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3o JANVIER 1248 PRIX DE L'AnONNEMENT. Toulouse. Dép. Etr. Un an 5 i rr. 5 fr.5a rr. 6mois2tt Fr. 96 fr 2J fr. mois 15 Fr. 14 fr. 16 fr. Les abonnements ne sont reçus que pour trois mois, six Mois ou un an, et rie commencent que du 11, ou du le de cha, que mois. Les Lettres non affranchies ne sont pas reçues, P LITI U s° T LITT A E. Les Annonees eI v1 doivent être remis la veld cj se paient 4'avancgt GMs irstSb ls.eufflu xiea ;cana t i ii id.efe ïf100 ®t13l+ a9tYirstAS3,t Ce journal paf aï tous s` ot excepté le mercredi, SOM MA l RE TOULOUSE , 30 janvier : Conseil municipal; affaire Léotade; nouvelles diverses. - i'6U1'EL.LES nE SUISSE. - 201 et 97 janvier : Nouvelles diverses; projet de loi sur l'exercice de la médecine et de la pharmacie.-cn:xi1nnE DES DIS['c T et Suite de la discussion du projet d'Adresse. -- I EUILLETON Le Lézard d'or (Suite et fin). TOULOUSE, 30 janvier CONSEIL MUNICIPAL.,. Séance extraordinaire du 29 janvier 1848. Présents : MM. Lignières, maire , président ; Laffont, Ga- drat , Cibiel , Lartigue, Daunassans , Aizac , Laburthe , Gase, Pouges , Flottes , Bahuaud , Capelle , négociant ; Roquelaine , Capelle , notaire ; Miihès, Cayrel, Martin (Edouard) , Naudin, Guilhot , Doujat , Massabiau, Lafiteau , Fécal. Absents : MAI Maguès , Viguerie , Martin , président ; Vi- try , Bories , Fei radou , Loubers , d'Hautpoul , Virebent, Lestrade -, Ducasse , Albert , Perpessac. M. Ducasse ert excusé. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et approuvé. M. le maire donne lecture d'une lettre de M. l'architecte de la ville sur le devis de la dépense à faire pour remplacer, dans les dépendances du théâtre , l'éclairage à l'huile par l'éclairage au gaz ; il s'élève à la somme de 8,150 Cr. , et d'après M. l'architecte , tandis que la dépense journalière de l'éclairage à l'huile est de 38 fr. , celle de l'éclairage au gaz serait de 48 fr. 75 c. Les allégations de M. l'architecte sont combattues par MM. Gasc , Bahuaud et Martin (Edouard) , et le conseil , pour i r. river à la connaissance de la vérité, délibère le renvoi de la question à l'examen d'une commission composée de MAI. Bahuaud, Martin (Edouard), Daunassans. - La minorité portait MM. Martin (Edouard), Bories et Bahuaud. Sur la demande de M. le maire, le conseil réduit à 500 fr. la mise à prix pour la vente des fagots provenant de l'étalage des arbres des promenades. Un état des rues à mettre en chaussé(s est renvoyé à l'esam en de la commission chargée de la question-des chantiers de charité. Le conseil revient au budget de 1848. L'art. 31 des dépenses ordinaires est arrêté d'une manière définitive à la somm2de 174,056 f. ; il est relatif aux frais de per- ception de l'octroi et comprend une somme de 4,000 pour faire face aux retraites liquidées des employés qui y ont droit, et à celles qui pourraient être liquidées dans l'année. L'art. 97, subvention au directeur du théâtre , est maintenue pour la somme de 16,666 fr. 66 c. pour faire face à la subven- tion des quatre premiers mois de l'année 1848 ; puisque ta sub- venti,rn de 50,000 fr. fut votée l'an dernier pour toute 1 . carn- pagne théàtrale. feuilleton du Journal de 'f{lulouse, du 30 janvier 14IY LE LÉZARD D'OR. Suite et fin. - (Voir notre journal du 98 et 99 janvier.) III. LE LEGS L'officier espagnol , dont les traits, pendant cette partie de sou récit, s'étaient peu à peu empreints d'une expressirru de sérénité et d'animation qui leur donnait titi caractère plein de charme et leur ôtait la rudesse martiale et la mi,anthropie que son compagnon , au premier abord , s'était senti disposé à leur reprocher , semblait oublier sa souffrance d'aine et de corps au milieu de ces souvenirs ; sa voix , qu'il avait d'abord baissée , ne gardait plus rien de la gène douloureuse que lui donnait sa maladie, , et résonnait grave , pure et sonore. Il n'était point jusqu'à Son attitude brisée qui n'eùt disparu. Il se levait à demi penché vers son compagnon , et s'appuyait sur le coude gauche avec grâce , de manière à laisser libres les gestes élégans et pleins de justesse dont sa main droite accom - pagnait chaque mot de son histoire ; à la manière de la plupart des hommes du midi, l'Espagnol mimait autant qu'il parlait. - Faut-il vous dire, Monsieur, commença-t-il avec empres- sement , faut-il vous dire le bonheur que cette colonie de guê- pes apportait à un prisonnier , à un malheureux malade , qui n'avait pas vu depuis un mois d'autre créature vivante qu'un geôlier stupide , passant son bras le soir à travers un étroit guichet , pour jeter un pain et déposer une cruche pleine d'eau. Je ne saurais vous énumérer les précautions que je multipliais autour de ces hôtes pour ne point troubler leur quiétude et les laisser en paix construire ce nid qui me causait de si doux ins- tants de distractions Les guêpes qui d'abord étaient venues en bourdonnant vole- ter autour de moi, moitié menaçantes etemoitié amicales, fini- rent par ne plus s'inquiéter de moi, ou plutôt par me regarder comme un allié fidèle. Elles se posaient sur la paille de me couche, sur mes mains, sur mes épaule,, sur mes pieds et même sur mes cheveux ; jamais tue seule d'entre elles rte m'ef- fleura de son aiguillon. Elles rie dt daignaient même pa; de pron- àre les miettes de pain que je laissais tomber et les emportaient L'art. 1" des délren:es extraordinaires, alignement, par me- sure de voirie , est arrêté à 35,000 fr. La demande de MMi. Gau et Ladouce , professeurs de musi- que aux écoles mutuelles , en augmentation de trai ement, est r repoussée par l'ordre du jour M. le rapporteur du budget propose et le conseil prcnonce l'ajournement de toute décision sur divers réverbères et diverses borne,-fonlrines réclamés pour p'nsieurs quartiers privés d'eau I et de lumière. Quant à une demande de 1,150 fr. faite pour travaux à rxécuter au maté:iel d_e l'octroi, malgré la proposition d'ajourncmcut de la commission du budget , le conseil , sur l'insistance de M. le maire, prononce te renvoi de cette ques- lion à une commission spécule -composée de MIM. Daunassans Ferradou, Guilhot. Le conseil rejette du budget une somme de 979 fr. 10 c. de- mandée par l'administration pour travaux de réparation faits à la salle de spectacle en 1846 ; sauf à Al. le maire à réintroduire l'affaire pour qu'elle soit soumise à un examen plus approfondi que celui de la commission du budget. L'art. 98 , indemnité de logement aux curés et desservants , est augmenté de 900 fr. destinés à M. le curé de l'église de la Fourguette. L'art. 99. Supplément de traitement aux curés et desservantr est augmenté de 300 fr., pour le supplément de traitement de M. le curé de la Fourguette. L'art. 36. Des dépenses extraordinaires, églises et presbytères, est voté comme suit : Saini-Serniu, 9,380 fr. - La Dalbade, 300 fr. A propos de cette église, M. Gasc se plaint de ce que la construction de l'orgue a été exécutée de manière à masquer une partie de la rosace qui est au-dessus de la grande porte d'entrée. AI. le maire répond que ce travail n'a pas été fait sous son administration, et qu'il semblait d'ailleurs devoir être très- convenablement dirigé , puisqu'il l'était par M. Bonnal, alrrs architecte de la ville. Comme M. Gasc ne demande rien moins que la démolition de l'orgue, le conseil, avant dire droit, invite Si. le maire à faire instruire cette affaire pour qu'il y soit plus tard, s'il y a lieu, donné telle suite que de droit-Saint-Pierre, 931 fr. 90 c. La somme proposée par la commission était bien moins considérable; elle a été un peu forcée, gltce à l'insistance de M. le maire et de M. Laburthe. - Saint-Jérôme, 150 Cr. - Saint-Exupère, 160 fr. 79 e. - La Daurade, rien, malgré tous les efforts de MM. Laburthe et Arzac pour obtenir au moins la somme nécessaire pour le carrelage du corridor de l'église, don- nant dans la rue Peyrolières. - Saint-Nicolas, 1500 fr. , sub- vention déjà votée pour les orgues. - Saint-Aubin, 95,000 fr., troisième quart de la subvention de 100,000 fr. donnée par la ville pour la construction de l'église. -Croix-Daurade, rien pour cette année. - Montaudran, 380 fr. - Saint-Simon, 94 fr. 60 e. - Pouvourville, 130 fr. - La Fourguette, 3,000 fr., somme déjà votée. La demande faite par l'église du Taur d'une somme indispen- sable pour réparations urgentes est ajournée, la c- mmission du budget n'ayant pas eu le temps de l'examiner d'une manière assez approfondie. L'administration municipale aura à examiner, si elle ne doit pas réintroduire cette affaire. La séance est levée à 10 heures et dam ie. dans leur magasin. Il s'interrompit un moment et reprit. - Les heures de la captivité avaient perdu pour moi leur en- nui mortel. J'étais presqu'heureux, j'oubliais presque ma li- berté en épelant lettre à lettre les caractères vivants et inconnus pour moi jusqu'alors, d'une page de la nature. P ridant que ces heures s'écoulaient, jecontinuais à m'initier à tous les secrets des guêpes. Je savais le nombre des membres de leur républi- que, je connaissais même, à ne point m'y tromper, la physiono- mie de chacune d'elles ; si vous saviez combien la sollicitude rend l'homme patient et industrieux ; si vous saviez avecquelle passion il se rattache à tout ce qui peut le soustraire à son aban- don ! Comme je vous le disais, je savais le nombre de mes guêpes. Un matin, au lever du soleil, je reconnus que ce nombre s'était diminué de cinq, ce fut un véritablesoui pour moi, je comptai et je recomptai ntes hôtesses, il'en manquait réellement cinq. Avaient-elles péri ? s'étaient-elles égarées toute la matinée ? Je me perdis en conjectures et je me mis à épier les causes de cette disparition, rien d'abord ne m'apporta de révélations. Les gué- pes se dirigeaient une à une, comme d'habitude, vers l'ouverture de la meurtrière; trop étroite pour qu'elles pussent la traverser d'emblée, cette ouverture les obligeait à se reposer un instant à l'entrée avant de prendre leur vol au dehors. Huit ou dix sorti- rent d'abord sans obstacles et je les apercevais qui s'élevaient en se détachant comme un point noir sur l'étroite bande bleue du ciel que je pouvais entrevoir. Tout à coup, une des voyageuses, au moment où elle seposait sur le seuil de la meurtrière, dispa- rut enlevée par un corps rapide qui s'élança sur elle et l'abattit. Quelques secondes après d'autres guêpes subirent le même sort. Je crus un instant qu'un de mes geôliers avait surpris t'inno- cente distraction dont je jouissais , et qu'il se faisait un cruel plaisir de me l'enlever. Mais ils eussent si facilement, d'un coup de bâton, détruit tout le nid de guêpes, que je dus écartercette pensée d'une destruction partielle; cependant le carnage allait toujours continuant. Je ne pouvais pins en douter, on massacrait les guêpes, comme l'attestait une d'elles échappée à son mystérieux ennemi, et qui était venue tomber à mes pieds. Je l'examinai avec attention, des dents aigues avaient brisé son corcelet, et laissé leur pro- fonde empreinte sur son corps. Alors j'examinai avec plus d'at- iention et je ne tardai point à reconnaltre qu'un lézard, post é à Nous recevons de MAI. Gasc et Saint-Grisse, avocats de l'ac- cusé Léotade, la lettre suivante, au sujet d'un article qui a paru dans notre numéro d'hier : Monsieur le gérant , Je lis dans votre journal de ce jour , à propos du Mémoire l+u.rlié dais l'intact de la défen>a du frère Léotade , que ce mémoire renferme une assertion erronée à la page 69, où on lit en lettres italiques : a De l'examen auquel Léotade a été s soumis , il résulte que son corps offrait des témoignages non n équivoques de chasteté. » Vous dites d'une manière bien positive : Il n'en est rien. Dans le premier rapport , les médecins, ajoutez-vous, ont constaté sur le frère Léotade un certain état; ils n'en ont tiré aucune conséquence. Vous continuez , et vous dites ; e Quelques jours e après , M. le juge d'instruction ayant interpellé les méde- e cors sur le point de savoir quelles inductions ils tiraient de a cet état , ils ont conclu dans des termes précis que cet état s n'excluait pas un acte de la nature de ce que suppose le crime » glu 15 avril. » - C'est vous . Monsieur , qui êtes manifestement dans l'erreur. Le Mémoire dit aussi chastement que possible, le contraire de ce que vous avancez. Voulez-vous des preuves ? Puisque vous avez la procédure , je vous prie de relire attentivement le rapport des médecins, du 90 avril ; vous y trouverez..... faut-il que je le dise en toutes lettres? relisez et vous me dis- pen.ercz de citer , tuais vous y trouverez la confirmation éner- gique du passage du Mémoire. Dans ia derni--re partie kfe ce rapport, et à la conclusion vous lirez pour la seconde fois que Léotade ne porte sur soit corp_ aucun indi,:e d'acte récent, pardonnez-moi de changer le mot, ni d'une lutte avec la victime. Si la défense s'était trompée, elle s'empresserait de recounai- tre son erreur. Vous reconnaîtrez la vôtre en publiant cette réponse. Je n'invoque PC5 l'exercice du droit que la loi me donne; je m'adresse à voire impartialité ; je ne l'invoquerai pas en vain dans i'intéret d'un accusé qui la réclame par mon organe. Agréez, etc. J. GASC, SAINT-GR$SSE. 29 janvier .1848. Cc que nous avons dit hier , touchant le Mémoire publié en faveur du frère Léotade, n'était pas le résultat d'une vérification faite par tous de la procédure instruite contre cet accusé, mais bien de renseignements qui nous avaient été fournis et dont la source noirs offrait toute garantie d'exactitude. Le mémoire dit e que de l'examen local auquel Léotade a été soumis, il résulte que son corps offrait des témoignages non équito- ques de chasteté. » Ces derniers mots poux ant, d'après les rensei- gnements qui nous étaient parvenus , tromper l'opinion publi- que, en lui faisant croire que c'était dans ces termes que les nsede- eins auraient formulé les conclusions de leur rapport , nous avons dù déclarer qu'il n'en était rien. A la réceptiou de la lettre de MM. Gase et Saint-Gresse in- sérée plus haut, et dans laquelle les défenseurs du frère Léo- tade assurent que c'est nous qui sommes manifestement dans l'erreur, nous avons cherché à nous procurer de nouveau des renseignements qui nous missent à même ou de persévérer dans notre affirmation ou de la rectifier. l'entrée exterieuie de la ineurtrrere, attendait les guépes' à leur sortie, les saisissait et les croquait. Je résolus, dans ce péril extrême, de ne point abandonner mes alliées : je jetai mon manteau sur le nid, de manière à empêcher les guêpes de sortir, et hissant à l'extrémité d'un long brin de paille le cada- vre de la guêpe assassinée, je le montai jusqu'à l'entrée de la meurtrière. Le lézard voulut saisir cette proie, mais je l'écartai doucement et le ramenai un peu plus bas. Le lézard passa ra- pidement la tète à travers la meurtrière et la retira aussitôt; mais la guêpe était toujours là pour le tenter; par entètement encore plus que par gloutonnerie, après avoir bien reconnu les lieux et s'être laissé prendre à mon faux semblant d'immobilité, il s'in- troduisit dans le cachot et suivit l'insaisissable appât presque jusqu'à mes pieds. Je rie pus lui refuser long-temps le corps de la guêpe, qu'il saisit et qu'il dévora. - Un moment j'eus la pensée de faire lprisonnier ce charmant animal, mais je réfléchis à l'impossibilité absolue de l'enfermer et dote retenir malgré lui prèside moi. Je le laissai donc en paix remonter le long de la muraille, regagner la meurtrière et re- prendre sa liberté. Après qu'il eut disparu, j'ôtai de dessus les guêpes le manteau qui leur avait sauvé la sic ; ;les ingrates pour me récompenser, se jetèrent sur moi et trois ou quatre d'entre elles tentèrent de me tuer avec leur aiguillon ; je n'eus que le temps de repousser leur attaque et de les abattre avec ce même manteau. Néanmoins, une d'entre elles, plus hardie et plus prompte, me perça la main. C'était une déclaration de guerre en règle. Le lendemain matin, car la nuit suspendit les hostilités , je n'hésitai point à faire prisonnière une guêpe, à la placer à l'ex- trémité d'un morceau de paille dont le bout taillé en pointe la transperça, et à recommencer la ruse qui m'avait si bien réussi la veille. Le lézard ne se fit point attendre cette fois. Il entra résolu- ment , descendit sans trop de façon jusqu'à moi et prit la guêpe à mes pieds , il s'approcha ensuite du nid et comme il ne le fai- sait qu'avec défiance, j'abattis une guêpe qu'il prit cette fois dans mes doigts., Nous étions devenus les meilleurs amis dru monde. Dès-lorsje n'hésitais pis à; sacrifier une à une les guêpes qui m'avaient apporté tant de consolations à ma captivité etlje les immolai une à une à mon nouvel ami; il avait de son côté banni toute défiance. Il arrivait chaque jjour à la même heure et re- Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Dép. mois 15 P LITI U s° T LITT Aimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1848/B... · M. le curé de la Fourguette. L'art. 36. Des dépenses extraordinaires, églises et presbytères,

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3o JANVIER 1248

PRIXDE L'AnONNEMENT.

Toulouse. Dép. Etr.Un an 5 i rr. 5 fr.5a rr.6mois2tt Fr. 96 fr 2J fr.

mois 15 Fr. 14 fr. 16 fr.

Les abonnements nesont reçus que pour troismois, six Mois ou un an,et rie commencent quedu 11, ou du le de cha,que mois.

Les Lettresnon affranchies ne sont pas

reçues, P LITI U s° T LITT A E.Les Annonees eI v1

doivent être remis la veldcj se paient 4'avancgt

GMs irstSb ls.euffluxiea ;cana ti ii id.efe

ïf100 ®t13l+a9tYirstAS3,t

Ce journal paf aï tous s` ot excepté le mercredi,

SOM MA l RE

TOULOUSE , 30 janvier : Conseil municipal; affaire Léotade;nouvelles diverses. - i'6U1'EL.LES nE SUISSE. - 201

et 97 janvier : Nouvelles diverses; projet de loi sur l'exercicede la médecine et de la pharmacie.-cn:xi1nnE DES DIS['c T et

Suite de la discussion du projet d'Adresse. -- I EUILLETON

Le Lézard d'or (Suite et fin).

TOULOUSE, 30 janvierCONSEIL MUNICIPAL.,.

Séance extraordinaire du 29 janvier 1848.Présents : MM. Lignières, maire , président ; Laffont, Ga-

drat , Cibiel , Lartigue, Daunassans , Aizac , Laburthe , Gase,Pouges , Flottes , Bahuaud , Capelle , négociant ; Roquelaine ,Capelle , notaire ; Miihès, Cayrel, Martin (Edouard) , Naudin,Guilhot , Doujat , Massabiau, Lafiteau , Fécal.

Absents : MAI Maguès , Viguerie , Martin , président ; Vi-try , Bories , Fei radou , Loubers , d'Hautpoul , Virebent,Lestrade -, Ducasse , Albert , Perpessac.

M. Ducasse ert excusé.Le procès-verbal de la dernière séance est lu et approuvé.M. le maire donne lecture d'une lettre de M. l'architecte

de la ville sur le devis de la dépense à faire pour remplacer,dans les dépendances du théâtre , l'éclairage à l'huile parl'éclairage au gaz ; il s'élève à la somme de 8,150 Cr. , etd'après M. l'architecte , tandis que la dépense journalière del'éclairage à l'huile est de 38 fr. , celle de l'éclairage au gazserait de 48 fr. 75 c.

Les allégations de M. l'architecte sont combattues par MM.Gasc , Bahuaud et Martin (Edouard) , et le conseil , pour i r.river à la connaissance de la vérité, délibère le renvoi de laquestion à l'examen d'une commission composée de MAI. Bahuaud,Martin (Edouard), Daunassans. - La minorité portait MM.Martin (Edouard), Bories et Bahuaud.

Sur la demande de M. le maire, le conseil réduit à 500 fr. lamise à prix pour la vente des fagots provenant de l'étalage desarbres des promenades.

Un état des rues à mettre en chaussé(s est renvoyé à l'esam ende la commission chargée de la question-des chantiers de charité.

Le conseil revient au budget de 1848.L'art. 31 des dépenses ordinaires est arrêté d'une manière

définitive à la somm2de 174,056 f. ; il est relatif aux frais de per-ception de l'octroi et comprend une somme de 4,000 pour faireface aux retraites liquidées des employés qui y ont droit, et àcelles qui pourraient être liquidées dans l'année.

L'art. 97, subvention au directeur du théâtre , est maintenuepour la somme de 16,666 fr. 66 c. pour faire face à la subven-tion des quatre premiers mois de l'année 1848 ; puisque ta sub-venti,rn de 50,000 fr. fut votée l'an dernier pour toute 1 . carn-pagne théàtrale.

feuilleton du Journal de 'f{lulouse, du 30 janvier 14IY

LE LÉZARD D'OR.Suite et fin. - (Voir notre journal du 98 et 99 janvier.)

III.LE LEGS

L'officier espagnol , dont les traits, pendant cette partie desou récit, s'étaient peu à peu empreints d'une expressirru desérénité et d'animation qui leur donnait titi caractère plein decharme et leur ôtait la rudesse martiale et la mi,anthropie queson compagnon , au premier abord , s'était senti disposé à leurreprocher , semblait oublier sa souffrance d'aine et de corps aumilieu de ces souvenirs ; sa voix , qu'il avait d'abord baissée ,ne gardait plus rien de la gène douloureuse que lui donnait samaladie, , et résonnait grave , pure et sonore.

Il n'était point jusqu'à Son attitude brisée qui n'eùt disparu.Il se levait à demi penché vers son compagnon , et s'appuyaitsur le coude gauche avec grâce , de manière à laisser libres lesgestes élégans et pleins de justesse dont sa main droite accom -

pagnait chaque mot de son histoire ; à la manière de la plupartdes hommes du midi, l'Espagnol mimait autant qu'il parlait.

- Faut-il vous dire, Monsieur, commença-t-il avec empres-sement , faut-il vous dire le bonheur que cette colonie de guê-pes apportait à un prisonnier , à un malheureux malade , quin'avait pas vu depuis un mois d'autre créature vivante qu'ungeôlier stupide , passant son bras le soir à travers un étroitguichet , pour jeter un pain et déposer une cruche pleine d'eau.Je ne saurais vous énumérer les précautions que je multipliaisautour de ces hôtes pour ne point troubler leur quiétude et leslaisser en paix construire ce nid qui me causait de si doux ins-tants de distractions

Les guêpes qui d'abord étaient venues en bourdonnant vole-ter autour de moi, moitié menaçantes etemoitié amicales, fini-rent par ne plus s'inquiéter de moi, ou plutôt par me regardercomme un allié fidèle. Elles se posaient sur la paille de mecouche, sur mes mains, sur mes épaule,, sur mes pieds etmême sur mes cheveux ; jamais tue seule d'entre elles rte m'ef-fleura de son aiguillon. Elles rie dt daignaient même pa; de pron-àre les miettes de pain que je laissais tomber et les emportaient

L'art. 1" des délren:es extraordinaires, alignement, par me-sure de voirie , est arrêté à 35,000 fr.

La demande de MMi. Gau et Ladouce , professeurs de musi-que aux écoles mutuelles , en augmentation de trai ement, est

r repoussée par l'ordre du jourM. le rapporteur du budget propose et le conseil prcnonce

l'ajournement de toute décision sur divers réverbères et diversesborne,-fonlrines réclamés pour p'nsieurs quartiers privés d'eau

I et de lumière. Quant à une demande de 1,150 fr. faite pourtravaux à rxécuter au maté:iel d_e l'octroi, malgré la propositiond'ajourncmcut de la commission du budget , le conseil , surl'insistance de M. le maire, prononce te renvoi de cette ques-lion à une commission spécule -composée de MIM. DaunassansFerradou, Guilhot.

Le conseil rejette du budget une somme de 979 fr. 10 c. de-mandée par l'administration pour travaux de réparation faits àla salle de spectacle en 1846 ; sauf à Al. le maire à réintroduirel'affaire pour qu'elle soit soumise à un examen plus approfondique celui de la commission du budget.

L'art. 98 , indemnité de logement aux curés et desservants ,est augmenté de 900 fr. destinés à M. le curé de l'église de laFourguette.

L'art. 99. Supplément de traitement aux curés et desservantrest augmenté de 300 fr., pour le supplément de traitement deM. le curé de la Fourguette.

L'art. 36. Des dépenses extraordinaires, églises et presbytères,est voté comme suit : Saini-Serniu, 9,380 fr. - La Dalbade,300 fr. A propos de cette église, M. Gasc se plaint de ce que laconstruction de l'orgue a été exécutée de manière à masquerune partie de la rosace qui est au-dessus de la grande ported'entrée.

AI. le maire répond que ce travail n'a pas été fait sous sonadministration, et qu'il semblait d'ailleurs devoir être très-convenablement dirigé , puisqu'il l'était par M. Bonnal, alrrsarchitecte de la ville. Comme M. Gasc ne demande rien moinsque la démolition de l'orgue, le conseil, avant dire droit, inviteSi. le maire à faire instruire cette affaire pour qu'il y soit plustard, s'il y a lieu, donné telle suite que de droit-Saint-Pierre,931 fr. 90 c. La somme proposée par la commission était bienmoins considérable; elle a été un peu forcée, gltce à l'insistancede M. le maire et de M. Laburthe. - Saint-Jérôme, 150 Cr. -Saint-Exupère, 160 fr. 79 e. - La Daurade, rien, malgré tousles efforts de MM. Laburthe et Arzac pour obtenir au moins lasomme nécessaire pour le carrelage du corridor de l'église, don-nant dans la rue Peyrolières. - Saint-Nicolas, 1500 fr. , sub-vention déjà votée pour les orgues. - Saint-Aubin, 95,000 fr.,troisième quart de la subvention de 100,000 fr. donnée par laville pour la construction de l'église. -Croix-Daurade, rienpour cette année. - Montaudran, 380 fr. - Saint-Simon,94 fr. 60 e. - Pouvourville, 130 fr. - La Fourguette, 3,000fr., somme déjà votée.

La demande faite par l'église du Taur d'une somme indispen-sable pour réparations urgentes est ajournée, la c- mmission dubudget n'ayant pas eu le temps de l'examiner d'une manièreassez approfondie. L'administration municipale aura à examiner,si elle ne doit pas réintroduire cette affaire.

La séance est levée à 10 heures et dam ie.

dans leur magasin.Il s'interrompit un moment et reprit.- Les heures de la captivité avaient perdu pour moi leur en-

nui mortel. J'étais presqu'heureux, j'oubliais presque ma li-berté en épelant lettre à lettre les caractères vivants et inconnuspour moi jusqu'alors, d'une page de la nature. P ridant queces heures s'écoulaient, jecontinuais à m'initier à tous les secretsdes guêpes. Je savais le nombre des membres de leur républi-que, je connaissais même, à ne point m'y tromper, la physiono-mie de chacune d'elles ; si vous saviez combien la sollicituderend l'homme patient et industrieux ; si vous saviez avecquellepassion il se rattache à tout ce qui peut le soustraire à son aban-don !

Comme je vous le disais, je savais le nombre de mes guêpes.Un matin, au lever du soleil, je reconnus que ce nombre s'étaitdiminué de cinq, ce fut un véritablesoui pour moi, je comptaiet je recomptai ntes hôtesses, il'en manquait réellement cinq.Avaient-elles péri ? s'étaient-elles égarées toute la matinée ? Jeme perdis en conjectures et je me mis à épier les causes de cettedisparition, rien d'abord ne m'apporta de révélations. Les gué-pes se dirigeaient une à une, comme d'habitude, vers l'ouverturede la meurtrière; trop étroite pour qu'elles pussent la traverserd'emblée, cette ouverture les obligeait à se reposer un instant àl'entrée avant de prendre leur vol au dehors. Huit ou dix sorti-rent d'abord sans obstacles et je les apercevais qui s'élevaient ense détachant comme un point noir sur l'étroite bande bleue duciel que je pouvais entrevoir. Tout à coup, une des voyageuses,au moment où elle seposait sur le seuil de la meurtrière, dispa-rut enlevée par un corps rapide qui s'élança sur elle et l'abattit.Quelques secondes après d'autres guêpes subirent le même sort.Je crus un instant qu'un de mes geôliers avait surpris t'inno-cente distraction dont je jouissais , et qu'il se faisait un cruelplaisir de me l'enlever.

Mais ils eussent si facilement, d'un coup de bâton, détruit toutle nid de guêpes, que je dus écartercette pensée d'une destructionpartielle; cependant le carnage allait toujours continuant. Jene pouvais pins en douter, on massacrait les guêpes, commel'attestait une d'elles échappée à son mystérieux ennemi, et quiétait venue tomber à mes pieds. Je l'examinai avec attention,des dents aigues avaient brisé son corcelet, et laissé leur pro-fonde empreinte sur son corps. Alors j'examinai avec plus d'at-iention et je ne tardai point à reconnaltre qu'un lézard, post é à

Nous recevons de MAI. Gasc et Saint-Grisse, avocats de l'ac-cusé Léotade, la lettre suivante, au sujet d'un article qui a parudans notre numéro d'hier :

Monsieur le gérant ,Je lis dans votre journal de ce jour , à propos du Mémoire

l+u.rlié dais l'intact de la défen>a du frère Léotade , quece mémoire renferme une assertion erronée à la page 69, où onlit en lettres italiques : a De l'examen auquel Léotade a étés soumis , il résulte que son corps offrait des témoignages nonn équivoques de chasteté. »

Vous dites d'une manière bien positive : Il n'en est rien. Dansle premier rapport , les médecins, ajoutez-vous, ont constatésur le frère Léotade un certain état; ils n'en ont tiré aucuneconséquence. Vous continuez , et vous dites ; e Quelques jourse après , M. le juge d'instruction ayant interpellé les méde-e cors sur le point de savoir quelles inductions ils tiraient dea cet état , ils ont conclu dans des termes précis que cet états n'excluait pas un acte de la nature de ce que suppose le crime» glu 15 avril. »

-

C'est vous . Monsieur , qui êtes manifestement dans l'erreur.Le Mémoire dit aussi chastement que possible, le contrairede ce que vous avancez. Voulez-vous des preuves ? Puisquevous avez la procédure , je vous prie de relire attentivementle rapport des médecins, du 90 avril ; vous y trouverez.....faut-il que je le dise en toutes lettres? relisez et vous me dis-pen.ercz de citer , tuais vous y trouverez la confirmation éner-gique du passage du Mémoire.

Dans ia derni--re partie kfe ce rapport, et à la conclusionvous lirez pour la seconde fois que Léotade ne porte sur soitcorp_ aucun indi,:e d'acte récent, pardonnez-moi de changer lemot, ni d'une lutte avec la victime.

Si la défense s'était trompée, elle s'empresserait de recounai-tre son erreur. Vous reconnaîtrez la vôtre en publiant cetteréponse.

Je n'invoque PC5 l'exercice du droit que la loi me donne; jem'adresse à voire impartialité ; je ne l'invoquerai pas en vaindans i'intéret d'un accusé qui la réclame par mon organe.

Agréez, etc.J. GASC, SAINT-GR$SSE.

29 janvier .1848.

Cc que nous avons dit hier , touchant le Mémoire publié enfaveur du frère Léotade, n'était pas le résultat d'une vérificationfaite par tous de la procédure instruite contre cet accusé, maisbien de renseignements qui nous avaient été fournis et dont lasource noirs offrait toute garantie d'exactitude.

Le mémoire dit e que de l'examen local auquel Léotade a étésoumis, il résulte que son corps offrait des témoignages non équito-ques de chasteté. » Ces derniers mots poux ant, d'après les rensei-gnements qui nous étaient parvenus , tromper l'opinion publi-que, en lui faisant croire que c'était dans ces termes que les nsede-eins auraient formulé les conclusions de leur rapport , nous avonsdù déclarer qu'il n'en était rien.

A la réceptiou de la lettre de MM. Gase et Saint-Gresse in-sérée plus haut, et dans laquelle les défenseurs du frère Léo-tade assurent que c'est nous qui sommes manifestement dansl'erreur, nous avons cherché à nous procurer de nouveau desrenseignements qui nous missent à même ou de persévérer dansnotre affirmation ou de la rectifier.

l'entrée exterieuie de la ineurtrrere, attendait les guépes' àleur sortie, les saisissait et les croquait. Je résolus, dans cepéril extrême, de ne point abandonner mes alliées : je jetaimon manteau sur le nid, de manière à empêcher les guêpes desortir, et hissant à l'extrémité d'un long brin de paille le cada-vre de la guêpe assassinée, je le montai jusqu'à l'entrée de lameurtrière. Le lézard voulut saisir cette proie, mais je l'écartaidoucement et le ramenai un peu plus bas. Le lézard passa ra-pidement la tète à travers la meurtrière et la retira aussitôt; maisla guêpe était toujours là pour le tenter; par entètement encoreplus que par gloutonnerie, après avoir bien reconnu les lieux ets'être laissé prendre à mon faux semblant d'immobilité, il s'in-troduisit dans le cachot et suivit l'insaisissable appât presquejusqu'à mes pieds. Je rie pus lui refuser long-temps le corps dela guêpe, qu'il saisit et qu'il dévora. -

Un moment j'eus la pensée de faire lprisonnier ce charmantanimal, mais je réfléchis à l'impossibilité absolue de l'enfermeret dote retenir malgré lui prèside moi. Je le laissai donc en paixremonter le long de la muraille, regagner la meurtrière et re-prendre sa liberté. Après qu'il eut disparu, j'ôtai de dessus lesguêpes le manteau qui leur avait sauvé la sic ; ;les ingrates pourme récompenser, se jetèrent sur moi et trois ou quatre d'entreelles tentèrent de me tuer avec leur aiguillon ; je n'eus que letemps de repousser leur attaque et de les abattre avec ce mêmemanteau. Néanmoins, une d'entre elles, plus hardie et plusprompte, me perça la main. C'était une déclaration de guerreen règle.

Le lendemain matin, car la nuit suspendit les hostilités , jen'hésitai point à faire prisonnière une guêpe, à la placer à l'ex-trémité d'un morceau de paille dont le bout taillé en pointe latransperça, et à recommencer la ruse qui m'avait si bien réussila veille.

Le lézard ne se fit point attendre cette fois. Il entra résolu-ment , descendit sans trop de façon jusqu'à moi et prit la guêpeà mes pieds , il s'approcha ensuite du nid et comme il ne le fai-sait qu'avec défiance, j'abattis une guêpe qu'il prit cette foisdans mes doigts., Nous étions devenus les meilleurs amis drumonde.

Dès-lorsje n'hésitais pis à; sacrifier une à une les guêpes quim'avaient apporté tant de consolations à ma captivité etlje les

immolai une à une à mon nouvel ami; il avait de son côté bannitoute défiance. Il arrivait chaque jjour à la même heure et re-

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Il résulte de ces renseignements qu'il existe deu.i rapportsl'un du 20 avril anauel se réfère la lettre de MM. Gasc et Saint-Gresse, et l'autre du 26 du tête mois dont cette lettre ne parlepas.

Le premier rapport constate un fait , et nous persistons àaffirmer qu'il n'en tire aucune conséquence au point de vuespécial du viol et de tout autre attentat de même nature; nouspersistons surtout à dire qu'on ne trouve rien dans ce rapportqui ressemble à cette phrase soulignée dans le Mémoire : quele corps de Léolade offrait des témoignages non équivoques (lechasteté. >a

Dans le deuxième rapport du 26 avril, les médecins étant in-terpellés sur le point de savoir si l'état du prévenu est exclusifde la possibilité... (nous taisons les ternies du rapport) , I-médecins répondent que l'état du prévenu n'exclut -pas celtepossibilité.

Ai nsi donc, tout ce que nous avons avancé" hier était exact.Nous regrettons que l'intrët de la vérité nous ait contraints

de nous écarter un moment de la règle que nous nous sommesimposée; mais nos lecteurs peuvent être persuadés que notreintention n'a été nullement de nous engager dans une contro-verse qui n'aurait dù commencer que devant le jury. Nousavons voulu seulement rectifier une assertion, qui par la formedogmatique où elle se produisait, donnait au rapport des expertsun sens qu'il ne comporte pas.

Nous avons annoncé 'hier qu'un feu de cheminée s'était dé-claré à l'hôtel Ports , dans l'appartement occupé par M. de )lé-nard. Ce feu pouvait devenir d'autant plus dangereux , qu'unvice de cou',tructiuu existait dans la cheminée et a été constatépar les hommes de l'art. Une énorme quantité de suie s'étaitaccumulée , depuis nombre d'années , sur une retraite existantdans le canon. Cette suie était en pleine combustion , et on aeu de grandes difficultésà l'éteindre. La cheminée était adosséeà une grange remplie ale paille. On avait de grands malheurs à

redouter. Grace aux secours intelligent, promptement apportéson s'est rendu maître du feu. La cheminée avait été ramonée àla fin de novembre dernier.

Par ordonnance royale en date du 26 janvier , rendue sur lerapport de M. le ministre de l'agriculture et du commerce ,l'exportation des pommes de terre reste prohibée jusqu'au 31

juillet 1848.

Pau, 28 janvier.La liste civile vient de donner l'ordre à M. l'architecte Lata-

pie de mettre le château de Pau en état de recevoir des hôtesprinciers le ter mai prochain. Non-seulement tous les appas te-ments actuellement disponibles devront être appropriés , et lestravaux entrepris puer en construire d'autres entièrement ter-minés; M. Latapie est encore autorisé 'r donner congé 'aux loca-taires qui occupent cri ce moment les anciens bâtiments de la

Monnaie, et à traiter avec eux pour la résiliation de leur 1 ail ,le cas échéant.

Selon toutes les probabilités, c'est pour LL. AA. Mgr le ducet Mme la duchesse de Montpensier que ces dispositions sont pri-ses; qui sait même si nous ne serons pas témoins d'une entre-vue de l'infante avec sa royale smur Isabelle.

NOUVELLES DESt a'tSI:.

Dans la séance du 21 janvier de t Diète , qui a cri lieu àl'occasion d'un projet de prociarnatiou à 1 armée fédérale, il aété do-né lecture d'une des trois notes collectives de la France,de l'Autriche et de la Prusse. En demandant le renvoi de cespièces à la commission des Neuf, le président s'est félicité de çaque les trais puissances avaient ainsi fourni à la Suisse radicaletitre nouvelle occasiotltie faire connaître la vérité à l'Europe. Ilne doutait peint que la commission des Neuf ne trouvât qu'il yeût lieu de répondre à la France, à la Prusse et à l'Autriche.Le renvoi a été décidé.

La proposition de considérer comme des lroupzs d'exécutioncelles qui restent dans je canton de Lucerne a été égalementadoptée par la Diète.

partait avec une exactitude dont se fui honore; un mélhouistedès que le soleil commençait à di-paraître et l'ombre à s'épaissirdans mon cachot.

J'avais beau ménager mes guêpes, le nombre en diminuaitsensiblement, et j'arrivai à la denuèro avec un véritable senti-ment de douleur. Le lézard allait m'abandonner et obéir à cesentiment ci égoïsme qui m'avait fait lui sacrifier toutes mes

tendres baisers et ne us retenirn ddi p ,eo csguêpes. Je te couvrune larme. Le soir où je le vis partir api ès avoir passé près de pot tières et quatre treille personnes se précipitèrent hors des

.Moi une journée à jeun , je crus lui adresser des adieux éter- wagons dans le débarcadère de palis.rle Francais avait

-nets. Il n'en fut rien, monsieur; j'étais aimé pour moi-mème, et Au milieu de ce tumulte général , a peine

non par intérêt, par gloutonnerie. Le lendemain, Dolorès reparut i il eu le t mps de prendre congé de son compagnon de voyage

comme d'habitude, et je crus même remarquer dans ses cares- il comptait lui adresser ses adieux dans ta salle d'attente des

ses quelque chose de plus tendre encore que d'habitude : on 1 bagages , mais il vit l'Espagnol , son petit porte-manteau à la

aurait dit qu'il voulait protester contre les pensées injustes que 1111 main , passer avant tout le inonde et sortir sans avoir à alleu-

la défiance m avait inspirées. vire ave ceux que la visite de la don tue et la remise de leurs

Sur ces entrefaites , l'automne succéda à l'été , et l'hiver à malts retenaient en-o e pour, un quart d'heure.

l'automne ; les pluies et les froids surs lurent. Un soir, Dolorès, Le voyageur français avait complètement oublié l'Esltagnul

au lieu de se retirer comme il en avait l'habitude , se glissa dans son compagnon de roule , lorsque six mois environ aptes sonoint cet asile rien- retour ur Paris il recul une lettre qui le priait de passer chezuittaIl neitl pq.a numa poitrine et y passa

dant deux on trois mois , qui s'écoutèrent sans qu'il prit le le comte de ***, capitaine réfugié de l'armée espagnole ; la let-

moindre aliment , comme il arrive chez tous les animaux à sang tre ne contenait point d'autres renseignements ; au bas se trou-

froid pendant l'hibernation. Toujours blotti sur mon sein , à vait l'adresse de l'officier : c'était dans les quartiers perdus qui

peine daignait-il sortir lorsque parfois un rayon de soleil ve- avoisinent le Panthéon.Hait à percer la meurtrière et jeter, une raie lumineuse au fond CO jour-là, le soleil brillait d'un doux éclat; celui à qui s'a-de ma prison. Je plaçais mes genoux sous la douce tiédeur de dressait la lettre de l'Vnconnu se sentait sous l'influence de ces

cette lumière , et ne tardais point à voir mon lézard s'étendre dispositions paresseuses qui disposent si mai au travail et si bien

sur mes genoux et absorber le plus possible de la chaleur que à la flânerie; il s'empressa d'accepter un si bon prétexte de ne

le ciel nous envo}ait. pas se livrer au travail, monta cri voiture et se rendit, par delà

Venait, il à passer un nuage. ou le soleil , en accomplissant de la Seine, au sommet de la moiitagut' Sainte-Geneviève; il ai-

ses évolutions, faisait-il disparaître le rayon lumineux , Dolores riva au numéro indiqué, dans une rue étroite, devant une de

tournait sa tête vers nui en signe d'adieux, caressait mes doigts ces maisons noires, humides, malsaines, qu'on lie trouve q,te

de sa petite langue, et se tournait nonchalamment vers l'asile dans certaines parties de ces tristes quartiers.qu'il s'était choisi sur ma poitrine. Après avoir gravi trois étages, il entra en se Courbant sous

L'officier espagnol prit le lézard dans son sein , le baisa don- une porte basse et étroite dans une chambre délabrée, où l'on

cernent et reprit : voyait pour tout meuble un grabat; au dessus de ce grabat se

Que vous dirai-je de plus, monsieur , le jour où le ciel trouvaient attachés un crucifix et une épée. Il fallut quelque

m'avait donné un ami, ma captivité était devenue supportable temps au visiteur pour reconnaître, sur ce lit de douleur, l'of-

et mètre presque heur: use. Chaque jour Dolorès allait chercher Scier espagnol avec lequel il avait fait route six mois auparavant

des vivres au dehors et revenait p ès de moi. Nous véctlmes ainsi - onsieuri lui dit le réfugié en soulevant avec effort sa

deuxmort avait imprimé son sceau,

années l'un pour l'autre et i 'un par l'autre , jusqu'au j:iur tète pale et sur laquelle déjà la

où une des révolutions si fréquentes dans mon ma,heurenx vous m'excuserez de vous avoir fut venir assister au triste spec-

pays vint me délivrer de ma captivité, après avoir donné la sic- tacle de mon agonie, quand vous saurez que votre visite rendra

terre à la cause pour laquelle j avais pris les armes. Hélas :? une ma mort douce et paisible. Les gens avides dont je me trouve

Les journaux de Berne nous aunoncent gravement que, pen-dant cette séance, une statue représentant le général Dufour,

posant un pied sur un jésuite et l'autre sur le Sonderbundallégoriquement représenté par une hydre à sept têtes, a étéexposée dans la salle des séances. D'une main, le général élève

le drapeau le la Car:îédération ; de l'autre, il relève un pâtre ,

représentant de peuple du Sonderbund.Dimanche prochain, dans le canton de Schwitz, le peuple

votera l'acceptation de la nouvelle constitution ; on supposequ'elle sera également adoptée dans tous les cercles électorauxexcepté dans celui de la ville de Sehwitz, où elle sera rejetéeunaniinement.

Sur la proposition du conseil exécutif, le grand-conseil deFri-bouag a décrété :

10 Il y aura amnistie générale pour tous délits politiques pas-sés, sous réserve des conditions etdes exceptions qui suivrontplus bas. Les amnistiés pourront cependant accepter les condi-tions tout simplement ou demander l'enquètejudiciaire au boutde quinzejours;

2' Les fauteurs séculiers du Sonderbund et clé la résistancearmée contre la diète fédérale paieront la somme de 1,600,000fr. ; l'évêque et les prêtres séculiers 60,000 fr. Le gouverne-ment désignera les provinces qui devront payer cette amende;

3° Une contribution extraordinaire est imposée aux couvents :cri tont 2,400,000 fr.

Ces sommes, payables en trois termes, jusqu'au 1e, décembre1848, sorti destinées à couvrir la dette occasionéc par la dernièreguerre. Atteint couvent n'est supprimé, et il ne leur est pointdéfendu de recevoir des novices.

r`E : .XS r 26v janvier.Son Excellence le prince de Ligne , ambassadeur de S. M.

le Roi des Belges, S. l:xc. le marquis de Normanbv, ambassa-deur (le S. M. la Reine de la Gi ande-Bretagne, et M. le généralFleischmann, envoyé extraordinaire et ministre lpléuipotentiairede S. M. le Roi ale @:'urtcmi.crg ont remis successivem' ut anRoi, en audience particulière, les iépon-es de leurs souverainsà la uoiificatii,n de la mors de S. A. Pi. -à"Mm° la princesse Adélaïded'Oiléaus.

M. le baron de S diacltteïi, ministre résident de S. A. R. l'é-lecteur de liesse, a remis au Roi, en audience particulière , lesnouvelles lettres de créance qui le confirment dans la même qua-lité de ministre résident auprès ale S. M.

-- La chambre des débutés s'est réunie aujourd'hui dans sesbureaux pour examiner le projet de loi sur l'exercice de ia mé-decine et de la pharmacie. Les questions qu'il soulève ont étélonguement discutées , dans la dernière session , à la chambredes pairs. La majorité des membres présents n'a pas contestéles amélsorations qu'il tend à produire, dans l'intérêt de lasociété et du corps médical.

La discussion s'est principalement engagée sur la question desofficiers de santé , sur l'institution des médecins communaux oude charité, sur le droit réservé au ministre de porter les chairesd'une faculté à une autre, et de dispenser du concours les pro-fesseurs nommés aux chaires oui viennent d'être créées.

Plusieurs membres, entre autres, NIM. Richond des BrusLestibouduis, Malgaigne et Quenauit, se sont prononcés centrel'institutiundes officiers de santé, telle qu'elle existe aujour-d'hui ; ils ne repoussent pas, toutefois, un second ordre de me-decins pins ire ti uits que les oie ciurs de santé et nommés autre-ment que par le jury actuel.

La etèatiun de médecins communaux ou de charité a été cem-battuedans trois bureau: comme inutile et dangereuse. On l'aconsidérée comme un monopole exerce au préjudice de plusieurspraticiens, et on la croit inutile, parce que les conseils générauxne consentiront pas , selon les hanorahles membres , à greverle budget départemental d'une dépense dont profiterait la coin-mune.

On a généralement approuvé la création de conseils médi-eaux , auxquels des meoibies ont proposé d'accorder d,,:; attri-butions disciplinaires, comme aux conseils des avocats, auxchambres des avoués , etc. D'autres orateurs ont appelé l'at-tention des commissaires sur le nombre toujours croissant des

fatale à mou parti, m'obligea bientôt à quitternuuvelie crise ,ma patrie et à demander asile à une terre etrangère Vous saveztout, monsieur, maintenant"; me voici pauvre, vaincu , exilé

blh ler a no emalade et bien près de montir sans avoir vu triompcause peur laquelle j'ai tant souffert! sans l.ou%uir saluer unedernière fois le deux ciel de mon pays natal.

En ce moment, un cri dit sifilet s'e-tanca de la machine vers leciel le convoi s'arrêta , les quatre conducteurs ouvrirent les

écoles secondaires. D'autres encore ont demandé la réductiondes frais d'examen supportés par les étudiants qui aspirent audoctorat.

Enfin , le plus grand nombre des commissaires nommés ap-prouve le projet de loi , sauf lés modifications que nous venonsd'indiquer. Ces commissaires sont : Màl. Richond des Brus ,Pouillet., Mottet, le vicomte de Failoux , de Peyramont,Champanhet , Lestiboudois, Malgaigrw et Quénault.

- ill. de Cornudet , attaché au ministère des affaire? étran-gères, vient de partir pour Rome, porteur de dépêches adresséesà M. le comte Rossi.

-- M. de Tanaro, agent du nouveau duc de Parme , vientd'arriver a Paris, se rendant à Londres. Il cet , dit-cri, chargépar le prince de négocier, en son nom, un emprunt en Angle-terre. Il est muni de tous les pouvoirs nécessaires pour négo-cier cet emprunt.

- Le conseil des bâtiments Na , dit-on, recevoir une nouvelleorganisation. Elle consistera dans l'augmentation du nombre deses membres et dans sa division en différents comités , comme leconseil d'État.

- M. Bonnard , inspecteur des constructions navales, qui aété mis récemment à la retraite , vient d'entrer en la mêmequalité au service du gouver nement espagnol,

Les pièces relatives au pourvoi de M. Warnery ont étérenvoyées , après le rejet par la Cour de cassation , au garde dessceaux qui les a transmis au procureur du Roi.

1.a 8e cb:trnbre correctionnelle, présidée par M. d'Heibelot,a fixé au meicrodi 2 février prochain l'ouverture des débats surla plainte en dérronciatton calomnieuse portée coutre M. War-nery, et à l'occasion de laquelle àI. gloline de Saint-Yon, ancienministre de la guerre , M. le générai de la lifte , M. Jules Ta-jabot , et les autres adminisiratcurs de la Compagnie des minesde l'Algérie se sont rendus parties civiles. i0'le Rivière plaide

pour ül 'u arnery ; -M,1`8 Chaix-d'I l-Ange , Duvergier et Baro-be sont les avocats des plaignants.

A la huitaine suivante, le r:tercredi 9 février, le tribunal cortiennelle reprendra j'affaire de la plainte en diffamation por-tée par Ml. Jutes'falaboi, directeur de la même Compagnie desmitres de l'Algérie contre M. de Vicesse, ancien gérant duCourrier Fronçais.

- On n'a pas oublié la triste catastrophe d'Enghien, où deuxélèves de l'École Saint-Cyr ont perdu la vie dans un duel, à lasuite d'une querelle survenue à l'Icole, et qui avait eu pourpoint de départ la triste coutume des brimades, c'est-à-dire decertaines vexations plus ou moins désagréables que les anciensexereaie'nt à i'égard des nouveaux à leur entrée à l'Ecole.

Nues apprenons avec plaisir que, grâce à l'énergie du généralcommandant, heureusement secondée par le douloureux senti-ment du regret qu'avait excité parmi les élèves le duel qui a euune si fatale issue, cette déplorable coutume a disparu, et lesélèves se sont engagés à ne point chercher à la renouveler.

- Le télé étectrigac est depuis un mois complètementorganisé de Paris à Lille. l.ea télLgraphes aériens ont déjà disparusur toute cette ligne. On va établir la lime électrique d'Amiensà Vateric,icnnes et de Valenciennes à fa frontière.

--- ;ous sommes houreux d apiir=a:e (flic le récit qu'on nousavait fait rclttivein{ nt à un accident qui aurait failli avoir lieule 21 de ce mis , sur le elaemis de ver du )oui d , aux environsde Seeliu , est inexact. Voici, du reste , ce qui a donné lieu àl'erreur qui a été coin t's :

Le 21 cou;ant, la nnac,ümc du train qui venait de paris setrouvant , à l sortie de la station de S'cliri , sur urée pente de5 millimètres, a été obligée de reculer un peu peur mieuxprendre son élan. Quelques minutes api ès est venu, sur l'autrevoie, le train arrivant de Lille; il y a eu croisement. Il estprobal;ie que le mouvement de,recul qu'on avait fait aura donnélieu de penser à quelque voyageur que l'on étai' sur une faussevoie. Mais ii n'est jamais arrivé qu'un train se soit engagé surune voie destinée aux%. trains marchant en sens inverse.

-M. Gland, avocat, ancien député de la Dordogne dans lesCent-Jours), ancien menibre du conseil général de ce' départe-ment, est mort , le 13 janvier, à Forealqurer, où son fils exerceles fonctions de sous-préfet. M. Grand avait été, pendant plus

entouré n'auraientrempli aucune de mes deinièresvoicutés.Voin un testament en bonne foi me qui vous nomine mon lé-

gataire universel. Oh ! ne faites pas un geste de surprise, mon-sienr ! l'héritage que je vous offre consiste à payer quelquespetites dettes, à vouloir bien accepter cette épée loyale et mal-heureuse, et surtout à devenir, le protecteur de ce lézard que jeveux laisser entre des mains amies. Iei, monsieur, après mamort, ces gens l'écraseraient sans pitié

- J'accepte votre héritage, seuor comte, répondit le Fran-eais, et s'il est vrai que Dieu soit près de vous rappeler à lui, jevous assure que vos dernières volontés seront religieusementaccomplies et que Dolorès trouvera en moi un ami dévoué.

L'Espagnol sourit à celui qui parlait ainsi, lui tendit la mainsortit le lézard (le dessous ses couvertures, et le caressa unedernière fois de sa main décharnée, après quoi il a, tacha ses re-gards sur le crucifix et ren,lit lori ame à Dieu er cou templantl'image divine.

Le légataire du trépa;Eé n'eut pas de peine à se faire accep-ter pour son légataire universel, lorsqu'il eut déclaré qu'il sechargeait de payer lus petites dett. s laissées par le défunt , etqu'il entendait que les funérailles fù*sseut faites à ses frais. Ildétacha l'épée de la muraille, et s'approcha du lézard resté surla main du cadavre.

Le lézard ne se laissa prendre qu'avec une vive résistance; ilse d,battit , mordit son nouveau maitre, etne céda qu'à la force.

Rien, à dater de ce montent, ne put calmer son humeur vio-lente ; il se montrait farouche , se refusait aux caresses

, etfuyait dès qu'on s'appochait de lui. On finit par le lâcher dansun grand jardin, il se réfugia parmi des pierres, et on ne tardapoint à s'apercevoir qu'il ne mangeait point et qu'il ne re-cherchait plus avec avi cté, comme autrefois , les rayons rivi-fians du soleil. Toujours triste, toujours morne

, toujours enproie à nu sombre chagrin, ii ne sortait pas du refuge qu'ils'était choisi.

Quatre mois après la mort de son maître, le lézard lui-mêmeavait succombé, et l'on trouva sur une pierre son petit corpsinanimé.

A ceux qui voudraient voir dans ce récit une histoire de pureinvention, nous dirons que tous les détails cri sont véritables etd'une scrupuleuse exactitude. L'auteur n'a fait qu'écrire sousl'influence de souvenirs encore récents, et il atteste, en face del'épée léguée par l'Espagnol , qu'il n'a rien défiguré , rien créédans l'hommage payé à la mémoire de l'intelligent et du fidèlelézard Dolorès. 3.1 RLNRY BERTROtIU.

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1 1`

Y,

sieurs années, dans la Révolution, administrateur du départe-ment de la Dordogne.

--On mande de Londres, le 2û janvier, que le Roi et laReine ries Beiges sont arrivés en visite au palais de la ReineVictoria.

- On lit dans un journal anglais:L'ambassadeur d'Autriche ayant refusé de représenter doréna-

vant les intérêts de la Toscane en Angleterre , on dit que legrand-due a le projet d'envoyer un ambassadeur à notre cour.

.-- On écril de Florence , en date du 18 janvier :La fana -duchesse douairière a reçu le 16 l'extrême-

ont;-lion. Pourtant depuis il y a eu des symptômes plus favorables.Le grand-duc avait eu le dessein d'aller à Livourne , mais la

maladie de la grande-duchesse douairière , et la crainte qu'uneinartifestatloti ne se préparàt à Livourne pour demander l'élar-gissement des prisonniers de Porto Ferrajo , ont fait insisterles ministres pour que ce voyage n'eùt pas lieu.

Le pr,oeureur-général est parti pour Livourne. On dit quedans les papiers saisis il y a une liste de proscription. Tout celasera mis en lumière par les débats qui seront publiés.

Le Roi de W urtemberg a ouvert à Stuttgard, le 22 jan-vier, la session ordinaire des chambres par un discours dontnous reproduisons le dernier paragraphe seulement, qui a rap-port aux affaires de Suisse :

ri 11 me reste un grave devoir à remplir.» Les événements de Suisse, généralement connus, provoqués

par des partis extrêmes et opposés, et poussés jusqu'à la guerrecivile, ont dû exercer une influence dangereuse sur les paysvoisins aussi.

» Des Allemands, des criminels poursuivis par les tribunauxse sont rassemblés dans ce pays; ils ont taché de foncier des as-sociations avec leurs compatriotes et d'inonder nos contréesd'écrits révolutionnaires. On a employé les moyens les plus vilset les plus répréhensibles pour p.opager la fermentation et lemécontentement avec l'ordre établi.

» Dans cet état de choses, aussi dangereux pour nous quepour nos voisins et ccmfédérés, je m'adresse avec toute confianceà mes fidèles Etats, comme à ceux qui, placés à la tété de notrepeuple, en expriment le sentiment et la manière de penser. Jevous soumets franchement la position dans laquelle nous noustrouvons.

» Si les influences (einwirkungen) du dehors s'aggravaient,vous me verriez, avec un courage inébranlable, comme ancien-nement contre les ennemis de notre patrie, combattre aujour-d'hui, après trente-deux ans de règne, les perturbateurs denotre repos intérieur avec la même énergie et la même décisiondans les principes.

» Uni à vous, Messieurs, et agissant dans l'esprit dé notreConstitution, j'attends tranquillemement les tempêtes de notreépoque,

» Dieu protégé et bénisse notre patrie ! u

- La Gazelle de Cologne et le Handelsblsid, d'Amsterdam, an-noncent dans leurs numéros d'hier que le Roi de Danemarkserait mort le 19 janvier, à six heures et demie du matin.

Cette nouvelle est entièrement controuvée. Les lettres et lesjournaux de t p nlieg e dus 23 son ,.er au soir, tue nous r cce-vous à l'instant même, annoncent que Christian Vit! était , ilest vrai, très malade, mais que ses médecins conservaient encorequelque espoir de sauver les jour s de S. M.

Voici, au surplus, les deux derniers bulletins qui avaient étépubliés sur l'état du roi de Danemarck

« Le 19 janvier» Depuis hier au soir, la fièvre continue sans interruption.

» Le Roi n'a pas dormi de toute la nuit. Les forces de S. M.» diminuent. »

« Le 20 janvier.» LeRoi n'a eu aucun sommeil pendant la nuit dernière. Au

» reste l'état de S. M. est le même qu hier au soir. »Le 19, le Roi a fait les adieux les plus touchons à son fils.

Il a reçu les consolations de la religion et a communie en mènetemps que la Reine, qui est sous le poids de la plus vive afflic-lion. La population montre la plus grande tristesse.

- On écrit de Presbourg (Hongrie) , le 17 janvierAujourd'hui la Chambre des Magnais a adopté le principe que

toutes les classes de la société en Hongrie seraient tenues depayer l'impôt , et qu'une commission serait nommée , d'accordavec la ehambre des députés , pour préparer un projet de loi surla répartition , l'emploi et le contrôle des fonds provenant del'impôt.

- On écrit d'Augsbourg (Bavière; , le 20 janvier.Le ministre de l'intérieur vient d'adresser 1 tous les fonction-

noires de la police une circulaire portant qu'ils ne devront paspermettre aux jésuites fugitifs de la Suisse de rester plus de deuxou trois jours dans le royaume , excepté dans le cas de maladie.Les autorités sont invitées en outre à faire savoir au ministère ,toutes les fois qu'elles auront connaissance de jésuites de laSuisse arrivés en Bavière , d'informer le ministre de leur pré-sence.

- Nous recevons des avis de Bumbay jusqu'au 16 décembre,dernier, de Calcutta jusqu'au 5 du même mois , de Chine jut=qu'au 28 novembre.

A Calcutta , le contre-coup de la cri-e survenue dans la mé-tropole s'est fait sentir vivement : neuf maisons importantes ontsuspendu leurs paiements.

Le Penjab et le Scinde étaient tranquilles.L'ancien gouverneur général., sir Henry Hardinge, devait

quitter Calcutta dans les premiers jours de janvier.Les nouvelles de Chine sont un peu plus satisfaisantes : la po-

pulation indigi.ne commençait à se montrer moins hostile auxautorités anglaises.

Sie Joint Davis , gouverneur de Hong Kong, était de retourdans cette résidence après avoir rempli (sans succès, comme onl'a déjà dit) sa mission en Cochinchine.

Le commerce était presque nul à Hong Kong et à Cantonet.la°baissedes prix générale.

- Voici quelques détails sur le naufrage du brick'de guerreanglais le Snake, dans le canal de Mozambique:

Ce brick s'est perdu sur un récif nommé Mocambo , à dixmilles au sud de l'île de Mozambique. L'équipage , avec le ca-pitaine Brow'n , s'est sauvé sur la côte voisine de l'Afrique. Le 7

septembre , le brick de guerre français le Voltigeur, capitaineSevin , qui faisait la croisière dans ces parages , ayant rencontréle brick naufragé , offrit au capitaine Brovvn de transporter lematériel de son navire et tout l'équipage à File Maurice. L'offre3 été acceptée pour le personnel seulement , car le matériel, à

l'exception de cieux grosses pièces d'artillerie , devait être trans-porté au Cap de Bonne E'p: rnce pa le na. ir e portugais Progresso , frété à cet e!irt dans l'établissementment voisin e,ne le Por-tugal a cou--erré sur la côte af icaine de Mozambique.

Le Voltigeur , après avoir fait une excursion à la baie dePomba , revint pont- prendre à bord les suivante-seize honunesde l'équipage du Snake, et, dans ce nombre, le capitaine Brownet six officiers. Après avoir embarqué quelques pièces d'eau de

plus , nécessitées par une augmentation si considérable de per-sonnel à son bord , le Voltigeurs fit voile le 6 octobre pour l'lleMaurice , et arriva le 30 octobre à Port-Louis avec tout le monde Ien bonne santé.

Avant le départ de ce navire pour Bourbon , le commandantet les officiers du Snake donnèrent à l'état-major du Voltigeurun dîner splendide à l'hôtel de l'Europe. Det toutes dans lesquelsrespiraient les sentiments les plus affectueux et la cordialité laplus touchante , ont été portés par les officiers anglais en l'hon-neur des marins français et de leur commandant , qui y a ré-pondu de la manière la plus franche et la plus amicale.

CHAMBRE DES DÉPUTÉS.Fin de la séance du 26 janvier.

La discussion du § 2 de l'adresse continue.M. CCI'7riIEOS retire l'amcndernent qu'il avait proposé. Après

quelques paroles de M. Garnier-Pagès, le § 2 est adopté.M. DEMESMAY demande à la chambre si elle ne croirait pas

convenable d'ajouter à ce paragraphe ces simples paroles :« La chambre se rappelle que deux fois, dans l'intérêt des

classes pauvres et de l'agriculture , elle a voté la réduction deI'impôt du sel.,,

M. VITET, rapporteur. On nous a annoncé un projet de loisur le sel , on nous l'a présenté; suivant les habitudes de lachambre, nous en avons accusé réception. (Sourires.) Nousavons dit que cette mesure serait l'objet de notre sollicitude ,ce mot répond à tous les vieux exprimés par l'honorable M.Demesmay.

nr. eETanov-r dit que, quant à lui, ii examinera le projet avecinquiétude, car c'est, une main mise sur la propriété , car c'estla création d'une nouvelle armée de fonctionnaires.

L'honorable membre entre ici dans l'examen du projet de loisur le sel, dont il s'attache à établir les conséquences, qui, dansbon opinion, seront détestables.

M.LE MINISTRE DES FINÀN(:ES. Je ne veux pas me laisser allerà discuter par anticipation le projet de loi sur l'impôt du sel.

Les inconvénients de cette discussion, l'honorable préopinantnous les a montrés lui-même, car il vient de discuter la loi qu.ila lue comme s'il l'avait oubliée en montant à la tribune... (Sou-rires d'approbation).

La principale objection , le principal reproche qu'on fait àcelte loi , c'est de créer un grand nombre de fonctionnaires pu-blics; eh bien ! la loi ne crée pas un seul fonctionnaire.

Mais , nous dit-on , si le projet de loi ne crée pas de fonc-tionnaires publics , on en créera quand il sera voté. L'honora-ble M. Bethniont a été jusqu'à dire que nous aurions des con-trôleurs du sel , des inspecteurs du set. Il n'y a rien de tout celadans le projet (Interruption à gauche).

Savez-vous , messieurs, ce qui est arrivé ? L'année dernière',la question de la réduction de l'impôt du sel a été discutée àl'oc.asion du budget ; un membru de ta chambre avait proposéde faire.ven Ire le sel par lesdébitans du tabac ; mais l'op ,)Si-[ion a combattu cette proposition comme propre à augmenterl'influence dn gouvernement dans les élections. -

Un autre membre dcrnanriait qua la vente du set tilt libre,mais on a objecté que ce mode de procéder favoriserait lafraude. J'ai pris le milieu cotre les deux propositions extrêmeset j'ai pensé que le sel pourrait être vendu par ceux qui l'ontvendu jusqu'ici ; mais on axait fait valt,ir l'année dernière l'ar-gument tiré de la création des fonctionnaires ; on y tenait et onle r pète.

Ainsi , nbns n'aurons pas ds fonctionnaires nouveaux, nousemploierons les foncii-)nnaires exi;tans , et si on en trouve lenoiuhré trop considé:ahle ,

je dois rappeler que l'adlministra-Lion des contributions indicc es a été créée clans un te nrps oùon ne se préoccupait pasd'intluen-eélectorales.

Quant aux principes , quant à i'olganiation , nous rie seronspas embarra ses de défendre 1- projet a l --i pie nous avoua eul'honneur de présenter à la chambre... (Moucenreut d'appruba-tion.)

Aujourd'hui, il ne s'agit pas pour la chambre de se PI-0n011-cor sur le projet de toi : lsrsqu'on te dicu:cra, chacun émettrason avis , et lo débat mettra dans un jour complet les intentionsde gouvernement.

M. r:etiE.vu soutient que !e projet de loi sur le sel est une vio-lation du pacte eonstilutiaünel une violation du droit de pro-

1priété. 'Adrosse !De toutes parts : A l'A,lresse ! à i

La proposiiion de M!. Demesmay est reti:éa.Le paragraphe 3 est a 1.,pté à la presque unanimité.La séance est levée à six heures,

. t1 DES D i tJ ES.

PRÉSIDENCE D£ M. S.>,L'zEr.

Seance du 27 janvier.

A une heure et demie, la séance est ouverte.Le procès-verbal est lu et adopté.M. CH:ISSELOCP LkUI3.vT demande un congé motivé sur la mort

de sa mère. - (Accordé).L'ordre du jour indique la suite de la discussion du projet

d'adresse.§ 4. Nous espérons que cette session sera remplie par d'utiles

et importants travaux. l)-jà des projets de loi sur l'instructionpubligtfé, sur le régime des prisons, sur nos tarifs de douanes,sont soumis à nos délibérations. Vous nous annoncez d'autre,projets sur diverses matières non moins diônes d'examen, surles biens communaux, sur le régime des hypothèques, sur lesmonts de piété, sui. l'application des caisses d'épargne au sou-lagement des ouvriers dans leur vieillesse. Nous nous associe-rons au voeu de Votre Majesté, en cherchant constamment àadoucir le sort de ceux dont le travail est i'unigne ressource.Nous devons à la fois les prémunir avec fermeté contre les d-'-ceptions de dangereuses utopies, et leur procurer toutes lesaméliorations matérielles et morales qu'il est en notre pouvoir deréaliser !

M. usines présente quelques considérations sur le régime des

prisons et en particulier sur la maison de Clairvaus- A soit

asii , ra mai tablé qui la der n: re année, a sévi contre 1 e S

condamnes de cctti rr cn ,dru s'attribuer surtout aux ri-gueur , excestvet de la dr c.piine tcansfoimée en torture. Aussi'.tes détruis ont été contraints à coucher en plein hiver dans desdortoirs traversés par des courants d'air établis exprès ; des dé-tenus ont été privés un temps consid,imable de la nourrittr e

ordinaire , ou de leur matelas , ou attachés pendant plus (lequarante-huit heures ; d'autres , au pli, . foi t de l biser, ctaiertréduits aux vêtements d'été ou de eh !u>ures ! tau c_ tait

résulté de là ? c'est que sur les s.rrtit-cinq détenus soumis a

de, tels supplices , vingt-cinq surit morts ! c'est-à dire tus ! enmoins de six mois !

M, DUCHATEL, ministre de l'intérieur. Ii y a eu dans la mai-son de Clairveaux des abus dont l'administration s'est émue;une enquête a eu 'lieu, par suite de laquelle les entrepreneursseront traduits devant les tribunaux et leur bail résilie. Quantaux abus imputés à la direction et à la di-scipline, je n'en ai paseu connaissance. En tout cas , on ne peut espérer que le bonordre soit maintenu dans une prison sans quelque rigueur.

M. DE LAROCIIEJACQUELEIN se plaint que le régime établi en1839 soit cause, par ses sévérités, d'une augmentation croissantedans la mortalité des prisons. Que sera-ce lorsque nous auronsle régime cellulaire ? ;Bruit).

M. DE TOCQUEVILLE. Je laisse l'incident pour m'occuper daconsidérations plus générales. Je ne sais si je me tompe, m .isil me semble que l'état des esprits en ce moment dans notrepays est de nature à alarmer. Pour mon compte, je nie sens peurla première fois inquiet de l'avenir. C'est sur cette maladie ctsl'esprit public, sur nos mmurs publiques, que je veux appclcrvotre attention. Si je jette un coup d'mil sur la classe qui gou-verne, qui n'est pas fa classe moyenne, ce qua j'y vois m'afflige.Les moeurs politiques s'y allèrent; aux intérêts commuas, auxpassions généreuse autpatriotisme succèdent partout l'égoïsrrtades intérêts privés, l'influence locale.

Il s'établit une sorte de morale vulgaire, d'après laquellel'itomate , revêtu de ceriaits droits , sïk croi r. farteaicnt endroit de les utiliser à sen profit ou au piofit dos siens. Si crus

moeurs politiquesje pas.e aux rn;curs privées, quota scandalesépouvantables, que :he cri.:,. s d:°puis un ri seu!crnc ,t.virsuauteffrayer lues bons citoyens , et ne sont eu grande partir que lecontre-coup des moeurs publiques. Cela est d'autant plus trisicqu'à l'extérieur cri s'ai r ne de ces faits contre nou_ , conte:; letprincipes dont nous sommes les représcutants au: yeux del'Europe. L'Europe en vient à douter de la bonté de ces prin-cipes, auxquels este attiibuci.le tels résultats.

Le mat n'est pas moins grand dans les classes inférieures quedans la classe moyenne. Les masses n'ont plus d'opinion politi-que, mais elles ont des passions sociales , viles travailleirtnetsplus à renverser un ministère, une dynastie, mais la société toutentière. Je crois qu'à l'heure qu'il est, nous naus endormons surun volcan. (Mouvement).

A qui la faute ? au gouvernement, au ministère, qui, pourles besoins du pouvoir, a frit un si triste abus des influences, aspéculé sur les petits intérêts, sur les passions egrdstes ! Et cc-pendant je ne e; ovais pas, je ne soupcoun:as m rite pas ce que nousa révélé une discussion ieccute I Qua l'cxe,nplr pourrait partirdu cabinet de M. le ministre des affaires étrangères, lut, que jecroyais plus que tout autre, avrc la hauteur de son caractèredevoir se tenir en dehors des choses rie ce genre ! A-t-on agimalgré vous, contre vos intentions, M. le ministre, pourquoigardez-vous le citupitde près de vous ? (Rumeurs.)

Mais admettons que le m,l que je signale lie soit pas le fait duministère, il n'en faut pas moins songer à le combattre. Quellefut de tout temps la ;;lande cause des révolutions ? C'est que lesclasses qui gouvernaient sont devenues indignes du pouvoir(mouvement). Ne sert? ez-vcas pas que le sol il érable de nouveauen Europe et que la tempête est è l'horizon. Vous lai-serez-vousprévenir par elle? (tri erruptiuu). L' d,nger est grand , sache'.le conjurer ; et pour cela changez l'espril du gouvernementcar cet esprit vous conduit à l'ahime (agitation).

M. DL v.EONE. Depuis qualre annccs que je siège sur ces bancsje n'ai réclamé jamais l'attention de la Chambre. Si je tue décidaà rompre le tleuae, i, eut forcé par les ci: coutaliees. On prèlede si étrangla motifs à cous qui soutiennent le cabinet que jeseps le besoin de dire un peu pourquoi nous sons obstinons àpiéter nuire concours au cabinet. Je ne m'irrite pas que d'au -tr es pensent autrement et cessent de marcher a%ec nous, maisje plains qu'ils se montrent si a.irrnatifs et si sévères polir d'an-cicus amis. (Bruit).

M. DAREL.Y. Je demande la parole.M. DE VIENNE. D'anciens adversaires sont plus indulgents. ils

disent : Le gouvernement, le cabinet est détestable, mais la ma-jorité est assez bonne, il lui suffirait de changer les chers, teln'est pas mon avis.Li majorité serait plus coupable que le mini -,ère, car -.'est à elle à le maintenir dans la soid droite, s'il pou-vait s'égarer (Tres-bien).

l.'ripposilion tient un langage sévère; elle a déc)aié dans lesbanquets, elle répète ici que nous corrompons les murs publi-que. Si cela était vrai, l'opposition serait Iiin coupable, carc'est elle qui rédige l'ordre du jour de l'opinion publique. (T è,bien). L'opposition dans nos maeurs a toute la ftee des puyslibres et cette des pays où on ne l'est pis. (Ti ès-bien! très-bien!)

Si les moeurs sont corrompues , c'est donc à l'opposition qu'ilfaut s'en prendre. (Rumeurs à gauche). Est-, c nos muais ou nosalliés qui publient ces écrits où la religion et la piupiiété sontattaquées et traitées d'abus. (Très-bien ! trè ':sien !)

A gauche : A l'ordre ! à l'ordreM. DE MM5LLEVILLE. Tous les Sain'-Simo :sens sent miuj;téi'iels,

(Hilarité).M. DE VIE\\E. S il se glisse dans la société de mauvaises pas-

sions ce n est doue pis à nous qu'il faut s'en prendie.La séance continue.

PARIS, 27 janvier 1848.

I.e3°/°,au compt., 74111015 2015 10°, fincour., 741358Le 5"/,,au compt., 1161 20 30 25 30 35 30 100; fin cr , l 16r 50°.Emprunt 3 °/», au compt., 751 30e; fin c., 751 30c.Actions de la Banque 31701. -Le 3 °/° espagnol n'a pas été coté.

- On assure que le Roi doit donner uu grand Biner au corpsdiplomatique jeudi prochain, 3 février. Ce dîner a , dit-on , étédécidé pour rassurerles différents cabinets de l'Europe sur l'étatdélit santé du roi Louis-Philippe.

- On annonce la mort de l'un des jeunes 1'aitiens amenéspar M. Bruat et qui était malade au Val-cie-Grace.

-- Il y a trois jours, a eu lieu de Paris le départ pote' Co-

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

penhague d'un de nos premiers médecins. Il était léappe enconsultation par le premier chirurgien du roi de Danemark ,d'après la demande de ce prince.- Une Revue publiée à Paris a donné récemment sur les as-surances des détails que nous croyons devoir reproduire, parcequ'ils touchent à une question qui intéresse particulièrementles pères de famille , les propriétaires et les cultivateurs.Les assurances , comme on sait , se pratiquent sur les biens.et sur les personnes. D'après des documents

olliciels , on nesaurait évaluer, en moyenne , à moins de 106 millions defrancs le montant tics pertes qui viennent chaque année , parsuite de perturbations extérieures, frapper la fortune publiquedu pays. On évalue , sur ce total , la part de l'incendie aplus de seize Millions et celle des naufrages à 13 millions. Lagrèle figure pour plus de 57 millions sur le triste relevé deces fléaux.A la fin de 1845, on comptait 75 compagnies d'assurancescontre l'incendie ; la valeur des risques qu'elle avait assumés

s'élevait à une trentaine de milliards.Sur dix-sept compagnies mutuelles contre la grèle , dix seu-

lement ont publié leur compte en 1845. Elles couvraient 182millions de valeurs, elles ont éprouvé 1,838,000 de sinistres.Ce sys'ème imparfait et onéreux ne saurait se maintenir , et laplupart des compagnies formées pour assurer contre la grêlesont successivement forcées de liquider.

Huit compagnies contre la mortalité des bestiaux couvrent 30millions, partie hier' faible dn capital que représentent lesanimaux domestiques.

Dix-neuf compagnies se livrent aux opérations d'assurancessur la vie; elles n'ont pas au-delà clé 350 millions de risques.

En résumé , on peut dire que la Fiance compte , en cc mo-ment , 170 milliards jcnviron de valeurs et qu'il n'y a que 32à 35 milliards qui soient assurés. Le; sinistres annuels dépas-sent cent million.,, et , même en y comprenant les secours dis-tribués par l'état aux victimes de quelque grande calamité , lesindemnités ne s'élèvent pas au quart de cette somme.

Garantir contre les cas fortuits une foule de valeurs qui sonten ce moment exposées aux coups du sort , et faire de cettegarantie, si avantageuse pour les particuliers , une source derevenus pour l'Etat , tel est le problème qui sera t bien digned'attirer les regards des publicistes et des administrateurs.

i OUV L ES D' UE.Nous recevons le Moniteur Algérien et les autres journaux

d'Alger jusqu'à la date du 20 janvier. L'évêque d'Alger a or-donné qu'il fût chanté un Te Deum pour la prise d'Atrd-el-lÿader, et il a publié à cette occasion le mandement qui suit

il Nos très-chers frères,n Elles devaient monter infailliblement vers le ciel, tant

elles étaient vives, et en redescendre presque aussitôt chargéesde bénédictions, les prières que nous flmcs à l'arrivée de S. A.R., pour la prospérité de son gouvernement. Un événementplus heurenx qu'une victoire, parce qu'il est immense dans sesrésultats, sans avoir coûté une goutte de sang de nos braves,un événement heureux et polir l'Algérie et pour la France,vient de répondre à l'appel de 'tus vsux.

a Après quinze ans de résistance, de soulèvements, de coin-bals, d'emliù -,hcs, de fuites et de retours; après avoir agite avec onfanatisme 51i1e'tei. n'egalc,presquc toutes lestribusde la régenee;aprèsavoir illustré, sans les lasser jamais, le courage et l'habiletéde v ingt généraux, acculé sur les f! orrtières du Maroc, pressé parles armes d_cclempire et cors i par les nôtres, dépouillé de tout

le prestige qui faisait sa force, abandonné des sien ne trouvantplus d'issue pour a..surer encore une fois Sa retraite, Abd-ei-Kader s'est rendu.

e l s'est rut u, et, N. T. v;. F., c'est sur le tho:itre morned'un de ses plus sinistres exploits que la main de Dieu l'a saicomme pour donner à l'honneur de nos armes trair;es nie in;-tant par la furturta, et à la mémoira de no, sein:ans to;nbés sousses coups, une tardive mai. entier arts a rien Et, ui;r, aller -native n riuc soumiesinn inévita ,l aux mains de ses sri s del'islam ou de ceux qu'il nommait dé.taigneusernent iu.idclcs, iln'a pas hésité un instant ; ii s'est jeté en±e n as tira;, certainque, idèle à ses inslürcls de clémence et rie Oint. na+.rirïaite. leFrance le couvrirait ,le sa prof*);à et lui garantir-ait l oubli depasaé. E l'honneur de cette défaite, pr,;paree de i='ngue mainpar les riomphes successifs +ie notre armée, et, eu délïnitive,par une sage, vigilante et infatigal te tactique. devait cou-ronner d'une impérissable auréole le prince guucerneur gé-n ral. C'était en e let au vaingncur de la smala qu'il convenaitde dieter, au nom de la France, des conditi itte au captif de Sidi-Brahim.

s Aussi le nouveau Tuguriha n'a-t-il pas à redouter le sort del'ancien. Victime de la après avoir servi de trophée àl'orgueil de Rome, le neveu de Miçipsa périt élonifé dan, unignoble cachot; Abd-el-Rader, se livrant lui-mémo à la France,reçoit de la France toujours ch valressrlne et toujours chrétien-ne , la vie et le pardon.

R jouisson -nous, .'. T. C. F., d'un év nement qui faittressaillir le cceur du liai, qui couvi rede glaire notre bien-aim;iprince, qui cimente la paix, garantit la sécurité, donne à l'agri-culture et au commerce des gages n niveaux de prospérité, per-met le rapprochement des races, appelle à nous le flot des popu-lations et ouvre à la religion comme à la colonie les plus magni-fiques espérances; car ce n'est pas un homme qui tomba, c'estun drapeau, c'est un principe.

n Réjouissons-nous, mai; n'oublions pas de faire remonter àcelui il - qui vient tout don parfait la cause de l'allégresse com-mune. L'homme s'agite, N T. C. F., mais Dieu le mène. Dansla langue de nos Ecritures et dans les enseignements de notrefoi, n'est ce pas Dieu qui forme les mains à la guerre , et lesbras au combat, lui qui soulève et apaise les tempêtes, précipiteou dessèche les torrents, l'ait éclore ou s'évanouir les empireslui qui tient en sa paissance et les événements et ;les forces etles coeurs, pour conduire saris db.+tacle et dans une douce har-monie toute chose à non but, la glorification de son nom et lesalut éternel des aines ?

n A ces causes, nous avons ordonné et ordonnons ce qui.nit :

s Art. ter. Un Te Deum solennel sera chanté dans toutes leséglises de notre diocèse, à la messe militaire,, le dimanche qui-suivra la réception de notre présent mandement.

n Art. 2. MM. les curés se concerteront avec les autorités ,pour donner à cette cérémonie la Pompe convenable.s Donné à Alger, en notre palais épiscopal, sous notre seing,

le sceau de nos armes et le contre-seing du secrétaire de notreévêché, , le ter janvier 1848.

x LOUIS-ANTOINE-AUGUSTIN, évêque d'Alger.

DÉCÈS PU

I

-levant (Jean), 84 ans, maréchal-ferrant, né à Luçon (V en-dec), rue Borasi,arie.

Duran, 5 ans, né à Toulouse, place SI-Aubin.olauhuts°on (Gabrielle) 63 ans) née à Fronton (Hte-Gne).

Dà! lxPRIX c. 1a ligne d'Annonce, de 50 à 55 lettres

50 c. la ligne de Réclame, de 50 lettres.

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se prépare devant la cour d'assises , éveille à un si haut pointl'attention , non pas seulemnt de Toulouse , mais de la Franceentière, voici venir une oeuvre portique, toute cri dehors desfaits de qui ne peut manquer d'émouvoir tousceux qui s'intéressent à cette infortunée. C'est M. Daveau , bienconnu par de remarquables productions languedociennes qui achanté, dans un petit poème, les vertus chrétiennes de laVierge Martyre. On peut dire quele poète s'est constamment tenuà la hauteur de sou sujet : il attache , il attendrit par le prestigeseul de sa muse; car l'esprit le plus prévenu ne saurait trouverdans ses vers une autre préoccupation que celle de rappeler unegrande infortune.

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rares et curieux , parmi lesquels ou remarque un magnifique29 JANVIER 1848. Lion. Cette ménagerie est visible sur les allées L fa ayette Tou.sAximon(3eanne), 75 ans, épouse Lanx, charpentier, liée -à les soirs à 4 heures , M-° Poison entre avec une effrayanteToulouse, quartier St-Ma; tin du Touch. intrépidité dans la cage du Lion , ainsi que dans celle du tigrel'cmlaricà (,Marie) et de la H64 ans, revendeuse née à Toulouse ène a rès uoi a d l, y ; p q rtrue onne a nouritu à l,, ,rre tousesRovale 32 l i...an maux

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