Des inégalités Femmes - Hommes aux violences sexuelles :

un même combat syndical !

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Fédération des Sociétés d’Etudes

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Journée d’études du 19 septembre 20138h45 - 17h30 - Montreuil - Salle C1

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Si « promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes » fait partie intégrante de l’identité de la CGT en vertu de ses statuts, il nous revient de réfléchir au contenu du concept, aux implications de notre enga-gement à cet égard, au périmètre de notre champ d’action. Les enjeux de l’égalité professionnelle se limitent-ils aux ques-tions de salaire et de carrière ? La ques-tion du hors-travail ne concerne-t-elle que l’articulation des temps ? Quel sens donner à la lutte contre les stéréotypes ?

Le système idéologique qui accompagne la subordination des femmes est tellement ancré dans nos esprits qu’il nous empêche de penser efficacement la question. Il nous empêche en particulier d’abor-der sans tabou le trou noir que consti-tuent les violences sexistes et sexuelles.

Multiples et multiformes, au travail ou ail-leurs, les atteintes à la dignité, à la liberté, à l’intégrité physique et mentale des femmes constituent un puissant obstacle à l’égalité dans tous les domaines, notamment pro-fessionnel. Elles compromettent le droit au travail des femmes, sans parler de leur vie, de leur bien-être et celui de leur en-tourage, en particulier les enfants. Et ces violences, au-delà des drames humains individuels, concernent toute la société.

Problème éthique, problème de choix de société, mais aussi problème économique : une étude européenne estime le coût global annuel des seules violences conju-gales à 2,5 milliards d’euros pour la France (Daphné 2006 - juin 2009). Concernant une femme sur 4 ou 5 au cours de sa vie, elles seraient la première cause de morta-lité et d’invalidité pour les femmes âgées

de 16 à 44 ans en Europe. Et pourtant, combien d’entre nous ont entendu des collègues se plaindre de violences domes-tiques ? Combien se sont posé la ques-tion ? Le cas échéant, comment réagir ?

Quant aux violences au travail, le manque d’études statistiques n’aide pas à leur mise en visibilité. Toutefois, une enquête de l’INSEE (2008) indique que près de 5% des viols commis sur des femmes âgées de 18 à 59 ans l’ont été sur le lieu de travail, soit 34 viols com-mis chaque jour dans nos entreprises. Et toujours au travail, une salariée sur 4 a souffert de gestes déplacés non désirés.

Pourquoi y a-t-il 5 fois plus de tenta-tives de suicides chez les femmes ? Com-bien meurent des suites traumatiques directement liées à la violence psycho-logique ? Quels sont les risques pour les enfants, quelles conséquences pour la société ? Comment débusquer les pro-cessus de violence à l’œuvre partout autour de nous ? Comment répondre, en tant que syndicalistes ? Qu’y pou-vons-nous ? Vers qui nous tourner ?Au-delà de la question de la prise en charge individuelle, quelles actions de prévention dans l’entreprise, mais aus-si dans le syndicat, dans la société ?

Ce qui se joue là, c’est toute la question de la société que nous voulons : une société qui entretient, perpétue et réactualise en permanence des rapports basés sur la contrainte, la domination, l’exploitation ? Ou une société solidaire, fondée sur des valeurs de dignité, liberté, respect, égalité?

DES INEGALITES FEMMES-HOMMES AUX VIOLENCES SEXUELLES:

UN MÊME COMBAT SYNDICAL !

CONTENU ET OBJECTIFS DE LA JOURNEE :

A 8h30 l’accueil sera assuré autour d’un café et de l’exposition « Violences elles disent non ! » (Clara magazine / Femmes solidaires)

Après un atelier introductif, la matinée s’organisera autour du thème :« COMPRENDRE, ANALYSER, QUANTIFIER »•Quelle est la réalité des violences faites aux femmes ? Les différents types ? Y a-t-il des facteurs de risque ?•Comment se met en place une situation de violence ? •Quels processus y conduisent ? Pourquoi ? Quelles conséquences ?

A 12h30, nous déjeunerons ensemble (déjeuner organisé par la Fédération), pour reprendre à 14h.

Le moment fort de l’après-midi sera la table ronde : « PREVENIR, DETECTER, AGIR »•Comment repérer, réagir, agir ? •Quels recours, quels dispositifs de lutte contre ces violences, quels acteurs et actrices ?•Comment prévenir les comportements sexistes, quels enjeux, quelles réponses syndi-cales pouvons-nous construire ?

17h : intervention de clôture.

Des vidéos ponctueront le déroulement de cette journée, durant laquelle nous accompagne-ront des comédiennes (les Zôtesses, du collectif Sangs Mêlés ). Animation de la journée :•Sérénade Chafik, féministe franco-égyptienne•Maryse Dumas, Vice-Présidente de la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité du CESE•Veronica Fernandez Méndez, Cheffe du Dpt Egalité des Chances d’UNI Global Union,•Michèle Loup, présidente d’ECVF (Élu-es Contre les Violences faites aux Femmes), •Kéo Nackphouminh, Cheffe de projets européens, Cabinet Emergences,•Corinne Provost, SNAP-CGT et Présidente du Comité Femmes Solidaires de Nantes,•Sabine Reynosa, Commission Exécutive Fédération CGT des Sociétés d’Etudes,•Ernestine Ronai, responsable de l’Observatoire des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis, •Rachel Silvera, économiste, experte au niveau français et européen (Femmes et emploi),•Céline Verzeletti, Commission Exécutive confédérale de la CGT,•AVFT (Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail),

•Relais Sénart.

Pour vous inscrire à cette journée d’études, merci d’adresser vos mails à l’adresse suivante: admfsetud@cgt.fr