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Parc éolien du Moulin du Bois 9 avenue de Paris 94300 VINCENNES Dossier de demande d’autorisation d’exploiter au titre des ICPE Mémoire en réponse aux observations émises lors de l’enquête publique du projet de Parc éolien du Moulin du Bois sur la commune de Saint-Cyr-les-Colons du 20 juin 2018 au 30 juillet 2018

DEPARTEMENT DE LA COTE D’ORƒ... · Web viewLes photomontages réalisés sont souvent (de façon verbale) accusés de minimiser l’impact visuel du futur parc éolien. « La Sté

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Parc éolien du Moulin du Bois9 avenue de Paris94300 VINCENNES

Dossier de demande d’autorisation d’exploiter au titre des ICPE

Mémoire en réponse aux observations émises lors de l’enquête publique du projet de Parc éolien du Moulin du Bois

sur la commune de Saint-Cyr-les-Colons du 20 juin 2018 au 30 juillet 2018

Préambule La société Parc éolien du Moulin du Bois est le pétitionnaire d’une demande d’autorisation d’exploiter au titre des installations classées pour la Protection de l’environnement (ICPE). La demande concerne neuf éoliennes et deux postes de livraison, d’une puissance globale de 29,7 MW, situées sur la commune de Saint-Cyr-les-Colons dans département de l’Yonne (89).

La demande d’autorisation d’exploiter ICPE a été déposée le 22 avril 2015, à la Préfecture d’Auxerre. Celle-ci a été complétée le 27 juillet 2016 et le 9 juin 2017, puis déclarée recevable le 11 janvier 2018. La Mission Régionale d’Autorité Environnementale a émis ses observations le 10 avril 2018 auxquelles le pétitionnaire a répondu.

En application de l’article L512-2 du Code de l’Environnement, l’enquête publique s’est déroulée entre le 20 juin 2018 à 14 heures et le 30 juillet 2018 à 17h. Un registre dématérialisé a aussi été mis en place sur cette enquête publique à l’adresse https://www.registre-dematerialise.fr/798.

Ce mémoire est rédigé par le pétitionnaire, à l’attention de Monsieur André PATIGNIER, commissaire enquêteur, en charge de l’enquête publique du Parc Eolien du Moulin du Bois. Il a pour objectif d’apporter des compléments de réponses aux observations et aux questions émises par les participants sur la demande d’autorisation d’exploiter suite au procès-verbal de synthèse transmis par le commissaire enquêteur au pétitionnaire le 3 août 2018.

Pour faciliter la lecture du document, le pétitionnaire a repris la structure des observations du procès-verbal en bleu dans le document et a apporté sa réponse (en noir) au-dessous de chaque observation. Nous avons tenté de répondre au mieux aux interrogations et craintes formulées dans l’enquête publique en restant le plus didactique et lisible possible.

Dans la continuité de la concertation active menée tout au long du projet éolien, le pétitionnaire reste à la disposition de quiconque souhaiterait obtenir des informations complémentaires sur le dossier éolien.

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Index

Préambule............................................................................................................. 1Index..................................................................................................................... 21 -Observations relatives à l’éolien en général........................................................4

11- Solutions alternatives- Inutilité du développement éolien............................................412- Devenir des sites éoliens.....................................................................................613-Perte de surfaces agricoles..................................................................................11

2- Phase préparatoire à l’étude du projet.............................................................1421- Concertation préalable:.....................................................................................14

22 -Aspects administratifs.......................................................................................16

23- Photomontage................................................................................................20

3- Les impacts sociaux et économiques................................................................2431-Gisement de vent et rentabilité du projet...............................................................24

32 - Equipement des machines- autoconsommation......................................................26

33 - Retombées fiscales et financières........................................................................27

34 - Impacts sur l’immobilier...................................................................................29

35 - Tourisme- Oenotourisme- Economie locale............................................................33

36 - Impact sociétal...............................................................................................38

37- Emploi..........................................................................................................40

38-Intérêt général.................................................................................................41

4 - Localisation..................................................................................................... 4341 -Proximité des habitations..................................................................................43

42- Situation du département et du sud du département................................................46

5- Milieux naturels...............................................................................................4951- Faune...........................................................................................................49

52- Chauvesouris..................................................................................................5053- Flore............................................................................................................53

54- Sols- hydrologie...............................................................................................53

61 Le paysage- La saturation....................................................................................56

62- La pollution lumineuse......................................................................................57

63- Patrimoine.....................................................................................................58

7 - Santé...............................................................................................................6071 - Effet stroboscopique........................................................................................60

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72 – Impacts sonores.............................................................................................60

73 - Impact sur la Santé..........................................................................................62

74 – les infrasons..................................................................................................62

75 – Interférences radioélectriques...........................................................................63

8-Dangers............................................................................................................ 6581- Proximité des chaussées....................................................................................65

9- Observations favorables du public....................................................................6710- Observations diverses.................................................................................... 67QUESTIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR.........................................................68

Question n° 1......................................................................................................68

Question n° 2......................................................................................................69

Question n° 3......................................................................................................71

Question n° 4 :.....................................................................................................71

Question n° 5......................................................................................................72

Question n°6.......................................................................................................72

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1 -Observations relatives à l’éolien en général

11- Solutions alternatives- Inutilité du développement éolien

Observations du public

RED 2-8-13-31-35-36-37-38-44-52-106-

RE 8-9-

Il existe des solutions alternatives et l’éolien est déjà obsolète. L’Allemagne et les USA  reviennent sur cette option énergétique dont la rentabilité n’est pas démontrée. «  ce type d’énergie est en phase de décroissance technologique » «  nous devons penser à l’utilisation du photovoltaïque » « Elles ne tournent que 23% de leur temps pour un rendement de 20% »

Obsolescence de l’éolien

Nous ne comprenons pas à quoi la personne fait référence lorsqu’elle écrit « l’éolien est déjà obsolète ».

Force est de constater que la filière éolienne est encore jeune et en expansion, que ce soit en France comme aux Etats-Unis ou en Allemagne :

en France, fin 2017, 13,6 GW de puissance éolienne sont raccordés au réseau électrique dont 1,8 GW installés pour la seule année 2017 ;

les Etats-Unis d'Amérique se classent au deuxième rang mondial en terme de puissance éolienne installée. Ils possèdent un parc éolien de 89 GW dont 7 GW installés en 2017 ;

l’Allemagne quant à elle est sur la troisième marche du podium avec 56,3 GW,  les installations sur son territoire germanique au cours de 2017 ont permis d’ajouter une puissance nette de 6 GW.

Ces chiffres ne montrent pas un désengagement de la filière éoliennes par ces pays.

Par ailleurs, les constructeurs présentent régulièrement de nouvelles machines. Ils innovent et apportent des améliorations techniques à leurs produits : machine plus puissante, moins bruyante…

Alternatives

Une caractéristique de beaucoup d’ENR est qu’elles ne produisent pas de l’électricité de façon permanente : une ferme éolienne produit de l’électricité lorsque le vent souffle, un parc photovoltaïque fournit de l’énergie lorsque le soleil brille…

Notons que ces deux types d’énergie ne s’opposent pas, au contraire, ils se complètent : une ferme éolienne produit plus en hiver qu’en été alors qu’un parc solaire produit plus en été qu’en hiver.

Il est erroné de penser que l’énergie photovoltaïque est une alternative à l’énergie éolienne, au contraire elle lui est complémentaire. Une répartition intelligente des moyens de production entre ces deux énergies permet de fournir une courbe de production d’électricité davantage lissée au niveau national.

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Rentabilité

L’éolien répond parfaitement à ce qui lui est demandé et en ce sens il est rentable. L’énergie éolienne est ‘propre’, elle fait partie des énergies les moins émettrices de gaz à effet de serre : son bilan carbone est de 12,7 g de CO2 produit par kWh, contre 87 g en moyenne pour l’ensemble du mix énergétique français (déjà très décarboné grâce au nucléaire, puisqu’en comparaison le mix européen émet 487 g de CO2 par kWh). Le tableau suivant reprend les émissions de gaz à effet de serre en fonction des sources de production :

(Sources : Rapport GIEC (2011) - Ecoinvent (données 2011) - Etude Cycleco pour l’ADEME Analyse du Cycle de Vie de la production d’électricité d’origine éolienne en France (2015)

De plus, l’ADEME considère l’éolien comme particulièrement efficient car son temps de retour énergétique est de 12 mois : c’est à dire qu’il faut 12 mois de production pour couvrir la totalité de l'énergie qui a été nécessaire à sa mise en place. C’est environ 5 fois moins que le temps de retour énergétique de l’ensemble de la production française. (source : ADEME : Impacts environnementaux de l’éolien français).

Rendement

Le vent est, par nature, intermittent, une éolienne ne fonctionnera donc pas à pleine capacité en continue. Ainsi, à un moment donné, en fonction de la puissance du vent, une éolienne sera à l’arrêt, fonctionnera mais pas à pleine puissance ou fonctionnera à pleine capacité en continue.

Pour s’affranchir de cela, les professionnels ont choisi d’utiliser comme indicateur pour mesurer et comparer la production d’un parc éolien : le facteur de charge.

Le facteur de charge rapporte la production du parc en nombres d’heures à pleine capacité et il ne correspond pas au nombre d’heures effectives de fonctionnement du parc éolien. Il se défini par :

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Pour le parc éolien du Moulin du Bois, nous estimons que le parc tournera 90% de l'année. Le productible est estimé entre 60 et 71 GWh par an selon le type d’éoliennes choisies, soit un facteur de charge compris entre 25% et 32%.

La question de sa rentabilité économique sera traitée 31-Gisement de vent et rentabilité du projet.

12- Devenir des sites éoliens

  Observations du public

RED 8-13-19-35-36-37-44-45-46-51-54-65-69-70-71-72-73-76-79-89-92-102-108-109-117-126-

RE 3 

Deux types de questionnement sont apparus concernant ce thème. D’un part le public est dubitatif quant au coût réel du démantèlement d’une éolienne et il remet en cause la somme de 50.000 euros  provisionnée pour cette réalisation. Il prétend que le coût du démantèlement sera bien supérieur à celui présenté (500.000 euros).  Il craint que les parcs abandonnés ne deviennent de nouvelles friches industrielles. Les changements fréquents des propriétaires des groupes exploitants sont également source d’inquiétude. « Doute sur l’honnêteté des sociétés productrices des éoliennes qui, d'ici 10 ans, se seront probablement volatilisées et n'assumeront donc aucunes responsabilités »

D’autre part il pense que la fin de vie des éoliennes offre la possibilité à l’exploitant du site de les remplacer par des machines plus performantes mais également plus hautes et par conséquent plus impactantes sans que les règles qui s’appliqueront alors soient connues.

Démantèlement

La remise en état des biens que nous louons aux propriétaires, via bail emphytéotique, pour la construction d’éoliennes est une question légitime du propriétaire et plus généralement des riverains du parc. Nos engagements et nos obligations réglementaires nous amènent à garantir que :

d’une part, les installations seront démantelées par l’exploitant et

d’autre part, des garanties financières sont mises en place pour que, même en cas de défaillance de l’exploitant du parc éolien, ce démantèlement ne soit pas à la charge du propriétaire.

Cadre réglementaireTout d’abord, lorsqu’un parc éolien arrête son exploitation, l’exploitant a l’obligation de démanteler le parc éolien (article L553-3 du Code de l’environnement), s’il ne le fait pas, l’obligation revient à la société mère qui détient ce parc éolien :

Article L553-3 du Code de l’environnement« L'exploitant d'une installation produisant de l'électricité à partir de l'énergie mécanique du vent ou, en cas de défaillance, la société mère est responsable de son démantèlement et de la remise en état du site, dès qu'il est mis fin à l'exploitation, quel que soit le motif de la cessation de l'activité. Dès le début de la production, puis au titre des exercices comptables suivants, l'exploitant ou la société propriétaire constitue les garanties financières nécessaires. [ … ]Un décret en Conseil d'Etat détermine, avant le 31 décembre 2010, les prescriptions

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générales régissant les opérations de démantèlement et de remise en état d'un site ainsi que les conditions de constitution et de mobilisation des garanties financières mentionnées au premier alinéa du présent article. Il détermine également les conditions de constatation par le préfet de département de la carence d'un exploitant ou d'une société propriétaire pour conduire ces opérations et les formes dans lesquelles s'exerce dans cette situation l'appel aux garanties financières. »

Les conditions d’exécution de ces obligations ont été fixées par un arrêté du 26 août 2011 (modifié le 6 novembre 2014) :

« Les opérations de démantèlement et de remise en état des installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent prévues à l’article R. 553-6 du code de l’environnement comprennent :

1. Le démantèlement des installations de production d’électricité, des postes de livraison ainsi que les câbles dans un rayon de 10 mètres autour des aérogénérateurs et des postes de livraison. 2. L’excavation des fondations et le remplacement par des terres de caractéristiques comparables aux terres en place à proximité de l’installation :

sur une profondeur minimale de 30 centimètres lorsque les terrains ne sont pas utilisés pour un usage agricole au titre du document d’urbanisme oppo-sable et que la présence de roche massive ne permet pas une excavation plus importante ;

sur une profondeur minimale de 2 mètres dans les terrains à usage forestier au titre du document d’urbanisme opposable ;

sur une profondeur minimale de 1 mètre dans les autres cas.

3. La remise en état qui consiste en le décaissement des aires de grutage et des chemins d’accès sur une profondeur de 40 centimètres et le remplacement par des terres de caractéristiques comparables aux terres à proximité de l’installation, sauf si le propriétaire du terrain sur lequel est sise l’installation souhaite leur maintien en l’état.

Les déchets de démolition et de démantèlement sont valorisés ou éliminés dans les filières dûment autorisées à cet effet. »

Ces opérations doivent être réalisées par l’exploitant du parc éolien ou sa société mère ; cependant, le législateur a prévu dans les articles R553-1 et suivant du code de l’environnement que des garanties financières devront être mises en place à la Mise en Service Industrielle (MSI) du Parc éolien pour éventuellement palier à la défaillance de l’exploitant :

« La mise en service d'une installation de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent soumise à autorisation au titre de l'article L. 512-1 est subordonnée à la constitution de garanties financières visant à couvrir, en cas de défaillance de l'exploitant lors de la remise en état du site, les opérations prévues à l'article R. 553-6. »Ces garanties financières sont prévues pour un montant de 50 000 € par éolienne (indexé). Il permettra de couvrir les défaillances de l’exploitant :

« soit en cas de non-exécution par l'exploitant des opérations mentionnées à l'article R. 553-6, après intervention des mesures prévues au I de l'article L. 171-8 ;

soit en cas d'ouverture ou de prononcé d'une procédure de liquidation judi-ciaire à l'égard de l'exploitant ;

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soit en cas de disparition de l'exploitant personne morale par suite de sa li -quidation amiable ou du décès de l'exploitant personne physique. »

La preuve de constitution de ces garanties financières est transmise au Préfet à la mise en service industrielle du parc éolien.

Engagements envers le propriétairePour le propriétaire, nous reprenons l’ensemble des obligations réglementaires lors de la signature des actes notariés sur les terrains accueillant des éoliennes, dont un exemple de clause signée est présenté ci-dessous.

Nous réalisons un état des lieux avec un huissier avant le démarrage du chantier de construction du parc éolien pour connaître l’état initial des terrains. A la fin de la remise en état du site, un nouvel état des lieux est réalisé pour constater la bonne conduite de la remise en état du BIEN, en le comparant à l’état des lieux initial.

Montant des garanties financières et coût du démantèlementIl est important d’insister sur le fait que la réglementation prévoit que l'exploitant du parc éolien ou en cas de défaillance sa société mère, est responsable du démantèlement et de la remise en état du site, dès qu'il est mis fin à l'exploitation, quel que soit le motif de la cessation de l'activité (Code de l’environnement, L553-3), indépendamment du coût effectif du démantèlement. La garantie financière pour la remise en état du site après exploitation, fixée à 50 000 € par éolienne, ne sera mise en œuvre par le Préfet qu’en cas de défaillance de l’exploitant à remplir ses obligations. Concernant le montant des opérations de démantèlement, les retours d’expérience en France sont encore limités. Cependant, le montant de 500 000 euros avancé par une observation est totalement disproportionné par rapports aux premiers retours d’expériences et aux coûts estimés par les constructeurs. Il faut prendre en compte que 98% de la masse de l’éolienne est recyclable et permet de récupérer de la valeur lors du démantèlement. Le constructeur Nordex a produit une documentation spécifique sur le démantèlement de ses éoliennes. Les montants estimés pour le

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démantèlement d’une éolienne N117 de mât de 91 mètres, en prenant en compte l’extraction de la fondation à la profondeur réglementaire est estimé à 34 975 € (voir détail dans le tableau ci-dessous). Ces coûts sont cohérents avec les 50 000 € de garantie financière. Il est par ailleurs tout à fait envisageable que le législateur, s’il estime que le montant actuel s’avère trop faible au vu du retour d’expérience, revoit à la hausse les garanties financières et les exploitants auraient alors l’obligation de se conformer à cette nouvelle réglementation.

Poste Mesures Quantité Prix unitaire Prix total (91m tour)

Les pales de rotor, nacelle 31,2 + 2,3t 400,00 € 13 400,00 €Nacelle, moyeu de rotor Acier 104 t -200,00 € -20 800,00 €Cuivre 1 t -1 500,00 € -1 500,00 €Produit électrique 11,5 t -100,00 € -1 150,00 €Tour 91m Acier 195 t -200,00 € -39 000,00 €Aluminium 1 t -700,00 € -700,00 €Armoires, Transformateur Produit électrique ca. 13 t -100,00 € -1 300,00 €

Fondations Démolition, Transport, Traitement du béton 480 m 3 50,00 € 24 000,00 €

Armature 50 t -100,00 € -5 000,00 €Grue Démantèlement 875 m3 15,00 € 13 125,00 €Câblage, Câbles souterrain Cuivre 7,3 t -1 500,00 € -11 000,00 €Frais Personnel Démontage 4j 4 000,00 € 16 000,00 €

Coût Grue Incl. Montage-Démon-tage 4j 12 000,00 € 48 000,00 €

Déchets Spéciaux Elimination max. 2230 kg 0,36 € 800,00 €Coûts Démantèlement 34 875,00 €

Changement d’actionnaire et cas d’EPURON et d’ERGUne société spécifique, la SARL Parc éolien du Moulin du Bois, a été créée exclusivement pour développer, construire, exploiter et démanteler le parc éolien de Saint Cyr les Colons. Cette société est bénéficiaire des autorisations administratives (PC, autorisation d’exploiter), des contrats fonciers (baux et servitudes) et de l’ensemble des contrats nécessaires à la construction et à l’exploitation du parc (contrat d’achat d’électricité, de raccordement, construction des machines, contrat d’exploitation, de maintenance, de gestion technique et commerciale…) ainsi que des financements bancaires…En fonctionnant de la sorte, le Parc Eolien est une entité indépendante, qui peut effectivement être rachetée par un nouvel actionnaire, mais les engagements et les obligations pris par le Parc Eolien resteront les mêmes.D’autre part, depuis 4 mois, la société EPURON ainsi que ses parcs et ses projets ont été rachetés par le groupe ERG qui se positionne parmi les leaders européens dans la production d’électricité d’origine renouvelable : 1 791 MW d’éolien, dont 276 en France et 1 097 MW d’autres énergies renouvelables. En France depuis 2015, la société a son siège à Paris et est présente sur le territoire français avec plusieurs bureaux en région notamment à Troyes. ERG développe, construit, finance et exploite des parcs éoliens et des postes HTB pour son compte et celui de ses clients. ERG se démarque également par l’internalisation de la maintenance d’une partie de ses parcs éoliens ; activité vouée à s’étendre.La société a démarré ses activités d’énergéticien il y a 80 ans et a choisi depuis une dizaine

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d’années de se séparer entièrement de ses actifs pétroliers pour se développer exclusivement dans les énergies renouvelables. En tant qu’énergéticien le groupe ERG a une vision industrielle à long terme. La démarche d’ERG en France est d’enrichir son portefeuille de projets par le développement et l’acquisition de nouveaux projets. Les perspectives sont donc bien de conserver les parcs construits pour produire de l’électricité et non les revendre.

Remplacement des éoliennesLe démantèlement n’est effectivement pas la seule alternative lorsque le parc construit arrive en fin de vie. Le remplacement des éoliennes est une possibilité tout à fait envisageable qui com-mence aujourd’hui à être mise en œuvre sur les parcs éoliens les plus anciens.Le cadre réglementaire existant (article L181-14, R181-45 et R181-46 du code de l’environnement) détermine les conditions de mise en œuvre de ces projets : soit les modifications sont substan -tielles et nécessitent une nouvelle procédure d’autorisation, soit elles sont notables et font l’objet d’un porté à connaissance à l’autorité administrative.Cependant ce cadre législatif manquait de précision sur le caractère substantiel des modifications. Une instruction gouvernementale du 11 juillet 2018 relative à l’appréciation des projets de renou-vellement des parcs éoliens terrestres (NOR : TREP1808052J) a permis de préciser ces modalités. http://circulaire.legifrance.gouv.fr/pdf/2018/07/cir_43787.pdfCe document permet donc de répondre aux observations concernant les possibilités d’évolution du parc vers des machines ou des implantations plus impactantes sans que les riverains ou l’adminis-tration puisse intervenir.L’instruction gouvernementale traite d’abord deux cas simples :

Le renouvellement à l’identique (éoliennes de mêmes dimensions aux mêmes emplace-ments) n’est qu’une modification notable

L’extension de parc (ajout d’une ou plusieurs éoliennes au parc existant) est une modifica-tion substantielle.

Pour les autres configurations (augmentation de taille avec ou sans déplacement et/ou suppres-sion d’éoliennes…), c’est au Préfet de déterminer le caractère substantiel de la modification. Pour cela, il s’appuiera sur un dossier de porter-à-connaissance fourni par le pétitionnaire qui compren-dra une analyse proportionnée aux enjeux permettant d'évaluer les impacts de la modification en-visagée sur les points suivants :

- les nuisances sonores ;- les perturbations sur les radars et la navigation aérienne (civile et militaire) ;- le paysage ;- le patrimoine ;- la biodiversité (à ce titre, un suivi environnemental, selon le protocole en vi-

gueur sera réalisé dans les 3 années qui précèdent le dépôt du dossier de renou-vellement. Les résultats de ce suivi seront analysés et transmis en annexe du dossier de modification) ;

- les dispositions prévues pour la réalisation des travaux ;- en cas de déplacement des éoliennes :

les dispositions prévues pour la remise en état dans le respect des exigences prévues au R. 515-106 du code de l'environnement ;

en cas d'implantation prévues sur de nouvelles parcelles, les élé-ments prévus au 11°, 12° a) ou le cas échéant 13° du D. 181-15-2 du code de l'environnement.

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Le dossier présentera également la conformité du projet selon le cas, au document ou règlement d’urbanisme en vigueur au moment de l’instruction.Concernant le remplacement aux mêmes emplacements par des éoliennes plus hautes, l’instruc-tion donne à titre indicatif qu’une augmentation inférieur à 10% de la hauteur totale est notable, qu’une augmentation de plus de 50% est systématiquement substantielle et qu’entre ces deux seuils le Préfet tranchera sur le caractère substantiel de la modification.Le logigramme ci-dessous permet de mieux apprécier la chaîne décisionnelle :

13-Perte de surfaces agricoles  

Observations du public

RE-2

Un vigneron met en cause la perte des surfaces agricoles consécutive à l’implantation des éoliennes, un autre pense que la plantation de vignes sera impossible sur les socles en béton qui restent dans le sol.

OBO 3 – RED 117

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« Les terrains sur lesquels les aérogénérateurs sont susceptibles d’être installés sont actuellement des terres agricoles pour lesquelles la remise en état du site prévoit une hauteur de terre de 1 m au-dessus de la chape de béton. Compte tenu de l’expansion possible de la viticulture dans le secteur ces terres sont susceptibles d’être occupées un jour par des vignobles. Cette hauteur de 1 m sera alors très insuffisante pour des pieds de vigne dont la racine peut aller chercher l’humidité à plusieurs mètres sous terre. Il est nécessaire d’envisager pour ces terrains l’enlèvement de la totalité de la chape de béton lors du démantèlement du site.

Consommation d’espaces agricoles

L'éolien fait partie des énergies peut consommatrices de surfaces relativement à la puissance produite : une éolienne et sa plateforme représentant 3000 m² environ pour une puissance de 2,5 MW soit environ 8,3 MW/ha quand, à titre de comparaison, le photovoltaïque consomme environ 1ha/MW.

Exploitation agricole après le démantèlement

L'éolien fait partie des énergies peu consommatrices de surfaces relativement à la puissance produite : une éolienne et sa plateforme représentant 3 000 m² environ pour une puissance de 2,5 MW soit environ 8,3 MW/ha quand, à titre de comparaison, le photovoltaïque permet l’installation d’environ 1 MW/ha.

D'autre part, la remise en état des terres est directement liée aux obligations de démantèlement décrites ci-dessous, elle est aussi prévue dans les baux qui seront signés avec les propriétaires fonciers. La réglementation précise bien que les terres utilisées pour la remise en état doivent être de même qualité agronomique que les terres adjacentes et ne pourront donc pas être un "remblais de gravats" comme le suggère l'observation 125.

Selon le GISSOL (http://147.100.179.105/gissol/rapports/Rapport_HD.pdf) les sols de la métropole française considérés comme profond sont ceux où la roche mère affleure entre 50 et 100 cm de profondeur. Les sols de la Zone de projet sont très peu profonds, l'annexe Zone Humide de l'Etude d'Impact précise à ce propos en page 6 : "La zone d’étude est située sur des terrains du Jurassique ayant formé des sols très caillouteux sur des sols très caillouteux. Cette forte proportion de cailloux dans le sol fait qu’il a été impossible d’enfoncer la tarière à la profondeur nécessaire de 50 à 60 cm." Ainsi le démantèlement des fondations, même à 1 mètre de profondeur, tendrait plus vers une amélioration de la qualité des sols à cet endroit qu'une dégradation.

En outre, si une partie de la fondation devait rester dans le sol, il faut rappeler que les fondations représentent un disque de 20 mètres de diamètre : une surface d'environ 350 m² par fondation, soit 31 ares 50 ca sur l'ensemble du parc de 9 éoliennes qui s'étend sur une distance de 4,5 km. Ces surfaces resteraient donc négligeables à l’échelle d’un vignoble come Chablis (4150,47 ha en 2011 source : vins-bourgogne.fr).

D'autre part, les implantations actuelles des éoliennes sont dans des surfaces agricoles de grande culture. Les surfaces actuellement non plantées en vignes qui pourraient faire l'objet d'une extension dans le cadre des appellations Bourgogne ne sont pas localisées au niveau de ces implantations tel que le montre la carte ci-dessous. La commune de Saint Cyr les Colons n’est pas non plus concernée par l’appellation Chablis.

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2- Phase préparatoire à l’étude du projet

21- Concertation préalable :  

Observations du public  

RED 35-61

Les méthodes employées par la Sté EPURON sont contestées « susciter habilement aux gens un  vote positif – fournir des pourcentages sans explication » fourniture d’un « soi-disant compte rendu d’enquête auprès des habitants »

Les pages 144 à 147 de l’Etude d’Impact sur l’Environnement présentent la concertation préalable réalisée avant le dépôt des demandes d’autorisation.

A la suite de l’obtention de la recevabilité du dossier de demande d’autorisation d’exploiter au titre des ICPE début décembre 2017, Epuron a engagé deux démarches début 2018 pour mieux comprendre le territoire et sa perception de l’éolien, concerter avec ses habitants et apaiser les tensions perceptibles à ce moment-là :

une enquête porte à porte dans le village de Saint Cyr les Colons, et

une démarche de concertation/facilitation avec le territoire.

Ces deux démarches ont été confiées à des entreprises spécialisées, distinctes d’Epuron.

Dans toutes ces démarches auprès du territoire et de ses habitants, Epuron a toujours été vigilante à, à la fois, soutenir le projet le parc éolien du Moulin du Bois, mettre ses atouts en avant et à respecter le positionnement de chacun, qu’il soit favorable ou pas au projet, sans chercher à « susciter habilement un vote positif ».

Enquête de porte à porte

Une enquête porte à porte a été engagée le 18 avril 2018 par la société LMP. Cette enquête auprès de tous les habitants de Saint Cyr les Colons et avait plusieurs objectifs :

connaître la position des habitants de la commune vis-à-vis de l’éolien et du projet en particulier,

comprendre qualitativement les attentes, les craintes et les enjeux exprimés par la population vis à vis du projet éolien sur le territoire,

préparer une démarche de concertation visant entre autre à discuter avec l’ensemble de la population (pour comme contre) et définir entre autre des mesures d’accompagnement qui pourraient être mises en place lors de la construction du parc,

connaître la position des habitants de la commune sur une possible mise en place de financement participatif pour permettre d’augmenter les retombées financières locales du parc.

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Les ambassadeurs LMP ont frappé à 212 portes : 94 portes ont été ouvertes (44 %) et 79 % des riverains rencontrés ont accepté d’avoir une conversation avec les ambassadeurs.

Il ressort dans les grandes lignes de ce travail que :

les riverains de Saint-Cyr-Les-Colons ont un avis positif sur l’énergie éolienne en général : 66 % des riverains sont explicitement favorables ou neutres à l’énergie éolienne et 14 % des riverains sont explicitement défavorables à l’énergie éolienne.

Le projet « Moulin du Bois » est aujourd’hui très bien connu des riverains :

La proportion des riverains explicitement défavorables, atteint 38 %, et est la plus élevée. Néanmoins, le cumul des riverains explicitement favorables (30%) et neutres (18%), à 48 %, montre que cette opinion a priori défavorable n’est pas figée.

88 % des riverains ont au moins évoqué un sujet avec les ambassadeurs. Les principales inquiétudes sont le paysage et la multiplication des projets éoliens sur le territoire. Les principaux thèmes abordés :

Sujets évoqués par les riverains défavorable (par ordre d’importance)

Sujets évoqués par les riverains favorable (par ordre d’importance)

Paysage (-) Transition énergétique (+)

Autres projets sur le territoire (-) Paysage (+)

Soutien de l’opposition Critique de l’opposition

Dépréciation Immobilière Autres projets sur le territoire (+)

Bruit (-) Retombées locales (+)

Transition énergétique (+) Nucléaire (-)

Retombées locales (-)

Ondes et santé

Télévision

Capacité de production de l’éolien

Démantèlement

(-) : signifie que les personnes ont un avis favorable sur le sujet(+) : signifie que les personnes ont un avis défavorable sur le sujet

On remarque ainsi que les mêmes sujets ont été abordé par les riverains favorable et défavorable, mais avec un point de vue opposé.

Les résultats de cette enquête ont déjà été transmis remis au commissaire enquêteur lors de l’Enquête Publique.

Démarche de Concertation/Facilitation

Cette démarche engagée par la société Résonances CFP, avait pour objectif de :

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comprendre la façon dont l’éolien était compris et perçu par les acteurs du territoire, et

obtenir un état des lieux de l’acceptation du projet par les habitants et leurs représentants, les élus locaux, du territoire.

La société Résonances CFP a rencontré puis transmis un compte-rendu de son travail au commissaire enquêteur pendant l’enquête publique.

Les intervenants de Résonances CFP se sont déplacés à 6 reprises sur le territoire sur la période de janvier à début juillet 2018 et ont rencontré quarante-cinq personnes environ au cours de plus de vingt d’entretiens. Plusieurs interlocuteurs ont refusé les rendez-vous et d’autres n’ont pas donné suite aux demandes de rendez-vous qui leur ont été faites.

De façon générale, les entretiens ont fait ressortir que :

le territoire n’a pas une position unanime par rapport aux projets de parcs éoliens sur son territoire,

les personnes en faveur de l’énergie éolienne et/ou des projets sont très discrètes au niveau du territoire. De nombreuses personnes en faveur des projets de parcs ont rapporté pendant les entretiens qu’elles n’en parlaient pas et ne partageaient pas leur position en public de crainte d’avoir à affronter des positions très fermes et tranchées de la part de leurs interlocuteurs.

beaucoup de personnes rencontrées manifestent un manque important de connaissance et d’information sur l’énergie éolienne.

Sur la commune de Saint-Cyr-les-Colons, le Conseil Municipal n’a pas souhaité l’animation d’une, voire deux, réunions de concertation sur la commune fin mai/début juin 2018 ; réunions qui avaient pour intention d’une part, d’apporter de l’information et de répondre aux questions des habitants du territoire sur le parc éolien à venir et d’autre part, de les associer au projet à travers un travail sur les mesures d’accompagnement.

22 -Aspects administratifs

RED  4-42-46-92-97-107-122-124-129-134

«  Manque de clarté dans la chaîne décisionnelle ….et dans la répartition des responsabilités des parties prenantes ...»

« Ces implantations (précédentes) n’ont pas respecté le plan de développement éolien élaboré par l’ADEME »

Chaine décisionnelle – Responsabilité

Un parc éolien ne peut être construit puis exploité que s’il en reçoit l’autorisation du préfet qui appuie sa décision sur un certain nombre d’avis de ses services administratifs et des résultats de l’enquête publique.

Au préalable, le porteur de projet a déposé auprès des services de l’Etat compétents, un dossier de demande d’autorisation pour le parc éolien qu’il envisage.

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La législation réglementant la constitution des dossiers de demande d’autorisation a évolué depuis une dizaine d’année :

En 2011, les dossiers de demande d’autorisation passent sous le régime des ICPE qui impose l’instruction en parallèle de deux dossiers avec, d’une part, le Permis de Construire et, d’autre part, la Demande d’Autorisation d’Exploiter,

À compter du 1er mars 2017, les différentes procédures et décisions environnementales requises pour les projets soumis à la réglementation des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) sont fusionnées au sein de l'autorisation environnementale suite à l’expérimentation de l’autorisation environnementale unique.

La procédure d’instruction par les services de l’Etat est propre à chacun de ces types de dossier. C’est la date de dépôt du dossier de demande d’autorisation qui détermine le type de dossier à déposer et la procédure d’instruction qui s’ensuivra.

Le dossier de demande d’autorisation du parc éolien du Moulin du Bois a été déposé en 2015, il suit donc procédure avec l’instruction en parallèle d’un Permis de Construire et d’une Demande d’Autorisation d’Exploiter. Ceci pouvant apporter un manque de clarté pour le public car les dossiers de demande d’autorisation déposés actuellement ne suivent plus cette réglementation et d’autant que les permis de construire ont déjà été accordé par le préfet en 2016.

Plan de développement éolien

Sur cet aspect également :

c’est le Préfet qui s’assure aujourd’hui de la cohérence du développement des projets éoliens sur le territoire,

le cadre législatif a beaucoup évolué depuis une dizaine d’années.

En 2013, par exemple, la disparition des Zones de Développement Eolien a transféré la compétence de planification du développement éolien de l’échelle intercommunale à l’échelle régionale à travers les Schéma Régionaux Eliens (SRE), attaqués par les opposants, qui ne sont plus opposables depuis le 3 novembre 2016

Nous comprenons que, pour le public, il ne soit pas aisé de s’y retrouver, cela demande du temps et d’être familier avec le cadre réglementaire et ses évolutions.

Plan de développement éolien de l’ADEME

Le plan de développement de l’ADEME qui est évoqué est un ancien document datant de 2005 qui n’est plus en vigueur aujourd’hui, il était un guide technique pour les développeurs et les administrations permettant d’orienter le développement en évitant les principaux enjeux du territoire. Cependant, ce plan a été remplacé et actualisé par le SRE en 2012. Le contenu du SRE est détaillé dans le paragraphe 4.2 de ce document.

OBO 2 : Au cours de la permanence et en présence de membres de l’association « Vents contre Air » M. FROMONOT Jean-Marie m’a fait  part des éléments suivants :

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 Gérant du GFR  (groupement Foncier rural) LA LOGE  à SACY (89270), propriétaire des parcelles YN 41 et 44 sur le territoire de la commune de Saint-Cyr-les-Colons, il a signé un bail avec la Sté EPURON  en vue de la location de terrains permettant l’installation future éventuelle des éoliennes 7-8 et 9 du projet. Il s’est rendu compte récemment que sa signature n’était pas valide car pour œuvrer en qualité de représentant des membres du GFR il devait organiser au préalable une assemblée générale réunissant les membres du GFR l’autorisant à signer en son nom. Ce qui n’a pas été fait.   M. FROMONOT  a indiqué qu’il souhaitait donc revenir sur cette signature car par ailleurs il était à présent défavorable à la réalisation de ce projet. Je lui ai demandé s’il souhaitait formalisé cette déclaration et il m’a indiqué qu’il rédigerait un courrier et  me le ferait parvenir. Il m’a effectivement adressé un courrier daté du 27 juin 2018 enregistré sous la cote n°8. Ce courrier mentionne son opposition au projet mais ne fait pas état de sa qualité de gérant du GFR ni de ce sujet évoqué lors de notre entretien. Le lundi 30 juillet 2018, Il a déposé entre mes mains un second courrier (RED122) qui confirme ses dires.

M. Jean-Marie FROMONOT, en qualité de gérant du GFR LA LOGE, affirme que « renseignement pris, le GFR LA LOGE n’est absolument pas engagé sur ce projet ». Dans le cadre de notre projet éolien, un accord foncier contenant promesse unilatérale de bail emphytéotique et de constitution de servitudes a été conclu entre la société Epuron et le GFR La Loge le 23 décembre 2014. A ce jour, sa durée n’est pas expirée.

En outre, s’agissant d’un contrat (précisément d’une promesse unilatérale bénéficiant au pétitionnaire), il n’appartient pas à l’une de ses parties de s’en libérer seule, ainsi que le rappelle précisément l’article 1124 du Code civil.

Enfin ces considérations concernent un contrat sous seing privé qui n'est pas en lien avec l'enquête publique portant sur l'autorisation au titre des ICPE pour le parc éolien.

D’anciens membres du conseil municipal estiment avoir été trompés par la Sté EPURON qui en 2008 avait obtenu l’accord du conseil municipal de St Cyr les colons pour « étudier de faisabilité d’implantation d’un parc éolien de part et d’autre de la RD2 du pont de l’autoroute au carrefour des quatre chemins » Une carte sur laquelle figurait une zone d’implantation potentielle avait alors été remise aux membres du conseil. En 2015 la Sté EPURON a présenté un projet totalement différent avec une implantation des éoliennes plus au Nord et avec un impact beaucoup plus important pour le village. Choix inacceptable pour ces membres du conseil municipal d’alors.

« Ce n'est pas un accord pour un projet mais une étude de faisabilité qui a été initiée en 2008 sur une zone qui a été mystérieusement modifiée à une époque où les impacts visuels étaient totalement inconnus et en tous cas sous-estimés, les machines proposées en 2008 culminaient à 80 m et étaient relativement éloignées du village. La prolifération de parcs éoliens dans un secteur proche et l'augmentation de leurs hauteurs ont radicalement modifié la perception initiale. Un fort sentiment d'injustice et de trahison a été ressenti par une grande partie de la population lors de la présentation publique du projet, il n'y a eu ni concertation ni « négociation », ce projet a été élaboré dans l'ombre,

Démarrage du projet en 2008

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En 2008, la commune de Saint Cyr les Colons est approchée pour le développement d’un projet éolien sur son territoire.

La hauteur de 80 m évoquée provient probablement d’une confusion entre la hauteur du mât et la hauteur en bout de pale : à cette époque, les machines « standards » installées mesuraient environ 125 mètres de haut avec un mât de 80 mètres (et un rotor de 90 mètres). La hauteur finale retenue en 2015 lors du dépôt du projet est de 92 mètres de mât et 150 mètres en bout de pale, supérieure du fait des évolutions technologiques, mais pas radicalement différente, des hauteurs annoncées au début du projet.

Dès 2009, des démarches foncières sont engagées avec les propriétaires à l’ouest de l’autoroute sur l’ensemble de la zone qui sera ensuite étudiée pour l’implantation du projet.

Les zones d'implantation potentielles des projets à cette époque ne pouvaient pas être précisément connues, puisqu’il revenait à la Communauté de Communes de mettre en place des Zones de Développement Eolien sur son territoire qui déterminent les zones favorables ou non au développement de projets éoliens. Cette démarche est entreprise que tardivement par la Communauté de Commune du Chablisien et les premiers résultats d’études paraissent au moment où l’Assemblée Nationale adopte la loi dite « Brottes » qui abroge les ZDE en mars 2013, suite à la mise en place les Schémas Régionaux Éoliens.

Reprise du projet en 2013

Le 4 juillet 2013, la société EPURON revient vers le conseil municipal de Saint Cyr les Colons pour relancer le projet éolien et présente à nouveau la zone à l’Ouest de l’autoroute comme la plus cohérente dans le cadre du développement du projet. Le Conseil Municipal ne souhaite pas reprendre de délibération à cette occasion. Les démarches foncières auprès des propriétaires et exploitants sont reprises pour mettre à jour les documents déjà signés et finaliser la faisabilité foncière sur la zone d’étude.

En avril 2014, à l’occasion de l’implantation des deux mâts de mesure, situés aux deux extrémités de la zone d’étude, une permanence publique est organisée. Elle présente à nouveau la même zone d’étude allant du lieudit « Le Radar » au nord, jusqu’aux bois de la Maison-Dieu au sud. La permanence se déroule dans de bonnes conditions, les personnes présentes reçoivent les réponses qu’elles souhaitent et aucun enjeu particulier n’est remonté à ce moment-là.

Résultat des études en 2015

En 2015, les états initiaux de l’ensemble des études étant connus, Epuron présente au Conseil Municipal d’un projet d’implantation qui comprend 10 éoliennes de 180 mètres en bout de pale. Ce conseil est suivi par une réunion publique puis une permanence publique le lendemain au cours desquels les riverains font part de leurs inquiétudes face au projet présenté.

Epuron en tient compte et fait le choix de supprimer une éolienne située à proximité du bourg de Saint Cyr (quatrième éolienne du premier groupe au nord) et de diminuer la hauteur des éoliennes de 180 à 150 mètres pour permettre ainsi de minimiser de façon sensible les vues du parc depuis l’intérieur du bourg.

Conclusion

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Epuron « n’a pas élaboré ce projet dans l’ombre ». Au contraire, la société a toujours été attentive à informer le territoire du l’avancement du projet en :

Menant une démarche de concertation sur le projet,voir les pages 144 à 147 de l’Etude d’Impact sur l’Environnement.

Rencontrant régulièrement le Conseil Municipal aux moments charnières du projet,

Tenant 2 permanences et une réunion publique,

Informant du projet au travers d’articles dans la presse locale, du bulletin municipal et d’un panneau d’affichage sur le site du mât de mesure,

Créant un site internet spécifique au projet

23- Photomontage

Observations du public

RED  57-64-92-124-134

Les photomontages réalisés sont souvent (de façon verbale) accusés de minimiser l’impact visuel du futur parc éolien. « La Sté Epuron n’a pas hésité à proposer d’habiles montages et de ce fait nous trompe avec des perspectives avantageuses »

Un habitant de la commune de « Deux rivières » regrette l’absence de photographies depuis son village estimant que cela devrait être obligatoire sur tous les villages limitrophes ou toute zone d’habitation dans un rayon de 5km afin notamment de couper court à tout débat hostile aux éoliennes. Il regrette également que l’étude d’impact ne prenne pas en compte l’ensemble des projets environnants connus quel que soit leur stade d’élaboration.

Des photographies sont fournies pour attester que les photomontages sont réducteurs de l’impact réel. Notamment par rapport à la hauteur du mât de mesure du vent. (RED92)

«D'autre part, par quel mystère les éoliennes ne seraient pas visibles depuis la route de Chablis à Préhy (Photos 276 et 277 ) alors que le mat de mesure ( 86 m ) d'une hauteur nettement inférieur l'était ? »

Rappels méthodologiques sur les photomontages

L'étude paysagère a suivi les recommandations des différents guides d’études d’impact et orientations données par la DREAL Bourgogne-Franche-Comté. La page 5 de l’étude paysagère précise d’ailleurs les documents de référence utilisés :

Le Guide de l’étude d’impact sur l’environnement des parcs éoliens, diffusé par le Ministère de l’Écologie et du Développement Durable et l’ADEME

Le Schéma Régional Éolien (SRE), annexe du Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Énergie de la Bourgogne (SRCAE),

L’Atlas des paysages de l’Yonne

L’Atlas éolien de la région Bourgogne

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Les éléments de photomontages sont réalisés selon une méthodologie éprouvée, qui permet de rendre le plus réaliste possible l’insertion du projet éolien dans son environnement. L’utilisation du logiciel WindPRO a servi à modéliser les éoliennes sur la photographie. Ce logiciel est un outil qui permet, entre autres, d’adapter automatiquement la dimension des éoliennes en fonction de la distance qui sépare l’objet modélisé de l’observateur tout en tenant compte de la topographie du site.

Les photos ont été réalisées en focale 50mm. Cette focale correspond à la vision de l’œil humain. Pour suivre les recommandations de la DREAL, les photomontages de 76° sont présentés sur deux pages A3 se faisant face (soit 36° sur chaque page) et devant être regardé à une distance de 50 cm qui doit permettre une représentation la plus réaliste possible des éoliennes dans leur environnement.

Pour les photos situées légèrement en contre-jour, la teinte des éoliennes a été assombrie afin d’y apporter du contraste et les rendre plus visibles. Les commentaires ont été rédigés par le paysagiste, indépendant du porteur de projet.

Recevabilité du dossier paysager

La recevabilité du dossier a été prononcée au regard des photomontages et de l’étude paysagère. . De plus, la MRAE dans son avis a validé la constitution des photomontages et apporté des commentaires sur la formes et les informations transmises :

« Le volet paysager fait l’objet d’un document à part et présente dans l’ensemble une qualité satisfaisante sur la forme. La méthodologie et les ressources utilisées sont présentées, notamment la carte de visibilité des éoliennes et les photomontages. 66 photomontages ont été réalisés pour illustrer les impacts potentiels du projet. Ils sont correctement constitués mais pourraient gagner en détails et annotations afin de favoriser l’appréciation des éoliennes sur les clichés et offrir une meilleure présentation dans le dossier. »

Comme il est précisé dans le volet paysager : « A partir des enjeux paysagers identifiés dans l’état initial pour chacune des aires d’étude, un ensemble de points de vue représentatifs de ces enjeux a été établi pour en visualiser l’impact paysager par un photomontage. », l’ensemble des points de photomontages a été pris à partir des points les plus significatifs pour évaluer les différents enjeux paysagers et les impacts du projet.

Effet de perspective

Il faut noter également que le mât de mesure de 86 mètres est très légèrement inférieur à la hauteur du moyeu de l'éolienne (91 à 94 m pour ce projet) mais que l'effet de perspective et les différences d’altitudes peuvent influer sur le point de vue et faire ressortir le mât de mesure plus haut que le moyeu d’une éolienne.

Le schéma ci-dessous permet de comprendre que pour un mât de mesure situé à 1 km, la nacelle d’une éolienne à 1,093 km et une éolienne entière situé à 1,744 km auront la même taille apparente que le mât de mesure.

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Route entre Préhy et Chablis

L’observation 92 fait état des photos 276 à 277 depuis la route de Préhy à Chablis. Il n’a pas été possible de trouver dans le rapport à quel photomontage l'observation faisait référence.

3 photomontages sont situés sur la route entre Chablis et Préhy comme le montre l’extrait de la carte de localisation des points de vue en p74 de l’étude paysagère :

Le photomontage 56, à la sortie sud de Chablis, en direction de Préhy, montre que les éoliennes ne seraient pas visibles.

Le photomontage 57, depuis la départementale 91, au sud de Chablis, montre en revanche que des morceaux de pales des éoliennes E1 et E2 seront visibles, mais l’impact est considéré comme nul dans le paysage.

Le photomontage 34, depuis les abords de l'église Notre-Dame de Préhy, montre que des bouts de pales des éoliennes E1 à E3 apparaîtront ; toutefois, il faut aussi retenir qu’en se rapprochant du bourg de Préhy les vues sur ces bouts de pales diminueront du fait du rapprochement au relief situé derrière Préhy en direction de Saint Cyr les Colons.

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Le mât de mesure était peut-être visible sur la route indiquée, mais ces vues auraient un caractère très ponctuel au fil des déplacements. Comme la route ne représente pas un axe structurant du territoire, et même si la personne qui a déposé l’observation l’utilise peut-être quotidiennement, sa fréquentation ne justifiait pas la réalisation de photomontages supplémentaires.

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3- Les impacts sociaux et économiques

31-Gisement de vent et rentabilité du projet  

Observations du publicRED 2-59RE 1-8

« Quand il n’y a pas de vent et nous sommes la deuxi 鑝 e r 間 ion la moins vent 閑 de France, il faut faire tourner des centrales thermiques qui polluent »

« Je m’interroge sur la r 閑 lle efficacit?de ces 閛 liennes. N’est-ce pas simplement une affaire de gros sous plus que d’environnement »« Il est indispensable que vous invitiez le demandeur ?fournir un dossier financier plus coh 閞 ent, avec toutes les preuves de ce qu’il met en avant (ex. contrat de rachat avec r 閜 onse d' EDF et r 閒閞ence aux textes appliqu 閟). 

Ressource en vent à Saint Cyr les Colons

La ressource en vent en s’évalue pas à l’échelle d’une région mais bien à l’échelle du site d'implantation envisagé. Elle a ainsi été mesurée précisément à l'aide de deux mâts de mesures de vent installés simultanément pendant 32 mois et qui ont permis de calculer une vitesse moyenne des vents de 6.4 m/s sur le site. Les mesures réalisées nous permettent ensuite d'évaluer la quantité d'énergie qui pourra être générée en fonction de l'éolienne choisie. Des simulations de production ont ainsi été réalisés par des organismes indépendants et certifiés, et nous permettent de valider la rentabilité économique de la future installation.

6,4 m/s est une vitesse moyenne de vent tout à fait correcte pour développer un projet éolien. Nous considérons qu’un projet peut être envisageable à partir de 5 à 5,5 m/s.

En ayant un facteur de charge jusqu’à 32% (confère 11- Solutions alternatives- Inutilité du développement éolien) la production prévisionnelle du Parc éolien du Moulin du Bois est tout à fait correcte en comparaison de la moyenne de 20 à 22 % du parc éolien français selon les années.

Rentabilité des parcs éoliens

Certains considèrent que l'énergie éolienne n'est pas rentable car les sites choisis sont peu venteux et que ce sont les subventions qui permettent son développement.

Tout d’abord, il faut savoir que les systèmes de subvention mis en place par l’Etat pour soutenir le développement de l’éolien visaient à permettre à une filière jeune de se structurer et de se développer. Aujourd’hui, le nouveau mécanisme de soutien mis en place (système d’appel d’offre) doit permettre, à terme, à la filière de se décorréler des systèmes d’aides une vente d’électricité directement sur le marché, ce qui démontre la maturité engrangée par la filière éolienne ces dernières années.

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Ensuite, l’évolution technologique des éoliennes de ces dernières années permet aujourd’hui d’envisager des projets dans des secteurs moins ventés. La diversité de l’offre technologique d’éoliennes disponibles aujourd’hui permettent de couvrir la quasi-totalité de la France avec des éoliennes adaptées aux régimes de vents de chacun des sites.

Enfin, s’il n’y a pas de vent, l’éolienne ne tourne pas, donc ne produit pas et ne génère pas de revenus. Il faut donc comprendre que dans une logique de rentabilité de l’installation, le parc éolien n’a aucun intérêt à être installé sur un site peu ou pas venté et qui ne serait donc pas productif. Environ 80% du financement des projets est réalisé par de la dette auprès des banques et que celles-ci ne soutiendraient pas des projets non rentables. Les parcs non rentables n’auront donc naturellement pas les fonds nécessaires pour être construits. De plus, le tarif réglementé qui permet l’achat de l'électricité par EDF n'est valable que pour les premières années d'exploitation.

La commission européenne qui a analysé la rentabilité des projets de parcs éoliens à l'occasion de la validation du système de soutien français à la filière éolienne n'a pas relevé de rentabilité excessive. De même, le Conseil d'Etat a déjà jugé que l'arrêté tarifaire ne menait pas à une surcompensation des capitaux mais une “rémunération normale des capitaux immobilisé”.

Pour le Parc éolien du Moulin du Bois, deux contrats ont été signés avec EDF pour l’achat de l’électricité (un par poste de livraison) tel qu’indiqué en p 15 du Dossier Administratif. Les tarifs d’achat de l’électricité produite sont cohérents avec les montants repris dans la présentation du Plan d’affaire prévisionnel du projet du parc éolien du Moulin du Bois en page 16 du même dossier.

Production renouvelable et parc thermique

L’un des objectifs des énergies renouvelables est de participer au développement d’un mix énergétique de plus en plus décarboné. Depuis l’essor des énergies renouvelables, le parc thermique français est passé de 24 GW en 2007 à 19 GW aujourd’hui quand le parc renouvelable passait de 28 GW à 49 GW et que le reste des installations restait à des niveaux constants. L’énergie éolienne ne contribue pas à démarrer des centrales thermiques c’est exactement l’inverse qui est constaté : grâce à l’éolien, la France continue à décarboner son électricité.

Lorsque le recours à des centrales thermiques est nécessaire, c’est que la totalité de l’énergie produite par les sources d’énergies renouvelables et les autres sources de productions décarbonées ne suffit plus à satisfaire la demande ; il faut donc comprendre que les énergies renouvelables auront alors contribué à faire reculer le seuil de démarrage des centrales.  

Efficacité énergétique de l’éolien et des autres énergies renouvelables

L’intermittence dans la production d’électricité des parcs éoliens est due au fait que le vent n’est pas constant tout au long de l’année. Cependant les fluctuations de la ressource en vent sont prédictibles grâce aux données et analyses météorologiques, le gestionnaire du réseau peut ainsi prévoir de manière fine la production d’énergies renouvelables, tout comme il réalise des prévisions de consommation qui lui permettent d’équilibrer en permanence le réseau.

Plusieurs simulations (Scénario néga-Watt 2017 - 2050, ADEME : Mix électrique 100% renouvelable ? Analyses et optimisations) ont montré qu’un mix énergétique totalement alimenté par le renouvelable, épaulé par l’arrivée des nouvelles technologies de stockages de l'électricité ou les technologies “power to gas”, pourrait permettre de répondre aux besoins énergétiques des consommateurs à l’aide d’énergies 100 % renouvelables à l’horizon 2050.

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32 - Equipement des machines- autoconsommation  

Observations du publicRED 2-35-37-44-126-

?Pour mettre en route un 閛 lienne il faut une d 閜 ense de 10% d’閚ergie pour lancer les p 鈒 es. O?est l’閏 onomie ? »

OBO ?dans un parc 閛 lien l’une des machines est reli 閑 aux autres et fournit l’閘 ectricit?n 閏 essaire au fonctionnement des appareils 閘ectriques divers (d 閠 ecteurs, liaison avec organisme de contr 鬺 e et de r 間 ulation etc? ainsi qu’?l’orientation des pales.

« L’閘 ectricit?ne peut se stocker alors on stop un certain nombre d’閛liennes ensuite on les red 閙 arre en utilisant l’閘 ectricité »

Consommation électrique des éoliennes

Les éoliennes ont besoin d’énergie pour faire fonctionner l'ensemble de leurs éléments internes (équipements électroniques, ascenseur, lumières, commandes, moteurs d'orientation de la nacelle et des pales, balisage...). Ces équipements sont alimentés par le réseau électrique local qui achemine de l’électricité jusque dans chacune des éoliennes.

Le chiffre de 10% évoqué ne fait référence à aucune donnée connue. Nous ne sommes donc pas certains de comprendre la signification de ce pourcentage. Toutefois, si ce pourcentage exprime la quantité d’électricité consommée par une éolienne par rapport à sa production, les parcs que nous possédons en exploitation nous permettent d’affirmer que l'énergie nécessaire au fonctionnement d'une éolienne est bien inférieure à l'énergie qu’elle produit.

En effet, pour 12 éoliennes des parcs éoliens de Haut-Moulin et Moulins des Champs (Marne), développés et construits par EPURON et exploité par ERG, la production électrique du parc a été de 53 016,5 MWh de juillet 2017 à juin 2018, contre une consommation de 209,6 MWh sur cette période, soit une consommation équivalente à 0,4% de la production.

D’un point de vue technique, il faut comprendre que la mise en route des éoliennes est purement aérodynamique : lorsqu’une éolienne est à l'arrêt, les pales sont en drapeau c’est à dire qu’elles s’orientent parallèle au vent afin de limiter leur prise au vent et ainsi éviter l’entrée en rotation du rotor.Une fois que l'anémomètre présent sur la nacelle détecte un vent suffisant sur une durée de 10 minutes (autour de 3m/s, selon les modèles), les pales s’orientent permettre leur prise au  vent et l’entrée en rotation du rotor.

Priorité sur le réseau

L’énergie électrique est actuellement compliquée à stocker de manière efficace et peu coûteuse mais la question du stockage représente une question centrale des enjeux énergétiques des prochaines années.

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Actuellement, les énergies renouvelables bénéficient d’un accès prioritaire au réseau électrique, comme prévu à  l’article 16 de la directive 2009/28/CE du 23 avril 2009 et dans les schémas de raccordement au réseau des énergies renouvelables... Cela signifie que lorsque le parc éolien produit, il injecte forcément sur le réseau et EDF a l’obligation d’acheter cette électricité au tarif fixé dans le contrat d’achat.

33 - Retombées fiscales   et financières

Observations du publicRED 2-13-35-38-44-46-52-59-79-82-84-92-94-96-102-RE 2-3-8-

?Les 閛 liennes ne servent que les int 閞阾 s financiers de quelques-uns ? « Les revenus fiscaux de production sont vers 閟 en grande partie aux communaut 閟 de communes ?« On paie largement les agriculteurs appel 閟 ?donner leur terrain »

« L’閏 onomie locale profite peu des retomb 閑 s 閏 onomiques et le prix de rachat par EDF va diminuer »

-L'absence de b 閚閒 ice pour les habitants (pas de redistribution directe de l'閘 ectricit?produite, et pas de redistribution totale ?la commune par le promoteur)

Intérêts financiers

Les éoliennes génèrent des retombées financières, qui bénéficient certes aux propriétaires des parcs, mais aussi aux collectivités locales qui œuvrent pour l’intérêt public et dont les actions bénéficient aux citoyens (réfection de routes, amélioration de l’offre en service à la personne, …), les propriétaires fonciers et exploitants agricoles qui mettent à disposition leurs terres pour l’installation des machines mais également tout un tissu d’entreprises en lien avec l’activité éolienne. On retiendra que la filière éolienne est créatrice d’emplois : plus de 15 800 en France en 2017, et certains de ces emplois concernent des entreprises régionales participant à la dynamique des territoires. On pourra aussi noter la présence de SKF à Avallon qui fournit des roulements de haute précision présents dans les éoliennes ; France Eole sur Dijon et le Creusot pour les mâts acier (4 des 5 types de machines envisagées sur Saint Cyr les Colons sont équipés de mâts aciers qui seraient donc produits dans la région).

Aujourd’hui, le développement des énergies renouvelables profite, par les retombées qu’il génère, à des territoires ruraux qui ne profitaient jusqu'alors que très peu de retombées liées à des activités économiques. Ainsi, rares sont les filières d’activité, comme celle du milieu énergétique, qui peuvent se targuer de générer d’aussi importantes retombées économiques sur le territoire et ce notamment grâce à l’IFER (Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux) qui représente dans le cadre d’une activité économique, l’une des plus grosses impositions existante sur notre territoire.

Retombées fiscales

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Les retombées fiscales sont dues à 3 taxes : l'IFER (Imposition forfaitaire sur les Entreprises de Réseau), la CET (contribution économique territoriale) et la TFB (taxe sur le foncier bâti). Ces montants sont fixés  par la réglementation, et leur répartition est indépendante de la volonté du développeur.

Nos estimations, basées sur les hypothèses hautes et basses du parc avec des éoliennes de 3,3 MW ou de 2,5 MW sont présentées ci-dessous :

Cas de 9 éoliennes de 3,3 MW

Commune CC Département Région TOTALTFB Taxe sur le Foncier Bâti 15 414 € 2 831 € 20 889 € - € 39 135 €CET (CFE+CVAE) - € 41 118 € 17 632 € 37 515 € 96 266 €IFER Impôt Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux * 44 372 € 110 930 € 66 558 € - € 221 859 €

Total fiscal (TFB+CET+IFER) 59 786 € 154 879 € 105 079 € 37 515 € 357 259 €

Cas de 9 éoliennes de 2,5MW

Commune CC Département Région TOTALTFB Taxe sur le Foncier Bâti 15 414 € 2 831 € 20 889 € - € 39 135 €CET (CFE+CVAE) - € 36 298 € 13 358 € 28 420 € 78 076 €IFER Impot Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux * 33 615 € 84 038 € 50 423 € - € 168 075 €

Total fiscal (TFB+CET+IFER) 49 029 € 123 167 € 84 669 € 28 420 € 285 286 €

* le 13/03/2018 le ministre de la Transition écologique et solidaire a répondu a une question d’un député en annoncant la modification de la répartition de l'IFER pour attribuer à la commune d'implantation une part minimale de 20 % de cet impôt sera présentée dans la loi de finances pour 2019.

http://questions.assemblee-nationale.fr/static/15/questions/jo/jo_anq_201811.pdf

Comme on peut le voir dans les tableaux ci-dessus, il est vrai que la Communauté de Communes percevra une grande partie des retombées fiscales ; toutefois, il faut comprendre que cela se justifie par une large intégration des compétences autrefois sous gestion des communes. Les Communautés de Communes supportent aujourd’hui les principales compétences (qui sont également les plus coûteuses) que sont le développement économique des territoires, ainsi que les questions d’urbanisme et d’aménagement du territoire.

Le parc éolien du Moulin du Bois bénéficie actuellement d’un contrat de complément de rémunération 2016 qui lui permet de garantir la revente de son électricité lorsque celui-ci sera mis en service.

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D’autre part, les parcs actuellement en développement seront concernés par une évolution des modalités d’achat de leur électricité puisque les tarifs d’achats seront fixés par appel d’offre ce qui aura pour conséquence de faire diminuer le prix au MWh et supprimer, à terme, les mécanismes de soutien à la filière. Cependant, la remarque concernant la baisse du prix d’achat de l'électricité est à tempérer par le fait que seule la CVAE est calculée en fonction du chiffre d'affaire de l'entreprise, ainsi la diminution partielle de cette taxe restera marginale dans une idée de baisse des retombées fiscales.

Autres retombées financières

Les autres retombées financières du parc sont liées aux emprises foncières du parc éolien. Elles concernent des propriétaires privés et des exploitants agricoles ainsi que la commune qui sera concernée pour l’utilisation de ses voies privées.

Redistribution de l’électricité et facture

L’électricité générée par les centrales de production multi-mégawatt est toujours acheminée jusqu’à un poste source qui joue le rôle de noeud de de jonction du réseau entre les unités de production, les lignes de transport de l’électricité et les lignes de distribution. C’est donc à partir de ce point que l’énergie sera soit acheminée sur le réseau local pour être consommée à proximité, soit transportée vers un autre poste source afin d’alimenter en électricité d’autres territoires. Le parc éolien du Moulin du Bois injectera sa production sur le poste source des Prêles à Auxerre ; c’est notamment depuis ce poste que l’électricité consommée à Saint Cyr les Colons est acheminée.

La société d’exploitation du Parc éolien du Moulin du Bois a vocation à produire de l’électricité. Ni le parc éolien, ni le Groupe ERG qui le détient ne sont fournisseurs d’électricité en France actuellement. Il nous est donc impossible de redistribuer de l’électricité ou d’agir sur la facture d’électricité des riverains du parc. Une observation fait état d'avantages sur la facture d'électricité qui s’appliquerait aux propriétaires terriens engagés dans le projet. Cette affirmation est erronée. En effet, le seul contrat signé avec les propriétaires des terrains est un contrat foncier.

34 - Impacts sur l’immobilier

Observations du publicRED1-4-10-13-15-16-19-20-27-33-35-36-38-43-44-46-54-65-66-76-77-78-79-80-81-86-92-93-97-102-103-107-108-109-117-120-125-126-129-132-134RE1-5-9

De nombreuses observations font 閠 at de l’incidence qu’aura la pr 閟ence des 閛 liennes sur le march?local de l’immobilier. Certaines personnes parlent simplement « d’impact sur l’immobilier ?sans autre pr 閏 ision ni argumentation, d’autres indiquent que l’incidence n 間 ative est reconnue par les promoteurs et les professionnels de l’immobilier et qu’elle peut atteindre 30 ?50% du bien concern?

Impact de l’éolien sur la valeur d’un immeuble et études

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La valeur d’un bien immobilier s’établit à partir de nombreux paramètres :

certains sont objectifs,

La localisation : en centre bourg ou en périphérie, la proximité des transports en commun ou pas, la surface habitable et le nombre de pièces, l’isolation, le budget disponible…

d’autres sont subjectifs.

L’attachement au bien, la beauté du paysage environnant…

D’autres critères entrent également en ligne de compte comme la vitalité ou pas du marché local de l’immobilier, la tendance à la baisse ou à la hausse du prix de vente de l’immobilier…

S’agissant de l’implantation d’un parc éolien, l’argument majoritairement mis en avant est celui du paysage, certaines personnes refusant de voir des éoliennes de chez elle alors que d’autres pas.

Et cette crainte est légitime car la maison représente souvent l’épargne – l’achat - d’une vie et est perçue comme une sécurité financière. Beaucoup d’enjeux affectifs sont attachés à la maison, sa valeur restera toujours sujette à discussion et l’implantation d’un parc éolien à proximité risque d’être perçu e comme un facteur peu favorable à la vente d’un bien immobilier.

Et comment prendre en compte dans l’estimation du bien les améliorations apportées au cadre de vie, liées aux retombées financières du parc pour le territoire ?

Dans la pratique, l’impact d’un parc éolien sur la valeur de l’immobilier environnant n’est pas aisé à évaluer. Il existe cependant un certain nombre d’études étrangères et françaises sur le sujet qui apportent des éléments de réponses.

Etudes portant sur la densité d’éoliennes :

En 2002, dans l’Aude, département qui a toujours été l’un de ceux comptant la plus forte concentration de parcs éoliens en France (5ème département éolien de France aujourd’hui avec 275 éoliennes installées), une enquête menée par le Conseil départemental d’architecture, d’urbanisme et d’environnement a conclu que les éoliennes n’avaient pas d’impact significatif sur le marché immobilier : lors de cette enquête, 33 agences immobilières ayant des biens à proposer à proximité d’un parc éolien ont été interrogées : 8 ont estimé que les installations avaient un impact négatif ou très négatif, 18 considéraient qu’elles n’en avaient pas et 7 jugeaient l’impact positif sur le marché de l’immobilier.http://aude.eolienne.free.fr/fichiers/Impact-eco-aude.pdf

Une évaluation immobilière sur 9 ans (1998 à 2007) réalisée en Nord-Pas-de-Calais a, quant à elle, montré que le volume de transactions pour les terrains à bâtir a augmenté sans baisse significative de la valeur du m² et que le nombre de logements autorisés a été en hausse. A titre d’exemple, en Haute-Marne, une étude a confirmé l’absence d’impact négatif sur la valeur immobilière dans les villages autour du parc éolien de Langres Sud, constitué de 26 éoliennes en exploitation depuis 2010.Résumé non technique à cette adresse : http://www.nord-nature.org/environnement/energie/eolien/CEE_Eolien_Immobilier_2008.pdf

La Somme, 1er département éolien de France, est aussi un département dont 60% de la population est dite rurale. Sur ce territoire, le nombre d’éoliennes a doublé entre 2008 et 2011, passant de 110 à 250 éoliennes. Sur la même période, les prix de l’immobilier ont augmenté (source : données publiques Notaires-INSEE).

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Des valorisations sont même identifiées. Ainsi, la commune rurale et montagneuse de Valonne, dans le Doubs, qui accueille le parc éolien du Lomont composé de 15 éoliennes sur les hauteurs de la commune, a vu sa population augmenter de 65 nouveaux arrivants depuis la mise en service du parc éolien, prouvant que le parc éolien n’a pas eu d’effet de rejet pour les personnes en quête d’une propriété sur ce secteur. De même, dans la Communauté de Communes Forêts, Seine et Suzon, en Côte d’Or, un parc de 25 éoliennes a été installé il y a 6 ans sur son territoire. Une augmentation de la population a été constatée sur les communes autour de ce parc, situé à une vingtaine de kilomètres de Dijon.

Etudes portant sur la distance aux habitations :

Une étude sortie en mars 2007 et menée en Angleterre par l’Université d’Oxford Brookes s’est attachée au nombre de transactions immobilières au regard de la distance des habitations aux parcs éoliens. Cette étude montre que la distance (de 800 mètres à 13 km) n'a aucune influence sur les ventes immobilières. Souvent l’inquiétude qui précède l'implantation d'un parc éolien disparaît suite à l’entrée en exploitation de celui-ci.https://www.st-andrews.ac.uk/media/estates/kenly-farm/images/RICS%20Property%20report.pdf

Un sondage du CSA, mené en avril 2015 auprès de riverains situés à moins de 1 000 mètres de parcs éoliens, a fait ressortir les effets positifs induits par le parc sur l'environnement des parcs proches de chez eux, la génération de nouveaux revenus pour leur commune, le financement de nouveaux services publics et l’attraction de nouvelles entreprises ou la création d’emplois, ce qui représente autant de facteurs permettant de dynamiser le marché immobilier.http://patrimoine-environnement.fr/wp-content/uploads/2015/04/CSA-pour-FEE_Rapport-10042015.pdf

Données locales

Nous avons également analysé les données concernant l’immobilier local. Le site immostat.fr donne l’évolution de données immobilières à l’échelle du département de l’Yonne. Le graphique ci-dessous montre cette évolution depuis 2014. Il met en évidence qu’entre le 1er janvier 2014 et la fin 2017, le prix au mètre carré des maisons individuelles est passé de 1299 €/m² à 1150 €/m², soit une dépréciation globale d’environ 9%.

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Dans l’espace particulier du site impots.gouv.fr, il est possible d’avoir accès aux transactions immobilières sur une zone géographique donnée depuis 2010 jusqu’à aujourd’hui.

Nous avons relevé les transactions de maisons individuelles de 2010 à juillet 2017 sur un rayon de 5 km autour du lieu-dit Prénereau, à Migé, à proximité direct du parc éolien de Migé-Escamps entré en fonction en janvier 2014, et à 4 km du parc éolien de Forterre entré en fonction en décembre de la même année. Les deux parcs sont représentés sur la carte ci-dessous en bleu. Les dates de début de construction (moment où les éoliennes sont visibles) ont été estimées par expérience à 1 an avant la mise en service.

Le choix de cette zone se justifie par la densité d’éolienne qu’il y a maintenant sur ce secteur et les années de construction des parcs qui permettent d’avoir des données exploitables avant, pendant et après la construction des parcs. Avec un total de 69 transactions (28 avant la construction, 12 pendant et 29 après), les données peuvent être exploitables d’un point de vue statistique.

PériodeSomme des

surfaces vendues

Total de la valeur des transactions Prix moyen/m²

Nombre moyen de

transaction/an

Nombre total de

transaction2010-2012 2848 m² 3 065 457,00 € 1 076,35 € 12,7 28

2013-2014 1195 m² 1 410 100,00 € 1 180,00 € 6 122015-mi-2018 2790 m² 3 151 564,00 € 1 129,59 € 11,2 29

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Comme on peut le constater, le prix de l’immobilier n’a pas chuté, il a même augmenté de 5 % entre les deux périodes de 3 ans avant et après la construction / mise en service. Le volume des transactions s’est ralenti pendant les deux années de chantier, mais le prix n’a pas pour autant été affecté.

Ces données sont tirées d’un ensemble limité de résultats et l’étude devrait être plus poussée pour permettre d’affirmer que les parcs éoliens ont participé à faire augmenter la valeur des biens immobiliers à proximité. Cependant, l’augmentation du marché sur cette zone mis en parallèle avec la diminution des prix sur l’ensemble du département, permet de conclure que les parcs éoliens construits n’ont pas eu d’incidence significative sur le marché immobilier local.

Conclusion

Les études indépendantes et multipliant méthode, échelle, et localisation, convergent pour conclure à un impact limité des parcs éoliens sur le prix des biens immobiliers.

L’analyse de l’immobilier autour de parcs éoliens dans l’Yonne ne permet pas non plus de mettre en évidence un impact négatif.

La perte immobilière évaluée entre 30% à 50% de la valeur du bien apparaît comme sans fondement.

N’oublions pas que pour beaucoup de personnes la maison :

porte beaucoup d’affectif, elle est le lieu de nombreux de moments de vie intenses, qu’ils soient heureux ou parfais malheureux, et

correspond à l’investissement de toute une vie de travail.

La crainte qu’un tel bien perde de la valeur apparaît comme légitime.

35 - Tourisme- Oenotourisme- Economie locale  

Observations du publicRED 1-4-5-7-8-10-11-13-14-15-16-19-20-22-23-24-27-29-33-35-36--37-38-41-44-45-46-47-53-56-63-65-67-68-69-70-71-72-73-74-76-77-78-79-80-81-82-86-87-89-91-92-93-94-97-98-99-102-103-106-107-117-120-121-122-123-124-125-126-127-128-129-130-131-132-133-134-135RE 2-3-9De nombreuses observations mettent en avant les atouts touristiques du village et de la r 間 ion en g 閚閞 al ainsi que les moyens qui sont mis en 渦 vre par les 閘 us, les associations locales et les entrepreneurs pour le d 関 elopper. « Depuis des d 閏 ennies les villages Chablisiens se sont 閚 orm 閙 ent investis dans le d 関eloppement 閏 onomique de la r 間 ion ?« Ce projet ne conduirait-il pas ?la mort 閏 onomique et sociale de ce village en d 閏 ourageant l’arriv 閑 de nouveaux habitants ?« fermeture ?terme de l’閏 ole primaire »

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Le public qui s’est exprim?pense que les touristes vont se d 閠 ourner de la r 間 ion ce qui occasionnera une perte significative pour l’閏onomie locale. (g 顃 e d’閠 ape, 閜 icerie, ) « j’ai des chambres d’h 魌 es dans le village, les touristes fran 鏰 is et 閠 rangers d 閜 lorent cette recrudescence des parc 閛 liens d 閒 igurant l’authenticit?et la particularit?des paysages » 

Les vignobles du Chablisien seront 間 alement affect 閟 par la baisse de fr 閝 uentation des touristes et les efforts entrepris pour d 関elopper l’渘 otourisme dans la r 間 ion risquent fort d’阾 re an 閍 ntis.

Ce sentiment est tr 鑣 fort chez les viticulteurs locaux ainsi que ceux d’Irancy et de Saint-Bris-le-Vineux et autres des environs. « Ici l’渘otourisme na 顃 de la rencontre de vignerons, de villages typiques et de paysages uniques .C’est dans ce cadre apais?que les touristes appr 閏 ient notre histoire, notre gastronomie. »?La Bourgogne communique sur l’inscription de ses climats au patrimoine mondial de l’Unesco, bient 魌 la cit?des vins de Chablis sera une r 閍 lit? Toutes nos pr 閟 entations relatent la beaut?de nos paysages, le calme la s 閞閚 it?qu’ils d 間 agent. Le d 関 eloppement de nouveaux parcs 閛 liens n’est pas compatible avec nos souhaits et notre discours »

« Les touristes 閠 rangers viennent principalement du nord de l’Europe et sont ?la recherche de paysages pr 閟 erv 閟 dans des vignobles de notori 閠? Mais si ces conditions ne sont plus r 閡 nies ils d 閟 erteront notre vignoble? » « Les touristes que nous recevons sont unanimes sur les 閛 liennes, ils ne souhaitent pas en voir lorsqu’ils sont en voyage touristique ( voir p 閠 ition jointe) »

« Le projet europ 閑 n BioDivine vise au d 関 eloppement et ?la pr 閟ervation du site d’Irancy avec pour objectif entre autres de promouvoir l’esth 閠 ique et le patrimoine (terroir). » 

M. Guillaume LARRIVE d 閜 ut?de l’Yonne pr 閏 ise ?qu’il convient d’関iter l’implantation d’閛 liennes ayant un impact sur la qualit?des paysages viticoles, lesquels sont un atout majeur de notre d 閜artement au c 渦 r de la Bourgogne »

Le pays Chablisien doit son développement économique à la culture de la vigne et à la renommée du vin qu’il produit. Il a peu à peu développé un tourisme autour de cette richesse et porte actuellement un effort tout particulier sur l’œnotourisme. De façon plus large, la région du Grand Auxerrois bénéficie de ce développement touristique.

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Ce développement est relativement récent, l’essor du vignoble de Chablis a commencé aux l’alentours des années 1970 et depuis le vignoble ne cesse de croitre.

Dans ce contexte, la crainte de voir ce développement impacté par la présence d’un parc éolien paraît légitime.

Dans les faits, cet impact est loin d’être facile à anticiper comme à évaluer.

Professionnels locaux

Les professionnels du tourisme rencontrés pendant la démarche de concertation/facilitation en début d’année 2018 faisaient un double constat :

d’un coté, les éoliennes modifient le paysage et

de l’autre coté, les touristes qui viennent de l’étranger – Australie, Etats-Unis… – pour visiter les chais et déguster les crus de Chablis ne se déterminent pas en fonction de la présence ou pas d’éoliennes à proximité du vignoble.

Ils constatent que peu de touristes parlent des éoliennes de la région. Les personnes qui en parlent se répartissent entre ceux qui les voient comme :

une nuisance pour le paysage, ou comme

un symbole de modernité produit de l’électricité ‘propre’.

Notons que les personnes qui viennent des pays du Nord sont familières avec les éoliennes et sont conscientes de leur apport au développement durable.

Etudes sur le tourisme et l’éolien

Plusieurs études françaises comme étrangères existent sur ce sujet. Elles sont très mesurées quant à l’impact des éoliennes sur le tourisme :

D’après une synthèse écossaise de plusieurs études sur l’incidence des parcs éoliens sur le tourisme, les effets néfastes globaux de ces derniers seraient limités (1). De plus, même si en général, les touristes préfèrent que les projets d’énergie éolienne soient situés loin des zones d’hébergement, des sites historiques, des sites et points de vue panoramiques et des lieux de beauté naturelle, la proportion des visiteurs qui s’opposent catégoriquement à ce que les éoliennes soient placées à proximité des attraits touristiques est minoritaire.

En France, un sondage à l’échelle nationale a montré que seulement 22 % des répondants pensaient que les éoliennes avaient des répercussions néfastes sur le tourisme, le reste des sondés y étant favorables ou indifférents (2).

Toujours en France, en région du Languedoc-Roussillon, seuls 16 % des visiteurs trouvent que les éoliennes gâtaient le paysage (3).

Dans une étude écossaise plus récente, on a pu constater que la majorité des répondants étaient favorables ou indifférents (1).

La perception des touristes a également été évaluée à l’intérieur d’une étude menée dans la région gaspésienne du Québec, où une bonne partie des visiteurs se sont exprimés en faveur des parcs éoliens (5).

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Enfin, certains territoires français ont développé un tourisme en lien avec les éoliennes :

Dans le Lauragais, à proximité de Toulouse, un tourisme local éducatif à propos des éoliennes a émergé, https://www.ladepeche.fr/article/2017/08/13/2627392-le-tourisme-eolien-a-le-vent-en-poupe.html

Dans le Tarn, on peut trouver un point de vue sur la Vallée du Tarn depuis les éoliennes d’Assac. Un parking pour les visiteurs et une table d'orientation au pied des éoliennes ont été installés par l’office de Tourisme.https://www.tourisme-tarn.com/patrimoine-culturel/eoliennes-dassac

Plus proche de Chablis, l’office de Tourisme de la Côte d'Or organise des visites guidées du parc éolien de Saint Seine pour les touristes.http://www.cotedor-tourisme.com/bourgogne/activites-de-loisirs/visite-guidee-du-parc-eolien-du-pays-de-saint-seine_ASCBOU0210000645_fiche.html

Activité hôtelière

L’étude écossaise (1) citée précédemment a également évalué l’impact des parcs éoliens sur l’économie touristique.

Les auteurs laissent entendre que les perceptions des visiteurs par rapport aux parcs éoliens varient en fonction de l’endroit où ils se trouvent. Ainsi, les opinions sur les éoliennes changent selon qu’on les aperçoit, l’espace de quelques secondes, le long de la route ou qu’on les voit plus longtemps, sans bouger, à partir de sa chambre d’hôtel.

Pour les établissements dont des éoliennes seraient visibles depuis des chambres, l’étude a évalué la diminution nette de leurs revenus comprise entre 0,48 % et 1,59 %.

L’impact sur l’activité hôtelière présenté dans cette étude apparaît comme marginal.

Patrimoine viticole

Plusieurs personnes évoquent la crainte de voir les éoliennes rendre impossible le classement Unesco des vignobles du Pays Chablisien.

Force est de constater que le 4 juillet 2015, des Climats de Bourgogne ont été inscrits au patrimoine de l’UNESCO.

Il s’agit du parc éolien “Portes de Côtes d’Or”, dont 27 turbines étaient déjà en fonctionnement au moment du passage des experts internationaux de l’ICOMOS et de l’UICN entre automne 2014 et juin 2015 et qui ont rendu un avis positif à la suite de leur passage. La carte ci-dessous positionne toutes les éoliennes construites à proximité de ce site UNESCO et permet de localiser le parc éolien des Portes de Côtes d’Or à proximité immédiate de la zone protégée et à 5 km de son cœur.

Dans le cas présent, le parc éolien n’a pas empêché le classement Unesco des Climats Bourguignon.

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Conclusion

Il ressort de ces études que les éventuels impacts sur le tourisme d’un parc éolien soient minimes. Il semble qu’une majorité de touristes prennent du recul par rapport aux machines installées dans le paysage.

Pour un entrepreneur qui se bat au quotidien pour la continuité de l’exploitation qu’il a créée ou qu’il a reçu de ses parents, tout facteur nouveau qui n’est pas sous contrôle apparaît comme un risque.

Notons qu’aucun acteur du tourisme proche des parcs éoliens déjà existants dans le vignoble du Grand Auxerrois et du Chablisien n’a porté d’observation sur la dégradation de son activité due à la présence des éoliennes.

(1) Riddington, G., McArthur, D., Harrison, A., Gibson, H. (2008). The economic impacts of wind farms on Scottish tourism. A report for the Scottish Government. [www.scotland.gov.uk/Resource/Doc/214910/0057316.pdf] (lien consulté le 08/08/2018)

(2) Synovate (2003). Perception et représentation de l’énergie éolienne en France. Ademe. 18 p.

(3) Institut CSA (2003). Impact potentiel des éoliennes sur le tourisme en Languedoc-Roussillon, France. Synthèse de sondage. 5 p.

(4) Richard Guay Consultants (2004). Étude de marketing auprès des touristes de la Gaspésie afin de connaître leurs attitudes face à l’installation d’éoliennes. Un rapport présenté à TechnoCentre Éolien Gaspésie-les-Îles. Québec. 37 p.

36 - Impact sociétal  

Observations du publicRED 35-36-38-44-79-104-

Une personne constate que ces projets contribuent ?cr 閑 r des tensions dans les villages et au sein des familles.

D’autres craignent la d 閟 ertification du village « qui viendrait s’installer, qui ach 鑤 erait une habitation dans un village emmuré »

« Ce projet divise 閚 orm 閙 ent la population et le fera encore plus si installation d’un tel parc »

?Le projet du parc 閛 lien de St-Cyr-les-Colons a provoqu?de tr 鑣 vives dissensions au sein du village, parfois m 阭 e au sein des familles. Il est ?l’origine de profondes divisions au sein du conseil municipal... »

?Les d 閏 hirements qui ont travers?la commune autour de ce projet se sont accompagn 閟 de suspicions de prise ill 間 ale d’int 閞阾 dont j’ignore si elle sont av 閞閑 s ou non? Ce climat est malsain et s 鑝era ?jamais le doute , ?tort ou ?raison, sur le caract 鑢 e vertueux de cette op 閞 ation »

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L’éolien bouscule car il force à se poser une question à laquelle nous n’avons pas tous envie de répondre car nous savons que, consciemment ou pas, la réponse risque de bousculer nos certitudes, nos habitudes… c’est-à-dire notre façon de vivre et notre confort de vie.

Cette question est la suivante :

Quelle planète voulons-nous laisser demain à nos enfants ?

L’Etat a commencé à répondre à cette question en prenant des initiatives en faveur de la transition énergétique et faisant le choix d’un mix énergétique qui inclut une part importante d’électricité provenant des Energies Nouvelles Renouvelables.

Tout le monde n’est pas préparé à cela :

beaucoup de riverains découvrent l’éolien lorsqu’ils apprennent l’existence d’un projet de parc éolien à coté de chez eux, la seule connaissance qu’ils en avaient avant n’étant au mieux que par des reportages à la télévision,

peu de personnes ont véritablement déjà réfléchi, avant l’arrivée de ce projet chez eux, aux grands enjeux écologiques actuels – réchauffement, gaz de serre…,

moins de personne encore se sont interrogées sur la façon dont elles veulent les prendre en compte individuellement et collectivement, et

peu nombreuses sont les personnes qui modifient leur façon de consommer et d’agir vis à vis de la planète.

L’irruption de cette question à laquelle peu de personnes sont préparées, s’accompagne le plus souvent de peurs : peur pour la santé, peur pour la valeur de sa maison, pour son activité économique, pour… ou d’émotions fortes : colère, inquiétude, jalousie, déception de ne pas avoir d’éolienne sur ses terres… Les peurs et les émotions envahissent, prennent le dessus et empêchent de garder la tête « froide » et de s’interroger avec une parfaite objectivité sur ce qui est véritablement important pour soi.

Dans les villages, dans les familles, les avis sont alors tranchés et exprimés avec une force qui empêche d’écouter ce que l’autre dit. Concerter n’est pas inné et s’apprend.

La commune de Saint Cyr les Colons n’a pas échappé à cela :

nous avons été étonnés de constater que pendant la démarche de concertation/facilitation, à une très grande majorité, les personnes qui se disaient en entretien individuel ouvertes à l’éolien et au projet du Moulin du Bois se retenaient d’en parler avec leurs voisins et leurs amis de peur d’avoir à affronter des positions très fermes et tranchées de la part de leurs interlocuteurs au cas où ils seraient opposés au projet du Moulin du Bois.

le Conseil Municipal n’a pas souhaité qu’un tiers neutre et indépendant du porteur de projet, la société Résonances CFP anime une, voire deux, réunions de concertation sur le territoire courant mai/début juin 2018.

Cette ou ces deux réunions visaient un double objectif :

apaiser les peurs des habitants du territoire en les écoutant puis en répondant à leurs questions et en leur apportant une autre information au sujet de l’éolien ou du projet,

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l’idée était que chacun puisse se sentir moins pris par son émotionnel et puisse véritablement se positionner personnellement par rapport au projet, de façon favorable ou pas.

associer les participants au projet à travers un travail sur les mesures d’accompagnement.

Nous regrettons que ces réunions n’aient pas pu se tenir.

Suspicions

Les « suspicions de prise illégale d’intérêt dont j’ignore si elle sont avérées ou non » procèdent de ce manque d’objectivité que font naitre les peurs et les émotions. Et les conséquences peuvent être délétères : le « climat est malsain et – cela – sèmera à jamais le doute, à tort ou à raison, sur le caractère vertueux de cette opération ».

Là encore, nous ne pouvons que regretter de tels propos.

La bonne pratique en pareille situation est que les personnes du Conseil Municipal qui sont personnellement impliquées dans le projet, ne participent ni aux discussions et ni aux votes des délibérations concernant le projet. Ce qui a été le cas dans le projet de Saint Cyr les Colons.

37- Emploi

RED 36-86-109-127-128-132-136

« Pour un rendement 閚 erg 閠 ique limit? combien d’emplois perdus, combien d’efforts rendus inutiles pour dynamiser ce secteur rural ? »

« les vignoble g 閚鑢 ent beaucoup d’emplois aussi bien dans les vignes que dans les caves avec de nombreuses retomb 閑 s 閏onomiques »

Nous ne sommes pas certains de bien comprendre à quoi ces deux observations font référence. De quels emplois s’agit-il ? A quels emplois perdus est-il fait allusion ?

Redynamisation du secteur rural

Un parc éolien, comme toute installation industrielle, est soumis à une fiscalité dont une part revient à la commune d’accueil du projet. Grâce au projet du Moulin du Bois, la commune de Saint Cyr les Colons percevra tous les ans une somme de l’ordre de 50 000 €.  Des mesures d’accompagnement qui bénéficient à la collectivité, peuvent également être proposées par le porteur de projet. Bien que la commune ait refusé la démarche de définition collective de ces mesures, nous restons ouverts pour discuter avec elle de leur mise en place.

Cet apport du parc à la commune peut se traduire par une amélioration du cadre de vie des habitants du territoire : réfection des chemins communaux, amélioration de l’isolation de bâtiments communaux...

Par ces retours à la collectivité, la commune devient plus attractive et peu attirer de nouveaux habitants, de nouveaux commerces, de nouvelles entreprises… Si tel est le cas, le parc aura participé indirectement à dynamiser le secteur rural.

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La vigne

Le vignoble est le premier employeur du Pays Chablisien, pour des emplois aussi bien directs qu’indirects. Le projet du Moulin du Bois, en aucune façon, ne rentrera en compétition avec les entreprises qui exploitent la vigne ni avec leurs sous-traitants et aucune incidence au niveau de l’emploi n’est à attendre. Cette crainte ne paraît pas fondée.

Le projet, au contraire, participera à l’économie locale tout particulièrement pendant la phase de construction du projet :

De façon générale, on estime à 250 000 €/MW les retombées locales liées à la phase de construction : génie civil, voirie, raccordement électrique, levage…

Pour le projet du parc éolien du Moulin du Bois ce sont ainsi 5 625 000 € environ qui seront réinjectés dans l’économie du territoire.

Pendant la phase de chantier, le personnel présent sur le site contribuera au commerce local : hôtellerie, restauration, fournitures diverses…

En phase d’exploitation, la maintenance du parc du Moulin du Bois sera assurée par des techniciens basés proches du parc. On estime que 10 MW de puissance éolienne installée créent un emploi de maintenance. Le parc éolien de Saint-Cyr, d'une puissance totale minimale de 22,5 MW, permettra la création de 2 à 3 emplois locaux durables.

Il est trop pour dire si ces emplois seront directement créés sur la commune de Saint Cyr les Colons. Cependant, compte-tenu du nombre de parcs éoliens en fonctionnement, le secteur de Chablis accueille deux centres de maintenance :

l’un, de la société Enercon, à Joux la Ville,

Ce centre héberge 7 techniciens qui maintiennent 38 éoliennes.

La société Enercon envisage la création d’une nouvelle base qui aura la capacité d’accueillir 10 techniciens.

l’autre, de la société Senvion, à Vincelles.

Ce centre héberge 10 techniciens qui maintiennent 40 éoliennes.

Pour mémoire, la filière éolienne emploie aujourd'hui près de 15 870 personnes en France dont plus de 860 en région Bourgogne-Franche-Comté (source : Bearing Point 2017).

  38-Intérêt général

RED 45« Ces installations dont les profits ne sont par ailleurs clairement pas en lien avec l’int 閞阾 g 閚閞 al des collectivit 閟 et des populations avoisinantes »

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Un parc éolien ne répond effectivement pas à un « intérêt général des collectivités et des populations avoisinantes » mais à un intérêt supérieur, national.

Force est de constater que :

la demande en électricité est encore importante,

la consommation n’arrive pas à baisser,

les enjeux globaux du réchauffement climatiques sont très réels, et

la France est signataire des accords de Paris sur le Climat.

Face à cela, l’Etat a fait le choix d’être un acteur important de la transition énergétique. La feuille de route qu’il s’est fixée, stipule qu’à l’horizon 2030 un tiers de l’électricité consommée en France soit produite à partir des ENR. La France bénéficiant d’un gisement de vent important, le deuxième d’Europe, l’énergie d’origine éolienne trouve toute sa place dans ce mix énergétique.

Tout parc éolien, celui du Moulin du Bois en fait partie, s’inscrit dans cette dynamique et les communes, les régions d’accueil de ces projets « font leur part ».

Même si un parc éolien répond à un intérêt national, il est étudié en prenant en compte les intérêts particuliers du territoire est de ses habitants :

l’étude d’impact évalue les conséquences potentielles, positives comme négatives, du parc éolien sur le territoire et propose le cas échéant des mesures proportionnées et justifiées pur en compenser les éventuels impacts,

la phase de concertation, au travers de réunions ou d’ateliers, permet aux habitants d’apporter au porteur de projet et par voie de conséquence au projet lui-même, leur connaissance fine du territoire, et

les communes d’accueil bénéficient des retombées du projet, qu’elles sont sous forme d’une fiscalité supplémentaire ou de Mesures d’Accompagnement. Les Maires et les Conseils Municipaux sont les interlocuteurs privilégiés pour les utiliser au mieux en fonction de l’« intérêt général des collectivités et des populations avoisinantes. »

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4 - Localisation   41 -Proximité des habitations  

Observations du publicRED 1-2-3-10-12-13-16-26-28-30-37-47-48-49-50-51-54-57-58-61-66-69-70-71-72-73-76-84-89-92-93-121-129-133RE 9

De nombreuses observations mentionnent cette proximit?des 閛liennes en surplomb par rapport au village et ce seul 閘閙 ent suffit ?marquer l’opposition de cette partie du public pour la totalit?du projet.

?9 閛 liennes de 150 m positionn 閑 s ?800 m, en arc de cercle et en hauteur par rapport au village ?- ?Une centaine de maison impact 閟 ?moins de 1000m ?« une trop grande proximit?des 閛 liennes par rapport aux habitations ?- « Pourquoi mettre des 閛 liennes si pr 阾 s de si beaux des villages ?- ?Ces machines sont bien trop pr 鑣 du village ?« l’implantation de plusieurs 閛 liennes en surplomb du village et ?une distance de 600 ?700 m 鑤 res d 閚 aturerait totalement le paysage »

« Nous sommes face ?un projet de parc quelque peu d 閙 esur?compte tenu de l proximit?avec le village... »

« Le S 閚 at a vot?l’obligation de respecter une distance minimum d’un kilom 鑤 re au lieu des 500 m jusque-l?pratiqu 閟? C’est parce que les nuisances observes ?proximit?des parcs 閛 liens ne sont pas contestables »

« Les points qui soul 鑦 ent le plus mon hostilit??ce projet sont ensuite la trop grande proximit?avec l’habitat (distance de 530 m entre Ferme des Jarrys et E4), c' est l 間 al, mais pas pour autant suffisant lorsqu' on rel 鑦 e dans l' 閠 ude acoustique de VENATHEC des d 閜 assements d' 閙 ergences sonores en nocturne qui n 閏essiteront un bridage des 閛 liennes. Je rel 鑦 e aussi que le demandeur ne pr 閏 ise pas si les machines seront 閝 uip 閑 s de pales avec serrations, ce qui serait indispensable ici. »

Une éolienne est un objet qui a pour rôle de capter du vent. De ce fait, une éolienne se déploie dans la hauteur et « dépasse » du paysage. Chacun la perçoit alors différemment en fonction de la perception, subjective, qu’il en a et qui lui est propre.

Ainsi, les uns la regarderont comme une nuisance pour le paysage lors que les autres la verront comme un objet « symbole de modernité », par exemple.

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Conscients de cela, les porteurs de projets sont attentifs à mener les études nécessaires pour arriver à la ‘‘meilleure’’ implantation du parc, qui en limite l’impact visuel au maximum et l’éloigne au maximum des habitations.

Compte-tenu de cette dernière remarque, il y a lieu de ne pas perdre de vue que l’implantation du parc est très souvent la problématique la plus difficile à traiter sur un projet.

Concernant le projet du Moulin du Bois, Epuron a été attentive à :

Soigner la ligne directrice du parc,La structure du parc éolien, appuyée derrière l’infrastructure autoroutière forme une ligne discontinue de 3 groupes de 3 éoliennes.Le parc n’apparaît ainsi pas comme un mur qui se dresserait face à soi.L’organisation en « arc de cercle » – observation 3 – n’est pas correcte.

Éloigner au maximum le parc des habitations,La distance moyenne au village de Saint Cyr est de 1,36 km : 953 m de moyenne pour les éoliennes E1 à E3, 804 m pour les E4 à E6 et 2.330 m pour les éoliennes E7 à E9. L’éolienne la plus proche de la première habitation, la ferme des Jarrys, est de 549 mètres

Intégrer le parc de la façon la plus discrète possible vue du bourg,Le choix a été fait de réduire la hauteur des éoliennes de 30 mètres - de 180 mètres au bout de pale initialement, leur hauteur est de 150 mètres bout de pale dans le projet final.

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Ceci a permis de réduire de façon sensible les vues depuis le cœur du village de Saint Cyr comme le montre les comparatifs de variantes des pages 58 à 61 de l’étude paysagère et ainsi éviter l’effet d’écrasement.

Les éoliennes seront peu visibles depuis l’intérieur du bourg de Saint Cyr les Colons, une attention particulière a été portée sur cette thématique dans l’étude paysagère. 9 photomontages différents dans et autour du village permettent d'appréhender la visibilité du parc depuis Saint Cyr :

Les Photomontages 46 à 54 en pages 325 à 374 de l’étude paysagère et la carte de localisation des photomontages en page 76.

Il est à noter que :

sur aucun des photomontages une éolienne est visible de plain-pied,

les éoliennes proportionnées au bâti et évite ainsi les effets d’écrasement,

le parc n’est pas visible dans sa globalité à l’exception de la vue devant le cimetière de Saint Cyr qui permet de voir les 9 éoliennes simultanément.En d’autres termes, depuis le village de Saint Cyr les Colons, les vues sur le parc sont toujours partielles.

des espaces de respiration existent entre les éoliennes :

La séparation en trois groupes de trois éoliennes du parc éolien permet de maintenir des espaces de respiration et éviter la saturation visuelle, comme il est présenté dans l’étude de saturation visuelle en page 387.

Ces respirations sont particulièrement visibles sur les photomontages en périphérie du village (photomontages 46, 53 et 54).

Les espaces entre les groupes d’éoliennes sont toujours plus importants que les emprises des trois groupes d'éoliennes, ils permettent d’éviter les effets de barrière ou d’encerclement comme le montre la carte suivante.

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Respect des distances réglementaires

Le projet tel qu’il a été conçu respecte la distance réglementaire minimale aux habitations qui est de 500 mètres.

Pour être précis :

la distance réglementaire minimale aux habitations n’a jamais été de 1000 mètres,

en 2015, plusieurs sénateurs ont déposé un amendement visant à augmenter cette distance dans le seul objectif de stopper le développement de l’éolien en France, mais la loi de transition énergétique n’a pas retenu cet amendement et a maintenu la distance réglementaire minimale aux habitations à 500 mètres.

La question des serrations de l’étude acoustique est traitée dans le paragraphe spécifique 72 - Impact sonore.

42- Situation du département et du sud du département

Observations du publicRED 3-10-12-14-16-18-36-37-38-39-44-46-48-49-50-51-67-68-76-79-80-87-89-91-92-93-94-95-96-97-104-106-107-119-120-125-

Ce th 鑝 e est tr 鑣 proche de celui de la saturation 関 oqu?ci-apr 鑣 mais les observations re 鐄 es mettent l’accent sur la situation du d 閜artement de l’Yonne et plus particuli 鑢 ement du Sud de ce d 閜artement qui a d 閖?largement contribu??l’effort r 間 ional. La contribution de M. le d 閜 ut?de l’Yonne va dans le m 阭 e sens.

En pr 閍 mbule de son intervention, une partie non n 間 ligeable du public a fait part du fait qu’il n’閠 ait pas oppos?par principe au d 関eloppement 閛 lien mais qu’il s’opposait ?un ph 閚 om 鑞 e de saturation dans le sud du d 閜 artement ,qu’il constatait une disparit?dans la r 閜 artition au sein du d 閜 artement et que d’une mani 鑢 e plus g 閚閞 ale le d 閜 artement avait ?lui seul contribu?tr 鑣 largement aux engagements de la r 間 ion. Le public exprime son exasp 閞 ation, voire son impuissance avec le sentiment de ne pas 阾 re entendu.

« En ce qui concerne le d 閜 artement de l’Yonne plus de 200 閛liennes sont d 閖?implant 閑 s ou en projet, repr 閟 entant plus de 31 % du parc 閛 lien de la r 間 ion Bourgogne-Franche-Comt? Pourquoi continuer cette course folle puisque le quota est d 閖?atteint »

?Le sud de l’Auxerrois est sur repr 閟 enté »

« L’Yonne est actuellement le d 閜 artement de la r 間 ion Bourgogne Franche Comt?le plus dot?en parcs 閛 liens »

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« Aujourd’hui on en d 閚 ombre 261 dans la r 間 ion dont 128 dans l’Yonne et plus pr 閏 is 閙 ent 103 dans un rayon de 30 km de vol d’oiseau autour de St-Cyr sans compter les 35 autre projets autoris閟?. Cela fait beaucoup trop? Nous ne sommes pas la centrale 閘ectrique de la Bourgogne… »

La répartition géographique des parcs éoliens découle encore aujourd’hui principalement d’un document produit par les services de l’état et appelé Schéma Régional Eolien ou SRE. Chaque région française possède son propre document.

Le SRE Bourgogne Franche-Comté

Le département de l’Yonne est couvert par le Schéma Régional Eolien de Bourgogne. Même si ce document a été annulé le 3 novembre 2016 et n’est donc plus opposable, il reste toujours l’outil de référence pour le développement de l’éolien tant pour les services de l’Etat que pour les développeurs et ce, dans l’attente de la parution de nouveaux documents d’orientation.

Le SRE définit des poches de développement éolien à l’échelle de la région et par poche la puissance à atteindre - voir la carte ci-dessous. Ces zonages sont définis en prenant en comptes les principaux enjeux du développement de l’éolien, entre autres en enlevant les zones ayant des contraintes rédhibitoires de la région (zonages aéronautiques, radars météo ou militaires, monuments UNESCO…).

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Cette carte met en évidence que l’Yonne et le Sud l’Yonne plus particulièrement est riche en poches à éoliennes à contrario d’autres zones de la région comme la Saône et Loire, peu propice au développement de l’éolien.

Bilan énergétique de la Bourgogne Franche-Comté

Le bilan énergétique de la région Bourgogne Franche-Comté est largement déficitaire.

En 2017, même si elle était en progression, la production d'électricité de la région ne couvrait que 14% de ses besoins en consommation électrique. Ces 14% se répartissent en :

11% d’origine EnR (dont ⅓ d’éolien)

3% d’origine thermique.

L'éolien apparaît comme la première source d'énergie de la région.

Avec un bilan aussi largement déficitaire, la région Bourgogne a besoin d’augmenter sa production électrique pour assurer son autonomie énergétique et elle s’est orientée vers le développement de sources d’énergies propres et inépuisables.

Objectifs de développement de l’éolien en Bourgogne

Le SRE vise 1.500 MW de puissance éolienne installée en Bourgogne alors que la somme des puissances construites – 525,4 MW – et autorisées – 353,4 MW – s'élèvent à 878,8 MW. Source : DREAL Bourgogne Franche-Comté, juillet 2018.

L’objectif assigné à la région n’est pas atteint, d’autant plus que le SRE qu’il est précisé en page 36 de ce schéma que "les puissances évoquées constituent une indication, en aucun cas un plafond".

Intégration du parc éolien du Moulin du Bois

Le parc éolien du Moulin du Bois s’insère dans la poche n°3 sur la carte ci-dessus, la plus importante de Bourgogne avec un objectif indicatif de 350 MW. Aujourd’hui, dans cette poche, seuls 192,1 MW sont construits et 83,8 MW autorisés et non construits.

En conséquence, Le parc éolien du Moulin du Bois participe à se rapprocher des objectifs de la région et vise à réduire les 74,1 MW manquant pour remplir les objectifs assignés à la poche n° 3.

Le tableau ci-dessous reprend les objectifs du SRE par poche en comparaison des capacités actuellement construites et autorisées.

Poche Objectif MW

Eolienne construite

Eolienne autorisée

Puissance restant à autoriser

1 150 36 1142 70 33 373 350 192,1 83,8 74,14 150 83,6 66,7 -0,35 110 115 -56 110 1107 110 32 30,9 47,18 80 12 68

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9 70 7010 170 73,6 96,4

Diffus 130 108,1 12 9,9Région 1500 525,4 353,4 621,2

Le parc éolien de Saint Cyr les Colons trouve sa justification dans le fait qu’il est dans une zone répertoriée comme propice au développement de l’éolien tout comme l’est l’Yonne et le Sud du département plus particulièrement.

Ce parc, tout comme d’autres certainement en développement dans d’autres poches de la région, participe à tenir les objectifs que la région s’est fixée en termes d’indépendance énergétique.

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5- Milieux naturels   51- Faune

Observations du publicRED 2-6-7-13-20-27-35-38-43-44-46-54-65-68-92-106-121-125-130-131-134-135RE1-3-5

Sur ce sujet les observations sont souvent g 閚閞 alistes et non argument 閑 s. Elles prennent parfois la forme d’une question.

- « Une 閠 ude a-t-elle 閠?men 閑 sur l’ensemble de la faune locale ?- « On ne parle pas de l’impact sur les oiseaux ( migrateurs et esp 鑓 es locales ) ?- « Impact important sur la faune , passage d’oiseaux migrateurs perturbé ?- ?Nous nous faisons un plaisir de voir le passage des oies cendr 閑 s , elles iront se fracasser sur les m 鈚 s ou seront explos 閑 s par le blast engendr?par la rotation des pales ?- ?Peut-on regretter la disparition des oiseaux en France et provoquer en toute conscience leur perte ? »

La continuit?du parc du Moulin du Bois avec les 閛 liennes d 閖?existantes est per 鐄 e comme une barri 鑢 e, un 閏 ran pour les migrateurs qui doivent la franchir ou modifier leur couloir de migration .. « les grues cendr 閑 s se posent ?Pr 閔 y ?

Nous regrettons que les personnes intéressées par les thématiques Faune-Flore n’aient pas pris le temps de prendre connaissance de cette partie de l’étude d’impact sur l'environnement et plus particulièrement l’annexe Faune-Flore qui est dédiée à ce thème.

Ainsi, l’étude d'impact sur la faune et la flore a bien été réalisée dans le respect de la réglementation en vigueur et que celle-ci a d'ailleurs été jugée recevable par les services de l'Etat.

Comme cela est précisé dans l'étude faune - flore, l'oie cendrée et les autres espèces migratrices observées volent majoritairement au-dessus des éoliennes ou les évitent pour les individus volant à plus basse altitude ; c’est pourquoi aucun risque de mortalité accru n'est à noter et aucune perturbation notable de la migration n'est attendue. Il faut donc retenir qu'aucune modification, de nature à remettre en cause l'accomplissement de la migration ou la survie des individus, n'est à attendre.

En ce qui concerne le constat sur la disparition des oiseaux en France, il faut retenir que l'étude d'impact analyse le risque de mortalité comme négligeable, c'est à dire que le parc éolien du Moulin du Bois ne remettra pas en cause la viabilité des populations d'oiseaux présentes sur le site tout au long du cycle écologique.

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Les éoliennes sont par ailleurs soumises au régime ICPE qui leur impose une obligation de résultat quant à la limitation des impacts. Ainsi, si un impact était constaté lors des suivis post implantation, des mesures (par exemple de bridage) pourront alors être mises en place pour éviter la mortalité induite par le parc. Rappelons enfin que dans les prochaines années et décennies, un des premiers facteurs de disparition des espèces animales sera le réchauffement climatique, contre lequel les éoliennes luttent, grâce à leur production d’énergie non émettrice de gaz à effet de serre..

Le sujet de l’effet barrière fait l’objet d’une longue analyse notamment pour la grue cendrée au sein de l’étude d’impact (pages 222 à 237). L’effet barrière est très relatif et la réponse éthologique (évitement, contournement des éoliennes) démontre qu'il n'y a pas de conséquence physiologique (dépenses énergétiques) significatives pour les oiseaux migrateurs. La grande majorité des oiseaux migrateurs, identifiées dans le cadre de l'étude, sont migrateurs nocturnes, or des suivis radars ont montré que la migration nocturne se déroulait au-dessus de 200 mètres par rapport au niveau du sol. C’est-à-dire bien au-dessus des éoliennes du parc éolien du Moulin du Bois.

Enfin, il existe des espaces entre les différents parcs qui sont suffisants pour laisser passer les oiseaux et notamment la Grue cendrée comme l’attestent les suivis de la LPO Champagne Ardenne et la carte n°84 page 229 du rapport faune-flore. Cette carte montre la capacité des Grues à passer dans des espaces qui sont beaucoup plus serrés que celui qui sépare les groupes d’éoliennes du parc éolien ou le parc de Moulin du Bois des autres parcs éoliens existants.

Concernant les haltes de grues cendrées sur Préhy, il faut retenir que cette espèce n'a pas d'habitude particulière et qu'elle est capable de se poser n'importe où dans sa voie de migration. Le site du Moulin du Bois n’est en tout cas pas une zone de halte régulière et importante pour la Grue cendrée.

52- Chauvesouris   Observations du publicRED 1-2-20-29-38-54-65-68-69-70-71-72-73-76-79-80-81-92-98-106-107-109-120-132-134-135RE 2-5-8-9 

Les chauves-souris font l’objet d’une attention particuli 鑢 e de la part notamment du monde viticole mais 間 alement de la part des particuliers. Le public consid 鑢 e que la zone de protection NATURA 2000 est trop proche, que les chauves-souris sont utiles, qu’elles permettent une diminution des traitements chimiques de la vigne, que leur mortalit?due aux 閛 liennes est tr 鑣 importantes?.

?dans un but 閏 ologique et dans un objectif de limitation des insecticides ces chauves-souris se nourrissent de cochylis et eud 閙 is insectes provoquant des pertes de r 閏 olte ?

?Une zone Natura 2000 d’int 閞阾 majeur, cavit??chauve-souris se trouve dans un p 閞 im 鑤 re rapproch?(800m) avec des populations et vols non n 間 ligeables de ces chiropt 鑢 es. Le parc du Moulin du Bois se trouve au c 渦 r et sur le passage entre cette zone Natura 2000 et le vignoble »

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?de nombreuses chauves-souris s’abritent dans les pierres des maisons du village.. elles constituent un excellent insecticide naturel... ??J’en ai une qui niche dans ma cave ;; ?« Les 閛 liennes ont un pouvoir attractif?elles peuvent provoquer jusqu’?69 mortalit?par 閛 lienne et par an...les conclusions des autorit 閟 (MRAE) rappellent que les impacts sont insuffisamment trait 閟... ?« Notamment les 閛liennes E1 ?E7 an 閍 ntissant tous les efforts de la professions viticole et agricole pour r 閜 ondre ?la demande des pouvoirs publics pour diminuer l’utilisation des insecticides.

« Des travaux r 閏 ents ont d 閙 ontr?leur int 閞阾 primordial dans la lutte biologique de la vigne contre le vers de la grappe ?« Des nichoirs sont install 閟 dans les vignobles... »

Comme cela a été remarqué, les chauves-souris sont effectivement de très bonnes auxiliaires de l'agriculture. Certains commentaires de l'Enquête Publique font état de démarches biologiques au sein du vignoble pour la préservation des chiroptères ; démarches qui ne peuvent être que cautionnées du fait de leur intérêt en faveur de la préservation de la biodiversité locale.

Rappels sur la complétude de l’étudePour rappel la MRAE a indiqué concernant les chiroptères :

“Les méthodes employées pour l’inventaire des chiroptères suivent en général les recommandations de la DREAL BFC, entre autres les méthodologies et conditions dans lesquelles les inventaires se sont déroulés. Les résultats sont présentés notamment en fonction des enjeux et du niveau d’activité. [...] Les sensibilités à l’éolienne pour chaque espèce et la localisation des points d’écoute sont présentées.

L’analyse des impacts se base généralement sur le critère de sensibilité de l’espèce et celui de la présence de l’espèce au niveau de la ZIP. Les impacts temporaires et permanents sont traités pour chaque espèce contactée.”

La seule réserve de la MRAE a été sur l’étude Natura 200 en précisant :

“Après avoir analysé les incidences du projet sur les espèces ayant désigné le site Natura 2000, rencontrées au niveau de la zone du projet, l’analyse conclut à l’absence d’effets du projet sur la conservation des espèces et des habitats des sites Natura 2000. Les impacts indirects ne sont toutefois pas suffisamment traités, notamment la réduction de leur aire de déplacement.”

Cependant une réponse détaillée à cette affirmation a été réalisée en p 44 de la réponse à la MRAE.

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La conclusion étant que “parmi les espèces d’intérêt communautaire présentes dans ce site Natura 2000 et observés dans la ZIP 3 espèces (Grand et Petit Rhinolophe, Barbastelle d’Europe) ont des activités cantonnées au niveau des lisières (comme cela est indiqué dans le rapport). Le projet n’impactant pas les lisières il n’y aura pas d’impact sur les aires de déplacements.”

Risques d’impacts sur les chiroptères

La plupart des espèces de chiroptères ne se déplacent pas en milieu ouvert et plus particulièrement lorsqu'il s'agit de cultures. De plus, l'étude de l'effet lisière menée sur le site montre que les chiroptères ne s'éloignent pas de la lisière des boisements. Cela s'explique par le fait que les chiroptères y trouvent un milieu abrité du vent et riche en insectes à la différence de nos zones de cultures peu propices à la présence d'insectes, base de l'alimentation des chiroptères. Or, les éoliennes du Moulin du Bois sont situées dans des parcelles de cultures où l'activité chiroptérologique a été mesurée comme très faible et l'étude a aussi démontré qu'il ne s'agissait pas d'une zone de passage des chiroptères.

L'analyse des impacts sur les chiroptères conclut en ce sens à un impact nul du projet éolien sur le risque de destruction de gîtes qui aurait pu concerner la phase de construction du parc éolien et pour ce qui est du risque de collision en phase d'exploitation, celui-ci est jugé comme faible.

Enfin la base de données européenne de Tobias Dürr, (qui recense le nombre de cadavres de chauves-souris retrouvés au pied de parcs éoliens dans l’ensemble de l’Europe le démontre) confer tableau ci-dessous. Les espèces présentes dans le site Natura 2000 sont colorés en orange. Aucune ne dépasse 10 effectifs recensés : si ces chiffres ne sont évidemment pas exhaustifs, ils montrent bien que les espèces en question sont peu sensibles à l’éolien.

Art A BE CH CR CZ D E EST FI FR GR IT LV NL N P PL RO S UK Total

Nyctalus noctula 46 1 31 1130 1 82 10 1 16 5 1 1324

N. lasiopterus 21 5 1 8 35N. leislerii 1 3 172 15 79 58 2 210 5 545

Nyctalus spec. 2 2 2 16 22Eptesicus serotinus 1 11 60 2 16 1 1 0 3 95

E. isabellinus 117 4 121E. serotinus / isabellinus 98 13 111

E. nilssonii 1 1 5 2 6 13 1 1 8 38Vespertilio murinus 2 7 6 134 3 1 1 7 7 1 169

Myotis myotis 2 2 1 5M. blythii 6 6

M. dasycneme 3 3M. daubentonii 7 2 9M. bechsteini 1 1

M. emarginatus 1 2 3M. brandtii 2 2

M. mystacinus 2 1 1 4Myotis spec. 1 3 4

Pipistrellus pipistrellus 2 20 2 16 658 211 471 0 1 15 248 3 3 1 2 1653P. nathusii 13 4 3 7 985 145 35 2 23 8 16 12 5 1258

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P. pygmaeus 4 2 118 72 0 1 33 1 2 1 1 235P. pipistrellus / pygmaeus 1 1 3 271 24 54 35 1 2 392

P. kuhlii 66 44 120 39 4 273Pipistrellus spec. 8 2 37 9 81 25 199 2 2 106 2 4 1 478

Hypsugo savii 1 57 1 50 32 28 12 45 226Barbastella barbastellus 1 1 3 5

Plecotus austriacus 1 7 8P. auritus 7 7

Tadarida teniotis 2 23 2 22 49Miniopterus schreibersi 2 4 3 9

Rhinolophus ferrumequi-num 1 1

R. mehelyi 1 1Rhinolophus spec. 1 1Chiroptera spec. 1 11 14 1 74 320 1 306 8 1 103 3 30 8 881

A = Autriche, BE = Belgique, CH = Suisse, CR = Croatie, CZ = Rep. Tchèque, D = Allemagne, E = Espagne, EST = Estonie, FI = Finlande, FR = France, GR = Groenland, IT = Italie, LV = Lettonie, NL = Pays-Bas, N = Norvège, P = Portugal, PL = Pologne, RO = Roumanie, S = Suède, UK = Grande-Bretagne

Certains parcs sont susceptibles d'avoir eu un impact fort sur certaines espèces de chiroptères ; toutefois, dans le cas français, dans le cadre des suivis de mortalité post-installation, la législation a obligé ces parcs à trouver des mesures correctives.

Ainsi, si des collisions sont possibles sur les parcs éoliens, ce phénomène reste ponctuel et ne dure pas dans le temps. L’étude menée en amont du parc éolien du Moulin du Bois vise bien à éviter de se retrouver dans cette situation. Il faut là encore rappeler que les services de l'Etat ont jugé le dossier recevable et l’étude proportionnée aux enjeux.

Liens entre Natura 2000 et vignoble

La mobilité des chiroptères aux abords du site est plus que limitée par la présence de l'autoroute qui joue un rôle d'effet barrière continue, bloquant ainsi la mobilité des chauves-souris depuis la Natura 2000 vers le vignoble. Cet élément est présenté dans l’état initial de l’étude faune-flore en page 143 :

« Notons que pour les chauves-souris, les petits tunnels qui passent sous l’autoroute servent probablement de corridor  pour traverser cette infrastructure qui correspond à une barrière plus ou moins hermétique en fonction des espèces. »

Si des chauves-souris devaient circuler en direction du vignoble, elles passeraient donc par ce tunnel de la RD 956 dont il est fait référence, qui est au centre d’un espace de respiration entre deux groupes d’éoliennes.

Conclusion

L’ensemble de ces éléments permet de conclure que le parc éolien n'impacte pas significativement les populations de chiroptères et n’aura pas d’incidence sur le travail de développement des populations de chauves-souris réalisé par les viticulteurs.

53- Flore

RED 13-43RE1-8

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Les observations sur ce th 鑝 e sont tr 鑣 g 閚閞 ales et non argument閑 s.

Pour rappel, l'analyse des impacts sur la flore est traitée en p220 de l'annexe faune flore de l'étude d'impact. Celle-ci a été jugée complète par les services de l'Etat.

54- Sols- hydrologie

Observations du publicRED 64-92-RE 10

Un habitant du village de ?deux rivi 鑢 es ?indique que les 閛 liennes E4-5-6-7-8-9 se trouveront tr 鑣 probablement dans le p 閞 im 鑤 re de protection du BAC de la source de l’Arbault qu’il convient de prot 間er. Compte tenu de la raret?grandissante de la ressource en eau et m阭 e si la source unique des pollutions est connue (culture conventionnelle, 閘 evage avec 閜 andages? il demande instamment « que les installations rendues 閠 anches durablement par b 鈉 hage avant toute coul 閑 de b 閠 on qui sont charg 閟 d’adjuvants chimiques divers ? « L’impact financier d’un b 鈉 hage est n 間 ligeable par rapport au co 鹴 total... »

Un autre pr 閏 onise « d’attendre le r 閟 ultat d’une 閠 ude aux champs captant avant d’envisager une quelconque implantation d’閛 liennes qui pourrait p 閚 aliser de futurs champs captant… »

La carte n°51 en page 132 de l’Etude d’Impact reprend les périmètres arrêtés des captages AEP et on constate que le parc éolien n’intègre aucun périmètre de protection. La ressource en eau est malgré tout indispensable à protéger mais il faut retenir que l’éolien n’est pas du tout incompatible avec les enjeux de captage de la ressource en eau. La question de la pollution des sols et de la ressource en eau peut être analysée en deux parties : en phase de chantier et en phase d’exploitation.

En phase de chantierL’impact du parc éolien en phase de chantier sur les sols et les eaux est traité en pages 187 à 189 de l’Etude d’Impact.

Pour éviter toute infiltration dans les nappes, un béton de propreté est coulé avant le coulage des fondations. Comme précisé en page 188, le seul impact en phase de travaux est “la  possibilité d’infiltration de liquide au fond de la fouille pendant les quelques jours entre l’excavation et le coulage du béton de propreté protégeant ce fond fouille.”

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Le risque potentiel de pollution serait donc lors du coulage du béton de propreté si celui-ci venait en contact avec la nappe; hors cette situation a été détaillée dans l’étude d’impact et les solutions techniques (pompage, batardeaux) sont présentées. Ainsi les risques de pollution par le béton sont limités et indépendamment de son coût financier, le bâchage du fond de fouille ne s’avère pas nécessaire..

Pour rappel, le tableau de synthèse de la page 189 repris ci-dessous récapitule les risques liés à la nappe phréatique et les mesures de précaution mises en place :

Risque identifié Mesures de précaution avant travaux

Mesures de précaution pendant travaux

Infiltration d’eau de pluie

Sensibilisation du constructeur au risque

Possibilité de moyens de pompage mis en œuvre entre fin de l’excavation et réalisation du béton de propreté ;Remblaiement du massif dès séchage du massif de la fondation

Déversement accidentel de substances polluantes

Sensibilisation du constructeur au risque

Vérification de l’absence de fuites sur les engins avant travaux

Niveau de la nappe au-dessus du fond de fouille

Etude hydrogéologique permettant de qualifier le risque et les précautions à prendrePlanification des travaux des travaux en période favorable

Moyens de pompage mis en œuvre entre fin de l’excavation et réalisation du béton de propreté Installation au besoin de batardeaux en périmètre de la fondationRemblaiement du massif dès séchage du massif de la fondation

En phase d’exploitationLa question de l’impact sur l’eau est traité en page 201 de l’Etude d'Impact sur l’environnement concluant :

“Durant la phase d’exploitation, les risques de pollution ou de modification de la circulation des eaux tant souterraines que superficielles seront nuls. Les impacts qualitatifs et quantitatifs du parc éolien sur les eaux de surface et sur les nappes souterraines seront nuls.“

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6 -Impacts visuels

61 Le paysage- La saturation

Observations du public RED 1-3-4-7-8-10-11-12-14-15-16-17-18-19-20-22-23-24-25-26-27-29-30-31-35-36-37-38-43-44-45-46-47-48-49-50-51-52-53-54-56-57-58-59-60-63-65-64-65-67-68-69-70-71-72-73-76-79-80-84-87-89-91-92-93-94-95-96-97-98-99-102-103-104-106-107-118-119-120-121-125-127-130-131-132-133-135RE 1-4-5-7-8-9

Ce th 鑝 e est tr 鑣 largement exploit?par les toutes les personnes qui se sont exprim 閑 s. Le public fait part de la beaut?des paysages qui seront ainsi g 鈉 h 閟 par la pr 閟 ence des machines. Au-del?c’est le terme de « saturation ?qui revient tr 鑣 souvent dans les observations.

« Notre territoire qui concentre les 2/3 des 188 mats 閛 liens du d 閜artement a d 閖?largement atteint son point de saturation »

« Le paysage est devenu moins beau parce qu’il y a beaucoup d’閛liennes ?« Propri 閠 aire d’un g 顃 e je suis fr 閝 uemment interpell?par mes clients (Fran 鏰 is et 閠 rangers ) sur la d 閠閞 ioration visuelle des paysages du Chablis et du Coulangeois »

« Nous avions d 閖?alert?la pr 閒 ecture, le conseil r 間 ional et le conseil d 閜 artemental sur la prolif 閞 ation d’閛 liennes dans nos villages viticoles »

« Sur les hauteurs du village plus d’une quarantaine d’閛 liennes s’閠alent en demi-cercle couvrant un angle de 180?. Si les nombreux projets des communes proches voyaient le jour nous serions bel et bien encercl 閟, cern 閟, assaillis par ces m 鈚 s sur 360° »

« J’aimerais comprendre pourquoi le parc 閛 lien existant ?ce jour dans l’Yonne a 閠?majoritairement implant?dans le sud du d 閜artement alors que le vent n’y est pas plus pr 閟 ent ni plus r 間 ulier que dans le Nord »

« A ce jour avec187 閛 liennes le d 閜 artement de l’Yonne repr 閟 ente plus de 31 % du parc 閛 lien de la nouvelle r 間 ion Bourgogne Franche Comt?alors qu’il ne repr 閟 ente, en surface, que 15,5 % du territoire de cette r 間 ion »

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?Le Sud Auxerrois pr 閟 ente des paysages de grande qualit? Il doit 阾re pr 閟 erv?de l’effet de saturation de nos paysages par les parcs 閛liens qui provoquent maintenant un v 閞 itable encerclement de nos communes »

« L’Yonne a en cons 閝 uence largement atteint son quota en ce qui concerne le d 関 eloppement de l’閛 lien en Bourgogne Franche Comt? Il me semble que cette situation de fait peut nous permettre d’阾 re plus s 閘 ectifs ?l’avenir dans le choix des sites susceptibles de recevoir de nouvelles implantations »« Trop c’est trop. Un moratoire s’impose sur notre secteur » 

Un développeur éolien est confronté au dilemme dicté par la région de privilégier la formation de bassins éoliens tout en évitant la saturation visuelle. Le mitage du territoire départemental étant fortement déconseillé, si ce n’est proscrit. Comme cela a pu être exposé dans le volet paysager de l’étude d’impact, le projet s'inscrit dans un cadre cohérent : à la fois dans la continuité d’un parc construit et suivant un axe structurant (l’autoroute A6) ; deux éléments recommandés par la Région. L’étude de saturation visuelle (pages 252 à 262 de l’étude d’impact) démontre en outre qu’aucun seuil d’alerte n’est atteint.

Il faut par ailleurs relativiser sur la notion de saturation, bien que l’Yonne soit effectivement le département de la Bourgogne-Franche-Comté avec le plus grand nombre d’éoliennes installées. En comparaison à d’autres départements tels que la Somme, le Pas-de-Calais, la Marne ou encore l’Aube, où les effets de saturation sont notables, la densité d’éoliennes apparaît ici relativement faible. Ainsi, le département de l’Yonne possède une densité d’éolienne de 31,58 kW/km², en comparaison :

la région entière des Hauts-de-France à une puissance installée relative de 104 kW/km² (jusqu(‘à 195 kW/km² dans la Somme),

le Grand-Est est à 54 kW/km² (dont 100kW/km² pour la Marne). Pour terminer la comparaison,

la densité sur l’ensemble du territoire français est de 20,3 kW/km² ce qui est certes inférieur à l’Yonne, mais de nombreuses zones du territoire ne peuvent pas accepter d’éoliennes (montages zones urbaines, zones aéronautiques…).

Enfin, comme cela peut être décrit dans l’étude paysagère : nous sommes sur un territoire vallonné qui joue un rôle de masque naturel important et permet ainsi une réduction significative des perceptions visuelles sur les éoliennes environnantes, et ce, malgré leur proximité. Il est donc assez rare d’observer l’intégralité des parcs éoliens et seuls les points hauts permettent de voir plusieurs parcs éoliens entièrement et simultanément.

62- La pollution lumineuse

Observations du publicRED 10-13-16-20-29-51-54-63-79-81-88-89-92-94-106-126-

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Les observations sur ce th 鑝 e font 閠 at du ressenti de ceux qui se sont exprim 閟 au regard des feux clignotants de nuit qui sont consid閞閟 comme des pollutions visuelles et transforment la nuit en ?sapin de no 雔 »

La réglementation a récemment évolué : l’arrêté du 23 avril 2018 relatif à la réalisation du balisage des obstacles à la navigation aérienne fixe les conditions du balisage des éoliennes et vient remplacer les arrêtés du 9 novembre 2009 et 7 décembre 2010 présentés dans l'étude d'impact environnementale, page 277.

Cet arrêté est applicable au parc éolien, étant précisé que plusieurs dispositions sur le balisage présentées dans l’étude d’impact restent valables : les feux utilisés, conformes à la réglementation, seront de couleur blanche de jour et rouge de nuit (intensité 20 000 candelas de jour et 2 000 de nuit).

Ce balisage est nécessaire pour garantir la sécurité aérienne. La filière éolienne travaille avec l’aviation civile et les services de l’armée pour améliorer cette situation ; cela a d’ailleurs permis de trouver un accord sur une baisse de la durée au cours de laquelle intervient le clignotement du dispositif de balisage.

La filière éolienne a conscience du désir des habitants proches des parcs de baisser l'impact visuel entraîné par le balisage, et c'est pourquoi des groupes de travail sont à l'œuvre sur cette question, en explorant des pistes comme la détection des avions, l'orientation des lumières vers l'espace aérien plutôt que vers le sol... Le nouvel arrêté, qui entrera en vigueur le 01/02/2019, donne des possibilités de ne baliser que les éoliennes en périphérie de parc, sous certaines conditions. Le balisage ne peut, à l'heure actuelle en France, être modulé en fonction de la visibilité ou de la présence d'avion, bien que de tels systèmes existent ou soient en développement en Allemagne.

Le balisage sera en tout cas synchronisé sur l'ensemble du parc éolien du Moulin du Bois. De plus, une modification future dans la réglementation pourrait encore apporter des améliorations au balisage de ce parc.

63- Patrimoine

Observations du publicRED 1-20-22-35-36-37-43-54-63-76-80-81-84-88-89-93-106-107-120-132

Lorsque le public 関 oque ce th 鑝 e il englobe le patrimoine paysager, viticole, l’authenticit?du terroir et l’間 lise inscrite au titre des monuments historiques. Les trois premiers aspects sont d 閖?trait 閟 dans les th 鑝 es impact paysager et oenotourisme. Il s’agit donc essentiellement ici de l’impact sur l’間 lise du village.

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L’間 lise du village datant du 12 ?si 鑓 le est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1995. Des r 鑗 les strictes d’architecture et d’urbanisme sont impos 閑 s par l’architecte des b 鈚iments de France, pourquoi ne s’appliquent-elles pas aux 閛 liennes ? « on nous interdit un grillage de cl 魌 ure ?maille droite pour rester dans le grillage ?losanges alors que l’on autoriserait un m 鈚 de 150 m au pied de l’間 lise ?

Le public ne comprend pas que les normes tr 鑣 strictes impos 閑 s par l’architecte des b 鈚 iments de France aux habitants du village ne soient pas appliqu 閑 s aux promoteurs 閛 liens.

Les travaux sur un immeuble situé à moins de 500 m d'un monument classé ou inscrit, dits travaux aux abords d'un monument historique, sont soumis à une autorisation spécifique. La procédure de demande auprès de la mairie est identique à celle qui s'applique aux autres constructions. Cependant, la décision accordant le permis ou la décision de non-opposition à la déclaration préalable doit intervenir après l'accord de l'Architecte des Bâtiments de France (ABF).  Les travaux qui ne sont pas soumis à un permis ou à la déclaration préalable au titre du code de l'urbanisme sont soumis à autorisation du Préfet de département, au titre du code du patrimoine, rendue après avis de l'ABF.

Comme les monuments sont la plupart du temps dans des zones urbanisées, les éoliennes sont généralement situées à une distance de plus de 500 mètres et ne nécessitent pas un avis conforme de l’ABF. Cependant, l'ABF fera partie des services sollicités à titre consultatif par le Préfet. Il s’appuiera sur l’ensemble de ces avis techniques ainsi que sur les résultats de l’enquête publique pour prendre sa décision.

Nous comprenons les contraintes parfois imposées aux particuliers par les ABF dans leurs projets privés, et il faut aussi rappeler que le projet éolien fait l’objet d’une étude d’impact dont le volet paysager fait plus de 400 pages et est, avec le volet faune-flore, le principal enjeu évalué dans l’instruction du dossier d’Etude d’Impact au titre des ICPE. Tous les monuments historiques situés dans un rayon de 20 km de la zone d’étude ont d’ailleurs fait l’objet d’une analyse particulière (pages 77 à 86 du volet Paysager).

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7 - Santé 71 -   Effet stroboscopique

Observations du publicRED 8-20-89-94-106- ?Risque sur la stimulation visuelle stroboscopique par la rotation des pales »

L'ANSES, dans son rapport d'expertise collective de Mars 2017, conclut qu'il n'existe pas à l'heure actuelle "d'éléments de preuve suffisants en faveur de l'existence d'effets néfastes pour la santé humaine liés aux parcs éoliens".

Dans son rapport de 2017 sur les nuisances sanitaires des éoliennes terrestres, l'Académie de médecine conclut :

« Le rôle négatif des facteurs visuels ne tient pas à une stimulation stroboscopique. Si celle-ci peut certes provoquer à certaines heures de la journée et dans certaines conditions une gêne assimilée par les plaignants à « une alternance d’éclairage et de pénombre » dans leurs lieux d’habitation, le risque d’épilepsie dite photosensible, lié aux « ombres mouvantes » (shadow flickers), ne peut être raisonnablement retenu car l’effet stroboscopique de la lumière « hâchée » par la rotation des pales nécessite des conditions météorologiques et horaires exceptionnellement réunies et aucun cas d’épilepsie n’est avéré à ce jour. De même le rythme de clignotement des feux de signalisation est nettement situé au-dessous du seuil épileptogène. »

Pour limiter l'impact potentiel lié aux effets stroboscopiques, la réglementation en vigueur prévoit de s'implanter à une distance minimale de 250 mètres d'un bâtiment à usage de bureau. Pour le projet de Saint-Cyr-les-Colons, le bâtiment le plus proche d'une éolienne est une habitation située à 530m. Un complément d’information a été porté au public en ce sens dans la réponse à la MRAE en pages 70 et une carte de simulation en page 71.

72 –   Impacts sonores

Observations du publicRED 8-20-89-94-106-

 Les observations pr 閟 ent 閑 s par le public sont tr 鑣 g 閚閞 ales. Il est question de « bruits dans la maison ?de « niveaux sonores qui vont en augmentant avec le vieillissement des machines ?de ?nuisances sonores ? Aucune ne fait r 閒閞 ence aux 閠 udes acoustiques qui figurent dans le dossier.

Une personne fait 閠 at d’un cas concret (RED 25) avec des nuisances sonores per 鐄 es par une habitante ?proximit?du site de Lich 鑢 es.

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Le groupe APRR indique « que l’impact acoustique relativement faible doit 阾 re pris en compte dans la distance de recul minimum dans le cas de proximit?de b 鈚 iments li 閟 ?l’exploitation de l’autoroute.. il doit 間 alement 阾 re r 閐 uit au minimum sur les secteurs des aires de repos des usagers »

Enjeux acoustiques d’un parc éolien

Les éoliennes en fonctionnement génèrent du bruit à plusieurs niveaux : lors du fonctionnement des moteurs au niveau de la nacelle, pour le refroidissement des éléments électriques, mais ce qui est généralement entendu au-delà du pied de l’éolienne est le bruit aérodynamique généré par le passage de la pale devant le mât. A travers la réglementation ICPE, ces émergences sonores sont strictement encadrées par la réglementation.

Fondée sur les textes mentionnés en page 9 de l'Étude acoustique, à savoir l’Arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent au sein d'une installation soumise à autorisation ICPE, ainsi que le projet de norme NFS 31-114 dans sa version de juillet 2011; le principe d’analyse est rappelé en p49 de l'Étude d'Impact.

Déroulement de l’étude acoustique

L’étude a consisté en la pose de sonomètres sur un ensemble de points tout autour du parc représentant les habitations les plus proches de la zone d’étude dans toutes les directions. Les niveaux sonores dit “résiduels” (sans la présence d’éolienne) ont été mesurés et les différentes éoliennes du gabarit envisagé ont été simulées pour obtenir le bruit ambiant. L’émergence, présentée dans le rapport acoustique - est la différence entre le bruit ambiant et le bruit résiduel - qui ne doit pas dépasser plus de 5dB le jour et 3dB la nuit. Si des dépassements sont constatés dans certaines conditions (vitesse, direction, période de la journée), un plan de bridage est mis en place : il consiste à modifier l’aérodynamique des pales en les faisant tourner sur elles-mêmes afin de ralentir la vitesse de rotation du rotor et ainsi faire baisser les émissions acoustiques.

Depuis quelques années, la majorité des constructeurs d’éoliennes ont développé des systèmes de serrations : des ailettes sont installées à l’extrémité des pales, sur le bord de fuite, pour améliorer l’écoulement du vent en sortie de pale et ainsi diminuer les émissions acoustiques. Ces systèmes permettent ainsi de réduire les plans de bridage et améliorer la production des éoliennes. Pour information, 2 des 5 modèles simulés dans l’étude acoustique l’ont été avec des serrations de série et aujourd’hui la totalité des machines du gabarit le proposent. Leur installation est un choix technique, probable dans le cas du Parc du Moulin du Bois, mais qui ne changera pas la conformité acoustique du parc éolien.

Suite à la mise en place de ces plans de bridage, toutes les éoliennes présentées dans l’étude sont conformes à la réglementation, en période diurne comme nocturne, en tout point de l’étude comme indiqué dans les pages 213 à 221 de l’Etude d’Impact sur l’Environnement.

Acoustique en exploitation

L’étude théorique, présentée dans le cadre de l’Etude d’Impact, sera confirmée par une étude complémentaire, dite de réception acoustique, en phase d’exploitation, généralement pendant le premier hiver suivant la mise en service et au plus tard dans les 12 mois suivant la mise en service.

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D’autre part les riverains qui estiment une gêne acoustique après la mise en service du parc peuvent se rapprocher de l’exploitant du parc éolien ou de la DREAL pour vérifier la conformité des installations ; si ce n’était pas le cas, le parc éolien mettrait alors en place un nouveau plan de bridage pour rentrer en conformité avec les exigences réglementaires. La personne faisant état de nuisances acoustique sur le parc de Lichères (qui n’a aucun lien avec le Parc Eolien du Moulin du Bois, EPURON ou ERG) peut d’ailleurs contacter l’exploitant du parc pour vérifier que les bridages acoustiques prévus ont bien été mis en œuvre et que les normes acoustiques sont bien respectées au niveau de son habitation.

Dégradation de l’acoustique dans le temps

L’acoustique est liée à l’aérodynamisme des pales qui sont le premier élément de la chaîne de production d’une éolienne. Ainsi elles sont inspectées régulièrement pour vérifier leur état et réparer éventuellement les impacts qu’elles pourraient avoir (principalement liés à la foudre). Il n’y a pas de raison que les performances acoustiques des éoliennes se dégradent dans le temps comme l’affirme l’observation 7 (niveaux sonores augmentent), 109 (en très peu de temps, elles vieillissent mal et grincent). Les personnes argumentant un niveau sonore qui augmente avec le vieillissement des machines font peut-être une confusion avec l’amélioration de la performance acoustique des nouvelles éoliennes. Cette amélioration met en évidence le fait que les anciennes éoliennes sont plus bruyantes que les plus récentes, cependant cette différence n’est pas dû à la dégradation des performances acoustiques des éoliennes dans le temps mais à l’amélioration des performances acoustiques des nouvelles éoliennes.

Remarque de l’APRR sur les enjeux acoustiques des aires d’autoroute

Dans son observation n°42, l’APRR a fait mention “que l’impact acoustique relativement faible doit être pris en compte dans la distance de recul minimum dans le cas de proximité de bâtiments liés à l’exploitation de l’autoroute. Il doit également être réduit au minimum sur les secteurs des aires de repos des usagers”

Aucun bâtiment de l’APRR n’est situé à proximité du parc éolien, concernant l’aire de repos de la Grosse Tour, l’APRR précise elle même que l’enjeu acoustique est faible. En effet le bruit généré par la proximité de l’autoroute sera beaucoup plus important que le bruit d’une éolienne à proximité.

73 - Impact sur la Santé

Observations du publicRED 1-8-13-20-38-43-47-63-66-75-76-77-80-81-92-94-97-99-102-106-120-125-126-129-130-131-132-134-RE1-9

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La plupart des contributions ont un caract 鑢 e g 閚閞 al et 関 oquent les nuisances sur la sant? le sommeil. Quelques une font r 閒閞 ence ?des rapports de l’acad 閙 ie de m 閐 ecine qui 閠 ablissent que l’閛 lien terrestre ?ne semble pas induire directement des pathologies organiques il affecte au travers de ses nuisances sonores et surtout visuelles la qualit?de vie d’une partie des riverains et donc leur 閠 at complet de bien-阾 re physique, mental et social lequel d 閒 init aujourd’hui le concept de santé ??que la construction des parcs 閛liens situ 閟 ?moins de 1500 m des habitations devrait 阾 re suspendue » 

Avant toute chose, il est nécessaire de faire un point sur deux principes : la distance aux habitations et les émissions sonores.

Distance minimale aux habitations et risque sanitaire

Jusqu’en 2010 et la loi Grenelle 2, aucune distance réglementaire n’était imposée aux porteurs de projets l’éoliens, néanmoins ils étaient soumis à la réglementation des bruits de voisinage (arrêté du 10 mai 1995 art. R 1336-8 et R 1336-9 du code de la santé publique). Dans son guide de l’élaboration de l’étude d’impact des parcs éoliens de 2005, l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) estimait d’en-deçà de 500 m, le projet avait peu de chance d’être conforme à la réglementation et, qu’au-delà de 2000 m, les risques de non-conformité étaient très faibles. En 2006, l’Académie de Médecine émet l’éventualité d’un risque de traumatisme lié au bruit mais qu’en l’absence et dans l’attente de résultats probants, elle préconise une distance de 1500 m pour les éoliennes de plus de 2,5 MW, comme mesure de précaution et en écho au rapport de l’ADEME. Suite aux conclusions de l’Académie de Médecine, l’Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (AFSSET) est saisie par les ministères en charge de la santé et de l’environnement afin de conduire une analyse critique à ce sujet. Cette dernière publie un document en mars 2008 et conclut deux choses concernant la distance aux habitations. D’une part, que la distance de 1500 m vis-à-vis des habitations n’est pas représentative de la réalité des risques d’exposition et ne semble pas pertinent. Et d’autre part, que la distance de 500 m ne peut, certes, pas être prise comme une règle garante de la tranquillité du voisinage, mais elle confirme qu’en-deçà, l’acceptabilité d’un projet devient difficile. Le respect de cette règle aurait réduit jusqu’à 90 % les plaintes des riverains. C’est donc au regard de ces différents rapports que, pour des questions acoustiques et d'acceptation sociale, en 2010, la loi Grenelle 2 a fixé le seuil de distance minimum entre les éoliennes et les habitations à 500 mètres. Et comme précisé dans la partie 41 : bien qu’en 2015, plusieurs sénateurs ont resoulevé le débat en déposant un amendement visant à augmenter cette distance, l’Assemblée ne l’a pas jugé recevable ni justifié et par conséquent a maintenu 500 m.

Rappel sur les émissions sonores

Comme expliqué ci-dessus (72- Impact sonore) Les émissions sonores de parcs éoliens sont régies par l’arrêté du 26 août 2011 relatif aux éoliennes soumises à autorisation au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).

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Dans le cadre du projet : la distance d’au moins 549 m des premières habitations et le plan de bridage prévu dans l’étude acoustique permettent de respecter les émergences réglementaires. Ainsi, sans compter le fait qu’une autoroute, plus proche et plus bruyante que le parc éolien sépare les deux éléments, le projet est conforme à la réglementation.

Etudes de l’impact sur la santé

En mars 2008, suite à une sollicitation des Ministères de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire ainsi que de la Santé de l’époque, l’AFSSET et l’AEME (l’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie) ont rendu un rapport dans lequel les deux agences concluaient (page 91) à « l’absence de conséquences sanitaires directes recensées en ce qui concerne les effets auditifs, ou les effets spécifiques généralement attachés à l'exposition à des basses fréquences à niveau élevé ; l'absence de conséquences sociales (nuisances) recensées, ou conséquences peu probables, pour des bruits perçus à l'intérieur (fenêtres fermées) ». Il faut rappeler qu’à cette époque la réglementation acoustique, aujourd’hui encadrée par le régime des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), n’était pas encore applicable.

Cela a été réitéré par l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES anciennement AFSSET) dans un article publié sur son site en mars 2013 dans lequel était précisé qu’ « il résulte de ce travail d’expertise que les émissions sonores des éoliennes ne génèrent pas de conséquences sanitaires directes, tant au niveau de l’appareil auditif que des effets liés à l’exposition aux basses fréquences et aux infrasons. À l'intérieur des logements, fenêtres fermées, on ne recense pas de nuisances ou leurs conséquences sont peu probables au « vu » des bruits perçus. En ce qui concerne l'exposition extérieure, les émissions sonores des éoliennes peuvent être à l'origine d'une gêne, souvent liée à une perception négative des éoliennes. »

L’ANSES spécifiait encore, dans un article mis à jour sur son site en mars 2017, qu’ « en conclusion, [...] les données disponibles ne mettent pas en évidence d’argument scientifique suffisant en faveur de l’existence d’effets sanitaires liés aux expositions au bruit des éoliennes. Les connaissances actuelles en matière d’effets potentiels sur la santé liés à l’exposition aux infrasons et basses fréquences sonores ne justifient ni de modifier les valeurs limites existantes, ni d’étendre le spectre sonore actuellement considéré [dans les études acoustiques]. »

Enfin, un nouveau rapport de l’Académie de Médecine paru en mai 2017 a conclu que l’éolien terrestre ne semble pas induire directement de pathologie organique. Il traite aussi du « syndrome des éoliennes » en précisant qu’ils ne sont guère spécifiques et que leur cause ne peut pas être attribuée aux éoliennes, que les gènes occasionnées sont plus liées à des facteurs psychologiques en précisant entre autres : « Toute nouvelle technologie charrie son lot de peurs et de fantasmes et peut fournir une explication rationnelle à des troubles fonctionnels pré-existant. » et appuyant sur l’effet nocébo (inverse de l’effet placébo, consistant en l’induction psychologique d’une douleur ou d’une doléance).

Conclusion

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Les résultats des différentes études scientifiques d’institutions reconnues nationalement démontrent qu’aucun impact direct et organique des éoliennes sur la santé n’a été mis en évidence. Ainsi, le projet de Saint-Cyr-les-Colons, composé d’éoliennes de nouvelles générations et mené dans le respect de la réglementation ICPE en vigueur, ne présentera aucun impact direct pour l’Homme. L’académie de médecine rappel qu’un des facteurs contribuant fortement à susciter un sentiment de contrariété est la « diffusion via notamment les médias, les réseaux sociaux voire certains lobbies d’informations non scientifiques accréditant des rumeurs pathogéniques non fondées ».

74 – les infrasons

Observations du publicRED 75

Les rapports LACHAT ou le PICHON sont cit 閟. Le public mentionne l’impact sur la sant?des infrasons et notamment sur la qualit?du sommeil et du bien-阾 re dans le cadre de vie

Tout d’abord, il nécessaire de rappeler que le caractère scientifique des rapport LACHAT et PICHON ne sont pas établis.

En complément de la réponse 73 – Impact sur la santé incluant déjà la question des infrasons, nous pouvons rajouter spécifiquement que :

Déjà en 2006, l’Académie de Médecine estimait « que la production d’infrasons par les éoliennes est, à leur voisinage immédiat, bien analysée et très modérée : elle sans danger pour l’homme » ;

En 2008, l’AFFSET poursuit en parlant de l’innocuité des parcs éoliens tant au niveau de l’appareil auditif que des effets liés à l’exposition aux basses fréquences et aux infrasons

En mars 2017, l’ANSES concluait qu’il n’y avait pas […] d’arguments scientifiques suffisants en faveur de l’existence d’effets sanitaires pour les riverains spécifiquement liés à leur exposition à la part non audible des émissions sonores des éoliennes (infrasons notamment). Dans ce même rapport, l'ANSES précise que "cette étude indique également que les niveaux sonores d'infrasons et basses fréquences sonores relevés chez des riverains d'éoliennes ne sont pas supérieurs aux niveaux relevés en l'absence d'éolienne."

En mai 2017, l’Académie de Médecine, à nouveau, résume que « le rôle des infrasons, souvent incriminé, peut être raisonnablement mis hors de cause à la lumière des données physiques, expérimentales, et psychologiques […] » et qu’en comparaison, « les infrasons émis par notre propre corps (battements cardiaques ou respiration) […] sont plus intenses que ceux émis par les éoliennes. »

Conclusion

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Il faut donc retenir que les niveaux acoustiques d’infrasons générés par les éoliennes et propagés jusqu’aux habitations environnantes n’induisent aucun risque potentiel et physiologique pour les riverains exposés. Ces niveaux sont du même niveau, voire bien inférieurs, à ceux générés par les équipements humains et activités quotidiennes ; soit trop peu impactants pour être considérés comme gênants ou pouvant nuire au confort acoustique et à la santé de riverains de parcs éoliens.

75 – Interférences radioélectriques

Observations du publicRED 126-134« Je porte depuis peu des appareils auditifs et j’ai constat?des troubles en circulant pr 鑣 d’un parc 閛 lien »

« Les interf 閞 ences nuisent ?la t 閘閜 honie, au m 閐 ia et ? internet »Réception TV

L’installation d’un parc éolien peut générer des perturbations sur la réception TV : si les éoliennes se trouvent entre l’antenne émettrice et les téléviseurs de particuliers, le signal peut être “haché” par la rotation des pales. Il faut toutefois noter que l’arrivée de la TNT a permis une réelle amélioration dans la transmissions des signaux et qu’aujourd’hui les cas d’impacts de l’éolien sur la réception télévisuelle sont nettement plus rares.

Un parc éolien doit quoi qu’il arrive se conformer au Code de la Construction et de l’Habitation (article L.112-12) qui oblige le parc éolien à remédier au problème de perturbations télévisuelles, à ses frais, si un impact venait à être révélé suite à l’installation du parc :

“ Lorsque l'édification d'une construction qui a fait l'objet d'un permis de construire délivré postérieurement au 10 août 1974 ou, pour les installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent, de l'autorisation environnementale mentionnée à l'article L. 181-1 du code de l'environnement est susceptible, en raison de sa situation, de sa structure ou de ses dimensions, d'apporter une gêne à la réception de la radiodiffusion ou de la télévision par les occupants des bâtiments situés dans le voisinage, le constructeur est tenu de faire réaliser à ses frais, sous le contrôle du Conseil supérieur de l'audiovisuel, une installation de réception ou de réémission propre à assurer des conditions de réception satisfaisantes dans le voisinage de la construction projetée. Le propriétaire de ladite construction est tenu d'assurer, dans les mêmes conditions, le fonctionnement, l'entretien et le renouvellement de cette installation. “

Ainsi, une procédure est mise en place après la mise en service du parc éolien, et lorsqu’un particulier fait remonter à la mairie un problème de réception télévisuelle, celle-ci centralise les requêtes qu’elle  transmet ensuite à l’exploitant du parc éolien qui lancera alors une enquête sur la commune avec affichage municipal et des questionnaires laissés en mairie.

Un antenniste local sera rapidement mandaté pour traiter les points au cas par cas. En moyenne, le problème est réglé en trois semaines. Suivant l’incidence du parc, l’antenniste orientera différemment l’antenne du(des) particulier(s), changera l’installation pour une antenne satellite, enfin en dernier lieu, la mise en place une installation-relais pourra être envisagée.

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Autres problèmes de réception

Internet et la téléphonie fixe passent par des réseaux câblés, il n’y a aucune raison qu’ils soient affectés par le parc éolien. Aucun problème de téléphonie mobile n’a été remonté sur des parcs en exploitation.

Quant à la personne qui a fait remonter un problème avec son appareil auditif, son commentaire est surprenant, car aucun champs électromagnétique ou niveau sonore plus importants que ceux déjà présents dans son véhicule en déplacement pourrait expliquer la gêne constatée.

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8-Dangers   81- Proximité des chaussées

Observations du public RED 2-42-46-65-92-108-109-133-134-

- « 6 machines sur 9 seront ?des distances de 200 ?300 m 鑤 res des chauss 閑 s, c' est ?dire que ces derni 鑢 es se trouveront dans les zones de projections de glace et de pales, dont il est av 閞?depuis l' accident de Bouin en Vend 閑 que des 閘閙 ents ont 閠?projet 閟 ?plus de 600 m 鑤 res, avec des 閛 liennes bien moins puissantes et hautes que celles du projet de ST-CYR-LES-COLONS !!! Au nom du principe de pr 閏 aution je vous demande qu’aucune 閛 lienne ne soit ?moins de 500 m 鑤 res des chauss 閑 s. ?.

-Des machines seront dispos 閑 s le long de l’autoroute. La St?APRR pr 閏 onise pour des questions de s 閏 urit? une distance minimum d’閘oignement des machines par rapport ?l’emprise autorouti 鑢 e. Elle estime qu’une bande de vigilance de 300 m doit 阾 re mise en 渦 vre de part et d’autre de l’autoroute pour ce type. Elle indique que la proximit?est susceptible de perturber le comportement des automobilistes, qu’il conviendrait de d 閠 erminer la distance de premi 鑢 e perception avec simulations visuelles correspondantes. Elle se r 閟 erve le droit de demander ?l’administration de faire d 閜lacer ledit ouvrage pour 関 iter que son implantation ne compromette la s 閏 urit?des usagers et la circulation autorouti 鑢 e » 

Distance de recul aux routes

La recommandation du conseil Départemental de l'Yonne est de maintenir un recul d'une distance au moins égale à la hauteur totale de l'appareil (soit 150 mètres) par rapport aux voiries (page 340 de l'Etude d'Impact sur l'Environnement). De même lors de notre consultation de l'APRR en 2014 (page 338 de l'Etude d'Impact) ils nous précisaient "L'implantation des éoliennes doit avoir un recul suffisant, au minimum supérieur à la hauteur totale (mât plus pale) par rapport à la limite du Domaine Public Autoroutier Concédé”. Ainsi, nous avons respecté ces préconisations lors de l'élaboration de l'implantation, comme l’indique la carte ci-dessous.

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Risque de projection de glace

D'autre part concernant les risques de projections de glace et plus généralement l'ensemble des risques liés à l'exploitation du parc éolien, ils sont tous détaillés et chiffrés dans l'étude de danger. En particulier en page 64 de l'étude de danger pour la projection de glace. Une mesure particulière de bridage angulaire de l'éolienne E1 a d'ailleurs été prise pour protéger l'aire de repos de la Grosse Tour.

L'APRR pointe aussi l'effet de surprise que pourrait générer le parc éolien sur les conducteurs, ce qui pourrait mettre en cause leur sécurité. Dans le sens Nord- Sud, les éoliennes du Moulin du Bois sont dans le prolongement du Parc de Chitry Quenne ce qui évitera tout effet de surprise. Depuis le Sud vers le Nord, le parc apparaîtra derrière une forêt située entre le hameau de Vaugermain et la première éolienne. Les éoliennes apparaîtront ainsi de manière progressive et tout effet de surprise sera évité. D'autre part ces considérations sont d'ores et déjà traitées dans l'étude paysagère et ont fait l'objet d'une réponse particulière aux observations de la MRAE en page 70 du rapport en réponse à la MRAE.

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9- Observations favorables du public   Observations du publicRED 40-41-55-83-85-86-101-105-123-136 RE -6-6 bis

Cette partie du public consid 鑢 e que « les projets 閛 liens sont de beaux projets qu’il devrait y en avoir plus ?que ce projet « contribue ?l’effort territorial et national de transition 閚 erg 閠 ique, incontestablement n 閏 essaire, qu’il permettra des retomb 閑 s 閏onomiques, de dynamiser la commune de St Cyr et son territoire ?« que les constructions de parcs 閛 liens sont de vraies opportunit閟 pour les entreprises locales, qu’elles procurent de nombreux emplois locaux, que les agriculteurs b 閚閒 icient de revenus compl 閙entaires cons 閝 uents gr 鈉 e ?l’implantation d’閛 liennes sur leurs terres ? 籷 ue les parcs 閛 liens embellissent nos campagnes et rendent moins monotones nos trajets autoroutiers. »Un anonyme contredit les affirmations des opposants et argumente ses propos en mati 鑢 e de sant? paysages, faune, tourisme. Il appelle les habitants ?se raisonner « Vivez avec votre 閜 oque, l’閚 ergie 閛lienne est gratuite. ..... Il s’en prend aux vignerons qui veulent pas d’閛 liennes dans le paysage mais qui ?n’ont aucun 閠 at d’鈓 e ?arroser leur pr 閏 ieux ceps de poisons chimiques ! Curieuse fa 鏾 n de sauvegarder son environnement … »

La St?VESTAS insiste sur la cr 閍 tion et la sauvegarde de l’emploi que permet l’閛 lien.

Ces observations n’appellent pas de réponse du pétitionnaire.

10- Observations diverses Observations du publicRED 21 -

Cette observation ne se rapporte pas ?l’enqu 阾 e publique en cours .Cette observation n’appelle pas de réponse du pétitionnaire.

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QUESTIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

Question n° 1

Afin de compl 閠 er l’observation (RED 64) relative ?l’hydrologie locale. Pouvez-vous fournir la liste des mat 閞 iaux ou adjuvants chimiques ainsi que leur niveau polluant, qui composent le b 閠 on utilis?pour r 閍 liser le socle de support des 閛 liennes

Outre le ferraillage, et l’eau, le béton est composé d’éléments minéraux (sables, graviers et ciment (mélange de calcaire et d’argile)). Pour une fondation, voici les dosages usuellement utilisés :

Le béton d’une fondation est coulé et reste sur son emplacement définitif, il n’y a pas de diffusion ou d’écoulements dans l’environnement présentant des risques de pollution et ce pour plusieurs raisons :

Tout d’abord, avant la mise en œuvre du massif, il est coulé une plateforme plane en béton appelée béton de propreté. Ce dernier béton a une composition très pauvre en eau, libérant donc très peu de liquides. Cette plateforme occupe le diamètre de la fondation augmentée d’environ 1.5m à 2 m pour permettre une circulation des intervenants. Puis, le ferraillage et le coffrage sont assemblés sur ce béton de propreté

La préparation du béton et donc l’ajout d’adjuvants au béton se fait à la centrale à béton. Aucun composant n’est ajouté sur place hormis de l’eau si besoin. Les toupies arrivent ensuite sur une plateforme stabilisée et le béton est pompé vers l’emplacement du massif, dans le coffrage. Des écoulements en petites quantités peuvent être visibles sur le pied des coffrages du fait de la présence du coffrage, et du fait que le béton est vibré de manière continue sur place afin de garantir un mélange homogène sur toute l’épaisseur d’une fondation et d’éviter une ségrégation des constituants. Mais ces écoulements restent très limités et circonscrits sur le béton de propreté.

Enfin, les matériaux ou adjuvant ajoutés dans le béton le sont à une quantité très réduite : en général ces adjuvants représentent moins de 5 % de la masse du béton.

o Les plastifiant permet de diminuer la quantité d’eau que contient le béton et permet ainsi d’augmenter sa résistance mécanique à l’état durci. C’est donc un élément chimique introduit dans le béton en quantité limité (environ 0,5L/m3) qui reste à l’intérieur du béton lors du séchage.

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o Produit de décoffrage : huile biodégradable appliquée sur les coffrages pour éviter l’adhérence du béton à ces derniers. Cette huile est biodégradable et ne représente donc pas une source de pollution potentielle.

o Produits cinématiques : en fonction des conditions climatiques et de la distance entre la centrale à béton et le coulage, des adjuvants permettant soit l’accélération de la prise, soit son ralentissement sont ajoutés au béton.

Les plastifiants et les produits cinématiques sont ajouté au béton lors de sa préparation à la centrale à béton. Ils ne sont donc pas manipulés sur place et ne représentent pas un risque de pollution puisqu’ils sont inclus dans le béton et y seront donc confinés dès que la prise est effective (environ 24h après coulage).

Question n° 2

Votre dossier mentionne une pr 閟 ence importante de quelques esp鑓 es de chiropt 鑢 es sur le site avec une sensibilit?pour ces esp 鑓 es consid 閞閑 comme forte. Les 閠 udes r 閍 lis 閑 s ont montr?que leur activit?閠 ait concentr 閑 autour des lisi 鑢 es et le dossier conclut ?un impact nul et par voie de cons 閝 uence aucune mesure ERC n’est envisag 閑.

D’autre part et d’une mani 鑢 e g 閚閞 ale, le site d’implantation se situe dans l’axe migratoire des grues cendr 閑 s. L’impact sur cette esp 鑓 e est consid 閞?comme faible et vous n’envisagez aucune mesure ERC .

La LPO dans son 閠 at des lieux publi?le 20 juin 2017 confirme la faiblesse de l’impact des 閛 liennes sur la mortalit?des migrateurs mais pr 閏 onise toutefois :

-d'閘 aborer sans plus tarder un protocole de suivi robuste applicable ?tous les parcs 閛 liens afin de conforter dans le temps le suivi de l’impact des parcs en fonctionnement.

-De mieux prendre en compte les migrateurs nocturnes lors du d 関eloppement des projets 閛 liens.

-De pr 閟 erver les espaces vitaux des rapaces diurnes, premi 鑢 es victimes des 閛 liennes au regard de leurs effectifs de population.Comment ces mesures sont-elles prises en compte dans votre projet. ?

La r 間 ion est sensible aux brumes et brouillards notamment lors des migrations d’automne. Envisagez-vous d’閝 uiper vos machines de syst 鑝 es de d 閠 ection de la faune volante et de syst 鑝 es de bridage en cas de risque de collision.

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Protocol de suivi environnemental

Pour compléter la première observation, les impacts sur les chiroptères sont effectivement évalués comme nuls pour la destruction de gîtes, le projet éolien ne détruisant aucun arbre ou grotte ou encore bâtiment. Pour ce qui est du risque de collision, les impacts sont jugés faibles.

Un nouveau protocole national de suivi environnemental rédigé en collaboration notamment avec Monsieur Geoffroy Marx auteur du rapport de la LPO et validé par le Ministère de l’environnement est entré en vigueur en 2018. Ce protocole de suivi s’appliquant à tous les nouveaux parcs construits suite à son entrée en vigueur, cela concernera également le parc du Moulin des Bois lors de sa construction et de sa mise en service.

Le suivi de mortalité permettra de dire si le parc éolien engendre des collisions, ce qui n'est pas envisagé au vu de l'activité relevée dans le cadre des états initiaux environnementaux. Toutefois, si tel devait être le cas, les éoliennes étant soumises au régime ICPE et donc à une obligation de résultat, des mesures devront être prises et le bridage des éoliennes peut être une des mesures envisagées.

Mesures pour les migrateurs

Le rapport de la LPO est postérieur au dépôt du projet ; toutefois, comme cela est précisé ci-dessus l'ensemble des mesures ont été effectuées dans le cadre des études et celles-ci ne soulèvent pas d'impact nécessitant la mise en place de mesures. La société Parc éolien du moulin du Bois s'engage, toutefois, à respecter les protocoles de suivis environnementaux qui seront en vigueur lors de la mise en service du parc éolien.

Il faut aussi retenir que généralement brumes et brouillards vont rarement de paire avec un vent soutenu et que donc les éoliennes tournent généralement faiblement ou pas du tout dans ces conditions météorologiques. Par ailleurs, en présence de brumes ou de brouillards les oiseaux volent peu ou pas du tout ; les départs en migrations, sont par exemple différés, les oiseaux attendant de meilleures conditions pour prendre leur envol.

Les migrations nocturnes peuvent être étudiées de deux manières : le suivi radar et l’observation des migrateurs en halte qui a été réalisée dans le cadre de ce projet. Les suivis radars sont très coûteux et ne peuvent être mis en place que dans des secteurs particuliers présentant de forts enjeux pour les migrateurs nocturnes ce qui n’est pas le cas pour le site du Moulin du Bois. Notons enfin que de nombreuses études radars ont été menées pour étudier la migration nocturne et il apparaît que le flux de migrateurs passe à des hauteurs minimales de 200 mètres du sol, l’essentiel des contingents volant à des hauteurs de 800 mètres soit largement au-dessus des éoliennes. La problématique pour ces espèces concerne le risque de collision qui porte essentiellement sur le moment où les oiseaux redescendent en fin de nuit pour se poser. Le parc du Moulin du Bois étant positionné en zone de culture, il ne se trouve pas dans un milieu attractif pour ces espèces. Les observations de terrain n’ont d’ailleurs montré la présence d’effectifs significatifs d’oiseaux migrateurs en halte ni sur le site du Moulin du Bois, ni à proximité.

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De plus, suite à l'état des lieux de la LPO du 20 juin 2017, la DREAL Bourgogne - Franche-Comté ainsi que la LPO (89 et 58) et des représentants de la filière éolienne ont créé un groupe de travail afin de travailler sur un protocole cadre à appliquer pour les parcs éoliens concernés par certains critères (localisation, caractéristiques des éoliennes) par d'éventuels impacts sur l'avifaune migratrice et plus particulièrement les grues cendrées. D'ailleurs, dans ce cadre, des études spécifiques sur la migration sont actuellement menées sur le parc éolien de Dyé (89) et participeront à la définition d'un protocole applicable aux projets en exploitation. Ce retour d'expérience permettra également de faire évoluer les modèles d'étude dans le cadre de projets.

Le parc éolien du Moulin du Bois se conformera aux conclusions de ce groupe de travail et mettra en place les solutions adéquates pour assurer la préservation des migrateurs dont la grue cendrée si des enjeux sont révélés.

Impact sur les rapaces

Sur le site du Moulin du Bois, les rapaces observés sont essentiellement des migrateurs. La seule espèce nicheuse sur le site est le Busard Saint-Martin. Or cette dernière vit très bien à proximité des éoliennes (pas de perte de territoire) les suivis dans la Beauce notamment ont démontré cela depuis longtemps. Il est par ailleurs peu sensible au risque de collisions comme le démontre la base de données européenne des collisions (Dürr, 2018).

Par ailleurs, si des rapaces devaient s’installer dans les années à venir à proximité du parc éolien du Moulin des Bois, il faut rappeler que ce parc est constitué de trois groupes de trois éoliennes avec une distance entre chaque groupe de près d’un kilomètre soit une distance largement suffisante pour permettre le passage et le vol des rapaces.

Question n° 3

Dans le cadre de la protection des chiropt 鑢 es vous vous engagez ?proc 閐 er ?un suivi de mortalit?durant les ann 閑 s de post installation. A quoi cela correspond-il exactement ? Est-ce que cela comprend des mesures de bridage. ? S’agit-il d’un simple comptage ou s'agit-il de la mise en place d'un syst 鑝 e de d 閠 ection avec module d'arr 阾 de la turbine Existe-il des syst 鑝 es d’effarouchement (cris ou autres) permettant d'閘 oigner les chiropt 鑢 es des 閛liennes ?

Le suivi de mortalité consiste en une recherche de cadavres aux pieds des éoliennes. Notons que depuis 2018, le protocole qui s’applique au site du Moulin du Bois prévoit, en parallèle du suivi de mortalité, la réalisation d’écoutes chiroptérologiques au niveau des nacelles d’éoliennes.

Si des mortalités sont mises en évidence, lors du suivi qui sera réalisé lors des premières années de fonctionnement, un bridage sera alors mis en place sur la base des résultats de mortalité et d’écoute en nacelle.

Bien que des recherches aient été effectuées en ce sens, il n’existe pas à ce jour de système d’effarouchement des chiroptères qui ait fourni des résultats probants, certains systèmes ayant même produit l’effet inverse. Actuellement, la meilleure solution reste le bridage appliqué selon certaines conditions de vent, température, saison, heure. L’étude faune-flore n’a pas mis en évidence la nécessité de mettre en place de telles mesures

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Question n° 4   :

Afin d'関 iter d'attirer les rapaces sur le site, le ramassage des 関entuels cadavres d'oiseaux est-il pr 関 u ? Si oui par qui et ?quelle fr閝 uence ?Un contrat avec les services de la commune de St Cyr les colons ou autre peut-il 阾 re envisagé ? (v 閞 ification hebdomadaire de l'閠 at du site, pr 閟 ence ou non d'animaux morts, ramassage...) 

Comme Expliqué dans la question n°2, l'analyse du dossier conduit à penser qu’il n’y aura pas de mortalité importante sur le site de Saint Cyr les Colons liée au risque de collisions. Il convient dans ce cas d'appliquer un principe de proportionnalité ; c'est à dire à absence d'impacts envisagés, aucune mesure n'est prévue. Seuls les suivis post implantation montrant des impacts avérés pourraient mener à prévoir une mesure telle que la vérification hebdomadaire du site pour le ramassage des éventuels animaux morts.

Par ailleurs, si des cadavres étaient retrouvés, des mesures devront être prises pour qu’il n'y en ait plus ; ainsi, l’objectif ne serait pas de ramasser les cadavres, mais de faire en sorte qu’il n’y en ait plus.

Question n° 5

Le photomontage 37 indique que la photographie a 閠?prise depuis la table d’orientation sur les hauteurs d’Irancy. Or les photographies de la page 283 semblent indiquer que le photographe se trouvait sur la route l 間鑢 ement en dessous du sommet alors que la table d’orientation se trouve 閘 oign 閑 d’une dizaine de m 鑤 res et en surplomb de plusieurs m 鑤 res. Ne pensez-vous pas qu’une photographie prise effectivement depuis la table d’orientation aurait mise en 関 idence la pr 閟 ence des 閛 liennes 7-8 et 9 ?

Le photomontage 37 a effectivement été pris en léger contrebas de la table d’orientation d’Irancy. En refaisant le photomontage depuis la table d’orientation, les éolienne 7-8 et 9 seraient partiellement visible selon les cultures de la parcelle agricole située au premier plan. Cependant les commentaires de ce photomontage sont :

Visibilité des éoliennes : La ligne d’éoliennes du projet apparaîtra dans le prolongement de celle de Chitry-Quenne en disparaissant, progressivement masquée par le relief.

Impact paysager : L’ensemble de ces parcs apparaîtra comme une longue ligne d’éoliennes marquant au loin l’horizon de manière très lisible.

Ainsi les conclusions sur l’impact paysager depuis la table d’orientation d’Irancy resteraient inchangées.

Question n°6

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Les autorit 閟 de l’arm 閑 de l’air ont elles finalement formul?une r 閜onse ?vos diverses demandes ?

Les autorités de l’armée de l’air n’ont jamais répondu à nos demandes de préconsultation. Cependant, elles ont été consultées par la Préfecture de l'Yonne suite au dépôt des demandes d'autorisation du projet de parc éolien ; la complétude du dossier obtenue en janvier 2018 sous-entend que les services de l'aviation militaire ne s'opposent pas au projet de parc éolien ; leur avis étant un avis confirme, un retour négatif de leur part aurait interrompu l'instruction du dossier.

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