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Les séquelles neurologiques sévères et le haut risque de décès font toute la gravité du syndrome du bébé secoué. Sa fréquence est sousestimée car certains cas ne sont jamais reconnus. Le diagnostic, basé sur le scanner, doit être précoce du fait des récidives. Tout radiologue doit savoir donner l’alerte. Il s agit souvent d’un nourrisson de moins de 8 mois présentant des signes non spécifiques et variés coma présentant des signes non spécifiques et variés : coma, convulsions, malaise, vomissements et une histoire floue. Le scanner cérébral montre des hématomes sousduraux diffus et profonds : vertex, espace interhémisphérique, tente du cervelet. Ces hématomes sont de densité variable et peuvent être isolés ou associés à : une fracture du crâne (reconstructions 3D) 8 mois. Convulsions. Hématomes sous-duraux diffus, hypo et hyperdenses. Prédominance au vertex. une fracture du crâne (reconstructions 3D). des lésions parenchymateuses mieux vues en IRM. Les arguments supplémentaires du diagnostic sont : des ecchymoses aux points de pression (aisselle, thorax, flanc) ou sur la face (oreilles) ou le cou. une augmentation rapide du périmètre crânien dans les semaines précédentes. des hémorragies rétiniennes au fond dœil 6 mois, malaise, hématomes sous-duraux diffus de densité différente, anomalies parenchymateuses en diffusion et évolution. des hémorragies rétiniennes au fond d œil. des fractures sur les radiographies du squelette complet, systématiques, d’excellente qualité, sur clichés séparés (côtes, fractures métaphysaires). Fractures métaphysaires caractéristiques Décrochage du périmètre crânien (PC) Le principal problème est de penser à effectuer un scanner crânien, puis doser évoquer le diagnostic. Le principal problème est de penser à effectuer un scanner crânien, puis d oser évoquer le diagnostic. Un traumatisme accidentel est éliminé sur l’histoire fluctuante chez un jeune nourrisson sans autonomie et sur le caractère diffus et profond des hématomes. Les autres diagnostics différentiels sont faciles à éliminer : traumatisme d’origine obstétricale, troubles de l’hémostase, maladies métaboliques, malformation vasculaire. Les problèmes les plus difficiles sont posés par les enfants peu ou asymptomatiques : hématome sousdural ancien versus troubles de résorption du LCR. La famille doit être informée de l’hématome sousdural et de l’enquête étiologique nécessaire. Eviter de chercher les aveux de secousses ou le coupable, exceptionnellement déclarés lors de l’hospitalisation. Hématome sous dural multifocal devant faire suspecter A la moindre suspicion de traumatismes infligés, l’hospitalisation est urgente pour protéger l’enfant et organiser le signalement. Celuici est le plus souvent fait par un pédiatre, mais tout médecin peut et doit signaler, le cas échéant. Prévenir un service d’Urgences Pédiatriques ou éventuellement de pédiatrie spécialisée (neurologie ou neurochirurgie réanimation) Hématome sousdural multifocal devant faire suspecter , en l’absence d’autre cause, un syndrome de l’enfant secoué. Préciser si une relecture spécialisée par un radiopédiatre sera nécessaire ou non. La datation des lésions est aléatoire et inutile au moment du diagnostic. ou neurochirurgie, réanimation). Prévoir des radiographies de squelette complet et un fond d’œil de bonne qualité. L’IRM sera discutée secondairement. C Adamsbaum, JF Chateil pour la SFIPP

Décrochage du périmètre crânien (PC)

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Page 1: Décrochage du périmètre crânien (PC)

Les séquelles neurologiques sévères et le haut risque de décès font toute la gravité du syndrome du bébé secoué. Safréquence est sous‐estimée car certains cas ne sont jamais reconnus.Le diagnostic, basé sur le scanner, doit être précoce du fait des récidives. Tout radiologue doit savoir donner l’alerte.

Il s ’ agit souvent d’un nourrisson de moins de 8 moisprésentant des signes non spécifiques et variés comaprésentant des signes non spécifiques et variés : coma,convulsions, malaise, vomissements et une histoire floue.

Le scanner cérébral montre des hématomes sous‐durauxdiffus et profonds : vertex, espace interhémisphérique, tentedu cervelet.Ces hématomes sont de densité variable et peuvent êtreisolés ou associés à :une fracture du crâne (reconstructions 3D)

8 mois. Convulsions. Hématomes sous-duraux diffus, hypo et hyperdenses. Prédominance au vertex.

‐ une fracture du crâne (reconstructions 3D).‐ des lésions parenchymateuses mieux vues en IRM.

Les arguments supplémentaires du diagnostic sont :‐ des ecchymoses aux points de pression (aisselle, thorax, flanc)ou sur la face (oreilles) ou le cou.‐ une augmentation rapide du périmètre crânien dans lessemaines précédentes.des hémorragies rétiniennes au fond d’œil

6 mois, malaise, hématomes sous-duraux diffus de densité différente, anomalies parenchymateuses en diffusion et évolution.

‐ des hémorragies rétiniennes au fond dœil.‐ des fractures sur les radiographies du squelette complet,systématiques, d’excellente qualité, sur clichés séparés (côtes,fractures métaphysaires).

Fractures métaphysaires

caractéristiques

Décrochage du périmètre crânien (PC)

Le principal problème est de penser à effectuer un scanner crânien, puis d’oser évoquer le diagnostic.Le principal problème est de penser à effectuer un scanner crânien, puis d oser évoquer le diagnostic.Un traumatisme accidentel est éliminé sur l’histoire fluctuante chez un jeune nourrisson sans autonomie et sur lecaractère diffus et profond des hématomes.Les autres diagnostics différentiels sont faciles à éliminer : traumatisme d’origine obstétricale, troubles del’hémostase, maladies métaboliques, malformation vasculaire.Les problèmes les plus difficiles sont posés par les enfants peu ou asymptomatiques : hématome sous‐dural ancienversus troubles de résorption du LCR.

La famille doit être informée de l’hématome sous‐duralet de l’enquête étiologique nécessaire.Eviter de chercher les aveux de secousses ou lecoupable, exceptionnellement déclarés lors del’hospitalisation.

Hématome sous dural multifocal devant faire suspecter

A la moindre suspicion de traumatismes infligés,l’hospitalisation est urgente pour protéger l’enfant etorganiser le signalement. Celui‐ci est le plus souventfait par un pédiatre, mais tout médecin peut et doitsignaler, le cas échéant.Prévenir un service d’Urgences Pédiatriques ouéventuellement de pédiatrie spécialisée (neurologieou neurochirurgie réanimation)Hématome sous‐dural multifocal devant faire suspecter,

en l’absence d’autre cause, un syndrome de l’enfantsecoué.Préciser si une relecture spécialisée par unradiopédiatre sera nécessaire ou non.La datation des lésions est aléatoire et inutile aumoment du diagnostic.

ou neurochirurgie, réanimation).Prévoir des radiographies de squelette complet et unfond d’œil de bonne qualité.L’IRM sera discutée secondairement.

C Adamsbaum, JF Chateil pour la SFIPP