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Volume 28, numéro 3 automne 2013 AVIS aux formateurs du cours Santé et sécurité générale sur les chantiers de construction Voir coupon à l’intérieur Les moisissures Une préoccupation bien réelle pour la santé Intoxication au monoxyde de carbone : attention danger ! Enquête d’accident Des lacunes de conception au banc des accusés Ingéniosité Un rectieur à essence Photo : ASP Construction, le travailleur porte un masque complet muni de ltres P100 pour une protection accrue.

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Volume 28, numéro 3automne 2013

AVISaux formateurs du cours

Santé et sécurité générale sur les chantiers de construction

Voir coupon à l’intérieur

Les moisissuresUne préoccupation bien réelle pour la santé

Intoxication au monoxyde de carbone :attention danger !

Enquête d’accidentDes lacunes de conception au banc des accusés

IngéniositéUn rectifi eur à essence

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Les chantiers de rénovation, de démolition et de construction sont des lieux propices au développement de moisissures.

Les matériaux contenant de la cellulose tels que le placoplâtre composant les cloisons sèches, le papier peint, les carreaux acoustiques et le bois sont des nutriments qu’affectionnent particulièrement les moisissures. Elles peuvent aussi se développer dans les tapis, dans les cavités murales et sur toutes autres surfaces poussiéreuses, comme celles des systèmes de ventilation.

Aussi, les bâtiments situés près des cours d’eau qui sont susceptibles de subir des inondations ou ceux qui ont subi des dommages suite à une infi ltration, un bris de tuyauterie ou un refoulement d’égout, deviennent propices à la prolifération de moisissures. Souvenez-vous des inonda-tions survenues en Montérégie en 2011 !

2 Prévenir aussi Volume 28, numéro 3, automne 2013

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Pour en finir avec les moisissuresmoisissures

Croissancedes

moisissures

Nutriments Températureentre 10 et 42 °C

Humidité deplus de 70 %

Les moisissures sont partout; elles font partie de notre environnement, mais leur présence dans le lieu de travail peut devenir un danger pour la santé. Voici comment les reconnaître et comment les éliminer.

Les moisissures sont des champignons microscopiques qui regroupent des dizaines, voir des centaines de milliers d’espèces. On les reconnaît généralement à leur odeur caractéristique, à leurs taches de diverses couleurs ou à leur texture poudreuse ou cotonneuse.

Les moisissures se reproduisent comme des plantes par la diffusion de minuscules graines appelées «spores». Ces spores, d’une taille des dizaines de fois plus petite qu’un cheveu, se dispersent dans l’air et se déposent sur les surfaces avoisinantes et parfois, à une grande distance de leur point d’origine.

Les trois conditions nécessaires à la formation de moisissures sont : de l’eau ou un taux d’humidité élevé, des nutriments (poussière, tissu, papier, etc.) et une température approximative entre 10 et 42 ○C. Avec de telles conditions, certaines espèces peuvent apparaître en moins de 24 heures !

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»

Les effets sur la santé

Où qu’elles soient, les moisissures peuvent affecter la santé des travailleurs de la rénovation et de la construction, et des spécialistes du chauffage, de la ventilation et de la climatisation (CVC).

L’exposition à ces microorganismes, qu’elle se fasse par inhalation, ingestion ou contact cutané, n’entraîne pas forcément de symptômes chez les personnes exposées.

« On ne connaît pas la dose à laquelle l’exposition est trop élevée et les gens peuvent réagir différemment selon le type de moisissures en cause et le degré de vulnérabilité des personnes dont le système immunitaire est affaibli, par exemple, note Hayet Djebbour, conseillère en recherche et développement à l’ASP Construction. On sait toutefois que l’apparition des effets sur la santé dépend du type d’exposition, de son importance, de la durée et de la fréquence de l’exposition. »

La présence de moisissures peut entraîner les problèmes de santé suivants :

• irritations des yeux, du nez et de la gorge;

• problèmes de peau : rougeur, déman-geaisons;

• réactions allergiques;• maux de tête, fatigue inhabituelle ou

hypersensibilité;• symptômes pseudo-grippaux (fi èvre,

frissons, nausée) ou exacerbation des problèmes respiratoires et des symptômes d’allergie.

En l’absence de l’un des trois éléments essentiels à sa croissance, la moi-sissure peut demeurer en phase végétative et croître rapidement lorsque les conditions seront appropriées.

Intérieur d’une toiture contenant des moisissures

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Exemples de moisissures retrouvées dans les bâtiments

Moisissures allergènesOn les retrouve, entre autres, sur la peinture, les cadres de fenêtres humides, les textiles.

Cladosporium

Source : www.schimmel-schimmelpilze.de

Moisissures toxigènes On les retrouve dans les matériaux endommagés par l’eau tels que les panneaux de gypse, les papiers pare-vapeur, les papiers peints, les panneaux de fi bres agglomérées, etc.

Stachybotrys chartarum Source : Compendium sur les moisissures de l’INSPQ

Moisissures pathogènes On les retrouve dans les panneaux de plafond cartonnés, les matériaux d’isolation et les systèmes de climatisation.

Aspergillus fumigatus

Source : Compendium sur les moisissures de l’INSPQ

3Prévenir aussi Volume 28, numéro 3, automne 2013

Ces symptômes ressemblent à ceux de la grippe et c’est pourquoi ils sont souvent banalisés. Le travailleur doit rester vigilant surtout lorsque ces symptômes perdurent ou s’aggravent. Il est recommandé d’aller consulter un médecin et de l’aviser des conditions de travail dans lesquelles vous œuvrez (exposition aux moisissures).

Les obligations réglementaires

L’employeur, en vertu de la Loi sur la santé et la sécurité du travail, doit prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique du travailleur. Pour sa part, le travailleur doit prendre les mesures nécessaires pour protéger sa santé en respectant, entre autres, les méthodes et les techniques recommandées pour contrôler ou éliminer les risques.

« Il n’existe aucune réglementation spé-cifi que à la contamination fongique lors de travaux de construction, de démolition ou de rénovation. Toutefois, l’Association canadienne de la construction (ACC) a développé des lignes directrices nationales pour aider les différents intervenants à minimiser les possibilités de formation de moisissures et pour élaborer des pratiques d’assainissement effi caces, mentionne François Jodoin, responsable Santé environnementale et sécurité chez Golder Associés Ltée. »

D’autres instances dont l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), Santé Canada, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), l’American Industrial Hygiene Association (AIHA), et l’Institute of Inspection Cleaning and Restoration Certifi cation (IICRC) ont également rédigé des publications sur le sujet.

La prévention

Il est possible de prévenir une contamination fongique par l’entretien des bâtiments et par le contrôle du taux d’humidité.

Il est donc recommandé de :

• réparer toute fuite d’eau;• surveiller les taches de condensation

et trouver leur source;• maintenir le taux d’humidité

entre 30 et 50 %;• éviter toute eau sta-

gnante dans les bacs de condensation des systèmes de CVC;

• respecter les fréquences d’entretien des systèmes de CVC.

En ce qui concerne les dégâts d’eau dans les bâtiments, l’enlèvement de l’eau libre et l’assèchement des matériaux à l’intérieur d’une période de 24 à 48 heures sont les deux actions primordiales à mettre en œuvre pour prévenir le développement de moisissures. L’assèchement peut toutefois être insuffi sant et certains matériaux poreux auront à être enlevés malgré les efforts déployés pour les assécher.

Voici quelques méthodes de travail à appliquer pour prévenir la formation de moisissures dans un bâtiment en construction :

• sceller les extrémités des sections de conduites de ventilation jusqu’à ce qu’elles soient installées;

• minimiser la durée d’exposition aux conditions atmosphériques extérieures des matériaux de fi nition (ex. : commander juste avant de les installer);

• protéger les matériaux entreposés contre l’humidité (ex. : recouvrir d’une toile de polyéthylène);

• minimiser l’accumulation d’humidité dans le bâtiment (ex. : aérer les lieux);

• inspecter périodiquement l’enveloppe du bâtiment;

• assurer l’équilibre entre le niveau de confort thermique et le niveau d’humidité relative dans le bâtiment (ex. : utiliser un chauffage d’appoint);

• vérifi er toutes les livraisons de matériaux pour s’assurer que les composants sont secs et propres; rejeter les matériaux humides ou moisis.

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Tuyauterie avec présence de moisissures

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Prévenir aussi Volume 28, numéro 3, automne 20134

Lorsque des endroits sont contaminés par des moisissures, il faut procéder à l’enlèvement des matériaux mais aussi à la décontamination des lieux. Des procédures doivent être mises en place afi n de prévenir l’exposition des travailleurs et empêcher la propagation des moisissures hors de la zone contaminée.

Mais au préalable, il est essentiel de déterminer la cause de la présence de moisissures et d’y remédier avant de débuter l’enlèvement pour ainsi éviter toute nouvelle prolifération.

L’inspection visuelle est une première étape lors de l’évaluation. Par la suite, il faut effectuer une inspection exhaustive des zones affectées, ce qui inclut l’examen des zones intrusives dans les murs et les cavités.

Le document de l’ACC intitulé Lignes direc-trices sur les moisissures pour l’industrie canadienne de la construction contient, entre autres, une liste de vérifi cations pour l’inspection visuelle.

Lors de l’évaluation d’un bâtiment ou d’un ouvrage, les points suivants sont à considérer :

• s’informer de l’historique des dégâts d’eau (fuites, bris, fi ssures) et des travaux de rénovation;

• évaluer toutes les surfaces ainsi que le système de chauffage, ventilation et climatisation;

• si des soupçons persistent, un consultant spécialisé peut procéder à l’échantillonnage de l’air ou des surfaces comme complément à l’inspection visuelle.

Aussi, vous pouvez utiliser les services d’un chien renifl eur (visitez le www.moulddog.ca et consultez l’article O’livia, un fl air infaillible pour dépister les moisissures, publié dans le Prévenir aussi du printemps 2006).

N’oubliez pas que le personnel assigné à l’inspection des lieux doit se protéger adéquatement s’il doit toucher ou manipuler des matériaux contaminés (se référer au Niveau I pour les détails).

La décontamination

Le niveau d’assainissement requis dépend de la superfi cie contaminée et dans certains cas, du jugement d’un professionnel. Afi n d’adopter les bonnes pratiques de travail, trois niveaux d’assainissement auxquels sont associées des mesures spécifi ques ont été défi nis par l’ACC.

Quel que soit le niveau de contamination, les procédures d’enlèvement de la moisissure doivent être dirigées par une personne compétente et apte à veiller à ce que les méthodes de décontamination appropriées soient appliquées.

Parmi ces procédures, on note la formation des travailleurs, le port d’équipement de protection individuelle, de même que la méthode de confi nement, de nettoyage et de mise au rebut.

Consultez et conservez l’aide-mémoire des pages 6 et 7.

Les travailleurs ayant des antécédents médicaux (allergies chroniques, problèmes pulmonaires, etc.) doivent demander l’avis d’un médecin avant de procéder aux travaux.

Niveau I

Lors de travaux de niveau I, le travailleur devra porter un équipement de protection individuelle de base pour limiter son exposition aux moisissures. Cet équipe-ment comprendra, entre autres, des gants en latex ou en nitrile, des couvre-chaussures jetables, des lunettes de protection ainsi qu’un demi-masque avec fi ltres N95. Bien que ce dernier soit suggéré dans la littérature, l’ASP Construction recommande plutôt le port d’un appareil de protection respiratoire (APR) muni de fi ltres P100. Quel que soit l’APR utilisé, la sélection, l’ajustement, l’entretien et le contrôle de cet appareil doivent être conformes à la norme CSA Z94.4-93 Choix, entretien et utilisation des respirateurs (Règlement sur la santé et la sécurité du travail, section VI). Avant de débuter les travaux, les systèmes de ventilation seront stoppés et leurs conduits scellés. Les articles non poreux (métal, verre, plastique) peuvent être nettoyés avec un aspirateur muni d’un fi ltre à haute effi cacité pour les particules d’air (HEPA) et un produit nettoyant dilué avec de l’eau. Ils seront ensuite retirés de l’aire de travail ou protégés à l’aide de membranes étanches s’ils ne peuvent être déplacés.

Les matériaux poreux tels que les carreaux de plafond, l’isolant en fi bre de verre et le placoplâtre doivent être enlevés parce qu’ils ne peuvent être séchés effi cacement.Pour réduire la mani- pulation, les déposer sur une toile de protection et les pla-cer dans des sacs jetables étanches d’une épaisseur de 6 millième de pouce. Tous les déchets scellés, entre autres, les débris de bâtiments, les combinaisons jetables, les brosses des aspirateurs, seront éliminés selon les règles environnementales et municipales en vigueur. À la fi n des travaux, la zone de travail et les zones de circulation (entrée et sortie) des travailleurs doivent être nettoyées pour prévenir une nouvelle prolifération.

Il est impossible de déterminer des niveaux d’exposition sécuritaires : la protection est de mise !

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« Bien souvent, la moisis-sure visible n’est que la pointe de l’iceberg !

Niveau Imoins de 1 m2 (10 pi2)

Niveau IIentre 1 m2 (10 pi2) et 10 m2 (100 pi2)

Niveau IIIplus de 10 m2 (100 pi2)

»

Note : Il existe aussi deux niveaux d’assainissement pour les systèmes de CVC : petites surfaces contaminées de moins de 3 m2 (32 pi2) et grandes surfaces contaminées de plus de 3 m2

(32 pi2). Se référer au document de l’Association canadienne de la cons-truction pour connaître les procédures.

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5Prévenir aussi Volume 28, numéro 3, automne 2013

Niveau II

Les procédures à mettre en place lors de travaux de niveau II incluent les mesures précédentes en plus d’exigences propres à ce degré de contamination.

De plus, les travailleurs devront porter une combinaison à capuchon à l’épreuve de la poussière, attachée aux poignets et aux chevilles au moyen de ruban adhésif. La zone de travail doit être isolée du reste du bâtiment au moyen d’une enceinte étanche équipée d’un système de ventilation à extraction qui maintient l’enceinte sous pression négative.

Un vestiaire aménagé à l’entrée de la zone de confi nement, permettra aux travailleurs de revêtir ou d’enlever leur combinaison. Cependant, il faudra s’assurer de le maintenir sous pression négative par rapport aux zones occupées du bâtiment et sous pression positive au regard de la zone de travail.

Niveau III

Les procédures à mettre en place lors de travaux de niveau III incluent les mesures précédentes (niveau I et II) en plus d’exigences propres à ce degré de contamination

Ainsi, l’appareil de protection respiratoire utilisé sera un masque complet à ventilation assistée muni d’un fi ltre P100.

Toutes les actions visant à corriger un problème relié à la contamination fongique doivent être suivies d’un entretien régulier et rigoureux durant les mois suivant une procédure de décontamination, afi n de prévenir toute nouvelle apparition de moisissures.

L’importance d’agir

Comme le souligne François Jodoin, « la gestion de la contamination fongique ne sera jamais une partie de plaisir. En contrepartie, l’implantation de mesures de prévention et l’application rapide de mesures de correction, lorsqu’elles s’avèrent nécessaires, élimineront sûre-ment la majorité des maux de tête que les moisissures peuvent occasionner. »

Consultez le guide Lignes directrices sur les moisissures pour l’industrie canadienne de la construct ion d e l ’A s s o c i a t i o n canadienne de la construction au : w w w. c c a - a c c . c o m /documents/electronic/cca82/acc82.pdf.

Concernant les travaux en établissements de santé, vous pouvez consulter la norme CSA Z317.13-F12 Lutte contre l’infection pendant les travaux de construction, de rénovation et d’entretien dans les établissements de santé à notre Centre de documentation ou vous la procurer à l’adresse suivante : http://shop.csa.ca/fr/canada/conception-detablissements-de-sante/z31713-f12/invt/27019572012

Également, vous pouvez vous procurer l’affi che suivante sur notre site Internet à la section Publications de l’ASP.

Ouais, vous avez effectivementun petit problème de moisissures ici.

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L’ASP Construction offre la formationTravaux sécuritaires en présence

de moisissures et de champignons

Durée : 3 h

Objectifs :• Identifi er la présence de moisissures.• Reconnaître les risques spécifi ques aux travaux

en présence de moisissures.• Appliquer les mesures préventives lors de travaux

en présence de moisissures.• Résoudre les diffi cultés propres aux travaux en

présence de moisissures.

Consultez notre site Internet à la section Formation pour obtenir plus de détails.

De la moisissure sur un plafond de bois.

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Nous tenons à remercier M. François Jodoin, responsable Santé environne-mentale et sécurité chez Golder Associés Ltée pour sa collaboration à la révision de ce texte.

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Prévenir aussi Volume 28, numéro 3, automne 20136

Observation des lieux

Système de chauffage, ventilation et climatisation (CVC)Carreaux de plafondPanneaux muraux (devant et derrière)

Planchers et sous-planchersRevêtements muraux, tapis (dessus et dessous)Cadres de fenêtre

Indices de présence de moisissures

Aspect visuel des fi ltres et pré-fi ltres Taches/cernes/souillures

Humidité/condensationPrésence d’eauOdeurs

Mesures préventives

Équipement de protection individuelle Niveau I -moins de 1 m² (10 pi²)

Niveau II -entre 1 et 10 m²(10 et 100 pi²)

Niveau III -plus de 10 m² (100 pi²)

Port d’un casque de sécurité X X X

Port de lunettes de sécurité X X X

Port de gants en latex ou en nitrile X X X

Port de chaussures de sécurité avec couvre-chaussures jetables X X X

Port d’un appareil de protection respiratoire (APR)

Demi-masque avec fi ltres P100

Demi-masque avec fi ltres P100

Masque complet à ventilation assistée avec fi ltre P100

Port de vêtement de protection X X

Isolation de la zone de travail X X

Pression négative des lieux contaminés X X

Scellage des déchets X X X

Entretien des vêtements et des équipements utilisés X X X

Vestiaire sous pression positive X X

Matériel d’enlèvement et d’entretien

Aspirateur muni d’un fi ltre à haute effi cacité pour les particules de l’air (HEPA)Agent désinfectant ou nettoyant (se référer à la fi che signalétique du produit pour le choix de l’APR)Sacs étanches

Note : L’appareil de protection respiratoire sera choisi en fonction du contaminant biologique présent dans l’environnement de travail et de l’agent désinfectant utilisé. Se référer à la version 2011 de la norme Z94.4 Choix, utilisation et entretien des appareils de protection respiratoire.

Aide-mémoire pour les travaux en présence de moisissures

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Convention du service Poste-publications 40064867 Retourner les articles non distribuables àASP Construction, 7905, boul. Louis-H.-Lafontaine, bureau 301, Anjou QC H1K 4E4 7Prévenir aussi Volume 28, numéro 3, automne 2013

La Corporation des maîtres électriciens du Québec (CMEQ), en collaboration avec l’ASP Construction, publie la cinquième version du guide Travailler hors tension ! Une question de vie ou de mort !

Cette réédition prend en considération les exigences de la norme canadienne CSA Z462-12 Sécurité en matière

d’électricité au travail. Ce guide sommaire présente la règlementation en vigueur, les responsabilités et les obligations de chacun des intervenants et met de l’avant les pratiques recommandées par la CMEQ lors de l’exécution de travaux électriques. Il s’adresse particulièrement aux maîtres électriciens et aux entrepreneurs.

Suivre les recommandations de ce guide permet de protéger la vie et la sécurité des travailleurs !

Pour vous procurer une copie de ce guide, visitez notre site Internet à la section Publications de l’ASP ou contactez la CMEQ au 514 738-2184 ou au 1 800 361-9061.

Mise à jour de documents

Cette 2e édition du guide de bonnes pratiques La pulvérisation de mousse de polyuréthane, a été révisée et corrigée conjointement par l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) et l’ASP Construction.

Ce document vise à faire connaître les dangers, les risques et les facteurs de risque associés à l’application d’isolant thermique ainsi que leurs moyens de maîtrise.

La composition de la mousse de polyuréthane et ses usages représentent trois types de danger lors de la pulvérisation, ceux d’ordre chimique et ergonomique ainsi que ceux liés à la sécurité.

Pour vous procurer une copie de ce guide, visitez notre site Internet à la section Publications de l’ASP.

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Exemple sommaire de décontamination de matériaux endommagés

Matériaux lisses PlastiqueMétalVerre

Nettoyer (eau et agent désinfectant)Sécher

Matériaux semi-poreux BoisBéton

Brosser avec un agent désinfectant jusqu’à l’atteinte du matériau sainSécher

Matériaux poreux GypseCiment

Tout dépend de la source de contamination*Les matériaux ayant une croissance fongique devront être mis au rebut

* Que les matériaux aient été endommagés avec de l’eau propre ou de l’eau d’égout ou d’autres polluants, il est recommandé de consulter une personne qualifi ée en matière de travaux d’assainissement pour déterminer les niveaux de contamination et les exigences particulières.

Aide-mémoire pour les travaux en présence de moisissures

Note : Cette liste est non exhaustive, elle est présentée à titre indicatif seulement. L’évaluation des niveaux de contamination et la détermination des procédures doivent être validées par des personnes qualifi ées.

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Prévenir aussi Volume 28, numéro 3, automne 2013

Manifestations cliniques associées à la concentration de CO dans l’air

Concentration de monoxyde de carbone

dans l’air (ppm)Symptômes chez une personne adulte en santé

35 Aucun symptôme

200 Maux de tête en 2 à 3 heures

350 à 600 Maux de tête sévères, nausées, dangereux pour la vie au-delà de 3 heures

700 à 1 000 Maux de tête et nausées 1 heure après l’exposition, perte de conscience après 2 heures, mort en 2 à 3 heures

1 600 à 10 000 Maux de tête, étourdissements et nausées en 13 à 15 minutes, perte de conscience et mort en 10 à 45 minutes

10 000 à 40 000 Mort en quelques minutes

Sources : CSST et IRSST

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Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz asphyxiant qui se diffuse rapidement dans l’air. Inodore, incolore, sans saveur et non irritant ̶ non détectable par nos sens ̶ il peut rendre une personne inconsciente en quelques minutes.

Cette intoxication est particulière en raison de son caractère saisonnier, principalement en automne et en hiver. Pourquoi ? Parce que l’on isole les lieux, on ferme les portes et les fenêtres, l’air n’est plus renouvelé et on oublie alors d’appliquer les mesures de prévention nécessaires avant de débuter les travaux.

La plupart du temps, les travailleurs ignorent ou sous-estiment les risques d’intoxication au monoxyde de carbone qui pourtant, sont bien réels. Et le CO n’affecte pas seulement l’utilisateur d’un équipement avec moteur à combustion mais toutes les personnes présentes dans l’environnement de travail. Une intoxication peut se traduire par des étourdissements ou des maux de tête, mais peut également s’avérer mortelle.

Les principales sources de CO sur un chantier de construction sont les véhicules, les appareils et les outils munis d’un moteur à combustion interne (propane, essence, diesel), tels que :

• génératrice;

• scie (à béton, à chaîne);

• polisseuse (à plancher, à béton);

• compresseurs;

• aplanisseuse de béton (hélicoptère);

• chariot élévateur, plate-forme élévatrice;

• appareils de chauffage d’appoint.

Pour ces équipements, le type de carburant utilisé représente le facteur déterminant : l’essence se classe en première place sur l’échelle des émissions de CO et par la suite, le propane et le diesel. Le type de moteur joue aussi un rôle important. Les moteurs à deux temps, qui s’alimentent avec un mélange d’huile et d’essence, sont les plus polluants alors que les moteurs à quatre temps polluent moins, donc émettent moins de monoxyde de carbone.

Des intoxications peuvent aussi être imputables :

• à des opérations de soudage et d’oxycoupage;

• à l’utilisation d’appareils défectueux;

• à une mauvaise utilisation des équipements;

• à un mauvais ajustement du carburateur d’un outil;

• à un mauvais entretien mécanique;

• au nombre d’équipements utilisés simultanément et au volume de la pièce;

• à des problèmes de ventilation.

La réglementation

La plupart des lieux d’utilisation de ces équipements sont fermés ou partiellement fermés, avec peu ou pas de ventilation, alors le niveau de CO dépasse rapidement les valeurs d’exposition admissibles* établies par le Règlement sur la santé et la sécurité du travail (annexe I).

La concentration moyenne pondérée pour le CO, pour une période de 8 heures par jour pour une semaine de 40 heures (valeur d’exposition moyenne pondérée), ne doit pas dépasser 35 ppm (40 mg/m3). La concentration moyenne pondérée sur 15 minutes (valeur d’exposition de courte durée) pour une exposition au CO ne doit pas dépasser 200 ppm (230 mg/m3) durant la journée de travail, même si la valeur d’exposition moyenne pondérée est respectée.

*valeurs d’exposition admissibles : niveaux de concentration dans l’atmosphère de travail à ne pas dépasser pour préserver la santé des travailleurs. Les valeurs limites d’exposition sont élaborées pour prévenir l’apparition de pathologies d’origine professionnelle dues à l’exposition à un polluant dangereux.

Même en faible concen-tration, le CO diminue l’apport d’oxygène aux organes du corps et peut entraîner la mort.

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Seul un détecteur de monoxyde de carbone à usage industriel ou un détecteur multigaz muni d’une cellule de CO permettent de déceler la présence de ce gaz dans le lieu de travail. Il est important de suivre les instructions d’utilisation du fabricant pour s’assurer d’un maximum d’effi cacité. Procéder régulièrement à des lectures afi n de vérifi er les concentrations de CO présentes dans l’air ambiant. Le lieu de travail doit être évacué si les valeurs d’exposition ne sont pas respectées.

Les symptômes

Les effets insidieux du CO empêchent souvent les travailleurs de se retirer d’une situation dangereuse suffi samment tôt pour éviter l’intoxication.

9Prévenir aussi Volume 28, numéro 3, automne 2013

L’article 51 de la Loi sur la santé et la sécurité du travail prévoit que le maître d’œuvre doit prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique du travailleur, cela implique que des mesures préventives devront être prises même lorsque la concentration de CO est inférieure à 35 ppm.

En plus de vérifi er la qualité de l’air à l’aide d’un détecteur, le maître d’œuvre devra assurer une ventilation adéquate (mécanique ou naturelle) des lieux et limiter, autant que possible, le recours aux appareils munis d’un moteur à combustion.

Lorsqu’il est respiré, le CO se mélange à l’air et pénètre dans le sang par les poumons. Au fur et à mesure que le monoxyde de carbone se substitue à l’oxygène dans le sang, les organes et les tissus du corps, qui dépendent de l’oxygène, deviennent incapables de fonctionner correctement. Ce manque d’oxygène provoque des maux de tête et des nausées. Plus la concentration en CO est élevée dans l’air, plus les symptômes apparaîtront de façon accélérée. Plus la période d’exposition se prolonge, plus les symptômes s’aggravent. L’état de santé et la sensibilité de la personne sont aussi des facteurs pouvant infl uencer la gravité de l’intoxication.

En cas d’intoxication aiguë, la personne peut vomir, éprouver des vertiges, de la somnolence, de la confusion mentale et une faiblesse musculaire pouvant la rendre vulnérable à un accident du travail. Son rythme cardiaque s’accélérera, elle perdra conscience, sombrera dans le coma, puis fi nalement, mourra.

Personne n’est à l’abri.

Le premier geste à poser dans la prise en charge d’une personne intoxiquée au CO est son évacuation des lieux. Amener la victime à l’air libre, pratiquer la réanimation cardio-vasculaire (si la personne ne respire plus) et appeler les services ambulanciers.

Ne réintégrez pas les lieux avant d’avoir reçu l’avis d’un professionnel et d’avoir suffi samment aéré l’espace.

La prévention

La planifi cation du travail est un élément essentiel dans la prévention des accidents. Voici quelques mesures préventives à mettre en application afi n de réduire les quantités de CO émises et, par le fait même, éviter les intoxications :

• éliminer le danger à la source en remplaçant les moteurs à combustion interne par des sources d’énergie non polluante, comme l’électricité;

• identifi er quels sont les véhicules, les équipements et les outils qui sont actionnés par un moteur à combustion interne;

• brancher un tuyau sur le système d’échappement du véhicule pour l’évacuation du CO vers l’extérieur;

• entretenir et ajuster les moteurs régulièrement;

• éviter d’utiliser plusieurs véhicules, équipements et outils simultanément;

• ventiler les lieux de façon adéquate ou laisser, dans la mesure du possible, les portes et les fenêtres ouvertes;

• monter les murs le plus tard possible lors de la construction d’un bâtiment;

• informer toute personne qui accède au lieu de travail des risques et des moyens de prévention à employer.

Note : les masques jetables ou à cartouches sont ineffi caces pour prévenir les intoxications au CO.

Pour en savoir plus, consultez le rapport La prévention des accidents causés par le monoxyde de carbone lors de l’utilisation de petits équipements actionnés par des moteurs à combustion interne, téléchar-geable gratuitement à http://www.irsst.qc.ca/media/documents/PubIRSST/B-061.pdf.

La prévention demeure votre meilleure protection !

Il est important d’appliquer les moyens de contrôle à la source tels que l’entretien préventif des appareils et des outils, la substitution par des équipements électriques ou l’installation d’une ventilation générale et locale.

De plus, la formation et l’information sur les méthodes de travail sécuritaires lorsqu’une source de CO est présente sur les lieux de travail vous permettront de préserver la santé et la sécurité des travailleurs.

S’il est impossible d’éviter d’exposer les travailleurs au monoxyde de carbone, des moyens doivent être pris pour limiter au mini-mum leur exposition et les effets sur leur santé.

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Source : CSST

Prévenir aussi Volume 28, numéro 3, automne 201310

ENQUÊTE d’accident

Pour accéder au rapport dépersonna-lisé de la CSST, rendez-vous au http://centredoc.csst.qc.ca/pdf/ed003945.pdf

Deux travailleurs sont éjectés lors du renversement de leur plate-forme de travail élévatrice, l’un en décède.

Les travaux en cours visent la construction d’un bâtiment à structure d’acier qui abritera les bureaux et l’usine destinés à deux entreprises de construction de la région de Québec. L’érection de la structure d’acier est complétée. Ce vendredi 30 mars 2012, deux ouvriers effectuent la pose de moulures métalliques sur lesquelles seront fi xés l’isolant rigide et les panneaux de revêtement métallique. Une plate-forme de travail élévatrice automotrice est utilisée pour accéder au niveau de travail requis.

Le travailleur aux commandes de la plate-forme entend un bruit alors que celle-ci est en mouvement vertical. Soudainement, le plancher de travail bascule et projette au sol les travailleurs. L’un tombe près de la plate-forme, défonçant au passage le garde-corps, tandis que l’autre est catapulté à quatre mètres. Tous deux sont grièvement blessés. L’un d’eux décèdera quelques jours plus tard des suites de ses blessures.

Quelques faits

La plate-forme de travail élévatrice auto-motrice utilisée est conçue pour atteindre une hauteur maximale de 17 mètres (48 pi), et se compose de 4 paires de ciseaux.

Une entreprise spécialisée effectue, à la demande du client, l’entretien régulier de la plate-forme. Quant aux réparations, aux mises à niveau et aux entretiens sous garantie, ils sont assurés par le fabricant de la plate-forme. Un an auparavant, une défaillance du système de levage est signalée. Le fabricant récupère l’engin afi n d’effectuer des inspections plus complètes et de le réparer. Malgré tout, la plate-forme présente toujours des problèmes et plusieurs interventions mécaniques sont effectuées par le fabricant, entre juin et septembre 2011.

De leur côté, les travailleurs de l’entreprise de revêtement extérieur procèdent chaque jour à une inspection visuelle de l’équipement, tel que prescrit par la norme

CSA B354.2-01 Plateformes de travail élévatrices automotrices, et tiennent un registre des points vérifi és.

Les causes

L’enquête a permis à la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) d’identifi er les causes pour expliquer cet accident.

D’abord, le phénomène de grippage des pivots sur le manchon intérieur des ciseaux engendre des contraintes aux soudures lors de l’élévation et de la descente de la plate-forme. Le pivot ne pouvant tourner librement dans le manchon, il génère des efforts qui sont transmis à la soudure reliant le manchon au tube.

Les inspecteurs remarquent que les ciseaux sont renforcis sur deux faces à l’aide de plaques soudées longues d’environ 30 cm (12 po), et que le boulon qui fi xe le pivot dans le tube du ciseau est brisé. Selon les experts, un tel bris est évocateur d’une contrainte à la rotation.

Ensuite, la pression hydraulique du cylindre de levage est supérieure aux spécifi cations du manufacturier. L’expertise révèle que la pression d’opération du cylindre de levage est de 3 000 psi alors qu’elle devrait être limitée à 1 800 psi. Le cylindre de levage est contrôlé par deux valves, la première située dans le bloc valve avec les commandes manuelles et la seconde, à la base du cylindre. Ces deux valves étaient inopérantes le jour de l’accident, ce qui explique l’élévation critique de la pression.

Le rapport retient une cause « probable », à savoir, la mauvaise qualité de la soudure qui retient le manchon du pivot central au tube du ciseau 3. En effet, le bris structural s’est produit au niveau du pivot central de la troisième paire de ciseaux, là où la tête du cylindre est attachée et où les sollicitations sont plus grandes. Compte tenu de la sollicitation accrue de ces manchons, des fractures sont apparues, affaiblissant davantage la soudure. Ce qui, toujours selon les experts, a causé le déchirement des parois latérales des tubes. En se détachant des tubes, les manchons ont provoqué le basculement de la dernière paire de ciseaux et, de ce fait, du plancher de travail.

Étant donné qu’il s’agit d’un problème de conception de la machine, la CSST considère que le fabricant a agi de façon à compromettre directement et sérieusement la sécurité des travailleurs.

À la lumière de ces faits, l’ASP Constrution rappele aux fournisseurs et aux fabricants que la Loi sur la santé et la sécurité du travail, à l’article 63, prescrit que nul ne peut fabriquer, fournir, vendre, louer ou distribuer un équipement, un matériel, à moins que ceux-ci ne soient sécuritaires et conformes aux normes prescrites par règlement.

Source : CSST

Tube de ciseau intérieur

Tube de ciseau extérieur

Manchon détaché du tube de ciseau

Pivot central insérédans le manchon

Des lacunes de conception au banc des accusés

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Prévenir aussi Volume 28, numéro 3, automne 2013 11

Ce rectifi eur à essence, maniable et polyvalent, est conçu pour effectuer des travaux dans des endroits bien aérés, où l’électricité n’est pas disponible ou n’est pas recommandée. Le moteur ainsi que les deux poignées sont munis d’un système antivibrations qui diminue le risque de lésions musculosquelletiques.

Cet outil ne pèse que 12,1 lb. Il fonctionne avec une meule abrasive de 7 po de diamètre et d’une épaisseur de 1/4 po. Le nombre de rotations par minute (rpm) est de 8 600.

Problème de biseautage ? Ce rectifi eur à essence peut retoucher du métal ou du plastique. Lorsqu’utilisé avec un apport d’eau afi n d’éviter d’inhaler de la poussière et des particules, il peut aussi rectifi er du béton.

Pour travailler en toute sécurité, il est important de choisir la meule appropriée au travail à effectuer et de toujours porter les équipements de protection individuelle nécessaires.

préventionau service de la Un rectifi eur à essence

Un rectifi eur à essence vous dites ? Et oui, cet outil a été élaboré à partir d’un appareil « coupe herbe » remodelé, pour y installer une meule afi n d’effectuer le meulage des embouts de conduits.

La sécurité a été un élément essentiel au cours du développement de ce projet :

un garde protecteur métallique protège l’utilisateur contre la projection des débris;

une manette de blocage sur l’accélérateur empêche la lame de se mettre en mouvement toute seule;

deux poignées ergonomiques permettent de le tenir et de le manier en toute sécurité.

Plus légère que la découpeuse à essence, le rectifi eur offre plus de maniabilité et permet de travailler dans différents angles.

De plus, il est possible d’utiliser des disques abrasifs de plus petit diamètre, ce qui le rend encore plus sécuritaire, car cela réduit de façon évidente l’effet de recul.

Cet outillage étant récent, le fabricant continu d’innover afi n d’ajouter d’autres éléments et accessoires de sécurité pour être davantage sécuritaire pour l’utilisateur.

Pour obtenir plus de détails sur le rectifi eur à essence, vous pouvez contacter M. Éric Viens au 450 774-9035 ou par courriel à [email protected].

Également, vous pouvez visionner la vidéo suivante : http://youtu.be/_uAuwlSu2jo .

Tel que présenté sur la photo, le rectifi eur à essence s’avère une bonne alternative pour effectuer des travaux de biseautage.

MM. Pascal Thivierge de la compagnie ECHO Power Equipement (Canada) et Éric Viens propriétaire de Mini-moteur Laganière sont les concepteurs du rectifi eur à essence.

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ASP Construction7905, boul. Louis-H.-Lafontaine, bureau 301Anjou QC H1K 4E4Tél.: 514 355-6190 1 800 361-2061Téléc.: 514 355-7861

Site Internet : http://www.asp-construction.org

Centre de documentation :[email protected]

Courrier électronique pour commander nos publications :[email protected]

Tirage : 16 500Poste-publications 40064867

Prévenir aussi est publié quatre fois l’an par l’ASP Construction.

Les publications de l’ASP Construction sont offertes gratui-tement aux travailleurs et aux employeurs de la construction qui en font la demande à leur association syndicale ou patronale respective.

L’emploi du genre masculin n’a été privilégié que dans le seul but d’alléger le texte et d’en faciliter la compréhension. Le féminin peut tout autant s’appliquer.

La reproduction d’un texte est autorisée à la condition d’en mentionner la source et de nous en faire parvenir une copie.

DÉPÔT LÉGAL : Bibliothèque et Archives CanadaBibliothèque et Archives nationales du Québec

Ce document est imprimé sur du papier contenant 55 % de fi bres recyclées et 30 % de fi bres recyclées post-consommation.

Directeur général : Paul Héroux

Documentation : Lucie Brunet

Graphisme et mise en pages :Gaby Locas

Textes : Hayet Djebbour Marie GagnonLinda Gosselin

Révision : Valérie BellCharles BlaisLouise LessardSylvain Messier

Chantiers d’excavation et de tranchéeDVD

Les travaux dans les tranchées et les excavations sont très fréquents, que ce soit pour la mise en place de fondations ou l’installation d’égouts, d’aqueducs ou d’autres canalisations. On constate que trop d’accidents y surviennent et qu’ils sont principalement causés par l’effondrement des parois. Toutefois, une planifi cation rigoureuse des travaux et la connaissance des risques rendent possible le travail sécuritaire. Ce DVD de formation a été conçu pour les travailleurs et le personnel

de direction ou de surveillance travaillant sur ces chantiers. Il présente les règles générales et les procédures de sécurité à respecter sur tout chantier (p. ex. connaissance des appareils et machines, plan de circulation, ravitaillement en essence) et les équipements de protection individuelle à porter. Il se penche plus précisément sur les chantiers d’excavation, traite de l’effondrement des parois et des facteurs pouvant infl uencer la stabilité de la tranchée, des échelles comme moyen d’accès aux tranchées et donne plusieurs consignes de sécurité. Le DVD traite aussi de la manutention des matériaux (déchargement de tuyaux, dispositifs de prévention contre la surcharge, élingues), du rôle du signaleur lors de la marche arrière des véhicules, du limiteur de portée et des mesures de sécurité à respecter près de lignes électriques aériennes. Finalement, il rappelle l’importance de déclarer tout incident ou accident au contremaître du chantier.

Prévention Formation SST. La sécurité sur les chantiers d’excavations et de tranchées. Lachine : PFSST, 2011. DVD (16 min). Cote : DV-000943Pour emprunt seulement.

Pour en savoir davantage sur les tranchées et les excavations et les moyens de prévention :

Protection de la têteDVD

La tête, les yeux et les oreilles sont exposés à plusieurs risques en milieu de travail. La vidéo proposée ici en décrit et en illustre les plus importants, tels que la chute d’objets, les glissades et les trébuchements, le bruit, les objets mobiles ou volants et les éclaboussures de produits chimiques qui peuvent tous causer de graves blessures. Elle explique les trois règles de base de la prévention : 1- Reconnaître et évaluer les dangers potentiels; 2- Maîtriser les dangers par des méthodes de contrôle (p. ex. substitution, organisation du travail, isolement du risque, surveillance des contaminants); 3- Porter les équipements de protection individuelle pour la tête, les yeux et l’ouïe lorsque la maîtrise des dangers est impossible.

Safetycare. Protection de la tête en milieu de travail. [Burlington, Ont.] : Safetycare, [200?]. DVD (9 min). Cote : DV-001020Pour emprunt seulement.

GuidePour mieux exécuter les travaux de creusement, d’excavation et de tranchée : aide-mémoire pour l’employeur – CSST, 2013 h t t p : / / w w w . c s s t .

qc .ca /pub l i ca t ions /200 /Documents /DC200_2301web.pdf

Rubrique - Les accidents nous parlentEnseveli dans une tranchée – CSST, 2012http://www.irsst.qc.ca/prevention-au-travail/media/documents/fr/prev/v25_02/33.pdf

FicheLes tranchées et les excavations : prévenir les risques d’effondrement – ASP Construction, 2012http://www.asp-construction.org/utilisateur/documents/Fiche_Tranchees.pdf

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MESSAGE IMPORTANT

aux formateurs du cours Santé et sécurité

générale sur les chantiers de construction

L’ASP Construction procède à l’actualisation des coordonnées des formateurs du cours Santé et sécurité générale sur les chantiers de construction en prévision de la 6e édition.

Veuillez nous faire parvenir vos modifi cations par fax au 514 355-7861 ou par courriel à [email protected]

avant le 19 juillet 2013

Nom :

Adresse : App. :

Ville : Province :

Code postal : Téléphone :

Adresse électronique :

Organisme(s) habilité(s) pour lequel ou lesquels vous donnez le cours :

Mise à jour des coordonnéesdes formateurs du cours Santé et sécurité générale sur les chantiers de construction

Veuillez inscrire vos coordonnées en lettres moulées svp