Diaporama de

Jacky Questel

Voici quelques textes, d'auteurs différents, souvent très longs. Plusieurs d'entre vous me diront : "trop longs" ! Mais vous ne les lirez pas en suivant. Je vous suggère de les lire au jour le jour, l'un après l'autre, de vous en imprégner, de les méditer, de vous laisser pénétrer par eux…

Bonne lecture, bonne méditation !

MARIE, FILLE DU PEUPLE

Oui, c'est bien là que le Seigneur l'a choisie,

Aujourd'hui, nous parlerions des quartiers populaires…C'est là que le Seigneur a découvert Marie. Dans l'entrelacement des ruelles parfumées par les soupes du midi et égayées par les cris des marchands de fruits. Au milieu des jeunes filles qui parlaient d'amour depuis les paliers couverts de géraniums. Dans les cours où les voisins prolongeaient dans un dernier bâillement les récits du soir, avant que l'huile de la lampe ne se consume…Il l'a découverte là-bas. Non pas le long des avenues de la capitale, mais dans un village de bergers méconnu de l'Ancien Testament, et même exposé au sarcasme général par les habitants des bourgades voisines: "De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon" ?

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Il l'a découverte là-bas, au milieu des gens ordinaires et Il l'a fait sienne. Avant de devenir mère, Marie était donc la fille du peuple. Elle appartenait même à l'âme la plus intime de celui-ci : aux "anawin", au rang des pauvres. Elle appartenait à cette partie d'Israël qui avait survécu aux tragédies nationales. C'est-à-dire à ce noyau résiduel qui gardait vivantes les espérances des prophètes, et dans lequel se concentraient les promesses des patriarches, et par lequel passait le fil rouge de la fidélité.[...]

(Revue "Notre-Dame du Cap", Québec, janv.-fév. 2010, p. 2

AVEC MARIE

Qui pourrait mieux que Marie nous aider à prier son Fils ? Certes, elle ne nous a laissé aucun texte, comme Jésus nous a légué le "Notre Père". Mais elle nous enseigne par sa vie, un chemin. Elle est, elle-même, le chemin, par sa disponibilité.Marie est "celle qui intercède, la seule qui puisse parler avec l'autorité d'une mère", comme dit Péguy.[...] Marie est bien l'image de la tran-sparence, qui caractérise la sainteté. Secret de la sainteté et, conjoin-tement, secret de la prière : une prière qui laisse passer la lumière de Dieu.[...] On a trop souvent représenté Marie la tête chargée de couronnes, assise sur un trône, alors qu'elle est toute discrète, et proche de nous. Une exceptionnelle présence. À nous d'être à l'écoute comme elle est à l'écoute. Silencieux comme elle. Attentifs comme elle. La prière n'est pas bavardage, elle est d'abord silence et attention.

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Elle est comme la mer, et les prières sont comme les îles dans la mer. Il n'y aurait pas d'îles s'il n'y avait pas de mer.[...]Les textes pour prier sont comme des repères, utilisables à tout moment, puisqu'ils imprègnent des lieux, des noms, des gens.

Ce n'est pas un hasard s'il y a un rapport qui existe entre Marie et la prière. Il en est ainsi, sans doute, parce qu'elle est le "Oui", la tendresse, l'humilité, mais aussi l'émerveillement et l'allégresse : ce sont les ressorts secrets de toute prière.

(Jean-Pierre Dubois-Dumée: Revue "Prier", Belgique, mai 1992, p. 22)

Notre-Dame du matinQuand l'aube aux doigts de roseÉtale ses lueurs premièresComme une jonchée de fleursJe te salue pleine de grâce. Notre-Dame du plein jour Quand la lumière sonore Du soleil à son zénith Exalte la Vierge pure Je te salue pleine de grâce.Notre-Dame du soirQuand le jour se fond dans le crépusculeEt que se rassemblentpour l'humble prièreLes dévots à MarieJe te salue pleine de grâce. Notre-Dame de la nuit Quand le mystère profond des ténèbres Enveloppe le paisible murmure des priants solitaires Je te salue pleine de grâce.

(F. Laberge)

MARIE, FEMME D'UN MONDE NOUVEAU

Nous savons qu'avec le temps, comme disciples de Jésus, notre foi, notre amour, notre espérance peuvent connaître des périodes de crises, de ques-tionnements, de sécheresse. Il arrive que Marie, comme une mère, au bon moment sur notre route, nous accompagne et nous conduit au Christ.

En venant sur la Terre, Il a inauguré un monde nouveau qui conteste le mon-de ancien pourtant encore à l'oeuvre au 21e siècle : le monde de la haine, de l'incroyance, du désespoir. Ce monde nouveau instauré par Jésus repose sur le valeurs du Royaume de Dieu : le pardon, la justice, le partage, la réconcilia-tion, la gratuité.

Marie est la première à s'être inscrite comme disciple et témoin de ce monde nouveau. Aussi, nous la voyons comme une femme théologale, c'est-à-dire une femme qui a remis sa vie entre les mains de Dieu, une femme de foi, d'amour et d'espérance.

(Revue "Notre-Dame du Cap", Québec, Canada, mai 2009, p. 5).

MARIE DE L'ANNONCIATION

L'Annonciation est la fête de l'Incarnation. Il est impossible de l'attacher à l'un des acteurs sans contempler l'autre : Marie et le Fruit de son sein. Le mystère s'entoure d'une nuée : Dieu couvre Marie de son ombre, et elle devient le chemin par lequel le Seigneur nous rejoint, à sa manière silencieuse et cachée. "L'Ange du Seigneur apporta l'Annonce à Marie, et elle conçut du Saint-Esprit".

Dans ta bonté divine, Seigneur, Père et Maître des temps, Tu as choisi Marie, pour donner au monde ton Fils bien-Aimé, Jésus, le Christ notre Seigneur. Accorde à nous tous et toutes la grâce de l'accueillir dans la chair de notre histoire personnelle et communautaire. Et Marie dit à l'Ange:" Voici la Servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta parole".

La Maison de Nazareth voit entrer Marie dans notre histoire, et Dieu dans notre chair. C'est la Maison du quotidien, la Maison des petits riens, la Maison où se déroule la vie d'une famille engagée dans la banalité des responsabilités quotidiennes, entrecoupée de son lot d'appréhensions et de déceptions, mais aussi de joie et de communion. C'est dans son milieu de vie, au cœur des préoccupations journalières, que l'expérience spirituelle de Marie se situe. L'Annonciation est un grand moment d'intériorité, une exceptionnelle vision de la volonté de Dieu. C'est l'acte de foi sans pareil qui fait connaître, comme l'assure Saint-Paul, "des réalités qu'on ne voit pas" (He 11, 1).

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En suivant Jésus pas à pas, Marie s'est engagée inéluctablement sur le chemin de sa croix et de sa résurrection, à son insu, sûre de son engagement parce qu'elle croit que le Seigneur est avec elle, comme l'Ange le lui a confirmé. La Maison de Nazareth s'ouvre sur Dieu qui nous visite et se révèle au milieu de nos occupations routinières quotidiennes. La Maison de Nazareth accueille les hommes et les fem-mes en quête de spiritualité et de salut. Contre toute logique humaine, la foi en la puissance de Dieu fait espérer jusqu'à l'impossible. Marie s'associe au projet de la nouvelle création que Dieu a voulue depuis l'échec de la première.

L'Incarnation de Dieu ne se limite pas au seul moment de la conception de Jésus. La foi en l'Incarnation signifie qu'il faut chercher Dieu en ce bas monde et non dans un au-delà insaisissable. L'Incarnation se fait chaque fois que l'histoire vécue du Fils de Marie se renouvelle dans l'esprit qui a déterminé l'action de Jésus. Ainsi, la découverte progressive de son action publique et de sa mort provoque l'adhésion de plus en plus passionnée des croyants au Christ, seule raison d'être "sacrement" de sa présence. Dans la banalité de notre quotidien, comment se vit le mystère de l'Incarnation?

(Auteur: "Calendrier religieux", Frères Maristes du Canada, mars 2011)

Le fond d'écran m'a été offert par ma petite sœur virtuelle Diane.Et la plupart des illustrations par Thereza.Les textes ont été trouvés sur Internet.Musique : Salve Regina de Monteverdi

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la PaixJacky.questel@gmail.comhttp://jackydubearn.over-blog.com/http://www.jackydubearn.fr/