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JB Rodde BP 80729, 59066 Roubaix cedex 1 Tel : 08 25 45 00 10 - Fax : 03 20 27 09 97 www.jbrodde.fr JB Rodde propose plus de 80 modèles fashion et confortables pour hommes et femmes, dans un large éventail de coloris : des chaussures de ville et sandales au look moderne et chic, aux ballerines glamours, en passant par les chaussures de running et de trekking. Leurs formes larges aux lignes fantaisistes donnent la sensation de marcher pieds nus et illustrent parfaitement l’expres- sion “être bien dans ses pompes !”… Des chaussures pour la santé des pieds ! Mais, avant tout, elles sont conseillées par les podologues aux patients qui souffrent de maladies des pieds, à tous ceux qui cherchent un réel confort de marche et sont recommandées par l’UFSP (Union Française pour la Santé du Pied). Ces chaussures épousent la véritable forme du pied afin que les orteils aient une liberté totale de mouvement. Chaque modèle répond ainsi aux problèmes de santé des pieds : déformations diverses (de type hallux-valgus), pieds enflés, problèmes liés au diabète. Une fabrication traditionnelle Les chaussures JB Rodde doivent leur succès aux designers et au savoir faire issu de la tradition cordonnière et du monde médical. Ce succès est le résultat de chaussures fabriquées à la main dans des matières naturel- les, des cuirs souples, sans couture intérieure susceptible d’irriter ou de comprimer le pied. Il existe aujourd’hui 25 semelles différentes, adaptées à chaque type de chaussure avec un lit plantaire massant et amortissant. Certains modè- les possèdent des semelles intérieures amovibles afin d’y loger facilement la semelle réalisée par les podologues. Aujourd’hui, ces chaussures sont disponibles dans les 5 magasins JB Rodde (2 à Paris, Lyon, Toulouse, Marseille) et par vente par correspondance (Tél 08 25 45 00 10 - 0,15la minute). www.jbrodde.fr JB RODDE : LIBEREZ VOS PIEDS Des chaussures à la forme du pied…

Des chaussures à la forme du pied… - PATIENTSWORLD · des orteils et limiter le risque d’irri-tation, l un rembourrage supplémentaire au niveau du pied, du talon et des orteils

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JB Rodde BP 80729, 59066 Roubaix cedex 1Tel : 08 25 45 00 10 - Fax : 03 20 27 09 97www.jbrodde.fr

JB Rodde propose plus de 80 modèles fashion et confortablespour hommes et femmes, dans un large éventail de coloris : deschaussures de ville et sandales au look moderne et chic, aux ballerines glamours, en passant par les chaussures de running etde trekking. Leurs formes larges aux lignes fantaisistes donnent lasensation de marcher pieds nus et illustrent parfaitement l’expres-sion “être bien dans ses pompes !”…

Des chaussures pour la santé des pieds !Mais, avant tout, elles sont conseillées par les podologues aux patientsqui souffrent de maladies des pieds, à tous ceux qui cherchent un réelconfort de marche et sont recommandées par l’UFSP (UUnniioonn FFrraannççaaiisseeppoouurr llaa SSaannttéé dduu PPiieedd).Ces chaussures épousent la véritable forme du pied afin que les orteilsaient une liberté totale de mouvement.Chaque modèle répond ainsi aux problèmes de santé des pieds : ddééffoorrmmaattiioonnss ddiivveerrsseess ((ddee ttyyppee hhaalllluuxx--vvaallgguuss)),, ppiieeddss eennffllééss,, pprroobbllèèmmeesslliiééss aauu ddiiaabbèèttee.

Une fabrication traditionnelleLes chaussures JB Rodde doivent leur succès aux designers et au savoirfaire issu de la tradition ccoorrddoonnnniièèrree eett dduu mmoonnddee mmééddiiccaall. Ce succès estle résultat de chaussures fabriquées à la main dans des matières naturel-les, des cuirs souples, ssaannss ccoouuttuurree intérieure susceptible d’irriter ou decomprimer le pied.

Il existe aujourd’hui 25 semelles différentes, adaptées à chaque type dechaussure aavveecc uunn lliitt ppllaannttaaiirree mmaassssaanntt eett aammoorrttiissssaanntt. Certains modè-les possèdent des sseemmeelllleess iinnttéérriieeuurreess aammoovviibblleess afin d’y loger facilement la semelle réalisée par les podologues.

Aujourd’hui, ces chaussures sont disponibles dans les 5 magasinsJB Rodde (2 à Paris, Lyon,Toulouse, Marseille) et par vente parcorrespondance (Tél 08 25 45 00 10 -0,15€ la minute). www.jbrodde.fr

J B R O D D E : L I B E R E Z V O S P I E D S

Des chaussures à la forme du pied…

no6

Prise en charge des soinspodologiques

pour les diabétiques

Entretenir ses pieds :quelles crèmes

pour quels problèmes ?

Santé du piedSanté du piedLe magazine de la prévention 3 €

MARS � AVRIL 2008

V'là le Printemps !

Faites respirervos pieds...

Pied de l’enfantL’UFSP édite sa première BD pour les enfants

Seniors Entretenir ses pieds : quelles crèmes pour quels problèmes ?

Sport pour tous� Le bon choix des

chaussettes de running� Le bon choix des

chaussures de running

Soins Le retour des activités de plein air : quels pansementspour les premiers “bobos” ?

Pied à risque� La Sécurité Sociale va

(enfin) rembourser les soinspodologiques des patientsdiabétiques !

Vos pieds de A à ZEphidrose, Fléchisseur commun des orteils,Goutte, Hyperkératose, Intertrigo, Kératolyse ponctuée

Pied au féminin � Changement de couleur,

taches sur les ongles : que vous arrive t-il ?

� Danse, aérobic, stretching :attention aux pieds !

� Les questions des lecteurs et des internautes

Magazine de l'Union Française pour la Santé du Pied

57 rue Eugène-Carrière – 75018 [email protected]

Directeur de la Publication : Djamel BouhabibComité scientifique : Denis Jossaume, ClaudeHuertas, Isabelle Herbaux, Muriel Montenvert,

Xavier Nauche, Dominique Rouland,Françoise Sault.

Rédaction : Pic de la MirandoleConception graphique, mise en page :

e.maginère - www.emaginere.frImpression : Presses de Bretagne

é d i t o s o m m a i r ePourquoi faut-il montrer ses

pieds le 21 mai ?Un français sur 5,chaque année,souffre de maux depieds qui nécessitentimpérativement laconsultation d’unpodologue. Laplupart s’endispensent ou sedécident troptardivement. Nos

pieds, si “sollicités” et malmenés, sont lesgrands oubliés de notre santé.

Les maux de pieds sont multiples et peuventavoir des conséquences sur tout le membreinférieur. Pourtant, alors que nousréagissons immédiatement à la moindrealerte touchant une autre partie de notrecorps, nous n’avons pas le réflexe “santé dupied”.

Parmi les maux de pieds les plus courants,vous pouvez souffrir de durillons et de cors,mais aussi d’un “pied d’athlète” qui est uneinfection de la peau, caractérisée par desdémangeaisons, des troubles, des rougeursou la formation de cloques. N’oublions pasles verrues plantaires, contagieuses, quisont localisées sous la plante des pieds ousous les orteils.

L’ongle est aussi une “victime” régulière demultiples agressions. Il peut être atteint parun champignon, entraînant effritement etdestruction. Un fragment d’ongle peutpénétrer dans la chair et provoquer douleur,inflammation et infection : c’est l’ongleincarné. L’ongle peut aussi se décollerpartiellement ou s’épaissir.

Il faut enfin compter avec les troubles de latranspiration qui sont à surveiller et àtraiter, qu’il s’agisse de transpirationexcessive ou, au contraire, de diminution dela sécrétion.

Vous pouvez, enfin, souffrir de déformationsdu pied et de troubles de la statique,nécessitant la conception et la réalisationd’une paire d’orthèses plantaires surmesure.

Tous ces soins et traitements vous serontapportés par le podologue. Il y en a près de10 000 en France. Le 21 mai, vous pouvezfaire avec eux le point de la santé de vospieds et bénéficier d’un véritable dépistage.Rendez-vous dans l’un des 200 sites publicsproposés par l’UFSP.

Le directeur de la publicationDjamel Bouhabib

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Zoom21 mai 2008 : 6ème Journée nationale de prévention et de dépistage sur la santé du pied :“Montrez vos pieds !”

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La fiche conseil Traitement de l’ongle incarné par orthonyxie 24

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Chouchoutez vospieds : au rythmedes saisons L’hiver est fini : les chaussettes s’allègent !

L’hiver est fini : les chaussettes s’allègent !

C H O U C H O U T E Z V O S P I E D S

Les principales fonctions d’une chaus-sette sont :l de maintenir les pieds au chaud ;l d’évacuer la transpiration, par tempschaud ou lors d’exercices physiques.Elles jouent aussi un rôle esthétique,en particulier quand on les voit.

Certaines, les chaussettes de conten-tion, ont une fonction médicale, soula-geant les douleurs des jambes (jam-bes lourdes, gonflements, etc.) et pré-venant l’apparition des varices.

Les chaussettes doivent permettreune bonne adaptation du pied à lachaussure, en particulier pour les acti-vités sportives où la chaussette sertd’amortisseur.

Les fibres naturelles (coton, fil de lin,fil d’Ecosse, soie,...) doivent être privi-légiées de préférence aux fibres syn-thétiques (comme le nylon) car ellespermettent à l’air de circuler. Le cotonest une fibre robuste, agréable à por-ter par toutes températures et quin’entraîne pas d’allergies.

Avec quelles fibres unechaussette est-ellefabriquée ?

Il faut prêter la plus grande attention àla fibre qui compose la chaussette. Enfonction de l’usage projeté, certainesconviendront et d’autres pas. C’estnotamment le cas pour la pratiqued’un sport ou les randonnées.

LLEE CCOOTTOONNIl est utilisé dans 80 % des chaussettes(sport et ville confondus). Le caractèretrès hydrophile du coton permet unetrès bonne absorption de la transpira-tion mais aussi une très bonne accep-tation par la peau.

Il présente néanmoins un inconvénientdans la pratique d’un sport. En effet, lecoton retient la sueur et la chaussetteva rester humide, favorisant ainsi lesmacérations, ampoules...

LLEE PPOOLLYYAAMMIIDDEESon caractère hydrophobe va favoriserl’évacuation de la transpiration.Lorsque la première semelle de lachaussure est hydrophile, il y a un par-fait transfert de la transpiration de lapeau vers la semelle. Le pied resteainsi au sec.Le polyamide est à recommander avecdes chaussures à membrane, typeGore-Tex.

LLEE CCOOOOLLMMAAXXC’est un polyamide qui permet unmeilleur transfert de la transpirationgrâce à sa structure. Il a l’intérêtd’être très hydrophobe. Sa structureavec ses canaux permet un meilleurtransfert de transpiration, d’où sonintérêt pour les sportifs qui peuventainsi éviter les glissements ou lamacération, liés à une sudationabondante.

Avec le printemps quis’annonce, c’est toute lagarde-robe qui se transforme.Les vêtements d’hiver sontremisés et les tenues légèresressortent des placards. Lespieds aussi vont pouvoirrespirer. Pour les chaussures,c’est la valse saisonnière.Certaines, qui ont serviautomne comme hiver, vonthiberner alors que d’autresmodèles retrouvent leursfonctions. Les chaussettes delaine sont aussi troquéescontre des paires plus fineset plus légères. C’est lemoment de rappeler que,selon leur usage, toutes leschaussettes ne se valent paset qu’il faut les choisir avecautant d’attention que leschaussures.

4 Santé du pied >n°06

Santé du pied >n°06 5

Au rythme des saisons

paire très épaisse. Le frottement s’ef-fectue en partie entre les deux épais-seurs et donc un peu moins sur lespieds. Les frictions sont ainsi amoin-dries et en cas de problème, vousn’aurez qu’à retirer une paire ! Enmontagne, pour éviter les ampoules,on additionnera ainsi une paire dechaussettes fines en coton et une pairede grosses chaussettes en laine. Pour la course, les chaussettes desport en coton avec semelle épongeont l’intérêt d’isoler les pieds des dés-agréments dus à la transpiration.

Chaussettes et pieds sensibles

Il existe aujourd’hui des chaussettesconçues pour ceux qui ont des piedssensibles comme les diabétiques. Lespoints clés pris en compte sont,notamment, dans ce cas, les suivants :l des coutures plates non irritantes

pour réduire la pression au niveaudes orteils et limiter le risque d’irri-tation,

l un rembourrage supplémentaire auniveau du pied, du talon et des orteilspour réduire les frottements,

l une composition avec des multifi-bres en acrylique pour évacuer l’humidité.

Le marché de la “chaussette de santé”marque des points et toutes les ensei-gnes s’y mettent, souvent après untravail en amont avec les profession-nels de santé, et notamment les podo-logues. Il existe ainsi des modèles de chaus-settes présentant des finitions anti-bactériennes et antifongiques pourinhiber le développement des bacté-ries et des champignons sur la chaus-sette. Certaines gammes sont noncomprimantes, avec un bord-côtesans élastique. D’autres, dites anato-miques, offrent en particulier une pro-tection optimale des zones sensibleset évacuent la transpiration. On trouveaussi aujourd’hui des chaussettes “derécupération” et des chaussettes“hypoallergéniques”. �

Chaussettes et activités sportives

Un bon marcheur ou randonneur doitsavoir bien choisir ses chaussettes.Longtemps exclusivement prisées, leschaussettes en matière naturelle(soie, lin ou coton) sont aujourd’huiconcurrencées par des chaussettesutilisant de nouvelles fibres repous-sant l’humidité vers l’extérieur. On trouve même aujourd’hui deschaussettes “spécial randonnée”, ren-forcées au niveau des zones vulnéra-bles et fabriquées avec des fibres étu-diées pour diminuer la transpiration etles frottements. Dans tous les cas,vous devez éviter les petites “socquet-tes” d’été, même s’il fait trop chaud.Ainsi, en randonnée, on évitera lecoton qui absorbe l’humidité, garde latranspiration et laisse les pieds touthumides au profit d’une matièrethermo-régulatrice dont les micro-capsules évacueront la chaleur etl’humidité, laissant les pied au frais.Toutefois, il n’existe pas de chausset-tes de sport entièrement en synthéti-que. En effet, cela serait incompatibleavec un maintien minimum du pied.La présence de “bouclettes” est unplus et apporte un confort et un amortiplus important.En randonnée, selon votre destination,il est conseillé de porter deux pairesde chaussettes, avec une plus finecontre la peau, plutôt qu’une seule

LLEE TTHHEERRMMOOLLIITTEEC’est aussi un polyamide qui offre untrès bon confort thermique. La pré-sence d’écaille, permet un “stockaged’air”, qui joue un rôle d’isolant ther-mique (système “thermos”).

Cette fibre est recommandée pour lapratique des sports en haute monta-gne, dans des conditions extrêmes.

LL’’OOUUTTLLAASSTTC’est une fibre de synthèse acrylique,dont le coeur contient des microcap-sules renfermant des polymères àchangement de phase :l lorsque la peau se refroidit, le poly-

mère devient solide, avec une réac-tion exothermique qui libère de lachaleur.

l lorsque la peau se réchauffe, le poly-mère devient liquide, avec une réac-tion endothermique qui absorbe l’ef-fet de chaleur et rafraîchit le pied.

Un peu d ’histoir e !

Les chaussettes dérivent deschausses qui étaient utiliséesen complément des hauts-de-chausses au Moyen Âge. Lachausse était un vêtement encoton, laine ou soie, moulant lajambe jusqu ‘à l’enfourchurepour l’homme et jusqu’augenou pour la femme.

D’abord appelée “chalcette”vers 1150, puis “cauchette” en1282, puis “chaucette” fin XV°siècle, c’est un bas s’arrêtant àmi-jambe.

Au début du 19ème siècle, il seportait sur des “noirs” très chicset on l’appelait “bas dechausse”. Puis, la naissance dupantalon amène la création dela chaussette qui est un tuyauà larges cotes.

P I E D D E L’ E N FA N T

6 Santé du pied >n°06

“catastrophe”. Il le fait déchausser etironise sur l’état des chaussettes. Ilexamine leurs pieds et leur donne desconseils pour éviter les problèmesqu’il constate déjà.Oulala révèle ainsi aux enfants lesecret des Bienchaussés ou “com-ment garder ses pieds en bonne santétoute sa vie”. Il leur dit au revoir, à lafin de la BD, mais ils savent que désor-mais ils ont, tout là haut, un ami quisaura leur rappeler les bonnes résolu-tions.

La BD a été éditée avec le concours duchausseur Tékilou, dont le petit per-sonnage seconde Oulala dans ses mis-sions auprès des petits Terriens. �

L’UFSP dans l’école de vosenfants : comment faire ?

Si vous vous occupez d’une associa-tion de parents d’élèves ou que vousêtes enseignant et que vous souhai-tez que les podologues de l’UFSPviennent bénévolement examinerles pieds des enfants de 4 à 6 ans, àl’école maternelle, adressez unmail à [email protected].

L’UFSP présente sa première BD :“Les aventures d’Oulala”

d’enfants, sur d’autres planètes,qui se préparent à gâcher touteleur vie parce qu’ils ne font pasattention à leurs pieds. Oulalaest, lui, chargé des petitsTerriens.

Ceux-ci sont adorables mais ilsse moquent complètement deleurs pieds. D’ailleurs, avant, ilsne s’occupaient même pas deleurs dents jusqu’à ce que ceuxde la planète “Beausourire”réussissent à les convaincrede se brosser les dents deux àtrois fois par jour .

Cette première BD racontela première expéditiond’Oulala, éjecté du GrandObservatoire par le savantFoulopied, au secours detrois petits enfants françaisde 6 à 10 ans : Hugo, sa

petite sœur Marie et leur cousinNicolas Devant eux, Oulala évoque lapuissance des Bienchaussés grâceaux soins qu’ils donnent à leurs pieds.Il inquiète Hugo en présentant le portpermanent de ses baskets comme une

Tome 1 : “Le secret des Bienchaussés”

Afin de mieux sensibiliser les enfants àla santé de leurs pieds, l’UFSP vientd’éditer sa première BD de santéconsacrée aux aventures d’Oulala. Cepetit personnage va accompagner tou-tes les actions de l’UFSP vis-à-vis desenfants et en milieu scolaire.

Oulala vit sur la planète des“Bienchaussés” où, pour la population,les pieds sont aussi importants que lecoeur et le cerveau. Dès l’enfance, lepetit Bienchaussé apprend à s’occuperde ses pieds, à éviter les bobos. Il mar-che souvent pied nu sur des sols irré-guliers pour éveiller sa sensibilité etson équilibre. Chez les“Bienchaussés”, l’aide aux habitantsdes planètes en difficulté impliquetous les jeunes, à la fin de l’adoles-cence. Chacun, pendant un an, doitprendre en charge quelques centaines

Santé du pied >n°06 7

Z O O M

L’Union Française pour laSanté du Pied (UFSP)organise le 21 mai prochain,dans le cadre du “Moismondial de la santé du pied”,la 6ème édition de la Journéenationale de prévention et dedépistage. Cette initiative sedéroulera dans 200 sitespublics en France.

UUnn FFrraannççaaiiss ssuurr 55 ssoouuffffrree ddee mmaauuxx ddeeppiieeddss qui nécessitent impérativementla consultation d’un podologue.Les femmes enceintes, les adoles-cents en phase de croissance, les per-sonnes âgées, mais aussi les enfants àpartir de 4 ans doivent impérativementfaire examiner leurs pieds.Les sportifs, amateurs ou compéti-teurs, savent mieux que personne ceque leurs performances doivent àleurs pieds et à leurs appuis.Mais, les personnes diabétiques ouartéritiques, celles souffrant d’arthro-ses ou de rhumatismes doivent pren-dre des précautions beaucoup plusimportantes. Les conséquences peu-vent être dramatiques : le mal perfo-rant plantaire est, ainsi, chaque année,à l’origine de plus mmiilllliieerrss dd’’aammppuuttaa--ttiioonnss dduu ppiieedd ddee ppaattiieennttss ddiiaabbééttiiqquueess !Pourtant, nous “négligeons” nos piedset si nous réagissons immédiatementà la moindre alerte touchant une autrepartie de notre corps, nous n’avonspas le réflexe “santé du pied”. Et nospieds sont ainsi condamnés à suppor-ter les affections et les contraintesdont ils sont victimes, par notre négli-gence ou l’absence de conscience del’importance des soins et d’une pré-vention des affections du pied.C’est pourquoi les podologues ont

décidé de se mobiliser et de menerchaque année uunnee ccaammppaaggnnee nnaattiioo--nnaallee ddee pprréévveennttiioonn eett ddee ddééppiissttaaggee ddeessaaffffeeccttiioonnss dduu ppiieedd. Ils ont créé pourcela l’UFSPP qui regroupe les prati-ciens, les instituts de formation, lessociétés savantes et les fournisseursde la podologie. Le 23 mai 2007, la cinquième édition arencontré un large écho dans lapopulation. Plus de 60 000 Françaisont consulté gratuitement un podolo-gue à cette occasion. LLaa 66èèmmee ééddiittiioonnssee ddéérroouulleerraa uunniiqquueemmeenntt ddaannss ddeessssiitteess ppuubblliiccss eett 220000 rreennddeezz--vvoouuss ssoonnttpprrooggrraammmmééss ddaannss ttoouuttee llaa FFrraannccee,dans des Caisses d’Assurance

21 MAI 2008 : 6ÈME JOURNÉE NATIONALE

DE PRÉVENTION ET DE DÉPISTAGE

SUR LA SANTÉ DU PIED : “Montrez vos pieds !”

Maladie, de Mutualité SocialeAgricole, des Caisses de retraite, dessalles municipales ou sous des chapi-teaux aménagés en cabinets de podo-logie. LLaa lliissttee ccoommppllèèttee ddeess ssiitteess ddeeccoonnssuullttaattiioonn ggrraattuuiittee eesstt ppuubblliiééee ssuurrwwwwww..ssaannttee--dduu--ppiieedd..oorrgg eett ccoonnssuullttaa--bbllee aavveecc llee 00889922 0055 0022 4466 ((nnuumméérroovveerrtt)).. �

> Les podologues vous accueillentce jour là sans rendez-vous. C’estainsi une occasion privilégiée defaire le point sur la santé de sespieds et de celle des pieds de sesenfants (mercredi oblige).

Santé du pied >n°06 9

S P O R T P O U R T O U S

Elément à part entière dans l’équi-pement du coureur à pied, leschaussettes, souvent reléguées

au second plan derrière les chaussu-res, doivent être choisies avec atten-tion et répondre à différents critèresnotamment le terrain et les saisons :l Course par grosse chaleur (été,

désert) : garder le pied au froid et ausec.

l Course par grand froid (hiver, mon-tagne) : garder le pied au chaud et ausec.

L’association « chaussette qui respireet chaussure qui évacue » est un cou-ple gagnant pour le runner.Comment arriver à cette osmose ?Voici un certain nombre de critèresque vous devez prendre en comptepour bien choisir vos chaussettes decourse, véritables interfaces entre vospieds et vos chaussures.

Propriétés

La chaussette doit être « rreessppiirraannttee ».Cette propriété essentielle permetd’éévvaaccuueerr llaa ttrraannssppiirraattiioonn et doncdiminue l’humidité et la macération àl’origine d’ampoules et de mycoses dela peau. Pour ce faire, les mmaaiilllleess de la chaus-sette devront être aaéérrééeess au niveau duccoouupp ddee ppiieedd (face dorsale du pied) etde la cchheevviillllee.Au niveau de la ppllaannttee, le tricotage dela chaussette pourra être soit en bou-clette, assurant confort protection,soit fin pour optimiser les sensations.De plus elles devront posséder uncanal ou ccoouullooiirr dd’’aaéérraattiioonn permettantune évacuation optimale de la sueur.La chaussette doit s’aaddaapptteerr aannaattoommii--qquueemmeenntt aauu ppiieedd (concept « pieddroit/pied gauche »).Elle doit être être ssaannss ccoouuttuurreess ouavec des ccoouuttuurreess ppllaatteess, notammentau niveau de l’avant du pied et desorteils, pour éviter un frottement élec-tif à cet endroit, cause d’ampoule.Dans le cas où il existerait des coutu-

res, mieux vaut mettre les chaussettesà l’envers.Enfin, les chaussettes devront êtreaannttii--ddéérraappaanntteess, certaines posséde-ront alors un « ggrriipp » sous la chaus-sette.Toujours dans l’optique d’éviter que lachaussette ne bouge et forme des plis,il convient que la chaussette soit rreess--sseerrrrééee au niveau du mmééddiioo ppiieedd, par unééllaassttiiqquuee (qui ne comprimera pas pourautant le pied).De plus, les chaussettes devront êtresrreesssseerrrrééeess au niveau de la cchheevviilllleepour éviter l’introduction de sable,

pierres ou autres saletés.La mise en place de gguuêê--ttrreess (cf : photographie)

pourra être utile, voireindispensable,sur les trails.Elles évitentl’introduction

de poussière dans les chaussettes etprotègent les malléoles.

Matériaux

Le choix des matériaux composant lachaussette est essentiel et se lit surl’étiquette.Il faut à tout prix éévviitteerr les mmaattéérriiaauuxxaaccrryylliiqquueess transformant le pied envéritable « bboouuiilllloottttee », privilégier duccoottoonn mélangé à de l’ééllaasstthhaannnnee oudes fibres de ppoollyyeesstteerr CCoooollmmaaxx quel’on appelle classiquement la « ffiibbrreedduu rruunnnneerr » et qui assurent un bontransfert d’humidité, maintenant lepied au froid et au sec (idéal sous fortechaleur).

Les fibres TThheerrmmoolliittee seront quant àelles conseillées par temps froid,conservant le pied au chaud et au sec.

Par ailleurs, le ppoollyypprrooppyyllèènnee et lesfibres TTééfflloonn ou PPrrooffiilleenn,, égalementsouvent retrouvées, permettent unséchage rapide des fibres et donc unebonne évacuation de la transpiration.

Le bon choix des chaussettesde running

Utilisation

Durant les courses populaires (infé-rieures au marathon, soit 42km) il n’y apas de consignes particulières.Par contre, sur les 100km et sur lesraids, trails et autres ultras, il estnécessaire de prévoir pplluussiieeuurrss ppaaiirreessddee cchhaauusssseetttteess afin de maintenir lepied dans de bonnes conditions(hygiène, au sec).Il peut alors être utile de s’équiper decchhaauusssseetttteess bbiiooddééggrraaddaabblleess pouvantêtre abandonnées le long du parcourssans dégrader l’environnement.

Traitement

La plupart des chaussettes de runningpossèdent désormais un ttrraaiitteemmeennttaannttiibbaaccttéérriieenn qui limite le développe-ment microbien, notamment lesmycoses (champignons).Exemple : Sanitized, Hygiotech

Anatomie de la chaussette

Conclusion

L’ensemble des lésions du pied du cou-reur peuvent être prévenues ou amélio-rées par la « cchhaauusssseettttoo--tthhéérraappiiee » !Ne reléguez donc pas les chaussettes ausecond plan mais choisissez les bien ! �

Alexandre CHERPIN

Podologue du sport

10 Santé du pied >n°06

S P O R T P O U R T O U S

Le bon choix des chaussuresde running

En France, environ 3,5 millions depersonnes s’adonnent à la courseà pied. La plus pratiquée est la

course de fond. Le novice parcourt 5 à8 km par semaine, le coureur sportif30 à 60 km, le coureur de fond s’en-traîne à raison de 65 à 100km parsemaine, le skyrunner (coureur réali-sant des compétitions de distancessupérieures à 100km, des raids ettrails) peut courir 200 km par semaine. Sachant qu’un parcours d’une dis-tance de 10 km à la course exige plusde 3000 foulées, il paraît évident queles chaussures auront un rôle primor-dial dans l’accomplissement des per-formances.

Comment trouver chaussure à sonpied ? Voici les grands principes debase à prendre en compte pour choisirvos chaussures :

Le pouvoir amortissant dela semelle

Un des principaux objectifs de lachaussure de jogging est de casser lepic d’impact (lors de l’attaque au sol)par les propriétés amortissantes de lasemelle. l L’inconvénient d’une sseemmeellllee aammoorr--

ttiissssaannttee, qui sera ééppaaiissssee et donclloouurrddee, est d’absorber l’énergie enn’en restituant qu’une faible partie(faibles propriétés élastiques) etdonc d’augmenter le temps decontact avec le sol : elle pprroottèèggee leppiieedd mais ddiimmiinnuuee llaa ppeerrffoorrmmaannccee.Ainsi on comprendra mieux que sonutilisation est parfaitement adaptéepour les eennttrraaîînneemmeennttss.

l Une sseemmeellllee pplluuss ééllaassttiiqquuee, doncpplluuss ffiinnee et pplluuss llééggèèrree, permet unerécupération plus importante del’énergie produite par l’écrasementde la semelle et un transfert plusrapide vers l’avant-pied réduisant le

temps d’appui au sol ; la dynamiquedu pied est conservée et ce type dechaussure est idéal pour les ccoommppéé--ttiittiioonnss,, elle augmente les perfor-mances mais ne protège pas le pied(d’où la contre-indication à les utili-ser à l’entraînement). De plus, lachaussure de compétition, outre lefait qu’elle sera plus légère et plusdynamique, sera pplluuss ssoouuppllee,notamment au niveau de l’avant-pied, pour ffaacciilliitteerr llaa pprrooppuullssiioonn.

Stabilité de l’arrière-pied

La ssttaabbiilliittéé ddee ll’’aarrrriièèrree--ppiieedd est fonda-mentale pour permettre au tteennddoonndd’’AAcchhiillllee de remplir son rôle d’aabbssoorr--bbeeuurr et de rreessttiittuuttiioonn dd’’éénneerrggiiee. Lapprroonnaattiioonn pphhyyssiioollooggiiqquuee (bascule endedans, cf :: image gauche) du pied nuva doubler dans une chaussure, voiretripler si celle-ci est de qualité médio-cre. De ce fait, le pied aura tendance às’avachir en dedans : on parle de ppiieeddpprroonnaatteeuurr. A l’inverse, lorsque le piedbbaassccuullee eenn ddeehhoorrss, on parle de ppiieeddssuuppiinnaatteeuurr.

▲ Pied droit vu de derrière

Bascules en dedans (pronation),

à gauche et en dehors (supination),

à droite

Plusieurs systèmes ont été mis aupoint par les fabricants pour limiterl’amplitude de la pronation dans lachaussure, notamment la confectionde cchhaauussssuurreess ssuuppiinnaattrriicceess.

Cependant même si ces chaussurescompensent un trouble statique éven-tuel de votre arrière-pied, la ccoorrrreecc--ttiioonn n’est pas adaptée à votre besoinpuisqu’elle n’est ppaass qquuaannttiiffiiééee. Il fautdonc éviter à tout prix ce type dechaussure et se cantonner aux cchhaauuss--ssuurreess uunniivveerrsseelllleess (bien se renseignerauprès du vendeur), avec au besoinl’adaptation d’une paire dd’’oorrtthhèèsseessppllaannttaaiirreess ssuurr mmeessuurree.

Par ailleurs, il existe de la mêmemanière des cchhaauussssuurreess pprroonnaattrriicceess,destinées aux ppiieeddss ssuuppiinnaatteeuurrss. Làencore mieux vaut les éviter et consul-ter un ppooddoolloogguuee dduu ssppoorrtt qui fera uneétude précise du déroulement du paslors de la course (ééttuuddee ddyynnaammiiqquuee),étude fondamentale avant de conseil-ler une chaussure de jogging et deréaliser une paire d’oorrtthhèèsseess ppllaannttaaii--rreess ssppéécciiffiiqquueess.

Achat de la chaussure

l eenn ffiinn ddee jjoouurrnnééee car le pied gonfledurant la journée et augmente d’en-viron 5 % de son volume.

l Toujours eessssaayyeerr lleess ddeeuuxx cchhaauussssuu--rreess pour vérifier l’absence de défautde fabrication, notamment les cou-tures au niveau des orteils.

l avec un ssuupppplléémmeenntt ddee cchhaauussssaanntt(une demi-pointure) pour éviter lechoc des pulpes des orteils contre lebout de la chaussure dans les des-centes (prévention des hématomessous-unguéaux) et pour y adapterune paire d’orthèses plantaires aubesoin.

Pendant l’essayage, retirer la sseemmeelllleeddee pprroopprreettéé (semelle intérieure de lachaussure), qui doit être aammoovviibbllee etposer votre pied dessus. Placerensuite votre index perpendiculaire-ment devant vos orteils, votre pointure

Santé du pied >n°06 11

- SSoouupplleessssee ddee ll’’eemmppeeiiggnnee (maillesen nylon ; éviter les bandes de cuirou autre matière plus ou moinsrigide sur le dessus de la chaussureau risque de gêner la propulsion).

l LLaaççaaggee : fonctionnel et rapide, per-mettant un gain de temps (notam-ment lors des soins pendant unraid).

l SSeemmeellllee : - dd’’uussuurree (en contact avec le sol) :

n raid/trail : crampons pour l’adhé-rence sur terrains irréguliers.

n route : relief beaucoup plus plat,mais semelle anti-dérapante avecde petits crampons au niveau del’avant-pied pour faciliter l’accro-che lors de la propulsion.

n piste, bois : pointes, aiguilles ounon, de 6 à 15mm.

Dans tous les cas vérifier bien la sou-plesse de la semelle au niveau del’avant-pied, en effet la chaussure doitse plier facilement au niveau du 1/3antérieur.

▲ Flexibilité chaussure

au niveau du 1/3 antérieur

Si elle ne se plie pas facilement ou sielle se plie au niveau de la moitié de lasemelle, les critères de flexibilité de lachaussure ne sont pas respectés.

-- ddee pprroopprreettéé (dans la chaussure) : n micro-perforée (évacuation

sueur)n amovible (pour pouvoir adapter

une paire d’orthèses plantaires,pour pouvoir la faire sécher etpour vérifier sa pointure).

l PPooiiddss : - trail : 350-400g (hommes : H) /

300g (femmes : F).

- running : 300g (H, entraînement),200g (H, compétitions) / 250g (F,entraînement), 200g (F, compéti-tions).

l DDuurrééee ddee vviiee : ± 1000 km. En effet, même si l’aspectextérieur de la chaussure semble bon,les matériaux de maintien et d’amortisont usés.

Concrètement, si vous courez environ50 km par semaine, les chaussuresdureront au maximum 6 mois.

l EEnnttrreettiieenn : - Privilégier le lavage à la main et au

savon plutôt qu’en machine qui lesabîme.

- Si vous devez les faire sécher, éviter de les mettre sous unradiateur au risque qu’elles nerétrécissent, bourrez-les plutôtde papier journal, en le chan-geant régulièrement, il absor-bera l’humidité.

l SSttoocckkaaggee : - Rangement dans un endroit sseecc et

tteemmppéérréé. - Conservation des chaussures neu-

ves limitée à 2ans pour éviter ladétérioration.

Anatomie Chaussure de running

Alexandre CHERPIN

Podologue du sport

correspond alors à la longueur devotre pied plus la largeur de votreindex (1 à 2cm).l en fonction du ttyyppee ddee tteerrrraaiinn :

- chemins, montagne : chaussuresde trail, différentes d’une chaus-sure de running !

- route : chaussures de running- piste, forêts : chaussures dont les

semelles externes seront équipéesde pointes, d’aiguilles (piste) ou decrampons coniques (cross)

l en fonction du rryytthhmmee ddeess eennttrraaîînnee--mmeennttss : - occasionnel : < 1 fois / sem- modéré : 1 à 3 fois / sem- intensif : > 3 fois / sem

l en fonction du ttyyppee ddee ppiieedd : privilé-gier les chaussures universelles,éviter les chaussures pronatrices etsupinatrices.

Caractéristiques de la chaussure

l UUttiilliissaattiioonn : ne jamais utiliser dechaussures neuves pour une com-pétition, les roder au moins 3 semai-nes avant le jour-J au rythme de 3sorties hebdomadaires.

l TTiiggee (corps de la chaussure) : - mailles micro-aérées pour favori-

ser l’évacuation de la sueur, l’hu-midité étant “LE” facteur favori-sant la plupart des pathologies dupied du coureur.

- coque talonnière et renforts laté-raux, pour un bon maintien du pied(surtout pour les chaussures detrail, plus lourdes, plus rigides etavec une semelle plus épaisse). Lachaussure doit donc être relative-ment rigide au niveau du talonquand on la pince latéralement.

Les pieds sont le premieroutil de l’autonomie,puisqu’ils permettent de sedéplacer. Or, avec l’âge, ona tendance à en négligerl’entretien, d’autant plus quel’on devient moins souple.Pourtant, être bien chausséet avoir une bonne hygiène,sont deux principes àrespecter pour avoir de bonspieds et un bon équilibre.Entretenir ainsi l’épidermedu pied est essentiel. Malgrétout, les problèmesrencontrés sont multiples etl’utilisation de crèmesréparatrices s’avèrenécessaire.

Autrefois, il était conseillé de prendresouvent des bains de pieds commeremède aux callosités. Aujourd’hui latendance a changé. Bien sûr, il estnécessaire de se laver les pieds mais à

S É N I O R S

La sécheresse du pied

Si la peau est sèche, et c’est le cas envieillissant, il est nécessaire d’appli-quer une crème hydratante, en semassant légèrement.La sécheresse de la peau résulte del’élimination de l’humidité naturelle ducorps par la peau. Nos pieds sont très“pauvres” en glandes sébacées (glan-des cutanées annexées à un poil etsécrétant du sébum, qui lubrifie le poilà la surface de la peau) et la voûteplantaire n’en a aucune. Aussi, à leurniveau, la lubrification n’est due qu’auxseules glandes sudoripares, qui pro-duisent et conduisent la sueur. Or, lasécrétion sudorale des pieds diminueà partir de 45 ans et disparaît avecl’âge. Tous les seniors ont donc unpied sec !Les causes de la sécheresse cutanéesont nombreuses et comprennent desfacteurs environnementaux, médicauxet alimentaires. Sur les pieds, la peausèche cause parfois des démangeai-sons, une sensation de rugosité et finitpar se gercer, craquer ou se fissurer. La meilleure façon de traiter (et aussi

12 Santé du pied >n°06

certaines conditions. L’eau du bain nedoit pas être trop chaude : 37° maxi-mum ! En cas de varices, cette tempé-rature doit être moindre. Le bain nedoit pas durer plus de 10 minutes.

Évitez d’agresser vos pieds avec dessavons trop décapants type savon deMarseille. Mieux vaut utiliser des savonspour pieds secs de type “sur gras” oudes “savons sans savon”, appelés “painsdermatologiques”. Évitez les savonsavec parfum et préférez plutôt un savongras ou un gel hydratant.

En cas de transpiration, rare chez lesseniors, il est conseillé de se laversouvent les pieds pour éviter queceux-ci ne macèrent. Si la transpira-tion est excessive ou si l’odeur est dés-agréable, mieux vaut consulter unpodologue ou un dermatologue. Lespieds doivent ensuite être parfaite-ment rincés, et surtout bien essuyésavec une serviette fine, en évitant defrotter trop fort. Le séchage est pri-mordial car des pieds humides sontsouvent synonymes d’infections ou demycose.

Entretenir ses pieds : quellescrèmes pour quels problèmes ?

Santé du pied >n°06 13

entretenir ses pieds

de prévenir) la sécheresse de la peauest de rétablir l’équilibre naturel d’hy-dratation. Les produits de soins despieds secs peuvent s’utiliser séparé-ment pour cibler des problèmes précisde sécheresse de la peau et sontrecommandés dans le cadre des soinsréguliers des pieds (bain, exfoliation ethydratation) pour constamment avoirdes pieds en bonne santé.

Les soins réguliers despieds

Maintenez une bonne hygiène.Nettoyez-vous les pieds et surtout,séchez-les bien, particulièremententre les orteils car c’est la partie laplus susceptible de développer uneinfection. Vérifiez périodiquement laplante de vos pieds. Vérifiez si vousavez des fissures, des cors, des callo-sités, des verrues et des ampoules.Traitez toute infection avant qu’elle nes’aggrave.Exfoliez. Faites tremper vos piedsdans l’eau chaude pendant plusieursminutes et retirez délicatement lapeau morte à l’aide d’une pierre ponceou une lavette rugueuse. Procurez-vous une crème exfoliante. Frottezdélicatement vos pieds avec cettecrème en faisant des petits mouve-ments circulaires.Hydratez. Appliquez une crème pourpeau sèche au moins une fois parsemaine, plus souvent si la peau devos pieds est très sèche.

Les crèmes réparatrices

LLeess ccrrèèmmeess ““ppiieeddss sseeccss”” vont permet-tre une bonne hydratation de la peau et

leur application régulière permet lesoulagement des douleurs et aide à laprévention des complications.L’application d’une crème, chaque jouraprès la toilette, est une bonne habi-tude à prendre, en tenant compte despréconisations du podologue.En présence de callosités, vous devezemployer chaque jour une crème spé-ciale ppiieeddss sseeccss ““aannttii--ccaalllloossiittééss””. Celle-ci va hydrater les cellules mortes qui sesituent en surface et va, de ce fait, dimi-nuer l’épaisseur de la couche cornéeaux talons et sous l’avant-pied. La crème doit s’appliquer en massantdes orteils vers la cheville. Si les piedssont très calleux, mieux vaut consultervotre podologue.Chaque traitement, néanmoins, estparticulier et mieux vaut suivre celuiprescrit par votre podologue en fonc-tion de votre cas spécifique.En présence de ccrreevvaasssseess, selon leurlocalisation, on peut rapidementdéterminer si l’on est face à un piedsec ou à un pied qui transpire de façonexcessive (hyperhidrose). En appli-quant quotidiennement une crèmehydratante spécifiquement destinée àcet usage, on limite la formation desgrandes plaques d’hyperkératoses àl’origine des crevasses.Pour les pieds qui transpirent trop, ilexiste des ccrrèèmmeess aannttii--ttrraannssppiirraanntteesspour des soins cutanés luttant conte latranspiration forte et excessive despieds. Votre podologue peut égale-ment vous prescrire une préparationspécifique qui sera élaborée par votrepharmacien.Si vous êtes ddiiaabbééttiiqquuee, en cas de peausèche, appliquez une crème spécifique“pieds du diabétique”, afin d’assouplirles durillons et les talons, siège denombreuses crevasses. Massez-vousainsi les pieds avec une crème nutri-tive hydratante, mais n’appliquez pasde crème entre les orteils.En cas d’activités physiques, appli-quez une ccrrèèmmee aannttii--éécchhaauuffffeemmeennttsur l’ensemble du pied en insistantsur les zones de frottement. En lais-sant un film protecteur, cette crèmepermet le glissement tout en évitantles ampoules. n

La visite chez lepodologue : unsoulagementimmédiat !

La consultation d’un podologueune fois par an pour un exa-men préventif est vivementrecommandée. C’est un acte desanté essentiel pour maintenirl’intégrité de la santé de vospieds et veiller à un meilleuréquilibre du corps. Ce “réflexepodologue” doit entrer dans laculture santé de chacun d’entrenous. “J’ai mal au pied, jeconsulte mon podologue”, uneréaction qui doit devenir natu-relle pour tous !

Toutefois, cette consultations’impose en cas de problèmesou de douleurs et, dans ce cas,il ne convient pas d’attendreque la situation s’aggrave !Toute consultation débute parun examen clinique qui permetau praticien de poser un diag-nostic podologique avant d’entreprendre le traitementthérapeutique adapté. En fonc-tion des problèmes posés, ileffectue les soins courants(notamment la coupe et lessoins des ongles) et soignecertaines lésions (durillons,cors, verrues plantaires, onglesincarnés, malformations de l’on-gle,...). Il traite au niveau despieds la plupart des problèmesde la peau et notamment lestroubles de la sudation et leursconséquences. Il calme égale-ment les irritations locales etdétend l’ensemble du pied parapplication de baumes en mas-sage. Dans tous les cas, il pres-crit les produits nécessaires autraitement et notamment lesmédicaments à usage externe.La consultation du podologueprocure un soulagement immédiat.

P I E D À R I S Q U E

14 Santé du pied >n°06

La Sécurité Sociale va (enfin)rembourser les soins

podologiques des patients diabétiques !

La convention de décembre 2007 vaenfin permettre de traiter ce graveproblème à sa juste dimension et d’yporter véritablement remède.

Qui peut bénéficier de laprise en charge des soinspodologiques ?

L’assurance maladie prend en chargedes séances de soins de préventiondes lésions des pieds à risque de gra-des 2 et 3 chez le patient diabétique.Pour être pris en charge, il faut doncêtre préalablement “gradé”.Cette gradation pourra être effectuéepar votre médecin ou votre podologue.Un test simple (dit du “mono-fila-ment”) sera utilisé pour établir votrerisque podologique, c’est-à-dire votrerisque d’ulcération du pied. Les trois principaux facteurs de risqued’ulcère sont : la présence de défor-mations du pied, la neuropathie, l’arté-riopathie. Pour estimer ce risque etoffrir une prise en charge appropriée,une grille de classification internatio-

Après l’expérimentationmenée dans le cadre desréseaux diabète, la HauteAutorité de Santé, dans sonavis du 11 juillet 2007, aconfirmé l’intérêt des séancesde prévention des lésions despieds par le podologue chezle patient diabétiqueprésentant un risquepodologique élevé, dans laprévention des complications.

L’UNCAM (Union Nationaledes Caisses d’AssuranceMaladie) et la FédérationNationale des Podologues(FNP), unique syndicatreprésentatif de la profession,ont signé le 18 décembre 2007une convention globale quipermettra de prendre encharge les actes deprévention et de soins despieds des patientsdiabétiques de type II, grade2 et 3.

La convention ne seraapplicable que lorsque ladécision de l’UNCAM validantla prise en charge des soinspodologiques inclus dans laconvention sera parue auJournal Officiel, c’est-à-direau cours du second trimestre2008. L’information sera miseen ligne sur le site de l’UFSPwww-sante-du-pied.org.

La signature de cette convention meten grande partie fin à un véritable scan-dale. ll y a maintenant, en effet, desannées qu’un consensus est établi surla nécessaire prise en charge des soinspodologiques pour les diabétiques, seulmoyen efficace de réduire fortement lenombre d’amputations et d’hospitalisa-tions. Ce sont en effet actuellementprès de 15 000 amputations par an quesubissent ces patients, en raison d’uneprise en charge insuffisante des com-plications liées au diabète. Pourtant ila fallu plusieurs années de négocia-tions difficiles à la Fédération Nationaledes Podologues pour obtenir cetteprise en charge.Sans cette prise en charge, les diabé-tiques auraient continué à rester àl’écart des soins podologiques. Or, laplupart des complications qu’ils subis-sent peuvent pourtant être évitées parun dépistage systématique du risquede lésion. La consultation régulièred’un podologue est considérée partous les experts comme une nécessitéimpérative.

Santé du pied >n°06 15

Sécurité Sociale

nale graduée en quatre niveaux a étéproposée par le Groupe internationald’étude du pied diabétique. Cette clas-sification sert de référentiel afin d’or-ganiser la prévention correspondant àchaque grade.

La gradation du risque de lésion

l Grade 0 (risque faible) : ni neuropa-thie, ni artérite > un examen annueldes pieds par votre podologue estsuffisant.

l Grade 1 (risque moyen x 5) : neuropa-thie sensitive isolée, définie par laperte de sensation au monofilamentde 10 g > un examen des pieds etdes chaussures doit être fait à chaqueconsultation par le médecin traitantou le podologue, avec une éducationdu patient et conseils d’hygiène.

l Grade 2 (risque élevé x 10) : neuro-pathie associée à une déformationdu pied et/ou à une artérite > il fautprendre les mesures nécessairespour le Grade 1, avec en plus :- bilan par un podologue puis soinsde podologie tous les 2 mois.- en présence de callosités ou trou-bles statiques, prescription d’orthè-ses plantaires réalisées sur mesurepar un podologue formé.- si nécessaire, prescription dechaussures pour pieds sensibles oude chaussures thérapeutiques desérie.

l Grade 3 (risque très élevé x 15) :antécédent d’amputation ou d’ulcé-ration d’un pied ayant duré plus de 3mois > il faut prendre les mesuresnécessaires pour les grades 1 et 2avec en plus la prescription d’unbilan annuel à réaliser par uneéquipe spécialisée.

LLaa pprriissee eenn cchhaarrggee qquuii aa ééttéé ddééffiinniiee ((eettddoonncc llee rreemmbboouurrsseemmeenntt ddee vvooss ssééaann--cceess ddee ssooiinnss)) nn’’eesstt ddoonncc ppoossssiibbllee qquueessii,, aapprrèèss ggrraaddaattiioonn,, vvoouuss rreelleevveezz dduuGGrraaddee 22 oouu 33.. SSii vvoouuss aavveezz uunn GGrraaddee 00oouu 11,, vvooss ssééaanncceess ddee ssooiinnss ppooddoollooggii--qquueess nnee ssoonntt ppaass rreemmbboouurrssééeess mais ilvous est fortement conseillé de faireexaminer vos pieds par un podologuetous les ans.

L’examen des pieds du patient diabétique

L’examen du patient diabétique doitêtre réalisé au moins une fois par anafin d’évaluer et grader le risque podo-logique. A chaque consultation, lespatients à risque doivent enleverchaussures et chaussettes pour que lepraticien puisse inspecter le pied etrechercher une petite lésion, des trou-bles trophiques, une fissure, un éry-thème, des mycoses, etc.L’examen doit ainsi comprendre : l la recherche d’une neuropathie sen-

sitive par l’évaluation de la sensibi-lité tactile de la plante du pied, sipossible en utilisant la méthodestandardisée du mono filamentnylon.

l la recherche d’une artériopathie parla palpation des pouls périphériques.L’artérite sera diagnostiquée parl’absence de palpation de deux poulsà un pied, une claudication intermit-tente, un antécédent de chirurgievasculaire d’un membre inférieur.

l la recherche de déformations dupied et/ou de cals. Les déformationsdu pied doivent être recherchées carelles augmentent le risque de lésionen créant des zones de frottement etd’hyperpression ; elles favorisentl’apparition d’hyperkératose parmodification des points d’appui surle sol.

Le podologue, au minimum une foispar an, devra vous rappeler les règlesd’éducation du patient à risqueconcernant l’hygiène du pied : choix dechaussures adaptées, inspection etlavage réguliers du pied, signaler aus-sitôt toute lésion suspecte, éviter lestraumatismes.

Comment faire pour obtenirla prise en charge dessoins podologiques ?

Rappelons d’abord que vous devezavoir été gradé 2 ou 3. Si c’est lemédecin qui vous a ainsi gradé, il vavous prescrire lui-même les séancesde soins podologiques chez le podolo-gue. La sécurité Sociale en effet va

Le test aumonofilament

La perte de la sensibilité super-ficielle va être diagnostiquéepar le test du monofilament.C’est le moyen le plus simplepour diagnostiquer chez lesdiabétiques une neuropathiepériphérique exposant à un ris-que de lésion ulcérée despieds. Il évalue la sensation detoucher/pression au niveaudes terminaisons nerveuses lesplus importantes. Ce test permetau médecin ou au podologued’identifier les zones de per-ception réduite de la pression. Pour cela, vous devez êtreconfortablement installé etdétendu, présentant la faceplantaire de vos pieds à l’exa-minateur.Le monofilament doit vous êtremontré, vous le toucherez devotre main et vous verrez quele test n’est pas douloureux.Vous ne devez pas regarderquand l’examinateur appliquele monofilament. Vous devezsignaler vous-même quandvous sentez le filament survotre pied, sans avoir à êtreinterrogé à chaque application.Le filament sera tenu perpendi-culairement à la peau, l’extré-mité devant toucher légère-ment la peau jusqu’à ce quele filament se torde. La duréetotale (approche, contact etretrait) doit être d’une secondeenviron.Le praticien doit tester troissites sur chaque pied. La sen-sation de protection est conser-vée à chaque site si vousrépondez correctement à deuxdes trois applications. Elle estabsente si deux des troisréponses sont fausses : vousêtes alors considéré à risqued’ulcération.

P I E D À R I S Q U E

prévenir tous les médecins de cettepossibilité de prise en charge et de lanécessité de grader tous les patientsdiabétiques.Si c’est le podologue qui vous a gradé, ilvous enverra chez votre médecin pourobtenir une “ordonnance” de prescrip-tion des séances de soins et du bilancorrespondant à votre “grade”.Si tous les podologues peuvent vousprodiguer les séances de soinsqu’exige votre état, tous ne pourrontvous faire bénéficier de la prise encharge. En effet, le podologue doit êtrepour cela “conventionné” et c’est unchoix qu’il fait individuellement.Certains podologues seront ainsi

conventionnés, et appliqueront dansce cas un tarif de 27 euros par séancede soins qui seront remboursés.D’autres ne le seront pas et leurssoins ne vous seront pas remboursésmême si vous êtes gradé 2 ou 3.Mais, par ailleurs, certains podolo-gues, bien que conventionnés, nepourront vous faire bénéficier tout desuite de cette prise en charge. En effet,la convention va mettre un peu detemps à s’appliquer. Elle prévoitnotamment que les podologues doi-vent suivre une formation spécifiquede plusieurs jours, théorique et prati-que. Certains l’avaient déjà suivie etsont donc immédiatement “opération-nels”. D’autres devront attendre lamise en place des formations ausecond semestre 2008 et en 2009. Ilconviendra donc de vous renseignerauprès de votre podologue pour savoir :l s’il est conventionnél s’il est en mesure de vous faire

bénéficier immédiatement (ou plustard) de la prise en charge.

Combien de séancesremboursées ?

La prise en charge sera plafonnée, paran et par patient, à 6 séances de soinsau maximum pour le grade 3, et à 4séances de soins au maximum pour legrade 2.La séance ne pourra pas être réaliséeà domicile, ni donner lieu à des majo-rations de nuit, de dimanche ou dejour férié.Ces soins spécifiques comprendront laréalisation d’un bilan-diagnostic podo-logique initial, enrichi au fil des soinset des séances de soins de prévention.La première séance de soins seranotamment consacrée, pour partie, àla réalisation du bilan-diagnosticpodologique.Le podologue transmettra les fichessynthétiques du bilan-diagnosticpodologique à votre médecin auterme du traitement ou en cas de pro-longation de séances de soins de pré-vention.�

18 Santé du pied >n°06

S O I N S

Le retour des activités deplein air : quels pansementspour les premiers “bobos” ?

Même si l’hiver a été des plus doux, le retour du printempslibère les énergies ! Celles des grands et surtout celle despetits. La soif d’activités, hélas, implique sont lot d’occasionsde se blesser. C’est le temps des premières chutes de vélo, despremiers “pépins” en jardinant ou en bricolant ou même desampoules en utilisant très généreusement des chaussuresneuves. Les pieds et les membres inférieurs sont des “victimes”privilégiées.

Ces petites plaies de la vie quotidienne ne nécessitent pas laplupart du temps le recours au médecin et encore moins auxurgences. Mais, il convient d’avoir tout ce qu’il faut sous la mainpour traiter immédiatement en prenant toutes les précautionsnécessaires.

Les petits bobos seront ainsi, pour l’essentiel, des coupures etdes égratignures, auxquelles s’ajouteront des ampoules.

cool modifié et des antiseptiquesautour de la plaie. Évitez d’en mettresur ou dans la plaie pour ne pasnuire à la guérison.

l Panser la blessure avec un antibioti-que topique tel que la polysporinepeut contribuer à prévenir l’infectionet garder la blessure humide.

Comment traiter leségratignures ?

Contrairement aux coupures, leségratignures ne sont pas profondes.Elles sont quand même douloureuses,surtout si elles s’étendent sur unegrande surface. Le plus importantdans le traitement des égratignuresest le nettoyage. Pour soigner une égratignure :l Nettoyez-la avec une solution stérile

de chlorure de sodium à 0,9 % dansl’eau. Si vous n’en avez pas, utilisezsimplement un savon doux et del’eau.

l Recouvrez-la d’un pansementhumide.

l Si vous n’avez pas réussi à retirertous les débris de la plaie (tels quegravier ou verre), faites-la examinerpar un médecin qui la nettoiera cor-rectement.

l Panser la blessure avec un antibioti-que topique tel que la polysporine

Dans la pharmacie de tous lesjours, il faut donc prévoir descompresses stériles, un antisep-

tique en solution type chlorhexidine,hexamidine ou encore Bétadine (atten-tion à l’allergie à l’iode pour certainsenfants), des pansements prêts àl’emploi, une pince à épiler et de l’éo-sine aqueuse.

Comment traiter lescoupures ?

Lorsque vous avez une plaie ouverte,l’essentiel est de la garder propre.Pour éviter l’infection, assurez-vousque tout ce qui touche la plaie estaussi propre que possible. La première chose à faire est de stop-per le saignement en appliquant unepression ferme et uniforme, sans blo-quer la circulation. Maintenez la pres-sion avec un pansement pendant quel-ques minutes avant de voir si le sai-gnement a cessé. Si le sang traverse le pansement, lais-sez celui-ci en place; recouvrez-le plu-

tôt d’une autre épaisseur de panse-ment et continuez d’appliquer la pres-sion afin de ne pas interrompre lacoagulation. Si le saignement ne s’ar-rête pas, maintenez la pression etconsultez un médecin.

SSii llaa ccoouuppuurree nn’’eexxiiggee ppaass ddee ccoonnssuullttaa--ttiioonn mmééddiiccaallee,, vvooiiccii ccee qquuee vvoouuss ddeevveezzffaaiirree ::l Nettoyez la coupure avec une solu-

tion stérile de chlorure de sodium(sel) à 0,9 % dans l’eau. Si vous n’enavez pas, utilisez simplement unsavon doux et de l’eau. Lenettoyage permet de reti-rer les débris et les bac-téries de la plaie. Évitezd’utiliser de l’ouate, cardes fibres peuvent seprendre dans la plaie etcauser une infection.

l Recouvrez la plaie d’unpansement humide (entissu).

l Vous pouvez appliquerdes astringents, de l’al-

Santé du pied >n°06 19

Soins

peut contribuer à prévenir l’infectionet garder la blessure humide.

Les égratignures doivent être net-toyées régulièrement pendant leurguérison pour que la croûte reste sou-ple. Si la croûte est épaisse et dure, lacicatrice sera plus visible. Pendant laguérison, pour assouplir la croûte,vous pouvez appliquer une pommadeantibiotique disponible en vente libre.Pour recouvrir la plaie, utilisez un pan-sement ; certains contiennent aussi unantibiotique. De plus, il existe desgazes à pansement enduites d’un pro-duit qui les empêche de coller à laplaie ; il est alors plus facile d’enleverle pansement sans arracher la croûte.

Comment traiter lesampoules ?

Lorsque l’ampoule arrive, elle est for-mée par un afflux de sérosité qui asoulevé la peau. La sérosité est unliquide à peu près transparent qui pro-vient des tissus placés immédiatementsous l’ampoule. Cette “ bulle d’eau”est généralement due à un frottementinhabituel d’un objet sur la peau,(chaussures mal adaptées à la formedu pied, socquettes faisant un pli).Si l’ampoule n’est pas percée, ne lefaites-pas vous même ! Nettoyez etséchez et appliquez sur celle-ci unpansement hydrocolloïde qui la proté-gera des agressions extérieures et luiévitera de se surinfecter. Elle se percera spontanément sous lepansement hydrocolloïde qui formeraalors un gel au contact du liquide del’ampoule, ce qui réduira le caractèredouloureux de celle-ci et favorisera sacicatrisation. Si l’ampoule est percée, nettoyez, dés-infectez et appliquez un pansementhydrocolloïde. Dès que le pansemententre en contact avec les sécrétionsproduites par l’ampoule, celles-ci sontabsorbées, un gel se forme favorisantla cicatrisation.

L’efficacité despansements

Un pansement est un dispositif de pro-tection destiné à recouvrir une plaie,

une lésion au moyen de compressestérile. Il est fixé soit par un bandagesoit par un adhésif. On peut utiliser unpansement pour contrôler un saigne-ment, absorber des sécrétions ou pré-venir d’une contamination. On peut uti-liser un pansement pour protéger ouremplacer l’épiderme.Au niveau des pieds, il existe une largegamme de pansements utilisés pour laguérison des ampoules, pour la cica-trisation des talons, pour les durillonsou pour le traitement des crevasses.

Le pansement a plusieurs buts :l protéger la plaie (contre une infec-

tion, une irritation) ;l permettre une meilleure cicatrisa-

tion en conservant l’humidité de laplaie ;

l faire cesser un saignement minimeen comprimant les petits vaisseaux ;

l rapprocher les berges d’une plaie.

Une de ses formes les plus communesdans la vie quotidienne se présentesous la forme d’une fine compressemaintenue sur la plaie par un adhésif.Le film adhésif semi perméable per-met de laisser passer l’air et la vapeurd’eau. Il est très souple et peut êtreutilisé au niveau d’articulations parexemple.Ce dernier peut être associé à unecouche de gel hydro-colloïdes, d’algi-nates ou d’hydro-gel, permettant unemeilleure hydratation de la plaie etune cicatrisation favorisée. Le choixd’un type de pansements dépend ducaractère plus ou moins exsudatif dela plaie (produisant plus ou moinsd’eau) et son degré d’humidité.Le gel peut être imprégné en certainsproduits : antiseptiques, corticoïdespour limiter les bourgeonnementstrop importants.

Il peut y avoir des effets indésirablesdes pansements :l Le patient peut être allergique à l’un

des composants du pansement :film plastique, gel, adhésif.

l un pansement trop adhésif ou dessé-ché peut être douloureux à l’ablation.

l un pansement non transparent peutgêner l’inspection de la plaie.

l Un pansement trop occlusif entraînedes risques de macération, ce quifavorise les infections.

QQUUEELL PPAANNSSEEMMEENNTT PPOOUURR QQUUEELLLLEESSIITTUUAATTIIOONN ??Le pansement classique qui protègesimplement la plaie est aujourd’hui“concurrencé” par de nouveaux pro-duits :l lleess ppaannsseemmeennttss hhyyddrrooccoollllooïïddeess qui

favorisent la cicatrisation. Ils sontnombreux et très efficaces contreles ampoules, écorchures, coupu-res, gerçures, crevasses, durillonset autres brûlures superficielles.Imperméables à l’eau, ils tiennentplusieurs jours et ne doivent êtrechangés que lorsque leurs bords sedécollent. Pour qu’ils adhèrentmieux, vous pouvez les réchaufferune minute dans votre main avant lapose.

l lleess ppaannsseemmeennttss hhéémmoossttaattiiqquueess pré-sentent un pouvoir d’absorptionélevé. Ils sont adaptés aux plaiesavec des saignements modérés,ainsi qu’aux plaies suintantes.

DDee mmaanniièèrree ggéénnéérraallee,, aavvaanntt ddee ppoosseerruunn ppaannsseemmeenntt,, nneettttooyyeezz bbiieenn llaa ppllaaiieeaavveecc ddee ll’’eeaauu oouu dduu sséérruumm pphhyyssiioollooggii--qquuee.. EEtt nnee cchhooiissiisssseezz pplluuss vvooss ppaannssee--mmeennttss aauu hhaassaarrdd.. LLee ttyyppee ddee llaa ppllaaiiee,, ssaallooccaalliissaattiioonn,, ssaa pprrooffoonnddeeuurr,, ll’’iimmppoorr--ttaannccee ddee ll’’eexxssuuddaattiioonn oouu dduu ssaaiiggnnee--mmeenntt,, llee rriissqquuee éévveennttuueell ddee ssuurriinnffeecc--ttiioonn,, llee ssttaaddee ddee cciiccaattrriissaattiioonn iinntteerrvviieenn--nneenntt ddaannss llee cchhooiixx.. PPaarrlleezz--eenn aavveeccvvoottrree ppooddoolloogguuee eett àà vvoottrree pphhaarrmmaacciieenn..LLee ppooddoolloogguuee ssaauurraa vvoouuss ddoonnnneerr ddeessccoonnsseeiillss jjuuddiicciieeuuxx eett ssooiiggnneerr llee pplluusseeffffiiccaacceemmeenntt ppoossssiibbllee cceess aaffffeeccttiioonnssddoouulloouurreeuusseess..n

A B É C É D A I R E

20 Santé du pied >n°06

Vos pieds de A à ZEphidrose et Hyperidrose plantaire

A la différence de l’hyperidrose généralisée (sur tout le corps), l’éphidrose est une transpirationexcessive localisée à la tête (avec ou sans rougissements du visage), aux mains, aux aisselles ouaux pieds. Elle est due à un dérèglement du système neuro-végétatif central, souvent familial ethéréditaire, qui se propage, via l'hypothalamus, les ganglions sympathiques et les nerfs sympa-thiques, jusqu'aux glandes sudoripares des zones concernées. L’éphidrose plantaire, aussi appelée “hyperidrose plantaire”, est par définition la productionexcessive de sueur au niveau de la plante des pieds. Elle frappe principalement les hommes jeu-nes. Ses conséquences sont la macération, des mauvaises odeurs (bromidrose), des érosions dela couche cornée (kératolyse ponctuée), souvent confondues avec des verrues plantaires ou desmycoses.La transpiration excessive des pieds doit être prise au sérieux. L’éphidrose localisée à la plantedes pieds peut être traitée chirurgicalement, par une sympathectomie lombaire, effectuée sousanesthésie générale.Il existe aussi des traitements par voie générale, sur suivi médical, aptes à minimiser l’impor-tance du stress et de l’agitation qui pourront considérablement réduire l’hyperhydrose plantaire.Des traitements par voie orale sont également efficaces. Il faut aussi évoquer le traitement par ionophorèse qui donne de bons résultats et qui est pratiquépar le dermatologue et/ou le podologue. Il consiste à placer les pieds dans deux bacs remplisd'eau à travers lesquels on fait passer un courant de très basse intensité qui vise à reduire la tailledes pores. 5 à10 séances sont nécessaires pour avoir des résultats durables. En cas de récidive,quelques mois plus tard, une séance (de 20mn à chaque fois) est suffisante pour bloquer cettetranspiration excessive.Les traitements les plus utilisés restent cependant les topiques spécifiques “anti-transpiration”,vendus en pharmacie et prescrits par votre podologue.

Fléchisseur commun des orteilsLe long fléchisseur commun des orteils est un muscle profond, appartenant au groupe musculairepostérieur de la jambe. Il prend son origine sur le tiers moyen de la face postérieure du tibia, et des-cend en profondeur sous le pied, pour se terminer sur les bases des troisièmes phalanges (phalan-ges distales) des quatre derniers orteils. Il agit comme fléchisseur des orteils dans le dernier mou-vement de la marche et de la course précédant le lever du pied. Il étend également le pied sur lajambe. Il est attaché au long fléchisseur propre du gros orteil, qui fléchit le gros orteil.

Goutte

La goutte est une forme d'arthrite qui se caractérise par un taux trop élevé d'acide urique dansl'organisme. L'acide urique est une substance produite naturellement par l'organisme.Normalement, elle est éliminée par les reins. Dans la goutte, l'organisme produit trop d'acide urique ou n'en élimine pas suffisamment.L'acide urique se transforme en cristaux qui, n'ayant nulle part où aller, s'accumulent dansdiverses parties du corps.Souvent, l'excédent de cristaux d'acide urique se dépose dans les articulations et cause de l'in-flammation, c'est-à-dire des douleurs, de l'enflure et une sensibilité au toucher dans la régionatteinte.La goutte touche le plus souvent le gros orteil, mais atteint aussi la cheville, le genou, llee ppiieedd,la main, le poignet et le coude.

EhfEphidrose etHyperidrose plantaire

Fléchisseur commun

GgGoutte

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Hyperkératose

Hh

Oo

Intertrigo

Ii

Santé du pied >n°06 21

Le dictionnaire de la santé

HyperkératoseL'hyperkératose est une augmentation significative de la couche cornée de l'épiderme. Chezl'homme, le terme indique typiquement un épaississement de la peau.Lorsque la peau subit une agression (pressions, frottement, ...), et surtout si ces agressions serépètent, l'organisme déclenche une réaction inflammatoire localisée.L'inflammation va augmenter le processus de renouvellement cellulaire de l’épiderme. Ce méca-nisme de défense va entraîner un déséquilibre entre "création" et "élimination". Les cellules mor-tes chargées en kératine vont donc être en surnombre et finissent par se compacter pour formerdes blocs de kératine, c'est l'hyperkératose. Selon son origine, le traitement sera soit dermatologique, soit pédicural. En règle générale, lepodologue réalise une ablation de la zone hyperkératosique.L'acte pédicural n'est que temporaire, il convient évidemment de traiter l'origine du conflit pardivers appareillages mis en oeuvre par le podologue (orthoplasties, orthèses plantaires, ortho-nyxie, ...). En l'absence de ce traitement, l'hyperkératose reviendra et souvent de plus en plus vite.Dans certaines pathologies d'ordre général (diabète notamment), une hyperkératose peut entraî-ner des complications dramatiques (mal perforant plantaire, infection, amputation), du fait de laperte de la sensibilité, ou encore, lorsqu'il y a des troubles vasculaires de type artérite.

IntertrigoAffection cutanée se caractérisant par une inflammation siégeant au niveau des plis de la peau (ais-selle, aine, espace entre les doigts ou entre les orteils, nombril, sous les seins, plis interfessiers) favo-risée par la transpiration excessive (hyperhidrose), la surcharge pondérale (favorisant la sudation etla macération), le port de vêtements trop ajustés, les climats chauds et humides ou une hygièneapproximative.La contamination peut se faire dans des atmosphères humides (piscines, sauna, douches publiques…). Ces infections cutanées peuvent avoir différentes causes, certaines sont la conséquence d’infectionsbactériennes (streptocoque, staphylocoque…) et d’autres d’infections mycosiques par des champi-gnons microscopiques, dermatophytes ou Candida.Les symptômes sont des plaques rougeâtres, parfois suintantes, à l’origine de démangeaisons et par-fois bordées d’une collerette blanchâtre. Ces mycoses doivent être traitées rapidement pour éviter la propagation de l’infection à d’autres zonescutanées ou d’autres personnes et parce que la perturbation de la zone cutanée va favoriser des infec-tions bactériennes plus problématiques (streptocoques par exemple).Le traitement repose sur des applications locales d’antiseptiques et de crèmes antifongiques. En casd’extension de cette infection, un traitement oral pourra également être prescrit pendant une duréevariable.

Kératolyse ponctuéeIl s'agit d'une infection aux pieds caractérisée par une peau macérée, blanchâtre, percée de petitstrous et présentant une sorte de petit « cratère » au niveau de la plante du pied. Ce type d'infec-tion touche surtout les adolescents et dégage une odeur très prononcée.Une hyperidrose plantaire sévère peut être responsable d’une macération de la couche cornée quidevient colonisée par différents germes qui dégradent les cornéocytes (cellules de la cornée), provoquant un semis de dépressions qui ont la forme d’un point exhalant une forte odeur de “fromage”. Cette condition est ainsi appelée kkéérraattoollyyssee ppoonnccttuuééee plantaire. L’odeur est due à descomposants sulfurés volatiles.

KkKératolyse ponctuée

P I E D A U F É M I N I N

22 Santé du pied >n°06

La tache verte

Cette tache est commune chez lespersonnes qui portent des ongles arti-ficiels.Lorsque l’ongle artificiel se détache del’ongle, l’eau s’infiltre entre les deux,causant ainsi une certaine humiditéqui occasionnera la moisissure del’ongle (tâche verte).Si l’ongle n’est pas réparé immédiate-ment, la tache verte, qui n’est quesuperficielle, deviendra noire, doncplus épaisse, ce qui pourrait attaquerle lit de l’ongle et lui causer des dom-mages permanents.Bien qu’elle soit toujours évidenteaprès la réparation de l’ongle, cettetache verte disparaîtra aussi avec lacroissance de ce dernier.

La tache blanche(leuconychie)

Les taches blanches sur les onglespeuvent avoir des origines très nom-breuses : les plus fréquentes sont lesmycoses, les traumatismes et lescarences en minéraux (fer, zinc...) ;mais il y en a d’autres ! Selon les cas, la leuconychie atteint unou plusieurs ongles, en totalité ou enpartie, ou bien forme des bandes oudes lignes blanches longitudinales dela base de l’ongle vers son extrémité.En dehors des infections de l’ongle parun champignon, qui justifient l’applica-tion d’un vernis antifongique, le traite-ment des leuconychies est le plus sou-vent inutile ; on traite directement lamaladie en cause.En pratique, on rencontre le plus sou-vent des pseudoleuconychies mycosi-ques au niveau des pieds. On peut plusrarement observer des leuconychiesvraies génétiques après chimiothéra-pie (leuconychies en bandes), au coursde maladies dermatologiques (psoria-sis) ou au décours d’affectionsvariées.�

Changement de couleur, taches surles ongles : que vous arrive t-il ?

L’aspect des ongles, leurforme, leur texture, leurdureté, leur souplesse sontautant de signes ou designaux précieux de votreétat de santé général. Lasurveillance régulière desongles de pieds estimpérative car ceux-ci sontmenacés d’agressions oud’invasions en tous genres.

Il y a d’abord les champignons micros-copiques qui peuvent les infecter enprofondeur. 4 millions de Français

sont ainsi victimes d’onychomycose, lamycose des ongles dont les sportifsconstituent une cible de choix.Il y a aussi les chocs répétés qui fragi-lisent les ongles, occasionnés par leport de chaussures trop étroites ouinconfortables mais aussi par certai-nes activités, notamment sportives.Ces “bobos”, dont certains sont parti-culièrement handicapants, sont tou-jours inesthétiques et douloureux. Dèsqu’ils surviennent, la consultation d’unpodologue s’impose. Il faut, en toutcas, tout faire pour les éviter et doncprendre soin de ses ongles ! Le changement de couleur d’un ongleest ainsi un indice capital car de nom-breuses pathologies peuvent influen-cer la couleur de l’ongle.

L’ongle décoloré au teintbrun, jaunâtre etprésentant des petitestaches blanches

C’est le symptôme d’une onychomy-cose. Les infections dues aux champi-gnons touchent en effet aussi lesongles des pieds. Si vous constatezqu’ils s’épaississent, deviennent cas-sants, changent de couleur, consultezrapidement. Cette maladie extrême-ment contagieuse peut aboutir à la

perte de l’ongle, alors qu’il existe destraitements efficaces.Fréquente et transmissible, l’infections’installe lentement. Elle atteint enpremier lieu la peau entre les orteils enformant une fissure qui ne guérit pas.Progressivement, l’ongle est atteint. Ils’épaissit, s’effrite, change de couleur(jaunâtre ou taches blanches) etdevient douloureux. En l’absence detraitement, il peut se décoller.

L’ongle qui jaunit

Ce peut être le résultat de l’applicationde vernis en continu. Maintenir sesongles vernis en permanence est doncun piège à éviter.

La tache noire

C’est le signe d’un hématome qui s’estconstitué sous l’ongle du fait d’untraumatisme, soit un choc violent, soitdes microtraumatismes répétés (équi-pement mal adapté, pression due àl’effort ). On parle aussi d’ongle “bleu”.Vous pouvez, à l’aide d’une aiguilledésinfectée, percer l’ongle à cetendroit et ce, immédiatement aprèsl’incident, ce qui permettra au sang des’écouler et éliminer ainsi une partiede la douleur causée par la pression.Le soulagement est immédiat.Cette tâche disparaîtra avec la crois-sance de l’ongle.

Santé du pied >n°06 23

La gymnastique, la danse,l’aérobic sont des disciplinesd’expression corporelle quipeuvent être pratiquées pourle simple bien-être physiqueet moral, ou en compétition,devenant alors trèsexigeantes. Elles font appel àdes qualités de souplesse,d’équilibre, de coordination,de rapidité, de contrôle et demaîtrise de soi.Pratiquées en loisir, cesdisciplines permettent d’obtenirun bon tonus musculaire, unebonne souplesse articulaire,une bonne condition physiquede base.Pratiquées en compétition,elles nécessitent une trèsbonne condition physique, unentraînement important etexigeant, un respectscrupuleux des règlesd’hygiène de vie. Ellesexposent alors à des risquesau niveau locomoteur, cardio-vasculaire et même concernantla croissance chez les jeunes.

Il faut différencier :l la danse classique très exigeante,

qu’il faut commencer jeune et quinécessite une rigueur parfois diffi-cile à supporter pour les jeunesenfants (débuts vers 6 -8 ans),

mes, claquages, déchirures, ruptures,l articulaires : entorses de cheville,

de genou, du poignet, luxations del’épaule et du coude,

l tendineuses : tendinites, téno-syno-vites, bursites, rupture tendineuse,

l osseuses : périostites, fractures defatigue, fractures complètes,

l rachidiennes : cervicalgies, dorsal-gies, lombalgies, sciatiques.

Les pieds sont fréquemment siègesd’inflammation ou de douleurs chezles jeunes danseurs et danseuses(important travail sur les pointes). �

Les dangers des “pointes”Les pointes sont des chaussons dedanse réservés aux femmes, àbouts et à semelles renforcés, per-mettant à la danseuse de se tenirsur le bout des orteils. L’extrémitéest constituée de plusieurs couchesde chanvre collées qui donnent auchausson son aspect particulier.Seul le professeur de danse peutjuger si la danseuse est capable demonter sur pointes, c’est-à-dire dese soulever sur la pointe des piedssans demander trop d’efforts à seshanches, à ses genoux et à seschevilles.Monter trop tôt sur pointes, ouessayer chez soi, peut provoquerdes lésions.Utiliser des pointes abime de toutes façons les pieds, et les danseuses les ont la plupart dutemps en très mauvais état.Toutes les danseuses classiquesportent des pointes : bien que fai-sant partie intégrante, dans l’image-rie populaire, de la danse classique,les pointes ne sont utilisées que parles danseuses ayant acquis suffi-samment de technique pour les por-ter. C’est en général vers l’âge de 12ans que les danseuses peuventcommencer à porter des pointes, etuniquement pour quelques minuteslors de chaque cours.

l les danses modernes ou d’autrescontinents (Amérique du Sud,Afrique,...), exigeantes égalementmais nécessitant pour les jeunesmoins de sacrifices,

l la gymnastique de compétition, làaussi commencée jeune et très exi-geante, avec des risques pour lesadolescents qui ne bénéficieraientpas d’une surveillance médicaleattentive,

l l’aérobic qui est avant tout un entraîne-ment foncier rythmé par la musique,

l le stretching qui est une gymnasti-que à base d’étirements, d’assou-plissements.

Les contre-indications sont rares ettout le monde peut (ou devrait) faire dustretching.En revanche, la danse classique, lesdanses modernes, la gymnastique encompétition nécessitent un bon étatcardio-vasculaire et locomoteur.Les cours sont absolument nécessairesdans toutes ces disciplines. Ils permet-tront d’apprendre le bon geste, de trou-ver plus de plaisir et de pratiquer en cou-rant moins de risque de blessures.Un échauffement et des étirements sontnécessaires et indispensables préalable-ment à toute séance ou entraînement.Pour les jeunes dans les écoles dedanse ou les clubs de gymnastique, lavigilance s’impose. Les quantités d’en-traînement sont parfois mal supportéeset il faut être attentif à une saturation, àde petites douleurs, à un manque d’en-vie, d’enthousiasme, à des troubles dusommeil, de l’appétit, à une perte depoids, à des incidents à répétition, à unebaisse des résultats scolaires. Le jeuneest en pleine croissance et il faut savoirl’observer pour déceler à temps toutesurcharge. Il faudra alors savoir leralentir voire l’arrêter temporairement.

Les principaux risques

Les principales pathologies sont d’or-dre locomoteur : l musculaires : contusions, hémato-

Danse, aérobic, stretching : attention aux pieds !

24 Santé du pied >n°06

L A F I C H E C O N S E I L

L’ongle incarné est une desaffections les plus fréquentestraitées en cabinet depodologie. Les causes sontmultiples et la plus fréquenteétant une mauvaise couped’ongle, on ne répéterajamais assez que les onglesdoivent être coupés « encarré » de façon à ce que lebord libre puisse dépasserdes sillons unguéaux.

Une autre cause fréquente est liéeà la forme de l’ongle, dit en « volute », en « tuile de Provence »

ou encore « plicaturé ».Dans chacun de ces cas la forme del’ongle entraine des compressionstrop importantes au niveau du sillon, ilest donc difficile de faire dépasserl’ongle du sillon.Quand on veut couper cet ongle, on aplus de risque de laisser une esquilleau fond du sillon qui pourra entrainerun ongle incarné et s’infecter très faci-lement.

Traitement de l’ongle incarné

par orthonyxie

L’orthonyxie est une technique quiconsiste à appliquer une agrafe quel’on fixe sur l’ongle afin de réduire sacourbure. Cette technique ne peuts’adapter qu’en dehors de tout proces-sus inflammatoire ou infectieux del’ongle incarné. Il s’agit donc d’uneméthode préventive.

Il existe 3 sortes de corrections :

l LL’’oorrtthhoonnyyxxiiee ffiill ttiittaannee, ce matériau ala propriété de toujours revenir à saforme initiale ; le fil qui est droit, vaêtre collé sur les bords latéraux, à labase de l’ongle (courbe) à l’aided’une résine photo polymérisable.

La traction du titane va avoir tendance à

tirer les bords de l’ongle vers le haut etdonc redresser sa forme transversale

l ll’’aaggrraaffee ffiill dd’’aacciieerr, technique identi-que de la précédente mais la tractiondu fil est obtenu par des crochetsque l’on glisse sous les bords laté-raux de l’ongle.

On règle la force de l’agrafe grâce àune courbure en « Omega » du fil.

l lleess llaanngguueetttteess ppllaassttiiffiiééeess, cette tech-nique plus simple d’applicationconsiste à coller sur l’ongle unelamelle de plastique qui tend à revenirà la rectitude.Compte tenu de sa faible résistance, elleest à appliquer aux ongles peu déformés.

Précautions d’utilisation :

Cet appareillage ne peut se faire que sil’ongle est sain, suffisamment solideet qu’il n’y a aucune infection sousjacente.Tous ces appareillages ont une effica-cité évolutive, il est donc impératif derevoir son podologue régulièrementtous les mois environ, suivant lapousse de l’ongle.Quand l’agrafe arrive au niveau dubord libre de l’ongle (environ 4 à 6mois), il suffit de la retirer, il est possi-ble malgré tout que la correction nesoit pas suffisante.

Il faut alors renouveler le traitementavec une agrafe de moindre intensitéou bien, a l’aide de résine photopoly-mérisable faire un « blocage decourbure » en maintenant le sillondégagé. �

Q U E S T I O N S

Les questions des lecteurs

et des internautesPosez toutes vos questions sur la

santé de vos pieds et celle de vos

proches par mail à info@sante-du-

pied.org. Frédéric, web-podologue

de l’UFSP, vous répond

directement en 24 ou 48 heures.

Vous pouvez aussi nous interroger

par courrier à UFSP, 57 rue Eugène

Carrière, 75018 Paris. Réponse

garantie. Cette rubrique, dans

chaque numéro, publiera un

maximum d’extraits de questions et

de réponses.

Le budget chaussure est de plus enplus lourdLes chaussures coûtent de plus en plus cher. Avecma femme et mes deux enfants, sans faire aucunexcès, nous avons dépensé, avec une paire de villepour les deux adultes, une paire de sport pour moiet deux paires pour chacun des enfants (premierprix encore) plus de 500 euros en 2007. J’aimeraisbien savoir si c’est nous qui ne savons pas bien choi-sir ou si c’est général ?

Pierre (yahoo.fr)

Quatre personnes avec moins de 500 euros, ne vousplaignez pas, vous êtes en dessous de la moyenne.Le budget annuel moyen que consacre chaque fran-çais à ses chaussures est de 137 euros. En tout, en2006, les Français ont acheté 374 millions de pairesde chaussures, chaussons, tongs ou baskets, pourun montant total dépensé de 8,3 milliards d’euros.Et question quantité, vous êtes aussi en retard puis-que chaque Français achète en moyenne 5 à 6 pai-res par an, chaussons et tongs compris ! �

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Mon fils sent mauvais des pieds !Mon fils a une forte odeur de transpiration des pieds. Il en est déjà for-tement gêné par les plaisanteries et moqueries de ses camarades. Quepuis-je faire ?

Agnès (club-internet.fr)

L’odeur de transpiration des pieds est due à la dégradation par desbactéries de la sueur qui contient des substances à potentiel “aroma-tique”.Il est difficile d’agir contre la transpiration elle-même. Il est beaucoupplus simple de lutter contre l’odeur elle-même, due aux bactériesaccumulées dans la chaussure.Pour cela, il faut appliquer une règle : une chaussure ne doit jamaisêtre portée plus de deux fois par semaine. Il lui faut en effet plusieursjours pour sécher. Porter la même chaussure tous les jours, ou mêmetous les deux jours pour une chaussure de sport, ne lui permet pas desécher. La chaussure, et notamment la semelle intérieure, devient unvéritable bouillon de culture qui transforme la sueur en matériaux odo-rant dès son émission.En achetant des chaussures “premier prix”, vous pourrez suivre leschangements de taille des pieds de vos enfants en maîtrisant malgrétout votre budget.Si vos enfants tiennent à des marques réputées particulières, d’un coûtplus élevé, la semelle intérieure devra être doublée ou remplacée pardes semelles spéciales anti-odeur, efficaces plusieurs mois. Cela nedispense pas de laisser sécher 48 heures ces semelles, à côté de lachaussure, après une journée de port.Dans la chaussure, retenez des chaussettes en coton (type chaussettede tennis chez l’enfant), et évitez l’acrylique majoritaire. Inutile de pré-ciser que l’on doit changer de chaussettes tous les jours. Une bonne hygiène des pieds (lavage avec un désinfectant) et une vapo-risation avec un déodorant avant le chaussage feront le reste. �

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26 Santé du pied >n°06

Conseils pour acheter les chaussures des enfantsJe dois acheter le mois prochain de nouvelles chaussures pour mes trois enfants. Vu le budget, je ne veux pas faire d’erreuret je ne veux pas des chaussures qui leur fassent du mal. Que me conseillez-vous ?

Pascale (hotmail.com)

N’hésitez pas à mesurer les deux pieds (longueur et largeur). Demandez aussi au vendeur s’il adapte les chaussures. Veillezà ce que les chaussures soient plus grandes de 12 à 16 mm que le plus long orteil. Il faut aussi éviter les chaussures glissan-tes. Les chaussures doivent tenir aux pieds avec des lacets, des straps ou des bandes de Velcro.

La hauteur des talons doit être absolument inférieure à 4 cms pour les enfants mais ils ne doivent jamais non plus être com-plètement plats.

Pensez que le talon doit avoir une base large et être fait de matériaux qui absorbent les chocs.

La partie où reposent les orteils doit être de la forme du pied et assez large pour permettre aux orteils de bouger librementet de ne pas être comprimés.Les chaussures, enfin, doivent s’adapter parfaitement au talon. �

Les pantoufles qui font chuter...Je suis une dame âgée de 76 ans. Je sors assez peu et à la maison je ne porteque des pantoufles. Ma fille me dit qu’elle a lu dans un magazine de santé quece n’était pas bon pour moi et que ça pouvait me faire tomber. Je n’y com-prends rien car j’ai toujours eu des pantoufles. Voilà pourquoi je vous écris carl’an dernier, au mois de mai, j’ai été à l’un de vos dépistages.

Jeanne (courrier)

C’est vrai que la plupart des personnes âgées portent des pantoufles. Dans lesmaisons de retraite, c’est le cas de 80 % des pensionnaires. Je n’ai pas besoinde vous citer les avantages : le confort, la légèreté, la facilité de mise en place.Mais votre fille a raison, les inconvénients sont tout aussi nombreux. En effet,la pantoufle n’assure pas le maintien du pied et se déforme avec le temps, sur-tout au niveau de l’avant-pied. Si vous voulez garder vos pantoufles, il fautdonc en changer régulièrement avant qu’elles ne se déforment ou ne pas lesporter tout le temps pour qu’elles s’usent moins vite.

Toutefois, certains fournisseurs ont intégré ces éléments et proposent despantoufles confortables avec une qualité irréprochable. Elles sont naturelle-ment plus onéreuses à l’achat mais vous vous y retrouverez largement. �

Les pansementshydrocolloïdesJ’ai vu chez le pharmacien des boîtesde pansement hydrocolloïde. Je n’aipas eu la présence d’esprit de deman-der ce que c’était exactement. C’estpourquoi je vous envoie ce mail.

Patricia (orange.fr)

Les pansements hydrocolloïdes favori-sent la cicatrisation. Proposés partous les grands laboratoires, ils sonttrès efficaces contre les ampoules,écorchures, coupures, gerçures, cre-vasses, durillons et autres brûluressuperficielles. Imperméables à l’eau,ils tiennent plusieurs jours et ne doi-vent être changés que lorsque leursbords se décollent. Pour qu’ils adhè-rent mieux, vous pouvez les réchaufferune minute avant que de les poser. �

Q U E S T I O N S

Les soutiens plantaires, oui ou non ?Je ne connais votre magazine que depuis le n°5. Je l’ai eu chez mon pharmacien avec qui je parlais des soutiens plantai-res pour les enfants. Il m’a dit que vous en aviez parlé dans un numéro précédent et que vous étiez contre. Est ce vrai ?

Nelly (wanadoo.fr)

En effet, jusqu’à 4 ans, il est essentiel de laisser au pied de l’enfant la plus grande liberté de mouvement. C’est d’ailleursla raison pour laquelle il est conseillé de le faire marcher le plus souvent possible pieds nus.

Un soutien plantaire artificiel n’a aucune justification médicale. L’enfant à cet âge à un pied plat physiologique. Il est doncimportant de ne pas avoir dans les chaussures des soutiens ou voûtes plantaires qui vont gêner le développement natu-rel des muscles qui soutiennent la voûte.

Progressivement, les muscles et les tendons du pied vont se développer et se renforcer pour arriver à un premier niveaude stabilité autour de l’âge de 4 ans. C’est en particulier à cet âge que l’on peut savoir si l’enfant a ou non les pieds platset entreprendre alors seulement un traitement approprié.

4 ans, c’est aussi l’âge pertinent pour une première consultation chez le podologue. �