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Hebdomadaire de la fédération du Parti communiste français - 102 e année - 1,20 T Le Travailleur de Lot-&-Garonne vendredi 22 janvier 2021 N° 4867 Sommaire en bref p 2 et 3 Quelques chiffres sur la santé et le chômage - Droit à l’information - Carte scolaire - Éducation: mobilisation le 26 janvier - En bref : Yanis Varoufakis - Lannemezan : le projet Florian - Deux poids, deux mesures - Les armes nucléaires sont illégales ! - Souscription à mon avis p 3 actu p 4 à 8 Pas de profit sur la pandémie - Marmandais : Lisi-Creuzet moins 400 emplois sur 1 000 ! - Sécurité globale : la mobilisation se poursuit - Avez-vous remarqué ? - Manifestations : « Sans culture, il n’y a ni liberté, ni émancipation » à propos de p 6 locales p 7 Duraquois - Albret - Agenais - Le Passage d’Agen - Marmande culture p 8 Extraits de texte - Livre L’urgence de s’exprimer et de lutter! L’urgence de s’exprimer et de lutter! Sans culture pas de liberté Lisi-Creuzet toujours moins 400 emplois Sécurité globale La mobilisation se poursuit Pas de profit sur la pandémie!

de s’exprimer L’urgence

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T Le Travailleur de Lot-&-Garonne

vendredi 22 janvier 2021

N° 4867

Sommaire en bref p 2 et 3 Quelques chiffres sur la santé et le chômage - Droit à l’information - Carte scolaire - Éducation: mobilisation le 26 janvier - En bref : Yanis Varoufakis - Lannemezan : le projet Florian - Deux poids, deux mesures - Les armes nucléaires sont illégales ! - Souscription à mon avis p 3 actu p 4 à 8 Pas de profit sur la pandémie - Marmandais : Lisi-Creuzet moins 400 emplois sur 1000 ! - Sécurité globale : la mobilisation se poursuit - Avez-vous remarqué? - Manifestations : « Sans culture, il n’y a ni liberté, ni émancipation » à propos de p 6 locales p 7 Duraquois - Albret - Agenais - Le Passage d’Agen - Marmande culture p 8 Extraits de texte - Livre

L’urgence

de s’exprimer et de lutter!

L’urgence

de s’exprimer et de lutter!

Sans culture pas de liberté

Lisi-Creuzet

toujours moins 400 emplois

Sécurité globale La mobilisation

se poursuitPas de profit

sur la pandémie!

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moyens alloués à la presse, à son impression, sa diffusion, sont mis à mal, La Poste voulant se dégager de sa distribution. Pour la CGT, le pluralisme de la presse doit être garanti, accessible à tous par l’État. Le système coo-pératif et solidaire de sa distribution doit être pré-servé, amélioré sans dis-crimination par un service public de La Poste. <

Roger Déjean Carte scolaire

Pour 2021, il est acté une dotation de 75 postes sup-plémentaires pour l’aca-démie de Bordeaux. La prévision pour la rentrée 2021 fait état d’une baisse de 357 élèves et la rectrice a prévu de retirer cinq postes en Lot-et-Garonne. Le SNUipp-47 rappelle pourtant que le Lot-et-Garonne est marqué par des indicateurs qui au-raient dû être davantage pris en compte au mo-ment de la répartition des postes (depuis 2015, des critères géographiques et sociaux rénovés censés être plus efficients et per-mettre une meilleure équité et une plus grande transparence dans le cal-cul de la dotation sont appliqués). Le caractère rural tout d’abord (19,3 %

des élèves se trouvent dans des écoles non urbaines) qui nécessite un nombre de postes plus importants ; le nombre d’élèves par classe étant logiquement inférieur à celui des zones urbaines. Les critères sociaux en-suite, et particulièrement le taux d’élèves scolarisés dans les communes les plus pauvres : le Lot-et-Garonne est classé au 9e rang (49,5 %) de l’ensem-ble des départements de France métropolitaine, quasiment à la hauteur du département du Nord ! Pour le SNUipp-FSU47, il manque encore au moins 123 postes d’enseignants dans le département pour pouvoir fonctionner dans des conditions « correc-tes »… sans plus : 30 postes pour ne pas dépasser 25 élèves de moyenne par classe, 13

former l’Union européen-ne. Ses propos sont parus dans l’édition de l’Hu-manité du 14 janvier 2021. « Ceux qui se focalisent sur la dette le font à dessein pour occulter la faillite du système ». « Il n’y a jamais eu autant de liquidités en circulation. Dans le même temps, en comparaison, vous avez le plus faible niveau d’investissement de l’histoire ». « Les marchés financiers sont des para-sites. L’une des premières choses à faire serait de créer un lien direct entre la BCE et les citoyens. Vous n’auriez plus besoin des banques privées ». <

JCF Lannemezan Le projet Florian

Un projet d’implantation d’une scierie industrielle

en bref

Le traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) entre en vigueur le 22 janvier 2021 et ouvre une nouvelle ère : celle de l’illégalité complète des armes nucléaires au regard du droit international. ICAN, la campagne internationale pour abolir les armes nucléaires, a obtenu le prix Nobel de la paix en 2017, pour avoir initié ce traité. Adopté par l'ONU en 2017, ce traité est soutenu par 138 pays, alors que les neuf États nucléaires, dont la France, et leurs alliés s’y opposent fortement, contrairement à leur engage-ment dans le traité de non-prolifération (de 1970) qui

stipule (article 6) leur obli-gation à éliminer leurs ar-mes nucléaires « à une date rapprochée ». Savez-vous qu’en 2021, la somme exorbitante de 9152 euros, par minute, sera dépensée par la France pour moderniser et renouveler les composantes nucléaires? Le 22 janvier, un rassem-blement est organisé à Bordeaux, à 15h00, devant le grand théâtre de Bordeaux.<

Quelques chiffres sur la santé et

le chômage

Parmi les demandeurs d’emploi, 43 % fument du tabac et 16 % consom-ment du cannabis ; 15 % ont un indice de masse corporelle supérieur à 30 %, on peut parler d’obé-sité ; 17 % ont vécu un épisode dépressif au cours des douze derniers mois et 21 % souffrent d’insomnie; 13 % renoncent à consul-ter un médecin pour rai-son financière ; 8 % ont une alcoolisation impor-tante. Le chômage est un vrai enjeu de santé publique : risques d’accidents cardio-vasculaires, cancer… On dénombre, chaque année, 14 000 décès imputables au chômage. Les pouvoirs publics n’en tiennent pas compte. Aucune mesure n’est prise pour l’instant. Le chômage doit être reconnu comme un fac-teur d’une mauvaise santé et de mortalité ! <

Marie-Renée Gérard

Droit à l’information

Le droit à l’information est

très largement menacé. Les

postes pour dédoubler toutes les grandes sec-tions, 37 postes RASED, 25 postes de remplaçants « classiques » supplémen-taires, 10 postes de rem-plaçants « formation con-tinue »… Contrairement aux allégations du mi-nistre, le syndicat estime que « le système éducatif est à bout de souffle, les moyens mis à disposition des équipes étant bien trop maigres pour permettre la mise en place d’un projet ambitieux permettant de réduire les inégalités dans nos écoles ». < En bref

Yanis Varoufakis

L’ancien ministre grec des finances analyse les res-sorts profonds de la crise actuelle, et invite à réflé-chir aux moyens de trans-

Les armes nucléaires sont illégales!

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Après une grève d’avertissement en novembre, suite à un Grenelle de non-dialogue social, cinq organisations et fédérations syndicales appellent à la grève le 26 janvier prochain, parce qu’il est urgent d’obtenir pour l’école les moyens nécessaires à son fonctionnement. À noter, dans l’académie de Bordeaux, UNSA-Éducation rejoint l’appel à la grève. 10h00 - rassemblement à la préfecture (Agen) 10h30 - départ de la manifestation vers l’inspection académique

Éducation Mobilisation le 26 janvier

Page 3: de s’exprimer L’urgence

à mon avis

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Oui, la crise sanitaire avec la Covid-19 nous enseigne que pour être efficaces, les politiques menées ont besoin de transparence. Le moins que l’on puisse dire est que celle conduite par Macron-Castex en manque beaucoup. Des masques qui n’étaient pas utiles à aujourd’hui plus qu’indispensables, le constat est net! Pour les tests, on peut en dire la même chose. Quant aux vaccins, l’opacité des opérations dirigées tant par l’Europe que par les pouvoirs publics français, renforce les critiques élevées contre les politiques de santé dirigées pendant des années. L’exigence d’un pôle du médicament permettrait une gestion autrement plus efficace compte tenu de ce qu’il est nécessaire de produire et de répartir… Quant aux tarifs, l’Institut Pasteur nous a montrés depuis longtemps sa force, sa rigueur en matière de vaccin… Parallèlement à cette politique de santé, profiter de la pandémie pour restreindre encore les libertés, conduit peu à peu à un régime autoritaire. L’expression dans les manifestations qui se poursuivent depuis le 17 novembre 2020, contre le projet de loi sécurité globale, ne cesse de grandir. Elle demande à un plus grand nombre de citoyens de s’exprimer pour de pas se laisser bâillonner. Les communistes entendent bien prendre toute leur part dans ce combat!

Daniel Heinrich <

L’urgence à s’exprimer et lutter!

TLe Travailleur de Lot-et-Garonne

Le Travailleur de Lot-et-Garonne fondé par Renaud Jean, premier député communiste de France directrice de la publication: Jacqueline Debord - rédaction: Michel Ceruti, Lysiane Chantre, Edmond Coëdelo, Roger Déjean, Jean-Claude François, Marie-Renée Gérard, Daniel Heinrich, Nicolas Lucmarie, Monique Mirande, Frédéric Rauch, Guy Rauzières, Claude Vaccari édité et imprimé par SARL Le Travailleur du Sud-Ouest 18, rue Jules Ferry 47006 Agen Tél. 0553668259 - Fax 0553476101 [email protected] CCP 1309 19X Bordeaux 4e trimestre 2 016 - ISSN 1627-2471 - CPPAP N° 0625 C 86962

Site du PCF de Lot-et-Garonne: pcf47.fr

prélèvement automatique trimestriel : 15,24 € avec RIB abonnement 1 an : 58 € - abonnement 2 ans : 99 € abonnement de soutien : 1 an 76 € - 2 ans 122 €

Tarif d’abonnement

du groupe Florian sur le plateau de Lannemezan provoque de vives résis-tances. Organisations as-sociatives, syndicales, politiques et citoyennes, au nombre de 45, s’opposent à ce projet. Ce dernier, prévoit l’exploitation de la res-source en hêtres du Piémont pyrénéen, pour un volume annuel estimé à 50000 m3 de bois d’œuvre de hêtre dans les catégories haut de gamme, ce qui nécessiterait d’abattre chaque année jusqu’à dix fois plus de volume, soit 540 000 m3 de bois. Ces chiffres révèlent aussi que 45 % de la ressource n’est pas accessible en l’état, avec la nécessité d’ouvrir de très nombreuses pistes dans des vallées étroites. Par ailleurs, les créations d’emplois seraient faibles, eu égard à l’automatisation de cette scierie industrielle, et se feraient au détriment de la filière bois actuelle des Pyrénées, qui représente plusieurs centaines d’em-plois. Ce projet d’investis-sement estimé à 11 millions d’euros bénéficierait de 6 millions d’euros d’aides publiques. André Chas-

saigne a interpellé la mi-nistre de la Transition éco-logique sur ce dossier, en évoquant les arguments suivants : lancement d’une concer-tation globale associant tous les acteurs et priorisant la prise en compte des critè-res environnementaux, climatiques, sociaux et éco-nomiques pour vérifier les prélèvements de bois possi-bles et supportables, la mise en place de mesures publi-ques pour accompagner réellement l’ensemble des acteurs locaux de la filière bois pyrénéenne avec, no-tamment, l’investissement sur des plateformes de stockage et de séchage par vallée… <

Deux poids, deux mesures

On annonce sur les radios locales : un premier cas de grippe aviaire détecté dans le département, limitrophe du Gers et 8 000 canards vont être abattus. En revanche, pour le vaccin anti-Covid, victime de son succès, l'at-tente est longue… <

Page 4: de s’exprimer L’urgence

Pas de profit sur la pandémie!

Initiative citoyenne européenne

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La direction a imposé un plan de sauvegarde de l’emploi aux salariés de l’entreprise que les syndicats ont voulu négocier au mieux pour les départs de 105 volontaires en cessation d’activité anticipée. Ils bénéficieraient d’un salaire net équivalent à une retraite traditionnelle, avec d’autres dispositifs pour éviter les licenciements contraints, disent-ils. Cependant, quand on parle de sauvegarde de l’emploi, c’est une tricherie ou un mensonge car cela ferait 197 postes en moins, ainsi que les compétences qui vont manquer. Ce sont en effet parmi les plus anciens que se trouvent les départs ; ce qui signifie pertes d’emploi et pertes de compétences! Aux 197 postes se sont ajoutées les 176 ruptures de contrats intérimaires. Pour sa part, le PCF avec ses élus et militants jusqu’au plus haut niveau, est intervenu par l’intermédiaire de Fabien Gay, sénateur communiste, pour interpeller le ministre sur la non-justification par la crise sanitaire du plan de sauve-garde de 197 suppressions de

postes! Le sénateur de Seine-Saint-Denis a écrit à Bruno Le Maire en indiquant : « Les carnets de commandes sont pleins avec, selon les syndicats, du travail assuré jusqu’en 2025, voire 2030, ce qui laisserait le temps de développer des stratégies in-dustrielles nouvelles, autrement plus intéressantes que les sup-pressions d’emplois, qui feront perdre à l’entreprise compé-tences, savoir-faire, compé-titivité et laisseront les salariés licenciés dans des situations économiques et sociales très difficiles. De plus, les aides de l’État accordées au secteur de l’aéronautique, ainsi que le chô-mage partiel, devraient pouvoir permettre de maintenir l’emploi dans une période de crise, et construire un projet industriel s’adaptant aux évolutions du secteur… ». Fabien Gay a souhaité con-naître la position du gouver-nement sur la situation de l’entreprise et sur « ce mal nommé plan de sauvegarde de l’emploi » et a demandé que celui-ci ne soit pas validé. <

Michel Ceruti

Nous insistons pour que les firmes pharmaceutiques ne fassent pas de profit sur sa production, comme c’est en train d’être le cas. Les brevets déposés sur les vaccins em-pêchent sa production à grande échelle et donc son accessibilité. Dans une grande opacité, les contrats sont passés entre l’Union européenne et les

firmes, avec des coûts extra-vagants. La recherche du vaccin a été largement payée par les États et l’UE: le vaccin doit donc être un bien public, accessible par tous et toutes. En France, nous ne pouvons pas accepter que la Sécurité sociale, qui doit déjà supporter les coûts des tests, prenne aussi en charge le coût du vaccin et donc verse toujours plus d’argent aux grandes firmes dépositaires du bre-vet… Avec de nombreux signataires, le PCF invite très largement à faire signer une pétition. Retrouvez l’initiative citoyenne européenne sur le site : https://noprofitonpandemic.eu/fr/ Sur le site, on peut également, retrouver tous les signataires de l’appel. <

Les vaccins sont en cours de production. Les pre-mières vaccinations ont eu lieu, mais avec la lenteur que l’on mesure…

Marmandais: Lisi-Creuzet

Moins 400 emplois sur 1000!

Le PCF et ses élus interpellent une nouvelle fois le ministre de l’Économie : « ne validez pas le PSE injustifié »!

actu

Page 5: de s’exprimer L’urgence

s’arrête pas là. D’autres dispo-sitions de la loi visent à per-mettre à l’État et à sa police d'accroître le contrôle sur la population (articles 21 et 22), à travers des outils de surveil-lance indiscriminés (drones et caméras-piétons), utilisables en

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La mobilisation contre la proposition de loi de l'exécutif se poursuit. Un rassemblement était organisé samedi 16 janvier, à Agen. Une cinquantaine de participants ont arpenté le boulevard de la République pour s’opposer à la dérive autoritaire d’un pouvoir qui multiplie les textes liberticides.Depuis le 17 novembre 2020, l’opposition à la proposition de loi sécurité globale ne cesse de se renforcer, même si le contexte sanitaire ne permet pas l’orga-nisation de grands rassemble-ments. Le fond des critiques demeure les articles 21, 22, et 24. Pour les opposants à la loi, le projet porte de graves me-naces à la liberté d’informer et d’être informé. Son article 24 vise à dissuader de filmer ou de photographier les interventions policières. Ils rappellent l’im-portance de telles images qui est cruciale pour attester des cas de violences policières, comme l’actualité nous l’a

rappelé ces dernières semai-nes. Aussi, cet article ne vise-t-il pas à protéger les policiers, mais bien les violences poli-cières. Et la surenchère sé-curitaire du gouvernement ne

manifestation ou lors de con-trôles d’identité. La loi dite « séparatisme » intègre et élar-git les dispositions de l’article 24 de la loi sécurité globale. Et tandis que les propositions élargissant les mesures de surveillance de toute la popu-lation ont été votées à bas bruit par l’Assemblée nationale, le Conseil d’État vient quant à lui de légitimer les décrets d'exten-sion du fichage de chacun sur la base de nos « opinions » sup-posées. Aujourd’hui, en dépit de la mo-bilisation pour la défense des libertés, le gouvernement a opposé une fin de non-recevoir. En France, la défenseure des droits, la commission nationale consultative des Droits de l’homme, et à l’international, cinq rapporteurs spéciaux des Nations unies, ainsi que la com-missaire aux Droits de l’homme du Conseil de l’Europe ont tous vivement critiqué la proposition de loi sécurité globale. Les enjeux sont majeurs, ils touchent au respect même de l’État de droit qui suppose le contrôle effectif des pratiques des personnes dépositaires de l'autorité publique par les citoyens, le Parlement, la jus-tice et la presse. Les mesures de surveillance de la popula-tion doivent quant à elles, demeurer l’exception. Cette nouvelle marche est venue réaffirmer l’attachement au droit à l’information, au respect de la vie privée, à la liberté de manifester et à la lutte contre les violences policières. <

Sécurité globale

La mobilisation se poursuit

En 1989, pour le bicentenaire le timbre-Poste coûtait 2,20 francs, soit 0,34 €

un seul tarif jusqu’en août 1992 deux tarifs jusqu’en juillet 2011 trois tarifs à partir d‘octobre 2011

1,05 € 0,88 € 0,86 € 1,28 € 1,08 € 1,06 €

Aujourd’hui, ça coûte 8,40 francs d’envoyer 20 g de papier. L’augmentation est importante, les salaires et les pensions n’ont pas suivi la même courbe! La privatisation de La Poste est loin de rendre ce que l’on nous promettait! L’usager du service public est devenu client, système capitaliste oblige… <

prix des timbres 2019 prix des timbres 2021

Avez-vous remarqué?

Page 6: de s’exprimer L’urgence

À l’agenda

jeudi 21 janvier et jeudi 4 février

organismes sociaux, débrayage ou grève

pour un service public de qualité

jeudi 21 janvier et jeudi 4 février

pour l’avenir du service public de l’énergie!

mardi 26 janvier

journée de mobilisation syndicale dans l’éducation

jeudi 28 janvier journée d’actions énergie

jeudi 4 février journée de mobilisation interprofessionnelle

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De nombreux acteurs culturels étaient présents : exploitants de cinéma, associations cultu-relles, intermittents du spec-tacle, comédiens, musiciens mais aussi habitués des salles de spectacles. Ils étaient pré-sents pour signifier leur sou-hait de voir rapidement des

mesures d’ouverture prises pour les établissements cultu-rels. Même si tous s’accordent sur la nécessité de prendre des mesures face à la pandémie, ils récusent le caractère non-essentiels de la culture. « Nous voulons réaffirmer que la culture est vitale, essentielle à nos vies,

à nos équilibres », estimait ainsi un manifestant agenais. Com-me d’autres, il dit regretter cette France à deux vitesses qui permet l'ouverture des galeries marchandes, des supermarchés et des lieux de culte, contrairement aux ciné-mas, aux théâtres, aux salles de spectacle et aux musées. Une jeune fille, un panneau à la main nous explique : « je ne

peux pas me passer de culture. Je ne peux imaginer ma ville, mon département, mon pays sans culture. Pour moi, elle don-ne du sens à mon existence, ouvre mon esprit, nourrit mes pensées. Elle me permet aussi de rencontrer les autres »… Sur son panneau est écrit : « Sans culture, il n’y a ni liberté ni éman-cipation »… <

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José Cabrero Arnal, l’auteur de Pif le chien, était déjà un grand de la BD et de la caricature, en Espagne, dans les années 1930. Il a été publié dans de nombreux journaux et magazines avec des personnages comme Top le chien (ancêtre de Pif), Paco Zumba, El Gallo Kiki, Don Mélitón, Gerra en el pais de los insectos, Don Perrucho… Par rapport à son œuvre (en France et en Espagne), Philippe Guillon, dans son livre « José Cabrero Arnal », estime que « C’est peut-être parce que ses personnages sont si bien connus, si fortement inscrits dans nos mémoires (…) qu’ils ont occulté leur auteur, l’homme qui les fit naître ».

Après le pronunciamiento de Franco Arnal s’engagea dans l’armée républicaine

José Cabrero Arnal était profondément de gauche et républicain. Il accueillit donc avec enthousiasme la victoire du Front populaire (Frente popular) et le rétablissement de la République. Après le pronunciamento (17 juillet 1936) n’hésitant pas un seul instant, il endossa l’uniforme de l’armée républi-

caine pour combattre les généraux félons appuyés par les gros possédants et l’Église. Blessé, il reprit le combat dès qu’il fut rétabli. Bien que le dessin fût sa grande passion, il estima que la défense de la République passait avant toute autre considération. Après la victoire des fascistes, aidés par Hitler et Mussolini, ce fut la Retirada (retraite). J’en parle dans l’article du 15 janvier. Quelque temps après son arrivée en France (février 1939), alors qu’il était détenu au camp du Barcarès avec des milliers de compatriotes, il apprit que son père avait été fusillé par les fascistes de Franco et José Antonio Primo de Rivéra. Ces lieux d’enferme-ment indignes (Argelès, Barcarès, Saint-Cyprien, Agde, Bram, Gurs, Rivesaltes, Sept-Fonds, Vernet, Collioure…) étaient officiellement nommés « camps de concentration ». Rescapé du camp d’extermination de Mauthausen, très affaibli, il arrive à Paris en mai 1945 où il est accueilli par la Croix-Rouge républicaine espagnole. Mais, c’est à Toulouse qu’il est soigné et dans la région qu’il est accueilli dans des familles françaises. En 1946, il décide d’aller chercher du travail à Paris, est engagé par l’Humanité et l’Huma-Dimanche, ce qui lui permet de créer « Clopinet le canard », « Félix le chat » et, surtout, Pif le chien. En même temps, il participe au grand magazine Vaillant, au succès duquel il contribue grandement avec ses personnages en bandes dessinées dont Pif, Hercule, Placid et Muzo, Roudoudou, tonton César, tata Agathe. (à suivre)

Edmond Coëdelo

À propos de 3/4 Pif le chien

Manifestations « Sans culture, il n’y a

ni liberté, ni émancipation »actu

Le monde de la culture lot-et-garonnaise s’était donné plusieurs rendez-vous samedi 16 janvier dernier, notamment devant les cinémas indépendants du département mais aussi en cœur de ville d’Agen.

Devant le cinéma Utopie de Ste-Livrade, le 16 janvier

Page 7: de s’exprimer L’urgence

47 locales

Le secteur reverdit

Lévignac-de-Guyenne deviendra un village jardin en 2021-2022. Le projet d’embellis-sement de la bastide se poursuit et se concrétise. Les divers retours positifs de la part des Lévignacais et des acteurs du territoire, légitimisent et obligent l’équipe municipale et le comité de pilotage à poursuivre ce beau projet. Aujourd’hui, en phase de pré-étude, le projet se construit petit à petit, mais sûrement, grâce aux dif-férents partenaires rencontrés et à l’enthou-siasme qu’ils dégagent.

S’appuyer sur le savoir-faire local : création du comité de pilotage

Pour l’orientation et le suivi de l’avance-ment du projet, il était préférable de créer un comité de pilotage. Créé en juin 2019, celui-ci s’est voulu participatif puisqu’une partie du comité est composée des habi-tants du village qui alimentent la réflexion. Parmi les membres, nous retrouvons une autre part de représentativité du village, l’association « Le bouquet aux mille fleurs » qui participe déjà depuis longtemps au fleurissement de la bastide. Deux autres organismes se sont greffés au comité de pilotage: le CAUE 47 (conseil de l’architec-ture d’urbanisme et de l’environnement) qui apporte ses conseils d’expert sur le pro-jet et le pays V3G (Val de Garonne-Guyen-ne-Gascogne) qui coordonne les finance-ments possibles. S’appuyer sur l’expertise d’un architecte

Pour répondre aux besoins d’études, d’ins-tructions et de suivis de la réalisation du projet « village-jardin », un appel à candida-ture a été lancé en novembre 2019 afin de retenir l’architecte correspondant aux attentes du conseil municipal et du comité de pilotage. Après l’ouverture des plis, l’analyse des propositions en janvier 2020 et l’audition des quatre candidats, le cabinet Trouillot Paul et Hermel est désigné en février 2020 pour prendre en charge le projet « village-jardin ».

Duraquois

S’appuyer sur les financeurs publics L’appel à des financeurs publics extérieurs pour réaliser un projet d’aménagement du village est nécessaire. C’est pourquoi pour la phase d’étude du projet, la municipalité a candidaté à l’appel à projet du program-me Leader « favoriser la valorisation des cen-res-bourgs et des espaces publics ». La présentation faite devant les membres du comité de programmation « Val de Garonne-Guyenne-Gasconne », en novembre dernier, a suscité un vif intérêt pour le village jardin et il a émis un avis favorable à la candida-ture.

Se fixer des priorités

Pour la réalisation de ce projet d’envergure pour la vie de la bastide, il est indispen-sable de réaliser une étude qui permettra de fixer ses priorités et de définir un échéancier des travaux à mener. C’est pour cela que la société Trouillot a restitué der-nièrement devant le conseil municipal et le comité de pilotage, une pré-étude sur le projet de village jardin. Les architectes ont réalisé un diagnostic de territoire qui permet de mieux comprendre les enjeux de la bastide. Ils ont également fait des propositions d’axes prioritaires et une esquisse du projet qui doit être travaillée par les membres du comité de pilotage au début de l’année 2021. <

Ruralité: des paroles et des actes

En ce début d’année, un de nos conci-toyens habitant notre canton de l’Albret, a eu besoin d’aller à la perception de Nérac. Il a trouvé une belle affiche annonçant : fermeture définitive de cet établissement au 1er janvier 2021. Cette administration nous invite à nous adresser à la maison France services à Nérac, Lavardac ou Mézin. Ce service remplace les maisons de services au public créées en 2000. Ce service peut certes nous renseigner si besoin, mais il n’a pas les compétences et les pouvoirs d’une véritable perception. C’est une ultime solution au recul massif des services publics qui marque le désengagement de l’État. Vous pouvez aussi aller sur Internet, chercher vos renseignements. Mais nos responsables politiques savent-ils que tout le monde ne dispose pas d’un ordinateur et que naviguer sur l’écran n’est pas simple? Ou bien aller à Agen (60 kilomètres aller-retour de Nérac) avec perte de temps sans compter les gaz à effet de serre émis lors du déplacement… À Nérac aussi, c’est la

Albret

fermeture d’une banque, la Société générale, (il est vrai privée) en cette fin d’année 2020. Belle affiche là aussi annon-çant : l’agence transfère son activité à Agen ou à Condom. Le mot fermeture n’est pas écrit de peur d’effrayer ses clients qui devront se déplacer dans l’une de ces deux villes. Nos élus de droite et d’ailleurs par-lent de ruralité et de territoire. Ce double langage devient insupportable. Dans nos villages, les services disparaissent les uns après les autres. Les bureaux de Poste et les gendarmeries ne sont pas ouverts tous les jours. Dans cette année, où doivent se tenir des élections, si la crise sanitaire le permet, qui va porter une autre politique nous donnant les moyens de vivre dans nos campagnes? <

Claude Vaccari

Saviel en grève

Vendredi 15 janvier, les salariés de l’entre-prise Saviel se sont mis en grève afin d’exiger le maintien de tous les emplois. Il s’agit de la poursuite d’une mobilisation depuis le mois d’octobre suite à l’annonce de la fermeture du site lot-et-garonnais et de la suppression de 136 postes. Les salariés dénoncent également les condi-tions du plan de sauvegarde de l’emploi. En effet, selon la CGT, la direction entend supprimer les postes au moindre coût. <

Départementales

Jean-Jacques Mirande, adjoint communiste au maire du Passage, vient de mettre à disposition sa candidature sur le canton d’Agen 4 en vue de rassembler les forces de gauche. Le canton a été gagné par la droite lors des élections en 2015. Jean-Jacques Mirande affiche clairement son intention de rassembler toute la gauche mais aussi de défendre les intérêts de sa commune. <

Hôpital, urgence

La rencontre du collectif d’usagers avec le directeur de l’hôpital confirme l’ampleur des besoins: trois médecins urgentistes en poste sur treize nécessaires (compensés par des médecins de l’hôpital d’Agen et des internes). Le déficit pour 2019 et 2020 est de 3 millions. Il manque dix médecins à l’hôpital et près de vingt infirmières. <

Agenais

Le Passage d’Agen

Marmande

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Page 8: de s’exprimer L’urgence

enrégimente toute votre vie et qui vous dit tout ce qu’il faut faire et ce qu’il faut penser, qui vous dirige, vous manœuvre, se sert de vous comme chair à canons et qui vous traite comme du bétail. Ne donnez pas votre vie à ces êtres inhumains, ces hommes machines avec une machine à la place de la tête et une machine dans le cœur… Vous n’avez pas de haine, sinon pour ce qui est inhumain, ce qui n’est pas fait d’amour. Soldats ne vous battez pas pour l’esclavage mais pour la liberté. Alors au nom même de la démocratie, utilisons ce pouvoir. Il faut tous nous unir, il faut tous nous battre pour un monde nouveau, un monde humain qui donnera à chacun l’occasion de travailler, qui apportera un avenir à la jeunesse et à la vieillesse la sécurité. Ces brutes vous ont promis toutes ces choses pour que vous leur donniez le pouvoir : ils mentaient. Ils n’ont pas tenu leurs merveilleuses promesses : jamais ils ne le feront. Les dictateurs s’affranchissent en prenant le pouvoir mais ils font un esclave du peuple. Alors, il faut nous battre pour accomplir toutes leurs pro-messes. Il faut nous battre pour libérer le monde, pour renver-ser les frontières et les barrières raciales, pour en finir avec l’avidité, avec la haine et l’intolérance. Il faut nous battre pour construire un monde de raison, un monde où la science et le progrès mèneront tous les hommes vers le bonheur. Soldats, au nom de la démocratie, unissons-nous tous! ». <

Claire Berest « À force de vouloir m'abriter en toi, j'ai perdu de vue que c'était toi, l'orage. Que c'est de toi que j'aurais dû vouloir m'abriter. Mais qui a envie de vivre abrité des orages ? Et tout ça n'est pas triste, mi amor, parce que rien n'est noir, absolument rien ». Frida parle haut et fort, avec son corps fracassé par un ac-

cident de bus et ses manières excessives d'inviter la muerte

et la vida dans chacun de ses gestes. Elle jure comme un

charretier, boit des lampées de tequila, et elle ne voit pas où

est le problème. Elle aime

les manifestations

politiques, mettre

des fleurs dans les

cheveux, parler de

sexe crûment, et

les fêtes à réveiller

les squelettes. Et

elle peint.

Frida aime par-

dessus tout

Diego, le peintre

le plus célèbre

du Mexique, son

crapaud insa-

tiable, fatal

séducteur, qui

couvre les

murs de fres-

ques gigan-

tesques. <

Le Dictateur est le premier film parlant de Charles Chaplin. Il y interprète à la fois un modeste petit barbier juif qui vit dans le ghetto, et Hynkel, le dictateur chef d’État de la Tomania. Dans son autobiographie, Chaplin dit avoir déclaré: « On n’a pas besoin d’être juif pour être antinazi. Il suffit d’être un être humain normal et décent ». Chaplin consacra plusieurs mois

à préparer et réécrire le discours de la fin du film où le barbier, qui a été pris pour Hynkel, lance un appel à la paix. Nous en publions quelques ex-traits cette semaine sur les conseils de Pierre Lapoire. « Je suis désolé, mais je ne veux pas être em-pereur, ce n’est pas mon affaire. Je ne veux ni conquérir, ni diriger personne. Je voudrais aider tout le monde dans la mesure du possible, juifs, chrétiens, païens, blancs et noirs. Nous voudrions tous nous aider si nous le pouvions, les êtres humains sont ainsi faits. Nous voulons donner le bonheur à notre prochain, pas lui donner le malheur. Nous ne

voulons pas haïr ni humilier personne. Chacun de nous a sa place et notre terre est bien assez riche, elle peut nourrir tous les êtres humains. Nous pouvons tous avoir une vie belle et libre mais nous l’avons oublié. L’envie a empoisonné l’esprit des hommes, a barricadé le monde avec la haine, nous a fait sombrer dans la misère et les effusions de sang. Nous avons développé la vitesse pour nous enfermer en nous-mêmes. Les machines qui nous apportent l’abondance nous laissent dans l’insatisfaction. Notre savoir nous a fait devenir cyniques. Nous sommes inhumains à force d’intelligence, nous ne ressentons pas assez et nous pensons beaucoup trop. Nous sommes trop mécanisés et nous manquons d’humanité. Nous sommes trop cultivés et nous manquons de tendresse et de gentillesse. Sans ces qualités humaines, la vie n’est plus que violence et tout est perdu. Les avions, la radio nous ont rapprochés les uns des autres, ces inventions ne trouveront leur vrai sens que dans la bonté de l’être humain, que dans la fraternité, l’amitié et l’unité de tous les hommes. En ce moment même, ma voix atteint des millions de gens à travers le monde, des millions d’hommes, de femmes, d’enfants désespérés, victimes d’un système qui torture les faibles et emprisonne des innocents. Je dis à tous ceux ne désespérez pas! Le malheur qui est sur nous n’est que le produit éphémère de l’habilité, de l’amertume de ceux qui ont peur des progrès qu’accomplit l’Humanité. Mais la haine finira par disparaître et les dictateurs mourront et le pouvoir qu’ils avaient pris aux peuples va retourner aux peuples. Et tant que des hommes mourront pour elle, la liberté ne pourra pas périr. Soldats, ne vous donnez pas à ces brutes, à une minorité qui vous méprise et qui fait de vous des esclaves,

Il faut nous battre pour libérer le monde

Rien n’est noir

culture

à lire

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