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1 DEPARTEMENT DE L’ARIEGE CONSEIL GENERAL DE L’ARIEGE Enquête publique ayant pour objet une enquête parcellaire suite à DUP en vue de la réalisation de la déviation de la RD 117 sur le territoire de la commune de PRAT BONREPAUX RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR Enquête du 24 septembre au 13 octobre 2012 Christian MOIROT Commissaire enquêteur

DEPARTEMENT DE L’ARIEGE · retrouvent tout au long du tracé de la RD 117 entre PRAT et LACAVE. Le bilan ... M. SAINT-PIERRE s’étonne en outre de n’avoir été contacté que

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DEPARTEMENT DE L’ARIEGE

CONSEIL GENERAL DE L’ARIEGE

Enquête publique ayant pour objet une enquête

parcellaire suite à DUP en vue de la réalisation

de la déviation de la RD 117 sur le territoire de

la commune de PRAT BONREPAUX

RAPPORT DU COMMISSAIRE

ENQUÊTEUR

Enquête du 24 septembre au 13 octobre 2012

Christian MOIROT

Commissaire enquêteur

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SOMMAIRE

1- L’enquête parcellaire

2- Organisation de l’enquête

3- Déroulement de l’enquête et remarques du public

- Permanence du 24 septembre 2012

- Permanence du 29 septembre 2012

- Permanence du 4 octobre 2012

- Permanence du 13 octobre 2012

- Remarques inscrites dans les registres

- Echanges avec le maître d’ouvrage

- Bilan de l’enquête

4- Réponses et commentaires du commissaire enquêteur

5- Conclusion du rapport

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1-L’ENQUÊTE PARCELLAIRE

La déviation de la RD117 sur le territoire de la commune de PRAT

BONREPAUX a été déclarée d’Utilité Publique par arrêté préfectoral du 12

mars 2012. C’est en vue de la réalisation de cette déviation que le Conseil

Général de l’Ariège souhaite acquérir les terrains qui constituent son emprise.

La RD117 est classée « route à grande circulation » au sens du code de la voirie

routière. Elle reçoit environ 7000 véhicules/jour avec des pointes à plus de

11000 véhicules/jour en période estivale. C’est une voie d’importance

départementale qui assure à la fois un trafic local et un trafic de transit vers tout

le Couserans.

La RD 117 est également un axe touristique été comme hiver permettant l’accès

aux stations ariégeoises et au Couserans. Il s’agit en outre de la principale

liaison de St GIRONS et du Couserans vers l’agglomération toulousaine.

La traversée de PRAT BONREPAUX est marquée par de nombreux carrefours

et accès directs sur la voie ce qui détériore les conditions de sécurité et de

visibilité et les rendent insuffisantes au regard du trafic. Ces difficultés se

retrouvent tout au long du tracé de la RD 117 entre PRAT et LACAVE. Le bilan

des accidents sur cette portion de route en témoigne puisqu’entre 2000 et 2010

on y dénombre 15 blessés et 2 morts.

Enfin, la traversée du bourg de PRAT par cette voie à grande circulation

provoque des nuisances et de l’insécurité pour ses habitants.

La déviation projetée vise donc trois objectifs :

- améliorer les conditions de vie des habitants en éloignant des zones

d’habitats les nuisances liées à la route,

- améliorer les conditions de circulation et de sécurité pour les riverains et

les usagers de la route,

- améliorer les conditions de circulation entre PRAT BONREZPAUX et

LACAVE afin d’améliorer la sécurité sur ce tronçon.

Le projet sera mis en œuvre en deux phases :

- 1ère

phase : réalisation d’une 2x1 voie depuis l’est de PRAT

BONREPAUX jusqu’au raccordement de l’actuelle RD 117 au niveau du

pont de LACAVE,

- 2ème

phase : mise à 2x2 voies de l’ensemble de la déviation.

Ce phasage se justifie par l’état actuel du trafic (moyenne de 6500 à 7000

véhicules/jour) lequel devrait évoluer au cours des années et atteindre 11000

véhicules/jour à l’horizon d’une vingtaine d’années. Or, on considère

généralement que la fluidité et la sécurité du trafic se détériorent à partir de

10000 véhicules/jour.

Deux variantes sont prévues pour l’accès au bourg de PRAT, selon le trafic

constaté à la mise en œuvre de la 2ème

phase : un giratoire ou un échangeur

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dénivelé. Les acquisitions foncières sont réalisées pour la phase 2 avec un

giratoire.

Le coût de l’aménagement est de 13,5 millions d’euros en phase 1 et 7,9

millions d’euros en phase 2 avec giratoire ce qui porte le coût total de cette

déviation à 21,4 millions d’euros.

Dans le cas où le trafic justifierait le remplacement du giratoire par un

échangeur dénivelé le coût total serait alors de 24,7 millions d’euros.

Notons aussi que l’emprise de la déviation de la RD 117 constitue

l’Emplacement Réservé n°44 dans le PLU de la commune de PRAT

BONREPAUX depuis sa 1ère

modification.

2-ORGANISATION DE L’ENQUÊTE

Sitôt désigné, le commissaire enquêteur a été contacté téléphoniquement par

Melle M’HAMDI de la Préfecture de l’ARIEGE, afin de définir les dates et

modalités d’enquête et de permanence du commissaire enquêteur.

Il a ainsi été décidé que l’enquête se déroulerait du 24 septembre au 13 octobre

2012.

Les permanences du commissaire enquêteur auraient lieu :

- le lundi 24 septembre 2012 de 14 à 17 heures,

- le samedi 29 septembre 2012 de 9 à 12 heures,

- le jeudi 4 octobre 2012 de 14 à 17 heures,

- le samedi 13 octobre 2012 de 9 à 12 heures.

Ce sont ces décisions qui figurent sur l’arrêté préfectoral du 22 août 2012 ainsi

que sur les avis d’enquête destinés à l’affichage et à la publication dans « La

Dépêche du Midi » et « La Gazette de l’Ariège » 8 jours au moins avant le début

de l’enquête puis pendant les 8 premiers jours de celle-ci.

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3-DEROULEMENT DE L’ENQUÊTE

3-1 Permanence du 24 septembre 2012

3-1-1 Dossier d’enquête

En arrivant en mairie de PRAT BONREPAUX le 17 juillet 2012 à 14 heures, le

commissaire enquêteur a trouvé avec le dossier d’enquête qui lui a été remis un

registre d’enquête, qu’il a ouvert aussitôt après en avoir coté et paraphé chacune

des pages.

Le dossier d’enquête, dont il a paraphé page par page chacune des pièces,

comportait :

- une copie de l’Arrêté Préfectoral du 22 août 2012 concernant l’ouverture

de la l’enquête parcellaire pour la déviation de la RD 117 sur la commune

de PRAT BONREPAUX,

- une copie de chacun des courriers envoyés par Monsieur le Préfet de

l’Ariège aux directeurs de « La Dépêche du Midi » et du «La Gazette de

l’Ariège » demandant la parution d’un avis d’enquête, une première fois 8

jours avant le 24 septembre 2012 et une deuxième fois dans les 8 premiers

jours de l’enquête,

- une copie de l’avis d’enquête,

- une copie de la délibération de la commission permanente du Conseil

Général de l’Ariège datée du 18 juin 2012,

- une notice explicative,

- les plans de profils en travers type de la future déviation de la RD 117,

- un plan de situation,

- une estimation prévisionnelle,

- les plans parcellaires,

- les états parcellaires,

- les notifications du Conseil Général de l’ARIEGE concernant les

courriers recommandés n’ayant pu être envoyés aux propriétaires faute

d’adresse ou de renseignements suffisants, les courriers envoyés mais

n’ayant pu être distribués pour des raisons diverses ainsi que les

certificats d’affichage en mairie correspondants.

Le commissaire enquêteur a pu constater que l’affichage de l’avis d’enquête

avait bien été effectué dans les lieux habituels ainsi que celui de tous les

courriers n’ayant pu être envoyés ou distribués. D’autre part, les parutions dans

la presse de ce même avis ont bien eu lieu aux dates prévues dans l’Arrêté

Préfectoral de mise à l’enquête. Un exemplaire des journaux concernés est

annexé au dossier d’enquête.

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3-1-2 Premier échange avec le maître d’ouvrage

Le commissaire enquêteur a communiqué par téléphone avec M. JOURDAIN

avant l’ouverture de l’enquête sur les sujets suivants :

- la page 26 des Etats Parcellaires est incomplète,

- les modalités d’indemnisation des exploitants agricoles,

- la correspondance ou la non-correspondance entre Emplacements

Réservés du PLU de la commune dont le Département est bénéficiaire et

les Etats Parcellaires,

- la superficie totale de l’emprise concernée par l’enquête.

En réponse ;

- une page 26 des Etats Parcellaires complétée a été annexée au dossier ;

- une copie du courrier adressé par le Président du Conseil Général de

l’ARIEGE au Service France Domaine de la Direction Départementale

des Finances Publiques a été communiquée au commissaire enquêteur

lequel l’a annexé au présent rapport (annexe 2) ;

- la superficie totale de l’emprise est de 241 943 m2 ;

- la question sur les Emplacements Réservés n’a pas obtenu de réponse.

3-1-3 Personnes reçues lors de la 1ère

permanence

Lors de la première permanence, le commissaire enquêteur a reçu 8 personnes.

M. BERNARD Jean Michel, exploitant agricole à la fois propriétaire et fermier

s’inquiète bien sûr des modalités d’indemnisation pour les exploitants mais

insiste surtout sur le fait que la perte de terres peut remettre en cause la survie

d’une exploitation. Il demande si le Conseil Général ne pourrait pas acheter en

totalité les parcelles concernées partiellement pour en redistribuer la partie non

utile de façon à remembrer les surfaces restantes. Ce « remembrement » pourrait

être mis en œuvre sous l’égide de la SAFER.

De façon générale, M. BERNARD souhaite l’achat des terres agricoles

concernées en partie et plus spécialement les parcelles n° WA 117, 186 et D

177, 178 et 179.

M. DARNAUD Pierre, propriété n° 43, demande que la parcelle n° D 178 soit

acquise en totalité par le Conseil Général car la partie restante (619 m2) n’est

pas utilisable pour un usage agricole.

M. SAINT-PIERRE Robert, propriété n° 54, demande que les parcelles lui

appartenant soient achetées en totalité par le Conseil Général, à savoir les

parcelles n° D 208, 209, 210, 211 et WA 132, 133 et 134.

M. SAINT-PIERRE s’étonne en outre de n’avoir été contacté que pour certaines

de ces parcelles et pas les n° D 208 et WA 132 et 134.

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M. BOCQUILLON Yvan, propriété n° 2, a construit sa maison sur la parcelle n°

D 1260 et vient de réaliser la clôture de son terrain ce qui lui a demandé

plusieurs journées de travail. Il demande quelles sont les modalités

d’indemnisation pour les clôtures.

M. BOCQUILLON demande aussi à quoi seront destinés les 134 m2 acquis par

le Département.

Mme PETIT Lucienne, propriété n° 31, parcelle n° B 147, s’étonne de cette

enquête parcellaire « tombée du ciel » pour une déviation dont elle n’a jamais

entendu parler. Mme PETIT demande pourquoi son terrain ne serait acquis

qu’en partie alors que les parcelles voisines n° B 148, 149, 142 et 139 sont

concernées en totalité ; elle demande que son terrain soit acheté en totalité.

M. DEDIEU Gilbert, propriété n° 66, demande que ses deux parcelles n° WA

116 et 135 soient achetées en totalité ; il semble en outre que la parcelle n° WA

135 soit incluse en totalité dans l’Emplacement Réservé n° 44 du PLU de la

commune de PRAT BONREPAUX dont le Département est bénéficiaire, cela a-

t-il une incidence sur l’enquête parcellaire ? Monsieur GILBERT s’exprime

dans le registre d’enquête.

M. et Mme FOCH, propriété n° 22, demandent que les parcelles n° WA 107 et B

155, appartenant à Mme AVEJAN Simone, décédée sans héritier, dont ils ont

été fermiers et pour lesquelles ils ont fait une demande de prescription

acquisitive, soient achetées en totalité. Ils insistent particulièrement sur le cas de

la parcelle n° B 155 enclavée entre bassin de rétention n°3, déviation et cours du

SALAT dont le reste serait inutilisable pour un usage agricole.

M. Mme FOCH demandent aussi s’ils doivent répondre au courrier adressé à

Mme AVEJAN.

3-1-4 Echanges avec le maître d’ouvrage après la 1ère

permanence

A l’issue de cette permanence, le commissaire enquêteur constate qu’il a

éprouvé de grandes difficultés à retrouver dans les Etats parcellaires les

propriétés des personnes venues le rencontrer. En effet, ces propriétés sont

classées dans un ordre différent de celui du Plan Parcellaire, or le commissaire

enquêteur ne dispose que du plan pour repérer les terrains concernés.

Cette difficulté exposée par téléphone à M. JOURDAIN, chargé d’étude au

Conseil Général de l’ARIEGE sera résolue pour la deuxième permanence

puisqu’un tableau de correspondance sera annexé au dossier d’enquête avant le

29 septembre 2012.

Les remarques exprimées pendant la permanence ont fait l’objet de questions

posées par le commissaire enquêteur au Conseil Général, questions transmises

par courriel. Les réponses ont alimenté la rubrique « réponses et commentaires

du commissaire enquêteur » qui intervient plus loin dans ce rapport.

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3-2 Permanence du 29 septembre 2012

3-2-1 personnes reçues lors de la 2

ème permanence

Le commissaire enquêteur a reçu 9 personnes.

M. Jean ORTET et Mme Joëlle CALMEJANE, propriété n° 30, propriétaires

indivis en compagnie de leur sœur Gisèle ORTET, absente, signalent que Mme

CALMEJANE n’a pas reçu de courrier, probablement en raison d’un

changement d’adresse. Ils communiquent la nouvelle adresse ;

M. ORTET s’étonne du fait que la somme de la superficie de l’emprise et de

celle du reste donne un résultat différent de la superficie totale pour certaines

parcelles. Cela est vrai sur le courrier et, après vérification, sur les Etats

Parcellaires du dossier d’enquête. Un examen rapide concernant d’autres

propriétés permet de constater que cette différence se retrouve pour beaucoup

d’autres parcelles des Etats Parcellaires. Comment expliquer cet état de fait ?

M. ORTET et sa sœur constatent que l’emprise réservée au passage supérieur

vers l’ILE BARBAT touche la maison qu’ils possèdent sur la parcelle n° B 109,

ils s’inquiètent donc de la proximité probable entre la future chaussée et cette

maison. Ils demandent que la voirie soit située le plus loin possible du bâtiment.

Mme ULLAS Marcelle et M. AZEMA Aimé, son époux, propriété n° 13,

demandent que la parcelle n° B 376 soit acquise en totalité par le Conseil

Général. En effet, depuis plus de 10 ans ils n’ont pu disposer de leur bien

comme ils l’entendaient du fait que celui-ci est inclus entièrement dans

l’Emplacement Réservé n° 45 du PLU de la commune dont le bénéficiaire est le

Département. Mme ULLAS estimerait injuste qu’après avoir été longtemps

bloquée dans ses projets, seule une partie de son bien lui soit achetée.

M. et Mme MICAS, propriété n° 29, demandent que la parcelle n° B 33 soit

achetée en totalité.

Ils constatent aussi pour la parcelle n° B 32 une différence entre la superficie de

l’emprise sur le courrier qu’ils ont reçu (1181 m2) et sur les Etats Parcellaires

(1205 m2) et voudraient comprendre cette différence et dans tous les cas

demandent l’achat de ce bien en totalité.

M. RENAILLIER, propriété n° 52, vient pour visualiser l’emprise de la

déviation sur son bien et pour signaler que M. BERNARD Jean Michel est

fermier de la parcelle n° WA 117 ce qu’il a omis de faire dans sa réponse au

courrier qu’il a reçu.

Mme FOS Nathalie, exploitante agricole, vient signaler que son père,

propriétaire de la parcelle n° D 136, demande l’achat de cette parcelle en

totalité. Mme FOCH s’estime très impactée par les Etats Parcellaires et exprime

9

une forte inquiétude quant à la survie de son exploitation. Elle exprime ces

inquiétudes dans le registre d’enquête.

M. LLAU, propriété n° 28, ne trouve pas la parcelle n° B 28 sur le plan

parcellaire. Une consultation du cadastre sur le CD rom de la commune permet

de constater que cette parcelle est en forme de sifflet très étroit et ne peut être

vue qu’avec une résolution plus forte que celle du plan parcellaire. M. LLAU ne

manifeste aucune observation quant à l’enquête parcellaire.

A l’issue de cette permanence, le commissaire enquêteur, intrigué par la

remarque de Mme ULLAS, consulte le plan associé aux Emplacements

Réservés du Plu établi lors de sa mise en conformité avec la DUP de la déviation

de la RD 117. Il constate alors que les parcelles n° B 148, 149, 150, 155,

156, 157, 158 sont toutes incluses entièrement dans l’Emplacement Réservé n°

44 dont le Département est le bénéficiaire pour réaliser la déviation de la RD

117. Ces 7 parcelles ne sont concernées qu’en partie par l’enquête parcellaire,

alors que toutes sont enclavées entre le bassin de rétention n° 3, l’emprise de la

déviation et le Salat. Les parties restant aux propriétaires occupent une

superficie de 4323 m2 formant un triangle allongé en bord de rivière ce qui les

rend impropres à toute exploitation agricole. Le commissaire décide alors d’aller

constater sur le terrain la disposition de ces parcelles et de poser au Conseil

Général, en sus de celles posées par le public, la question de leur achat en

totalité.

3-2-2 Visite sur le terrain

Le commissaire enquêteur se rend en bordure de Salat, à l’ouest de l’actuel pont

sur la GOUAREGE et peut se rendre compte que les parcelles restantes après

l’acquisition partielle des terrains par le Département seraient inexploitables

d’un point de vue agricole même si le projet de déviation prévoit la réalisation

d’une voie de désenclavement.

Le commissaire enquêteur profite de sa présence sur le terrain pour voir la

clôture de M. BOCQUILLON. Il constate que le grillage posé sur piquet de bois

par M. BOCQUILLON n’a pas nécessité la construction d’un muret. Le

déplacement de cette clôture ne devrait pas poser de problèmes.

Le commissaire enquêteur examine aussi la propriété de M. ORTET et la

maison dont il souhaite qu’elle soit le plus éloignée possible du passage

supérieur vers l’ILE BARBAT.

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3-3 Permanence du 4 octobre 2012 Le commissaire enquêteur a reçu 10 personnes.

M. DEDIEU Jacques, propriété n° 67 constate que l’emprise représente 2136 m2

sur les 2713 m2 de superficie de la parcelle n° WA 186 ; il demande que la

parcelle soit achetée en totalité d’autant plus qu’elle est située entièrement dans

l’Emplacement Réservé n° 44 du PLU de la commune dont le Département est

bénéficiaire. M. DEDIEU ne souhaite pas indiquer le nom de la personne qui

exploite son terrain car celle-ci ne lui a jamais payé le fermage.

M. BOCQUILLON Yvan, ayant pris connaissance de l’indemnisation prévue

pour sa clôture (6 € le mètre linéaire), déclare vouloir que le Département

refasse sa clôture à l’identique sur le nouvel emplacement plutôt que de

l’indemniser ce qui l’obligerait à faire le travail.

M. AZEMA, vient prendre connaissance de la réponse du Conseil Général à la

demande de son épouse Mme ULLAS. Le commissaire lui ayant annoncé ne pas

encore l’avoir reçue, il déclare qu’il reviendra le 13 octobre.

M. Jean-Jacques ANOUILH et M. Jules ANOUILH, propriétés n° 5 et 8,

viennent seulement se renseigner et visualiser le projet et son impact sur leur

bien. Pas de remarques.

M. ROQUES vient seulement pour voir le tracé de la déviation.

M. et Mme FOCH prennent connaissance de la réponse concernant les terres de

Mme AVEJAN. A savoir que l’indemnité qui revient à cette dernière ne peut

être fixée que par le juge de l’expropriation, que la somme correspondante sera

consignée à la Caisse des Dépôts et Consignations et qu’elle leur sera versée

lorsque la demande de prescription acquisitive aura abouti.

M. TOUZET, Maire de PRAT BONREPAUX, souhaiterait que le Conseil

Général se porte acquéreur de la totalité parcelle n° B 376 car elle lui semble

particulièrement adaptée à l’installation d’une panneautique destinée à annoncer

l’entrée du bourg, ses commerces et ses services.

Mme ULLAS Maria, propriété n° 3, demande si elle peut récupérer le bois situé

sur les parcelles n° B 162, 166,167 situées en bord de Salat, lorsque celui-ci sera

coupé. S’il ne devait pas être coupé, le montant de l’indemnisation prend-il en

compte la présence de bois de chauffage ?

Mme ULLAS demande en outre que la parcelle n° B 121 lui soit achetée en

totalité.

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3-4 Permanence du 13 octobre 2012

Le commissaire enquêteur a reçu 9 personnes.

Monsieur TICHADOU ANOUILH, propriété n° 55, demande que la parcelle n°

D 838 lui soit achetée en totalité.

Mme COURET, née BERNET Juliette, propriété n° 72, exprime son accord

avec le projet.

M. ANOUILH Lucien, propriété n° 10, demande à récupérer le bois de coupe

situé sur sa propriété et demande au cas où il ne serait pas coupé si sa valeur est

prise en compte dans l’indemnisation.

M. BOURDIEU Jean et M. BOURDIEU Olivier, son fils, viennent signaler

qu’ils ont bien reçu le courrier pour la propriété n° 39 mais pas pour la propriété

n° 61. Ils s’inquiètent de savoir si des engins agricoles pourront passer par le

passage inférieur de la GOUAREGE ou le passage supérieur de l’ILE BARBAT

pour rejoindre les terres qu’ils exploitent dans la plaine en direction de

BONREPAUX. N’ont-ils d’autre choix que de passer par le giratoire ?

M. AZEMA, vient pour la réponse apportée à la demande de Mme ULLAS

concernant la parcelle n° B 376. Le commissaire lui transmet la réponse de M.

NIAUTOU, Directeur de la Voirie et des Transports, qui a déclaré la veille au

téléphone que cette parcelle serait acquise par le Département en totalité. M.

AZEMA se déclare satisfait.

M. et Mme THIVET, propriété n° 78, parcelle n° WA 136, souhaitent rester

propriétaires d’un triangle au sud-est de la parcelle. Les côtés de ce triangle

seraient la limite sud de la parcelle, la limite est jusqu’à l’extrémité nord de la

parcelle voisine qui est bâtie et une ligne droite rejoignant à partir de ce dernier

point la pointe sud-ouest du terrain. L’emprise de la déviation permet-elle de

répondre favorablement ? Si non, M. et Mme THIVET souhaitent rester

propriétaires de la plus grande partie possible de la parcelle.

M. FAYE Roger, propriété n° 70, vient pour sa fille FAYE Marie-Claire

constater l’emprise de la déviation. Pas de remarques.

3-5 Remarques inscrites dans le registre d’enquête

Deux remarques ont été inscrites dans le registre d’enquête.

M. DEDIEU Gilbert, propriété n°66, demande, le 24/09/2012, l’achat en totalité

des parcelles n° WA 116 et 135.

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Mme FOS Nathalie, exploitante énonce les surfaces impactées selon elle par le

projet et arrive à un total de 6 ha 92 a et 69 ca ce qui met gravement en péril la

pérennité de son exploitation.

3-6 Echanges avec le maître d’ouvrage

Outre les échanges évoqués plus haut, le commissaire enquêteur s’est entretenu

plusieurs fois avec M. JOURDAIN par téléphone mais c’est surtout par courriel

que s’est déroulé le jeu des questions-réponses avec le Conseil Général.

Les interlocuteurs du commissaire enquêteur ont été M. JOURDAIN, chargé

d’études routières à la Direction de la Voirie et des Transports du Conseil

Général et Madame Nadine ROBIN du Pôle Patrimoine du Service Affaires

Juridiques du Conseil Général.

Ces deux interlocuteurs ont été très réactifs, tout spécialement pour fournir des

documents supplémentaires destinés à faciliter la lecture et la compréhension du

dossier d’enquête. Les réponses apportées à la suite de chaque permanence ont

généralement été claires et pouvaient directement être transmises aux personnes

qui avaient émis les questions.

Cependant, une difficulté est apparue à propos des questions du commissaire

enquêteur concernant la correspondance entre Emplacements Réservés du PLU

et Etats Parcellaires. Ne recevant pas de réponse convaincante sur ce sujet, le

commissaire en quêteur en a déduit que ce point particulier posait problème.

C’est la raison pour laquelle il s’est entretenu téléphoniquement avec Monsieur

NIAUTOU, Directeur de la Voirie et des Transports, le 12/10/2012. Il a été

convenu à cette occasion que les réponses du conseil Général au commissaire

enquêteur lui seraient envoyées par courrier. Deux courriers datés des

24/10/2012 et 05/112012 sont annexés au présent rapport (annexes 3 et 4). Dans

sa réponse du 05/11/2012 M. NIAUTOU fait référence à l’article L 13-10 du

Code de l’Expropriation pour cause d’utilité publique. Cet article précise dans

quels cas l’exproprié peut demander au juge l’emprise totale pour un bien qui

n’est concerné que partiellement. Cet article est annexé au présent rapport

(Annexe 5). Il ressort de ce dernier courrier également que pour certaines

parcelles le Conseil Général serait prêt à une acquisition amiable en totalité.

Le commissaire enquêteur s’est également entretenu deux fois au téléphone avec

M. CASTILLON, adjoint de M. NIAUTOU lorsque celui-ci était en congé en

même temps que M. JOURDAIN.

Outre les questions du public qu’il a relayées vers les services du Conseil

Général, le commissaire enquêteur s’est enquis de l’emprise totale concernée par

l’enquête parcellaires et des modalités d’indemnisation des exploitants agricoles.

D’autre part, le commissaire enquêteur a fait état de son avis concernant les

terrains inclus en totalité dans les Emplacements Réservés (ER) du PLU et dont

les Etats parcellaire ne prévoient qu’une acquisition partielle. Cet avis divergeait

de la position prise par le Conseil Général dans ses premières réponses. Ce

« débat » est exposé plus loin.

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Du fait de leur inclusion dans l’ER n°44, le commissaire enquêteur a donc

demandé que les parcelles n° B 148, 149, 150, 155, 156, 157, 158 soient

acquises en totalité. En effet, ces terrains sont enclavés entre le Salat, le bassin

de rétention n° 3 et la déviation et la superficie restante (4323 m2) s’avère bien

faible. Ces deux raisons rendent l’hypothèse d’une exploitation agricole

hautement improbable.

3-7 Bilan de l’enquête

Le commissaire enquêteur a reçu 36 personnes qui se sont réparties à peu près

équitablement sur les 4 permanences ce qui tend à prouver que leur nombre et

leur durée étaient adéquats pour un bon déroulement de l’enquête.

Certaines personnes sont venues deux et même trois fois ce qui leur a permis

d’obtenir pendant l’enquête des réponses à leurs questions.

Le commissaire enquêteur tient à remercier les services du Conseil général pour

leur disponibilité et leur réactivité. Il remercie également le secrétariat de mairie

de PRAT BONREPAUX qui a constamment mis à sa disposition les documents

(PLU, liste et plan des ER, cadastre…) et le matériel nécessaires (loupe, règles

graduées…) sitôt qu’il en exprimait le besoin.

4-COMMENTAIRES et REPONSES du commissaire

enquêteur

Le commissaire enquêteur a construit ses commentaires et les réponses qu’il

apporte au public à partir de plus de 10 échanges par courriel et de plusieurs

entretiens téléphoniques avec les services du Conseil Général de l’ARIEGE.

Dans sa réponse du 05/11/2012, le Conseil Général de l’ARIEGE

Suite à ces échanges, la page 26 des Etats Parcellaires a été modifiée, un tableau

de correspondance entre Plans et Etats Parcellaires a été ajouté au dossier

d’enquête afin d’en améliorer la lecture et un courrier du Président du Conseil

Général de l’ARIEGE au service des Domaines demandant une estimation des

biens concernés et du préjudice subi pour les parcelles cultivées a été annexé au

présent rapport.

Les réponses aux personnes qui se sont exprimées au cours de l’enquête sont

énoncées dans l’ordre où les questions ont été reçues par le commissaire

enquêteur.

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Réponses à M. Jean Michel BERNARD

Mme ROBIN indique que le Conseil Général ne peut s’immiscer dans des

ventes ou des échanges entre propriétaires ou exploitants. Pour des

regroupements de terres restant disponibles, les exploitants pourraient s’adresser

à la SAFER laquelle semble procéder actuellement à des attributions de terrains

dans la plaine de Bonrepaux.

Les parcelles dont M. BERNARD demande l’achat en totalité appartiennent à

M. RENALIER (WA 117), M. DEDIEU Jacques (WA 186), M. BOURDIEU (D

177) et M. DARNAUD (D178). La parcelle n° D 179 lui appartient mais elle est

contigüe à d’autres parcelles dont il est exploitant. Cependant, si ces parcelles

devaient être acquises en totalité, M. BERNARD pourrait demander au juge de

l’expropriation l’achat en totalité dans le cadre de l’article L 13-10.

Réponse à M. Pierre DARNAUD

La parcelle n° D 178 peut être acquise en totalité par le Conseil Général de

l’ARIEGE qui y consentirait dans le cadre d’une négociation amiable sur la base

de l’estimation des domaines.

Réponses à M. Robert SAINT PIERRE

Les parcelles n° D 209, 210 et 211 seront achetées d’office en totalité dans le

cadre de l’article L 13-10 du code de l’expropriation.

La parcelle n° WA 133 peut être acquise en totalité par le Conseil Général de

l’ARIEGE qui y consentirait dans le cadre d’une négociation amiable sur la base

de l’estimation des domaines.

Les parcelles n° WA 132, WA 134 et D 208 n’appartiennent pas à M. SAINT

PIERRE mais, respectivement à M. BOURDIEU, Mme LOMPEDRE Thérèse,

son épouse et aux consorts NADON/PEPIN.

Réponses à M. BOCQUILLON

L’emprise sur la parcelle n° D 1260 correspond à l’entrée pour le passage

inférieur au niveau de l’actuelle RD 234.

Dans un premier temps, le Conseil Général a indiqué que les clôtures en grillage

avec poteaux de bois sont indemnisées à hauteur de 6 € le mètre linéaire.

Dans un deuxième temps, le Conseil Général a décidé de surseoir à cette

acquisition qui ne deviendra indispensable que pour la phase 2 de la déviation de

la RD 117.

15

Réponses à Mme Lucienne PETIT

Madame PETIT habite le bourg de PRAT et il est difficile d’admettre qu’elle ait

pu rester à l’écart du « remue-ménage » qui a accompagné l’enquête publique

concernant la DUP de la déviation de la RD 117. Elle avait été avisée en son

temps du déroulement de cette enquête (avis distribué dans les boites aux lettres,

presse, affichage, radios, réunion publique, etc…). Sa remarque sur une enquête

parcellaire qui tomberait du ciel sans qu’elle sache de quoi il s’agit semble

difficilement recevable.

Les parcelles n° B 142, 148, 149 sont acquises en totalité pour permettre la

réalisation du bassin de rétention n° 3.

La parcelle n° B 147, appartenant à Mme PETIT doit être acquise en totalité

comme cela est prévu dans le projet.

Réponses à M. Gilbert DEDIEU

Les parcelles n° WA 116 et 135 seront achetées d’office en totalité par le

Département dans le cadre à l’article L 13-10 du code de l’expropriation.

Réponses à M. et Mme FOCH

Les parcelles appartenant à Mme AVEJAN seront acquises après fixation de

l’indemnité due par le Juge de l’expropriation. Les sommes correspondantes

seront consignées à la Caisse des dépôts et consignations et versées à M. et Mme

FOCH s’ils obtiennent la prescription acquisitive.

Réponses à M. ORTET et Mme CALMEJANE

Un courrier a été adressé à Mme CALMEJANE à son adresse actuelle.

En ce qui concerne la somme des superficies de l’emprise et du reste, le

commissaire enquêteur a contacté le cabinet VINCENT qui a effectué les

mesures de contenance de parcelle ayant permis l’établissement des Etats

Parcellaires. Il ressort de sa réponse que les contenances des emprises et des

restes ont été calculées à partir d’un relevé de terrain et donc par la procédure

numérique alors que la contenance des parcelles est calculée à partir du plan

cadastral. Dans ces conditions l’apparition d’erreurs est inévitable. Une

tolérance est de mise, l’ensemble des données des Etats Parcellaires restent dans

le cadre de cette tolérance. Il apparaît que les seules mesures exactes sont celles

de l’emprise et du reste sur lesquelles sont basées les procédures d’acquisition.

La réponse de M. BAUZOU du cabinet VINCENT est annexée au présent

rapport (annexe 6).

Le passage supérieur de l’ILE BARBAT sera implanté à 10 mètres de la maison

appartenant aux indivis ORTET/CALMEJANE.

16

Réponse à Mme Marcelle ULLAS

La parcelle n° B 376 sera acquise en totalité car l’impact des travaux rendra le

reste de la parcelle inconstructible alors qu’elle est située en zone Ub du PLU.

Réponse à M. et Mme MICAS

La superficie de la parcelle n° B 32 est celle indiquée sur l’Etat Parcellaire (1205

m2).

La parcelle n° 33 peut être acquise en totalité par le Conseil Général de

l’ARIEGE qui y consentirait dans le cadre d’une négociation amiable sur la

base de l’estimation des domaines.

Réponse à M. RENAILLER

La qualité de fermier de la parcelle n° WA 117 concernant M. BERNARD a été

signalée aux services du Conseil Général.

Réponse à Madame Nathalie FOS

L’estimation des indemnités dues aux exploitants des terrains agricoles sera

effectuée par les services de la Direction Départementale des Finances

Publiques.

Cependant, Mme FOS estime à 6 ha 92 a et 69 ca la superficie dont serait

amputée son exploitation ce qui correspond à la somme des superficies des

parcelles concernées, or, le total de l’emprise du projet sur les parcelles

indiquées par Mme FOS est de 1 ha 97 a et 76 ca. Il est donc peu probable que

les Domaines d’une part et le Conseil Général d’autre part retiennent les

superficies annoncées par Mme FOS pour calculer l’indemnisation des pertes

d’exploitation à laquelle elle a droit.

Réponse à M. Jacques DEDIEU

La parcelle n° WA 186 sera achetée d’office par le Département en totalité dans

le cadre de l’article L 13-10 du code de l’expropriation.

Réponse à M. TOUZET, Maire de PRAT BONREPAUX

La parcelle n° B 376 sera acquise en totalité mais, pour être plus efficace, la

signalétique concernant les commerces et services du bourg de PRAT sera

implantée en amont.

17

Réponses à Mme Maria ULLAS

Mme ULLAS sera avertie des coupes de bois. Elle pourra récupérer le bois ou

être indemnisée pour cela si les coupes n’ont pas lieu.

La parcelle n° B 121 sera acquise en totalité par le Conseil Général.

Réponse à M. TICHADOU-ANOUILH

La parcelle n° D 838 sera acquise en totalité afin de faciliter les accès pour

l’entretien des merlons et des fossés.

Réponse à M. Lucien ANOUILH

M. ANOUILH pourra récupérer le bois situé sur sa parcelle.

Réponse à M. Jean BOURDIEU et à M. Olivier BOURDIEU

Les engins agricoles ne pourront traverser la GOUAREGE pour rejoindre la

plaine de Bonrepaux depuis la plaine Barbat. Ils devront emprunter le giratoire

qui sera calibré en conséquence.

Réponse à M. et Mme THIVET

La demande de Mme THIVET ne peut recevoir une réponse favorable car le sud

de sa parcelle n° WA 136 doit être utilisé pour la réalisation d’un bassin de

rétention.

Commentaires concernant les exploitations agricoles

Le commissaire enquêteur n’a reçu que deux exploitants qui ont exprimé leur

inquiétude quant au montant de l’indemnisation qu’ils pourraient recevoir pour

les pertes d’exploitation. On ne peut sur ce point que faire confiance à la

Direction Départementale des Finances Publiques rompue à ce genre

d’estimation.

Plus qu’une indemnisation, les exploitants rencontrés par le commissaire

enquêteur souhaitent trouver de nouvelles terres pour remplacer celles qu’ils ont

perdues. Madame ROBIN, dans le but de faciliter des échanges ou des achats de

terrains entre exploitants a recensé les exploitants concernés et marqué à l’aide

de pastilles de couleur les terrains figurant sur le Plan Parcellaire. L’idée de

Mme ROBIN est d’utiliser ce plan, une fois renseigné, pour que les agriculteurs

puissent échanger entre eux et avec les propriétaires sur leurs besoins. Ils

pourraient ensuite éventuellement se rendre propriétaires de nouvelles terres

grâce aux indemnités pour perte d’exploitation qu’ils recevront.

Le commissaire enquêteur n’ayant rencontré, en fait d’exploitants, que M.

BERNARD et Mme FOS et ceux-ci n’ayant montré aucun intérêt pour cette

18

démarche, il se trouve dans l’impossibilité d’émettre un avis sur les chances de

réussite du processus proposé par Mme ROBIN.

Notons encore que, selon Mme ROBIN et Mme FOS, une attribution de terres

disponibles dans la plaine de BONREPAUX serait en cours sous l’égide de la

SAFER et qu’elle serait réservée aux exploitants les plus touchés par le projet de

déviation.

Commentaires concernant les demandes d’achat de parcelles en totalité

La position des services du Conseil Général a légèrement évolué sur ce point

pendant la durée de l’enquête. Madame ROBIN estimait dans un premier temps

que le Département ne devait pas acquérir des terrains qui représenteraient une

charge d’entretien alors qu’ils pourraient intéresser les exploitants agricoles. Elle

envisageait la création d’un registre dans lequel chacun pourrait inscrire les

parcelles qu’il veut céder et celles qu’il veut acquérir. Le commissaire enquêteur

a présenté cette idée de « bourse aux parcelles » à deux exploitants qui l’ont

rejetée immédiatement de façon catégorique.

Monsieur JOURDAIN, quant à lui, indiquait au début de l’enquête dans ses

réponses au commissaire enquêteur que le Conseil Général ne souhaitait pas

acquérir la totalité des parcelles qui ne figuraient qu’en partie dans les Etats

Parcellaires sauf cas exceptionnel (reliquat très petit).

Dans son entretien téléphonique avec le commissaire enquêteur, le 12 octobre

2012, M. NIAUTOU, directeur de la voirie et des transports, a posé le principe

de l’achat en totalité des parcelles agricoles lorsque l’emprise est largement plus

étendue que le reliquat, le Conseil Général pouvant ensuite rétrocéder les

terrains restant aux agriculteurs qui en exprimeraient le besoin. C’est sur ce

principe qu’ont été élaborées les réponses du Conseil Général aux personnes

ayant demandé une acquisition totale de leur bien. Ce sont ces réponses qui

figurent dans ce rapport. D’autre part M. NIAUTOU, dans son courrier du 5

novembre 2012, annonce également l’achat d’office en totalité des parcelles

dont les caractéristiques correspondent à celles qui sont visées dans l’article L

13-10 du Code de l’Expropriation pour cause d’Utilité Publique.

Commentaires concernant les parcelles incluses dans un Emplacement Réservé

du PLU et dont les propriétaires demandent l’achat en totalité

Le commissaire enquêteur estime que l’inclusion d’un bien dans un

Emplacement Réservé (ER), qui a pour effet de le bloquer à la vente ou à la

réalisation de tout autre projet que ce à quoi il est destiné, doit donner lieu à

contrepartie. C’est le cas lorsque le propriétaire demande l’achat par le

bénéficiaire et que celui-ci ne s’exécute pas dans un délai d’un an puisque la

réservation tombe alors d’elle-même.

En revanche, lorsqu’un Etat Parcellaire suite à DUP ne reprend pas la totalité de

l’emprise de l’ER, on peut considérer que le propriétaire a quelques raisons de

19

s’estimer lésé surtout si le solde du bien restant en propriété semble inutilisable

pour l’activité agricole ou la construction.

Il est vrai, comme le fait remarquer M. NIAUTOU, que l’ER n’a qu’une valeur

indicative de l’emprise réelle du projet pour lequel il est créé.

Le commissaire enquêteur estime pour sa part que dans le type de situation

évoqué ci-dessus, le choix du Conseil Général, bénéficiaire de l’ER, peut

sembler injuste et que le résultat d’un contentieux pourrait s’avérer incertain.

Sur ce sujet, les services du Conseil Général et le commissaire enquêteur sont

restés sur leurs positions respectives.

Cependant, les parcelles concernées n° B 148, 149, 150, 155, 156 157, 158 et B

376 seront acquises en totalité par le Département, car elles correspondent aux

cas visés par l’ article L 13-10 du Code de l’Expropriation pour cause d’Utilité

Publique mais aussi parce que les 7 premières permettront de prévoir des zones

de capitalisation de la faune ou de la flore dans le cadre des mesures

compensatoires et que l’impact des travaux rendrait inconstructible le reste de la

dernière, située en zone Ub du PLU.

20

5-CONCLUSION DU RAPPORT Les personnes venues rencontrer le commissaire enquêteur avaient toutes admis

la Déclaration d’Utilité publique et se disaient favorables au projet de déviation.

Chacun attendait de connaître les modalités d’indemnisation pour se prononcer

pour ou contre une vente amiable.

Les deux exploitants agricoles, rencontrés par le commissaire enquêteur, ont

fait état d’une forte inquiétude. Leur souci est certes d’être indemnisé

correctement mais aussi et surtout d’obtenir des compensations par l’octroi de

terres agricoles car il en va selon eux de la survie de leur exploitation. Il semble

que la SAFER dispose de terres dans la plaine de BONREPAUX dont

l’attribution serait faite prioritairement aux exploitants lésés par l’opération.

Les demandes du public portent généralement sur une extension de l’emprise à

la parcelle entière. Beaucoup de ces requêtes ont reçu une réponse favorable du

Conseil Général. Le commissaire enquêteur recommandera que les Etats

Parcellaires soient effectivement modifiés dans ce sens.

Seuls M. et Mme THIVET ont demandé à conserver une part plus grande de leur

propriété, ils n’ont pu être entendus.

Deux autres personnes veulent récupérer le bois situé sur leurs parcelles ce qui

ne devrait pas poser de problème.

Enfin quelques personnes sont venues se renseigner sur la future déviation et sur

son impact sur leurs déplacements ou les abords de leur maison.

Le public a répondu présent suite à une publicité conforme aux prescriptions

légales. Chacun des propriétaires concernés a été averti par courrier

recommandé avec avis de réception et lorsque ce courrier n’a pu être distribué, il

a été affiché dans les lieux habituels d’affichage de la commune de PRAT

BONREPAUX.

De tous ces points on peut conclure que cette enquête a bien joué son rôle

d’information et qu’elle a permis au maître d’ouvrage de prendre réellement en

compte les remarques et observations du public.

Fait à CASTEX le 8 novembre 2012,

Christian MOIROT

Commissaire enquêteur

21

ANNEXES

Annexe 1 : Procès-verbal des remarques et observations du public.

Annexe 2 : Courrier du Président du Conseil Général de l’ARIEGE à

la Direction Départementale des Finances Publiques, Service France

Domaine.

Annexe 3 : Courrier de M. NIAUTOU au commissaire enquêteur du

24 octobre 2012.

Annexe 4 : Courrier de M. NIAUTOU au commissaire enquêteur du

5 novembre 2012.

Annexe 5 : Article L 13-10 du Code de l’Expropriation pour cause

d’Utilité Publique.

Annexe 6 : Réponse du géomètre aux questions sur les contenances

cadastrales

22

ANNEXE 1

Enquête parcellaire en vue de la réalisation de

la déviation de la RD 117 sur le territoire de la

commune de PRAT BONREPAUX

Enquête du 24 septembre au 13 octobre 2012

PROCES VERBAL

Pendant cette enquête, le commissaire enquêteur reçoit 36 personnes au cours

de 26 rencontres. Parmi ces personnes, deux s’expriment par écrit dans le

registre d’enquête, toutes les autres ne s’expriment qu’oralement.

Deux exploitants agricoles (M. BERNARD et Mme FOS) font état de leurs

inquiétudes concernant l’indemnisation des pertes d’exploitation et de leur

besoin de remplacer les terres perdues pour assurer la pérennité de leur

exploitation.

On peut compter 10 demandes d’achat en totalité de terrains impliqués

seulement partiellement dans l’enquête parcellaire. Les parcelles concernées

sont :

- section B n° 33, 121, 147, 148 149, 150, 155, 156, 156, 157, 158, 376 ;

- section D n° 136, 138, 175, 176, 178, 209, 210, 211, 838 ;

- section WA n° 107, 116, 133, 135, 186.

M. et Mme THIVET viennent demander une réduction de l’emprise sur la

parcelle n° WA 136 leur appartenant.

M. BOCQUILLON vient pour connaître les modalités d’indemnisation pour la

destruction de sa clôture.

23

M. ORTET et Mme CALMEJANE demandent des précisions à propos du tracé

exact du passage supérieur de l’Ile Barbat car il est situé à proximité immédiate

d’une habitation leur appartenant.

Une remarque concerne la différence, constatée sur l’Etat Parcellaire, entre la

somme de l’emprise et du reste d’une parcelle et la superficie totale de cette

parcelle. Le commissaire a pu constater que cette différence existait pour un

grand nombre de parcelles.

Mme PETIT s’est étonnée de la survenue de cette enquête parcellaire « tombée

du ciel » alors qu’elle n’a jamais entendu parler de cette déviation !

M. et Mme FOCH ont déposé une demande de prescription acquisitive pour les

terrains appartenant à Mme AVEJAN, décédée et voudraient savoir quelle

démarche suivre pour faire valoir leurs droits.

M. TOUZET, Maire de PRAT BONREPAUX, souhaite que le département

acquière en totalité la parcelle n° B 376 afin d’y implanter une panneautique

indiquant les commerces et services du bourg de PRAT.

Messieurs Jean et Olivier BOURDIEU s’inquiètent à propos de la circulation

des engins agricoles entre le bourg de PRAT où se trouve le siège de leur

exploitation et la plaine de BONREPAUX car ils redoutent d’avoir à emprunter

le giratoire.

Cinq personnes viennent simplement visualiser leur parcelle sur le Plan

Parcellaire ou se renseigner sur le tracé de la déviation.

Le commissaire enquêteur transmet les demandes et remarques du public au

Conseil Général de l’ARIEGE au fur et à mesure de l’avancement de l’enquête.

Sur sa demande deux pièces nouvelles sont ajoutées au dossier d’enquête : la

page 26 des Etats Parcellaires, partiellement masquée dans le dossier initial et

un tableau de correspondance entre Plan Parcellaire et Etats Parcellaires car le

passage de l’un à l’autre est presque impossible, les numéros de plan étant

différents des numéros de propriété.

Le commissaire enquêteur pose également au maître d’ouvrage des questions

concernant certaines parcelles dont il estime que l’enclavement, la superficie du

reste ou leur inclusion en totalité dans un Emplacement Réservé du PLU de

PRAT BONREPAUX justifient leur acquisition en totalité ce qui n’est pas le cas

dans le projet.

Les échanges entre le commissaire enquêteur et les services du Conseil Général

de l’ARIEGE sont donc nombreux tout au long de l’enquête et, après sa clôture,

pendant la rédaction du rapport et des conclusions.

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Ces échanges prennent la forme de plusieurs entretiens téléphoniques avec M.

JOURDAIN, chargé d’Etudes Routières, M. NIAUTOU, Directeur de la Voirie

et des Transports et M. CASTILLON, adjoint de M. NIAUTOU.

Mais le mode de communication le plus fréquent est le courrier électronique,

utilisé systématiquement après chaque permanence et pour toutes les demandes

de précisions adressées à M. JOURDAIN et à Mme ROBIN du Service

Juridique du Conseil Général de l’ARIEGE.

Toutes les réponses du Conseil Général trouvent une forme concrète dans deux

courriers adressés par M. NIAUTOU au commissaire enquêteur. Ces courriers

sont annexés au rapport d’enquête et constituent une des sources principales sur

lesquelles repose l’avis que le commissaire enquêteur exprime dans ses

conclusions.

Fait à CASTEX le 8 novembre 2012,

Christian MOIROT

Commissaire enquêteur

Les Martres

09350 CASTEX

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ANNEXE 2

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ANNEXE 3

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ANNEXE 4

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ANNEXE 5

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ANNEXE 6