'épis une cheville plantée. Celle-ci devant être à 10 cm sous les épis. Pendant qu'il maintient le C l sommet da la botte da sa main droite, le couvreur saisit

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  • alors entre son pouce et son index replia ó à 10 jolis brins C 2 de paille, ils vont servir de lien, d'un geste ferne il les tire alors pour faire remonter ces pailles de 20 à 30 ca. A ce stade il rabat les pailles sur la gauche (pour un C 3 droitier), passe sous les épis restant et en haut de la C A cheville puis retourne cette fois sur les épis restants et C 5 en bas de la cheville. Pour bloquer le serrage, les brins C 6 restants sont glissés au travers de la masse inférieure des tiges, de la dcuelle vers l'extérieur puis rabattu sur le côté ou même scus les pailles si la longueur est suffisante.

    - Fixation au clou

    De nos jours la pose se fait au clou et les DESSIN N°4 chevilles existantes ne sont plus réutilisées. Pour fixer au clou, il faut utiliser des pointes de 70, SO am ; sur le toit la couvreur en garde de grosses poignées dans ses poches pour éviter de descendre à tout moment.

    La première opération consiste à réaliser un noeud au niveau des épis. Pour cela le palhaire empoigne de sa main gauche l'ensemble de la botta juste sous les épis et la redresse légèrement vers lui pour pouvoir passer des paillas derrière.

    De sa main droite, entre son pouce et son index C 1 replié, il saisit quatre ou cinq brins qu'il tire environ sur 30 cm. Il réalise alors autour de la poignée de paille, C 2 - C 3 juste au dessus de sa main gauche qui sert de butée, plusieurs tours (2 ou 3 en général) de la gauche vers la droite. C 5 - C 6

    Afin d'obtenir une bonne fixation il est bien nécessaire d'observer les trois détails suivants :

    - à chaque tcur, il faut tendre les brins pour obtenir un bon serrage ; - d'un tour à l'autre les dernières pailles du lien doivent recouvrir les précédentes pour obtenir un blocage du serrage; - tout en tournant il est nécessaire de vriller les pailles pour obtenir une torsade sur le dernier passage. C'est une condition indispensable pour que la tète de la pointe maintienne le noeud. Sans torsada, le clou traversera le lien et la poignée ne sera pas fixée. Le noeud est terminé lorsqua le couvreur n'a plus assez de longueur pour faire un nouveau tour. .

    Pour bloquer définitivement le lien, il faut de la main gauche plaquer l'ensemble contre la douelle'.. De la main droite sortir une pointe, la planter au centre de la C 7 •dernière torsada du lien.

    Pendant que l'index et le pouce de la main gauche tiennent la pointe, la main droite saisit le marteau et enfonce la pointe jusqu'à ce que la tête presse la torsade C 8 et donc l'ensemble da la poignée de paille contre la planche.

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  • Lorsque les extrémités des quatre battes sont fixées ainsi, le palhaire égalise à nouveau les pailles avec sa pelle puis il saisit le seau da sortier de terre. De sa truelle il répartit l'équivalent d'un dami-seau sur l'ensemble de ces fixations. En séchant la terre rigidifie et le tout empêche donc les glissements.

    Afin de s'assurer une bonne fixation il faut bien choisir le type da terre à utiliser. Il s'agit de la terre que l'on trouve sous la terre végétale. (à partir de 20 à 50 cm) mais avant d'atteindre l'arène granitique décomposée (le gora). Cette terre, était celle qui autrefois était utilisée pour bâtir les maisons avant que la chaux grasse fasse son apparition. Cette terre, pour être utilisée, doit être mélangée a de l'eau jusqu'à obtention d'une pâte onctueuse. Trop sèche elle fait des grumeaux et ne se fixe pas aux pailles, elle colle à la truelle. Trop mouillée elle glissera compte tenu de la pente du toit.

    Quand la terre est mise sur les quatre sommets de bottes d'égout, il faut égaliser à nouveau les extrémités das pailles qui ont pu glisser et en pose ancienne fixer définitivement les chevilles dans la maçonnerie.

    % Variante dans la pose de I'égout

    Dans plusieurs fermas das communes da Job et ce Valcivières nous avons pu observer une petite variante quant à la réalisation de I'égout.

    Sur le principa, le palhaira emploie toujours quatre bottes chevillées dans la maçonnerie et dans le douellaga au niveau des épis. Cependant il réalise un débord des paillas plus prononcé de manière à obtanir une bonne protection des murs latéraux contra la pluia. Ca débord nécessita la construction d'un soutainament des pailles.

    Il s'agit d'inclure dans la maçonnerie tous les daux métras-environ, un petit corbeau de bois (15 x 15 x 20 cm). Sur cas corbeaux était chevillée une perche de bois (environ 10 cm da diamètre) qui suivait en parallèle tout le mur latéral. Sur cette perche reposait les pailles de I'égout. Ainsi le couvreur portait I'égout de 15 cm à 25 cm.

    Catta technique, n'était pas appréciée par tout le monde, certain lui reprochent à juste titre d'accroître les prises aux vents.

    Sur le plan esthétique cette méthode apportait un plus à la chaumière, les corbeaux étant plus *ou moins sculptés.

    Ensuite débuta la réalisation da la montée. Pour chaque montée I'égout ast réalisé à l'identique : 4 bottes côte à côte.

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  • c) la montée

    bur le suivante

    príncipe, la pose d'une botte de la montée est DESSIN N°4.5.1

    - poser la botte sur la couverture ; - délier le lien principal ; - bloquer la botte avec l'aiguille ; - égaliser les pailles à la nain et à la pelle ; - fixer, en pailles avec les chevilles

    - réégaliser ; - étendre le mortier de terre

    4 poignées, l'extrémité supérieure des

    La montée s'effectue à partir des bottes de base : les dieux. L'équivalent des kiés des massifs de l'ouest auvergnat nais légèrement plus gros mais moins long.

    Ce sont des bottes de paille peignée et correctement battue. La quantité de paille par clieu est voisine de 6 kilos, c'est une moyenne, certains producteurs réalisent de plus petites battes, d'autres de plus grasses. Sur le Forez, compte-tenu du mode de fixation des pailles, par leurs extrémités, le couvreur préfère utiliser une paille da taille plutôt courte : de 1m 40 a lm 60. Au delà, la pose devient difficile comma nous le verrons plus loin.

    Pour débuter le couvreur installe son échelle au bord da son égout centre les acuellas, a porté de sa main il UL AU.X O •

    - sa pelle a chaume ; - son aiguilla : il s'agit d'un bâton taillé dans du irène

    3 cm d'épaisseur et deux côtés opposés plats de 3 a 4 cm ce large. Une extrémité est effilée, l'autre est plus épaisse, tracée pour recevoir en buttée le noeud, une ficalle et fendue en-V dans la l'épaisseur pour permettre le blocage de cette ficelle. Cette dernière et de la longueur du bâton. DESSIN N°4.5.2

    Quand tout est prêt le couvreur saisit de la main droite un premier clieu par la côté du lien opposé au noeud.

    La main gauche maintient la paille sous les épis. D'un coup franc, il plante le clieu sur les pailles de l'égout, leur base prend la forme de la pante. Le palhaire retourne alors sa .botte et la couche sur 1'égout en s'assurant • que les bases des pailles soient en débord par rapport à 1'égout.

    Il ôte la lien du haut, délie le lien du bas de sa main droita, il la fait glisser vers lui et, 1s rabat sur

    1 les paillas libérées. La botta de forme ronde au départ, s'étala grossièrement. De la main gauche le couvreur saisit l'aiguille qu'il plante, le côté effilé, dans la moraine ou la montée précédante : il rabat ensuite l'autre extrémité qu'il fixe contre le montant de l'échelle pour maintenir la paille par pression.

    C 1

    C 2

    C 3

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  • La fixation de l'aiguilla est réalisée grâce à la ficelle attachée par un noeud au travers du bois, le couvreur passe cette ficelle sous un barreau et la tire pour obtenir la pression nécessaire, le blocage se fait par plusieurs tours de ficelle autour de 1'extrémité da l'aiguille, de l'intérieur vers l'extérieur, jusqu'à l'arrêt dans l'entaille où la ficelle est bloquée provisoirement.

    Le couvreur a ainsi les sains libre, il va s'en servir pour positionner ses pailles correctement :

    - bien les plaquer contre la moraine, ou les mêler aux pailles de la montée précédante pour obtenir un joint le plus régulier possible ; - les homogénéiser sur l'ensemble de la largeur de la montée soit 60 cm environ ; - trier les brins rebelles : paille tordue, épis avec quelques grains ; - raconter les pailles qui sont trop descendues pendant la fixation de l'aiguille.

    Le palhaire saisit alors sa pelle, de quelques coups il remonte les pailles. Pour le premier clieu, les extrémités vont constituer souvent 2 faces :

    - une qui prolonge le plan das bottes de l'égcut ; - l'autre qui amorce l'inclinaison du toit (45 ou 50 ') ;

    Pour toutes les autres bottes de la montee le couvreur n'égalise les extrémités que sur un seul plan parraléle aux acuelles, pour obtenir une pente régulière du

    Avant fixation, il positionne correctement son lien da la botta, son rôia est de retenir les pailles qui ont tendance à glisser vers l'échelle, ce qui ast tres gênant. Ca lien est coincé entre l'aiguille et las paillas, l'autra bout noyé entre les paillas de l'égout et les pailles du dessous da la botte.

    Quand tout semble correct, le palhaira procède à la fixation de la gauche vers la droite. A l'origine, l'extrémité des pailles devait être située légèrement au dessus des chevilles de manière à être fixée en 4 poignées comma indiqué dans la partie b) égout.

    Quand la correspondance cheville-paille n'était pas parfaite une solution de substitution se présentait toujours : comma las'doualles n'étaient pas délignées et non jointives, il existait toujours un petit espace entre 2 planches. Le couvreur, pour fixer sa poignée de pailla, réalisait un noeud sous les épis. Pour cela' il tirait quelques brins entre son pouce et son index replié et les entourait autour de la poignéa da paille qui était maintenue pendant ce temps de la main gauche. Les brins étaient enroulés de la droite vers la gauche, le couvreur à chaque tour tirait sur les brins pour gagner en serrage grâce à l'élasticité des pailles. Il prenait soin aussi de faire toujours chevaucher le dernier tour sur le tour précédant de manière à obtenir un blccaga.

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  • Pour assurer un bon noeud, il était également possible de torsader légèrement les pailles lorsqu'on leur faisait entourer la poignée de paille comme cela a déjà été décrit dans la pose moderna au clou.

    Pour bloquer le lien, le couvreur le noyait au milieu des pailles de la poignée, s'il était assez long il pouvait les traverser et ressortir par dessous.

    Quand le noeud était terminé le couvreur le faisait pénétrer en force entre deux douelles. Ensuite par l'intérieur du fenil un aide pouvait, en plus, glisser un petit bout de bois, un éclat pointu de 10 cm environ, au travers de chaque noeud. Il était placé obliquement ou perpendiculairement contre la surface des douelles de manière à faire blocage.

    Quand il faisait particulièrement chaud, il était nécessaire d'arroser les têtes des clieux quelques temps avant leur pose. En effet la paille sèche se torsade mal, se lia mal et casse ou se déchire. Le fait de l'arroser permet de faire disparaître ces inconvénients et donne au brin une élasticité précieuse peur serrer correctement un noeud.

    Quand l'ensemble des parties de la botte est fixé soit aux 4 chevilles, soit entre les douelles, le palhaire saisit sa pelle et retape les extrémités des pailles qui ont pu glisser. Il prend alors le seau de mortier de terre que lui a préparé un aide et écarte à la truelle une couche C 6 d'environ 4cm d'épaisseur sur les noeuds et au dessous sur vingt à trente centimètres de longueur.

    L'utilisation de cette terre a plusieurs rôle :

    - rigidifier les noeuds, les noyer dans un ciment de terre ; - faire du poids sur la botte pour accroître la résistance îu «»o.*. •* aux vents violents«

    Par voie de conséquence elle :

    - évitait la circultation des rongeurs qui peuvent rechercher des grains-restant au niveau des épis ; - rendait le toit plus résistant an cas d'incendie.

    L'aiguille qui maintenant ne sert plus à rien ne sera ôtée qu'a la pose de la botte suivante.

    L'essentiel des clieux du plan carré sont fixés de la manière qui vient d'être décrite. Kais quand il ne reste que cinq à six bettes à mettre, le couvreur choisit des bottes plus petites en hauteur (1,20m eu même lm) de manière à obtenir un faitage d'une largeur correcte (1,20, 1,50m). Ces bottes sont fixées de manière classique sauf la dernière et l'avant dernière.

    - Fixation de la montée au niveau du faitage

    L'avant dernière botte, une fois disposée, a DESSIN N°4.5.3 généralement les épis qui arrivent juste au dessus de la perche faitière. C 1

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  • A ce niveau le palhaire réalise côte à côte 4 noeuds identiques à ceux réalisés lorsqu'on bloqua la paille entre deux douelles. Par leur milieu il fait traverser à l'aide du marteau une longue cheville éfilée de 30 en qu'il coince entre les douelles et la perche faitière.

    Il égalise à nouveau la base des pailles avec sa pelle, il étale son sortier da terre et procède à la pose de la dernière botte.

    Cette fois le couvreur ne peut utiliser l'aiguille pour maintenir sa botte : elle ne peut pas se planter dans la riva ou la montée voisine puisque nous songes au faitage!

    Pour maintenir la dernière botte, le couvreur va tailler un bâton de frêne, de sorbier ou d'alisier d'un mètre de long et de 3 ca de diamètre environ.

    Aujourd'hui ce bâton est fixée perpendiculairement et à plat sur les pailles de la dernière botte grâce à 2 ou 3 brins da fil de fer. Ces derniers sont attachés préalablement sur les douelles avec das pointes.

    Ce bâton fait donc office d'aiguille permanente puisqu'il ne sera pas ôté quand las pailles seront égalisées et fixées.

    La fixation est réalisée sur l'autre partia du toit, il faut donc courber las pailles au niveau du faitage, réaliser 4 noeuds sous les épis et les coincer entre les douelles comma cela a déjà été détaillé mais cette fois la fixation à lieu sur l'autra versant.

    Si le versant est déjà couvert da paille', il est impossible da logar las noeuds entra les douelles, pour fixer la dernièra et l'avant dernière botte de la montée, le palhaire utilisa donc da langues chevilles qui traversent le noeud et sent coincées plus ou moins bian dans l'autre versant : antre les pailles, la terra, ou entre deux douelles, ce qui est préférable.

    La dernièra botte est attachée en plus par une baguetta da sorbier pour permettra une bonne fixation.

    Resta maintenant à réaliser la faitage. îJcus ignorons par quel procédé était fixée la darniére botte avant 1'invention du fil de far. L'utilisation da liens de paille torsadée eu tresséa est du domaine du possible tout comma l'emploi accru de mottes pour faire du poids à ce niveau.

    d ) le f a i tage

    Comma dans de nombreux secteurs du Kassif Central, les faitages étaient réalisés an mottes de gazon. Pour les découper il fallait d'abord choisir la terrain propice où l'herbe est bien "serrée", où les racines sont bien enchevêtrées. La découpe se faisait au taille-pré, les mottes mesuraient environ 150 ca de long et 50 cm de large, 5 à 6 ca d'épaisseur.

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  • Les mottes étaient montées' une à une, le couvreur plaçait un sac sur les épaules puis la natte. Il débutait alors par une des extrémités du faitage. Ces nattes étaient fixées au toit par de longues chevilles, d'environ 40 en, qui traversaient la paille. La dernière motte placée recouvrait à chaque fois la précédente sur une vingtaine de centimètres à la manière des tuiles creuses. Les mottes étaient placées le gazon face à la paille, les racines à l'air, elles prenaient la mousse par la suite.

    De manière générale les faitages étaient suffisamment larges et plats peur qu'un homme puisse y circuler librement.

    e) Noues et arêtiers

    D'après les informateurs, ce type de construction DESSIN N 4.6 était évité pour des raisons de difficultés de réalisation et de problèmes d'étanchéïté.

    Sur le Forez nous avons la certitude de l'existence de jasseries à 3 pans. Deux bâtiments ont pu être identifiés sur la commune de St Anthème, l'un C l présentait une pente complète, le second une demi-pente C 2 seulement.

    La rencontre avec les propriétaires n'a pas permis de donner de précisions sur le mode de structure de la construction, ni sur son entretien hormis le fait que les arêtiers constituaient une ligne particulièrement fragile face aux vents et donc sujette à un suivi fréquent.

    f > AbergöiT.ent des souches de cheminée

    Sur le Forez, deux types de cheminée peuvent être DESSIN N 4.7 observés :

    - la cheminée a un conduit vertical qui sépare le pignon en deux parties égales, la souche sort exactement au niveau du C l faitage ; - la cheminée a un conduit oblique pour que la souche ressorte à l'écart du faitage dans le pan de toit qui domine C 2 la façade principale.

    La face extérieure peut-être dans le même plan que le mur pignon, elle peut aussi être légèrement décalée vers 1'intérieur.

    Dans le cas du conduit parfaitement vertical, la motte est utilisée peur coiffer les 3 dernières bottes de la "moraine qui vient à l'égout de la cheminée. Elle mesure C 3 environ 40 x 40 cm, elle est fixée par quatre chevilles assez langues qui traversent les bottes A 3 C et peuvent se fixer dans les pierres du mur pignon. Si besoin le couvreur place deux mottes l'une sur l'autre, la dernière motte étant plus petite. Ces mottes buttent dans leur partie supérieure contre la cheminée qui présente dans la maçonnerie une

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  • pierre plate en léger débord (10 cm maximum) dont le but et de renvoyer l'eau sur les mottes pour éviter l'infiltration le long du mur de la cheminée.

    Contre le côté latéral de la cheminée, les pailles sont simplement plaquées et la motte qui couvre le tout est celle du faîtage.

    Dans le second cas où la cheminée ne sort pas au fait les problèmes d'etanchéïtés sont plus important :

    • au niveau inférieur de la souche, 1'étanchéïté est traitée comma dans le premier cas ; » au niveau latéral extérieur quand la cheminée est décallée C 4 par rapport à l'alignement du mur pignon. L'étanchéïté est réalisé avec exclusivement de petites mottes qui se recouvrent en cascade et sont chevillées dans la maçonnerie; » au niveau latéral intérieur les pailles viennent contre le mur de la cheminée. L'emploi de motte est facultatif ; » au niveau supérieur de la souche, l'étanchéïté était délicate à réaliser car l'eau ne pouvait être évacuée C 5 directement.

    Pour avoir un écoulement il fallait créer une pente par une succession de mottes qui se chevauchaient à la manière des tuiles canals : au niveau de la largeur supérieurs de la cheminée.

    L'évacuation pouvait être réalisée :

    - soit côté pignon extérieur ; - soir côté toit.

    Selon la distance de la cheminée au faîtage les mottes utilisées étaient soit celles du faît mais légèrement plus longues, soit des mottes indépendantes de 40 cm de côtés.

    Durabilité et entretien

    » Durabilité

    La durée moyenne donnée par la plupart des DESSIN N°5 personnes qui ont connu ou qui connaissent le chaume est d'une trentaine d'année. Il faut préciser toutefois que sur le Forez les bâtiments témoins que nous avons pu* observer sont particulièrement exposés aux agents climatiques.

    - altitude élevée : + de 1000 m ; - expositions aux vents et principalement au Sud ; - alternances gel - dégel très fréquentes ; - rôle agravé des rayons ultra-violet.

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  • Toutefois sur ce mêina terrain d'étude nous avons pu observer des chaumières dont la toiture avait une cinquantaine d'années et semblaient pouvoir résister encore une dizaine d'année pour la partie courante. Aussi pour des bâtiments moins exposés et à plus basse altitude (500 - 700 m) la longévité devait probablement dépasser trente'ans. Il faut cependant rester prudent sur les parties les moins robustes du toit. Une moraine a une longévité moyenne de 15/20 ans, un faîtage de 10/15 ans maximum ceci bien-sur sans entretien particulier.

    Sur ce massif l'ennemi de la chaumière est le vent, principalement celui du Sud, c'est "l'autan" qui souffle 2 eu 3 jours d'affilé en très fortes rafales à l'automne ou au début du printemps. Le vent peut soulever la paille, la tordre, la broyer. Lorsqu'une voie est ouverte dans la toiture il peut emporter des pans entiers de la couverture.

    Les plus gros risques sont quand le toit est neuf et jusqu'à quatre ou cinq ans après la pose. La paille n'est pas encore tassée et à l'extérieure les brins sont indépendants à leurs extrémités. Avec l'âge, la paille se retracte, avec l'usure des lichens minuscules se développent en soudant plus ou moins les pailles entre-elles. Avec l'âge la mousse peut apparaître et couvrir le toit qui résiste alors plus facilement aux assauts des bourrasques mais est altéré par una humidité grandissante.

    En cas de tempête c'est sous le faîtage que les dégâts sont les plus courants. Ceci peut s'expliquer par les dépressions qui sont plus vives à ce niveau du toit et par le fait que la paille ne bénéficie pas du poids cummulé des éventuelles bottes supérieures.

    Pour renforcer las toitures aux assauts du vent les foréziens coupaient de longues parches de bois (frêne ou hêtre) qu'ils plantaient au sol ex contre la paille de chaque montée. Ce dispositif était particulièrement fréquent sur les Jasseries que l'on abandonnait dans la mont-agne d'octobre à mai. A la belle saison, ces perches étaient ôtées.

    Après le vent c'est l'usure de la pluie qui est le second facteur da degradation des chaumières.

    En ruisselant l'eau use la paille et tend à creuser des rigoles d'écoulement. Sur de nombreux toits, et tout particulièrement quand ce n'est pas une personne sérieuse qui a posé le chauma, ces rigoles se formant principalement au niveau du joint de deux montées -de paille d'où probablement le nom da silhù = le sillon. Ce type d'usure est réparé par des opérations de repiquage.

    L'action de l'eau est aussi particulièrement active au niveau de la moraine où les pailles sont courtes et cù les chevilles sont autant de points d'éventuelles pénétrations parfois même jusque dans la maçonnerie.

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  • » Entretien

    Pour limiter l'usure da l'eau il est possible par repiquage d'introduire des brins de paille dans le toit : c'est l'action de "planpougnier". Au préalable il faut tailler dans des dieux des petites bottes de 20 à 35 en de long (selon l'état du toit) et de 20, 25 ca de diamètre. Un lien classique tient l'ensemble par le milieu. Quand un nombre important de bottes est réalisé le repiquage peut débuter.

    Au préalable il faut nettoyer la partie du toit qui sera repiquée. Le travail consiste à ôter toute la mousse, les lichens, l'extrémité pourrie des pailles. Le couvreur opère à la main, se servant de ses doigts comme les griffes d'un bigot pour faire descendre les débrits.

    Le repiquage est toujours réalisé du haut vers le bas. Pour procéder le couvreur dispose d'un outil en forme de poisson allongé, pointu à la tête, en forme de manche a la queue : c'est la pelle à repiquer. Façonné dans une creute de sapin elle a le dessous plat et la dessus concave. Elle masure 60 cm de long peur 15/20 cm dans la plus grande largeur;

    Le travail de repiquage se fait par lès de même largeur que les lès de pose en paille neuve soit 60, 70 cm environ. Ils sont simplement décalés d'un demi-lè de manière à intervenir facilement aux endroits les plus dégradés : le contact entre deux lès d'origine.

    Le palhaira monte à l'échelle muni de sa pelle et da deux ou trois bottes. L'cutil est planté en attente dans .la paille, les bottas calées sur l'échelle sauf celle qui va sarvir. Elle est posée sur le bas de la cuisse près des ganoux.

    Pour procéder au repiquage d'une partie abimée, il faut toujours progresser da l'intérieur du trou vers la péréphérie. Le couvreur plante la pelle d'un geste qui C l remonte, l'axe da la pelle doit être parallèle à la pente des pailles. L'outil doit être enfoncé presque jusqu'à la

    Da sa main gauche le couvreur maintient la botte pendant qua la main droite saisit une poignée de paille. La main gauche soulève alors la pelle par le manche créant un C 2 trou dans lequel la main droite enfonça les pailles. La main C 3 gauche relâche la pelle qui se retrouve dans l'axe de la pente et la retire pour la planter à proximité pour procéder C A à l'installation d'une nouvelle poignée de pailla. •

    Généralement les premières poignées qui viennent combler l'essentiel du sillon sont de grasses poignées. La finition, de chaque côté de la réparation est réalisée par 'des poignées plus petites.

    Lorsqu'une poignée est enfoncée elle est toujours en débord de 5 cm par rapport au plan de la couverture. Quand le palhaira a réalisé un ou deux mètres linéaires, il saisit sa pelle à égaliser et remonte la paille des poignées.

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  • En frappant, la paille neuve prend sa place exacte aux côtés des brins usagés, ceux-ci, sous les coups s'effritent légèremant à leur pointe (1 ou 2 era). Les débrits sont évacués avec la pelle. A ce stade le couvreur juge sont travail et replace si besoin est, quelques poignées aux endroits moins fournis. Un repiquage correct doit permettre de reconstituer la couverture en lui redonnant une surface régulière.

    En plus da la réparation des sillons d'usure le repiquage permet de rectifier un grand nombre d'irrégularités morphologique que peut présenter un toit. C'est notamment le cas lorsqu'une montée neuve vient d'être C 8 réalisée à côté d'une ancienne qui peut encore assurer l'étanchéïté du toit pendant quelques années. Le repiquage C 9 sur la partie ancienne permet de rajeunir la paille et de permettre une transition progressive de l'épaisseur de la C C L« V S j. o 'J JT Ö •

    Lorsque la montée ancienne était trop vieille et que les propriétaires ne disposaient pas suffisamment de paille, on réalisait une solution d'attente. Entre les deux montée, du fait à l'égout, étaient fixées une ou plusieurs C 10 planches avec des longues chevilles.

    Généralement l'ensemble du toit pouvait être repiqué. Cependant, pour la moraine, il était très difficile de faire pénétrer en force des poignées de paille, au travers les liens. Il ne pouvait s'agir que de solutions d'attente avant la reprisa a neuf de l'ensemble de la rive.

    La repiquage d'un toit était une opération largement utilisée sur le Forez peur plusieurs raisons :

    - il permet de rallonger la durée d'un toit d'au moins dix

    - ce travail ne damande pas un savoir-faire difficile à acquérir, les gestes sont simples, l'outillage réduit ; - de ce fait chaque propriétaire et sa famille peut prendre en charge cette opération sans appeler un spécialiste ; -il est possible de travailler à plusieurs sur le même pan de toit ; - il est possible de repiquer avec de la paille même de mau-vaise qualité ; - le repiquage peut être réaliser selon le rythme de chacun: 1 heure par jour, 1 fois par semaine etc..

    » Protection au feu

    Comme nous l'avons vu la présence de terre dans la structura du toit est un facteur limitant le risque d'incendie.

    Il ne joue cependant un rôle fiable que lorsque le toit arrive au terme de sa durée. Le feu est sur le Forez moins craint que les dégâts causés par le vent. Les exemples de bâtiments détruits par le feu peuvent être classés en trois catégories.

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  • la foudre : elle sévit principalement sur les crêtes de la montagne et a contribuée à la destruction de plusieurs jasserias en chaume (Pégrol).

    les brûlis : cette pratique consiste à éliminer par le feu les mauvaises herbes et la callune durant la mauvaise saison. Par la suite d'imprudence et sous l'action conjuguée du vent et du feu certains bâtiments ont été détruits (Les Supeyres). Il faut rappeler que beaucoup de bâtiments construits sur les pentes ont leur pignons amont à demi-enterré ; sur le côté nord la toiture vient au raz du sol, les ris-ques sent donc accrus.

    les imprudences : comme dans chaque secteurs où les chau-mières sont en nombre important il y a une probabilité pour qu'un jour un bâti-ment soit détruit (journée de batteuse, éclairage à la bougie, au gaz etc...).

    » L'outillage

    la pelle à chaume : c'est le spadzo de l'Auvergne de l'ouest. Une différence notable permet d'identifier les outils da nature forézienne. Les stries de la face in-férieure qui servent à remonter les pailles ne sont pas inclinées. La dé-coupe est à angle droit. La langueur moyenne d'une pelle est de 50/60 cm de long 20 cm de large 4 cm dans la plus grande épaisseur. Sur le côté plan est fixé une poignée par assemblage tenon-mortaise ou bculonnage, cette poignée présente un manche prolangé qui permet de bloquer l'outil dans l'échelle sur laquelle le couvreur opère. La poignée est fixée dans le premier tiers de la planche. La majorité des pelles obse-vées sont réalisées dans du sapin.

    l'aiguille : réalisée dans du frêne, bois dur et rigide mais néanmoins souple l'aiguille mesare 1 m à 1,20 mètre de long, 4 à 5 cm de large, 3 cm d'épaisseur d'une extrémité au ceñiré ensuite elle s'éfile en pointe pour pénétrer dans la paille. A 3 cm de l'extrémité épaisse il est percé un trou de 5 mm da diamètre perpendicu-lairement à l'épaisseur, dans celui-ci est fixé une cordelette aussi longue que l'ai-guille. Cette corde qui permet de serrer la botte vient se coincer dans une entaille en biseau réalisée dans l'extrémité elle-même de l'aiguille, dans le sens de la largeur.

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  • - l'aiguille à repiquer : réalisée dans une croûte de sapin elle a le dessous plat, le dessus légèrement bombé. Une extrémité est en pointe, l'autre est un can-che. L'ensemble ressemble á une petite épée longueur 40 cm, lar-geur 10 cm, épaisseur maximale 3 cm.

    - le marteau : il sert à enfoncer les chevilles et les poin-tes, il ne présente pas de particularités-propre à la pose de la paille.

    - la hachette : pour réaliser les coupes biaises des petites bottes il est nécessaire d'avoir une hachet-te bien aiguisée. Celle-ci doit avoir une lame large, en arc de cercle. Les dimensions idéales sont les suivantes : longueur manche + outil 40 cm, coupe 15 cm.

    le taille-pré possède deux lames métalli-ques de forme et d'usage distinct : une lame dont le fil de coupe est parallèle au manche : cette lame à une forme qui rap-pelle la crête du coq. Cette lame sert à tracer les lignes de découpe d'une raze au d'une motte. Une lame au fil de coupa per-pendiculaire au manche ; cette lame s'ap-parente à celle d'une pioche. Les bords de cette lame, contrairement à celle d'une pioche, s'évase nettement depuis le manche (3 à 5 cm) jusqu'au tranchant (12 cm de large) : cette lame sert à curer les razes et à découper les mottes.

    - un couteau : peur la finition, pour ôter les pailles qui dépassent légèrement le palhaire utilise son couteau quotidien à la manière d'une scie.

    » Temps da réalisation

    Pour un couvreur chevronné et aidé, il est possible de réaliser jusqu'à deux montées par jour, soit environ 10 m2. Dans'ce cas le couvreur reste sur. le toit, c'est le propriétaire eu un ami qui se charge du travail au sol :

    • - préparer les bottes ; - monter les bottes ; - préparer le mortier de terre, le monter.

    Il remonte les objets que peu laisser tomber le couvreur.

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    - l e t a i l l e - p r é :

  • Pour les rives, le palhaire mettait une journée pour en réaliser une de six mètres, en général ce n'était que le lendemain que commençait la pose de la partie courante du toit.

    Pour le faitage, il faut une journée pour découper les mottes, les égaliser, les transporter, la pose est réalisée sur -une demi-journée pour un faitage d'une vingtaine de mètre.

    Pour un pan de toit de 6 m x 20 m qui présente un début d'usure entre les montées et quelques irréguiants il faut compter environ 4 jours de travail selon l'épaisseur de la paille restante.

    • Quantité de paille

    Pour une rive un couvreur place en moyenne 18 bottas au mètre linéaire, 5 bottes A, 6 battes B, 6 bottes C.

    Les premières sont plus légères (300/400 grasses) les autres plus lourdes (500/600 grasses), ce qui donne au mètre linéaire les poids suivants = 7,300>p

  • C H A P * I T R E O T E C H W Ï Q U E O U O I - I A U I V G E F O R E Z

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    CHAPITRE 0 : TECHNIQUE DU CHAUME DU FOREZA) TECHNIQUE DE POSE1) Espace géographique concerné2) Système de charpente3) Principe général de réalisation de la couverture4) La pose de la couverture

    B) CAHIERS D' ILLUSTRATIONSC) RELEVES D 'ARCHITECTURED) RELEVES D'OUTILLAGE