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S278 88 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique Introduction.— Il est admis que les fractures fémorales sur implants sont en augmentation constante compte-tenu du vieillissement de la population, de l’augmentation des fractures fémorales et des arthroplasties. Le patient type défini en 2005 lors du symposium de la SOFCOT sur les fractures périprothétiques était une femme âgée de plus de 75 ans porteuse d’une prothèse de hanche. Nous avons voulu actualiser et préciser les caractéristiques de cette population ainsi que la fréquence de ces fractures en considérant l’ensemble des fractures sur implant. Patients et méthode.— L’ensemble des fractures fémorales sur implant (prothèse ou ostéosynthèse) a été colligé sur une période prospective de 6 mois. Outre les données épidémiologiques clas- siques étaient notés le niveau d’autonomie (Parker, Devane), le lieu de vie et de dépendance (Katz). Le type d’implant, de fracture, son niveau, le délai entre la pose de l’implant et la fracture, l’état du scellement des prothèses étaient relevés. Résultats.— La série comportait 35patients (29F, 6H) d’âge moyen 82,7 ans (52-98) dont 22 habitaient à domicile. Le score moyen de Parker était de 4,3, le score de Devane moyen de 1,6 et le score de Katz moyen de 4,3 (0,5—6). Il s’agissait de 4,6 % (35/761) des admis- sions en urgence. Il était noté 13 fractures sur PTH, 11 sur PTG, 1 inter-prothétique, 2 fractures entre PTG et ostéosynthèse (vis- sage cervical, clou trochantérien) et 8 fractures sur ostéosynthèses (1 vissage, 5 clous trochantériens (4 clous courts), 1 vis plaque à compression, 1 plaque fémorale). Le délai entre la PTH et la frac- ture était de 14,3 ans, de 8,3 ans pour les PTG et 2,2 ans pour les ostéosynthèses, la différence étant statistiquement significa- tive entre ostéosynthèse et PTH (p = 0,001). La fracture était située 14 fois au tiers proximal, 16 fois au tiers distal et était spiroïde 17 fois. Vingt-deux fois elle était située sur l’implant. Une PTH était descellée 3 fois (2 B2, 1 C2) et une PTG 2 fois (1 B2, 1 B3). Discussion/Conclusion.— Le patient type a évolué : s’il s’agit tou- jours d’une femme, elle a aujourd’hui plus de 85 ans, présentant une fracture du fémur proximal ou du fémur distal sur une prothèse. Dans cette expérience récente, le nombre de fractures sur PTG voi- sine le nombre de fractures sur PTH. À notre connaissance il s’agit du premier rapport épidémiologique incluant les fractures sur matériel d’ostéosynthèse. Ces fractures sur implants sont fréquentes. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.022 50 La « pénétration cervicodiaphysaire » dans les fractures instables du massif trochantérien : technique et résultats Mohamed Béchir Karray , Zied Belcadhi , Ghassen Drissi , Mohamed Bouabdellah , Ramzi Bouzidi , Hamadi Lebib , Mondher Kooli Service d’orthopédie, hôpital Charles-Nicolle, boulevard 9 avril, 1006Tunis, Tunisie Auteur correspondant. Introduction.— Les fractures du massif trochantérien est une patho- logie quotidienne en traumatologie gériatrique. Le traitement chirurgical des fractures instables pose un problème de choix d’implants. Le but de ce travail était d’évaluer une technique chi- rurgicale particulière, de rapporter ses résultats dans le traitement des fractures instables du massif trochantérien et de discuter sa place face aux autres méthodes thérapeutiques actuelles. Matériels.— Nous avons retenu pour cette étude toutes les fractures instables du massif trochantérien. Les fractures sous- trochantériennes ou des fractures pathologiques sur lésion tumorale primitive ou secondaire étaient exclues. Il n’y avait pas eu de sélec- tion des patients selon leurs âges, leurs tares ou leurs autonomies. Méthodes.— Il s’agissait d’une étude prospective de 21 fractures du massif trochantérien déplacées, instables opérées par un même chirurgien avec une technique particulière simple de pénétration cervicodiaphysaire et une ostéosynthèse par un clou plaque à 130 . Le résultat anatomique était évalué à 6 semaines, 3 mois et au recul. L’évaluation fonctionnelle a fait appel au score d’autonomie de Parker et au score de Postel-Merle-d’Aubigné. L’ostéoporose était évaluée selon les grades de Singh. Résultats.— L’âge moyen était de 77 ans. Il y avait 9 patients ostéoporotiques et 12 ostéopéniques. 42 % des patients avaient une autonomie limitée avant la chirurgie. La durée d’intervention était de 113 min, la durée d’hospitalisation était de sept jours. Au recul de 4 ans de l’étude, il y avait 14 décès. Le délai de consolidation était de 10 semaines. Il y avait une seule protrusion du clou néces- sitant une reprise chirurgicale sans morbidité associée. Le score d’autonomie de Parker était > 6 dans 4 cas, entre 3 et 6 dans 16 cas et < 3 dans un cas. Le score PMA retrouvait 28 % de résultats excel- lents, 20 % bons, 40 % passables et 12 % médiocres. Discussion.— Notre technique trouve sa place par sa fiabilité, sa simplicité par rapport à la technique originale décrite par Biga, son faible coût et sa faible morbidité. En excluant les fractures A3 et en la réservant seulement aux types A1 et A2 de la classification AO la fiabilité de notre technique serait de 100 %. Conclusion.— Cette technique décrite dans le traitement des fractures du massif trochantérien constitue une alternative inté- ressante, fiable et moins coûteuse par rapport aux autres implants. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.023 Séance du mardi 12 novembre 8 h 00—10 h 00, salle 342 Hanche — Modérateurs : Jérôme Allain (Créteil), Thierry Musset (Lorient) 52 Densité minérale osseuse du col fémoral après resurfac ¸age métal/métal de la hanche : étude randomisée comparant une composante fémorale avec ciment vs sans ciment Paul Beaulé , Paul Kim , Laurent Dinh Division of Orthopaedics, Ottawa Hospital, K1H8L6 Ottawa, Canada Auteur correspondant. Introduction.— Le rétrécissement du col fémoral demeure une pré- occupation importante en tant que facteur de risques pour fractures et descellements de la composante fémorale après resurfac ¸age de la hanche métal/métal (RSH). Certains centres ont rapporte une incidence de 30 % de rétrécissement du col fémoral avec fixation sans ciment de la composante fémoral. Le but de cette étude était de quantifier la densité minérale osseuse (DMO) au niveau du col fémoral après resurfac ¸age de la hanche métal/métal comparant deux groupes : l’un avec une composante fémoral avec ciment, et l’autre avec une composante sans ciment. Méthodes.— Cent-vingt patients (60 par groupe : avec ciment- Conserve Plus, sans ciment-CORIN) ont été recrutés : 105 hommes, 15 femmes ; âge moyen de 49,4 ans (étendu : 20 à 67), indice de masse corporelle moyenne de 28,9 (étendu : 20,3 à 42,1). La DMO a été mesurée dans 6 zones du col fémoral de la jambe opéré et dans 5 zones du côté controlatérale. Pour l’analyse nous nous sommes servis de la DMO de la hanche controlatérale comme covariable. Les scores fonctionnelles ainsi que les complications et ré-opérations ont étés documentés. Résultats.— Comparé au groupe avec ciment, celui sans ciment a eu une plus grande augmentation de DMO dans les zones 1 (p = 0,03), 2(p = 0,04), 4 (p < 0,001) et 5 (p = 0,02) à 6 mois postopératives, et

Densité minérale osseuse du col fémoral après resurfaçage métal/métal de la hanche : étude randomisée comparant une composante fémorale avec ciment vs sans ciment

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Page 1: Densité minérale osseuse du col fémoral après resurfaçage métal/métal de la hanche : étude randomisée comparant une composante fémorale avec ciment vs sans ciment

S278 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

Introduction.— Il est admis que les fractures fémorales sur implantssont en augmentation constante compte-tenu du vieillissement dela population, de l’augmentation des fractures fémorales et desarthroplasties. Le patient type défini en 2005 lors du symposium dela SOFCOT sur les fractures périprothétiques était une femme âgéede plus de 75 ans porteuse d’une prothèse de hanche. Nous avonsvoulu actualiser et préciser les caractéristiques de cette populationainsi que la fréquence de ces fractures en considérant l’ensembledes fractures sur implant.Patients et méthode.— L’ensemble des fractures fémorales surimplant (prothèse ou ostéosynthèse) a été colligé sur une périodeprospective de 6 mois. Outre les données épidémiologiques clas-siques étaient notés le niveau d’autonomie (Parker, Devane), le lieude vie et de dépendance (Katz). Le type d’implant, de fracture, sonniveau, le délai entre la pose de l’implant et la fracture, l’état duscellement des prothèses étaient relevés.Résultats.— La série comportait 35 patients (29F, 6H) d’âge moyen82,7 ans (52-98) dont 22 habitaient à domicile. Le score moyen deParker était de 4,3, le score de Devane moyen de 1,6 et le score deKatz moyen de 4,3 (0,5—6). Il s’agissait de 4,6 % (35/761) des admis-sions en urgence. Il était noté 13 fractures sur PTH, 11 sur PTG,1 inter-prothétique, 2 fractures entre PTG et ostéosynthèse (vis-sage cervical, clou trochantérien) et 8 fractures sur ostéosynthèses(1 vissage, 5 clous trochantériens (4 clous courts), 1 vis plaque àcompression, 1 plaque fémorale). Le délai entre la PTH et la frac-ture était de 14,3 ans, de 8,3 ans pour les PTG et 2,2 ans pourles ostéosynthèses, la différence étant statistiquement significa-tive entre ostéosynthèse et PTH (p = 0,001). La fracture était située14 fois au tiers proximal, 16 fois au tiers distal et était spiroïde17 fois. Vingt-deux fois elle était située sur l’implant. Une PTH étaitdescellée 3 fois (2 B2, 1 C2) et une PTG 2 fois (1 B2, 1 B3).Discussion/Conclusion.— Le patient type a évolué : s’il s’agit tou-jours d’une femme, elle a aujourd’hui plus de 85 ans, présentantune fracture du fémur proximal ou du fémur distal sur une prothèse.Dans cette expérience récente, le nombre de fractures sur PTG voi-sine le nombre de fractures sur PTH. À notre connaissance il s’agit dupremier rapport épidémiologique incluant les fractures sur matérield’ostéosynthèse. Ces fractures sur implants sont fréquentes.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.022

50La « pénétration cervicodiaphysaire »dans les fractures instables du massiftrochantérien : technique et résultatsMohamed Béchir Karray ∗, Zied Belcadhi ,Ghassen Drissi , Mohamed Bouabdellah ,Ramzi Bouzidi , Hamadi Lebib , Mondher KooliService d’orthopédie, hôpital Charles-Nicolle, boulevard 9 avril,1006 Tunis, Tunisie∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les fractures du massif trochantérien est une patho-logie quotidienne en traumatologie gériatrique. Le traitementchirurgical des fractures instables pose un problème de choixd’implants. Le but de ce travail était d’évaluer une technique chi-rurgicale particulière, de rapporter ses résultats dans le traitementdes fractures instables du massif trochantérien et de discuter saplace face aux autres méthodes thérapeutiques actuelles.Matériels.— Nous avons retenu pour cette étude toutes lesfractures instables du massif trochantérien. Les fractures sous-trochantériennes ou des fractures pathologiques sur lésion tumoraleprimitive ou secondaire étaient exclues. Il n’y avait pas eu de sélec-tion des patients selon leurs âges, leurs tares ou leurs autonomies.Méthodes.— Il s’agissait d’une étude prospective de 21 fracturesdu massif trochantérien déplacées, instables opérées par un mêmechirurgien avec une technique particulière simple de pénétrationcervicodiaphysaire et une ostéosynthèse par un clou plaque à 130◦.

Le résultat anatomique était évalué à 6 semaines, 3 mois et au recul.L’évaluation fonctionnelle a fait appel au score d’autonomie deParker et au score de Postel-Merle-d’Aubigné. L’ostéoporose étaitévaluée selon les grades de Singh.Résultats.— L’âge moyen était de 77 ans. Il y avait 9 patientsostéoporotiques et 12 ostéopéniques. 42 % des patients avaient uneautonomie limitée avant la chirurgie. La durée d’intervention étaitde 113 min, la durée d’hospitalisation était de sept jours. Au reculde 4 ans de l’étude, il y avait 14 décès. Le délai de consolidationétait de 10 semaines. Il y avait une seule protrusion du clou néces-sitant une reprise chirurgicale sans morbidité associée. Le scored’autonomie de Parker était > 6 dans 4 cas, entre 3 et 6 dans 16 caset < 3 dans un cas. Le score PMA retrouvait 28 % de résultats excel-lents, 20 % bons, 40 % passables et 12 % médiocres.Discussion.— Notre technique trouve sa place par sa fiabilité, sasimplicité par rapport à la technique originale décrite par Biga, sonfaible coût et sa faible morbidité. En excluant les fractures A3 et enla réservant seulement aux types A1 et A2 de la classification AO lafiabilité de notre technique serait de 100 %.Conclusion.— Cette technique décrite dans le traitement desfractures du massif trochantérien constitue une alternative inté-ressante, fiable et moins coûteuse par rapport aux autres implants.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.023

Séance du mardi 12 novembre 8 h 00—10 h 00, salle342Hanche — Modérateurs : Jérôme Allain (Créteil),Thierry Musset (Lorient)

52Densité minérale osseuse du colfémoral après resurfacagemétal/métal de la hanche : étuderandomisée comparant unecomposante fémorale avec ciment vssans cimentPaul Beaulé ∗, Paul Kim , Laurent DinhDivision of Orthopaedics, Ottawa Hospital, K1H8L6 Ottawa,Canada∗Auteur correspondant.

Introduction.— Le rétrécissement du col fémoral demeure une pré-occupation importante en tant que facteur de risques pour fractureset descellements de la composante fémorale après resurfacage dela hanche métal/métal (RSH). Certains centres ont rapporte uneincidence de 30 % de rétrécissement du col fémoral avec fixationsans ciment de la composante fémoral. Le but de cette étude étaitde quantifier la densité minérale osseuse (DMO) au niveau du colfémoral après resurfacage de la hanche métal/métal comparantdeux groupes : l’un avec une composante fémoral avec ciment, etl’autre avec une composante sans ciment.Méthodes.— Cent-vingt patients (60 par groupe : avec ciment-Conserve Plus, sans ciment-CORIN) ont été recrutés : 105 hommes,15 femmes ; âge moyen de 49,4 ans (étendu : 20 à 67), indice demasse corporelle moyenne de 28,9 (étendu : 20,3 à 42,1). La DMO aété mesurée dans 6 zones du col fémoral de la jambe opéré et dans5 zones du côté controlatérale. Pour l’analyse nous nous sommesservis de la DMO de la hanche controlatérale comme covariable. Lesscores fonctionnelles ainsi que les complications et ré-opérationsont étés documentés.Résultats.— Comparé au groupe avec ciment, celui sans ciment a euune plus grande augmentation de DMO dans les zones 1 (p = 0,03),2 (p = 0,04), 4 (p < 0,001) et 5 (p = 0,02) à 6 mois postopératives, et

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Résumés des communications particulières S279

dans les zones 1 (p = 0,03), 2 (p = 0,01), et 4 (p < 0,001) à 1 an. Pource qui est des groupes individuels, dans le groupe avec ciment laDMO a seulement augmentée dans zone 1 à un an (p = 0,01) tandisque dans le groupe sans ciment la DMO a augmente dans les zones 1(p = 0,01) et 4 (p = 0,04) à un an postopératoire. Les 2 groupes ont euune amélioration de leurs scores fonctionnelles (Harris Hip Score,WOMAC, UCLA Activity Scale) sans différence significative entre lesdeux groupes. Une révision a été nécessaire dans le groupe avecciment (dû à une réaction inflammatoire). Il n’avait aucune révisiondans le groupe sans ciment.Conclusion.— Les deux groupes ont connu des augmentations enDMO, particulièrement dans la zone 1, 2, et 4. Une composantefémorale sans ciment pour RSH a une meilleure DMO à 6 moiset 1 an postopératoire comparativement à celles cimentées.Une évaluation à long-terme est nécessaire pour déterminerl’association potentielle entre la DMO et survie de la prothèse deRSH.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.024

53Comparaison des taux d’ionsmétalliques totaux dans quatre typesde prothèse totale de hanchemétal-métal gros diamètre etévaluation des répercussions cliniquesMichel Rahme ∗, Charles Rivière , Martin Lavigne ,Alain Roy , Étienne Belzile , Francois Morin ,Pascal-André Vendittoli4270 de Bullion Ap 201, H2W2E7 Montréal, Canada∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les couples de frottement Métal-Métal (MM) utilisésdans les prothèses totales de hanche à gros diamètre (PTH GD) ontété proposés comme option thérapeutique chez le sujet jeune etactif. La survie de ces implants dépend de leur bon fonctionnement,et celui-ci peut être évalué par le dosage des ions métalliques san-guins. Nous présentons une étude prospective comparant, à 5 ans derecul moyen, 4 modèles de PTH GD MM issues de différents manu-facturiers.Patients et méthodes.— Une PTH GD MM unilatérale a étéréalisée chez 144 patients. Quatre modèles ont été implantés : Bio-met, Depuy, Smith&Nephew et Zimmer. Les résultats cliniques,radiologiques, ainsi que les dosages sanguins de chrome (Cr),cobalt (Co) et titane (Ti) sont présents à un recul moyen de5 ans.Résultats.— Nous avons réalisé 5 révisions pour réaction indési-rable aux débris métalliques (ARMD) (4 Zimmer, 1 Smith&Nephew) etavons retrouvé dans tous les cas une usure sévère de type ‘‘fretting-corrosion’’ au niveau de la jonction modulaire sleeve/col fémoral.Une ostéolyse fémorale proximale modérée a été retrouvée dans7 cas (1 Zimmer, 4 DePuy, 2 Biomet), mais sans descellement desimplants. Le dosage sanguin des ions Co était significativement dif-férent entre les différents manufacturiers, chez les hommes ou lorsd’utilisation de gros diamètre d’implant. Le manufacturier Zimmerprésente les taux moyens les plus élevés de Co et de Ti. Le manu-facturier Biomet présente les taux moyens de Co les plus faibles.Aucune différence statistiquement significative n’a été retrouvéepour les ions Cr.Conclusion.— Cette étude a mis en évidence des variations impor-tantes de relargage d’ions métalliques entre les différentes marquesde PTH GD MM. La jonction sleeve/tige fémorale de l’implant Zim-mer semble être particulièrement à risque de « fretting-corrosion »,et responsable des taux anormalement élevés d’ions sanguins en Coet d’ARMD. La technologie et le dessin actuel de certaines jonc-tions modulaires ne semblent pas optimales pour une utilisationchez les sujets jeunes et actifs. La poursuite du suivi des « modèles

d’implants au supposé bon fonctionnement » semble primordial afind’évaluer leur devenir à long terme.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.025

54Incidence des réactions adverses auxdébris métalliques sur une série de44 cas de prothèses à frottementmétal-métal en calibre 28 mm :évaluation clinique, biologique etéchographiqueBéchir Ayoub ∗, Laurent Vasseur , Sophie Putman ,Henri Migaud , Gilles Pasquier , Julien Girard93, rue du Molinel, 59000 Lille, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les prothèses totales de hanche (PTH) à frottementmétal-métal (MM) ont été récemment incriminées dans la survenuede réactions adverses aux débris métalliques (ARMD), avec une inci-dence variable selon le type d’implant et le sexe des patients. Chezles femmes, le comportement des PTH MM de petit calibre (28 mm)n’est pas connu avec précision ce qui a motivé cette étude utilisantla détection échographique des ARMD.Matériel et méthodes.— Cinquante et un PTH MM en calibre 28 mmsans ciment (Metasul) ont été implantées entre 1996 et 2002 pourcoxarthrose ou nécrose chez des femmes actives (Devane > 3).Au recul minimal de 10 ans, 6 patientes n’ont pas été évaluées(2 décès, 1 perdue de vue et 2 changement pour effet came au pro-fit du calibre 32 mm) laissant 44 hanches chez 36 patientes âgées enmoyenne de 36 ans (17—68) lors de la pose évaluées au recul moyende 12 ans (10—16) au moyen de scores fonctionnels, de dosagesd’ions sanguins et d’une échographie par un observateur entraîné àla recherche d’ARMD.Résultats.— Au recul le score de Merle d’Aubigné était de 16,9(13—18) chez des femmes encore très actives (27/44 [52 %] étaientcotées Devance 4 et 5) avec un score Oxford à 15 (12—24). L’anglemoyen d’inclinaison de la cupule était de 46◦ (35—57). Il n’y avaitaucune ostéolyse fémorale mais 5 ostéolyses acétabulaires limi-tées (11 %) (2 en zone II, 2 en zone I et 1 en zones I et II). Aucuneréaction synoviale liquidienne ou solide, notamment pour les 5 casd’ostéolyse n’a été retrouvée. Les taux moyens des ions étaient : Cr1,32 �g/L (0,1—7,9), Co 1,85 �g/L (0,35—13,6). Il y avait seulement3 cas de Co > 3 �g/L (un cas bilatéral avec des cupules inclinées >50◦, un autre avec un implant MM à grand diamètre controlatéral).Le Co était plus élevé en cas d’inclinaison importante de la cupule.La survie à 15 ans était de 95,74 % [84,03—98,91].Discussion.— Le couple MM en calibre 28 mm est fiable, notammentpour les patientes jeunes et actives. Il nécessite une rigueur dansle positionnement car exposé à l’effet came et à l’instabilité àcourt terme. En revanche, il n’y a pas d’instabilité tardive contrai-rement au métal-polyéthylène, et il n’est pas exposé aux ARMD.Les ostéolyses, situées en regard des trous de vis, apparemmentliées à l’usure de la face profonde du sandwich de polyéthylène,nécessitent une surveillance.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.026

55Expérience canadiennemulticentrique sur le taux de révisiondu resurfacage de la hancheÉtienne Belzile ∗, James Powell , Paul Beaulé ,John Antoniou , Robert Bourne , Emil Schemitsch ,Pascal-André Vendittoli , Frank Smith ,Jason Werle , Paul Kim , Martin Lavigne ,