22RepèresRepères 22 : Bulletin du SDEN CGT des Côtes d'Armor17, rue Vicairie 22000 St BrieucDirectrice de la publication Valérie Sibiril

N° COMMISSION PARITAIRE : 0413 S 06458DISPENSÉ DE TIMBRAGE ST BRIEUC CTC PRESSE

DISTRIBUÉ PAR LA POSTEDEPOSÉ LE 16 MAI 2011

N°3

6 -

Mai

201

1 -

1€OCTOBRE 2011Elections professionnelles, un enjeu : la représentativité de la CGT dans l’EN

N'hésitez pas à nous faire parvenir vos témoignages sur la mise en application du CCF. Nous interpellerons alors nos autorités administratives et pédagogiques pour leur montrer la lourdeur et les dysfonctionnements qu’engendre cet « immense progrès dans les pratiques de l’évaluation »

CCF ou Comment Compresser la Facture !

Congrès de l'UNSEN

La CGT Éduc’action appelle enseignants et parents à ne pas participer à cette mascarade des stages de remise à niveau mais à se mobiliser pour promouvoir une école publique ambitieuse, progressiste, résolument tournée vers l’avenir, pour la réussite de tous les élèves !

L’arnaque des stages de remise à niveau

Bienvenue dans l'ère des diplômes maison !

Et nous revendiquons :

•Une meilleur formation des enseignants.•L’augmentation et la pérennité des réseaux d’aide (RASED) et des établissements spécialisés.

•Un nombre d’élèves par classe et des moyens adaptés aux besoins des enfants de l’école.

Et mon statut national ? Dernier rempart ?

REPERES DEPARTEMENTAUX

Secrétaire dép.22 - Philippe Scaviner / 06 42 15 63 04 mel : philippe.scaviner@sfr.fr

Trésorière, Elue CAPA- Nadia Larchevèque / 06 65 78 92 33mel : nadia-larcheveque@orange.fr

Elus CAPA : Patrice Le Paven - mel : patrice.le-paven@ac-rennes.fr

Représentant CDEN CTPD 1er degré - Patrick Robert / 06 85 27 86 01Représentant CDEN CTPD second degré - J-O Martin / 06 32 17 19 96 mel : jack-olivier.martin@wanadoo.frReprésentant des personnels non-enseignants - Armand Allouard

06 67 44 98 32 mel : allouard.armand@voila.frRetraités : Jackie Blot / lmjb@orange.fr

Il est plus que nécessaire de repousser ses attaques et de s’organiser avec la CGT sur des revendications et un développement de nos écoles au service des élèves.

6H30. Le réveil sonne, il faut y aller ! Une fois réglées les affaires courantes, j’ouvre ma boîte mail. Le service de la scolarité m’annonce l’arrivée d’une nouvelle élève en classe de seconde pour … demain. On ne m’a pas consulté et malgré toutes les contraintes liées à cet accueil (rattrapage des cours, stage à trouver, évaluations et CCF) il faudra faire avec ! Le mail des copains du syndicat m’invite à accompagner les stagiaires dans leur lutte pour éviter les conditions lamentables dans lesquelles ils sont affectés, surchargés de boulot avec la titularisation en jeu ! Autre message de l’intendance : pas de remboursement des frais de visites de stages des élèves, plus de sous dans la caisse. La mine réjouie par tant de bonnes nouvelles, je file au bahut.

8H05 . Je fais l’appel. Il manque cinq élèves sur un groupe de 15. Je m’interroge. « M’sieur, nous n’avions que vous comme cours ce matin, ils vont peut-être venir cet après-midi. »La séance prochaine s’annonce efficace si un tiers des élèves n’ont pas suivi celle-ci !

10h00. Récré ! Un petit café vite fait. « Ca va ? » « Ca va » « Ca va ? » « Ouais, sais-tu que nos trois contrats aidés ne seront pas renouvelés fin février, en plein milieu d’année scolaire ? Décision du Préfet. Politique d’emploi public ? Ou de destruction organisée de l’emploi public ? »Nous remontons en cours. Un collègue qui m’accompagne se projette déjà en février quand on lui annoncera qu’il perd son poste. Mesure de carte scolaire. Nous fermons cinq sections de bac pro 2ans. « Qu’est-ce qu’on peut

faire ? »Réponse : « Difficile, la réforme

du bac pro 3 ans est passée. On s’est pourtant battu mais nous n’étions pas assez

nombreux … à ne pas croire au miroir aux alouettes… ». « Nous refuserons les heures sup, c’est

tout ce qu’il nous reste ». Amertume.

12H15. C’est l’heure de la pause déjeuner. Moment de décontraction à la table du personnel. Ah! La neige, les enfants, les vacances… Mais l’ambiance devient vite sérieuse. Notre collègue de maths, Richard , quitte l’EN à la fin de l’année !?!? Réponse de l’intéressé : « Ce boulot, c’est devenu n’importe quoi. Je vais faire autre chose, me former dans le bâtiment… » Dans l’assistance, sentiment mêlé d’ admiration et d’angoisse… De sérieuse, l’ambiance devient grave.

13H30. J’ai une heure de pause. Photocopies, préparation de cours, bulletins à remplir, courrier électronique. Un message de mon

inspecteur qui me convoque à un jury de VAE jeudi après-midi prochain. Pourquoi moi ? C’est le jour où j’ai une demie journée de libre…

15H30. Récré. J’invite mon jeune collègue stagiaire à prendre un café en salle des profs. « Pas le temps, désolé. J’ai des photocopies à faire et un conseil de classe dans une heure dans mon 2ème établissement. A plus tard. » Il a en effet 6 classes sur deux bahuts ! Tête dans le guidon.

16H30. La classe que j’ai sur ce créneau est en stage depuis le début de la semaine. Mais six élèves n’ont toujours pas de lieu de stage ! Nous leur avons indiqué des lieux connus par l’équipe pour des stages intéressants. « M’sieur, je suis passé devant hier, ça n’a pas l’air terrible. En plus, y’a pas d’arrêt de bus à coté, la galère M’sieur ! » La Direction : « Il est de votre responsabilité de placer les élèves en stage. Si les lieux de stage se raréfient, il faudra les faire partir en stage de façon décalée, par groupe ».

19H15. Conseil de classe. Grogne manifeste de l’équipe face à cet horaire tardif. Réponse : « Vous êtes payés pour les conseil de classe (ISO). Pas question de prendre sur les heures de cours ! ». Classe difficile. En réponse à nos difficultés, on nous parle de nouvelles méthodes d’apprentissage, d’expérimentation. « C’est possible dans le cadre de l’autonomie des établissements ! ».21H15. Retour à la maison. Vidé. Rincé.

Témoignage : une journée de prof de LP,un mardi comme les autres...

Multiplication des tâches, réforme-suppressions de postes, restrictions budgétaires, formation des maîtres, gestion des stages, absentéisme, annualisation des services, incivilités, autonomie des établissements, autoritarisme, gestion du handicap….Mal de tête. Arrêtons le pêle-mêle de la déprime.Et mon statut national ? Dernier rempart ! Résistons !

P.S. : Au fait, je suis syndiqué ! A la CGT Educ’action. Je voterai pour eux. Ils peuvent au moins faire entendre ma voix !

L'écho des labos