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1 Faculté de Médecine Cochin, Université Paris V, Faculté de Médecine Henri Mondor, Université Paris XII, Faculté de Médecine Pitié-Salpêtrière, Université Paris VI Faculté de Médecine Saint Antoine, Université Paris VI Diplôme Inter Universitaire (D. I. U.) de Pédagogie Médicale 2002-2003 Mémoire Enseignement de la Bactériologie dans le cadre du Diplôme d’Etudes Spécialisées (D.E.S.) de Biologie Médicale Etat des lieux et propositions Emmanuelle CAMBAU Laboratoire de Bactériologie-Hygiène Faculté de Médecine Pitié-Salpêtrière 0140779746, fax 0145827577 [email protected]

Diplôme Inter Universitaire (D. I. U.) de Pédagogie … · fonction des filières), le choix de questions courtes type QROC, et de QCM fermés ... Bactériologie-Virologie, Parasitologie,

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Faculté de Médecine Cochin, Université Paris V, Faculté de Médecine Henri Mondor, Université Paris XII, Faculté de Médecine Pitié-Salpêtrière, Université Paris VI

Faculté de Médecine Saint Antoine, Université Paris VI

Diplôme Inter Universitaire (D. I. U.) de Pédagogie Médicale

2002-2003

Mémoire

Enseignement de la Bactériologie dans le cadre du Diplôme d’Etudes Spécialisées (D.E.S.) de Biologie Médicale

Etat des lieux et propositions

Emmanuelle CAMBAU

Laboratoire de Bactériologie-Hygiène Faculté de Médecine Pitié-Salpêtrière 0140779746, fax 0145827577 [email protected]

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PLAN

1. Introduction et bases rationnelles........................................................................ 3 1.1. Historique ..................................................................................................... 3

1.1.1. Création du DES 1985 .......................................................................... 3 1.1.2. Modifications 1990 ................................................................................ 3 1.1.3. Nouvelle maquette 2003 ....................................................................... 4

1.2. Problèmatique de l’enseignement du DES de Biologie Médicale................. 4 1.2.1. Commmune à tous les DES.................................................................. 4 1.2.2. Particularités du DES de Biologie Médicale .......................................... 4

2. Matériel et méthodes........................................................................................... 5 2.1. Etudes des textes règlementaires (cf annexe 1) .......................................... 5 2.2. Entretiens ..................................................................................................... 5

3. Résultats ............................................................................................................. 5 3.1. Organisation générale du DES de Biologie médicale (décret 2003)............. 5 3.2. Objectifs ....................................................................................................... 6

3.1.1. Besoins et Objectif général du DES de Biologie médicale ........................ 6 3.1.2. Contexte dans lequel s’inscrivent les objectifs........................................... 6 3.2.3. Objectifs pédagogiques......................................................................... 7

3.3. Contenu de l’enseignement.......................................................................... 8 3.3.1. Référentiel............................................................................................. 8 3.3.2. Forme de l’enseignement...................................................................... 8

3.4. Evaluation .................................................................................................. 10 3.4.1. Quoi évaluer ?..................................................................................... 11 3.4.2. Outils d'évaluation : ............................................................................. 12

3.4.3. Enseignants ............................................................................................ 12 3.4.3.1. Pertinence des enseignants et des formateurs................................ 12 3.4.3.2. Place des coordonateurs ................................................................. 13 3.4.3.3. Evaluation des enseignants............................................................. 13

4. Discussion ......................................................................................................... 13 4.1. Modèles (Paradigme) possibles appliqués à l’ enseignement de la Bactériologie au cours du DES ............................................................................. 13 4.2. Ambiguïté de la dualité de la formation universitaire et professionnelle ..... 14 4.3. Ambiguïté de l’objectif professionnel .......................................................... 14

5. Conclusion............................................................................................................ 15 Annexe 1 : Décrets, arrêtés, circulaires, Textes généraux Ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche .............................................................. 16

Décret n° 2003-76 du 23 janvier 2003 fixant la réglementation du diplôme d'études spécialisées de biologie médicale......................................................................... 16 Arrêté du 4 juillet 2003 relatif aux objectifs pédagogiques et à la liste des spécialités biologiques du diplôme d'études spécialisées de biologie médicale ... 24 Décret no 90-810 du 10 septembre 1990 fixant la réglementation du diplôme d'études spécialisées de biologie médicale .......................................................... 39

Annexe 2 : Sites Internet utiles en Bactériologie médicale ....................................... 43 Annexe 3 : Evaluation des enseignants ou maître de stage..................................... 45 Annexe 4. Etat des lieux européens au sujet de la spécialité Microbiologie médicale................................................................................................................................. 47 BIBLIOGRAPHIE...................................................................................................... 49

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1. Introduction et bases rationnelles

1.1. Historique

1.1.1. Création du DES 1985 Le Diplôme d’Etudes Spécialisées (D. E. S.) a été créé en 1985, afin de réserver la qualification de spécialiste, anciennement donnée par les Certificat d’Etudes Spécialisées (C.E.S.), à la formation donnée lors de l’Internat. L’internat étant un concours facultatif, de type promotionnel sur le modèle des concours administratifs, qui ne donne pas accès à un diplôme mais à un titre, la formation universitaire qui a lieu au cours de l’Internat devait aboutir à un diplôme, le DES. Le changement fondamental est la limitation du nombre de spécialistes formés. En effet, celui-ci devient automatiquement modulable en fonction du nombre de places ouvertes au concours de l’Internat. A côté de ce changement fondamental, d’autres changements ont eu lieu tels que des changements de la docimologie du concours de l’Internat (notation complexe en fonction des filières), le choix de questions courtes type QROC, et de QCM fermés au lieu des traditionnelles questions rédactionnelles, l’apparition des cas cliniques de type APP. Chaque spécialité requiert alors un cursus pré-défini avec nombre de semestres dans la spécialité etc…, contrairement au cursus précédent qui était relativement libre. De plus, les spécialités sont divisées selon 6 filières : Psychiatrie, Santé Publique, Biologie Médicale, Médecine, Chirurgie, Recherche. La formation universitaire du DES se calque plus ou moins selon les anciennes formations de chacune des spécialités. Certaines restent très "type CES", comme c’est le cas de la Biologie Médicale avec environ 650 h de cours magistraux contre 100 à 250 h pour les autres DES. En biologie médicale, la validation globale est la somme des validations de chaque sous-spécialité : Biochimie, Hématologie, Bactériologie-Virologie, Parasitologie, et Immunologie. A cette validation universitaire du DES s’ajoute la thèse de Doctorat, pour l’obtention du diplôme final. La validation des 8 semestres de stage d’Internat dont 4 obligatoires (Biochimie, Hématologie, Bactériologie-Virologie, Parasitologie ou Immunologie) est aussi nécessaire. Un coordonateur organise l’enseignement au niveau de chaque inter-région. Il est aidé d’un Comité Pédagogique inter-régional.

1.1.2. Modifications 1990 Les modifications réclamées dans les années suivantes, en particulier par les syndicats des Internes, concerne d’abord la forme du concours de l’Internat (il devient national, les QCM fermés et les QROC vont disparaître au profit du développement des QCM ouverts, des cas cliniques et des APP). La filière Recherche est abandonnée La maquette des DES se modifie légèrement, ainsi que l’accès aux formations sur-spécialisées, les D. E. S. C. (DES complémentaires) dont nous ne parlerons pas ici.

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1.1.3. Nouvelle maquette 2003 Une nouvelle réglementation du DES de Biologie Médicale est faite à la demande du Ministère de l’Education Nationale (conseiller technique Jean REY). En effet, de nouvelles sous-spécialités biologiques, comme la génétique, la biologie de la reproduction n’ont pas de formation reconnue. De plus, les syndicats des internes rapporte un manque de motivation pour la Filière Biologie Médicale, en particulier à cause de la forme de l’enseignement, jugé trop contraignant et « scolaire ». Une commission nationale est crée afin de définir le nouveau cadre du DES de Biologie Médicale.

1.2. Problèmatique de l’enseignement du DES de Biologie Médicale

1.2.1. Commmune à tous les DES L’enseignement du DES est organisé au niveau inter-régional (7 inter-régions) avec un nombre inégal d’étudiants à former par inter-région, un nombre inégal, parfois faible d’enseignants (37 CHU dont 27 en province, soit 4 à 5 CHU par inter-région et 10 en Ile de France), des problème de déplacement ou de disponibilité si un regroupement des étudiants ou des enseignants est envisagé. Il y a une ambiguïté du statut de l’interne DES : il est à la fois « étudiant » en préparation du DES et professionnel débutant (salarié de l’hôpital) ou stagiaire (nombre défini de semestres d’internat et activité sous la responsabilité de professionnels). La logique de fonctionnement, basée sur le statut de professionnel et suivie par la DRASS, la Direction des Hôpitaux et le Ministère de la Santé, est parfois différente de la logique de formation liée au statut d’étudiant, qui est suivie par les universités et ses enseignants (Conseil National des Universités, Comités pédagogiques, Collèges des spécialités)

1.2.2. Particularités du DES de Biologie Médicale Les étudiants ont une formation initiale (1er et 2ème cycle) différente. La formation est accessible aux étudiants des facultés de Médecine (internat en médecine, filière Biologie Médicale), aux étudiants des facultés de Pharmacie (Internat en Pharmacie, section Biologie Médicale) et aux étudiants vétérinaires. En 1985, il y avait une parité médecins/pharmaciens : par exemple, 40 postes en 1985 dont 20 pour les médecins et 20 pour les pharmaciens. Mais en 2003, 3 postes sont pourvus par des pharmaciens pour 1 poste pourvu par un médecin. Le nombre de vétérinaires a toujours été faible. Cette modification de la répartition en faveur des étudiants pharmaciens semble liée au fait qu’un certain nombre de postes réservés aux internes en Médecine ont été transférés dans les filières Médecine et Chirurgie, le nombre total de postes dans chaque concours de l’Internat restant sensiblement constant. De plus, la motivation des médecins pour la filière Biologie ne parait pas évidente au contraire de celle des pharmaciens. Il n’est pas impossible que des luttes d’influence au niveau ministériel

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et universitaire ou au sein de lobbies professionnels aient aussi participé au déséquilibre médecin/pharmacien. 2. Matériel et méthodes

2.1. Etudes des textes règlementaires (cf annexe 1) - Décret n°85-388 du 1er avril 1985 fixant la réglementation du diplôme d’études spécialisées de biologie médicale - Décret n°90-810 du 10 septembre 1990 fixant la réglementation du diplôme d’études spécialisées de biologie médicale - Arrêté du 17 octobre 1991 relatif aux objectifs pédagogiques du diplôme d’études spécialisées de biologie médicale - Décret n°2003-76 du 23 janvier 2003 fixant la réglementation du diplôme d’études spécialisées de biologie médicale - Arrêté du 4 juillet 2003 relatif aux objectifs pédagogiques du diplôme d’études spécialisées de biologie médicale

2.2. Entretiens - Pr Martine AIACH, Présidente de la Commission Nationale qui a élaboré le nouveau décret 2003 - Pr Antoine ANDREMONT : ex coordonateur du DES de Bactériologie-Virologie-Hygiène et président du comité pédagogique de Biologie Médicale de l’inter-région Ile de France - Collègues enseignants (MCU-PH et PU-PH) de Bactériologie-Virologie -Hygiène de France : réunion du groupe AZAY du 6 avril 2003 - Collègues enseignants (MCU-PH et PU-PH) de Bactériologie -Hygiène de l’inter-région Ile de France : réunions du groupe pédagogique du 30 juin et du 3 octobre 2003 3. Résultats

3.1. Organisation générale du DES de Biologie médicale (décret 2003) Le DES de Biologie médicale est divisé en 2 options : la biologie polyvalente et la biologie spécialisée. La formation est organisée selon 2 niveaux de compétence : le niveau 1 et le niveau 2. L’accès au niveau 2 est ouvert après validation du niveau 1 et présentation d’un projet professionnel présentant l’option choisie. Le Comité National de biologie Médicale a défini les objectifs généraux du DES. Chaque collège de spécialités biologiques a défini les objectifs spécifiques de chacune des spécialités de niveau 1 : Bactério-Viro-Hygiène, Hématologie, Biochimie, Parasitologie, Immunologie.

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L’enseignement et sa validation sont organisés au sein de chaque inter-région par le comité pédagogique inter-régional.

3.2. Objectifs

3.1.1. Besoins et Objectif général du DES de Biologie médicale Le nouveau décret décompose l’acquisition des compétence en Biologie médicale en deux niveaux de compétence, niveau 1 et niveau 2. L’enseignement de bactériologie est compris dans chacun des 2 niveaux. Niveau 1 Objectif : Acquérir une compétence minimale en bactériologie médicale Norme sociale du niveau 1 : niveau minimum de formation à la profession de Biologiste polyvalent de laboratoire d’analyses médicales Pour ce niveau, le nouveau décret recommande une immersion hospitalière. L’accès à l’enseignement du niveau 2 est réservé aux étudiants qui ont validé le niveau 1. La présentation d’un projet professionnel oriente l’étudiant soit vers une biologie spécialisée, comme la Bactériologie, soit vers la biologie polyvalente. Niveau 2 : Acquérir une compétence approfondie en Bactériologie médicale Norme sociale du niveau 2 : niveau approfondi de formation à la profession de Bactériologiste (enseignants, hôpitaux publics, laboratoire privés spécialisés) ou à la recherche bio-médicale en bactériologie

3.1.2. Contexte dans lequel s’inscrivent les objectifs Le DES correspond à un moment charnière entre la formation initiale (1er et 2ème cycle), où l’enseignement est basé sur l’acquisition de connaissances déclaratives et procédurales avec évaluation sanctionnante, et la vie professionnelle dans laquelle l’enseignement sera représenté par la formation continue. Cette passerelle se fait dans un continuum puisque l’élève est aussi un stagiaire professionnel (il reçoit un salaire pour son travail). Le DES doit préparer les étudiants à la formation continue future, c’est à dire leur apprendre à se former de façon active et à s’auto-évaluer. L’enseignement doit tenir compte des nombreux acquis du 2ème cycle mais ces acquis sont différents selon l’origine de la formation initiale Médecine/Pharmacie. Par conséquent, une mise à niveau peut être nécessaire pour certains étudiants. Ceux-ci doivent en être conscients et s’identifier spontanément. Un système d’ « aides », comme celui développé pour les élèves des lycées, pourrait être proposé ainsi que l’accès à des référentiels et des démarches à effectuer (ex. aller passer une semaine en réanimation pour les pharmaciens, aller passer une semaine à préparer des tampons pour un médecin..)

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3.2.3. Objectifs pédagogiques Les objectifs pédagogiques pour le niveau 1 sont listés dans l’arrêté du 4 juillet 2003 (annexe 1). Ils doivent être acquis « dans le cadre des fonctions hospitalières et avec un apport complémentaire adapté de bases théoriques universitaires ». Les principaux objectifs généraux du DES de Biologie médicale, sont :

- « Acquérir les bases de la démarche biologique, et réaliser les examens les plus couramment pratiqués

- Comprendre le fondement des explorations biologiques (connaissances métaboliques, physiologiques, épidémiologiques)

- Instaurer un dialogue bioclinique et exprimer une approche critique du dossier clinico-biologique

- Prendre en compte les aspects médico-légaux - Savoir appliquer les règles du Guide de Bonne exécution des analyses

(GBEA) - Assurer le recueil d’échantillons (prélèvements) »

Les objectifs spécifiques à la Bactériologie et définis par le collège de spécialité sont les suivants :

- « Comprendre la démarche diagnostique et les principes des tests utilisés en Bactériologie médicale

- Connaître les antibiotiques (mécanismes d’action, de résistance, évolution de la résistance, techniques phénotypiques et moléculaires) pour aider à la prescription et au suivi

- Connaître les principales bactéries d’intérêt médical (….) - Savoir mettre en œuvre les examens nécessaires au diagnostic des infections

… » A partir de cette liste d’objectifs, relativement exhaustive, nos propositions sont de dégager des objectifs principaux et secondaires sur lesquels sera basé l’enseignement théorique et pratique. Les objectifs principaux sont les acquis que l’étudiant doit absolument avoir à la fin du niveau 1. Ces acquis sont la somme de connaissances déclaratives, procédurales, d’attitudes et d’habilités techniques qui paraissent essentielles pour l’exercice professionnel du niveau minimum (cf supra). Les séances théoriques et le stage doivent entraîner l’étudiant jusqu’à ce qu’il ait ces acquis essentiels. L’évaluation concernera donc ces mêmes acquis. Par exemple les bactéries principales à connaître seraient limitées à : 1 - Staphylococcus aureus ou Staphylocoque doré 2 - Pneumocoque 3 - Escherichia coli 4 - Streptocoque B hemolytique A, B

5 - Mycobacterium tuberculosis 6 - Neisseria meningitidis et gonorrhoeae 7 - Haemophilus influenzae 8 - Salmonella enterica 9 - Clostridium perfringens 10 - Pseudomonas aeruginosa

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Les objectifs secondaires sont des acquis que l’étudiant n’aura pas de façon complète à la fin du niveau 1 et qui seront dépendants de l’étudiant, son origine, son évolution et ses motivations. L’acquisition de ses objectifs permettra à l’étudiant d’ accéder au niveau 2 en Bactériologie lors de sa présentation à la fin du niveau 1. L’enseignement doit fournir les bases de l’apprentissage des ces objectifs secondaires, mais l’évaluation ne doit pas s’appliquer à ces acquis.

3.3. Contenu de l’enseignement Il doit bien entendu répondre aux objectifs de l’arrêté et des niveaux 1 et 2 définis par le décret. Il doit aussi tenir compte des éléments ou dimension cognitifs, des éléments psychomoteurs et des éléments affectifs. Il n’est pour l’instant pas déterminé. Le collège de spécialité est en train d’y travailler, au niveau national et inter-régional, puisque l’organisation de l’enseignement est laissé à l’initiative de chaque inter-région. Nous faisons les propositions suivantes à partir des éléments de réflexion de chacun des groupes de travail.

3.3.1. Référentiel Les référentiels seront listés. On choisira 1 à 3 référentiels de langue française. Il est souhaitable d’avoir aussi des référentiels de langue anglaise, d’autant plus que ces derniers sont souvent de qualité supérieure, en particulier en ce qui concerne les connaissances factuelles basées sur les preuves. Le référentiel national élaboré par les enseignants universitaires pour les études de Médecine (livre AZAY) constituera la base des pré-acquis. Les sites Internet, utiles à la formation en Bactériologie, en particulier celui du collège universitaire de bactériologie (www.microbes-edu.org) seront aussi listés (exemple annexe 3).

3.3.2.

3.3.3. Forme de l’enseignement

3.3.3.1. Cours magistraux ou séminaires communs à plusieurs services Cours magistraux : aucun enseignement ne sera organisé sous cette forme dans le cadre du DES mais des exposés d’expert de type "conférence" pourront être inclus dans les séminaires Séminaires : Chaque séminaire sera sous la responsabilité d’au moins 2 enseignants. La demi-journée sera divisée en 3 temps d’activités différentes :

1/ Exposé par les étudiants (10 minutes, 10 diapos ou transparents, 10 minutes de discussion) à partir d’un sujet préparé à l’avance (tout le monde le prépare et tirage au sort, ce qui fait que tout le monde est à même de critiquer et que tout le monde est présent). Sera inclus dans l’évaluation pour la validation. Le sujet correspond à un des objectifs principaux ou un acquis essentiel

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2/ Conférence d’un enseignant expert sur le thème du séminaire (20 à 30 minutes) avec discussion 3/ 3 APP (20 minutes chacun) sur le thème du séminaire dont 1 organisationnel, 1 procédural, et 1 testant les attitudes

Les thèmes des séminaires sont à définir selon les objectifs principaux. Des exemples sont :

- Antibiotiques - Bactéries pathogènes stricts de l’homme - Organisation du laboratoire de bactériologie - Diagnostic d’une méningite bactérienne, d'une endocardite bactérienne - Rôle du laboratoire dans la surveillance des maladies transmissibles - Diagnostic direct en Bactériologie (dont évaluation d'un test diagnostique) - Identification des bactéries - Prélèvements et conduite de l'examen bactériologique - Place de la biologie moléculaire dans le diagnostic et la surveillance et le

traitement des infections - Génétique bactérienne

3.3.3.2. Travaux Dirigés avec AHU et MCU Ils sont organisés au cours des stages dans les services Ils empruntent les formes suivantes : - Apprentissage au raisonnement bio-clinique (ARBC) à partir de résultats d’examens bactériologiques : Exemples : ECBU, Hémoculture, Prélèvement respiratoire, Examen cytobactériologique de liquide céphalo-rachidien ou autres liquide d’épanchement, Examen cytobactériologique de pus, Recherche de BK, Coproculture, Prélèvements vaginaux - Apprentissage par problèmes (APP) de complexité croissante adaptée au niveau 1 - Exposés par les étudiants à partir d’une recherche bibliographique ou de la présentation d’un dossier d’un cas d’infection.

3.3.3.3. Travaux pratiques Des travaux pratiques peuvent être nécessaires, afin d’aborder l’étude de bactéries très particulières qui sont soit rarement isolées, soit très pathogènes et pour lesquelles la pratique ou le recrutement courant du laboratoire où s’effectue le stage ne permettra pas d’étudier. Il s’agit par exemple de Bacillus anthracis, Clostridium botulinum, Treponema pallidum, les mycobactéries, les chlamydia, Helicobacter pylori, Borrelia burgdorferi, Bordetella pertussis…., bactéries qui figurent dans les objectifs nationaux de niveau 1 (cf annexe 1). Ces travaux pratiques pourront se déroulés soit sur le lieu du stage sous la tutelle d’un AHU, MCU ou PU, à partir de bactéries de collection et dans un cadre pré-

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défini, soit dans un service expert pour une des bactéries concernées en regroupant plusieurs étudiants.

3.3.3.4. Stage professionnel (fonctionnement) ou d’apprentissage (logique de formation)

Lieu du stage Les laboratoires habilités à recevoir des étudiants en DES sont évalués en fonction du niveau de formation qu’ils peuvent offrir. Les critères d’habilitation des lieux de stages ont été axés sur l’encadrement universitaire pour plusieurs raisons. D’une part, la validation du stage repose sur le chef de service du lieu de stage (article 6) et cette validation doit être universitaire (diplôme délivré par une université). D’ autre part, l’enseignement sur le lieu du stage est la partie la plus importante (en temps, en moyen) d’après le dernier décret. Aussi, l’étudiant doit pouvoir bénéficier sur son lieu de stage d’un encadrement ayant des capacités pédagogiques reconnues et des moyens mis à disposition par l’université pour la formation individuelle (par exemple autres services universitaires à proximité, bibliothèque universitaire, sites web et salles d’EAO…) La liste des lieux de stages habilités est élaborée par le Comité pédagogique inter-régional. Elle est ensuite validée par la Commission d’agrément présidée par le Recteur d’université. Cette liste est ensuite présentée à la Commission de répartition présidée par le Préfet. Cette commission met en présence des membres du comité pédagogique et des représentants de l’administration (DRASS, Bureau des internes de l’AP-HP, Ministère..). La liste des laboratoires formateurs pour le DES de Bactériologie-Virologie-Hygiène, élaborée sur la base du nouveau décret 2003 pour le niveau 1, a été présentée pour la première fois en 2003. Elle a été refusée par les instances administratives, étant donné qu’elle ne correspondait pas à la logique de fonctionnement des hôpitaux suivie par la DRASS. Par exemple, la logique de fonctionnement privilégie les stages dans les hôpitaux non universitaires répartis dans toute l’inter-région. La logique de fonctionnement est justifiée par la rémunération du stage d’interne au titre d’un salaire. D’après les collègues des universités, le choix entre la logique de formation et celle de fonctionnement est encore plus crucial dans chacune des inter-régions de province, étant donné le peu de services universitaires en province par rapport à l’Ile de France.

3.4. Evaluation L’évaluation doit être objective, cohérente par rapport à l’objectif, transparente. Elle doit servir à la validation. Cette même validation permet l’attribution du diplôme de DES de Biologie médicale. L'évaluation doit donc être critériée et sanctionnante. Le diplôme est délivré par l’Université dans laquelle l’étudiant en DES a suivi sa formation. Les textes ne décrivent pas les méthodes d’évaluation. Chaque collège de spécialité est en train de définir ses méthodes et ses outils.

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D’après les textes, la validation est globale pour les 2 niveaux. Néanmoins, il y a une validation du niveau 1 de fait, lors de la présentation du projet professionnel qui permet l’accès au niveau 2. La validation repose sur un document de validation qui n’est pas défini dans les textes. La validation de chaque stage est faite par le chef de service. La validation finale est soumise à l’approbation du coordonateur inter-régional du DES. Nos propositions sont les suivantes.

3.4.1. Quoi évaluer ?

3.4.1.1. Evaluation des connaissances déclaratives et procédurales Les connaissances déclaratives et procédurales étaient jusqu’à présent évaluées par une examen de type critérié, écrit anonyme et noté sur la base de l’enseignement dispensé. La forme était une question rédactionnelle. Le sujet était soit déclaratif, avec des questions de type « description d’une bactérie » (ex . le pneumocoque : caractères bactériologiques, pouvoir pathogène, diagnostic positif, sensibilité aux antibiotiques etc..), soit procédural de type "diagnostic bactériologique d’une infection" (infection urinaire, pulmonaire, la typhoïde, la tuberculose etc…). Une évaluation de ce genre n’est pas recommandée dans le décret 2003. Les nouvelles méthodes pédagogiques déconseillent ce genre d’évaluation pour une formation qui n’est pas initiale. Néanmoins, un certain nombre de connaissances déclaratives et de procédures sont vraiment nouvelles au cours du DES de Bactériologie niveau 1, les étudiants n’ayant pas fait de stage d’externat, que ce soit en Médecine ou en Pharmacie, au Laboratoire de Bactériologie ou auprès de bactériologistes. Les connaissances acquises en DCEM1 sont incomplètes par rapport à l’objectif professionnel du niveau 1.

3.4.1.2. Evaluation des attitudes Les attitudes sont principalement évaluées en situation authentique, c’est à dire pendant le stage. La démonstration de pièces à conviction permet d’avoir une évaluation objective, valide et fiable. Par exemple, le conseil diagnostique ou thérapeutique avec un collègue clinicien sera consigné dans un cahier de transmission. Autre exemple, une fiche du GBEA pourra être réalisée.

3.4.1.3. Evaluation des relations interprofessionnelles Il est nécessaire d’évaluer les relations interprofessionnelles étant donné que les capacités professionnelles requises sont au minimum d’encadrer des techniciens et de communiquer avec des cliniciens (il pourrait y avoir moins d’exigence en ce qui concerne les biologistes qui se destineront à la recherche, quoique la vie en équipe est importante aussi pour avoir une recherche organisée et efficace). Les relations interprofessionnelles sont évaluées au mieux pendant le stage, par toutes les personnes qui entourent l’étudiant : enseignants (techniciens, cadre du laboratoire, collègues. Ceci doit figurer sur le rapport de validation fait par le chef de service

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Ces relations peuvent aussi être évaluées lors des séminaires par des APP ayant un sujet organisationnel.

3.4.1.4. Evaluation des habiletés techniques Les habiletés techniques sont bien entendu évaluées pendant le stage. La capacité de l’étudiant à effectuer l’un ou l’autre geste (préparation du prélèvement, coloration pour examen microscopique, cultures, antibiogramme, amplification génique etc…) sera développée grâce à l’ auto-évaluation. A la fin du stage, avec un point fait à mi-parcours avec son maître de stage, l’étudiant répondra s’il a acquis les habiletés techniques requises. Ces réponses seront corroborées par l’encadrement et ses pairs. Ses capacités seront aussi évaluées grâce à la transmission qu’il en fera aux étudiants du stage suivant, en particulier lors de la préparation des gardes de nuit et de jours fériés.

3.4.2. Outils :

3.4.2.1. Hétéro-évaluation L’hétéro-évaluation sera utilisée pour tester les connaissances déclaratives, les connaissances procédurales (résolution de problèmes), et les relations interprofessionnelles en situation théorique (cas cliniques, conduite à tenir). Un contrôle continu pourra être organisé lors des séminaires (au début du séminaire sur le thème précédent). Ceci permettra d’évaluer des performances multiples ou de façon répétée, et aussi d’assurer la présence des étudiants.

3.4.2.1.1. Auto évaluation Elle est indispensable pour tester les habiletés techniques, les attitudes et relations interprofessionnelles. Les connaissances procédurales et déclaratives peuvent être facilement évaluées par auto-évaluation selon un questionnaire accessible par web, ou distribué lors des travaux dirigés ou des séminaires.

3.4.2.1.2. Projet professionnel Le décret prévoit la présentation d’un projet professionnel pour accéder au niveau 2. Ceci constitue en quelque sorte une évaluation, en situation authentique, des connaissances procédurales, des attitudes et relations interprofessionnelles, de la méta-compétence acquise au niveau 1 avec en plus une implication personnelle permettant l’acquisition ultérieure du niveau 2.

3.4.3. Enseignants

3.4.3.1. Pertinence des enseignants et des formateurs L’habilitation des services pour la formation des étudiants DES pour le niveau 1 dépend beaucoup du nombre et de la qualité des enseignants pour encadrer les étudiants. Globalement, il y a au moins un enseignemant pour un interne en formation dans toutes les inter-régions. Ceci devrait permettre un tutorat efficace. D’après l’arrêté, les enseignants et de formateurs doivent élaborer un projet pédagogique indiquant les objectifs, les moyens et les critères de validation. Ils

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doivent aussi organiser des séances de bibliographie et des présentations de cas plusieurs fois par mois. Enfin, ils doivent mettre en place un document de validation.

3.4.3.2. Place des coordonateurs Le coordonateur inter-régional, assisté du comité pédagogique a le rôle de vérifier que le document de validation, préparé par les enseignants du service, soit en adéquation avec les objectifs définis par l’arrêté.

3.4.3.3. Evaluation des enseignants Un questionnaire, adapté de la grille de Bordage et Zuberi, pourra être distribué aux étudiants au début du stage, et les réponses seront récoltées à la fin du stage. 4. Discussion

4.1. Modèles (Paradigme) possibles appliqués à l’ enseignement de la Bactériologie au cours du DES

Le modèle associationiste est centré sur l’enseignant et l’acquisition de connaissances hiérarchiques se développant par association automatique. Le contenu d’enseignement est morcelé sous forme de cours successifs abordant chacun un thème différent. L’évaluation correspond à une évaluation de la performance (1 moment d’observation = jour de l’examen, 1 ou plusieurs questions précises). Cette évaluation est relativement fiable, commode mais peu valide. C’est le modèle du Certificat d’Enseignement Spécialisé (CES) passé, qui a été aboli en 1984, et qui est réapparu temporairement sous la forme d’un DIU. Ce modèle est encore celui sur lequel est bâti la majorité de l’enseignement actuel et ce qui est reproché par les étudiants du DES. La plupart des enseignants actuels en bactériologie ont été formés sur ce modèle et sont tentés de reproduire une formation qu’ils ont trouvés efficace. Ceci explique une partie de la « résistance » au changement de modèle d’enseignement. Le modèle humaniste est centré sur l’étudiant et l’acquisition des connaissances par exploration et découverte. L’enseignant est animateur et accompagnateur de l’apprentissage. Le contenu d’enseignement est uniquement sous forme de stage. L’évaluation est formative. Il s’agit du « compagnonnage » L’étudiant fait ce que montre le maître de stage. C’est le modèle de l’Internat des Hôpitaux avant le DES, sur lequel est bâti la partie stage ou formation professionnelle du DES. Il n’y a pas de problème lorsque l’élève est un bon élément et qu’il a un bon maître, mais dans les autres cas ? Et que se passe t-il lorsque l’élève quitte le maître ? Le modèle constructiviste est centré sur un processus actif et constructif d’acquisition des connaissances basé à la fois sur l’augmentation permanente des bases de connaissance et sur l’apprentissage du traitement de l’information (sélection des données, réactivation et mobilisation des données antérieures..). Il permet la confrontation avec des données nouvelles. L’évaluation est celle de la compétence : connaissances et stratégies dans des situations authentiques, éventuellement complexes. Elle intègre l’auto-évaluation.

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C’est ce modèle qui est à la base du nouveau décret. On peut se demander si ce modèle ne correspond pas à une utopie car il ne tient pas compte des réalités professionnelles (demande de temps et de nombreux enseignants très pédagogues) et peut manquer de robustesse face aux pressions des groupes professionnels et des lobbies.

4.2. Ambiguité de la dualité de la formation universitaire et professionnelle La principale critique de l’enseignement du DES est l’ambiguïté des objectifs. L’apprenant est il un étudiant (inscription universitaire, préparation d’un diplôme) ou un professionnel en formation (stage, responsabilité supervisée, salaire) ? Aucun texte, et encore moins le récent décret que les autres, ne répond à la question sans ambiguïté. Les mots de formation universitaire et professionnelle ne sont pas toujours employés avec précision (exemples : article 5 et article 6). En fait, le nouveau décret va dans le sens de la formation professionnelle en privilégiant le stage (validation par le chef de service, pas de validation théorique obligatoire) même s’il reconnaît la délivrance d’un diplôme par une université. La validation unique faite par le chef de service expose au danger d’une validation sur des critères psycho-affectifs, comme c’est le cas actuellement pour la partie stage. La bataille que le comité pédagogique doit livrer pour l’habilitation des lieux de stages montre bien que le choix entre la logique de fonctionnement et celle de formation n’est pas fait, et qu’il est difficile de concilier les 2 logiques. Ceci est bien montré par le problème des stages dans des hôpitaux généraux non universitaires. De plus, des objectifs non liés à la pédagogie (économie de santé, postes professionnels futurs, pouvoir ou influence sur un certain secteur professionnel), peuvent amener à favoriser l’une ou l’autre logique et à détourner les internes d’un poste formateur.

4.3. Ambiguïté de l’objectif professionnel En France, le DES de Biologie médicale forme un spécialiste en biologie générale ou un généraliste de biologie. Les sous ou sur-spécialités ne sont pas reconnues comme telles sur le plan professionnel (Ordre de médecins par exemple). Seule la spécialité universitaire (section et sous-section du CNU) est reconnue. Ce n’est souvent pas le cas dans le reste de l’Europe où la Microbiologie médicale est même parfois une spécialité à part entière (annexe 4). Certains pays en font réellement une spécialité médicale (formation ouverte seulement aux médecins). D'autres, comme les USA, confient les laboratoires aux Ph. D., c’est à dire à des scientifiques. Faut-il évoluer vers une Bactériologie médicalisée ou scientifique ? Est il licite de délivrer le même diplôme pour une formation initiale différente ? Peut-on concilier l’esprit analytique des pharmaciens et la formation clinique des médecins, sous une même tête ? ou dans un même laboratoire ?

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5. Conclusion Nous avons présenté l’enseignement de la Bactériologie au sein du DES de Biologie Médicale, en nous basant sur les textes réglementaires, en particulier le décret de 2003 et son arrêté concernant les objectifs pédagogiques. Ce décret est applicable à partir de la prochaine rentrée 2003-2004. L’organisation de l’enseignement et sa validation n’étant pas encore déterminée pour la spécialité Bactériologie, nous avons fait des propositions en nous aidant des discussions recueillies au cours des réunions avec les collègues de la spécialité, de l’enseignement de pédagogie reçu au cours de l’année, et de nos propres expériences. Ces propositions seront confrontées à celles des collègues lors des prochaines réunions du collège de spécialité et devraient aboutir à une organisation valide pour l’année 2004-2005.

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Annexe 1 : Décrets, arrêtés, circulaires, Textes généraux Ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche

Décret n° 2003-76 du 23 janvier 2003 fixant la réglementation du diplôme d'études spécialisées de biologie médicale

5. J.O n° 25 du 30 janvier 2003 page 1844

6. NOR: MENS0201472D

7. Le Premier ministre,

Sur le rapport du ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche et du

ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées,

Vu le code de la santé publique ;

Vu le code de l'éducation ;

Vu le décret n° 80-987 du 3 décembre 1980 modifié fixant les catégories de personnes habilitées à effectuer certains actes de prélèvement en vue d'analyses de biologie médicale

;

Vu le décret n° 84-586 du 9 juillet 1984 modifié fixant à titre transitoire l'organisation du troisième cycle des études médicales ;

Vu le décret n° 84-913 du 12 octobre 1984 modifié fixant à titre transitoire l'organisation

du troisième cycle spécialisé de pharmacie ;

Vu le décret n° 84-932 du 17 octobre 1984 modifié relatif aux diplômes nationaux de l'enseignement supérieur ;

Vu le décret n° 88-321 du 7 avril 1988 modifié fixant l'organisation du troisième cycle des

études médicales ;

Vu le décret n° 88-996 du 19 octobre 1988 modifié relatif aux études spécialisées du troisième cycle de pharmacie ;

Vu le décret n° 99-930 du 10 novembre 1999 fixant le statut des internes et des résidents

en médecine, des internes en pharmacie et des internes en odontologie ;

Vu l'arrêté du 29 avril 1988 modifié fixant la réglementation et la liste des diplômes d'études spécialisées complémentaires de biologie médicale ;

Vu l'avis du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche en date du 15

avril 2002,

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Décrète :

Article 1

Les études en vue du diplôme d'études spécialisées de biologie médicale ont une durée de quatre ans. Elles comportent deux parties nommées respectivement niveau 1 et niveau 2

Le niveau 1 correspond aux quatre premiers semestres de l'internat et le niveau 2 correspond aux quatre autres semestres restants.

Le diplôme d'études spécialisées de biologie médicale est délivré par les universités habilitées conjointement à cet effet par arrêté du ministre chargé des universités et du ministre chargé de la santé.

Le diplôme d'études spécialisées de biologie médicale comporte deux options :

a) Biologie polyvalente ;

b) Biologie orientée vers une spécialisation.

Article 2

Sont admis à s'inscrire en vue de la préparation du diplôme d'études spécialisées de biologie médicale : - les internes en médecine et en pharmacie classés en rang utile aux concours prévus respectivement aux articles L. 632-2 et L. 633-2 du code de l'éducation susvisé ;

- les internes en médecine et en pharmacie classés en rang utile aux concours prévus respectivement aux articles L. 632-12 et L. 633-4 du code de l'éducation susvisé, organisés pour les médecins et pharmaciens ressortissants d'Etats appartenant aux Communautés européennes et de la Principauté d'Andorre ;

- les internes en médecine et en pharmacie classés en rang utile aux concours organisés pour les étudiants étrangers autres que les ressortissants d'Etats appartenant aux Communautés européennes et de la Principauté d'Andorre, en application des articles L. 632-12 et L. 633-4 du code de l'éducation susvisé ;

- les assistants des hôpitaux des armées reçus aux concours spécifiques prévus respectivement

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à l'article 50 du décret du 7 avril 1988 susvisé et à l'article 32 du décret du 19 octobre 1988 susvisé ;

- les élèves et anciens élèves des écoles nationales vétérinaires titulaires du certificat de fin de scolarité de ces écoles dans les conditions mentionnées à l'article L. 633-3 du code de l'éducation susvisé.

Pour l'application des dispositions du présent décret, les assistants des hôpitaux des armées, les élèves et anciens élèves des écoles vétérinaires mentionnés ci-dessus sont regardés comme des internes.

Article 3

Les étudiants mentionnés à l'article 2 du présent décret prennent annuellement une inscription administrative auprès d'une des universités de la circonscription dans laquelle ils sont affectés en vue de la préparation du diplôme d'études spécialisées de biologie médicale, selon les règles établies conjointement par les conseils des unités de formation et de recherche de médecine et de pharmacie de la circonscription et approuvées par les présidents des universités concernées.

Article 4

La préparation du diplôme d'études spécialisées de biologie médicale est placée, dans chaque circonscription, sous la responsabilité d'un enseignant chargé de coordonner l'organisation de la formation générale et de la formation pratique. Il est désigné pour une période de trois ans par les directeurs d'unité de formation et de recherche de médecine et de pharmacie, sur proposition des enseignants de la spécialité. Cette responsabilité est assurée alternativement par un enseignant des unités de formation et de recherche de médecine et un enseignant des unités de formation et de recherche de pharmacie.

Il est assisté par une commission pédagogique interrégionale. Cette commission, dont les membres sont désignés par les directeurs des unités de formation et de recherche de médecine et de pharmacie de la circonscription, après accord des présidents d'université, comprend :

- l'enseignant coordonnateur du diplôme, président ;

- au moins six enseignants appartenant à différentes unités de formation et de recherche de l'interrégion. La parité est assurée entre les enseignants des unités de formation et de recherche de médecine et ceux des unités de formation et de recherche de pharmacie.

Un membre de la commission, élu par celle-ci, exerce les fonctions de vice-président ; il est médecin si l'enseignant coordonnateur est pharmacien et inversement.

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La commission pédagogique interrégionale se réunit au moins deux fois par an sur convocation de l'enseignant coordonnateur. Elle est consultée sur tous les problèmes pédagogiques liés à l'application du présent décret, notamment sur la validation du niveau 1 et le projet professionnel de chaque interne mentionné dans l'article 6 du présent décret. Elle oriente l'interne pour la validation du niveau 2 en tenant compte du projet professionnel susmentionné. Elle entend également, à titre consultatif, un représentant des internes en médecine et un représentant des internes en pharmacie préparant le diplôme d'études spécialisées de biologie médicale dans la circonscription, désignés par l'enseignant coordonnateur sur proposition des organisations syndicales représentatives.

Article 5

Au cours du niveau 1, l'interne valide obligatoirement un semestre dans des services agréés pour ce niveau, dans chacune des spécialités suivantes :

- bactériologie et virologie ;

- biochimie ;

- hématologie.

Un autre semestre doit être validé soit en immunologie, soit en parasitologie et mycologie.

Les formations sont organisées dans chaque circonscription et pour chaque spécialité selon les modalités fixées par les conseils des unités de formation et de recherche de médecine et de pharmacie de la circonscription, sur proposition de l'enseignant coordonnateur, et approuvées par les présidents d'université concernés.

Article 6

La validation de ces formations est prononcée par le responsable du service dans lequel le candidat a été affecté. La décision doit être motivée et comporter un document attestant si l'interne a atteint les objectifs de la spécialité tels qu'ils sont fixés dans l'arrêté mentionné à l'article 10 du présent décret.

A la fin du quatrième semestre, l'interne présente à la commission pédagogique interrégionale mentionnée à l'article 4 du présent décret un projet professionnel. Il indique dans ce projet son souhait de s'orienter soit vers la biologie polyvalente, soit vers la biologie orientée vers une spécialisation. En fonction du projet professionnel de l'interne, la commission prévue à l'article 4 ci-dessus

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émet des recommandations sur l'organisation du niveau 2 à valider. Il sera tenu compte du suivi de ces recommandations pour l'obtention du diplôme.

Article 7

Au cours du niveau 2, l'interne s'oriente soit vers la biologie polyvalente, soit vers la biologie orientée vers une spécialisation.

Article 8

Pour la validation en biologie polyvalente, les quatre semestres sont libres. Toutefois, l'interne ne peut valider plus de deux semestres dans une même spécialité. L'un de ces semestres peut être validé dans un service clinique agréé. Il doit en outre valider les enseignements correspondant à l'assurance qualité, à l'organisation, gestion et droit appliqués à la biologie.

La formation peut également être effectuée dans des services agréés pour un diplôme d'études spécialisées ou pour un diplôme d'études spécialisées complémentaires en cas d'inscription à ce dernier ou dans un service clinique agréé.

Article 9

L'interne en biologie orientée vers une spécialisation opte pour une formation spécialisée correspondant soit à l'une des spécialités mentionnées à l'article 5 du présent décret, soit à une autre spécialité biologique conformément au projet professionnel et selon les modalités définies par arrêté conjoint du ministre chargé des universités et du ministre chargé de la santé. La formation est effectuée dans des services agréés pour le niveau 2, pour un diplôme d'études spécialisées ou pour un diplôme d'études spécialisées complémentaires. Un semestre peut être validé dans un service clinique agréé.

L'interne peut également suivre un cursus orienté vers la recherche conformément à son projet professionnel susmentionné.

Article 10

Les objectifs pédagogiques de cette formation ainsi que la liste des spécialités biologiques mentionnées à l'article 9 ci-dessus sont fixés par arrêté conjoint du ministre chargé des universités et du ministre chargé de la santé, sur proposition du Comité national de biologie médicale.

Ce comité comprend :

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- un représentant du ministre chargé des universités, un représentant du ministre chargé de la défense et un représentant du ministre chargé de la santé ;

- les coordonnateurs interrégionaux visés à l'article 4 ci-dessus ;

- un médecin et un pharmacien biologistes praticiens hospitaliers affectés dans des centres hospitaliers régionaux ;

- un médecin et un pharmacien biologistes praticiens hospitaliers affectés dans des centres hospitaliers généraux ;

- un médecin, un pharmacien et un vétérinaire directeurs d'un laboratoire privé d'analyses médicales ;

- un interne en médecine et un interne en pharmacie.

Les membres du Comité national de biologie médicale sont nommés pour une durée de quatre ans renouvelable, par arrêté conjoint du ministre chargé des universités et du ministre chargé de la santé. Le comité est présidé par le directeur des enseignements supérieurs ou son représentant.

Article 11

La formation de ce diplôme est suivie dans des services hospitaliers, extrahospitaliers ou des laboratoires de recherche agréés conformément aux dispositions du décret n° 89-697 du 1er septembre 1989 relatif à l'agrément des services formateurs et à la répartition des postes d'interne au titre du troisième cycle des études de biologie médicale.

Article 12

La validation de la formation est prononcée à la fin de chaque semestre par le responsable du service dans lequel le candidat a été affecté. La décision doit être motivée et comporter une appréciation formulée à partir du rapport établi par le candidat sur ses activités durant le semestre et un document attestant si l'interne a acquis les objectifs de la spécialité tels qu'ils sont fixés dans l'arrêté mentionné à l'article 10 du présent décret.

La décision de validation ou de non-validation du stage est transmise par le responsable du service, dans le délai d'un mois, au coordonnateur interrégional prévu à l'article 4 ci-dessus et au service de la scolarité de l'unité de formation et de recherche dans laquelle le candidat est inscrit.

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Elle est immédiatement communiquée par le service de la scolarité aux directions régionales des affaires sanitaires et sociales responsables du choix dans la circonscription.

Article 13

Les internes peuvent, après autorisation annuelle de la commission prévue à l'article 4 du présent décret, accomplir une partie de leur formation à l'étranger, dans les conditions fixées à l'article 56 du décret du 9 juillet 1984 susvisé, à l'article 20 du décret du 12 octobre 1984 susvisé, à l'article 33 du décret du 7 avril 1988 susvisé et à l'article 23 du décret du 19 octobre 1988 susvisé.

Article 14

Le diplôme d'études spécialisées de biologie médicale, avec une option biologie polyvalente ou une option biologie spécialisée, est délivré aux candidats mentionnés à l'article 2 du présent décret ayant :

1° Effectué la durée totale d'internat ou, pour les assistants des hôpitaux des armées, la durée totale d'assistanat ;

2° Accompli et validé la formation conformément au projet professionnel ;

3° Obtenu pour les internes en pharmacie et les vétérinaires, avant la fin du niveau 1, les attestations de capacité correspondant aux différents actes de prélèvement en vue d'analyses de biologie mentionnés à l'article 1er du décret du 3 décembre 1980 susvisé ;

4° Soutenu un mémoire devant un jury composé d'au moins quatre membres, dont au moins un professeur de médecine et un professeur de pharmacie, désignés par le ou les présidents d'université sur proposition des directeurs des unités de formation et de recherche de médecine et de pharmacie de la circonscription et de la commission mentionnée à l'article 4 ci-dessus. Ce mémoire peut tenir lieu, pour tout ou partie, de thèse en vue du diplôme d'Etat de docteur en médecine ou du diplôme d'Etat de docteur en pharmacie.

Article 15

Les dispositions du présent décret sont applicables à compter de l'année universitaire 2003-2004. Pour les candidats engagés dans le contenu du diplôme d'études spécialisées de biologie médicale à la date d'application du présent décret, ceux-ci terminent leur cursus

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conformément aux dispositions du décret n° 90-810 du 10 septembre 1990 fixant la réglementation du diplôme d'études spécialisées de biologie médicale.

Article 16

Le décret n° 90-810 du 10 septembre 1990 fixant la réglementation du diplôme d'études spécialisées de biologie médicale est abrogé à compter de la date de la mise en application du présent décret sous réserve des dispositions prévues à l'article 15 ci-dessus.

Article 17

La ministre de la défense, le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche, le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées et le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 23 janvier 2003.

Jean-Pierre Raffarin

Par le Premier ministre :

Le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche, Luc Ferry La ministre de la défense, Michèle Alliot-Marie Le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées, Jean-François Mattei Le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales, Hervé Gaymard

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Arrêté du 4 juillet 2003 relatif aux objectifs pédagogiques et à la liste des spécialités biologiques du diplôme d'études spécialisées de biologie médicale

NOR: MENS0301444A

Le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche et le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées, Vu le code de l'éducation ; Vu le décret n° 2003-76 du 23 janvier 2003 fixant la réglementation du diplôme d'études spécialisées de biologie médicale ; Vu l'avis du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche en date du 22 avril 2003, Arrêtent :

Article 1

Les objectifs pédadogiques du diplôme d'études spécialisées de biologie médicale et la liste des spécialités biologiques fixés conformément aux dispositions de l'article 10 du décret du 23 janvier 2003 susvisé figurent en annexe du présent arrêté (1).

Article 2

Le directeur de l'enseignement supérieur au ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche et le directeur général de la santé au ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 4 juillet 2003.

Le ministre de la jeunesse,

de l'éducation nationale et de la recherche,

Pour le ministre et par délégation :

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Par empêchement du directeur

de l'enseignement supérieur :

Le chef de service,

J.-P. Korolitski

Le ministre de la santé, de la famille

et des personnes handicapées,

Pour le ministre et par délégation :

Par empêchement du directeur général

de la santé :

Le chef de service,

P. Penaud

(1) Le présent arrêté et son annexe seront publiés au Bulletin officiel de l'éducation nationale en date du 4 septembre 2003, vendu au prix de 2,30 EUR, disponible au Centre national de documentation pédagogique, 13, rue du Four, 75006 Paris, ainsi que dans les centres régionaux et départementaux de documentation pédagogique. L'arrêté et son annexe seront diffusés par les centres précités.

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Annexe 1 Les objectifs pédagogiques de la formation de niveau 1

OBJECTIFS GÉNÉRAUX L’interne est un praticien en formation qui effectue une activité de biologiste sous la responsabilité d’un biologiste senior au sein d’un service agréé. Sa formation doit être acquise principalement dans le cadre de ses fonctions hospitalières, avec un apport complémentaire adapté de bases théoriques universitaires qui fait appel à un travail personnel de l’interne, qui devra participer directement à des séances de formation au sein des services (exposés sur les différents thèmes, présentations et commentaires de dossiers clinico- biologiques) et assister à des séances d’enseignement universitaires ou postuniversitaires, et/ou à des présentations dans des colloques. Le niveau 1, qui correspond aux quatre premiers semestres de l’internat, doit apporter aux internes les bases de la démarche biologique aussi bien que l’apprentissage, spécialité par spécialité, de la réalisation des examens les plus couramment pratiqués. À l’issue de ces quatre semestres, les internes doivent avoir acquis non seulement une compétence dans le domaine analytique et méthodologique, mais aussi les connaissances métaboliques, physiologiques et épidémiologiques permettant de comprendre la pathologie, donc le fondement des explorations biologiques. Pour toutes les disciplines, les internes doivent être aptes à instaurer un dialogue bioclinique et à exprimer une approche critique sur la cohérence de la prescription et des résultats biologiques par rapport à l’ensemble du dossier clinico-biologique. Ils doivent être ainsi capables de commenter les résultats et de les valider biologiquement, en vue d’apporter une aide à la prévention, au diagnostic et au suivi des principales affections et de participer efficacement aux stratégies décisionnelles diagnostiques, thérapeutiques et prophylactiques. Leur action doit prendre en compte les aspects médico-légaux de la profession et s’inscrire dans le cadre des règles d’éthique indispensables à la prise en charge des patients. Les internes doivent connaître et savoir appliquer les dispositions réglementaires, et notamment les règles du Guide de bonne exécution des analyses de biologie médicale. Ils doivent en particulier : - connaître les conditions de prélèvement garantissant la sécurité du patient et la qualité des échantillons à analyser, leur conservation ; connaître les conditions d’utilisation des différents milieux biologiques, ainsi que les précautions à respecter pour éviter les risques de contamination du personnel et de l’environnement, en appliquant les règles d’hygiène en vigueur ; - connaître la pratique des techniques et les principes de base des appareillages les plus couramment utilisés et savoir choisir les systèmes analytiques appropriés ; - gérer les contrôles de qualité interne et externe selon les contraintes liées à chacune des différentes spécialités de la biologie ; - savoir gérer les prescriptions, en étant notamment capables de maîtriser le degré d’urgence d’une demande d’analyses biologiques, ainsi que la mise en place et le suivi d’activités de biologie délocalisée ; connaître les conséquences des délais de réponse sur les prises de décision médicale ;

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- connaître les éléments de statistique indispensables à l’exercice de la profession. La formation aux recueils d’échantillons biologiques doit être assurée dans chaque spécialité. Elle doit obligatoirement comporter les gestes qui permettront au futur biologiste d’être en mesure de réaliser les prélèvements dans toutes les situations exigées en pratique courante : prélèvements veineux, artériels, capillaires ; prélèvements chez l’enfant ; temps de saignement d’Ivy ; autres prélèvements, prélèvements spécifiques de bactériologie, mycologie et parasitologie ; ponction de moelle en cas d’exercice hospitalier ; ponction de ganglion, tubages gastriques, tests fonctionnels. La mission de formation des services agréés pour le niveau 1 sera structurée autour des points suivants : - un projet pédagogique élaboré par le service indiquant les objectifs, les moyens mis à disposition et les critères de validation des acquis ; - des séances de bibliographie, d’enseignement et/ou de présentation de cas clinico-biologiques, organisées plusieurs fois par mois ; - des biologistes seniors disponibles en nombre suffisant pour superviser l’activité des internes ; - une activité comportant l’ensemble des examens les plus courants de la spécialité ; - l’organisation d’une formation aux prélèvements pour les examens de la spécialité ; - la participation à la garde de biologie. Chaque service pourra être agréé dans l’une des spécialités suivantes pour le niveau 1 : - bactériologie et virologie ; - biochimie ; - hématologie ; - immunologie ; - parasitologie et mycologie. L’agrément pour le niveau 1 n’exclut pas un agrément de niveau 2 pour une formation spécialisée. Dans chaque spécialité, l’interne devra satisfaire aux objectifs pédagogiques pour obtenir la validation. Le coordonnateur interrégional, assisté du comité pédagogique, vérifiera l’adéquation du document de validation mentionné à l’article 6 du décret fixant la réglementation du DES de biologie médicale avec ces objectifs.

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES Bactériologie et virologie Les objectifs sont classés en trois modules : - bactériologie ; - virologie ; - hygiène. Le premier chapitre de chacun des modules bactériologie et virologie relève d’un enseignement formel. Les connaissances des autres chapitres, étant appliquées à l’exercice professionnel, doivent s’intégrer à la pratique lors des stages dans les services de bactériologie- virologie-hygiène hospitalo-universitaires. La délivrance des connaissances théoriques et pratiques peut revêtir différentes modalités pédagogiques :

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- cours magistraux, synthèses par un enseignant ou par un étudiant sous la responsabilité d’un enseignant ; - expertise des résultats des analyses biologiques (cas démonstratifs, pièges d’interprétation...) ; - présentations de cas clinico-biologiques ; - élaboration d’algorithmes décisionnels ; - évaluation de stratégies diagnostiques et thérapeutiques ; - synthèses techniques (réactifs, automates, méthodes de diagnostic...) sous forme de présentation ou d’analyse d’articles. Ces objectifs seront assortis d’une liste des actes dont le biologiste en formation devra avoir acquis la maîtrise et qui sera validée par les responsables de stage. Ces objectifs devront faire l’objet d’une réactualisation régulière. Divers ouvrages doivent être utilisés en référence : conférences de consensus, documents et recommandations des sociétés savantes. Module Bactériologie A - Approfondir les connaissances acquises au cours du second cycle et nécessaires à la compréhension de la démarche diagnostique et des principes des tests et/ou analyses utilisés en bactériologie médicale et concernant notamment : - l’anatomie fonctionnelle des bactéries ; - les antigènes et les vaccins bactériens ; - les gènes bactériens et les mécanismes de la variabilité génétique ; - les principaux facteurs et mécanismes de la virulence bactérienne ; - les méthodes phénotypiques, moléculaires et sérologiques appliquées au diagnostic. B - Connaître les mécanismes d’action des antibiotiques, les mécanismes de résistance des bactéries, l’évolution de la résistance et les techniques phénotypiques et moléculaires mises en œuvre au laboratoire pour l’aide à la prescription et au suivi du traitement antibiotique. C - Connaître les principales bactéries d’intérêt médical et, pour chacune d’elles, approfondir en particulier : - la position taxonomique ; - les principaux caractères bactériologiques ; - l’habitat ; - l’épidémiologie ; - le pouvoir pathogène ; - les principaux facteurs de virulence et leur mécanisme d’action ; - les prélèvements à effectuer et les conditions de transport des échantillons à analyser ; - les éléments du diagnostic bactériologique direct et indirect ; - la sensibilité et la résistance aux antibiotiques ; - les principes du traitement prophylactique et curatif. • Bactéries à Gram positif Staphylococcus aureus ; Staphylocoques à coagulase négative ; Streptocoques b-hémolytiques et non groupables ; Streptococcus pneumoniae ; Enterococcus ; Listeria monocytogenes ; Corynebactéries ; Bacillus anthracis ; Clostridium difficile ; Clostridium perfringens ; Clostridium botulinum. • Bactéries à Gram négatif Neisseria meningitidis ; Neisseria gonorrhoeae ; Moraxella ; Escherichia coli et

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autres entérobactéries ; Salmonella enterica ; Shigella ; Yersinia ; Pseudomonas aeruginosa ; Acinetobacter ; Vibrio cholerae ; Campylobacter ; Helicobacter ; Brucella ; Haemophilus influenzae ; Bordetella pertussis. Legionella ; Pasteurella multocida ; Bacteroïdes et bactéries apparentées. • Autres bactéries Leptospires ; Treponema pallidum ; Borrelia burgdorferi ; Mycoplasma-ureaplasma ; Chlamydia ; Rickettsia ; Mycobacterium tuberculosis ; Mycobactéries atypiques. D - Dans la mise en œuvre des examens nécessaires aux diagnostics des septicémies et endocardites, des infections méningées et cérébro-méningées, respiratoires hautes et basses, cutanéo-muqueuses, ostéo-articulaires et viscérales, digestives, urinaires, sexuellement transmissibles et néonatales, connaître en particulier : - la validation du contrôle de la prescription ; - la pratique de la technique ; - la gestion des erreurs techniques ; - la validation biologique ; - la validation médicale ; - l’assurance qualité et les obligations réglementaires : GBEA, nomenclature, etc. ; - les risques professionnels et aspects médico-légaux. Module Virologie A - Approfondir les connaissances acquises au cours du second cycle et nécessaires à la compréhension de la démarche diagnostique et des principes des analyses et tests utilisés en virologie médicale et concernant notamment : - la structure et l’organisation génétique des virus, viroïdes et agents non conventionnels ; - le cycle de réplication des virus et les cibles du traitement antiviral ; - les mécanismes de la variabilité des virus ; - les différents modes d’interaction entre le virus et la cellule-hôte ; - les modalités de transmission des virus et les mécanismes de défense de l’organisme ; - les facteurs liés au virus et à l’hôte dans la pathogénie des maladies virales et les différents modes évolutifs de ces dernières ; - les méthodes de diagnostic direct et indirect des infections virales ; - les différents types de vaccins antiviraux ; - les principes de la thérapie génique. B - Connaître les mécanismes d’action et les spectres d’activité des traitements antiviraux, les modalités de résistance des virus et les techniques phénotypiques et génotypiques utilisées pour le suivi des traitements antiviraux C - Connaître les principaux virus d’intérêt médical Pour chacun des virus de la liste ci-dessous, connaître : - la position taxonomique ; - les principaux caractères virologiques (taille, type d’acide nucléique, symétrie de la capside, présence ou non d’une enveloppe...) ; - la constitution antigénique ; - l’épidémiologie ; - le pouvoir pathogène et la pathogénicité ; - les éléments du diagnostic virologique direct et indirect ;

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- le traitement prophylactique et curatif éventuel. • Virus à ADN : adénovirus, Herpesviridae, virus de l’hépatite B. • Virus à ARN : virus de l’hépatite A, virus de l’hépatite C, virus de l’hépatite D, entérovirus, virus de la grippe, virus respiratoire syncytial, virus de oreillons, virus de la rougeole, virus de la rubéole, parvovirus B19, rotavirus, rétrovirus humains. Pour chacun des virus suivants, connaître les principaux caractères virologiques, les bases épidémiologiques, le pouvoir pathogène et la prophylaxie éventuelle : rhinovirus, virus parainfluenza, coronavirus, calicivirus, astrovirus, papillomavirus, polyomavirus, virus de la rage, arbovirus. D - Dans la mise en œuvre des examens biologiques nécessaires aux diagnostics des hépatites virales, des infections virales cutanéo- muqueuses et génitales, des infections virales transmises de la mère à l’enfant, des infections virales respiratoires, de la sphère ORL et de l’œil, des gastro-entérites virales, des infections virales et à ATNC du système nerveux et des infections à retrovirus humains, connaître en particulier : - le contrôle de la prescription ; - la pratique de la technique ; - la gestion des erreurs techniques ; - la validation biologique ; - la validation médicale ; - l’assurance qualité (GBEA, nomenclature) ; - les risques professionnels et aspects médico-légaux. Module Hygiène A - Approfondir les connaissances acquises au cours du second cycle et nécessaires à la compréhension de la prévention et de la surveillance des infections nosocomiales, notamment : - les risques infectieux à l’égard du malade et du personnel ; - les mesures d’hygiène de base et spécifiques ; - l’antisepsie, désinfection et stérilisation ; - la place de l’environnement dans la survenue d’infections nosocomiales ; - le rôle du laboratoire dans l’alerte, la surveillance et l’investigation de cas groupés d’infections nosocomiales et communautaires. B - Connaître la conduite à tenir devant plusieurs types de situations infectieuses : - épidémie d’infections nosocomiales ou communautaires ; - cas d’exposition au sang ; - élimination des déchets d’activités de soins. C - Connaître les mesures de sécurité en vigueur concernant : - les produits sanguins ; - les greffes d’organes, tissus ou cellules ; - les laboratoires et leur démarche qualité ; - le transport d’échantillons biologiques.

Biochimie À l’issue de sa formation de biochimie, le futur biologiste doit connaître les mécanismes biochimiques impliqués en physiopathologie humaine. Il doit être apte à expertiser les prescriptions d’actes de biochimie quant à leur pertinence, et les résultats des analyses, tests et explorations, quant à leur cohérence avec les processus métaboliques explorés. Il doit avoir acquis les notions

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méthodologiques et le sens critique indispensables à la réalisation et à l’interprétation des analyses de biochimie, en connaissant en particulier les causes d’erreur préanalytiques, analytiques, et postanalytiques spécifiques à cette spécialité. Il doit savoir réaliser les gestes de prélèvements relatifs aux examens de biochimie (prélèvements sanguins veineux, capillaires et artériels, prélèvements chez l’enfant, prélèvements urinaires). 1 - Définition des objectifs A - Formation dans le domaine de la physiopathologie et de l’interprétation des examens - Apprendre aux internes à utiliser les résultats des analyses et tests biochimiques en vue de fournir une aide au diagnostic, au pronostic et au suivi thérapeutique, en particulier en utilisant des arbres décisionnels établis à partir des conférences de consensus et des données actualisées de la littérature. - Former les internes à apprécier les critères d’évaluation des marqueurs biochimiques et à être l’interlocuteur des cliniciens prescripteurs dans les démarches diagnostiques et thérapeutiques pour l’exploration des pathologies du métabolisme biochimique. B - Formation dans le domaine analytique et méthodologique - Donner aux internes une formation adaptée à l’exercice professionnel en leur fournissant les éléments nécessaires pour choisir, adapter, installer et exploiter des systèmes analytiques dans des conditions optimales. 2 - Principaux champs d’application A - Domaine de la physiopathologie et de l’interprétation des examens L’interne devra savoir décrire la stratégie des examens à effectuer et indiquer pour chaque examen l’intérêt diagnostique, pronostique et/ou thérapeutique dans les situations suivantes. Il devra en particulier être capable de maîtriser le degré d’urgence d’une prescription d’analyses biologiques et connaître les règles d’éthiques indispensables à la prise en charge des patients : - sujets en réanimation, perturbations électrolytiques et acido-basiques ; - syndromes inflammatoires ; - pathologies osseuses et rhumatismales ; - pathologies oncologiques ; - facteurs de risque et pathologies cardiovasculaires ; - pathologies hépatiques et gastroentérologiques ; - troubles de la nutrition et diabète, pathologies métaboliques et endocriniennes ; - pathologies néphro-urinaires ; - reproduction et grossesse ; - pathologies du vieillissement, pathologies neurodégénératives ; - pathologies pédiatriques et principales maladies génétiques ; dépistage, diagnostic et suivi, aspects éthiques et juridiques ; - suivi toxicologique, retentissement métabolique et pathologies provoqués par les intoxications les plus fréquemment observées (alcool, oxyde de carbone, etc.). B - Domaine analytique et méthodologique L’interne devra connaître le principe et avoir la maîtrise des méthodes et principes généraux suivants, en appliquant les règles du Guide de bonne exécution des analyses de biologie médicale :

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- phase préanalytique en biochimie : contraintes spécifiques aux analyses biologiques de la spécialité ; - principales méthodes de mesures (notamment optiques, électrochimiques, spectrométriques) ; - principales techniques séparatives (notamment chromatographiques, électrophorétiques) ; - principales techniques de dosages et d’utilisation des procédés de reconnaissance (notamment chimiques, enzymatiques et immunologiques) ; - application de ces principes à des systèmes analytiques automatisés ; - techniques de base en biologie moléculaire (notamment techniques d’extraction des acides nucléiques, PCR, stratégie d’analyse de gènes) ; - outils de l’assurance de qualité en biochimie : . choix d’un système analytique et validation de techniques ; . maîtrise des instruments et des systèmes analytiques ; . indicateurs de fonctionnement et suivi des performances ; . contrôles de qualité ; - logistique en biochimie : . informatique et connectique ; . notions d’organisation d’un secteur de biochimie ; . gestion des demandes, mise en place et suivi d’activités de biologie délocalisée ; - impact économique des examens réalisés en biochimie ; - principes méthodologiques de la recherche clinique.

Hématologie Module Hématologie cellulaire A - Savoir faire et superviser L’hémogramme automatisé : connaître le fonctionnement d’un automate de numération (celui du laboratoire d’accueil) ; savoir l’utiliser ; détecter les pièges de numérations (microcaillots, amas plaquettaires, agglutinines froides, hémodilution) ; savoir interpréter les informations données par ces appareils et connaître les situations nécessitant l’observation de frottis sanguins au microscope. L’étude des frottis sanguins au microscope : identifier les éléments nucléés du sang et faire des formules leucocytaires ; identifier les anomalies des globules rouges et des plaquettes ; savoir reconnaître les précurseurs des lignées myéloïdes ; savoir dépister les éléments anormaux (blastes et cellules lymphoïdes) ; savoir reconnaître les érythroblastes circulants et en déterminer le nombre, savoir estimer le nombre des leucocytes et des plaquettes sur un frottis sanguin. Les autres techniques de base : coloration de MGG, vitesse de sédimentation, détermination du nombre des réticulocytes. B - Savoir superviser et critiquer - la qualité des frottis sanguins, médullaires et ganglionnaires ; - la qualité de la coloration de MGG. C - S’initier à l’étude de la moelle osseuse et des ganglions - connaître les indications de l’étude médullaire (aspirations et/ou biopsie) et connaître le siège où le prélèvement doit être effectué en fonction de l’indication ; - savoir comment sont réalisées les ponctions de moelle et les ponctions de ganglions ; - savoir faire le décompte de myélogrammes normaux ou réactionnels dans le but

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de bien connaître les précurseurs de l’hématopoïèse en application des connaissances théoriques ; - pouvoir identifier un myélogramme anormal. D - Savoir décrire la stratégie des examens à effectuer devant chacune des anomalies listées ci-dessous et en indiquer l’intérêt diagnostique, pronostique et/ou thérapeutique - cytopénies isolées ou associées : anémies, leucopénies, thrombopénies ; - hyperréticulocytoses ; - hyperleucocytoses avec polynucléose neutrophile ; - hyperéosinophilie ; - hyperlymphocytoses, en sachant reconnaître le caractère éventuellement atypique des éléments lymphoïdes ; savoir reconnaître un syndrome mononucléosique ; - monocytose ; - myélémie et érythro-myélémie ; - blastose ; - thrombocytose ; - polyglobulie. Module Hémostase A - Savoir faire et superviser - le temps de saignement par au moins une des variantes de la technique d’Ivy, en situant celle-ci par rapport aux autres méthodes proposées ; - connaître le fonctionnement d’un automate de coagulation (celui du laboratoire d’accueil). B - Savoir utiliser et réaliser les tests de coagulation - temps de Quick ; - temps de céphaline plus activateur ; - dosage chronométrique du fibrinogène, en situant cette technique par rapport aux autres méthodes proposées ; - temps de thrombine pour l’exploration de la fibrino-formation ; - dosage de l’héparinémie par la mesure de l’activité anti-Xa par méthode chromogénique ; - recherche d’un anticoagulant circulant ; - dosage des facteurs de la coagulation : facteurs II, VII, X, V, VIII, IX, XI et XII. C - Savoir superviser et critiquer - les facteurs préanalytiques (prélèvement, échantillons biologiques, conservation, ...) et les principales causes d’erreur qui en découlent ; - les éléments du choix des réactifs, thromboplastines, céphalines avec, en particulier, les positions respectives sur le plan de la sensibilité aux déficits constitutionnels et au retentissement biologique des traitements antithrombotiques D - Savoir interpréter et orienter - l’évaluation pré-opératoire de l’hémostase ; - la surveillance biologique des traitements antithrombotiques (héparines, antagonistes de la vitamine K) : . choix des tests et des systèmes analytiques ; . interprétation des résultats : notion d’indication, de zones thérapeutiques, de sur- ou sous-dosage et conduite à tenir en fonction des résultats ; - le dosage des D-dimères dans une stratégie de diagnostic d’un épisode de

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maladie thromboembolique veineuse ; - les tests de laboratoire utilisés pour l’exploration d’une thrombophilie. Module Immunohématologie A - Savoir faire et superviser - la détermination des groupes sanguins ABO Rh standard ; - la détermination du phénotype érythrocytaire dans les systèmes Rh et Kell ; - la recherche d’agglutinines irrégulières ; - le test de Coombs direct. B - Connaître - la réglementation en matière d’immunohématologie prétransfusionnelle ; - la surveillance immunohématologique au cours de la grossesse. C - Formation pratique Stage de 20 à 30 demi-journées dans un laboratoire spécialisé en immunohématologie érythrocytaire.

Immunologie L’objectif général est d’explorer les cellules, les protéines et les gènes sélectivement mis en œuvre par le système immunitaire à l’état normal et pathologique. I - Objectifs d’acquisition d’éléments d’immunopathologie clinique - Connaître les éléments de clinique, d’épidémiologie et de génétique indispensables à l’orientation du diagnostic biologique et à la discussion des résultats des examens biologiques dans le domaine des principales pathologies immunitaires suivantes : . les maladies allergiques et l’anaphylaxie ; . les maladies auto-immunes de système et spécifiques d’organe ; . les déficits immunitaires constitutionnels et acquis ; . les syndromes immunoprolifératifs ; . les syndromes inflammatoires. II - Objectifs d’acquisition de connaissances technologiques et méthodologiques - Connaître le principe et les critères de validation des méthodes suivantes : immunoprécipitation, immunofixation, immunohémolyse, agglutination, immuno-enzymologie, immunofluorescence et cytométrie en flux. III - Objectifs de diagnostic biologique des maladies immunologiques 1 - Allergie et anaphylaxie - Connaître la démarche diagnostique et les éléments biologiques permettant d’identifier ou d’étayer le diagnostic d’une réaction anaphylactique, d’un état atopique, d’une allergie immédiate et de reconnaître l’allergène. - Connaître le principe et être capable de mettre en œuvre les analyses qui concourent au diagnostic de réaction allergique et à l’identification de l’agent responsable, dans le cadre plus général de l’enquête allergologique notamment : dosage des IgE totales et spécifiques. 2 - Maladies auto-immunes - Connaître la démarche diagnostique et les éléments biologiques permettant de reconnaître et de suivre l’évolution d’une maladie auto- immune de système : lupus érythémateux systémique, polyarthrite rhumatoïde et syndrome de Gougerot Sjögren.

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- Connaître le principe des méthodes d’analyses permettant de reconnaître une maladie auto- immune de système : immunofluorescence directe et indirecte, immunoenzymologie, agglutination, et immunoprécipitation. - Savoir mettre en œuvre le dépistage et le titrage d’anticorps anti-nucléaires et le dépistage et le titrage de facteurs rhumatoïdes. - Connaître la démarche et les éléments biologiques permettant de contribuer au diagnostic et de suivre l’évolution d’une maladie auto- immune spécifique d’organe concernant notamment les glandes endocrines, le système vasculaire, le tube digestif, et les cellules sanguines. - Connaître les principes des méthodes d’analyses utilisées pour le diagnostic, le dépistage et le suivi des maladies auto-immunes spécifiques d’organe : immunofluorescence sur coupe de tissus ou sur lame de cellules, hémagglutination, méthodes immuno-enzymatiques. - Savoir mettre en œuvre la recherche et la caractérisation d’anticorps anti-thyroïdiens, le diagnostic immunologique de la maladie cœliaque, le dépistage d’auto-anticorps anti-érythrocytaires. 3 - Déficits immunitaires - Connaître la démarche et les éléments biologiques permettant de suspecter, de dépister et d’orienter l’étude d’un déficit de l’immunité humorale et cellulaire. - Connaître les principales méthodes d’analyse utiles pour le dépistage d’un syndrome d’immunodéficience : immunoprécipitation, dosage des immunoglobulines et des principaux facteurs du complément, marquage cellulaire en immunofluorescence et analyse cytofluorométrique. • Déficits immunitaires constitutionnels - Savoir mettre en œuvre une étude des immunoglobulines sériques et une étude des principaux facteurs du complément, et l’analyse de la distribution des populations de leucocytes sanguins. • Déficits immunitaires acquis - Connaître les déficits immunitaires acquis dus au virus de l’immunodéficience humaine, aux thérapeutiques et à l’immunosénescence. - Savoir mettre en œuvre les examens biologiques permettant de les reconnaître et d’en suivre l’évolution. 4 - Maladies immunoprolifératives - Connaître la démarche et les éléments biologiques permettant de reconnaître et de caractériser une maladie immunoproliférative, notamment : leucémie lymphoïde chronique, myélome, maladie de Waldenström et syndrome de Sézary. - Connaître les principales méthodes d’analyse utiles pour le diagnostic et le suivi des maladies immunoprolifératives : immunofixation et immunoprécipitation. - Savoir mettre en œuvre la caractérisation et le dosage d’une immunoglobuline monoclonale et d’une cryoglobuline. 5 - Syndromes inflammatoires - Connaître les marqueurs biologiques de l’inflammation, les méthodes d’exploration et la signification des résultats. - Savoir mettre en œuvre l’exploration d’un état inflammatoire, orienter l’analyse vers les explorations biologiques adaptées à la recherche étiologique du syndrome inflammatoire et à l’identification de l’agent activateur et en connaître les limites. 6 - Greffes et transplantations - Connaître les éléments biologiques et immunogénétiques pris en compte dans

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l’appariement entre donneur et receveur d’une greffe d’organe ou de cellules souches hématopoïétiques, et le suivi immunologique des patients greffés. IV - Objectifs de formation aux modalités de surveillance immunologique des traitements immunoactifs - Connaître les principes sur lesquels se fonde le suivi immunologique des thérapeutiques suivantes : traitements immunosuppresseurs, immunothérapie passive, vaccinothérapies préventives, désensibilisations. - Savoir mettre en œuvre le suivi immunologique des désensibilisations et en mener une analyse critique.

Parasitologie et mycologie Au cours de sa formation, l’interne devra : 1- Approfondir les connaissances acquises durant le second cycle, nécessaires à la compréhension de la démarche diagnostique et des principes des tests utilisés en parasitologie- mycologie. Ces connaissances concernent notamment les cycles évolutifs, les répartitions géographiques, les modes de transmission, les principaux facteurs et mécanismes de l’interaction hôte-parasite chez les sujets immuno-compétents ou immuno-déprimés. 2 - Connaître et expliquer les mécanismes d’action, les méthodes d’évaluation et les limites des traitements et préventions utilisés dans les affections parasitaires et fongiques. 3 - Maîtriser le diagnostic biologique, afin : Au plan général - d’orienter le diagnostic en fonction du contexte épidémiologique, clinique et biologique ; - d’indiquer les étiologies envisageables et les explorations biologiques complémentaires à mettre en œuvre ; - d’interpréter et commenter les résultats des examens ; - d’apporter un conseil sur les stratégies thérapeutiques et prophylactiques. Au plan pratique - de connaître le mode opératoire des prélèvements d’échantillons biologiques propres à chaque parasitose et mycose ; - de connaître le principe, l’intérêt, les limites et les indications des techniques d’examen direct, de concentration, colorations, immunomarquages cultures, inoculations... pour le diagnostic direct microscopique des parasitoses et mycoses ; - d’identifier avec précision les parasites et les champignons d’importance médicale : morphologie macroscopique et microscopique, mesures micrométriques, évaluation quantitative ; - de connaître le principe, l’intérêt, les limites et les indications des techniques de recherche des anticorps ou des antigènes (immunodiagnostics) dans les parasitoses et mycoses ; - de connaître le principe, l’intérêt, les limites et les indications des techniques de biologie moléculaire applicables à la parasitologie- mycologie. 4 - Seront concernées les parasitoses et mycoses suivantes : Parasitoses - paludisme, notamment la capacité de réaliser un diagnostic d’urgence d’un accès palustre devra être parfaitement maîtrisée ; l’absence d’acquisition de cet objectif constitue un motif de non-validation ;

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- autres protozooses sanguines et tissulaires, en particulier les leishmanioses ; - protozooses des muqueuses et des tissus : amibiases (avec le diagnostic différentiel des amibes non pathogènes), giardiose, trichomonose génitale, coccidioses ; - toxoplasmose, en particulier, l’interprétation des résultats immunologiques et la datation de la contamination ; - nématodoses intestinales : oxyurose, ascaridiose, trichocéphalose, ankylostomoses, anguillulose ; - nématodoses tissulaires : filarioses, trichinellose, larva migrans ; - trématodoses : schistosomoses, fasciolose et autres distomatoses ; - cestodoses adultes et larvaires : taenioses, hyménolépiose, échinococcoses alvéolaire et hydatique, cysticercose ; - entomologie médicale : en particulier, gale, pédiculoses. Mycoses - levuroses d’intérêt médical, en particulier dues à Candida sp., Cryptococcus sp. et Malassezia sp. ; - pneumocystose ; - dermatophyties ; - aspergilloses, en particulier dues à Aspergillus fumigatus, et diagnostic différentiel des principales autres espèces d’Aspergillus. - autres moisissures d’intérêt médical : identification des principaux genres et interprétation de leur isolement en culture : contaminant ou pathogène opportuniste ? ; - affections assimilées : alvéolites allergiques extrinsèques. 5 - Démarches diagnostiques parasitologiques et/ou mycologiques - devant une fièvre ; - devant une diarrhée, ou d’autres troubles digestifs ; - devant une hématurie ou d’autres troubles urinaires ; - devant des manifestations cutanées ou des phanères ; - devant une hépatomégalie et/ou une splénomégalie ; - devant des manifestations pulmonaires ; - devant des manifestations neurologiques ; - devant une hyperéosinophilie ; - devant une anémie ; - devant un syndrome inflammatoire. - devant l’une des manifestations précédentes, savoir orienter l’enquête chez un sujet de retour d’un pays tropical ou migrant, ou au cours d’une immuno-dépression. Annexe 2 SPÉCIALITÉS POUR LE NIVEAU 2 1 - Option biologie polyvalente 2 - Option biologie spécialisée - Bactériologie, virologie et hygiène hospitalière - Biochimie - Biologie de la reproduction - Génétique - Hématologie - Immunologie

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- Parasitologie-mycologie et risques environnementaux - Pharmacologie-toxicologie - Thérapie cellulaire et thérapie génique

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Décret no 90-810 du 10 septembre 1990 fixant la réglementation du diplôme d'études spécialisées de biologie médicale

J.O n° 213 du 14 septembre 1990

NOR: MENZ9001426D

Le Premier ministre, Sur le rapport du ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, du ministre de l'agriculture et de la forêt et du ministre de la solidarité, de la santé et de la protection sociale, Vu le code de la santé publique, et notamment son article L. 761-1; Vu la loi no 68-978 du 12 novembre 1968 modifiée d'orientation de l'enseignement supérieur; Vu la loi no 84-52 du 26 janvier 1984 sur l'enseignement supérieur; Vu le décret no 80-987 du 3 décembre 1980 fixant les catégories de personnes habilitées à effectuer certains actes de prélèvement en vue d'analyses de biologie médicale; Vu le décret no 83-785 du 2 septembre 1983 modifié fixant le statut des internes et des résidents en médecine et des internes en pharmacie. Vu le décret no 84-586 du 9 juillet 1984 modifié fixant à titre transitoire l'organisation du troisième cycle des études médicales; Vu le décret no 84-913 du 12 octobre 1984 modifié fixant à titre transitoire l'organisation du troisième cycle spécialisé de pharmacie; Vu le décret no 84-932 du 17 octobre 1984 modifié relatif aux diplômes nationaux de l'enseignement supérieur; Vu le décret no 88-321 du 7 avril 1988 modifié fixant l'organisation du troisième cycle des études médicales; Vu le décret no 88-996 du 19 octobre 1988 fixant l'organisation du troisième cycle spécialisé de pharmacie; Vu l'avis du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche, Décrète: Art. 1er. - Les études en vue du diplôme d'études spécialisées de biologie médicale ont une durée de quatre ans. Elles comprennent une formation générale et une formation pratique. Le diplôme d'études spécialisées de biologie médicale est délivré par les universités habilitées conjointement à cet effet dans chacune des circonscriptions prévues à l'article 53 de la loi du 12 novembre 1968 susvisée par arrêté du ministre chargé des universités et du ministre chargé de la santé. Art. 2. - Sont admis à s'inscrire en vue de la préparation du diplôme d'études spécialisées de biologie médicale: - les internes en médecine et en pharmacie classés en rang utile aux concours prévus respectivement aux articles 46 et 59 de la loi du 12 novembre 1968 susvisée; - les internes en médecine et en pharmacie classés en rang utile aux concours prévus respectivement aux articles 58 et 61 de la loi du 12 novembre 1968 précitée organisés pour les médecins et pharmaciens ressortissants d'Etats appartenant aux communautés européennes et de la Principauté d'Andorre; - les internes en médecine et en pharmacie classés en rang utile aux concours organisés pour les étudiants étrangers autres que les ressortissants d'Etats appartenant aux communautés européennes et de la Principauté d'Andorre, en application des articles 58 et 61 de la loi du 12 novembre 1968 précitée; - les assistants des hôpitaux des armées reçus aux concours spécifiques prévus respectivement à l'article 81 du décret du 9 juillet 1984 susvisé, à l'article 37 du décret du 12 octobre 1984 susvisé, à l'article 50 du décret

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du 7 avril 1988 susvisé et à l'article 32 du décret du 19 octobre 1988 susvisé; - les élèves et anciens élèves des écoles nationales vétérinaires titulaires du certificat de fin de scolarité de ces écoles dans les conditions mentionnées à l'article 62 de la loi du 12 novembre 1968 précitée. Art. 3. - Les étudiants visés à l'article 2 du présent décret prennent annuellement une inscription administrative auprès d'une des universités de la circonscription dans laquelle ils sont affectés en vue de la préparation du diplôme d'études spécialisées de biologie médicale, selon les règles établies conjointement par les conseils des unités de formation et de recherche de médecine et de pharmacie de la circonscription et approuvées par les présidents des universités concernées. Art. 4. - La préparation du diplôme d'études spécialisées de biologie médicale est placée, dans chaque circonscription, sous la responsabilité d'un enseignant titulaire chargé de coordonner l'organisation de la formation générale et de la formation pratique. Il est désigné pour une période de trois ans par les directeurs d'unité de formation et de recherche de médecine et de pharmacie, sur proposition des enseignants de la spécialité. Cette responsabilité est assurée alternativement par un enseignant des unités de formation et de recherche de médecine et un enseignant des unités de formation et de recherche de pharmacie. Il est assisté par une commission pédagogique interrégionale. Cette commission, dont les membres sont désignés par les directeurs des unités de formation et de recherche de médecine et de pharmacie de la circonscription, après accord des présidents d'université, comprend: - l'enseignant coordonnateur du diplôme, président; - au moins six enseignants appartenant à différentes unités de formation et de recherche de l'interrégion. La parité est assurée entre les enseignants des unités de formation et de recherche de médecine et ceux des unités de formation et de recherche de pharmacie. Un membre de la commission, élu par celle-ci, exerce les fonctions de vice-président; il est médecin si l'enseignant coordonnateur est pharmacien et inversement. La commission pédagogique interrégionale se réunit au moins deux fois par an sur convocation de l'enseignant coordonnateur. Elle est consultée sur tous les problèmes pédagogiques liés à l'application du présent décret. Elle entend, à titre consultatif, un représentant des internes en médecine et un représentant des internes en pharmacie préparant le diplôme d'études spécialisées de biologie médicale dans la circonscription, désignés par l'enseignant coordonnateur sur proposition des organisations syndicales représentatives. Art. 5. - La formation générale porte sur les ensembles disciplinaires suivants: - bactériologie et virologie générales et cliniques; - explorations biochimiques générales et spécialisées; - hématologie cytologique, hémostase et hémobiologie; - immunologie et immunopathologie; - parasitologie et mycologie générales et cliniques; - organisation, gestion et droit appliqués à la biologie médicale. Les enseignements correspondant à la formation générale, destinés à soutenir l'effort personnel de formation des internes, sont organisés dans chaque circonscription et pour chaque discipline selon les modalités fixées par les conseils des unités de formation et de recherche de médecine et de pharmacie de la circonscription, sur proposition de l'enseignant coordonnateur, et approuvées par les présidents d'université concernés. L'enseignement propre à chaque ensemble disciplinaire doit être organisé chaque année.

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Art. 6. - Les objectifs pédagogiques de cette formation sont fixés par arrêté conjoint du ministre chargé des universités et du ministre chargé de la santé, sur proposition du Comité national de biologie médicale. Ce comité comprend: - un représentant du ministre chargé des universités et un représentant du ministre chargé de la santé; - les coordonnateurs interrégionaux visés à l'article 4 ci-dessus; - un médecin et un pharmacien biologistes praticiens hospitaliers affectés dans des centres hospitaliers régionaux faisant partie de centres hospitaliers et universitaires; - un médecin et un pharmacien biologistes praticiens hospitaliers affectés dans des centres hospitaliers généraux; - un médecin, un pharmacien et un vétérinaire directeurs d'un laboratoire privé d'analyses médicales; - un interne en médecine et un interne en pharmacie. Les membres du Comité national de biologie sont nommés par arrêté conjoint du ministre chargé des universités et du ministre chargé de la santé; le comité est présidé par le directeur des enseignements supérieurs ou son représentant. Art. 7. - La formation pratique est acquise dans des services hospitaliers, extra-hospitaliers ou des laboratoires de recherche agréés conformément aux dispositions du décret no 89-697 du 1er septembre 1989 relatif à l'agrément des services formateurs et à la répartition des postes d'interne au titre du troisième cycle des études de biologie médicale. Le candidat doit effectuer: - un semestre au moins dans un laboratoire agréé pour chacune des spécialités suivantes: biochimie, bactériologie-virologie, hématologie; - un semestre au moins dans un laboratoire agréé soit pour l'immunologie, soit pour la parasitologie, soit pour la biologie polyvalente; - un semestre au moins dans un service clinique agréé; - trois semestres libres au plus dans des services agréés pour un diplôme d'études spécialisées ou un diplôme d'études spécialisées complémentaires. Art. 8. - La validation de la formation générale porte sur chacun des ensembles disciplinaires visés à l'article 5 du présent décret. Elle comporte des épreuves écrites, orales et, éventuellement, pratiques, selon des modalités fixées par les conseils des unités de formation et de recherche de médecine et de pharmacie de la circonscription, sur proposition de la commission pédagogique interrégionale prévue à l'article 4 ci-dessus, et approuvées par les présidents d'université concernés. Art. 9. - La validation de la formation pratique est prononcée à la fin de chaque semestre par le responsable du service dans lequel le candidat a été affecté. La décision doit être motivée et comporter une appréciation formulée à partir du rapport établi par le candidat sur ses activités durant le semestre et de la liste des techniques dont il a acquis la maîtrise. La décision de validation ou de non-validation du stage est transmise par le responsable du service, dans le délai d'un mois, au coordonnateur interrégional prévu à l'article 4 ci-dessus et au service de la scolarité de l'unité de formation et de recherche dans laquelle le candidat est inscrit. Elle est immédiatement communiquée par le service de la scolarité aux directions régionales des affaires sanitaires et sociales responsables du choix dans la circonscription. Art. 10. - Les internes peuvent, après autorisation annuelle de la commission prévue à

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l'article 4 du présent décret, accomplir une partie de leur formation à l'étranger, dans les conditions fixées à l'article 56 du décret du 9 juillet 1984 susvisé, à l'article 20 du décret du 12 octobre 1984 susvisé, à l'article 33 du décret du 7 avril 1988 susvisé et à l'article 23 du décret du 19 octobre 1988 susvisé. Art. 11. - Le diplôme d'études spécialisées de biologie médicale est délivré aux candidats visés à l'article 2 du présent décret ayant: 1. Effectué la durée totale d'internat ou, pour les assistants des hôpitaux des armées, la durée totale d'assistanat; 2. Satisfait au contrôle des connaissances; 3. Accompli et validé la formation pratique; 4. Pour les internes en pharmacie et les vétérinaires, obtenu les attestations de capacité correspondant aux différents actes de prélèvement en vue d'analyses de biologie mentionnés à l'article 1er du décret du 3 décembre 1980 susvisé; 5. Soutenu un mémoire devant un jury composé d'au moins quatre membres dont au moins un professeur de médecine et un professeur de pharmacie, désignés par le ou les présidents d'université sur proposition des directeurs des unités de formation et de recherche de médecine et de pharmacie de la circonscription et de la commission visée à l'article 4 ci-dessus. Ce mémoire peut tenir lieu de thèse en vue du diplôme d'Etat de docteur en médecine ou du diplôme d'Etat de docteur en pharmacie. Art. 12. - Les dispositions du présent décret sont applicables à compter de l'année universitaire 1990-1991. Pour les candidats engagés dans le cursus du diplôme d'études spécialisées de biologie médicale à la date d'application du présent décret, la commission pédagogique interrégionale prévue à l'article 4 ci-dessus détermine avant le 31 décembre 1990 les éléments de la formation générale prévue par le présent décret restant à valider. Art. 13. - Le décret no 85-388 du 1er avril 1985 fixant la réglementation du diplôme d'études spécialisées de biologie médicale est abrogé à compter de la date de mise en application du présent décret sous réserve des dispositions prévues à l'article 12 ci-dessus. Art. 14. - Le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, le ministre de l'agriculture et de la forêt et le ministre de la solidarité, de la santé et de la protection sociale sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française. Fait à Paris, le 10 septembre 1990. MICHEL ROCARD Par le Premier ministre: Le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, LIONEL JOSPIN Le ministre de l'agriculture et de la forêt, HENRI NALLET Le ministre de la solidarité, de la santé et de la protection sociale, CLAUDE EVIN

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Annexe 2 : Sites Internet utiles en Bactériologie médicale

Bactériologie pure

• Résistances aux ß-lactamines : Wladimir Sougakoff et David Trystram - Service de bactériologie du CHUPS (http://www.biomath.jussieu.fr/bacterio/betalact/index.html)

• Collège de Bactériologie-Virologie-Hygiène : site des enseignants de la Spécialité - cours en ligne (http://www.microbes-edu.org/)

• Institut Pasteur (http://www.pasteur.fr/) • ENVT: dictionnaire des bactéries: Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse

(http://www.bacterio.cict.fr/)

Institutions et sociétés savantes

• Secrétariat d'Etat à la Santé et à l'Action Sociale (http://www.sante.fr/) • AFSSaPS: Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé

(http://www.afssaps.sante.fr/) • InVS: Institut de Veille Sanitaire (http://www.invs.sante.fr/) • ANAES:Agence Nationale d'Accréditation et d'Evaluation en Santé

(http://www.anaes.fr/) • SFM: Société Française de Microbiologie (http://www.sfm.asso.fr/) • SFHH: Société Française d'hygiène Hospitalièrehttp://sfhh.univ-lyon1.fr/ • WHO-OMS: Organisation Mondiale de la Santé (http://www.who.int/) • CDC: Centers for Disease Control and Prevention (http://www.cdc.gov/)

Infections nosocomiales

• C.CLIN OUEST (http://www.cclinouest.com/) • C.CLIN PARIS NORD (http://www.ccr.jussieu.fr/cclin/) • C.CLIN SUD EST (http://cclin-sudest.univ-Lyon1.fr/) • C.CLIN SUD OUEST (http://www.cclin-sudouest.com/) • NosoBase:Base de donné sur l'hygiène hospitalière et infections

nosocomiales (http://www.univ-lyon1.fr/LyonSud/nosobase/) • APIC: Association for Professionals in Infection Control and

Epidemiologyhttp://www.apic.org/

Surveillance de la résistance bactérienne aux antibiotiques

• APUA: Alliance for the Prudent use of Antibioticshttp://www.healthsci.tufts.edu/apua/

• CNR des antibiotiques (mécanismes de résistance)http://www.pasteur.fr/recherche/unites/aab/

• CDC: NNIS: National Nosocomial Infection Surveillance System.http://www.cdc.gov/ncidod/hip/nnis/

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• Danish Veterinary Laboratory</a) • EARSS: European Antimicrobial Resistance Surveillance System

(http://www.svs.dk/uk/Organization/Frm_org.htm) • ENTERNET: International Surveillance Network for Human Gastrointestinal

Infections (http://www2.phls.co.uk/) • Statens Serum Intitut: Danemark (http://www.ssi.dk/)

Publications en ligne

• BEH: Bulletin Epidemiologique Hebdomadaire (http://www.invs.sante.fr/) • CDR: Communicable Disease Report - Grande Bretagne

(http://www.phls.co.uk/) • Eurosurveillance:Bulletin Européen sur les Maladies Trans missibles

(http://www.eurosurveillance.org/eurosurv/index.htm) • MMWR et autres publications du CDC

(http://www.cdc.gov/publications.htm)

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Annexe 3 : Evaluation des enseignants ou maître de stage (adapté de la grille de Bordage et Zuberi) Nom et prénom du Maître de Stage : Période de stage : Date de l'évaluation : Chaque intitulé est relatif aux compétences que votre maître de stage (MdS) a mis en œuvre au cours de votre stage de 6 mois. Entourez un chiffre de 1 à 7 pour chacun des 15 items de la grille ci-dessous. N° Intitulé Insatis-

faisant Moyen Satisfai-

sant Bien Très

bien Excel-lent

Supé-rieur

1. Qualité des relations du MdS avec le personnel du laboratoire

1 2 3 4 5 6 7

2. Qualité des relations du MdS avec les collègues y compris subordonnés

1 2 3 4 5 6 7

3. Qualité des relations du MdS avec les correspondants extérieurs

1 2 3 4 5 6 7

4. Précision par le MdS de vos attentes et des siennes pour le stage (définition des responsabilités, rôles, évaluations etc…)

1 2 3 4 5 6 7

5. Bon équilibre entre les pratiques et l'enseignement réalisé sur le lieu de stage

1 2 3 4 5 6 7

6. Démonstrations pratiques du MdS

1 2 3 4 5 6 7

7. Observation directe par le MdS de mon aptitude à expliquer et enseigner aux techniciens

1 2 3 4 5 6 7

8. Observation directe par le MdS de mon aptitude à effectuer un examen microbiologique

1 2 3 4 5 6 7

9. Observation directe par le MdS de mon aptitude à interpréter un examen microbiologique

1 2 3 4 5 6 7

10. Discussion avec le MdS de ma démarche : analyse des données et stratégie diagnostique et thérapeutique

1 2 3 4 5 6 7

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11. Questionnement par le MdS explorant mon niveau de compréhension (Pourquoi?, Si?, Imaginez que …?, Puis après…?)

1 2 3 4 5 6 7

12. Insistance du MdS sur les "éléments clés" pour chaque cas d’infection

1 2 3 4 5 6 7

13. Aptitude du MdS à stimuler mon intérêt et ma curiosité

1 2 3 4 5 6 7

14. Identification par le MdS de mes qualités et de mes forces

1 2 3 4 5 6 7

15. Identification par le MdS de mes besoins d'étude et d'approfondissement

1 2 3 4 5 6 7

16. Application par le MdS des connaissances théoriques aux examens microbiologiques ou aux cas d’infection

1 2 3 4 5 6 7

17. Démonstration par le MdS de la prise de décisions diagnostiques et thérapeutiques "fondées sur les preuves"

1 2 3 4 5 6 7

18. Désir de faire des stages additionnels avec ce MdS

1 2 3 4 5 6 7

Commentaires libres de votre stage, les items de la grille d'évaluation ou d'autres sujets non abordés dans la grille :

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Annexe 4. Etat des lieux européens au sujet de la spécialité Microbiologie médicale (questionnaire de l’European Society for Clinical Microbiology and Infectious Diseases, 2002)

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BIBLIOGRAPHIE L'évaluation dans le paradigme constructiviste. Jacques Tardif, Texte tiré de "L'évaluation des apprentissages. Réflexions, nouvelles tendances et formation", 1993 : 27-56. Science cognitive et apprentissage. B. Charlin, 12ème journées Universitaires Francophones de Pédagogie Médicale 4-5 juin 1997. Apprendre en médecine (1ère et 2ème partie). Jean-Louis Bernard, Pierre Reyes, Pédagogie Médicale, 2001 ; 2 : 163-241 L'évaluation des apprentissages des étudiants en formation médicale initiale. Jean Jouquan, Pédagogie Médicale, 2002 ; 3 : 38-52 L'éducation centrée sur l'enseignant ou centrée sur l'apprenant : une fausse dichotomie. David M. Kaufman, Pédagogie Médicale, 2002 ; 3 : 145-147. Docimologie et compétences. J.M. Chabot. Post-Scriptum 2002(11) : 2-4. Evaluer les activités pédagogiques des enseignants. J.M. Chabot. Post-Scriptum 2001(8) : 4.