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édito La lutte contre le dumping social, c’est maintenant ! Renégociation de la directive européenne « détachement », projet de mise en place d’un Smic généralisé en Allemagne… il y aurait donc des frémissements sur le front de l’harmonisation sociale dans l’Union européenne ? Soyons positifs et ne mettons pas tout de suite en cause la bonne foi des négociateurs européens, et la volonté de la Chancelière Angela Merkel d’aboutir rapidement à ce fameux salaire minimum. Pour autant, ne soyons pas naïfs ! Tout cela prendra du temps ! Le Smic allemand n’est annoncé que pour 2017, et on peut légitimement se poser la question si ce salaire minimum s’appliquera bien à l’agriculture, et à ses salariés étrangers. Tout cela ne résoudra pas tout ! Et en tout cas pas la totalité des écarts de salaire entre la France (Smic horaire de 9,43) et l’Allemagne (salaire horaire minimum envisa- gé à 8,5), ni les différences de règlementation entre Etats-membres de l’Union européenne. Il reste donc urgent d’agir dans notre propre pays pour redonner de la compétitivité à nos entreprises et à nos emplois ! Le gouvernement ne peut pas se contenter des promesses européennes et doit prendre à bras le corps les questions du coût du travail et du financement de la protection sociale en France. Pour les maraîchers et producteurs de légumes, c’est maintenant qu’il faut retirer le boulet des charges et de la règlementation qui handicape nos entreprises dans la compéti- tion européenne. Alors, la lutte contre le dumping social, c’est aussi et d’abord dans notre propre pays qu’il faut la mener, Maintenant et avec détermination ! Jacques Rouchaussé, Président des Producteurs de Légumes de France 5- Vendredi 29 novembre 2013 n°6 Sommaire « Ensemble, cultivons la France des légumes » Les membres du Club Partenaires des Producteurs de Légumes de France Direct Légumes L’hebdo des producteurs La semaine syndicale 2 Travail illégal 2 Nouvelles des régions 3 Flash Entreprises 4 Nouvelles fiches CEE 4 CICE 5 Le fil de l’actu 6 Les marchés de gros 6 Aprifel relance Egea 7 Le marché des infos 7 Jacques Rouchaussé offre un stylo « Légumes de France » au ministre ! Le 27 novembre le président des Producteurs de Légumes de France a écrit à Stéphane Le Foll pour lui transmettre le discours qu’il a prononcé lors du congrès de la fédération, le 7 novembre dernier. Pour l’inciter à apporter des réponses sur les nombreux sujets importants pour les maraîchers, Jacques Rouchaussé y a joint le stylo des Producteurs de Légumes de France…

Direct Légumes - fnplegumes.org · du coût du travail et du financement de la protection sociale en France. ... des charges et de la règlementation qui ... de culture, la fertilisation

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éditoLa lutte contre le dumping social, c’est maintenant !Renégociation de la directive européenne « détachement », projet de mise en place d’un Smic généralisé en Allemagne… il y aurait donc des frémissements sur le front de l’harmonisation sociale dans l’Union européenne ? Soyons positifs et ne mettons pas tout de suite en cause la bonne foi des négociateurs européens, et la volonté de la Chancelière Angela Merkel d’aboutir rapidement à ce fameux salaire minimum.Pour autant, ne soyons pas naïfs ! Tout cela prendra du temps ! Le Smic allemand n’est annoncé que pour 2017, et on peut légitimement se poser la question si ce salaire minimum s’appliquera bien à l’agriculture, et à ses salariés étrangers. Tout cela ne résoudra pas tout ! Et en tout cas pas la totalité des écarts de salaire entre la France (Smic horaire de 9,43€) et l’Allemagne (salaire horaire minimum envisa-gé à 8,5€), ni les différences de règlementation entre Etats-membres de l’Union européenne. Il reste donc urgent d’agir dans notre propre pays pour redonner de la compétitivité à nos entreprises et à nos emplois ! Le gouvernement ne peut pas se contenter des promesses européennes et doit prendre à bras le corps les questions du coût du travail et du financement de la protection sociale en France. Pour les maraîchers et producteurs de légumes, c’est maintenant qu’il faut retirer le boulet des charges et de la règlementation qui handicape nos entreprises dans la compéti-tion européenne. Alors, la lutte contre le dumping social, c’est aussi et d’abord dans notre propre pays qu’il faut la mener, Maintenant et avec détermination !

Jacques Rouchaussé,Président des Producteurs de Légumes de France

5€ - Vendredi 29 novembre 2013n°6

Sommaire

« Ensemble, cultivons la France des légumes »

Les membres du Club Partenaires des Producteurs de Légumes de France

Direct LégumesL’hebdo des producteurs

La semaine syndicale 2Travail illégal 2Nouvelles des régions 3

Flash Entreprises 4Nouvelles fiches CEE 4CICE 5

Le fil de l’actu 6Les marchés de gros 6Aprifel relance Egea 7

Le marché des infos 7

Jacques Rouchaussé offre un stylo « Légumes de France » au ministre ! Le 27 novembre le président des Producteurs de Légumes de France a écrit à Stéphane Le Foll pour lui transmettre le discours qu’il a prononcé lors du congrès de la fédération, le 7 novembre dernier. Pour l’inciter à apporter des réponses sur les nombreux sujets importants pour les maraîchers, Jacques Rouchaussé y a joint le stylo des Producteurs de Légumes de France…

2 Direct Légumes N°6 - vendredi 29 novembre 2013

La semaine syndicale

Le 19 novembre, Bernard Guillard participait pour Légumes de France au groupe de travail sur les nématodes de quaran-taine du Fonds de mutualisation sanitaire et environnemental (FMSE). Ce groupe réunissait l’ensemble des filières et régions concernées par la problématique. Les participants ont travaillé sur le futur programme d’indemnisation du fonds transversal qui devrait prendre en charge l’indemnisation des mesures de lutte obligatoires, telles que les jachères noires (ndlr. terres nues sans couvert végétal). Le programme devrait être pro-posé au Conseil d’administration du FMSE le mois prochain.

FMSE et nématodes

Les Rencontres du GIS PICLég se tiendront cette année à Paris, les 9 et 10 décembre. Réunissant chaque année le monde de la recherche, de l’expérimentation et du développement en production de légumes, ces deux journées sont l’occasion de faire le point sur les avancées en matière de production intégrée en cultures légumières. Les travaux des Groupes thématiques du GIS PICLég ont permis l’élaboration d’une quinzaine de projets de recherche et de développement ambitieux sur la maîtrise des bioagresseurs telluriques et aériens, les systèmes de culture, la fertilisation et les stimulateurs des défenses des plantes. Une table ronde sera également consacrée au « projet agro-écologique pour la France », ainsi qu’aux orien-tations pour la recherche et l’expérimentation pour la filière légumière.

Rencontres du GIS PICLég les 9 et 10 décembre

Le conseil spécialisé de FranceAgriMer pour les fruits et les légumes doit arrêter le 10 décembre les grandes lignes des proposi-tions stratégiques qu’il doit remettre au ministre de l’Agriculture d’ici la fin de l’année. Ce dernier avait demandé le 30 septembre au président du Conseil d’administration de FranceAgriMer la réalisation d’un plan stratégique par filière à horizon 2025. Le résultat des travaux est attendu par Stéphane Le Foll au plus tard fin décembre. Sa feuille de route précisait que cette stratégie devait être à moyens constants et s’inscrire dans un objectif de double performance économique et environnementale. Pour les fruits et les légumes, les axes stratégiques prioritaires du ministre sont la création de valeur (signes de qualité, innovation…) et la différenciation de l’offre française. Pour les Producteurs de Légumes de France, la stratégie pour la filière doit passer notam-ment par la réduction des charges, entre autres concernant la main-d’œuvre, la fin des impasses techniques pour la protection des cultures, l’amélioration des dispositifs de gestion des risques, l’accompagnement des investissements de modernisation des entreprises, le développement des efforts de recherche et d’expérimentation. Le maintien de l’OCM fruits et légumes, centrée autour des Organisations de producteurs, et la prise en compte des spécificités des fruits et des légumes frais par le droit de la concurrence, restent également incontournables pour renforcer l’organisation des producteurs sur les marchés. Enfin, les acteurs de la filière devront sortir d’une logique quasi exclusive d’achat au moins cher et s’inscrire résolument dans la recherche d’une meilleure valorisation des légumes par les consommateurs.

Horizon 2025 : quelle stratégie pour la filière ?

Le ministre du Travail a présenté le 27 novembre en Conseil des ministres son plan de lutte contre le travail illégal et le détache-ment abusif des travailleurs. Il souhaite combattre ces pratiques mais aussi dis-suader les entreprises fran-çaises de recourir illégalement au détachement. Le gouver-nement ambitionne de mettre en place une politique qui se traduira par : un renforcement du contrôle des abus et de leurs sanctions au niveau national ; une prévention de la fraude avec le concours des partenaires sociaux ; la mise en place d’une législation plus offensive au plan national ; la recherche de complémentarités législatives au niveau euro-péen. Sur ce dernier point, une réunion aura lieu entre les ministres du Travail européens le 9 décembre pour essayer de trouver un compromis sur la directive concernant les salariés détachés et pouvoir lutter efficacement contre le « dumping social » en Europe. Il est important de remarquer que ce Conseil des ministres européens coïncide avec de nouvelles politiques en Allemagne, où un salaire minimum généralisé va être mis en place. Espérons que cette nouvelle mesure verra le jour rapidement et que ce nouveau Smic sera d’un montant honorable pour stopper les situations de dumping social intra-communautaires.

Lutte contre le détachement abusif et le travail illégal

3Direct Légumes N°6 - vendredi 29 novembre 2013

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à contacter Légumes de France au 01 53 83 48 08ou par mail : [email protected]

Les textes qui régissent la Pac cachent parfois de mauvaises surprises. Ainsi, le projet de règlement du Feader*, en date du 30 septembre 2013, précise que les fonds de mutualisation des risques ou de gestion des risques sanitaires ne peuvent indemniser les producteurs que si les pertes subies sont supérieures à 30% de leur production annuelle, toutes productions confondues. Par ailleurs, au cours des discussions européennes sur l’OCM unique, les aspects sanitaires ont été sortis du champ d’action des interprofessions. De quoi compliquer la mise en place du Fonds de mutualisation sanitaire et environnemental…Autre sujet, il semblerait que l’OCM unique limite au seul stade de la 1ère mise en marché, c’est-à-dire entre le producteur et son client, la possibilité pour un Etat membre de rendre la contractualisation obligatoire. La portée et surtout l’efficacité des lois françaises (LMA notamment) s’en trouveraient considérablement diminuées.Expertises complémentaires et négociations à Bruxelles sont en cours pour éclaircir tout cela. A suivre…

MicMacs dans la Pac !

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84 Nouvelles des régions

Vaucluse France Culture : « nous sommes allés voir les maraîchers, une profession très inquiète »Vendredi 22 novembre, les difficultés que rencontrent les producteurs de légumes pour maintenir leur activité étaient au centre du reportage de Laurent Gauriat, dans le journal de 8h sur France Culture, avec pour exemple la situation du Vaucluse. « Une usine qui ferme, ça fait plus de bruit qu’un agriculteur qui craque et vend ses terres » regrette Jean-François Cartoux, maraîcher près d’Avignon. En 10 ans, le nombre d’exploitations présentes dans le département a diminué de 24%. « Parmi nos difficultés, il y a surtout un problème d’harmonisation européenne : les concurrents étrangers sont moins taxés, le coût du travail est plus bas… impossible de résister ! » explique Gérard Roche, vice-président de Lé-gumes de France. L’écotaxe est également mise en avant : « On est vraiment dans la zone rouge là maintenant […] c’est une taxe de trop que l’on ne pourra pas répercuter » explique Robert Rippert, qui devra passer plusieurs fois par jour sous un portique éco-taxe pour produire et conditionner ses jeunes pousses. Ce reportage, diffusé sur une radio nationale, a permis de mettre en avant auprès du grand public les difficultés auxquelles sont confrontés les maraîchers. Gérard Roche en a profité pour lancer un appel au gouvernement : « Aidez-nous à retrouver de la compétitivité pour faire fonctionner nos exploitations et faire travailler nos ouvriers car nous, nous ne nous délocaliserons pas. »

Ile-de-France Les maraîchers ne veulent pas être oubliés au profit des céréaliersJeudi 21 novembre, suite à la mobilisation des producteurs franciliens (cf. Direct Légumes n°5), Jean-Claude Guehennec, vice-président de la FDSEA d’Ile-de-France et administrateur de Légumes de France, était l’un des invités de l’émission « Nouvelle édition » sur Canal +, en compa-gnie du vice-président des JA Ile-de-France. Son intervention a permis d’élargir le débat suscité par cette action en rappelant que les céréaliers ne sont pas les seuls agriculteurs mécontents. Les maraîchers, les producteurs de fruits, de produits de l’horticulture et des pépinières étaient également présents pour manifester leur ras-le-bol fiscal, notamment contre l’écotaxe. A l’occasion de cette émis-sion grand public, Jean-Claude Guehennec a pu faire passer des messages sur les contraintes spécifiques aux producteurs de légumes et souligner publiquement l’absence du ministre de l’Agriculture lors du congrès de Légumes de France.

Lot-et-Garonne Retraites : les revenus du capital agricole mis à contribution !François Viot, administrateur de Légumes de France, a rencontré Lucette Lousteau - députée (PS) - et Pierre Camani* - sénateur (PS) et président du Conseil général du Lot-et-Garonne - samedi 23 novembre. Il leur a fait part de l’inquiétude des producteurs de légumes concernant la mesure prévue dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale qui vise à élargir l’assiette de cotisations sociales de l’exploitant aux dividendes du conjoint associé non exploitant et des enfants mineurs. En effet cette mesure, qui devrait rapporter 160 millions dès 2014 afin de financer la revalorisation des petites retraites agricoles, va avoir des conséquences financières importantes pour les entreprises concernées. Pour la FNSEA et Légumes de France, cette mesure est inacceptable pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les mesures retraites devraient être financées par la solidarité nationale et non par les actifs agricoles. Ensuite la mesure crée une différence de traitement intolérable entre le régime applicable aux agriculteurs et aux autres secteurs d’activité qui sont soumis à l’impôt sur le revenu, et pour lesquels cette mesure n’existe pas. Enfin, cette mesure est contraire aux principes de cotisation sociale puisque ce sont les revenus du capital qui sont taxés et non les revenus d’activité, qui ne sont pas perçus par l’assuré.

* Fonds européen agricole pour le développement rural

* Pierre Camani est également président de la section fruits et légumes du groupe d’études sur l’économie agricole alimentaire du Sénat.

4 Direct Légumes N°6 - vendredi 29 novembre 2013

Flash entreprises

Le nouvel arrêté définissant les opérations standardisées d’économies d’énergie pour le dispositif CEE, que nous vous annoncions dans le dernier numéro de Direct Légumes, a été publié. Trois fiches standardisées résultent du travail du CTIFL et de Légumes de France :

- le déshumidificateur thermodynamique pour gérer l’hygrométrie dans les serres maraîchères. Cet équipement permet de réaliser une économie d’énergie de 3800 MWh cumac par hectare de serre.

- le double tube de chauffage « basse température ». Pour être éligible, l’installation doit comporter au moins deux tubes en métal par rangée de cultures. L’économie d’énergie réalisée est de 4200 MWh cumac par hectare.

- le raccordement d’une serre à un réseau de chaleur alimenté par des énergies renouvelables ou de récupération. La source d’énergie peut être un process industriel ou agricole qui n’aurait pas valorisé la chaleur sans le raccordement. Une étude de faisabilité est demandée pour obtenir les CEE. Elle permettra notamment de calculer l’économie d’énergie réalisée.

D’autre part, la mise en place d’un système de management de l’énergie, certifié ISO 50001, permet de mul-tiplier par 1,5 ou 2 vos CEE. Ces nouvelles opérations standardisées seront présentées plus en détails dans les prochains numéros de Direct Légumes.

(Retrouvez l’arrêté dans le JORF n°0270 du 21 novembre 2013 page18862, texte n°11)

Contact : Stéphanie Guillochain ([email protected])

Une exonération partielle pour certains contrats à durée indéterminée (CDI)Depuis le 1er juillet 2013, vous bénéficiez d’une exonération temporaire de la part patronale de la cotisation chômage, soit 4 % des charges patro-nales, lorsque vous embauchez un salarié de moins de 26 ans en CDI. La condition d’âge s’apprécie au jour de l’embauche du salarié en CDI ou au jour de la transformation de son contrat de CDD en CDI.Suivant votre effectif, l’exonération varie. Pour les entreprises de moins de 50 salariés, l’exonération sera de 4 mois, et pour les entreprises de 50 salariés et plus, elle sera de 3 mois.Elle sera appliquée à compter du 1er jour du mois civil suivant la fin de la période d’essai ou le 1er jour d’exécution du contrat si aucune période d’essai n’est prévue.Pour bénéficier de cette exonération, vous devez remplir sur la déclaration préalable à l’embauche la durée de la période d’essai, car l’exonération commencera à s’appliquer à la fin de celle-ci. Pour les transformations de CDD en CDI, l’employeur devra mentionner la période d’essai restant à effectuer dans la case information complémentaire de la déclaration trimestrielle de salaire.

Une augmentation de la cotisation pour certains contrats à durée déterminée (CDD)Depuis le 1er juillet 2013, les CDD conclus pour surcroît de travail d’une durée inférieure à 3 mois se voient appliquer une augmentation du taux de la cotisation patronale chômage. Cette majoration ne concerne pas les CDD saisonniers, ni les CDD de remplacement. Elle ne s’applique pas non plus aux salariés de plus de 65 ans.La majoration varie en fonction de la durée du contrat :• pour les contrats d’une durée inférieure ou égale à 1 mois, la majoration est de 3 %,• pour les contrats d’une durée supérieure à 1 mois et inférieure à 3 mois, la majoration est de 1,5%,• en cas de transformation du contrat en CDI, la majoration n’est pas due.

La durée initiale du contrat détermine le taux de majoration à appliquer. Dans le cas d’un renouvellement de contrat, chaque contrat est à considérer de façon distincte : les durées ne se cumulent pas.

Quatre nouvelles opérations entrent dans le dispositif CEE

Cotisation chômage modulée pour certains contrats

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5Direct Légumes N°6 - vendredi 29 novembre 2013

Exemple : Un salarié est embauché à compter du 11 février et perçoit une rémunération de 1 736 € au titre de sa paye du mois de février. Pour le reste de l’année, il est rémunéré 2 860 € par mois. Il convient pour le calcul du crédit d’impôt, de réaliser un prorata du Smic en fonction de la rémunération versée sur celle versée pour un mois complet. Le montant du Smic est ainsi corrigé du rapport 1 736/2 860. Le montant du Smic annuel à retenir est: [(9,43 €/h x 151,67 h/mois) x 1 736/2 860] + [(9,43 €/h x 1 820 h/an) x 10 mois/12]= 15 170,31 €/an. Soit un plafond de 2,5 Smic égal à 15 170,31 x 2,5 = 37 925,79 €/an arrondi à 37 926 €.

Exemple tiré du BOFIP sur le CICE (BOI-BIC-RICI-10-150-20-20131126)

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Bulletin d’abonnementOui je m’abonne pour un an à Direct Légumeso Je suis adhérent à Légumes de France : 50,00 EHT (59,80 TTC)o Je ne suis pas adhérent à Légumes de France : 180 EHT (215,28 TTC)Mes coordonnéesNom ...................................................................................................Prénom ........................................................................................Société .......................................................................................................................................................................................................Adresse .......................................................................................................................................................................................................Code Postal .................................................Ville ....................................................................................................................................E-mail (obligatoire) ............................................................................... Tél............................................Port .....................................RèglementJe règle par : chèque à l’ordre de Légumes de FranceA retourner à : Légumes de France - 11 rue de la Baume 75008 Paris Tèl : 01 53 83 48 08 - [email protected]« Conformément à la loi Informatique et Libertés du 06/01/78, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux informations vous concernant auprès de notre service abonnements ».

Mis en place depuis le 1er janvier 2013, le CICE suscite beaucoup d’interrogations pour les producteurs. L’ad-ministration fiscale a répondu à de nombreuses questions dans ses interprétations fiscales en début d’année (BOFIP). Voici quelques réponses, d’autres suivront dans les prochains numéros de Direct Légumes.

Critères d’éligibilitéMon entreprise est actuellement soumise au régime des bénéfices agricoles forfaitaires, puis-je bénéficier du CICE ?Non. Pour bénéficier du CICE, l’entreprise doit être imposée sur ses bénéfices agricoles selon un régime réel. Si vous êtes sous le régime des bénéfices agricoles forfaitaires et que vous souhaitez bénéficier du CICE, vous devrez opter pour le régime réel. Attention : une fois que vous optez pour le régime d’imposition au réel, vous ne pourrez plus retourner au régime forfaitaire les années suivantes.

Les groupements d’employeurs peuvent-ils bénéficier du CICE ?Oui, ils le peuvent. Une instruction fiscale a répondu favorablement à cette interrogation. Les groupements d’employeurs peuvent bénéficier du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi pour leurs salariés lors-qu’ils exercent une activité lucrative non exonérée d’impôt sur les bénéfices.

Modalités de calcul L’assiette de calcul du CICE comprend-elle les cotisations patronales ?Non. Les cotisations patronales ne sont pas à prendre en compte dans l’assiette de calcul du CICE. Il ne faut prendre que les rémunérations brutes inférieures à 2,5 Smic.

Lorsque la rémunération de mon salarié à la fin de l’année, ou de son contrat, est supérieure à 2,5 Smic, faut-il exclure l’ensemble de sa rémunération ou uniquement la partie supérieure à 2,5 Smic ?Lorsque la rémunération annuelle dépasse le plafond de 2,5 Smic, celle-ci est exclue pour sa totalité de l’as-siette du CICE. Si le salarié n’est pas présent toute l’année, il faudra calculer le plafond d’éligibilité en fonction du nombre d’heures effectuées par le salarié. Les groupements d’employeurs peuvent bénéficier du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi pour leurs salariés lorsqu’ils exercent une activité lucrative non exo-nérée d’impôt sur les bénéfices.

1ère partie - Critères d’éligibilité et modalités de calcul

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Contact : Hélène Boucherie ([email protected])

6 Direct Légumes N°6 - vendredi 29 novembre 2013

Les marchés de gros et la proximité alimentaireLa journée nationale des marchés de gros s’est déroulée le 22 novembre dernier à l’Espace Rungis et a été inau-gurée par la ministre du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme Sylvia Pinel. Pour être en phase avec la tendance qui montre aujourd’hui que les lieux et les critères de choix des français pour les produits alimentaires changent, cette journée, qui était une première, s’est penchée sur les relations entre les gros-sistes et les commerces de proximité. Les français ont une très bonne image du commerce de proximité (amabilité du personnel, produits de qualité, rapide et facile d’accès). A ce propos, Stéphane Rozès Président de Cap et enseignant à Sciences-Po et HEC, a présenté les résultats de l’enquête Harris Interactive sur les nouveaux usages de consommation des français et leurs conséquences sur les commerces de proximité. « Le commerce de proximité est important, les élus locaux sont très attentifs à s’assurer qu’il se porte bien. C’est un com-merce qui a tout un tas d’atouts, très diversifiés, » a rappelé Stéphane Rozès. Si le commerce de proximité est un sujet de discussion, surtout en période de pré- élections municipales, il n’en reste pas moins une activité qui a besoin de repères pour alimenter ses rayons, aux antipodes des grandes surfaces, qui, selon Stéphane Rozès « ont vécu comme des temples de la tentation. » Selon le président de Cap, les marchés de gros ont des atouts pour faire vivre ces commerces qui, comme le rappellera au cours de la journée le directeur du centre multimodal de distribution urbaine de Lille, intéressent de plus en plus « une population qui vieillit, qui s’urbanise aussi, et du fait des petites surfaces de logements qu’elle occupe abandonne peu à peu le caddie pour faire ses courses. ». Il ne reste plus qu’aux marchés de gros à répondre aux défis. Les marchés de gros, c’est comme le vin et la gastronomie et c’est une histoire française, comme l’a souligné Stéphane Rozès, « il y a mille façons d’établir ce contact avec les commerces de proximité. » Christian Berthe, le président de l’UNCGFL, a profité de la journée pour annoncer la création de la charte de professionnels Fel’Excellence, « une charte auditable pour être des partenaires efficaces, partager les tendances et respecter les règlementations sociales et environnementales. » Quant à la réouverture de la commission détail d’Interfel annoncée en cours de journée, elle renforce cette relation entre les grossistes et les détaillants, ce qui ne devrait pas déplaire au commerce de proximité.

Aide alimentaire, la campagne d’hiver est lancée !Avec les Restos du Cœur le 25 novembre, les Banques alimentaires le 28, les organisations caritatives lancent leur campagne d’hiver de dons aux plus démunis. An-gélique Delahaye y a participé, représentant SOLAAL*. mais aussi le président de la FNSEA aux Restos du

cœur. De nombreux producteurs de légumes donnent déjà des produits qui ne trouvent pas preneurs sur le marché. Les associations caritatives s’attendent à devoir faire face à une augmentation des demandes d’aide, et sont également confrontées à un affaiblissement des dispositifs européens d’aide alimentaire. Les Restos du Cœur estiment ainsi qu’un million de personnes bénéficieront de leur aide cet hiver. Pour encourager les dons des agriculteurs et de la filière agro-alimentaire, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a annoncé pour «la fin de l’année» une exonération fiscale pour les dons du secteur agri-cole aux associations d’aide alimentaire, reprenant ainsi une idée de Jean-Mi-chel Lemétayer, ancien président de la FNSEA et fondateur de SOLAAL.

Brèves

Smic allemand : bonne reprise de la réaction de Légumes de France dans la presseLe communiqué de presse de Légumes de France, de la FNPF et de la FNPHP, daté du 22 novembre, sur le projet de l’Allemagne d’instaurer un Smic généralisé, a été bien repris dans la presse. « Les Producteurs de Légumes de France (.) se félicitent de cette future avancée et encouragent l’Allemagne à sa mise en œuvre rapide » écrit l’AFP. L’Agence France Presse rappelle que « les producteurs de fruits et légumes, ainsi que les abattoirs, qui emploient beaucoup de main-d’œuvre, dénoncent régulièrement le niveau élevé du coût du travail en France, qui leur font perdre en compétitivité à côté d’autres concurrents européens comme l’Allemagne ». Et l’AFP précise que pour les producteurs « ce Smic allemand ne comblera pas toutes les distorsions de concurrence (.). Il devra être accompagné de règles com-plémentaires en faveur de tous les salariés, agricoles en particulier ». Dans la même dé-pêche, l’AFP ajoute la réaction du ministre de l’Agriculture : « C’est un vrai sujet de satisfaction (.) dans le cadre du débat sur la concurrence et les abattoirs, c’est une vraie avancée » a déclaré le ministre.Le communiqué de Légumes de France a également été repris par les sites internet : lafranceagricole.fr ; lentreprise.lexpress.fr ; …

Jacques Rouchaussé premier maraîcher in-tronisé « académicien de la gourmandise »

L’académie de la gour-mandise, créée en 2007 par Jean-Yves Grand, secrétaire de l’équipe de cyclistes AG2R la mon-diale, rassemble en 2013 près de 500 membres

dans toute la France. Elle vise à cultiver le « bien-manger » et défendre le patrimoine culinaire français. Ces membres sont nom-més en reconnaissance de leurs actions en faveur du goût et de la qualité des produits. Jeudi 21 novembre, Jacques Rouchaussé, président de Légumes de France, a été in-tronisé académicien de la gourmandise à Epernay. Il devient ainsi le premier maraî-cher de cette confrérie, qui compte égale-ment des journalistes, des restaurateurs, des sportifs… Une autre façon de mettre en va-leur les producteurs de légumes de France.

Les actus de la filière

Le fil de l’actu

* Solidarité des producteurs agricoles et des filières alimentaires

7Direct Légumes N°6 - vendredi 29 novembre 2013

Direct LégumesL’hebdo des producteursN°6 - 29 novembre 2013Date de création : octobre 2013Edité par Légumes de France (Fédération de syndicats agricoles, loi du 21 mars 1884)Président : Jacques Rouchaussé11, rue de la Baume - 75008 Paris - Tél : 01 53 83 48 08www.legumesdefrance.fr

Abonnements : 180 EHT

Directeur de la publication : Jacques Rouchaussé

Rédacteur en chef : Olivier Masbou - 06 85 15 10 35 [email protected]

Publicité : Jean-Michel Lepetit (F&L Concept) - 06 03 28 09 31 [email protected]

Club Partenaires : Sophie Chevallier - 06 82 66 66 [email protected]

Abonnements : Martine Veret - [email protected]

Conception graphique : Jeanne Kalt - [email protected]

Photos : Eve Hilaire - Le studio des 2 prairies ; Légumes de France ; Ludovic Vautrelle, Champagne Création

Ont participé à ce numéro : Hélène Boucherie, Stéphanie Guillochain, Audrey Papon, Bruno Scherrer, Martine Veret

ISSN : en cours

Dépôt légal : à parution

FranceAgriMer : cinq scénarii pour les filières fruits et légumes à l’horizon 2025/2030A la demande d’Interfel, FranceAgriMer (FAM), en partenariat avec Montpellier SupAgro, a conduit pendant deux ans une étude prospective sur le devenir des filières fruits et légumes en France à l’horizon 2025/2030. « La méthodologie spécifique à la prospective, indique FAM, n’a pas pour objet de prédire l’avenir mais de permettre d’anticiper différentes situations que l’on pourrait rencontrer, sans préjuger de leur caractère probable, souhaitable ou au contraire redoutable. » Une cellule d’animation (chercheurs, administration et représentants des OPA) a été mise en place dont le rôle a été de construire la représentation commune du système et de la problématique pour aboutir à différentes hypothèses Cinq ont été retenues, scé-narii contrastés de l’évolution des filières fruits et légumes. Le scénario A met en avant le « triomphe du fonctionnel », le B « la proximité éco-conditionnelle, le C « seul le transformé

résiste », le D « le service limité en frais » et le E « les fruits et légumes présents partout ». Le dernier scénario étant celui qui servirait le mieux les intérêts des filières fruits et légumes. Chaque hypothèse est assortie des « enjeux et des conséquences » qu’elle suppose. Il reste maintenant aux professionnels et à l’Interprofession de s’en emparer collectivement pour construire des stratégies s’appuyant sur le scénario choisi et à la recherche, d’infléchir les voies de travail pour les y accompagner.

Aprifel relance EgeaLe Conseil d’administration d’Aprifel a déci-dé de relancer Egea à Milan, dans le cadre de l’exposition universelle qui s’y déroulera

du 1er mai au 31 octobre 2015.Egea est un congrès scientifique international organisé par Aprifel, qui en a lancé le concept en 2003 pour promouvoir les bénéfices « santé » d’une alimentation riche en fruits et en légumes et visant à diffuser largement ces connaissances et à sensibiliser les politiques sur les enjeux de santé publique et nutritionnels. Le thème de l’édition 2015 d’Egea sera dé-terminé pour s’intégrer dans le thème général de l’exposi-tion universelle : « Nourrir la planète, énergie pour la vie », c’est-à-dire de l’alimentation et du développement durable.

Réalisé par Olivier Masbou

Carrefour : Georges Plassat sans complexeL’hebdomadaire économique rend compte d’une interven-tion du PDG de Carrefour, Georges Plassat, devant des élèves de grandes écoles. L’enseigne après une réussite insolente, souffre depuis 1995 en raison de son gigantisme, « qui a chan-gé tous les critères et déshumanisé l’entreprise ». « Les entre-prises sont en difficulté lorsqu’elles empilent les organisations et ne se connaissent plus ». C’est donc sans complexe, pour-suit Challenges, que Georges Plassat a « replié la voilure » en vendant ses filiales en Colombie, en Indonésie, en Turquie et en Grèce. « Les volumes ne sont plus l’avenir de Carrefour affirme Plassat. Il faut segmenter les mammouths en en-treprises moyennes, toujours plus performantes ». « C’est la seule façon de se rapprocher des clients et des fournisseurs locaux, écrit Challenges. L’appétit de manger de tout quelle que soit la saison de l’année ? La mondialisation ? On a, selon Georges Plassat, touché les limites du système ». « Je ne comprends pas comment on peut gagner de l’argent en faisant venir des pommes du Chili » conclut le dirigeant.

Jeudi 28 novembre

Les français achètent 168 kg de fruits et légumes par an« Un ménage français dépense en moyenne 351 euros par an pour acheter les 168 kg de fruits et légumes qu’il consomme dans l’année » nous apprend le mensuel 60 millions de consommateurs. Ce qui fait une moyenne de 2 euros par kilo.

Décembre 2013

Le marché des infos

Dégustations, ateliers culinaires, jeux sensoriels et vidéos se sont succédés pourle plus grand bonheur des enfants, entourés de Frutti et Veggi, les deux mascottesrigolotes !Les enfants des écoles primaires et centres aérés ont pu aussi égayer leurs pausesdu matin et de l’après-midi avec des dégustations de pomme, poire, raisin, carotte,endive et chou-fleur à la croque ou en smoothie.

Metz

Colmar

BesanconDijonToursAngers

RennesLe Mans

Chartes

ParisValenciennes

RoubaixVilleneuved’Ascq

Le BlancMesnil

Châlons-en-Champagne

Lons-le-Saunier

Mâcon

St Etienne

Orange

LyonMayzieu

Les fruits et légumes frais ont reprisle chemin de l’école !

Les 20 villes accueillant la tournée 2013

Retrouvez toutes ces actions sur le site : www.frutti-veggi.eu

Les enfants peuvent retrouver nos deux mascottesambassadrices des fruits et légumes, Frutti et Veggi,à travers de nombreuses manifestations sur leterrain, notamment à l’occasion du salon Kidexpoqui s’est tenu du 19 au 23 octobre (porte deVersailles, à Paris). Sur le stand d’Interfel et duCNIPT, ateliers culinaires et découverte de l’universdes fruits et légumes frais étaient au programme.

« tu crées, tu croques, tu craques !», c’est aussi :

• une saga publicitaire TV mettant en scène les fruits et légumes de saison ;

• la Semaine fraîch’attitude (en juin 2014) ;• des kits pédagogiques et des kits pour les

restaurants scolaires,• des actions de promotion en points de vente.

Les fruits et légumes frais à Kidexpo « Les fruits et légumes frais :

tu crées, tu croques, tu craques !

Du 30 septembre et au 25 octobre 2013, les fruits et légumes frais sont repartis entournée dans les écoles primaires et centres de loisirs avec des animations ludiques,

pédagogiques et expérientielles organisées par Interfel, avec le soutien de l’Unioneuropéenne. Objectif : apprendre aux enfants à mieux connaître et apprécier les fruits

et légumes frais afin d’encourager leur consommation.

alimentation.gou

v.fr

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