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Résumés des communications S317 Hôpital universitaire Femme-mère-enfant de Lyon, 59, boulevard Pinel, 69677 Bron, 69677 Lyon, France Auteur correspondant. Introduction.— Si la méthode de Ponseti a permis une réduction drastique de la chirurgie de libération extensive du pied bot idio- pathique, un bon nombre de pieds présentent cependant des petits défauts résiduels à l’âge de la marche. Le devenir et la conduite à tenir face de tels défauts ne sont pas univoques. Le but de ce travail est de quantifier et d’analyser ces défauts résiduels et de préciser leur évolution avec le temps. Matériel et méthode.— Sur les 147 premiers pieds (100 patients) inclus dans notre base de donnée prospective, 69 (47 %) avaient un ou plusieurs défauts résiduels à l’âge de la marche. L’examen à l’âge de la marche et au dernier recul ainsi que les modalités thé- rapeutiques appliquées à ces 69 pieds serviront de matériel à cette étude. Résultats.— Le principal défaut résiduel noté à l’âge de la marche était l’existence d’un varus calcanéen en charge ou une perte du valgus physiologique (n = 61). Ce défaut était associé à une adduc- tion résiduelle de l’avant pied (n = 9), un équin (n = 3) et supination dynamique (n = 2). Pour 1 pied, les 4 défauts précédents étaient combinés. Huit pieds n’avaient pas de varus mais une adduction isolée (n = 7) et un équin isolé. Les modalités de prise en charge du varus résiduel sur ces 61 pieds étaient : aucun traitement (n = 19), reprise par une nouvelle série de plâtres isolée (n = 24), reprise plâtrée puis chirurgie (n = 7) et chirurgie isolée (n = 11). Au recul moyen de 8 ans et 4 mois, il persistait 5 varus calcanéen isolés et 15 adductions résiduelles de l’avant pied isolées. Aucun de ces pieds ne présentait de défauts résiduels combinés. Seize pieds ont vu leur varus régresser spontanément et 20 sous l’effet d’une reprise par plâtre. Aucun des 18 pieds opérés n’avait de varus résiduel au dernier recul. Conclusion.— Après prise en charge par la méthode de Ponseti, le varus calcanéen est de loin le défaut résiduel le plus fréquent noté à l’âge de la marche. Ce défaut même combiné ne doit pas faire l’objet de chirurgie en première intention car il est souvent d’évolution favorable (70 %) spontanée ou après reprise plâtrée. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.192 205 Reprise par Ponseti après récidive de pieds bots opérés par libération extensive : quels résultats escompter ? Dominique Morel , Roger Parot , Kariman Abelin-Genevois , Vincent Cunin , Jérôme Bérard , Franck Chotel , l’équipe kinésithérapeute Hôpital universitaire Femme-mère-enfant de Lyon, 59, boulevard Pinel/Bron, 69677 Lyon, France Auteur correspondant. Introduction.— La prise en charge d’une récidive de pied bot varus équin opéré par libération extensive reste un challenge. La chirurgie de libération itérative est une surenchère qui conduit à un enraidis- sement irrémédiable. L’alternative thérapeutique est une reprise par plâtres correcteurs selon la méthode de Ponseti. Le but de ce travail est d’évaluer l’efficacité des plâtres dans ce contexte. Matériel et méthodes.— Les critères d’inclusion étaient : pieds idio- pathiques avec antécédent de libération postéro médiale complète, repris par plâtres après l’âge de la marche et avec un recul supérieur à 1 an. Vingt-sept pieds chez 19 patients (9 garc ¸ons 10 filles) sont inclus dans l’étude. Le traitement initial était la méthode fonction- nelle (n = 25) ou de Ponseti (n =2). L’âge moyen lors de la chirurgie extensive était de 2 ans, 4 pieds ont été multi-opérés. Après correc- tion plâtrée, une attelle anti-équin nocturne et une kinésithérapie d’entretien assuraient le relais. Résultats.— L’âge moyen à la reprise par plâtres était de 6 ans (2,5 à 13,5 ans) et 5 plâtres ont été nécessaires. Le score moyen de Dimé- glio était de 6/20 (2—11) avant la reprise et 2/20 (0—5) après. La flexion dorsale est passé de 2,5 (15 à +10 ) à +8 (5 à 20 ). Pour 93 % des patients, l’amélioration sur la marche était significative après cette 1 er reprise. Ultérieurement, 11 pieds se sont dégradés conduisant à une seconde reprise par plâtre à l’âge moyen de 8 ans (4 à 11 ans) par 4 plâtres en moyenne. Le score moyen de Diméglio était de 6/20 (4—7) avant cette seconde reprise et 3/20 (2—6) après. La flexion dorsale est passée de 4,4 (15 à +10 ) à +3,8 (20 ). Pour 75 % des patients l’amélioration sur la marche était notée après cette 2 e reprise. Après un recul moyen de 2,5 ans par rapport à la reprise, aucune libération extensive itérative initialement envisagée n’a été réa- lisée ; seuls 6 pieds ont fait l’objet de chirurgie limitée (transfert tendineux). Conclusion.— La reprise par plâtres correcteurs après récidive sur chirurgie extensive du pied bot est une excellente alternative. Le gain en amplitudes est modeste mais suffisant pour améliorer significativement la qualité de la marche. 40 % de ces reprises se dégradent dans les 3 ans mais répondent à une seconde reprise par plâtre. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.193 206 Devenir à moyen terme des ostéotomies d’allongement du calcaneus dans le pied plat valgus idiopathique de l’enfant et de l’adolescent. Étude critique d’une série de 17 cas Marion Delpont , Nejib Khouri , Jean-Paul Damsin Hôpital d’enfants Armand-Trousseau, 26, avenue du Dr-Arnold-Netter, 75571 Paris cedex 12, France Auteur correspondant. Introduction.— Le traitement chirurgical du pied plat valgus de l’enfant et de l’adolescent est controversé en raison de la bonne tolérance de la déformation à l’âge adulte et de la crainte d’enraidir le pied. Matériel et méthodes.— Dix-sept pieds plats valgus idiopathiques ont été traités par ostéotomie d’allongement du calcaneus. L’âge moyen lors de l’intervention était de 13 ans (10—17 ans). Tous les sujets présentaient des douleurs mécaniques non améliorées par les traitements orthopédiques. À l’examen clinique, le pied était souple avec en inversion une tension des muscles fibulaires latéraux. Une hypo-extensibilité du triceps était notée 12fois. Le score AOFAS moyen préopératoire était de 73,3 (65—80). La déformation et la correction ont été quantifiées par des mesures radiographiques en charge pré- et postopératoires. En dorso-plantaire : l’angle de couverture talo-naviculaire, l’angle calcaneus-M5, l’angle talus M1, l’angle talus-calcaneus. De pro- fil : les angles du calcaneus avec l’horizontale, du talus avec l’horizontale, du talus avec le premier rayon (angle de Meary), l’angle de Djian et la subluxation calcaneo-cuboïdienne. L’intervention principale a été l’allongement du calcaneus selon la technique d’Evans actualisée par Mosca. Résultats.— Huit pieds ont eu un allongement tendineux intra- musculaire des muscles fibulaires, 3 un allongement d’Achille par glissement et 8 une fasciotomie des jumeaux. L’allongement du cal- caneus a entraîné 7 fois une supination de l’avant-pied nécessitant une correction par ostéotomie de pronation-flexion du cunéiforme médial. Deux groupes de patients sont individualisés au recul maximum (3 à 10 ans). Onze ont un bon résultat clinique et radiographique avec disparition complète des douleurs, reprise des activités sportives,

Devenir à moyen terme des ostéotomies d’allongement du calcaneus dans le pied plat valgus idiopathique de l’enfant et de l’adolescent. Étude critique d’une série de 17 cas

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Hôpital universitaire Femme-mère-enfant de Lyon, 59, boulevardPinel, 69677 Bron, 69677 Lyon, France

∗Auteur correspondant.Introduction.— Si la méthode de Ponseti a permis une réductiondrastique de la chirurgie de libération extensive du pied bot idio-pathique, un bon nombre de pieds présentent cependant des petitsdéfauts résiduels à l’âge de la marche. Le devenir et la conduite àtenir face de tels défauts ne sont pas univoques. Le but de ce travailest de quantifier et d’analyser ces défauts résiduels et de préciserleur évolution avec le temps.Matériel et méthode.— Sur les 147 premiers pieds (100 patients)inclus dans notre base de donnée prospective, 69 (47 %) avaientun ou plusieurs défauts résiduels à l’âge de la marche. L’examen àl’âge de la marche et au dernier recul ainsi que les modalités thé-rapeutiques appliquées à ces 69 pieds serviront de matériel à cetteétude.Résultats.— Le principal défaut résiduel noté à l’âge de la marcheétait l’existence d’un varus calcanéen en charge ou une perte duvalgus physiologique (n = 61). Ce défaut était associé à une adduc-tion résiduelle de l’avant pied (n = 9), un équin (n = 3) et supinationdynamique (n = 2). Pour 1 pied, les 4 défauts précédents étaientcombinés. Huit pieds n’avaient pas de varus mais une adductionisolée (n = 7) et un équin isolé.Les modalités de prise en charge du varus résiduel sur ces 61 piedsétaient : aucun traitement (n = 19), reprise par une nouvelle sériede plâtres isolée (n = 24), reprise plâtrée puis chirurgie (n = 7) etchirurgie isolée (n = 11).Au recul moyen de 8 ans et 4 mois, il persistait 5 varus calcanéenisolés et 15 adductions résiduelles de l’avant pied isolées. Aucunde ces pieds ne présentait de défauts résiduels combinés. Seizepieds ont vu leur varus régresser spontanément et 20 sous l’effetd’une reprise par plâtre. Aucun des 18 pieds opérés n’avait de varusrésiduel au dernier recul.Conclusion.— Après prise en charge par la méthode de Ponseti,le varus calcanéen est de loin le défaut résiduel le plus fréquentnoté à l’âge de la marche. Ce défaut même combiné ne doit pasfaire l’objet de chirurgie en première intention car il est souventd’évolution favorable (70 %) spontanée ou après reprise plâtrée.

doi:10.1016/j.rcot.2011.08.192

205Reprise par Ponseti après récidive de pieds botsopérés par libération extensive : quels résultatsescompter ?Dominique Morel ∗, Roger Parot , Kariman Abelin-Genevois ,Vincent Cunin , Jérôme Bérard , Franck Chotel , l’équipekinésithérapeuteHôpital universitaire Femme-mère-enfant de Lyon, 59, boulevardPinel/Bron, 69677 Lyon, France

∗Auteur correspondant.Introduction.— La prise en charge d’une récidive de pied bot varuséquin opéré par libération extensive reste un challenge. La chirurgiede libération itérative est une surenchère qui conduit à un enraidis-sement irrémédiable. L’alternative thérapeutique est une reprisepar plâtres correcteurs selon la méthode de Ponseti. Le but de cetravail est d’évaluer l’efficacité des plâtres dans ce contexte.Matériel et méthodes.— Les critères d’inclusion étaient : pieds idio-pathiques avec antécédent de libération postéro médiale complète,repris par plâtres après l’âge de la marche et avec un recul supérieurà 1 an. Vingt-sept pieds chez 19 patients (9 garcons 10 filles) sontinclus dans l’étude. Le traitement initial était la méthode fonction-

nelle (n = 25) ou de Ponseti (n = 2). L’âge moyen lors de la chirurgieextensive était de 2 ans, 4 pieds ont été multi-opérés. Après correc-tion plâtrée, une attelle anti-équin nocturne et une kinésithérapied’entretien assuraient le relais.

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ésultats.— L’âge moyen à la reprise par plâtres était de 6 ans (2,5 à3,5 ans) et 5 plâtres ont été nécessaires. Le score moyen de Dimé-lio était de 6/20 (2—11) avant la reprise et 2/20 (0—5) après. Laexion dorsale est passé de −2,5◦ (−15 à +10◦) à +8◦ (−5 à 20◦). Pour3 % des patients, l’amélioration sur la marche était significativeprès cette 1er reprise.ltérieurement, 11 pieds se sont dégradés conduisant à une secondeeprise par plâtre à l’âge moyen de 8 ans (4 à 11 ans) par 4 plâtresn moyenne. Le score moyen de Diméglio était de 6/20 (4—7) avantette seconde reprise et 3/20 (2—6) après.a flexion dorsale est passée de −4,4◦ (−15 à +10◦) à +3,8◦ (−5 à0◦). Pour 75 % des patients l’amélioration sur la marche était notéeprès cette 2e reprise.près un recul moyen de 2,5 ans par rapport à la reprise, aucune

ibération extensive itérative initialement envisagée n’a été réa-isée ; seuls 6 pieds ont fait l’objet de chirurgie limitée (transfertendineux).onclusion.— La reprise par plâtres correcteurs après récidive surhirurgie extensive du pied bot est une excellente alternative.e gain en amplitudes est modeste mais suffisant pour améliorerignificativement la qualité de la marche. 40 % de ces reprises seégradent dans les 3 ans mais répondent à une seconde reprise parlâtre.

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06evenir à moyen terme des ostéotomies’allongement du calcaneus dans le pied platalgus idiopathique de l’enfant et de l’adolescent.tude critique d’une série de 17 casarion Delpont ∗, Nejib Khouri , Jean-Paul Damsin

Hôpital d’enfants Armand-Trousseau, 26, avenue dur-Arnold-Netter, 75571 Paris cedex 12, France

Auteur correspondant.ntroduction.— Le traitement chirurgical du pied plat valgus de’enfant et de l’adolescent est controversé en raison de la bonneolérance de la déformation à l’âge adulte et de la crainte d’enraidire pied.atériel et méthodes.— Dix-sept pieds plats valgus idiopathiquesnt été traités par ostéotomie d’allongement du calcaneus. L’âgeoyen lors de l’intervention était de 13 ans (10—17 ans). Tous les

ujets présentaient des douleurs mécaniques non améliorées pares traitements orthopédiques.

l’examen clinique, le pied était souple avec en inversion uneension des muscles fibulaires latéraux. Une hypo-extensibilité duriceps était notée 12 fois. Le score AOFAS moyen préopératoiretait de 73,3 (65—80).a déformation et la correction ont été quantifiées par desesures radiographiques en charge pré- et postopératoires. Enorso-plantaire : l’angle de couverture talo-naviculaire, l’anglealcaneus-M5, l’angle talus M1, l’angle talus-calcaneus. De pro-l : les angles du calcaneus avec l’horizontale, du talus avec

’horizontale, du talus avec le premier rayon (angle de Meary),’angle de Djian et la subluxation calcaneo-cuboïdienne.’intervention principale a été l’allongement du calcaneus selon laechnique d’Evans actualisée par Mosca.ésultats.— Huit pieds ont eu un allongement tendineux intra-usculaire des muscles fibulaires, 3 un allongement d’Achille par

lissement et 8 une fasciotomie des jumeaux. L’allongement du cal-aneus a entraîné 7 fois une supination de l’avant-pied nécessitantne correction par ostéotomie de pronation-flexion du cunéiforme

édial.eux groupes de patients sont individualisés au recul maximum (3 à0 ans). Onze ont un bon résultat clinique et radiographique avecisparition complète des douleurs, reprise des activités sportives,
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ied souple et normo-axé en charge. Les mesures radiographiquesostopératoires se sont rapprochées des valeurs normales admises.e score AOFAS s’est normalisé.ix pieds ont un résultat mauvais ou médiocre : défaut d’appuintéro-interne dans les 6 cas avec nécessité d’une reprise chirur-icale dans 1 cas, douleurs résiduelles.iscussion.— Les bons résultats concernent des pieds réductiblesvec un allongement du calcaneus associé aux gestes musculo-endineux et/ou osseux complémentaires. La mauvaise estimatione la correction spatiale peropératoire conduit à de mauvais résul-ats.a subluxation calcaneo-cuboïdienne est d’interprétation pronos-ique difficile.onclusion.— Les interventions enraidissantes n’ont plus dans notreratique d’indication dans le traitement du pied plat valgus idio-athique souple. Le recul à moyen terme de cette série avecstéotomie nous conforte dans cette orientation.

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07e traitement conservateur du pied cavovarusst-il efficace ?enri d’Astorg ∗, Philippe Wicart , Christophe Glorion , Raphaëleringe

Service de chirurgie orthopédique pédiatrique, 149, rue deèvres, 75015 Paris, France

Auteur correspondant.ntroduction.— Le pied cavovarus des enfants atteints deathologies neurologiques évolutives constitue un véritable défihérapeutique, son évolution naturelle pendant la croissance étantne aggravation inéluctable menant souvent à un traitement chi-urgical. Cette déformation associe, d’une part, un vrillage duloc calcanéo-pédieux avec pronation de l’avant-pied et supina-ion de l’arrière-pied ; d’autre part, une rotation latérale de l’unitéalo-tibio-fibulaire sur le bloc calcanéo-pédieux. Nous proposons unraitement conservateur original basé sur la physiopathologie de laéformation.atients et méthodes.— Vingt-trois patients (35 pieds) ont éténclus, tous atteints d’une maladie neurologique qui était évolu-ive dans 69 % des cas (maladie de Charcot-Marie). L’âge moyen lorsu début de traitement était 8,8 ans [5—15]. Un plâtre dévrillantu une attelle de nuit appliquait une véritable détorsion du blocalcanéo-pédieux et une dérotation de ce dernier sous l’unité talo-ibio-fibulaire. Le plâtre dévrillant était utilisé initialement lorsquea déformation était sévère ou en seconde intention si la déforma-ion était mal contrôlée.ésultats.— Le recul moyen était 4,5 ans. La fin de crois-ance était atteinte chez 60 % des patients (21 pieds). Près dea moitié d’entre eux (10 pieds) ont été classés dans les trèsons et bons résultats sans nécessiter de traitement chirurgi-al. Une correction chirurgicale du creux (ostéotomies d’ouverturelantaire des os cunéiformes ou tarsectomies + aponévrotomie plan-aire + ostéotomie de Dwyer ± ostéotomie du 1er métatarsien) a étéequise pour 10 pieds du fait de son aggravation malgré le trai-ement conservateur. Une ostéotomie du premier métatarsien etstéotomie de Dwyer corrigeant des défauts résiduels mineurs ontté indiqués pour un pied. Aucune double arthrodèse n’a été indi-uée. Le traitement orthopédique a permis de différer de 4,1 ansn moyenne une indication opératoire lorsqu’elle a été indiquée.es enfants ayant nécessité un traitement chirurgical avaient uneéformation plus sévère initialement. Un seul des 14 pieds (7 %) enours de croissance a requis une indication opératoire.

iscussion-conclusion.— Ces résultats confirment l’efficacité duraitement décrit ci-dessus. Il est logique de l’initier par une correc-ion de la déformation avec un plâtre dévrillant. Cependant, l’âgevancé lors du début de traitement, l’importance de la déformation

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té francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

t une observance insuffisante en limitent l’effet. Ce traitementnnovant ouvre des perspectives nouvelles : diminuer la place de lahirurgie connaissant son effet défavorable sur la qualité de vie desatients avec maladie neurologique évolutive.

oi:10.1016/j.rcot.2011.08.195

08raitement conservateur du pied convexeongénital : principes et résultatsaroline Dana ∗, Fabrice Gaudot , Laurence Wattincourt , Philippeicart , Christophe Glorion , Raphael Seringe

Hôpital Necker-Enfants malades, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris,rance

Auteur correspondant.ntroduction.— Le traitement du pied convexe congénital (PCC) estlassiquement chirurgical, en dépit de résultats souvent imparfaitst d’un taux élevé de complications. Le traitement conservateureut être indiqué pour préparer la chirurgie, mais n’a jamais étéapporté en tant que méthode traitement à part entière.atériel.— Vingt enfants avec PCC (28 pieds) ont été traités dès laaissance de facon uniquement conservatrice. Il s’agissait de PCCdiopathiques (15 enfants) ou secondaires à une arthrogrypose oune autre affection neurologique (5 autres).éthode.— Le diagnostic de PCC a été retenu à la naissance sures critères radiologiques d’irréductibilité de la luxation médio-arsienne au moyen de clichés de profil en flexion dorsale etlantaire. La gravité de la déformation a été évaluée avec la mesure’angle tibio-talien en flexion dorsale qui reflète le degré d’équinrréductible de l’arrière pied.e traitement associait mobilisation passive et posture avec pla-uettes à concavité dorsale et attelles entre les séances deééducation.ne évaluation clinique et radiographique a été réalisée au der-ier recul. La qualité du résultat final a été déterminée sur desritères fonctionnels (douleur, activités) morphologiques et radio-raphiques. Le recours à une chirurgie ou la persistance d’uneuxation médio-tarsienne au dernier recul a été considérée commees échecs.ésultats.— Le recul moyen était 9,5 ans. Le traitement conserva-eur a donné 13 très bons résultats (46 %), 6 bons résultats (21 %)t 9 échecs (32 %). Les résultats étaient d’autant meilleurs quea déformation initiale était peu sévère et idiopathique. Cepen-ant, de très bons résultats ont était obtenus même sur des formesévères. Les pourcentages de très bons et bons résultats étaientespectivement de 53, 37 et 10 % pour les PCC mineurs, modérés etévères. Les taux d’échec ont été respectivement de 22 et 78 % poures PCC idiopathiques et secondaires. Aucune complication n’a étébservée.iscussion.— Le traitement conservateur a pour avantage son inno-uité et son efficacité même sur des PCC sévères. De plus, lahirurgie en cas d’échec est simplifiée par de meilleures conditionsnatomiques.onclusion.— Nous recommandons l’utilisation du traitementonservateur en première intention quelles que soient la sévériténitiale et l’étiologie du PCC.

oi:10.1016/j.rcot.2011.08.196

09ésultats de la chirurgie percutanée de l’hallux

orge Knorr ∗, Ana Torres , Aziz Abid , Monica Ursei , Franckccadbled , Jérôme Sales de Gauzy

Service d’orthopédie pédiatrique, hôpital des Enfants, 330,venue de Grande-Bretagne, 31026 Toulouse, France