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31/03/2011 1 Formation des gestionnaires des cas. Diplôme Universitaire : coordonnateur de santé en gériatrie Marie-Claire Haelewyck Paris 31 mars 2011 1 Introduction Quel est le rôle joué par les représentations ? Les aînés sont-ils plus ou moins vulnérables face à des facteurs de risques psychosociaux ? L’arc de vie ? Comment intégrer les informations découlant des approches médicales et sociales ? 2 Les risques psychosociaux associés aux stéréotypes Les risques primaires : la discrimination pensée et agie; prédiction de mortalité comme genre, statut socioéconomique, satisfaction de vie santé; valeur de sa propre vie perçue par l’aîné. 3 Risque secondaire pour la santé : intériorisation Accent sur les faits de conformité et éviction des faits contradictoires. Accroissement de la vulnérabilité face aux difficultés : réalisation de la prophétie ! Renforcée par l’entourage. Diminue le sentiment de contrôle, d’estime de soi et d’efficacité : la dépendance induite. La dépendance induite augmente la vulnérabilité psychosociale aux risques liés à la santé par l’augmentation du sentiment de perte de contrôle. 4

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Page 1: Diapositive 1 - Longue Vie et Autonomie | Longue vie et

31/03/2011

1

Formation des gestionnaires des

cas.

Diplôme Universitaire :

coordonnateur de santé en gériatrie

Marie-Claire Haelewyck

Paris – 31 mars 20111

Introduction

Quel est le rôle joué par les représentations ?

Les aînés sont-ils plus ou moins vulnérables face à

des facteurs de risques psychosociaux ? L’arc de

vie ?

Comment intégrer les informations découlant des

approches médicales et sociales ?

2

Les risques psychosociaux

associés aux stéréotypes

Les risques primaires : la discrimination

pensée et agie;

prédiction de mortalité comme genre, statut

socioéconomique, satisfaction de vie santé;

valeur de sa propre vie perçue par l’aîné.

3

Risque secondaire pour la santé :

intériorisation

Accent sur les faits de conformité et éviction des

faits contradictoires.

Accroissement de la vulnérabilité face aux

difficultés : réalisation de la prophétie !

Renforcée par l’entourage.

Diminue le sentiment de contrôle, d’estime de soi

et d’efficacité : la dépendance induite.

La dépendance induite augmente la vulnérabilité

psychosociale aux risques liés à la santé par

l’augmentation du sentiment de perte de contrôle.4

Page 2: Diapositive 1 - Longue Vie et Autonomie | Longue vie et

31/03/2011

2

Risques tertiaires : influences

environnementales

Effets sur les professionnels de la santé : restriction de l’accès à certains soins, rupture de la communication, réduction dans les options de traitement possibles.

Trop d’interventions augmentent le sentiment d’incompétence des personnes.

Peu d’attention des professionnels aux conduites autonomes.

Peu d’aides pour améliorer la vie sociale.

5

Modifications

1. Réinterpréter l’expérience du vieillissement en

mettant en évidence les risques de confirmation

et en se centrant sur les compétences.

2. Création de stratégies contraires aux stéréotypes

et améliorant la perception des individus eux-

mêmes.

6

Les interprétations alternatives du

« déclin ».

Les pressions sociales et environnementales jouent un rôle dans l’augmentation des pertes de mémoire.

Les désirs, intentions et intérêts des aînés sont considérés comme équivalents à ceux des adultes : tenir compte de la motivation et modification des priorités.

Indépendance du développement de l’identité et de la réalisation / développement cognitif ou physique.

7

Interprétations alternatives de « la

perte »

Envisager l’accommodation au niveau des

situations et des performances.

Envisager la croissance et le changement tout au

long de la vie.

8

Page 3: Diapositive 1 - Longue Vie et Autonomie | Longue vie et

31/03/2011

3

Les facteurs de riques

Quels sont les processus par lesquels les facteurs de risque agissent tout au long du cycle de vie pour affecter un vieillissement réussi ?

- Rôle connu des caractéristiques de personnalité et de l’environnement social (soutien, activités, liens sociaux) de manière séparée.

- Utilité d’un modèle intégratif.

9

L’arc de vie :

◦ considère le cycle de vie comme un continuum

d’existence.

◦ permet d’allier théorie et pratique de terrain.

10

La culture de l’arc de vie comporte plusieurs

implications éthiques :

◦ Avoir une vision globale du parcours de vie

◦ Respecter le projet de vie personnel

◦ Supériorité de la vie sur la médicalisation qui

peut s’avérer contraire au projet de vie

◦ Mettre en avant la possibilité de développement

personnel quel que soit l’âge ou le contexte

11

L’arc de vie comporte également plusieurs aspects

psychologiques :

◦ Il permet de concevoir le parcours de vie comme

une suite d’étapes évolutives et non pas comme

la conquête d’un statut défini à l’avance.

◦ Il met fin à l’opposition entre identité personnelle

et passage du temps chronologique.

◦ Il met également en place un horizon

psychopédagogique pour toutes les générations.

12

Page 4: Diapositive 1 - Longue Vie et Autonomie | Longue vie et

31/03/2011

4

Voici un exemple de travail intergénérationnel.

Le RGS a mis sur pied un projet avec des élèves de

cinquième primaire : « généalogie à l’école ». Il

s’agissait pour ces derniers de créer leur arbre

généalogique avec l’aide d’aînés. Huit rencontres ont

eu lieu et se sont clôturées par une exposition. Trois

objectifs étaient visés. Tout d’abord, faire en sorte que

les différentes générations puissent échanger autour

d’un projet commun des savoirs et des savoir-faire.

Ensuite, permettre aux enfants de construire leur

arbre généalogique et d’accéder ainsi à leur histoire

familiale. Enfin, le dernier objectif était d’activer un

réseau de professionnels. L’évaluation de ce projet a

été positive, les uns apprenant des autres et

inversement. 13

PlanIntroduction

1. Constats

2. La politique européenne du handicap et du

vieillissement.

3. Une théorie de référence :

L’écologie du développement humain

4. L’autodétermination

5. Le rôle de l’environnement

6. Qualité du service

7. Démence et projet de vie

8. Pouvoir personnel

9. Vieillissement et résilience14

Introduction

• LA QUALITE DE VIE

« La psychologie ne peut dire aux gens comment ilsdoivent vivre leur vie. Elle peut cependant fournir lesmoyens d’effectuer des changements personnels etsociaux. Et elle peut aider les gens à choisir leursvaleurs en évaluant les conséquences des diversstyles de vie et des changements institutionnels. Entant que science concernée par les conséquencessociales de ses applications, la psychologie doitpromouvoir la compréhension publique des questionsde son domaine qui portent sur les politiques socialespour que ses découvertes soient utilisées pourl’amélioration de la condition humaine ». BANDURA,1976.

15

1. Constats.

Les pratiques psychosociales

Elles parviennent difficilement à:

- sortir des modèles de prise en charge;

- inclure le point de vue des personnes;

- mettre l’accent sur les forces et les

compétences;

- les rendre actives dans la définition dans la

poursuite des objectifs visés;

16

Page 5: Diapositive 1 - Longue Vie et Autonomie | Longue vie et

31/03/2011

5

2. La politique européenne du

handicap et du vieillissement.

Privilégier :

- les capacités

fonctionnelles

- l’évaluation des capacités

- la vie au sein de la

communauté

- le soutien individuel

Au lieu :

- des limitations

fonctionnelles

- de l’évaluation des

incapacités

- du placement en

institution

- du modèle médical17

Privilégier :

- les services de soutien

- des stratégies axées sur

les usagers

- les mesures intégrées

Au lieu :

- des services de soin

- des stratégies axées sur

les services

- des mesures

spécialisées

18

Modèles pathologiques…

Le problème est situé ‘dans’ la personne :

- syndrome

- erreurs métaboliques / génétiques

- maladies métaboliques

- problèmes du système nerveux central

- développement retardé

- manque d’habilités

- manque d’intelligence

- caractéristiques / traits de la personne

de

Changements paradigmatiques

19

Modèles fonctionnels

Le problème est situé dans l’interaction de la

personne avec l’environnement :

- tension entre compétences de

l’individu et les attentes de

l’environnement

- le fonctionnement est dynamique,

dépend de la situation

- le fonctionnement peut être influencé

n’est pas fixe soutien!!!

- la qualité de vie dépend de la qualité

de l’environnement conditions sociales

Modèles socio-écologiquesaux

Changements paradigmatiques

20

Page 6: Diapositive 1 - Longue Vie et Autonomie | Longue vie et

31/03/2011

6

3. Une théorie de référence :

L’ECOLOGIE DU DEVELOPPEMENT

HUMAIN

1. Nature réciproque des échanges entre la personne et son environnement.

2. Caractère changeant du milieu et démarche adaptative nécessaire pour les individus.

21

Théorie

Modèles

Systèmes /

méthodes

Instruments

Écologie du développement humain

La validation selon Naomi FEIL

Validation sensorielle …

Tests – échelles – examens – observations –

interviews …

Cohérence

22

La relation avec la personne âgée désorientée :

théorie de la validation selon Naomi FEIL.

1. Définition de la validation : montrer que l’on a

reconnu les émotions, les sentiments de la

personne

2. Rôle de l’intervenant :

a) Adopter une attitude empathique.

Seule, sans validation, la personne végéterait.

L’intervenant prévient l’état végétatif par

l’empathie et permet à la personne âgée de vivre

cette période en sécurité.23

Comprendre et gérer les débordements

émotionnels.

L’intervenant ne juge ni ne dit ce qu’il faut faire. Il ne menace pas, ne

punit pas, ne surprotège pas. Il ne censure pas l’expression de

sentiments, ni ne les force. Il valide le débordement des sentiments

qui désamorce de vieux conflits à ce stade de la vie «Résolutif-

Végétatif ». Le sentiment est finalement exprimé pour être résolu.

Une attitude de confiance et d’amour permet de valider ce sentiment

qui est enfin mis à jour dans la vieillesse.

Comprendre les raisons sous-jacentes aux

comportements émotionnels.

- Résoudre

- Revivre

- Réactiver

- Repousser24

Page 7: Diapositive 1 - Longue Vie et Autonomie | Longue vie et

31/03/2011

7

4. L’autodétermination

25

Un nouveau concept?

Début XXème siècle : première utilisation en droit international.

1972 : Nirje intègre l’autodétermination au principe de normalisation.

Années 80 : avènement de nombreuses initiatives dont l’objectif est d’aider les personnes avec un handicap mental à avoir plus d’influence sur les décisions qui affectent leur vie.

26

L’autodétermination

« Habiletés et attitudes requises pour agir comme agent causal primaire sur sa propre vie et faire des choix en ce qui concerne ses propres actions libéré des influences et des interférences externes exagérées » (Wehmeyer, 1992)

◦ Possibilité d’induire et de contrôler les événements.

◦ Autodétermination relative et interdépendance.

◦ Possibilité d’exercer son droit à faire des choix et à prendre des décisions.

27

L’autonomie, selon Rocque et al. ,

… est une capacité de choisir et d’agir

… n’est pas un contenu en soi

… est une capacité qui s’exerce sur des choses

… n’exclut pas les relations d’aide, mais plutôt les relations de sujétion, de soumission et de contrainte à autrui

… recouvre deux sphères: l’exécution et la décision

28

Page 8: Diapositive 1 - Longue Vie et Autonomie | Longue vie et

31/03/2011

8

Typologie complète de l’autonomie

SOCIOCULTURELLE PARTICULIERE

TYPES

TACHES ET ACTIVITES

MAITRISEES SUJETION A AUTRUI CONTEXTES FORMES

Autonomietotale- décision- exécution

toutes aucune tous utopie impossibilité

Autonomiegénérale- décision- exécution

variées fluctuante variésAutonomie directe

Autonomiefonctionnelle- décision- exécution

nécessaires à la vie communautaire

fluctuante limitésAutonomie assistée

Autonomiede base- décision- exécution

essentielle au niveau de la vie

fluctuante très limitésAutonomie déléguée

Hétéronomietotale- décision- exécution

aucune totale tous

29

L’autonomie

Je suis autonome quand, parmi les dépendances,

qui me permettent de vivre dans mon

environnement, je peux choisir celles qui me

laissent libre de grandir moi-même.

30

Commentaires

Nous sommes essentiellement dépendants.

Est-ce que mes dépendances me laissent libre ou

non de grandir moi-même?

Est-ce que je me donne la liberté de choisir mes

dépendances?

Comme ils ne savent plus ce qu’ils font, il faut les

surveiller sans cesse : aucune intimité.

C’est à nous de choisir et de décider pour eux.

31

Caractéristiques de

l’autodétermination: l’autorégulation

L’autorégulation se définit comme étant un processus incluant des habiletés à identifier les composantes d’une situation en fonction d’un jugement personnel et à anticiper les conséquences

32

Page 9: Diapositive 1 - Longue Vie et Autonomie | Longue vie et

31/03/2011

9

Caractéristiques de

l’autodétermination: l’autorégulation

« Système de réponses complexes qui rend les individus capables d’examiner leur environnement et leurs répertoires de réponses et d’en tenir compte pour prendre des décisions sur la manière d’agir, pour évaluer la désirabilité des résultats de l’action et pour revoir leurs plans si nécessaire » (Whitman, 1990)

« Processus qui suppose la capacité d’identifier les composantes d’une situation, d’évaluer celle-ci à partir d’un jugement personnel et d’anticiper les conséquences » (Lachapelle & Boisvert, 1999)

33

Pour y arriver, quatre comportements sont nécessaires:

• gestion de soi;

• établissement et planification des objectifs;

• résolution de problèmes et prises de décision;

• ajustement et adaptabilité.

Caractéristiques de

l’autodétermination: l’autorégulation

34

«L’empowerment psychologique réfère aux multiples dimensions de la perception de contrôle. Les actions se font sur la base d’une croyance d’exercer un contrôle sur les évènements de sa vie» (Zimmerman, 1990)

Éléments pour agir selon l’empowerment psychologique:

• lieu de contrôle (locus of control);

• auto-efficacité (efficacité personnelle);

• attente de solutions positives.

Caractéristiques de l’autodétermination:

l’empowerment psychologique

35

Caractéristiques de

l’autodétermination: l’autoréalisation

L’autoréalisation est un processus où une personne

apprend à tirer profit de la connaissance de ses

forces et faiblesses afin de maximiser son

développement personnel. Cette connaissance

s’améliore et se complexifie tout au long de la vie

de la personne.

36

Page 10: Diapositive 1 - Longue Vie et Autonomie | Longue vie et

31/03/2011

10

Réalisation de deux conduites essentielles:

◦ la compréhension de soi : compréhension de ses

caractéristiques individuelles;

◦ la conscience de soi : acceptation et maîtrise de

ses caractéristiques.

L’autoréalisation se développe au travers des

expériences, de l’environnement et des contacts

avec d’autres personnes signifiantes.

Caractéristiques de l’autodétermination:

l’autoréalisation

37

Soutiens

Autodétermination relative

Tiré de Wehmeyer (1999), Focus on autism and other developmental disabilities, p.55

Développement Environnement

ExpériencesOccasionsCapacités

Perceptions/

croyances

AutonomieAuto-

régulation

Empowerment

psychologique Autoréalisation

Apprentissages

38

En contexte résidentiel

« Le pouvoir, c’est la capacité d’agir ou de ne pas agir sans crainte des conséquences, quelle que soit la solution retenue » (Lemay, 2001)

« Personne ne doit sous-estimer la colère et le ressentiment que les individus doivent ressentir lorsqu’on les empêche de faire ce qu’ils croient en mesure de faire, tout spécialement si cela est fait pour leur propre bien par une personne qui n’a qu’une fraction de leur âge « (Brown 2002)

39

Influence du genre

« Plusieurs de ces femmes âgées ont été socialisée

dès leur plus jeune âge à remettre toute prise de

décision aux hommes, tout spécialement dans le

domaine des finances, à garder leurs opinions pour

elles-mêmes, et à placer les besoins de leur mari

et de leurs enfants au-dessus des leurs »

(GARRER, 1996)

40

Page 11: Diapositive 1 - Longue Vie et Autonomie | Longue vie et

31/03/2011

11

5. Le rôle de l’environnement

Connaître la personne et évaluer ses forces et ses faiblesses :

L’accompagner dans son projet de vie:

- lui donner des opportunités;

- la mettre en situation et/ou la former;

- lui offrir des soutiens adaptés.

Cela implique de l’environnement :

- d’être informé et formé;

- de se questionner quant aux opportunités laissées à la personne de s’autodéterminer;

- de collaborer, donc d’être au clair avec les valeurs, les besoins et le rôle de chaque partenaire, y compris la personne à besoins spécifiques.

41

Acquisition du comportement

autodéterminé

Prérequis à l’apparition des comportements autodéterminés (Wehmeyer, 1996): éléments-composants :

◦ faire des choix;

◦ prendre des décisions;

◦ résoudre des problèmes;

◦ se fixer des buts et les atteindre;

◦ s’auto-observer;

42

Acquisition du comportement

autodéterminé

◦ s’auto-évaluer;

◦ s’auto-renforcer;

◦ avoir un lieu de contrôle interne;

◦ attribution positive de l’efficacité et attente des

résultats;

◦ conscience de soi et connaissance de soi.

43

6. Qualité du service

Les rencontres avec les bénéficiaires et les proches doivent devenir des espaces de production de savoirs valorisés par les uns et par les autres.

Il est plus que souhaitable que l'apprentissage expérientiel soit reconnu et développé comme mode de connaissance et comme condition essentielle à une communication dialogique.

Qualité = construction commune des savoirs

44

Page 12: Diapositive 1 - Longue Vie et Autonomie | Longue vie et

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12

QUESTION DE SAVOIR ET DE POUVOIR :

ENTRE LA LÉGITIMITÉ ET LA LÉGALITÉ

Légalité des savoirs et des compétences des

professionnels.

Légitimité des savoirs et des compétences des

proches.

Non-reconnaissance des savoirs et des compétences

proches

Lorsque l’un fait ombrage à l’autre: malaises

s’ensuivent.

45

Trois postulats

La complémentarité des compétences :

reconnaissance de deux expertises

complémentaires professionnelles

(connaissances théoriques et techniques,

années de pratique);

expérientielle (intégration d’expériences de vie et

des compétences associées).

Une démarche enracinée dans l’action.

Une action collective (Agir ensemble ). 46

La participation

Les proches progressent…

◦ De l’assistance muette à la participation aux

discussions et aux débats. Ils exercent leur droit

de parole et le droit de se faire entendre.

◦ Participent aux décisions. Peuvent donner leur

accord ou leur refus à une solution proposée.

47

Processus d’appropriation des

proches

Style égalitaire de partenariat

◦ Professionnel:

Je suis facilitateur et collaborateur avec cette famille. J’ai de l’expertise dans certains domaines mais je ne connais pas toutes les variables.

◦ Famille:

Nous voulons ce qu’il y a de mieux pour notre proche et pour la famille et nous allons travailler avec ce service pour y arriver.

48

Page 13: Diapositive 1 - Longue Vie et Autonomie | Longue vie et

31/03/2011

13

Occasions de partenariat

communiquer entre alliés de confiance;

satisfaire les besoins fondamentaux des

personnes;

référer et évaluer leurs besoins;

individualiser pour une service plus approprié;

diffuser votre connaissance auprès des autres;

critiquer (de manière positive) pour améliorer le

système de services.49

Les rencontres de planification et de programmation de

services (Projet de vie) doivent permettre le partage du

pouvoir et permettre de tisser un lien social plus dense

sous des rapports non marchands mais plutôt

démocratiques et communautaires.

Qualité = décider et faire des choix

Obtenir une offre de services individualisée attentive

aux besoins et aux capacités de la personne et à son

processus de développement dans des contextes de

vie précis

50

PROJET DE VIE : LIEU

MÉSOPÉDAGOGIQUE

Rencontre entre la personne, ses proches et les

intervenants

Lieu de prise de décisions

Lieu privilégié d’apprentissage dans la réciprocité

Lieu privilégié d’appropriation de savoirs et de

savoir-faire complémentaires

Lieu de déséquilibre ou d’homéostasie

Lieu de pressurisation ou de décompression

Lieu de requestionnement

Lieu par excellence d’expérimentation du

partenariat

51

d’interventions

d’interventions

52

Page 14: Diapositive 1 - Longue Vie et Autonomie | Longue vie et

31/03/2011

14

Instrumentation

Il nous faut renouveler nos moyens d’évaluer les

besoins des bénéficiaires et de leurs proches en

tenant compte à la fois de leurs habitudes de vie et

de la qualité de leurs environnements.

Les professionnels ne doivent pas seulement

sélectionner des instruments techniquement

adéquats, ils doivent aussi faire preuve de vigilance

afin de choisir ceux conçus expressément pour les

personnes dans des contextes de vie déterminés.

Enjeux et défis

53

Défi

Favoriser les démarches de recherche explorant

les rapports, les relations, les articulations entre la

personne et ses environnements ainsi que ses

habitudes de vie particulièrement en périodes de

transition prévisibles ou non.

54

7 Démence et projet de vie

Accompagner les personnes atteintes de la

maladie d’Alzheimer ou apparentée.

55

Résonnance de notre passé

affectif

Bonjour papa!

« Au niveau fonctionnel, l’action concertée de

l’hippocampe et de l’amygdale va faire en sorte

que les situations rencontrées ici et maintenant

sont confrontées en permanence à la couleur

affective des expériences passées. » (Cécile

Delamarre, 2007)

56

Page 15: Diapositive 1 - Longue Vie et Autonomie | Longue vie et

31/03/2011

15

Résonnance de notre passé

affectif

Les « colorations affectives » des expériences

passées vont teinter les expériences actuelles.

Une expérience actuelle peut réveiller la trace d’un

évènement antérieur : couleurs des émotions.

57

Nos arrêts sur image !

Identifier le poids d’une émotion passée en

resituant la chronologie de nos expériences : les

séquences.

Via la mémorisation des émotions vécues dans

notre histoire de vie, nous voyageons librement

dans le temps.

En fonction des pertes, la personne élabore une

nouvelle réalité : une couleur affective est vécue

comme appartenant à la même « époque » que

celle d’une couleur similaire. 58

Exemples

Si elle vous appelle « Papa » et qu’elle avait une relation positive avec lui, c’est que ce que vous mettez dans le lien tissé avec elle la rassure.

Si elle vous appelle « Anna » avec qui elle a eu une expérience émotionnelle négative, il est grand temps de remettre en question votre façon d’agir.

Si elle vous dit qu’elle attend sa maman c’est qu’elle est peut être inquiète, passez un moment avec elle.

Si elle vous dit qu’elle attend son mari, mort depuis longtemps, entamez un échange sur les satisfactions qu’elle retire (au présent) de le sentir à ses côtés. 59

Du vernis à gratter

Un des effets de la démence : estomper les

connaissances acquises y compris les codes

sociaux et culturels.

La démence s’attaque au vernis : la personne

change ou est plus authentique?

Les couches qui ont nécessité le plus d’efforts

partent en premier.

Autres manières de s’exprimer : par les

« problèmes de comportements ».

60

Page 16: Diapositive 1 - Longue Vie et Autonomie | Longue vie et

31/03/2011

16

8. Pouvoir personnel

Le pouvoir personnel :

- Prend naissance dans le « Je suis ».

- Dimensions : corporelle, mentale, affective et

spirituelle.

- « Je suis » : point de départ et ligne d’arrivée.

61

JE SUISBesoins

Estim

e

de s

oi

Différence

Lim

ites

62

Déficience quand tu nous

tiens! L’intelligence : capacité de faire, d’assimiler et de

coordonner des expériences à l’aide de notre corps :

- Percevoir l’environnement via nos cinq sens.

- Agir dans notre environnement via nos

mouvements et l’ajustement de nos actes

moteurs.

- Evaluer notre état intérieur grâce à nos émotions

et ajuster nos comportements à nos besoins via

la modulation de nos réactions émotives.

- Imaginer et conceptualiser notre environnement. 63

Un déficit se transformera d’autant plus en

déficience que le milieu dans lequel évolue la

personne sera structuré de telle manière qu’il fera

surtout appel à la fonction manquante chez elle,

déforçant ainsi sa capacité d’action et d’adaptation.

Ex: savez-vous ce qu’est l’électricité?

64

Page 17: Diapositive 1 - Longue Vie et Autonomie | Longue vie et

31/03/2011

17

Commentaires et suggestions

La transformation du déficit conceptuel en

déficience va affecter le pouvoir personnel de

l’adulte âgé : elle va affecter différents rayons de

sa roue.

Ex: satisfaction de besoins et désirs dépendent de

l’agir de l’autre : attentes d’un patient.

65

Toucher à l’autonomie d’une personne, c’est

prendre le risque de ralentir l’impulse qui la pousse

vers la réalisation de son projet de vie.

La diminution de l’intelligence sémiotique va

l’empêcher de comprendre la complexité de son

environnement.

66

Tenir compte de l’intelligence

sensori-motrice

Perception de ce qui se passe dans

l’environnement : sensibilité aux bruits, à la

lumière, aux odeurs, aux déplacements.

Acter dans le milieu en réponse à ce que l’on

perçoit : acte moteur est un moyen d’expression.

Faculté de se référer à ses émotions pour évaluer

son état intérieur ainsi que le rapport coût/bénéfice

de ses comportements (sensations de

plaisir/déplaisir).

67

Les facultés qui vont devenir plus actives chez elles à intégrer de manière prioritaires dans la pratique des soignants dans les gestes quotidiens.

Ex: faculté de comprendre ce qui ne s’exprime pas

par les mots : le sens de nos gestes et attitudes.

Ex : bon sens pour ce qui est immédiat.

EX: chaleur de la relation.

68

Page 18: Diapositive 1 - Longue Vie et Autonomie | Longue vie et

31/03/2011

18

En synthèse

Si les personnes ayant une démence ont un déficit

au niveau de l’intelligence sémiotique, force est de

constater que nous en avons plus d’un au niveau

de l’intelligence sensori–motrice.

69

9 Vieillissement et résilience

70

Vieillissement et développement

Les 2 termes impliquent le changement.

Développement : processus qui se déroule dans

un temps donné en lien avec un environnement et

à son rythme propre.

Dans le champ psychologique : le vieillissement

cognitif, conatif et affectif.

Importance de la résilience par rapport à la

vulnérabilité.

71

Facteurs de résilience chez la

personne âgée

Constat : des personnes âgées présentant des

pathologies graves, ou invalidantes semblent ne

pas avoir de répercussions psychologiques de cet

état.

Coping ou résilience?

72

Page 19: Diapositive 1 - Longue Vie et Autonomie | Longue vie et

31/03/2011

19

Définition de la résilience

« La résilience est l’aptitude des individus et des systèmes (familles, groupes, collectivité) à vaincre l’adversité ou une situation de risque. Cette aptitude évolue avec le temps; elle est renforcée par les facteurs de protection chez l’individu ou dans le système et le milieu; elle contribue au maintien d’une bonne santé ou à l’amélioration de celle-ci » (Santé, Canada 1995)

73

Les critères du processus

résilient

RUTTER : Conscience de son estime de soi,

conscience de son efficacité, répertoire de

résolution de problèmes.

GILLIAN : Le sentiment d’avoir une base de

sécurité interne, l’estime de soi, sentiment de sa

propre efficacité.

74

Données cliniques

Retrouve-t-on des constantes chez des personnes

âgées vivant sereinement dans leur existence une

rupture imposée par la maladie?

- Une ou des ruptures dans l’enfance.

- Une « immigration ».

- Une constante à créer des relations.

- La position d’ « ancêtre ».

75

Dans le présent

Capacité à créer un univers de représentations

internes.

Une vieillesse présente et vivante.

Forte capacité de relativisation du présent.

L’utilisation et l’intégration de l’autre comme

auxiliaire.

Curiosité envers l’autre et l’environnement.

76

Page 20: Diapositive 1 - Longue Vie et Autonomie | Longue vie et

31/03/2011

20

Dans le discours

La souffrance et le doute peuvent être présents

mais semblent être vécus comme une normalité de

l’instant.

La très forte présence d’un sentiment

d’appartenance.

Une intimité sereine.77

Eléments de réflexion

Vieillir une triple contrainte

Plus une personne vieillit :

- plus elle deviendra un individu public;

- plus elle sera solitaire;

- Moins elle aura la possibilité de décider.

78

La résilience de l’âge

Hospitalisation : traumatisme?

Reconquête, préservation de l’intimité?

Acceptation de l’autre? Du soignant?

Éléments déterminants : connaître sa résistance à

l’intrusion, poser des limites, utiliser l’autre comme

auxiliaire de ses pertes.

Capacité à être seul en présence d’autrui.

79

Le développement de la résilience est en quelque sorte un autre regard jeté sur la réalité de la personne en vue d’un meilleur usage des stratégies d’intervention. Au-delà des symptômes et des comportements, il est primordial de chercher à détecter et à mobiliser les ressources des personnes, de leur entourage, des services et des réseaux sociaux, éducatifs et sanitaires.

80

Page 21: Diapositive 1 - Longue Vie et Autonomie | Longue vie et

31/03/2011

21

Vision écosystémique de l’action des facteurs de

protection face aux risques (Jourdan-Ionescu,

1998)

Environnement

FacteursDe risque

Individu

Famille

Facteurs de risque

FacteursDe risque

Facteurs derisque

Facteurs de risque

Facteurs de risque

81

Développer les facteurs de protection (Jourdan-Ionescu,

2001)

• Augmentation des occasions de

participation sociale et communautaire

Familiaux

•Diminution du fardeau parental

Individuels•Développement des habiletés relationnelles

•Augmentation de l’autonomie et estime de soi

•Augmentation du soutien social

• Amélioration des connaissances et attitudes,

habilitation des membres de la collectivité

Environnementaux

82

83

Questions ?

ou plus tard:

MC HAELEWYCK : [email protected]

Université de MonsService d’orthopédagogie CliniquePlace du Parc, 18B-7000 Mons

84