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Déodat de Séverac et les musiciens catalans 2 et 3 avril 2016 Un évènement MúSIC 14 rue Pierre Rameil 66400 CERET T 04 68 87 40 40 [email protected] www.music-ceret.com Conférences, récitals, master class avec Vincent Berthier de Lioncourt Jean-Bernard Cahours d’Aspry Yves Duchâteau Guy Selva Laurent Martin François-Michel Rignol

Déodat de Séverac et les musiciens catalans - L'Autre … · et de l’ensemble vocal Claire Garrone. Né en Picardie (1939) de famille limousine, c’est à Céret qu’Yves Duchâteau

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Déodat de Séveracet les musiciens catalans

2 et 3 a v r i l 2016

Un évènement MúSIC 14 rue Pierre Rameil 66400 CERET T 04 68 87 40 40 [email protected]

www.music-ceret.com

Conférences, récitals, master classavec

Vincent Berthier de Lioncourt Jean-Bernard Cahours d’Aspry

Yves DuchâteauGuy Selva

Laurent MartinFrançois-Michel Rignol

Les premières Journées Déodat de Séverac, en 2014, ont été une réussite à la fois par la qualité des conférenciers et artistes qui ont accepté de participer à cette manifestation mais également par la belle présence des publics.

Cette deuxième édition poursuit la volonté initiale de MúSIC de réinscrire, au fil des éditions, ce compositeur à la place qu’il n’aurait jamais dû quitter, aux côtés de ses contemporains qui, eux, n’ont pas connu l’oubli, Debussy et Ravel.

Conférences, récitals, master class qui constituent le programme de ces journées participent de l’intérêt que suscite à nouveau ce musicien au plan international d’abord. Cette dynamique ne peut qu’aider nos propres efforts et travaux locaux.

Avec « Déodat de Séverac et les musiciens catalans », ces deuxièmes Journées ouvrent la ville de « Céret au temps de Déodat de Séverac ». Il s’agit là de permettre la réappropriation d’un pan important de l’histoire culturelle de la Cité pour les populations concernées, pan qui a forgé la physionomie actuelle de la ville et qui fut cependant, au moins au niveau musical, largement oublié ; sans doute l’ingratitude des mémoires sélectives a-t-elle joué…

Ainsi, la conférence promenée et le pavoisement de la cité par des photos d’époque transférées sur bâches et exposées durant un mois dans les lieux importants de la vie de Déodat permettent-ils de poser les pas de nos festivaliers mais aussi de la population locale dans les pas du Maître.

Je souhaite remercier vivement et tout particulièrement, avec tous les intervenants qui participent à ces journées, Vincent Berthier de Lioncourt. Notamment fondateur du Centre de musique baroque de Versailles qu’il dirigea de nombreuses années, il est pour nous, ici, Conseiller culturel au sein de MúSIC et initiateur de ce festival qu’il souhaitait depuis 2005. Son investissement permanent à nos côtés conforte, avec quelques autres personnalités discrètement présentes aujourd’hui dans ce très beau Mas de Nogarède, le développement d’une politique culturelle, depuis le local jusqu’à l’international, très volontairement voulue en faveur d’un meilleur partage des expressions sensibles.

Paul Macé, directeur de MúSIC Musée des instruments Céret

Photo : 1911 Assis : Albert Manyach, Titi, Vincent, Louis Cortie Debout : Déodat de Séverac, Hasselman

Le musicien Déodat de Séverac vécut les dix dernières années de sa vie à Céret où il mourut le 24 mars 1921. Il fut considéré par ses contemporains comme l’un des compositeurs les plus marquants de la jeune école impressionniste aux côtés de Debussy et de Ravel. Le MúSIC de Céret a décidé de faire connaître et apprécier ce grand génie de la musique française qui contribua avec passion à la vie artistique et sociale de la capitale du Vallespir devenue, en partie grâce à lui, La Mecque du cubisme. Les Premières Journées qui lui ont été consacrées en avril 2014 permirent de connaître les œuvres qu’il composa à Céret, et de découvrir le rayonnement international de ce musicien qui reste mal connu dans notre pays.

Cette année, ces Secondes Journées mettront en valeur les relations de Séverac avec ses amis musiciens catalans. Les œuvres de piano de ce compositeur militant du régionalisme, chantre du Languedoc natal puis de la Catalogne qu’il considérait comme sa seconde patrie, furent créées et jouées par les meilleurs interprètes de son temps. Parmi ceux-ci, deux pianistes virtuoses catalans, que chérissait tout particulièrement Déodat de Séverac, ont passé leur vie à faire applaudir en France et à l’étranger ses compositions : Blanche Selva, dont la famille est originaire des environs de Prades, et Ricardo Viñes , né à Lleida en Catalogne et mort à Barcelone. Ces journées permettront de découvrir des œuvres de Séverac créées pour la plupart par ces deux grands pianistes, celles de Blanche Selva et de trois autres compositeurs et pianistes catalans, parmi les plus célèbres : Isaac Albéniz qui fut le professeur de piano de Séverac à la Schola Cantorum et l’un de ses frères en musique, Enrique Granados que Viñes fit connaître à Séverac - lequel trouva ses « Danses » pleines de distinction et d’élégance - ; enfin Federico Mompou, beaucoup plus jeune, dont Marcel Marnat, célèbre biographe de Maurice Ravel, a écrit « Avec Déodat de Séverac, Mompou fait partie de ces musiciens qui ont su faire entendre une voix dont les inflexions, sitôt perçues, nous deviennent volontiers nécessaires, irremplaçables ».

V. Berthier de Lioncourt

Propos liminaires

Partition : Cant del Vallespir - Céret, 1911 - Fonds CIMP, MúSIC Céret

Guy Selva, Ingénieur civil des mines, ingénieur conseil, est un petit-cousin de Blanche Selva. Passionné de musique et de piano, il participa en 2000 à la création de l’Association Blanche Selva dont l’objet est de faire revivre le nom de cette musicienne incomparable pour ses activités musicales et pédagogiques.C’est dans ce but que l’Association a réuni un fonds documentaire exceptionnel et sans équivalent, rassemblant lettres, photographies, écrits, compositions, enregistrements… Ce fonds a permis l’édition de la biographie de la musicienne, de trois CD dont un de ses compositions, l’élaboration d’un site, l’organisation d’une journée d’études réunissant des spécialistes des compositeurs dont Blanche Selva avait créé et propagé les œuvres, et l’édition de divers ouvrages tels que les lettres de Blanche Selva à Guy de Lioncourt. Parmi eux figurent la production de cahiers spécifiques dont le 3ème porte sur les relations amicales et musicales qui lièrent l’interprète Blanche Selva au compositeur Déodat de Séverac.

Vincent Berthier de Lioncourt, né à Auxerre (Yonne) en 1947, est issu d’une famille de musiciens. Son père était compositeur et organiste. Ses deux grands-pères, Guy de Lioncourt et Paul Berthier, également compositeurs, furent les élèves de Vincent d’Indy à la Schola Cantorum de Paris, comme Déodat de Séverac.Parallèlement à ses études juridiques universitaires, Vincent Berthier de Lioncourt a été organiste- titulaire de l’église Saint Jean-Baptiste de Neuilly et directeur de l’ensemble vocal de Neuilly, avant de fonder son propre ensemble vocal « La Capella Peregrina » qui, de 1973 à 1996, a animé chaque été des académies musicales dans différentes régions françaises.Diplômé d’études supérieures en droit public, Vincent Berthier de Lioncourt a effectué toute sa carrière professionnelle au Ministère de la Culture, comme conseiller à la musique et à la danse de 1973 à 2009. Il a occupé différents postes à la Direction de la Musique et de la Danse, puis dans les DRAC d’Ile de France, du Languedoc-Roussillon et de Bourgogne, où il a suscité et soutenu la création de nombreuses institutions musicales. En 1987, il a notamment fondé, avec l’académicien Philippe Beaussant, le Centre de Musique Baroque de Versailles dont il a été le premier directeur général de 1987 à 2005.Ancien conseiller du Palazzetto Bru-Zane de Venise et de son Centre de Musique Romantique Française, il est membre de l’Académie Charles-Cros, administrateur et conseiller culturel du C.I.M.P MúSIC de Céret. Installé à Montpellier depuis 2009, Vincent Berthier de Lioncourt s’attache à établir des liens étroits avec les musiciens de la région qui partagent ses aspirations culturelles et artistiques : il est actuellement organiste accompagnateur de l’ensemble Amaryllis, dirigé par Dominique Montel, et de l’ensemble vocal Claire Garrone.

Né en Picardie (1939) de famille limousine, c’est à Céret qu’Yves Duchâteau a décidé de s’enraciner après avoir passé près de vingt ans en Lorraine. Professeur de lettres classiques, il a exercé au lycée Déodat de Séverac puis au collège Jean Amade de 1969 à 1999. Il a longtemps participé à la vie politique et culturelle de la ville avant de se consacrer à l’étude de son passé artistique. Sept années de recherches et d’écriture ont conduit à la parution d’un important volume en forme de récit historique, paru en 2011 aux éditions Alter Ego : « La Mecque du Cubisme », sous-titré « le demi-siècle qui a fait entrer Céret dans l’histoire de l’art ».

En toile de fond du récit de cette aventure liant les destins croisés de jeunes artistes qui deviendront les plus célèbres de leur temps et donneront une notoriété internationale à la paisible ville de Céret, Yves Duchâteau retrace les événements historiques, littéraires et artistiques d’une période dense, tourmentée et riche, la première moitié du XXème siècle. Cette période se conclut, pour Céret, par la création du Musée d’Art Moderne, précieux héritage que la petite ville doit à tous les artistes qui s’y sont succédé au cours des années.

Yves Duchâteau a également édité en septembre 2013, aux éditions Alter Ego, une monographie consacrée à l’artiste cérétanautodidacte récemment disparu, François Llopis : François Llopis « Aux sources de l’Art ».

Directeur d’événements culturels (expositions, concerts, conférences, etc...) historien d’art, musicographe(Musiques françaises, russes, ibériques, fin du XIXe – début du XXe), en relation avec la peinture, la danse, lapoésie et la littérature, les Ballets Russes et leurs avatars, avec le Symbolisme et l’Impressionnisme, le Romantisme et le Néo-classicisme. Directeur artistique de l’association Le Monde de l’Art et des Lettres, secrétaire général de l’Association Internationale des Amis des Ballets Russes et de Vaslav Nijinsky, secrétaire général du Comité Diaghilev, vice-président de l’Association pour un Musée de la Danse, président fondateur du Festival Déodat de Séverac (Association des amis de Déodat de Séverac), France, vice-président de l’Associatió des Amics de Déodat de Séverac (Barcelone), conseiller artistique et trésorier du Festival Déodat de Séverac (Lauragais), délégué à la Culture de l’Alliance France Europe Russie, artiste peintre, peintre héraldiste, journaliste, directeur de la rédaction de La Saison Russe, membre de l’association de la Presse Musicale Internationale. Conférencier et écrivain, (membre de la Société des Gens de Lettre), il est auteur de Serge Pavlovitch de Diaghilev et la grande Saison Russe de Paris, de conférences sur Diaghilev, Hommage à Boris Kochno, et de nombreux articles sur les Ballets Russes. Il a également publié des articles, des livres ou fait des conférences sur : De Carmen à Mompou, un siècle de rencontres musicales françaises et espagnoles, Henri Sauguet, Boris Kochno, Déodat de Séverac, Joseph Canteloube de Malaret, les Musiciens d’Occitanie des Origines à nos jours, Vincent d’Indy, La Musique portugaise, un patrimoine à découvrir, Le Fado, Les Musiciens basques des origines à nos jours, Saint-Pétersbourg, Alexandre Pouchkine et la Musique, Mikhaïl Glinka, le père de la musique russe, La vigne et le vin, histoire, légendes et symbolisme, Des fleurs de lis et des armes de France, Du blason des chevaliers aux armes de France. Réalisateur et commissaire d’expositions, il a réalisé la décoration du Musée Imaginaire de Tintin, Lucky Luke et la conquête de L’Ouest, Vincent d’Indy à Issy-les-Moulineaux, Le Musée Alain Fournier Jacques Rivière, L’Héraldique européenne, à La Chapelle d’Angillon, Un siècle de rencontres musicales françaises et espagnoles, à l’abbaye de Fontfroide, Henri Sauguet à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, Serge Pavlovitch de Diaghilev et la Grande Saison Russe de Paris, à La Capella, et au Musée Pouchkine à Saint-Pétersbourg, Paysages, visages et images de la Russie millénaire, à Montry et à Brissac, Mistral et Déodat de Séverac, le Félibrige et la musique, Perpignan au temps des Bausil, à Perpignan, Louis Bausil, le peintre des pêchers en fleurs, à Carcassonne et à Perpignan, etc...

Après de brillantes études en mathématiques (admission à l’École Polytechnique et à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, Maîtrise de mathématiques), François-Michel Rignol décide de se consacrer à la musique. Après l’obtention d’un premier prix, d’un prix d’excellence, puis du

diplôme supérieur de concertiste (dit « licence de concert ») de l’École Normale Supérieure de Musiquede Paris, à l’unanimité, dans la classe de Françoise THINAT, il réussit le Certificat d’Aptitude sur concours.Il partage son temps entre sa passion de l’enseignement au Conservatoire National de Région de Perpignan et ses concerts (France, Brésil, Espagne, Japon, Finlande, Italie, Allemagne…).Chercher l’homme à travers les notes, le coeur qui bat derrière le texte musical, la pensée profonde du compositeur, telle est sa quête artistique permanente, quels que soient l’oeuvre, son style et son époque. Il a beaucoup joué la musique française du début du XXe siècle et a d’ailleurs été choisi pour la célébration du cinquantième anniversaire de la mort de Maurice Emmanuel, salle Corot à Paris.La musique de notre temps le passionne. Il a créé des oeuvres qui lui sont souvent dédiées, de Luis de Pablo, Claude Ballif, Philippe Leroux, Daniel Tosi, Bruno Giner, Denis Dufour, Bertrand Dudebout, Bruno Mantovani, Michèle Reverdy, François Rossé, Bruno Ducol… Ce travail « en direct » avec les compositeurs éclaire d’un jour nouveau sa lecture des oeuvres du répertoire.Son goût et son talent pour l’accompagnement, qui devient avec lui un véritable travail de Musique de Chambre, l’ont fait apprécier comme accompagnateur des Masterclasses au CRR Perpignan Méditerranée (Classes de Jean Lenert, Philippe Muller, Yvan Chiffoleau) et inviter régulièrement au Festival International de Musiques et Jeunes Interprètes du Boulou.Il joue en formations variées dont on peut citer le duo violoncelle et piano qu’il forme avec Daniel Brun ou le duo de piano 4 mains avec Anna Ferrer (Gérone). Il est membre de l’Ensemble Pythagore (Toulouse) et participe aux activités de l’Orchestre Perpignan Languedoc-Roussillon.

Le pianiste Laurent MARTIN est connu pour ses nombreuses redécouvertes de chefs d’œuvres romantiques français méconnus, parallèlement au grand répertoire.

Ainsi il a été invité plusieurs fois depuis 2010 à VENISE par la prestigieuse

fondation PALAZZETTO BRU-ZANE pour la musique romantique française pour y interpréter CASTILLON (DIAPASON D’OR 2010), DUBOIS, LA TOMBELLE, ou GOUVY.

Il est à l’origine de la résurrection de George ONSLOW, de Mel BONIS et de Charles Valentin ALKAN avec 14 CD réalisés pour Marco Polo, Naxos et Ligia.

Après ses études au Conservatoire de Paris, et des récompenses internationales, il se consacre au récital et à la musique de chambre. Ses concerts l’ont amené à côtoyer les meilleurs chambristes en France comme à l’étranger

Son répertoire comprend aussi bien des valeurs sûres (BACH, HAYDN, MOZART, BEETHOVEN, SCHUBERT, CHOPIN, dont son CD a eu les honneurs de la presse, SCHUMANN, LISZT) que des oubliées comme Armande de POLIGNAC ou Blanche SELVA.

Sa discographie (le 49ème CD est paru en février 2015) propose également GOUNOD, CAPLET, MAGNARD, SAINT-SAËNS, TCHAIKOVSKY, BERLIOZ, BIZET et CHABRIER.Il vient de graver deux nouveaux CD dédiés à Schubert et à Mel Bonis.

Il donne plus de quarante concerts chaque année en France et en Europe.

LES CONFERENCIERS

LES MUSICIENS

www.jeanbernardcahoursdaspry.com

www.laurentmartinpianiste.com

Yves Duchâteau

Jean-Bernard Cahours d’Aspry

Laurent Martin François-Michel Rignol

Vincent Berthier de Lioncourt Guy Selva

Samedi, 15h30, Mas de Nogarède Samedi, 18h30, Mas de Nogarède

www.blanche-selva.com

PROGRAMME DES JOURNEES

Accueil à MúSIC Musée des instruments, Céret ou au rond-point de Banyoles

10h Conférence promenée « Sur les pas de Déodat de Séverac à Céret » par Yves Duchâteau

12h Pique-nique au Théâtre de verdure derrière le musée

A Paris en 1902, Déodat de Séverac, jeune compositeur dans la classe de Vincent d’Indy à la Schola Cantorum, se lie d’amitié avec le sculpteur catalan Manolo Hugué qui lui fera faire connaissance de son ami peintre, Pablo Picasso. Et se joindra à ce groupe d’amis le jeune élève de Séverac, Franck Haviland, fils d’un riche porcelainier américain de Limoges.

Quelques années plus tard, Déodat de Séverac ressent le besoin impérieux de quitter Paris pour un temps et demande à Manolo et Franck d’aller en terre catalane chez son ami Maillol à la recherche d’un cadre nouveau où il pourra retrouver sérénité et inspiration. C’est un pur hasard qui va conduire les Parisiens à découvrir Céret en décembre 1909. Libéré de toute obligation à Paris, le baron de Séverac les rejoint à Céret en janvier 1910. Il y résidera jusqu’à sa mort, le 24 mars 1921. Sa notoriété, sa bonhomie, sa simplicité vont gagner l’estime et le cœur des Cérétans qui accueilleront sans réserve les amis bohêmes de ce noble musicien à qui Céret doit sa renommée dans l’histoire de l’art.

En mettant nos pas dans les siens, nous allons revivre les dernières années de la vie de ce grand musicien. Dans sa musique, Blanche Selva, sa fidèle et talentueuse interprète, retrouvait « toutes les émotions ressenties dans la libre nature. ».

Yves Duchâteau

Hôtel du Canigou

L’église et la place des neuf jets

Place de la Liberté et maison DelcrosLe monument et les liens Séverac / Maillol,Maison Delcros et Picasso, Séverac compose le « Cant del Vallespir » au mas Saint-Joseph.

De l’ex place Saint-Rochà la place de la République (ex place du Barri)

Devant l’Office du Tourismeet la Catalane de Manolo

Arrêt sur la place du monument aux créateurs du canalLes aubergistes Janer et les conditions de vieEcriture d’HéliogabaleQuelques mots sur Gustave Violet, son monument et son amitié pour Séverac

1 Départ au Rond-Point de BanyolesFace à la maison où est mort Séverac le 24 mars 1921 et où il a vécu une petite dizaine d’années.Son arrivée en janvier 1910 et son émerveillement devant le site naturel exceptionnel que lui présentent Manolo, Totote et Haviland.

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3 Le Grand CaféMichel Aribaud, Edmond Brazès, le cantonnier Calvet

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Brève conclusion préparant auxconférences de l’après-midi

Départ en face du Grand Café (porte de France, rue du petit Paris…)Séverac et les grandes orgues de Saint-Pierre.Visite sous la conduite d’André BoschLa place des Neufs Jets, son histoire, le traité des Pyrénées et la maison PepratxLes raisons (familiales et professionnelles) de l’installation à Céret

par la rue de la Fusterie, rue du Commerce, rue Pasteur, rue du vieux Céret et la porte Saint- Roch (porte de France)

Pâques 1910 : Séverac inspiré par les instruments catalans de l’Harmonie du VallespirL’hommage à Séverac (27 avril 1924) : la Catalane de Manolo et Blanche Selva

samedi 2

9h30

Nous remercions Monsieur le curé Segondy pour la mise à dispositon de l’église Saint-Pierre.

parcours dans les rues de Céret au départ du rond-point de Banyoles

MúSIC

14h30 Conférence Déodat de Séverac et Blanche Selva – « Entre musique et amitié » par Guy Selva

Blanche Selva fut une interprète de piano exceptionnelle, une enseignante novatrice et une compositrice très personnelle. Professeur de piano pendant vingt ans à la Schola Cantorum, elle côtoya nombre de compositeurs qui furent d’abord des élèves de cette école. C’est ainsi qu’elle y rencontra Déodat de Séverac. Des liens artistiques et amicaux se nouèrent immédiatement entre ces deux méridionaux. Déodat venait du Lauragais, Blanche, bien que née à Brive, était foncièrement catalane puisque sa famille paternelle était de longue date établie à Los Masos près de Prades. Leur esprit d’indépendance, leur sincérité de caractère, l’attrait de la nature et des capacités musicales innées, ne pouvaient que les faire résonner à l’unisson.

Blanche Selva décela très tôt les qualités spécifiques de la musique de Déodat de Séverac et comprit qu’elle devait être largement diffusée. Elle entreprit d’en faire la promotion, se dépensa pour que les œuvres de Séverac soient entendues en France et en Europe, elle les joua avant même qu’elles soient complètement achevées.

Sa compréhension intime de l’esprit musical de Séverac transcendait ses interprétations, révélait ce que même le compositeur ignorait. Elle fut à plusieurs reprises partie prenante dans certaines de ses compositions dont elle veillait l’éclosion. Critiques et mélomanes s’accordaient pour affirmer sa maîtrise de l’oeuvre de son cher ami Déodat.

Après la mort du compositeur, Blanche Selva continua inlassablement à jouer et défendre ses œuvres. Elle fut la première à enregistrer des pièces de Séverac et la première à écrire sa biographie.

Guy Selva

15h30 RECITAL Laurent Martin

samedi 2 au Mas de Nogarède, Céret

Au Mas de Nogarède, Céret

programme du récital

Cloches dans la brume Cloches au soleil

Paysage au soleil couchant

La vasque aux colombes (extrait d’ « En Vacances » terminé par Blanche Selva)

Trois extraits de « Cerdanya » En Tartane Les muletiers devant le Christ de Llivia Le retour des Muletiers

Deux extraits de son « Poème des montagnes »

Harmonie Le chant des Bruyères

Blanche Selva (1884-1942)

Déodat de Séverac (1872-1921)

Vincent d’Indy (1851-1931)

Martin

Née à Brive mais catalane d’origine, Blanche Selva, immense pianiste, pédagogue et compositrice française (1884-1942), fut pour Déodat de Séverac (1872-1921) une amie, une interprète et un soutien inconditionnel, ainsi que l’auteure de sa première biographie. Ils se sont rencontrés à Paris à la Schola Cantorum sous les auspices de Vincent d’Indy (1851-1931), l’un des créateurs de cette célèbre école à la fin du 19ème siècle, compositeur de très grande envergure et professeur de Blanche et de Déodat.

Il était donc naturel de les associer dans cet hommage et qui plus est autour de la nature et du monde rural qui leur étaient chers.

De d’Indy, d’abord, deux extraits du Poème des Montagnes, majestueux et lyriques, rappelleront le bien-aimé Vivarais du compositeur.

Blanche, elle, était attirée par les résonances des cloches et les ambiances bucoliques et les a magnifiées dans ses pensives Cloches dans la brume et ses joyeuses Cloches au soleil, ainsi que dans le Paysage au soleil couchant.

Enfin les deux amis et condisciples sont rassemblés de façon posthume dans la Vasque aux Colombes que Séverac n’a pu terminer et que Blanche compléta avec la plus grande dévotion. Quant à la Cerdagne si aimée, Séverac en a exprimé toute la poésie et la profondeur avec En Tartane et avec Les Muletiers devant le Christ de Llivia, et aussi Le Retour des Muletiers dans une joie irrésistible.

Blanche Selva , Déodat de Séverac et Vincent d’Indy

Laurent

17h Causerie « Déodat de Séverac, Ricardo Viñes et Isaac Albéniz » avec Jean-Bernard Cahours d’Aspry, François-Michel Rignol et Vincent Berthier de Lioncourt

Déodat de Séverac s’est éteint à Céret, en Vallespir, le 21 mars 1921. Il avait découvert le Roussillon aux vacances 1907, à Banyuls-sur-Mer, auprès de ses amis Marc Lafargue et Aristide Maillol ; et la Cerdagne l’année suivante. Ces deux régions catalanes lui inspirèrent deux œuvres : Baigneuses au soleil et Cerdanya. Ces pièces pour piano allaient triompher sous les doigts de ses principaux interprètes : Blanche Selva et Ricardo Viñes, deux artistes catalans, la première originaire de Los Masos, près de Prades, le second de Lleida, en Catalogne Sud. Il les avait connus à Paris, comme Isaac Albéniz, dont il fut l’élève, l’ami et le disciple. Il était donc bien normal de les évoquer tous les trois à Céret où Déodat de Séverac se retire et meurt sous l’admirable soleil méditérranéen. Jean-Bernard Cahours d’Aspry

18h30 RECITAL François-Michel Rignol

au Mas de Nogarède, Céret

au Mas de Nogarède, Céret

François-Michel

Déodat de Séverac (1872-1921)

Federico Mompou (1893-1987)

Enrique Granados (1867-1916)

Isaac Albéniz (1860-1909)

Rignol

Ce concert explore les affinités entre Déodat de Séverac et des compositeurs catalans ; tout d’abord Isaac Albéniz, son maître et son grand ami, dont il termine Navarra après la mort de ce dernier à la demande de sa famille, ensuite, Enrique Granados dont il découvre et admire les Danses espagnoles jouées à Paris par Ricardo Viñes en avril 1905. En revanche si Séverac n’a sans doute pas rencontré Fererico Monpou, beaucoup plus jeune, celui-ci connaissait et admirait les oeuvres de son ainé, et ses pièces de piano présentent certaines parentés avec le style et l’esthétique de Séverac.

Tous ces compositeurs présentés ont une couleur commune due sans doute à la luminosité particulière de la Catalogne, certains mélismes et surtout un amour de la danse et de la chanson populaires qu’ils utilisent ou qu’ils recréent dans leurs œuvres.

Par ailleurs, il y a une sorte de tropisme commun vers le sud : le catalan Albéniz est inspiré par l’Andalousie, son compatriote Granados par la diversité des régions espagnoles et le languedocien Séverac par la Catalogne !

Ce concert est aussi un hommage rendu à Ricardo Viñes, l’un des plus célèbres pianistes de cette époque. Durant toute sa vie, il resta fidèle à Déodat de Séverac, inscrivant régulièrement ses oeuvres dans ces récitals. Il défendra également les compositions de ses compatriotes catalans, Albéniz, Granados... et Monpou.

François-Michel Rignol

programme du récital

Danses Espagnoles

No 2 Oriental No 5 Andaluza

Sous les Lauriers roses, Soir de carnaval sur la cote catalane, Fantaisie dédiée à la mémoire des Maîtres aimés : Emmanuel Chabrier , Isaac Albeniz et Charles Bordes

La banda municipal Petite valse des carabiniers La Naïade de Banyuls Sardane Pour Charles Bordes Pour Emmanuel Chabrier Barcarole , un pêcheur fait entendre au loin une réminiscence de la sardane La banda municipal L’ombre charmante du vieux Daquin Les coucous, petite fuguette folichonne Un piano mécanique fait entendre un dernier écho de l’air sentimental Coda

Déodat de Séverac (1872-1921)

Navarra Œuvre posthume terminée par Déodat de Séverac

En Languedoc, Suite créée par Ricardo Viñes ( extraits )

Vers le Mas en fête Dédié à Ricardo Viñes Par le chemin du torrent, Halte à la fontaine, le Mas en fête - Dédié à Ricardo Viñes Coin de cimetière , au printemps - Dédié à Ricardo Viñes Le jour de la Foire au Mas

Cancion y danza no 3 Modéré ( la noi de la mare ) - Sardane Cancion y danza no 6 Cantabile espressivo - Ritmado

10h Master class par François-Michel Rignol

Master class

dimanche 3

au Mas de Nogarède, Céret

Mon cher Amade,Vous me demandez mes impressions sur le Roussillon , sur les chants catalans et sur la musique

Lettre à Jean AmadeExtraite des Écrits sur la musique rassemblés et présentés par Pierre Guillot - Éditions Margada

Céret, avril 1912Mon cher Amade,Vous me demandez mes impressions sur le Roussillon , sur les chants catalans et

sur la musique des «coblas».Je vous répondrai simplement que je ne connais pas un pays aussi beau que le

Roussillon et dont l’âme soit aussi bien exprimée et traduite dans sa musique

populaire .

Notre cher Midi , des Alpes à l’Océan , est une région magnifique ! Il est d’une

diversité admirable ! La douce et claire Provence, le Languedoc rutilant de

lumière et austère à la fois, la Gascogne étincelante et frémissante comme une

épée, le pays basque tout bleu, tout vert, tout doré !Mais le Roussillon est le pays bien-aimé des dieux ! Si le pays basque est délicieux

et plein de charmes, le Roussillon est tout simplement beau... Le premier pourrait

être la patrie des romantiques ; les classiques choisiraient certainement le second

et cela suffit pour prouver sa supériorité .Je suis né à Saint-Félix, petit village du Haut-Languedoc, placé entre la Montagne

noire et les premiers contre-forts des Corbières.Mes yeux se sont ouverts à la lumière en voyant le Canigou, et, dès mes plus jeunes

années, je me suis promis d’essayer plus tard de gravir les sommets de cette divine

montagne où devaient vivre des fées jeunes et belles !Ce jour vint enfin , mais j ’ignorais ce qu’il pouvait y avoir au-delà !

Lorsque je vis, ce fut un émerveillement ! Les plaines du Roussillon , la vallée

du Tech , la mer de Virgile, les Albères, souvenirs d’enthousiasmes et d’émotions

intenses ! Puis un soir de fête m’amenait à Arles-sur-Tech et, pour la première

fois de ma vie, j ’entendis une « cobla catalane ».Il y aura bientôt douze ans, mais l’impression m’en est restée comme si elle était

d’hier ! A partir de cette soirée, le Vallespir devint le pays de mon rêve ! Ce rêve

put enfin se réaliser, il y aura bientôt trois ans, au moment où je composais

Héliogabale .Cette oeuvre, par sa destination , m’offrait l’occasion d’essayer l’emploi des

instruments catalans au théâtre .Vous savez le succès qu’ont obtenu les musiciens catalans à Béziers et à Paris. C’est

que la « prima » et le « tenor » possèdent un ensemble de qualités inconnues

jusqu’à ce jour. Aucun des instruments de plein air ne peut, comme eux, chanter

la joie et la douleur, la passion et le calme pastoral ! Ces instruments, en un mot,

traduisent musicalement l’âme de ce pays que vous aimez autant que moi et que

vous connaissez mieux encore .Et ce qui m’avait surtout frappé, c’est que la musique que ces instruments

interprétèrent était aussi belle, aussi intense que les vieilles mélopées catalanes

chantées par les « braves vieux » coiffés de barratines que l’on rencontre encore

du côté de Céret, de ce charmant Céret, pays aimé des Muses.

Permettez-moi de vous dire que c’est pour toutes ces raisons que j ’adore moi aussi

le Vallespir et Céret, et que je me dis votre tout dévoué.

Lieux Samedi 9h30, au musée, 14 rue Pierre Rameil Céret ou au Rond-point de Banyoles 14h, au Mas de Nogarede 2 rue de Nogarède Céret Dimanche 9h30, au Mas de Nogarede 2 rue de Nogarède Céret

Réservation ouverte au musée dès le 7 mars

Conférence à l’unité 5€Conférence promenée 5€ + 15€ (panier repas)

Récital 10€Master Class 10€ gratuite pour les élèves de conservatoires Pass samedi 30€ (sans panier repas) 45€ (avec panier repas)

Si vous souhaitez pique-niquer à l’issue de la conférence promenée, réservez votre panier repas au 04 68 87 40 40 (les paniers seront livrés sur site). Vous pouvez aussi apporter votre propre déjeuner.

Pour toute question concernant votre accueil :ChristineMúSIC Musée des instruments Céret

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à Castelnaudary, 1911

Les actes des 1ères journées Déodat de Séverac sont disponibles sous format papier (à la boutique du musée)ou format PDF sur www.music-ceret.com