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Cahier pratique LE POINT SUR… 5 avril 2013 – Le Moniteur n° 5706 – Cahier détaché n° 2 consultable sur www.lemoniteur.fr BÂTIMENT Vente,.maintenance,.travaux,. démolition… Page 9 GESTION DES DÉCHETS Diagnostic.déchets,.modes. de.traitement,.fi.lières. d’élimination… Page 18 QUESTIONS/RÉPONSES Obligations.de.faire. des.travaux.de.retrait,.retrait. ou.encapsulage,.interventions,. choix.d’une.entreprise… Page 22 AMIANTE RESPONSABILITÉS DES MAÎTRES D’OUVRAGE SYRTA CP5706_Cahier_bleu_V2.indd 1 29/03/13 16:01

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Cahier pratique

LE POINT SUR…

5 avril 2013 – Le Moniteur n° 5706 – cahier détaché n° 2 consultable sur www.lemoniteur.fr

BÂTIMENTVente,.maintenance,.travaux,.démolition…page 9

GESTION DES DÉCHETSDiagnostic.déchets,.modes.de.traitement,.fi.lières.d’élimination…page 18

QUESTIONS/RÉPONSESObligations.de.faire.des.travaux.de.retrait,.retrait.ou.encapsulage,.interventions,.choix.d’une.entreprise…page 22

AMIANTERESPONSABILITÉS DES MAÎTRES D’OUVRAGE

SYRTA

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2� Le Moniteur�•�5�avril�2013

SOMMAIRE

Principal actionnaire : Groupe Moniteur Holding. Société éditrice : Groupe Moniteur SAS au capital de 333 900 euros. RCS : Paris B 403 080 823 - Siège social : 17, rue d’Uzès 75108 Paris cedex 02.Numéro de commission paritaire : 0912 T 82147 - Président / Directeur de la publication : Guillaume Prot. Impression : Roto Champagne, 2 rue des Frères Garnier, 52000 Chaumont - Dépôt légal : avril 2013.

AmiAnte : comment respecter lA réglementAtion ? ................................................. 3

AmiAnte : responsAbilités des mAîtres d’ouvrAge ........................................... 4

1 - synopsis du suivi de l’amiante dans les immeubles .......................................................... 4

1.1. Un.décret.pour.protéger.la.population........................... 41.2. Quels.immeubles.?........................................................ 61.3. Liste.A.:.le.repérage.«.historique.»................................. 61.4. Liste.B.:.liste.«.étendue.»............................................... 61.5. Liste.C.:.liste.«.exhaustive.»........................................... 61.6. Repérage.avant.travaux.:.obligation.civile.et.pénale...... 8

2 - cas de la vente ............................................................. 8

3 - vie et maintenance du bâtiment ............................ 10

3.1. DAPP............................................................................ 113.2. DTA.et.fiche.récapitulative........................................... 11

4 - travaux et interventions dans le bien ................... 12

4.1. Dispositions.communes.étendues............................... 124.2. Analyse.de.risque,.niveaux.de.risques.et.métrologie.... 124.3. Étapes.et.documents.indispensables.

en.fin.de.travaux......................................................... 15

5 - démolition dans les bâtiments ............................... 16

5.1. Repérage.liste.C.obligatoire......................................... 175.2. Choix.de.l’entreprise.habilitée.à.traiter.l’opération....... 17

6 - gestion des déchets amiantés ............................... 17

6.1. Hiérarchie.des.modes.de.traitement.et.diagnostic.déchets.avant.démolition............................................. 17

6.2. Filières.d’élimination.:.du.nouveau.depuis.juin.2012... 17

7 - Questions/réponses .................................................. 21

pour en sAvoir plus ................................................... 25

textes officiels................................................................. 25sites internet à consulter................................................ 25normes............................................................................. 25

sigles et abréviations ..................................................... 26

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5�avril�2013�•�Le Moniteur� 3

IntROductIOn

Amiante : comment respecter la réglementation ?C’est la question que se posent toutes les entreprises et les maîtres d’ouvrage après l’évolution récente de la réglementation concernant l’amiante et le risque que représente l’exposition à ce produit.Après la formation des salariés obligatoire pour les entreprises (avec notamment l’arrêté du 23 février 2012, voir Cahier pratique « Amiante : prévention des risques » paru avec « Le Moniteur » n° 5699 du 15 février 2013), ce sont les responsabilités des maîtres d’ouvrage en matière de travaux et d’interventions sur des matériaux amiantés qui sont abordées dans le Cahier pratique proposé cette semaine.En effet les décrets du 3 juin 2011 et du 4 mai 2012, ainsi que les textes réglementaires parus entre août et décembre 2012 renforcent les obligations des propriétaires de logements et des maîtres d’ouvrage vis-à-vis de l’existence de matériaux amiantés dans leur patrimoine immobilier. L’enquête publiée en rubrique « Événement » dans « Le Moniteur » n° 5706 (du 5 avril 2013) montre à quel point le sujet est complexe et les difficultés rencontrées par les maîtres d’ouvrage nombreuses.Élaboré à partir des présentations et questions posées lors du colloque du 7 février 2013 organisé par le Syrta (actes de ce colloque à lire également dans « Exigence amiante », n° 6), ce Cahier pratique vise à répondre aux attentes des maîtres d’ouvrage en termes de connaissance et de respect de leurs obligations et responsabilités mais aussi de maîtrise de la faisabilité des opérations envisagées (coût, techniques mises en œuvre et garantie de résultat).

La Rédaction du Moniteur

Ce Cahier pratique est consultable à l’adresse www.lemoniteur.fr/lemoniteur_numerique pour les abonnés aux services Premium du Moniteur.

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4� Le Moniteur�•�5�avril�2013

AMIAntE : RESPOnSABILItÉS dES MAÎtRES d’OuVRAGE

Amiante : responsabilités des maîtres d’ouvrageLe 7 février 2013, le Syrta a convié des maîtres d’ouvrage, des acteurs de la filière du désamiantage et des institutionnels à partager informations et débats autour des obligations et responsabilités des maîtres d’ouvrage en matière de travaux et interventions sur matériaux amiantés.Ce colloque avait pour vocation de présenter les dernières évolutions réglementaires dans le domaine de l’amiante, en vue d’assurer une meilleure prévention du risque lié à l’exposition à ce produit.Ces évolutions portent sur le Code de la construction et de l’habitation (CCH), le Code de la santé publique (CSP), le Code du travail (CT) et le Code de l’environnement (CE).Les attentes et exigences des maîtres d’ouvrage en matière d’amiante sont grandes : la connaissance et le respect de leurs obligations et responsabilités, l’analyse de faisabilité des opérations, leur coût mais aussi la garantie de résultats par la qualité appropriée des interventions.Le Syrta entend faire bénéficier les propriétaires de logements et les maîtres d’ouvrage de son retour d’expériences, dans la mesure où il partage, avec ces derniers, des objectifs communs :

− prévenir les risques de l’amiante ; − sécuriser les interventions ; − bien gérer le patrimoine des propriétaires et le devenir de celui-ci ; − prendre les décisions de travaux appropriées au bon moment ; − résoudre l’équation économique de l’éradication du risque amiante.

SYRTA

Remerciements aux contributeurs :Avec l’aimable participation de Sylvie LESTERPT, chargée de mission amiante au ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, Direction générale du travail, bureau CT2 de la prévention des risques physiques, chimiques et biologiques, et les représentants du Syrta :

− Jean-Philippe COTTEL, représentant du Collège Déchets au Conseil d’administration du Syrta. − Gérald GRAPINET, président du Syrta. − Jean-Louis LECOQ, trésorier du Syrta. − Thomas LESSER, administrateur et membre de la Commission technique et réglementaire du Syrta. − Bernard PEYRAT, vice-président du Syrta.

1 - SynOPSIS du SuIVI dE L’AMIAntE dAnS LES IMMEuBLESLe Code de la santé publique précise depuis juin 2011 les modalités de repérage des matériaux contenant de l’amiante à la charge des propriétaires.Les textes parus fin 2012 au sujet des listes de repérage A et B, du dossier technique amiante (DTA) et de la fiche récapitulative complètent le dispositif et incitent à une organisation rigoureuse de l’identification et du suivi des matériaux concernés et des interventions qui se déroulent dans les immeubles par leur propriétaire.

1.1 - Un décret pour protéger la populationLe décret du 3 juin 2011, qui modifie le Code de la santé publique, vise à garantir la protection de la population contre les risques sanitaires liés à une exposition à l’amiante dans les immeubles bâtis.Les obligations de repérage, induites par la réglementation en vigueur, s’adressent à tous les propriétaires publics ou privés, aux syndics de copropriétaires et aux exploitants des immeubles qui ne sont pas dédiés à l’habitation, lorsque les propriétaires n’ont pas pu être identifiés.Les repérages de matériaux et produits contenant de l’amiante prévus par la loi sont établis, selon les cas, sur l’une des trois listes citées par le décret : liste A, liste B ou liste C (Fig. 1).

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5�avril�2013�•�Le Moniteur� 5

AMIAntE : RESPOnSABILItÉS dES MAÎtRES d’OuVRAGE

Figure 1. Quels immeubles sont concernés par le repérage de l’amiante ?

ou syndicat de copropriétaires+ exploitant si = de propriétaire

Bâtiment d’habitation

PC déposéaprès le 01/07/1997

Etat de conservation Etat de conservation

Pas d’amiante

PC déposéavant le 01/07/1997

Un seullogement

Obligation civile de repéragesSondages destructifs

Bâtimentnon habitation

Immeublepar destination

TRAVAUXDE RETRAITOU D’ENCAPSULAGE (sauf démolition)

Evaluation périodiqueEtat de conservation

Repérageavant travaux

Mesureempoussièrement

dont : mesureempoussièrement

Autresmatériaux

Sans conditionLISTE A LISTE BLISTE A +

Sans condition (donc vente aussi)LISTE A + B

Démolitiondans les bâtiments

LISTE C

Partiesprivatives

Plusieurslogements

Partiescommunes

1 2 3 EP AC1 AC2

Evaluationpériodique

Actioncorrective 1er niveau

Actioncorrective 2ème niveau

< 5f/l

< 5f/l > 5f/l

Propriétaire de bâtiments

Code

de

la S

anté

Pub

lique

CATE

GO

RIE

DE B

IEN

SC

du T

> 5f/l

Vente

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6� Le Moniteur�•�5�avril�2013

AMIAntE : RESPOnSABILItÉS dES MAÎtRES d’OuVRAGE

1.2 - Quels immeubles ?Les immeubles construits après 1997 ne nécessitent aucun repérage, dans la mesure où l’amiante a été interdit dans tous types de construction, à compter de cette date.Tous les bâtiments dont le permis de construire a été déposé avant le 1er juillet 1997 doivent en revanche se soumettre à une obligation civile de repérage.Le dispositif réglementaire « Santé publique » concerne tous les immeubles ayant fait l’objet d’un permis de construire (PC), c’est-à-dire :• les immeubles d’habitation, d’un ou plusieurs logements ;• les autres immeubles ayant fait l’objet d’un PC, notamment

certains sites industriels ou commerciaux.

Attention cependant : le Code du travail induit l’obligation de repérage avant travaux ou démolition également pour tous les immeubles « par nature ou par destination », selon l’article 524 du Code civil (éléments, équipements, revêtements solidaires du sol « placés par le propriétaire pour le service de l’exploitation du fonds »).

1.3 - Liste A : le repérage « historique »La liste A est la liste historique des matériaux contenant de l’amiante : elle regroupe les flocages, calorifugeages et les faux plafonds (Tab. 1).Le repérage selon la liste A est obligatoire dans tous les cas pour les immeubles de plusieurs logements et doit être également produit en cas de vente pour les immeubles d’un seul logement.

Tableau 1 : Liste A mentionnée à l’article R. 1331-20 du CSP

Composants à sonder ou à vérifier

Flocages

calorifugeages

Faux plafonds

S’agissant des matériaux de la liste A, l’obtention d’un score 1 implique la mise en œuvre d’une évaluation périodique. L’attribution d’un score 2 donne lieu à des mesures d’empoussièrement, tandis que celle d’un score 3 nécessite des travaux de retrait ou d’encapsulage.

1.4 - Liste B : liste « étendue »La liste B est la liste étendue, pour toutes les parties communes et privatives d’immeubles comprenant plusieurs logements et dans toutes les parties de l’immeuble en cas de vente (Tab. 2).La liste B porte, quant à elle, sur les parois verticales intérieures, les planchers et plafonds, les conduits, canalisations et équipements intérieurs et les éléments extérieurs.Les textes de 2011 et 2012 rendent le repérage selon la liste B obligatoire dans tous les cas en cas de vente (y compris pour les immeubles d’un seul logement), dans tous les cas, en immeubles de plusieurs logements, pour les parties communes et en cas de sollicitation des matériaux de la liste B pour les parties privatives.

Pour les matériaux de la liste B, l’opérateur de repérage peut décréter selon leur état de conservation la mise en œuvre d’une évaluation périodique, ou déclencher une action corrective de 1er ou de 2e niveau, cette dernière impliquant des mesures d’empoussièrement (pouvant aller jusqu’au retrait des matériaux de cette liste).

Tableau 2 : Liste B mentionnée à l’article R. 1334-21 du CSP

Composant de la construction

Partie du composant à vérifier ou à sonder

1. Parois verticales intérieures

murs et cloisons « en dur » et poteaux (périphériques et intérieurs).

cloisons (légères et préfabriquées), gaines et coffres.

 • enduits projetés, revêtements durs (plaques menuiserie, amiante-ciment) et entourages de poteaux (carton, amiante-ciment, matériau sandwich, carton + plâtre), coffrage perdu.

 • enduits projetés, panneaux de cloisons.

2. Planchers et plafonds

plafonds, poutres et charpentes, gaines et coffres.

planchers.

 • enduits projetés, panneaux collés ou vissés. 

 • dalles de sol.

3. Conduits, canalisations et équipements intérieurs

conduits de fluides (air, eau, autres fluides…).

clapets/volets coupe-feu.

portes coupe-feu.

vide-ordures.

 • conduits, enveloppes de calorifuges. 

 • clapets, volets, rebouchage.

 • Joints (tresses, bandes).

 • conduits.

4. Éléments extérieurs

toitures.  

bardages et façades légères.

conduits en toiture et façade.

 • plaques, ardoises, accessoires de couverture (composites, fibre-ciment), bardeaux bitumineux.

 • plaques, ardoises, panneaux (composites, fibres-ciment).

 • conduits en amiante-ciment : eaux pluviales, eaux usées, conduits de fumée.

1.5 - Liste C : liste « exhaustive »La liste C est une liste exhaustive avant démolition dans le bâtiment et dans la zone de travaux pour le repérage avant travaux.La liste C comporte un nombre étendu de rubriques ayant trait à la toiture et à l’étanchéité, aux façades, aux parois verticales intérieures et aux enduits, aux plafonds et faux plafonds, aux revêtements de sol et de mur, aux conduits, canalisations et équipements, aux ascenseurs et monte-charge, aux équipements divers (chaudières, convecteurs et radiateurs, etc.), aux installations industrielles et aux coffrages (Tab. 3).Pour le repérage avant démolition, les professionnels se référeront également à l’annexe A1 de la norme NF X46-020, qui détaille les rubriques de matériaux et produits contenant potentiellement de l’amiante à repérer.

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5�avril�2013�•�Le Moniteur� 7

AMIAntE : RESPOnSABILItÉS dES MAÎtRES d’OuVRAGE

Tableau 3 : Liste C mentionnée à l’article R. 1334-22 du CSP 

1. Toiture et étanchéité

plaques ondulées.

Ardoises. 

éléments ponctuels. 

revêtements bitumineux d’étanchéité. 

Accessoires de toitures.

 • plaques en fibres-ciment.

 • Ardoises en composite, ardoises en fibres-ciment.

 • conduits de cheminée, conduits de ventilation…

 • bardeaux d’asphalte ou bitume (« sgubgke »), pare-vapeur, revêtements et colles.

 • rivets, faltages, closoirs…

2. Façades

panneaux-sandwichs.

bardages.  

Appuis de fenêtres.

 • plaques, joints d’assemblage, tresses…

 • plaques et « bacs » en fibres-ciment, ardoises en fibres-ciment, isolants sous bardage.

 • éléments en fibres-ciment.

3. Parois verticales intérieures et enduits

murs et cloisons.

poteaux (périphériques et intérieurs).

cloisons légères ou préfabriquées.

gaines et coffres verticaux.

portes coupe-feu, portes pare-flammes.

 • Flocages, enduits projetés, revêtements durs (plaques planes en fibres-ciment), joints de dilatation.

 • Flocages, enduits projetés, joints de dilatation, entourage de poteaux (carton, fibres-ciment, matériau sandwich, carton + plâtre), peintures intumescentes, panneaux de cloisons, jonction entre panneaux préfabriqués et pieds/ têtes de cloisons : tresse, carton, fibres-ciment.

 • Flocage, enduits projetés ou lissés ou talochés ayant une fonction coupe-feu, panneaux, vantaux et joints.

4. Plafonds et faux plafonds

plafonds.  

poutres et charpentes (périphériques et intérieures).

interfaces entre structures. 

gaines et coffres horizontaux.

Faux plafonds.

 • Flocages, enduits projetés, panneaux collés ou vissés, coffrages perdus (carton-amiante, fibres-ciment, composite).

 • Flocages, enduits projetés, peintures intumescentes. 

 • rebouchage de trémies, jonctions avec la façade, calfeutrements, joints de dilatation.

 • Flocages, enduits projetés, panneaux, jonction entre panneaux.

 • panneaux et plaques.

5. Revêtements de sol et de mur

revêtements de sol (l’analyse doit concerner chacune des couches du revêtement).

revêtements de murs.

 • dalles plastiques, colles bitumineuses, plastiques avec sous-couche, chape maigre, calfeutrement des passages de conduits, revêtement bitumineux des fondations.

 • sous-couches des tissus muraux, revêtements durs (plaques menuiserie, fibres-ciment), colles des carrelages.

Tableau 3 : Liste C mentionnée à l’article R. 1334-22 du CSP 

6. Conduits, canalisations et équipements

conduits de fluides (air, eaux, autres fluides).

conduits de vapeur, fumée, échappement.

clapets/volets coupe-feu.

vide-ordures.

 • calorifugeage, enveloppe de calorifuge, conduits en fibres-ciment.

 • conduit en fibres-ciment, joints entre éléments, mastics, tresses, manchons.

 • clapet, volet, rebouchage. 

 • conduit en fibres-ciment.

7. Ascenseurs et monte-charge

portes palières.

trémie, machinerie.

 • porte et cloisons palières.

 • Flocage, bourre, mur/plancher, joint mousse.

8. Équipements divers

chaudières, tuyauteries, étuves, groupes électrogènes, convecteurs et radiateurs, aérothermes…

 • bourres, tresses, joints, calorifugeages, peinture anticondensation, plaques isolantes (internes et externes), tissu amiante.

9. Installations industrielles

Fours, étuves, tuyauteries…

 • bourre, tresses, joints, calorifugeages, peinture anticondensation, plaques isolantes, tissu amiante, freins et embrayages.

10. Coffrages perdus

coffrages et fonds de coffrages perdus.

 • éléments en fibres-ciment.

Le repérage selon la liste C est obligatoire avant toute démolition dans les immeubles, que celle-ci soit totale ou partielle.Il nécessite des sondages destructifs, ce que n’impliquent pas les repérages sur liste A et B.

(suite) (suite)

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8� Le Moniteur�•�5�avril�2013

AMIAntE : RESPOnSABILItÉS dES MAÎtRES d’OuVRAGE

1.6 - Repérage avant travaux : obligation civile et pénaleL’article 4 du décret 2011-629 du 3 juin 2011, qui modifie le Code de la santé publique, stipule la nécessité de procéder à un repérage avant travaux, en tenant compte de la liste A, de la liste B et de tous les matériaux susceptibles de contenir de l’amiante dans la zone de travaux :

« Art. 4. “I. – Les repérages des flocages, calorifugeages et faux plafonds réalisés préalablement à la date d’entrée en vigueur du présent décret en application des dispositions de l’article R. 1334-15 du code de la santé publique dans sa rédaction antérieure au présent décret tiennent lieu du repérage de matériaux ou produits de la liste A exigé par les articles R. 1334-15 à R. 1334-18 du même code dans leur rédaction issue de l’article 1er du présent décret.II. – Les matériaux de la liste B n’ayant pas fait l’objet d’un repérage préalablement à la date d’entrée en vigueur du présent décret font l’objet d’un repérage complémentaire effectué :1° Pour la réalisation de l’état mentionnant la présence ou l’absence de produits contenant de l’amiante mentionné à l’article R. 1334-29-9 du présent décret, lors de la prochaine vente ;2° En cas de présence de matériaux ou produits de la liste A à la date d’entrée en vigueur du présent décret, en même temps que la prochaine évaluation de leur état de conservation ;3° Dans les autres cas, avant tous travaux réalisés à titre gratuit ou onéreux, ayant pour conséquence une sollicitation de matériaux ou produits de la liste B, et au plus tard dans les neuf ans à compter de l’entrée en vigueur du présent décret.” »

Cette obligation de repérage présente également un caractère pénal pour le maître d’ouvrage, puisqu’elle figure dans l’article R. 4412-97 du Code du travail.

2 - cAS dE LA VEntEEn cas de vente (Fig. 2), il conviendra de recourir à un opérateur certifié, pour le repérage des matériaux définis dans les listes A et B.Les opérateurs disposant d’une certification avec mention pourront traiter :

− les immeubles de grande hauteur ; − les ERP de catégorie 1 à 4 ; − les bâtiments industriels ; − les immeubles de travail de plus de 300 employés.

Ils pourront également effectuer un repérage avant démolition, un repérage avant travaux et un examen visuel après travaux.

Les opérateurs certifiés sans mention pourront quant à eux s’occuper des maisons individuelles et des parties privatives des immeubles de plusieurs logements, sauf cas ci-dessus.

rAppel

Catégories des établissements recevant du public (ERP)La catégorie ou capacité est donnée par un chiffre défini par l’article R. 123-19 du Code de la construction et de l’habitation :

− 1re catégorie : au-dessus de 1 500 personnes ; − 2e catégorie : de 701 à 1 500 personnes ; − 3e catégorie : de 301 à 700 personnes ; − 4e catégorie : 300 personnes et au-dessous, à l’exception des établissements compris dans la 5e catégorie ;

− 5e catégorie : établissements accueillant un nombre de personnes inférieur au seuil dépendant du type d’établissement.

À noter

Pour les repérages en cas de vente :• Le repérage de la liste B, en plus de la liste A, est

obligatoire dans tous les cas de figure.• Pour ce qui concerne la liste B, légèrement différente de ce

qu’elle était auparavant et complétée par l’indication de l’état de conservation, tous les actes postérieurs au 1er avril 2013 devront comporter un repérage « nouvelle formule ».

Attention !

• Les opérateurs de repérage amenés à réaliser des sondages destructifs – cas des repérages avant travaux ou avant démolition notamment –, ou des interventions susceptibles d’émettre des fibres – certains démontages ou mises à nu de matériaux recouverts par exemple – entrent sans ambiguïté possible dans le champ des obligations de la sous-section 4 du Code du travail Amiante.En conséquence, ils devront s’assurer de respecter l’ensemble de leurs obligations au titre des dispositions communes de sous-section 2 (analyse de risques et respect des prescriptions selon les niveaux de risques, formation, stratégie d’échantillonnage, suivi d’exposition, protection collective et individuelle, balisage/information, traitement des déchets et protection de l’environnement du chantier) ainsi que des prescriptions spécifiques à la sous-section 4.

• Toute opération entrant dans le champ de la sous-section 4 en matière de diagnostic ou repérage doit notamment faire l’objet d’un mode opératoire et les processus utilisés être consignés dans le document unique de prévention des risques de l’entreprise qui emploie les opérateurs de repérage, avec l’évaluation correspondante du niveau d’empoussièrement attendu pour chacun des processus.

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5�avril�2013�•�Le Moniteur� 9

AMIAntE : RESPOnSABILItÉS dES MAÎtRES d’OuVRAGE

Figure 2. Processus en cas de vente.

Propriétaire de bâtiments

VENTEDU BIEN

PC déposéavant le 01/07/1997

LISTE A + B

Un seul logement Autres bâtimentsPlusieurs logements

Partiescommunes

Partiesprivatives

Avecmention

Sansmention

Maisons individuellesDossier Amiante - Parties privativeset du DTA des autresimmeubles

IGHERP 1 à 4Bâtiments industrielsImmeuble de travail + de 300 employésRepérage avant démolitionRepérages avant travauxExamen visuel après travaux

* Révision liste B - Etat de conservation

Information de l’acheteurAncienne version (31/03/2013)Nouvelle version* : AC du 01/04/2013

Opérateurcertifié

Code

de

la S

anté

Pub

lique

Code

de

la C

onst

ructi

on

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3 - VIE Et MAIntEnAncE du BâtIMEntSont présentés les documents à connaître, établir ou faire établir, suivre, mettre à jour, mettre à disposition ou communiquer (Fig. 3).

Figure 3. Vie et maintenance du bâtiment.

Propriétaire de bâments

VIE DU BATIMENT

PC déposéavant le 01/07/1997

A disposiondes occupants

ExistenceModalités consultaon

Communicaonsur demandeAgents et servicesde l’état et descollecvités listéesArt. 1334-29-5

Communicaon obligatoirecontre aestaon

DAPP (Dossier Amiante Pares Privaves)

LISTE C

DTA (Dossier Technique Amiante)- Repérages listes A + B- Résultats évaluaons périodiques et mesures empoussièrement- Recommandaons générales sécurité, intervenons et déchets

Fiche récapitulave :Tous travaux réalisés pour réaliser ou confinerdes MPC

+ découverte à l’occasion de travaux d’entreen ou de maintenance du bâmentCo

de d

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San

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Employeurssi locaux de travail

Personne physique ou morale organisant des travaux

Travaux Démolion

Pares privaves Pares communes

TOUS CAS

TRAVAUX

TOUS CAS

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Autres bâments

- Repérages liste A- Résultats évaluaons périodiques et mesures empoussièrement- Date/localisaon des travaux de retrait ou encapsulage matériaux liste A

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S’agissant de la vie et de la maintenance des bâtiments, le décret du 3 juin 2011 cite plusieurs documents indispensables, dont les arrêtés de décembre 2012 précisent le contenu et l’usage.

3.1 - DAPPLe DAPP correspond au « dossier amiante des parties privatives ».Il contient le rapport de repérage de la liste A et les enregistrements des mesures et interventions réalisées en rapport avec l’état de conservation mentionné et son suivi.Ce DAPP est tenu à la disposition des occupants, qui sont informés de l’existence et des modalités de consultation de ce document. Il est communiqué sur demande aux agents et services de l’État et des collectivités listées dans l’article 1334-29-4, II. 3°, a) à d) du Code de la santé publique (CSP).

3.2 - DTA et fiche récapitulativeLe DTA ou « dossier technique amiante » comprend quant à lui, pour les immeubles de plusieurs logements :

− les repérages listes A + B, − les résultats des évaluations périodiques et des mesures d’empoussièrement,

− les recommandations générales en matière de sécurité, d’organisation des interventions et de gestion des déchets,

− et une fiche récapitulative.

Il intègre notamment les éléments relatifs aux matériaux et produits contenant de l’amiante découverts à l’occasion de travaux ou d’opérations d’entretien.Il doit être tenu à la disposition des occupants, qui sont informés de l’existence et des modalités de consultation de ce document. Il est communiqué sur demande aux agents et services de l’État et des collectivités listées dans l’article 1334-29-5, II. 2°, a) à h) du CSP.La fiche récapitulative du DTA est communiquée, après sa mise à jour, aux occupants de l’immeuble, sous un délai d’un mois.

À noter

• Les opérateurs de repérage ont enfin obligation de transmission au propriétaire des DAPP et DTA et de tout document contribuant à leur mise à jour confié à leur responsabilité par courrier recommandé avec avis de réception.

• En cas de travaux, le DAPP comme le DTA sont obligatoirement communiqués contre attestation aux employeurs s’il s’agit de locaux de travail et aux personnes physiques ou morales organisant des travaux ou une démolition dans le bâtiment.

Évaluation des risques du donneur d’ordre : panorama des textes applicablesPar : Sylvie LESTERPT

Un décret pour renforcer l’évaluation des risques et responsabiliser la filière complète

Le décret du 4 mai 2012, entré en vigueur au 1er juillet 2012, vise à renforcer l’évaluation des risques, en responsabilisant l’ensemble de la filière concernée par l’amiante, que ce soit les donneurs d’ordres, les propriétaires, les employeurs effectuant les travaux, les organismes de contrôle effectuant les mesures d’empoussièrement et les opérateurs de repérage. Il convenait en effet de rationaliser les obligations incombant aux uns et aux autres, en faisant remonter l’évaluation des risques le plus en amont possible du chantier, dès la phase de conception de l’opération.Il convient de rappeler que les donneurs d’ordres ont à ce titre des obligations qui leur sont propres, dès la conception de l’opération, et ce, selon des textes déjà anciens (lois du 31 décembre 1991 et du 31 décembre 1993 codifiées respectivement aux articles L. 4121-1 et L. 4135-1) basées sur la mise en œuvre des principes généraux de prévention.Sur ces fondements juridiques, les entreprises doivent articuler l’évaluation des risques, effectuée dans le cadre du document unique, avec ce qu’elles produisent au stade de la préparation du chantier, ce qui jusqu’alors n’était pas le cas en matière de prévention des risques liés à l’amiante.En conséquence, le décret du 4 mai 2012 « ancre » les obligations en matière d’amiante aux autres champs d’obligations en matière de santé et sécurité de la quatrième partie du Code du travail. Dans ce cadre, le document unique devient le vecteur essentiel de l’évaluation initiale des risques faite par l’entreprise, le plan de démolition, de retrait ou d’encapsulage (PDRE) devenant un document de mise en œuvre.L’évaluation des risques de l’entreprise s’effectue ainsi dorénavant en deux temps : une évaluation initiale, avec une obligation de mise à jour permanente à travers trois validations par période de 12 mois, et la transcription des résultats de l’évaluation des risques dans le document unique.

Donneurs d’ordre : des obligations d’évaluation des risques depuis 20 ans !

S’agissant des donneurs d’ordre, l’article R. 4412-97 fixe ainsi leurs obligations spécifiques en matière d’évaluation des risques liés à l’amiante, en particulier en ce qui concerne le repérage avant travaux de l’amiante, dès la phase conception, et la transmission des résultats des repérages avec les documents de consultation des entreprises de manière à ce qu’elles celles-ci puissent établir leur offre en connaissance de cause.Bien souvent, par le passé, les entreprises disposaient en effet des documents de repérage de l’amiante postérieurement à la conclusion du marché, au stade de l’élaboration de leur plan de retrait, ce qui était pour le moins insuffisant. Par ailleurs, les dossiers techniques remis étaient souvent ceux établis au titre du Code de la santé publique (CSP) ; lesquels ne sont pas établis dans une perspective de travaux (sauf l’avant démolition) et ne sont en général pas suffisants.De nombreux donneurs d’ordre méconnaissent, en effet, la portée de l’article L. 4531-1, issu de la loi du 31 décembre 1993, qui exige du maître d’ouvrage, du maître d’œuvre, du coordonnateur SPS dès la phase de conception, que les risques soient identifiés, évalués, en l’espèce à travers des repérages avant travaux de l’amiante adaptés à la nature et au périmètre des travaux envisagés, et que les documents techniques

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permettant de repérer l’amiante soient remis aux entreprises à un stade où il leur sera possible d’apprécier de manière consciente la portée des travaux qui seront effectués et les risques induits par la réalisation de ces travaux, c’est-à-dire au stade de la consultation des entreprises.Il incombe également au donneur d’ordre de définir la nature et le périmètre de l’opération (retrait, encapsulage ou intervention), les contraintes organisationnelles (co-activité, travaux en site occupé…), le cadre juridique de l’organisation de la prévention (loi du 31 décembre 1993 – PGC/PPSPS ou décret du 20 février 1992 – Plan de prévention), les délais de réalisation.Enfin, conformément aux dispositions de l’article R. 4412-129 du Code du travail, le donneur d’ordre choisit une entreprise compétente techniquement au regard des paramètres précités.

L’enjeu et les responsabilités du donneur d’ordre en matière de repérage avant travaux

Le champ d’application de l’article R. 4412-97 est beaucoup plus large que celui induit par les seules listes figurant dans le Code de la santé publique qui ne vise que les immeubles bâtis.Le Code du travail vise l’ensemble des immeubles par nature ou par destination au sens du Code civil, ce qui inclut les terrains amiantifères, les enrobés routiers…Cet article vise également les équipements, matériels et articles au sens du règlement REACh.La combinaison des différents champs d’application et obligations visés par le Code du travail met à la charge du donneur d’ordre, sur la base de son obligation d’évaluation préalable des risques, un repérage de l’amiante avant travaux approprié à la nature et au périmètre de l’opération portant sur des matériaux naturels ou fabriqués, équipements, matériels et articles, sur la base des documents suivants :

− les repérages prévus par le Code de la santé publique (R. 1334-29-4 à R. 1334-29-6),

− auxquels s’ajoutent désormais, les repérages du Code de la construction et de l’habitation (R. 111-45),

− et pour les opérations ne relevant pas des dispositions précédentes, tout document équivalent y compris ceux relevant du Code de l’environnement (L. 541-1).

Ces documents de repérages de l’amiante, joints aux documents de consultation des entreprises doivent permettre à l’employeur de mener ensuite à bien sa propre évaluation des risques.

4 - tRAVAux Et IntERVEntIOnS dAnS LE BIEnLe décret du 4 mai 2012 a modifié sur le fond et la forme toute la partie prévention du risque amiante.La division en sous-sections subsiste dans le Code du travail :• Sous-section 1 : définitions.• Sous-section 2 : dispositions communes.• Sous-section 3 : dispositions pour les travaux de retrait et

d’encapsulage de tous matériaux contenant de l’amiante.• Sous-section 4 : dispositions pour les interventions sur des

matériaux susceptibles d’émettre des fibres d’amiante.

Cependant, les dispositions communes consignées dans la sous-section 2 sont beaucoup plus étoffées que dans la précédente réglementation.Notons aussi immédiatement la disparition des notions de matériaux « friables » et « non friables » : toute action ou intervention sur tout matériau contenant de l’amiante entre dans le champ des dispositions du décret.

4.1 - Dispositions communes étenduesLes dispositions communes fixent notamment la valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) (VLEP = 100 f/L sur 8 heures jusqu’au 30 juin 2015, 10 f/L sur 8 heures au-delà) et déterminent les contours de l’analyse des risques que devra réaliser l’entreprise intervenant sur le chantier.Ces mêmes dispositions stipulent qu’une stratégie d’échantillonnage devra être établie pour l’ensemble de l’intervention (Fig. 4).À compter du 1er juillet 2013, cette stratégie devra être établie par un laboratoire certifié (qui s’assurera du fait que l’ensemble des acteurs de la chaîne, du prélèvement à l’analyse, sont certifiés).Des arrêtés techniques concernent le choix des équipements de protection individuelle (EPI) (paru) et des moyens de protection collective (MPC) (à paraître), en fonction des niveaux d’empoussièrement attendus.

remArQue

Il convient de préciser que les mesures relatives aux valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) s’effectuent dorénavant en META (microscopie électronique à transmission analytique) et non plus en MOCP (microscopie optique avec contraste de phase) depuis la parution de l’arrêté du 14 août 2012.

4.2 - Analyse de risque, niveaux de risques et métrologieL’analyse des risques permet de déterminer un niveau d’empoussièrement attendu, dont la valeur débouche sur la définition de différents niveaux de risques : niveau 1, niveau 2 ou niveau 3 (Fig. 5).

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Figure 4. Dispositions communes.

Propriétaire de bâmentsTRAVAUX ET MAINTENANCEDU BATIMENT

Intervenonssur MPCA repérés

(A + B)

Transmission DTA(Dossier Technique Amiante)

Geson des déchets

COMMANDE

Intervenon suscepble émission fibresEntreprise SS4

Travaux retrait/encapsulageEntreprise cerfiée SS3

Obligaon pénale :Repérage avant travaux

Evaluaon quanté & nature des déchets - Desnaon

HYGIENE/SECURITE R4511-1 à R4515-11PGCSPS R4531-1 à R4532-17COORDINATION BATIM

ENT R4531-1 à R4532-17

Travaux de retraitet encapsulage sur MPCA

(A + B)+ tous matériaux amiantés

de la zone de travaux)

Propriétaire = Donneur d’ordre

Communicaon du DTAau donneur d’ordre

Propriétaire = Donneur d’ordre

Intervenons ou travaux

Code

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Pub

lique

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Code

de l’

Env.

Code

du T

rava

ilCode du Travail

Plus de friable/non friableCerficaon unique

Valeur VLEP/METAAnalyse de risques

FormaonEncadrant technique

Encadrant chaner - OpérateursStratégie échanllonnage

Suivi d’exposionProtecon collecve*

Protecon individuelle*Balisage/informaon

Traitement des déchetsProtecon de l’environnement du chaner

Mode opératoire Plan de retraitOF ou employeur OF cerfié

Métrologie Métrologie

DISPOSITIONS COMMUNES*

Si dépassement

des 5 f/l,

informaon

au préfet

*

* Textes en aente au 07/02

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Figure 5. Défi nition du niveau de risque.

Donneur d’ordre

Qualibat ou (transmission préalable DTA + RAT)

Analyse de risques Campagne META DGTou référencesde l’entreprise

Dossier Technique Amiante

Repérages avant travaux

Maîtrisant les processus :- Matériaux

- Méthodologie retrait : - primaire - fin- MPC

RisqueNIVEAU 1

RisqueNIVEAU 2

RisqueNIVEAU 3

de travaux (environnemental)Auto-contrôle visuel

(DTA)(RAT)

+

= PROCESSUS

Entr

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ses

Prop

riét

aire

Code

du

Trav

ail

Code

de

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anté

Pub

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TRAVAUX RETRAITENCAPSULAGE

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Le Code du travail oblige les entreprises à faire une analyse d’empoussièrement de l’air au point zéro pour tous les chantiers, un mois maximum avant le début des travaux.Le Code du travail exige en outre que l’employeur fasse un contrôle de l’empoussièrement au niveau des postes de travail mais également à proximité immédiate du chantier.Il convient de s’assurer qu’il n’y a pas de dépassement respectivement de la VLEP en zone d’intervention et du seuil fixé par le Code de la santé publique à 5 f/L hors zone d’intervention.En cas de dépassement de ce seuil de 5 f/L, l’employeur est tenu d’informer le préfet compétent sans délai et de lui indiquer les mesures correctives mises en œuvre.

4.3 - Étapes et documents indispensables en fin de travauxPour la phase de fin de travaux, la réglementation a évolué il y a peu, tant du point de vue de l’entreprise que de celui du maître d’ouvrage.L’entreprise, selon le Code du travail, doit notamment procéder à un examen visuel du chantier (autocontrôle), et faire réaliser des mesures libératoires (Fig. 6).En vertu du Code de la santé publique, le maître d’ouvrage doit également effectuer un examen visuel par un opérateur certifié et assuré en conséquence, des mesures d’empoussièrement de fin de chantier (après le repli de tous les matériels techniques liés au désamiantage) et de restitution avant de redonner le bâtiment aux occupants habituels.L’entreprise établit en outre un rapport de fin de travaux, à partir duquel le maître d’ouvrage ou le propriétaire effectue une mise à jour du DTA.

Figure 6. Obligations des entreprises.

< 5f/l

Examen visuelA ’

M’

M’

E

Restuon du bâment aux occupants/intervenants

Mise à jourdu DTA

Code

du T

rava

il

Mesure LIBERATOIRE

Mesure empoussièrement DE FIN DE CHANTIER(après repli de tous les matériels techniques et équipement de travaux)

1re mesuredu DTA mis à jour

Rapportfin travaux

Le cas échéant :Travaux de réhabilitaon

Mesure d’empoussièrementDE RESTITUTION

Restuon du bâment aux occupants/intervenants

Propriétaire de bâmentsDonneur d’ordre

LISTES A/B/C

< 5f/l

Code

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< 5f/l

M’

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M’

FIN DE TRAVAUX RETRAITENCAPSULAGE

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5 - dÉMOLItIOn dAnS LES BâtIMEntSLa démolition dans le bâtiment inclut bien entendu la démolition totale de l’ensemble d’une construction, mais également toute

opération réalisée à l’intérieur d’un bâtiment conduisant à la démolition de parties de celui-ci.Pour de telles opérations, les repérages avant travaux doivent donc, au minimum, concerner la totalité des matériaux et produits de la liste C, ainsi que tout matériau, produit ou équipement présent dans la zone de démolition (Fig. 7).

Figure 7. Obligations en cas de démolition.

Propriétaire/Donneur d’ordre

Repérage liste C

PC déposé avant le 01/07/1997Arrêté en aente

Choix d’une entreprise cerfiéepour le retrait d’amiante maîtrisant les processus

Rapport de Fin de Travaux (RFT)de désamiantage

Démolion totale

Démolion parelleRisque de dispersion de fibres

Entreprise qualifiéepour la démolion

+ règles de SS3 ou SS4 le cas échéant

Hygiène - SécuritéPGCSPS - DIUO - CISSCT

Déchets

Code

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v.

DEMOLITIONDANS LE BATIMENTCONTENANT DE L’AMIANTE

Entreprise qualifiéepour la démolion

+ règles de SS4le cas échéant

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5.1 - Repérage liste C obligatoireDans le cas de démolition dans les bâtiments, pour les permis de construire déposés avant le 1er juillet 1997, le repérage « liste C » (laquelle porte sur la totalité des matériaux contenant de l’amiante, que ceux-ci soient visibles ou non) est obligatoire.

5.2 - Choix de l’entreprise habilitée à traiter l’opérationSuite à ce repérage, effectué par un opérateur certifié amiante avec mention, de préférence spécialisé dans ce domaine, deux cas de figure sont envisageables :

− un retrait total de l’amiante, − ou un retrait partiel, avec risque de dispersion de fibres.

• Dans le cas d’une démolition totale de l’immeuble, le donneur d’ordre devra, préalablement à la démolition, faire réaliser les travaux de retrait de la totalité de l’amiante qu’il contient.Après examen visuel de l’entreprise et mesures libératoires, les travaux de démolition sont alors confiés à une entreprise qualifiée pour la démolition qui devra, le cas échéant, respecter les dispositions de la sous-section 4.

• Dans le cas d’une démolition partielle des bâtiments, le donneur d’ordre devra faire préalablement réaliser les travaux de retrait par une entreprise certifiée pour ces opérations.Ensuite, l’entreprise de démolition appelée à réaliser la démolition devra être qualifiée pour la démolition et aura l’obligation de se soumettre aux dispositions du Code du travail relatives à l’amiante (sous-section 3 ou sous-section 4 selon les cas).

Dans tous les cas, de nouvelles obligations en matière de diagnostic des déchets issus de la démolition incombent désormais au donneur d’ordre.

6 - GEStIOn dES dÉchEtS AMIAntÉSLa gestion des déchets est l’affaire des professionnels du tri et des filières d’élimination, mais également des professionnels du transport de matières dangereuses.Parce que les maîtres d’ouvrage produisent des déchets, ils endossent la responsabilité de leur gestion et de leur élimination finale.Or, il n’est pas toujours aisé, en la matière, de faire la part des choses entre les dispositions des listes A, B ou C pour le Code de la santé publique et celles du Code de l’environnement (Fig. 8).

6.1 - Hiérarchie des modes de traitement et diagnostic déchets avant démolitionDepuis le 17 décembre 2010, une hiérarchie des modes de traitement des déchets a été mise en place dans le Code de l’environnement.De plus, il est obligatoire, depuis le décret n° 2011-610 du 31 mai 2011, d’établir un diagnostic avec l’évaluation des filières de recyclage, par famille de déchet, au moment du dépôt de la demande de permis, pour des démolitions supérieures à 1 000 m2 de surface de plancher.En qualité de maître d’ouvrage, il faut se faire assister d’un bureau d’études spécialisé.Il convient ensuite de faire un retour d’expériences, via un plan de « récolement », afin de s’assurer que ce qui a été mis en œuvre est bien conforme aux objectifs décrits dans la demande de permis de démolir ou dans les documents de passation de marché. Ce plan doit être communiqué à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).

6.2 - Filières d’élimination : du nouveau depuis juin 2012Les maîtres de l’ouvrage, jusqu’au 30 juin 2012, avaient le choix, en France, entre quatre filières d’élimination des déchets contenant de l’amiante – ISDI (CET 3), ISDND (CET 2), ISDD (CET 1) ou vitrification, classées en fonction de la nature des déchets.

rAppel

ISDD : installation de stockage de déchets dangereuxISDI : installation de stockage de déchets inertesISDN : installation de stockage de déchets non dangereux

Elles figuraient sur un document de suivi depuis la production du déchet dangereux sur le chantier appelé le bordereau de suivi des déchets d’amiante (BSDA) (Fig. 9).Le maître d’ouvrage a la responsabilité de vérifier l’exactitude des informations portées sur ce document Cerfa. Ce dernier a été modifié par arrêté en juillet 2012 pour prendre en compte les modifications de tous les arrêtés sur le stockage suite à la condamnation de la France aux dépends par l’Europe.Depuis le 1er juillet 2012, il y a en France deux filières d’élimination : installation de stockage de déchets dangereux (ISDD) ou vitrification (Fig. 10).Pour les déchets d’amiante liés à des matériaux inertes et ayant conservé leur intégrité relevant du Catalogue européen des déchets (CED) sous le code 17 06 05* uniquement et les déchets de terres amiantifères relevant du code 17-05-03* du CED, il est aussi accordé une possibilité supplémentaire de les stocker en installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND).

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Figure 8. Obligations concernant la gestion des déchets.

PropriétaireDonneur d’ordre

Maître d’ouvrage = PRODUCTEUR DES DECHETS

Depuis le 17/12/2010Mise en oeuvre d’unehiérarchie des modes

de traitement des déchets

GESTION DES DECHETS

Casde travaux

Casde démolion

Diagnoscsur geson des déchetsissus de la démolion

Depuis le 1er juillet 2012(Surface Plancher

> 1.000 m²)

FILIERES D’ELIMINATION

démoliontr

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RepéragesListe A ou B

RepéragesListe CCo

de d

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Figure 9. Bordereau de suivi des déchets dangereux contenant de l’amiante.

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Figure 10. Filières d’élimination des déchets d’amiante en France.

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7 - QuEStIOnS/RÉPOnSES

Un propriétaire a-t-il l’obligation de faire les travaux de retrait d’amiante avant de vendre son bien ?Non, un propriétaire n’a aucune obligation de faire ce type de travaux, sauf si suite aux repérages requis sur la base des listes A et B, il est démontré que les matériaux en place sont susceptibles d’émettre des fibres du fait de leur état de conservation/dégradation et que l’empoussièrement résultant est supérieur à un certain niveau (établi à 5 fibres par litre). Si tel est le cas, il devient obligatoire de prendre des mesures conservatoires, débouchant sur des travaux.Par ailleurs, une entreprise qui intervient sur un immeuble a évidemment pour mission de ne pas « recontaminer » l’immeuble en question. Il convient donc de vérifier que cette entreprise ne polluera pas à nouveau l’immeuble considéré, faute de quoi le propriétaire se trouverait contraint de prendre de nouvelles mesures conservatoires. Or plus l’amiante reste en place, plus ce type de risque existe, notamment en cas d’opérations de maintenance ou d’interventions ponctuelles sur des matériaux amiantés restés en place.De telles interventions sur matériaux amiantés, même si elles sont ponctuelles ou partielles placent l’entreprise intervenante (et le donneur d’ordre pour les parties du Code du travail qui l’impliquent) dans des situations de sous-section 4, avec le corollaire de l’ensemble des dispositions communes aux sous-sections 3 et 4 et les aspects spécifiques de sous-section 4 qui en découlent.Par ailleurs, le Code du travail opère une distinction nette entre la zone de travail en elle-même et les zones d’approche, situées autour de la zone de travail, où l’entreprise stocke ses déchets ou rejette l’air extrait de ses chantiers. Toutes ces zones sont soumises au respect du seuil de 5 fibres au litre, afin de s’assurer que personne n’est exposé à un risque amiante.En tant que gestionnaire de patrimoine, il faut donc bien mesurer les conséquences du maintien éventuel d’amiante dans des ouvrages.

Quels critères utiliser pour décider si on enlève l’amiante ou si on l’encapsule ?Là encore, rien « n’oblige » le propriétaire à retirer l’amiante.Au demeurant, il doit prendre en compte la gestion globale de son patrimoine avant de trancher : si l’immeuble concerné doit faire l’objet à court terme de rénovations lourdes par exemple, il peut être beaucoup plus judicieux d’encapsuler les matériaux amiantés pour ne déclencher les opérations de retrait que juste avant les travaux de rénovation programmés.Cependant, dans la plupart des autres cas, il est plus opportun de retirer directement l’amiante, quand cela se révèle possible.D’abord parce que la vente d’un immeuble qui contient de l’amiante amène des discussions sévères entre le vendeur et l’acheteur. La valeur vénale de l’acheteur est en effet affectée

par la présence d’amiante. À cet égard, il est recommandé au vendeur de faire les travaux avant la vente, plutôt que de se heurter à de telles difficultés.Ensuite parce que les matériaux amiantés installés dans les immeubles, au premier rang desquels le fibrociment, vieillissent très mal et sont susceptibles d’émettre des fibres au fil du temps : les matériaux « non-friables » anciens peuvent ainsi se révéler « friables ».Pour mémoire il faut tenir compte des risques de « contamination » du patrimoine par dispersion de fibres et les contraintes d’interventions en sous-section 4 pour des opérations qui, hors amiante, seraient relativement anodines.Enfin, l’encapsulage implique la description de l’amiante en place dans le DTA actualisé.

Quelle frontière entre les interventions de sous-section 4 et celles de sous-section 3 ?

RappelsPar : Sylvie LESTERPT

• Il s’agit là d’un sujet complexe.• Le choix a été fait de retirer le terme « finalité » du décret par

rapport au texte antérieur, car celui-ci donnait lieu à des interprétations abusives. En effet, depuis quatre ou cinq ans, des milliers de mètres carrés de toiture en amiante-ciment ont été enlevés sans qu’aucun plan de retrait n’ait été établi, au motif que l’on faisait de la rénovation de toitures ou de la pose de photovoltaïques et non du retrait de matériaux contenant de l’amiante. Dès lors, ces travaux étaient classés en sous-section 4, ce qui ne correspondait pas à la réalité.

• La notion d’« encapsulage », telle que définie dans le Code du travail, correspond à celle de « confinement » dans le Code de la santé publique.

• S’agissant des distinctions à opérer entre les sous-sections 3 et 4, cf. la fiche de la DGT éditée en 2011, et mise en ligne sur le site « Travailler mieux », dont les dispositions sont encore applicables sous l’empire du nouveau décret.

• Fondés sur des principes posés par la circulaire de novembre 1998 (encore en vigueur pour quelques mois) qui apparaissent tout à fait pertinents, la clef de répartition donnée par cette fiche DGT limite la sous-section 4 aux opérations présentant un caractère limité dans le temps et dans l’espace.

• Par ailleurs, s’agissant des opérations dites de « maintenance » sur MCA sur des installations et équipements industriels, ou du matériel de transport, toujours par référence aux principes de la circulaire de 1998, dès lors que ces opérations de maintenance relèvent de la réparation d’une panne avérée ou imminente, elles relèvent de la sous-section 4, tandis que les opérations de maintenance préventive de grande envergure sont à classer en sous-section 3.

En tout état de cause, il est difficile de couvrir tous les types d’opérations.

Il n’y a pas de grande différence entre la sous-section 3 et la sous-section 4.Il existe une différence d’obligation et de process administratif : la sous-section 3 implique de faire appel à une entreprise certifiée puis d’établir un plan de retrait à envoyer à l’Inspection du travail (IT) et aux organismes de prévention, 30 jours avant le

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AMIAntE : RESPOnSABILItÉS dES MAÎtRES d’OuVRAGE

début des travaux. En sous-section 4, c’est le mode opératoire de l’entrepreneur qui doit être envoyé.Cependant, l’obligation et l’enjeu de l’analyse des risques, définie dans le Code du travail, sont communs aux deux sous-sections. Il conviendra notamment d’éviter de réaliser des travaux relevant de la sous-section 4, sans que les risques de pollution de l’immeuble n’aient été préalablement appréhendés.

Les activités de maintenance industrielle sont-elles des activités de sous-section 3 ? (Réponse de Sylvie Lesterpt)

Les opérations portant sur des équipements industriels ou de transport sont quant à elles organisées sur la base de la norme de 2001 en matière de maintenance, selon la clé de répartition suivante : du niveau 1 au niveau 3, on se situe en sous-section 4.Les opérations sur MCA effectuées présentent un caractère d’entretien courant, de réparation de pannes.Les opérations effectuées dans le cadre des niveaux 4 et 5 de maintenance sont des opérations lourdes qui, s’agissant de retrait de MCA sont quant à elles classées en sous-section 3.

Les bâtiments et locaux industriels sont-ils concernés par la réglementation « Amiante » ? Quel est le statut du matériel roulant ?Le décret 2011-629 de juin 2011 dont les articles 1, 2 et 3 modifient le Code de la santé publique concerne tous les immeubles bâtis faisant l’objet d’un permis de construire antérieur au 1er juillet 1997.Cette définition ne s’applique donc pas qu’aux immeubles de logement.Par ailleurs, le Code du travail induit le repérage avant travaux ou démolition également pour les immeubles « par nature ou destination ». Ainsi, des équipements ou matériels fixés au sol ou « placés par le propriétaire pour l’exploitation du fonds » (voies ferrées, tunnels, stations de métro ou gares) sont concernés, de même que des matériels roulants situés sur le terrain du même propriétaire.Par ailleurs, les technicentres industriels de maintenance dont les opérations sont du ressort des sections 4 et 5 de la norme de maintenance, sont désormais assujettis aux obligations de la sous-section 3 : retrait et encapsulage.

Comment choisir désormais une entreprise pour une opération de retrait/encapsulage ou démolition ?La distinction qui était par le passé opérée entre le friable et le non friable a aujourd’hui disparu. Dans un tel contexte, il sera fait néanmoins prioritairement appel aux entreprises qui s’occupaient par le passé des matériaux friables.

RappelsPar : Sylvie LESTERPT

• Le décret du 4 mai 2012 a effectivement supprimé la distinction entre le friable et le non friable. Le dispositif de certification est donc en train d’évoluer, à l’aune de cette évolution, et des dispositions transitoires ont été arrêtées en concertation entre le Cofrac et la DGT, afin de permettre à l’Afnor et à Qualibat de reclasser les entreprises certifiées (historiquement réparties selon la scission « friable » et « non friable ») selon le nouveau référentiel défini par les normes NF X46-010 et NF X46-011 et obligatoire au terme de l’arrêté du 14 décembre 2012.

• Les entreprises anciennement certifiées pourront continuer à effectuer des travaux, sans distinction de qualification, jusqu’au 30 juin 2013.

À noter, en outre, que les mesures d’empoussièrement pourront parfois se révéler plus élevées lorsqu’elles porteront sur des matériaux anciennement considérés comme non friables que lorsqu’elles concerneront des matériaux anciennement étiquetés comme friables.Les donneurs d’ordres ont tout intérêt à s’intéresser de près aux techniques que les entreprises envisagent d’utiliser, sur le terrain.• L’afnor et Qualibat ont adressé un courrier aux entreprises

indiquant à ces dernières qu’elles allaient faire l’objet d’un reclassement, suite aux évolutions induites par le décret du 4 mai 2012. Le basculement de l’ancien référentiel vers le nouveau est donc en cours de réalisation.

• En parallèle, la certification a été étendue aux entreprises procédant au retrait d’éléments extérieurs d’immeubles bâtis. Cela deviendra obligatoire à compter du 1er juillet 2013.

Au 1er juillet 2014, les entreprises effectuant des interventions de génie civil extérieur seront également incluses dans le champ de la certification.• L’amiante ciment représente 90 % de l’amiante utilisé en France

avant le 1er juillet 1997. C’est ce qu’il reste à enlever aujourd’hui. Les matériaux dits friables ont en effet été enlevés en priorité et il existe toujours des matériaux ex non friables en place sur les bâtiments industriels, les immeubles d’habitation ou les maisons individuelles.

Or, l’amiante-ciment est un matériau qui vieillit très mal.

Faut-il privilégier le recours à des protections collectives ou à des protections individuelles ?La protection collective doit être privilégiée, en regard de la protection individuelle.La protection collective s’applique aux actions que les entreprises doivent mener pour diminuer le taux d’empoussièrement durant la phase de travaux.Avant de procéder au retrait de matériaux dégradés, il convient de se poser la question de l’encapsulage ou non avant travaux. Il est primordial d’éviter, autant que possible, le largage de fibres. Il convient en outre de réduire au maximum le taux d’empoussièrement dans l’air.Pour ce faire, il est envisageable de recourir à des procédés d’assainissement, en vue de réduire le taux de fibres dans l’air.Il est en effet primordial de protéger au maximum les salariés, exposés au risque amiante dans le cadre des opérations de désamiantage réalisées sur le terrain. Cette politique de prévention des risques présente un coût.

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Pourquoi, il y a de cela plus d’un an, le Syrta a-t-il recommandé d’utiliser l’adduction d’air, pour améliorer la protection des salariés des entreprises de désamiantage ?Il existe deux systèmes de protection individuelle : soit le salarié porte un masque et bénéficie d’une ventilation assistée ; soit l’employeur veille à assurer un apport d’air extérieur à la zone de travaux.Si l’adduction d’air semble plus sécurisante, ce procédé impose toutefois une maîtrise technique qui n’est pas forcément aisée à atteindre.Depuis 2009, le Syrta a préconisé un recours plus systématique à l’adduction d’air extérieur, suite à des recommandations effectuées par l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) (devenue l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail ou Anses).

Doit-on en déduire que la maîtrise de l’adduction d’air est incontournable pour obtenir la certification ?Tout à fait. Les repérages sont ce qu’ils sont et nul n’est à l’abri de la découverte de matériaux non repérés. Il convient par conséquent de privilégier la protection collective.La maîtrise de l’adduction d’air est un point de passage obligé de la certification. Cela doit être compris par les entreprises qui interviennent sur les chantiers. La différence de coût entre ces deux procédés est très faible et ne doit donc pas constituer un critère de choix.

Qu’en est-il de l’arrêté « EPI » (équipements de protection individuelle) ? (Réponse de Sylvie Lesterpt)

La démarche entreprise, dans l’élaboration du décret du 4 mai 2012, a consisté à faire remonter au niveau du tronc commun du Code du travail un certain nombre d’éléments.L’arrêté EPI est paru pour lequel la même logique a été suivie. Des mesures de protection individuelle doivent en effet être mises en œuvre, que les risques évalués relèvent de la sous-section 3 ou de la sous-section 4.Les EPI viennent en complément des mesures de protection collective. Dans l’optique d’atteindre, avant 2015, un certain seuil, l’employeur est tenu de mettre en œuvre tous les moyens disponibles pour abaisser le niveau d’exposition. À cet égard, il conviendra de recourir plus fréquemment aux procédés d’adduction d’air, tout en favorisant l’évolution des équipements de protection respiratoire.

Si un processus est découvert en cours de chantier de désamiantage, la réalisation d’un chantier test implique-t-elle : un nouveau plan de retrait, un délai de 30 jours, un nouvel audit de l’organisme de certification ? (Réponse de Sylvie Lesterpt)

Le plan de retrait est établi en fonction du marché de travaux auquel il correspond. Ce n’est pas un document contractuel établi avec le donneur d’ordre mais un document d’évaluation des risques de l’entreprise.Il appartient aux donneurs d’ordre de définir le périmètre des travaux dans le cadre des marchés passés avec les entreprises. Il doit en particulier, sur la base de repérages avant travaux fiables, définir les MCA concernés et la nature de l’opération, et établir un document d’adaptation et d’évaluation des risques.Si un matériau nouveau est identifié en cours de chantier, qui demande la mise en œuvre d’un processus qui n’était pas prévu au plan de retrait, il convient de commencer par clarifier les aspects contractuels avec le donneur d’ordre.En effet, cela peut avoir une incidence sur plusieurs paramètres du contrat tels que la quantité de MCA à traiter, le processus à mettre en œuvre, le niveau d’empoussièrement généré, le niveau de prévention collective et individuelle à mettre en œuvre, le volume de déchets à traiter et la filière de retraitement. Toutes choses qui sont de l’ordre du contrat et non du plan de retrait.Si le processus correspondant au nouveau matériau découvert a déjà été évalué par l’entreprise à l’occasion d’un précédent chantier et que le mesurage des empoussièrements correspondant à ce processus figure déjà dans son document unique, il pourra être proposé d’établir un avenant au marché de travaux et ainsi qu’au plan de retrait.En effet, les résultats obtenus dans le cadre de l’évaluation initiale, effectuée sur un chantier test en vue de mesurer le degré d’empoussièrement d’un processus fixe, sont transcrits dans le document unique.Mais au contraire les donneurs d’ordre peuvent se retrouver confrontés à des niveaux d’empoussièrement supérieurs à ceux des processus prévus au plan de retrait initial, ce qui dès lors nécessitera la mise en œuvre de moyens de prévention plus élevés et aura une incidence au plan contractuel.Il semble par conséquent important de faire montre de vigilance en la matière. En tout état de cause, si les mesures d’empoussièrement des processus envisagés venaient à révéler un niveau d’empoussièrement trop élevé, il conviendrait de changer de techniques et de recourir à des techniques moins émissives.

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Si une entreprise intervient sur un chantier où elle est censée retirer du fibrociment et qu’elle tombe sur de la faïence et de la colle, devra-t-elle établir un nouveau plan de retrait ? (Réponse de Sylvie Lesterpt)

Pas systématiquement. Le fait que le plan de retrait et encapsulage (PDRE) soit désormais un document de mise en œuvre de l’évaluation des risques (EVR) initiale et d’adaptation des moyens de prévention à un chantier donné et non plus le vecteur de l’EVR des travaux effectués modifie la portée de ce document.Les modifications d’un processus peuvent avoir trois conséquences :

− 1er cas : les modifications du processus n’imposent pas de modification du marché ;

− 2e cas : les modifications du processus imposent un avenant au marché ;

− 3e cas : les modifications du processus imposent une nouvelle mise en concurrence et la signature d’un nouveau marché.

Ainsi, dans les deux premiers cas n’entraînant pas de nouveau marché de travaux, il n’y a pas de nouveau PDRE mais établissement d’un avenant au plan initial, qui sera adressé à l’IT, sans qu’un nouveau délai d’un mois soit applicable.Ainsi, si on reste dans la même gamme de niveaux d’empoussièrement, il peut ne pas y avoir l’obligation de prendre des mesures supplémentaires. Les choses pourraient en revanche être différentes en cas de changement de niveau d’empoussièrement.

Quels sont les risques pris par les donneurs d’ordre qui décideraient de ne pas effectuer les repérages ?  (Réponse de Me Chicha, conseil auprès d’entreprises

membres du Syrta)

L’objectif du décret du 4 mai 2012 vise à garantir la sécurité des personnes qui travaillent sur les chantiers de désamiantage, qui se déplacent sur ces chantiers et qui résident à proximité.Tout donneur d’ordre peut se rendre coupable de mettre en danger la vie d’autrui même sans intention préalable. En cas d’exposition à l’amiante, il est donc soumis à une obligation de résultat vis-à-vis de l’ensemble des salariés placés sous sa responsabilité, et auprès desquels il assume une responsabilité civile et pénale.Le risque amiante est aujourd’hui un risque non négligeable qui peut impliquer, pour certains employeurs, de se voir reprocher une faute inexcusable (comme en attestent plusieurs arrêts récents de la Cour de cassation). La responsabilité du donneur d’ordre se trouve également engagée dans le cadre de la prise en compte d’un tel risque.

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Textes officiels − Arrêté du 7 mars 2013 relatif au choix, à l’entretien et à la vérification des équipements de protection individuelle utilisés lors d’opérations comportant un risque d’exposition à l’amiante, JO du 14 mars 2013.

− Arrêté du 21 décembre 2012 relatif aux recommandations générales de sécurité et au contenu de la fiche récapitulative du « dossier technique amiante », JO du 30 décembre 2012.

− Arrêté du 14 décembre 2012 fixant les conditions de certification des entreprises réalisant des travaux de retrait ou d’encapsulage d’amiante, de matériaux, d’équipements ou d’articles en contenant, JO du 2 février 2013.

− Arrêté du 12 décembre 2012 relatif aux critères d’évaluation de l’état de conservation des matériaux et produits de la liste A contenant de l’amiante et au contenu du rapport de repérage, JO du 28 décembre 2012.

− Arrêté du 12 décembre 2012 relatif aux critères d’évaluation de l’état de conservation des matériaux et produits de la liste B contenant de l’amiante et du risque de dégradation lié à l’environnement ainsi que le contenu du rapport de repérage, JO du 28 décembre 2012.

− Arrêté du 14 août 2012 relatif aux conditions de mesurage des niveaux d’empoussièrement, aux conditions de contrôle du respect de la valeur limite d’exposition professionnelle aux fibres d’amiante et aux conditions d’accréditation des organismes procédant à ces mesurages, JO du 23 août 2012.

− Arrêté du 26 juillet 2012 modifiant l’arrêté du 29 juillet 2005 fixant le formulaire du bordereau de suivi des déchets dangereux mentionné à l’article 4 du décret n° 2005-635 du 30 mai 2005, JO du 8 août 2012.

− Arrêté du 23 février 2012 définissant les modalités de la formation des travailleurs à la prévention des risques liés à l’amiante, JO du 7 mars 2012.

− Arrêté du 25 avril 2005 relatif à la formation à la prévention des risques liés à l’amiante, JO du 26 mai 2005.

− Décret n° 2012-639 du 4 mai 2012 relatif aux risques d’exposition à l’amiante, JO du 5 mai 2012.

− Décret n° 2011-629 du 3 juin 2011 relatif à la protection de la population contre les risques sanitaires liés à une exposition à l’amiante dans les immeubles bâtis, JO du 5 juin 2011.

− Décret n° 2011-610 du 31 mai 2011 relatif au diagnostic portant sur la gestion des déchets issus de la démolition de catégories de bâtiments, JO du 1er juin 2011.

− Décret n° 92-158 du 20 février 1992 complétant le code du travail (deuxième partie : Décrets en Conseil d’État) et fixant les prescriptions particulières d’hygiène et de sécurité

applicables aux travaux effectués dans un établissement par une entreprise extérieure, JO du 22 février 1992.

− Loi n° 91-1414 du 31 décembre 1991 modifiant le code du travail et le code de la santé publique en vue de favoriser la prévention des risques professionnels et portant transposition de directives européennes relatives à la santé et à la sécurité du travail, JO du 7 janvier 1992.

− Loi n° 93-1418 du 31 décembre 1993 modifiant les dispositions du code du travail applicables aux opérations de bâtiment et de génie civil en vue d’assurer la sécurité et de protéger la santé des travailleurs et portant transposition de la directive du Conseil des communautés européennes n° 92-57 en date du 24 juin 1992, JO du 1er janvier 1994.

− Code du travail. − Code de la santé publique. − Code de la construction et de l’habitation. − Code de l’environnement. − Code civil.

Sites Internet à consulter• www.syrta.net• www.amiantereponsedexpert.fr• www.preventionbtp.fr• www.inrs.fr• www.travailler-mieux.gouv.fr

Normes − NF X46-010 (août 2012) : Certification des entreprises réalisant des travaux de traitement de l’amiante – Travaux de traitement de l’amiante – Référentiel technique pour la certification des entreprises – Exigences générales.

− NF X46-011 (octobre 2004) : Santé et sécurité au travail – Amiante friable – Qualification des entreprises réalisant des travaux de traitement de l’amiante friable – Référentiel technique – Modalités d’attribution et de suivi des certificats de qualification.

− NF X46-020 (décembre 2008) : Repérage amiante – Repérage des matériaux et produits contenant de l’amiante dans les immeubles bâtis – Mission et méthodologie.

− GA X46-033 (août 2012) : Guide d’application de la norme NF EN ISO 16000-7 – Stratégie d’échantillonnage pour la détermination des concentrations en fibres d’amiante en suspension dans l’air.

POuR En SAVOIR PLuS

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SIGLES Et ABRÉVIAtIOnS

ADEME : Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergieAFSSET : Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (devenue Anses)ANSES : Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travailBSDA : Bordereau de suivi des déchets dangereux contenant de l’amianteCCH : Code de la construction et de l’habitationCE : Code de l’environnement.CED : Catalogue européen des déchetsCET : Centre d’enfouissement techniqueCISSCT : Collège inter-entreprises de sécurité, de santé et des conditions de travailCSP : Code de la santé publiqueCT : Code du travailDAPP : Dossier amiante des parties privativesDIUO : Dossier d’intervention ultérieure sur l’ouvrageDGT : Direction générale du travailDTA : Dossier technique amianteEPI : Équipement de protection individuelleERP : Établissement recevant du publicEVR : Évaluation des risquesIGH : Immeuble de grande hauteurISDD : Installation de stockage de déchets dangereuxISDI : Installation de stockage de déchets inertesISDND : Installation de stockage de déchets non dangereuxIT : Inspection du travailMCA : matériau contenant de l’amianteMETA : Microscopie électronique à transmission analytiqueMOCP : Microscopie optique avec contraste de phaseMPC : Moyen de protection collectiveMPCA : Matériaux et produits contenant de l’amiantePC : Permis de construirePDRE : Plan de retrait et encapsulagePGCSPS : Plan général de coordination sécurité et protection de la santéRFT : Rapport de fin de travauxRAT : Repérage avant travauxSS3 : Sous-section 3SS4 : Sous-section 4VLEP : Valeur limite d’exposition professionnelle

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À PROPOS du SyRtACréé en 2003 par neuf membres fondateurs, suite au rapprochement du CID, du GETAP et du SNI-Amiante, le Syrta comptabilise aujourd’hui dix années d’existence et 69 membres (dont 47 membres actifs et 22 membres associés).

Le Syrta analyse la réglementation en vigueur et réfléchit aux méthodes de travail et aux règles techniques.

Il a établi une charte d’engagement des membres et organise régulièrement des réunions.

Il a coordonné administrativement la campagne de mesures d’empoussièrement en META de la DGT et est, en cela, un interlocuteur privilégié des pouvoirs publics.

Il organise des campagnes de communication et assure la promotion de la filière, en favorisant la circulation de l’information et en contribuant à la mise en œuvre d’actions de formation.

Le Syrta n’hésite pas non plus à travailler en réseau, lorsque cela se révèle pertinent.

Le magazine Exigence Amiante constitue l’un des vecteurs privilégiés auxquels le syndicat a recours pour communiquer sur tous ses thèmes de prédilection.

Le prochain numéro de cette publication est consacré aux actes du colloque « Les responsabilités des maîtres d’ouvrage en matière d’amiante ». Le suivant traitera des conséquences pratiques des évolutions réglementaires : analyse des risques, processus de retrait et document unique (DU), maîtrise de l’adduction d’air, métrologie…

Pour en savoir plus :SYRTAC/O Certex31 rue du Rocher75008 [email protected]

SYRTA

Chaque semaine un nouveau cahier détaché accompagne désormais votre hebdomadaire, abordant des sujets généralement en lien avec les rubriques du Moniteur.

dÉjÀ PARuS En MAnAGEMEnt & PRÉVEntIOn :

Cahier pratique

15 février 2013 – Le Moniteur n° 5699 – cahier détaché n° 2 consultable sur www.lemoniteur.fr

amiaNTePrÉVeNTioN DeS riSQUeSRISQUES POUR LA SANTÉCaractéristiques, exposition, maladie professionnelle…Page 6

TECHNIQUES D’INTERVENTIONPrésence, EPI, déchets…Page 10

EXIGENCES RÉGLEMENTAIRESCertifi cation, modes opératoires, formation…Page 16

60QUESTIONS

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Cahier pratique

13 janvier 2012 – Le Moniteur n° 5642 – Cahier détaché n° 2 consultable sur www.lemoniteur.fr

CHUTeS De HaUTeUrDaNS Le BTPCHUTES DE TOITURESChute dans une trémie, chute à travers une plaque translucide…Page 4

CHUTES D’ÉCHAFAUDAGESEffondrement, basculement, décrochage…Page 14

CHUTES DUES AU BASCULEMENT D’ÉQUIPEMENTSBasculement d’une grue, chute de poteau…Page 26

15CAS ANALYSÉS

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> STDI Pdf Couleur

Amiante : prévention des risquesLe Moniteur n° 5699 du 15/02/2013

Chutes de hauteur dans le BTPLe Moniteur n° 5642 du 13/01/2012

Cahier pratique

16 mars 2012 – Le Moniteur n° 5651 – Cahier détaché n° 2 consultable sur www.lemoniteur.fr

NaNomaTÉriaUX PrÉVeNTioN DeS riSQUeSNANOMATÉRIAUXDéfi nition, domaines d’application…Page 4

RISQUESDangers pour la santé, exposition professionnelle…Page 8

PRÉVENTIONMoyens de protection, nettoyage, gestion des déchets…Page 14

10POINTS-CLÉS

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> STDI Pdf Couleur

Cahier pratique

LE POINT SUR…

TMS ET BTPDéfi nition, principales affections, indemnisation, …Page 5

FACTEURS DE RISQUESFacteurs organisationnels, biomécaniques, individuels, aggravants, …Page 7

TMS ET ENTREPRISESCoûts, prévention, évaluation du risque, …Page 7

TMS*

DANS LE BTP

18 mars 2011 – Le Moniteur n° 5599 – Cahier détaché n° 2 consultable sur www.lemoniteur.fr*

Trou

bles

mus

culo

-squ

elet

tique

s

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Nanomatériaux : prévention des risquesLe Moniteur n° 5651 du 16/03/2012

TMS (troubles musculo‑squelettiques) dans le BTPLe Moniteur n° 5599 du 18/03/2011

(1) À retrouver pour les abonnés au Moniteur premium à l’adresse suivante…

www.lemoniteur.fr/lemoniteur_numeriquecommandez ce numéro du Moniteur au 01 40 13 50 65http//kiosque.groupemoniteur.fr

REtROuVEz LES cAhIERS PRAtIQuES du MOnItEuR (1)

LES FORMAtIOnS du MOnItEuRAmiante – Responsabilités du maître d’ouvrage et du maître d’œuvreDurée : 1 jour – 7 heuresÀ Paris : 11 avril ; 20 septembre ; 9 décembre 2013Tarif : 795 € HT

Amiante – Dispositif de formation réglementaireDurée : 5 jours – 35 heuresÀ Paris :- 2e session : 21 et 22 mai puis du 12 au 14 juin 2013- 3e session : 10 et 11 octobre puis du 21 au 23 novembre 2013Tarif : 2 100 € HT

Renseignements au 01 40 13 37 [email protected]

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