documentation

Outils de gestion de la reproduction

Stephen LEBLANC, B.Sc., D.M.V.., D.v.Sc. Dpartement de mdecine des populations Universit de Guelph Guelph (Ontario)

CRAAQ 2003 Symposium sur les bovins laitiers 2

POINTS CLS Le facteur limitatif de la reproduction est gnralement la dtection des chaleurs, mme si

plusieurs raisons peuvent expliquer ce problme. Nimporte quel programme de synchronisation (soit des chaleurs ou de lovulation) appliqu

de faon systmatique aux groupes de vaches a des chances damliorer le taux de gestation dans un troupeau, moins que le taux de dtection de chaleurs dpasse significativement la moyenne de lindustrie.

La valeur de la gestation dune vache productrice est plus leve que le cot pour obtenir

cette gestation. Ovsynch est un programme de prise en charge de la reproduction, utilis en premire

intention, qui se rvle rentable pour les troupeaux dans lesquels la dtection des chaleurs est dficiente.

INTRODUCTION La fcondit de la vache est un lment dune importance essentielle pour la production laitire. La prise en charge de la reproduction est donc une des principales activits de la plupart des vtrinaires chargs de la conduite sanitaire des troupeaux. Toutefois, en dpit des efforts incessants des producteurs et des vtrinaires, le maintien dune mise la reproduction efficace est un problme chronique dans la grande majorit des fermes laitires. Lalimentation, ltat de sant, les maladies mtaboliques, les infections utrines et lamnagement des installations peuvent tous contribuer lchec de la mise la reproduction, mais le maillon le plus faible de la chane est sans contredit la dtection des chaleurs. Des recherches rcentes (11) ont dmontr que la dure moyenne des chaleurs chez les vaches Holstein ntait que 7,1 ( 5,4) heures et comptait 7,5 ( 6,6) montes; donc un vnement bref avec une activit variable. Des donnes recueillies en 2000 et provenant de plus de 5 000 troupeaux en Ontario et au Minnesota saccordent sur un taux de dtection de chaleurs (la proportion des vaches ayant plus de 50 jours en lactation dtectes en chaleur et/ou insmines aux 21 jours) de lordre de 35 %. Ces mmes donnes rapportent un taux de conception (la probabilit quune vache insmine ait un diagnostic de gestation positif la suite de cette saillie) de lordre de 44 % et un taux de gestation moyen (la proportion de vaches qui deviennent gestantes aux 21 jours) de 14 % seulement.


LMENTS CLS DE LA PHYSIOLOGIE DE LA REPRODUCTION Dans le but damliorer les performances et deffectuer une bonne conduite de la reproduction, on cherche manipuler le cycle oestral de diverses faons. Pour intervenir de faon sage et stratgique dans le cycle oestral, il faut en comprendre les lments de base (voir figure 1). Le cycle stral des vaches laitires Holstein dure environ de 19 23 jours. Aprs lovulation, les cellules du follicule qui se rompt pour librer lovule sont transformes

( lutinises ) pour devenir le corps jaune (corpus luteum) qui secrte la progestrone. lintrieur de chaque cycle, il y a 2 ou 3 vagues de dveloppement folliculaire. Chaque vague folliculaire est dclenche par lhormone folliculostimulante (FSH) qui permet

le dveloppement de 6 10 follicules de 2 5 mm de diamtre. Au cours des 2 3 jours suivants, un follicule devient dominant. Lui seul a le potentiel dovuler, et les autres follicules dgnrent. En prsence dun corps jaune au cours cette priode, et si la concentration de progestrone est leve, le follicule dominant novulera pas.

Vers le 17e jour du cycle stral, moins quun signal ne soit reu dun embryon dans

lutrus pour la bloquer, la prostaglandine est libre de lutrus pour provoquer la lutolyse, soit la disparition du corps jaune et une chute en progestronmie, ce qui permettra la maturation finale du follicule dominant.

Les follicules produisent de lstrogne. Au stade de dominance (diamtre de plus de 10-15

mm), et en labsence dun corps jaune fonctionnel, la concentration dstrogne atteint une valeur critique au cerveau, et lhormone lutinisante (LH) est libre pour provoquer lovulation 28 30 heures plus tard. Aprs lovulation, lovocyte est viable pour environ 8 heures seulement.

Du ct du mle, une fois dgele, la semence est viable pendant 24 heures, mais elle a

besoin denviron 10 heures de capacitation dans le tractus femelle pour devenir fertile. Lactivit folliculaire se dclenche de nouveau deux semaines aprs le vlage, mais la

reprise de lovulation et dun cycle stral rgulier peut prendre de 30 60 jours de lactation. Selon des donnes rcentes et diverses sources, on constate quenviron 20 % des vaches laitires sont anovulatoires 50-70 jours de lactation.

Pour de plus amples renseignements sur la physiologie de la reproduction, le lecteur peut consulter les rfrences 23, 24 et 44. Pour ce qui est de la reprise du cycle en priode postpartum, voir les rfrences 1, 4 et 45.


Figure 1. Sommaire des vnements hormonaux et ovariens du cycle stral typique de

la vache (adapt des graphiques du Dr W. Thatcher) Note : CL= corpus luteum PROGRAMMES DE SYNCHRONISATION Il existe une gamme dconcertante de programmes dinterventions vtrinaires et hormonales, la plupart synchronisant le cycle stral, et tous ciblant lamlioration de la performance reproductrice du troupeau. Des outils de toutes sortes et de nouvelles versions de programmes font sans cesse leur apparition sur le march (pour un rsum global, voir les rfrences 6, 38 41). Les tudes la ferme pointent toutes dans la mme direction : les programmes de prise en charge de la reproduction appliqus lensemble dun troupeau et qui consistent synchroniser des groupes de vaches pour permettre la dtection des chaleurs sont plus efficaces que ceux qui reposent sur la dtection individuelle des chaleurs, et ce, avec ou sans ladjonction dhormones agissant sur la reproduction (2, 18, 21, 29). Toutefois, jusqu prsent, tous les programmes utiliss au Canada et aux tats-Unis facilitaient la dtection des chaleurs, mais ils nen liminaient pas le besoin pour autant.

CL Progsterone

oestrus 5 10 15

conc

entr

atio

n d

horm

one

Ovulation

Ovulation

Endometrium PGF2

Dviation

Dominance

Atrsie

Recrutement

PGF2FSH

E2LH

CYCLE OESTRAL

W.W. Thatcheroestrus


Un sommaire des programmes principaux de synchronisation de chaleurs est prsent la figure 2. Pour de plus amples renseignements, consultez les rfrences 12 14, 25 et 40. Figure 2. Sommaire de divers programmes de synchronisation de la reproduction des

vaches laitires en lactation Figure 2A

5-7 j

PGF

Dtection dechaleurs

SynchronisationSynchronisation desdes chaleurschaleurs lala pprostaglandinerostaglandine

Avec un groupe de vaches tant diffrents stades du cycle oestral,une injection avec la PGF2donnera:

50 % J 7 - 17 rpondent (lutolyse)

16 % J 18 - 21 dj en proestrus

66 % taux de synchronisationapparent

Exactitude de la palpation pour dtection de corps jaune fonctionel 75%

Figure 2B

Note : PAV = Priode dattente volontaire

Forces En synchonisant plusieurs

vaches en mme temps, on risque davoir une meilleure expression de chaleur

Faiblesses Aucun contrle folliculaire,

donc variabilit du moment des chaleurs sur une priode de 2-5 jours

Manque de prcision de la palpation pour cibler le traitement

PGF PGF PGF14 j 14 j

Injection deconditionnement

66% lutolyse*

> 90% lutolyse*

Rpter auxnon

dtectes* Si toutes les vaches sont cycliques

Rponse x

Taux dedtection

SynchronisationSynchronisation la laprostaglandineprostaglandine aux 2 aux 2 semaines semaines

Inscriptionsystmatique devaches nongestantes au-del de la PAV

Dtection dechaleurs

Dtection dechaleurs

Forces Se prte bien une

application de faon systmatique pour toutes vaches non saillies

Faiblesses Dpend toujours de la

dtection des chaleurs Aucun contrle folliculaire,


0

10

2030

40

50

% des vaches

dtectes

1 2 3 4 5 6 7

jours

Intervalle entre PGF et dtection des chaleurs

LeBlanc et al, 1998


Figure 2C

PGFPGF PGF IA14 j 14 j3 j

Targeted BreedingTargeted Breeding

IA sur rendez-vous 80 h, ou 72 et 96 h de toute vache non dtecte aprs la 3 injection de PGF. NB taux de conception < 20 %

Dtection dechaleurs

Dtection dechaleurs

Dtection dechaleurs

Figure 2D

GnRHPGF PGF IA14 j 7 j 3 j

Targeted BreedingTargeted Breedingmodifimodifi

IA sur rendez-vous

de toute vachenon dtecte

aprs 72 80 h

Dtection dechaleurs

Initiationdune nouvelle

vague folliculaire

Forces Assure linsmination de

toute vache inscrite au programme

Faiblesses Aucun contrle folliculaire,


Trs faible taux de conception pour vaches insmines la fin sans dtection des chaleurs

Forces Donne un certain contrle

folliculaire, donc meilleure prcision des chaleurs

Faiblesses Ne permet pas pour autant

linsmination temps fixe pour la majorit des sujets


Figure 2E

J 5 au J 10 post-oestrus

PreSynchPreSynchprpr--synchronisationsynchronisation la la

PGF PGF avantavant OvsynchOvsynch

GnRH PGF GnRH IAPGFPGF

12 ou 14 j14 j

OVSYNCH

Oestrus

Il vaut la peine de souligner les points critiques : nimporte quel programme de synchronisation (chaleurs ou ovulation) appliqu de faon

systmatique aux groupes de vaches a des chances damliorer le taux de gestation dans un troupeau, moins que la dtection de chaleurs dpasse significativement la moyenne de lindustrie.

Le cot dopportunit de non-gestation ou, autrement dit, la valeur de la gestation dune vache productrice excde le cot pour obtenir cette gestation.

Bien que, pour des raisons de physiologie et de gestion, le taux de conception actuel soit plus faible que ce que lon souhaiterait, le fait demeure que, dans bien des cas, le facteur limitatif de la reproduction est la dtection des chaleurs, mme si plusieurs raisons peuvent expliquer ce problme.

Un programme de synchronisation de lovulation, Ovsynch (aussi appel 721 ), mis au point rcemment, permet de procder linsmination artificielle (IA) intervalles fixes sans dtection des chaleurs et dobtenir un taux de fcondation rentable. Ovsynch est donc une des plus importantes innovations en matire de prise en charge de la reproduction des vaches laitires depuis que la prostaglandine a t commercialise au dbut des annes 1980. Pour cette raison, ce texte porte particulirement sur la mise en contexte du programme Ovsynch dans les troupeaux laitiers. De nombreux vtrinaires et producteurs laitiers utilisent dj Ovsynch chez les vaches prsentant des troubles de la fertilit. Il traite galement de laspect conomique du programme lorsquil est tendu lensemble dun troupeau. Cependant, il souligne limportance primordiale deffectuer une valuation globale et objective de la

Forces Synchronise le cycle oestral au

pralable pour optimiser le succs dOvsynch

Peut tre adapt pour dtecter les chaleurs et insminer suite aux PGF, suivi de lOvsynch pour les vaches non dtectes

Faiblesses Cot augment Dlai sapplique la premire

saillie seulement Amlioration du taux de

conception relativement Ovsynch nest pas assure et dpend de la proportion de vaches en anoestrus


performance actuelle, ainsi que des objectifs, priorits, forces et faiblesses de gestion de chaque troupeau, avant de mettre en place tout programme. Le protocole de base Ovsynch (figure 3) a t dcrit et valu de faon approfondie dans le cadre dessais la ferme (2, 3, 20, 31 33, 36, 37) et les rsultats de ces derniers ont fait lobjet de nombreux articles et comptes rendus (22, 26, 34, 35). Leffet de ce programme est daugmenter le taux dinsmination la saillie de chaque vache inscrite au programme est assure sans aucun changement, ou une lgre diminution du taux de conception, avec leffet net daugmenter le taux de gestation relativement aux chiffres moyens dans lindustrie.

OVSYNCHSynchronisation de lovulation et IA temps fixe

GnRH

1 semaine 48 heures0-24

heures;idal = 12-16 h

Traite daprs-midi

Traite daprs-

midi

INSMINER sans dtectionde chaleurs

GnRH

matin

Prostaglandine

Ovulation du follicule matureRecrutement de

nouveaux follicules

Lutolyse Ovulation des follicules synchroniss

Figure 3. Ovsynch un programme de synchronisation de lovulation et de

linsmination artificielle pour les vaches laitires en lactation Ovsynch : contexte conomique La rentabilit de la prise en charge de la reproduction chez les vaches laitires repose sur la capacit de toujours fconder celles-ci intervalles opportuns. La quantit de lait produite et la persistance de la lactation, le prix du lait, lge des vaches, leur tat de sant ainsi que leur bagage gntique influent sur la performance optimale de reproduction du troupeau et de

Forces Permet linsmination sans

dtection des chaleurs avec un taux de conception adquats

Augmente le taux dinsmination sans diminuer significativement le taux de conception

Assure linsmination dans un dlai fixe de toute vache inscrite au programme

Faiblesses Exige de donner les

injections aux bons moments Au dbut, demande de la

confiance pour insminer des vaches qui ne paraissent pas tre en chaleur

Doit tre suivi en calculant le taux de gestation et non le pourcentage de vaches gestantes lors de la visite du vtrinaire


chaque animal. Thoriquement, pour tirer un profit maximal dune vache laitire, il faut que celle-ci se retrouve le plus souvent possible en dbut de lactation, priode durant laquelle sa production de lait est son niveau le plus lev. Il faut galement remplacer les animaux en fonction des impratifs de rentabilit ultrieure. La non-fcondation entrane certains cots directs lis lachat de semence supplmentaire et doutils de prise en charge de la reproduction (main-duvre, hormones, dispositifs de dtection des chaleurs, examens par le vtrinaire). Toutefois, cest le cot dopportunit de linefficacit de la production laitire, cest--dire le manque gagner traire la vache plus longtemps pendant la priode la moins rentable de son cycle de lactation, qui est le plus lev. Or, ce manque gagner peut passer inaperu auprs des producteurs parce quil nentrane pas de dbourss. Lamlioration de la performance de reproduction na pas de bnfices au moment o une vache devient gestante, mais bien partir du prochain vlage, lorsque lanimal commence produire du lait, la priode laquelle la courbe de lactation atteint son maximum. Ses effets se rpercutent sur le profit annuel par vache. Cependant, si un troupeau cumule des maladies prinatales en grand nombre ou que ses vaches gestantes risquent fortement dtre rformes, il y a lieu de pondrer le profit escompt de lamlioration du taux de fcondit. Cette situation devrait, par contre, inciter le producteur mieux grer la gestion de la sant de ses vaches, non pas renoncer amliorer sa prise en charge de la reproduction. Des tudes de modles conomiques ont dmontr maintes reprises que lon obtient une rentabilit maximale lorsque les vaches vlent 12 mois dintervalle et quau moins 85 % des vaches remises la reproduction vlent de nouveau. Si cet objectif nest que moyennement sensible la quantit de lait produit (9, 10, 30), il faudrait, pour latteindre, que 85 % des vaches se retrouvent en gestation au plus tard au 85e jour de lactation (JEL), ce qui est tout fait irraliste pour un troupeau laitier. Supposons un intervalle raliste de vlage de 13 mois : 13 mois = 395 jours 280 jours de gestation 50 jours pour linvolution utrine = 65 jours pour fconder la vache. Compte tenu dun cycle stral de 21 jours, la priode de 65 jours ne reprsente que trois priodes de chaleurs chez la plupart des vaches. Autrement dit, pour que lensemble des vaches vlent tous les 13 mois, il faut que le tiers de celles qui sont non gestantes soient fcondes chacun des trois cycles, ce qui donne un taux de gestation de 33 %. Dans le mme ordre dides, le modle conomique tudi par Ferguson et Galligan, de lUniversit de Pennsylvanie, a dmontr que le profit annuel par vache est optimis un taux de gestation de 35 % (12). Encore l, un objectif long terme irraliste (22), mais il y a, par contre, des profits bien rels raliser si lon se rapproche le plus possible de ce but. Pour sapprocher de ces objectifs, il faut mettre en uvre un rigoureux programme de prise en charge de la reproduction de lensemble du troupeau. Ltude de la performance de reproduction a dmontr quun lment dterminant de lintervalle de vlage est le taux de dtection des chaleurs la premire insmination (12). La mise en uvre dOvsynch pour


raliser la premire insmination des vaches laitires permet de sassurer que toutes les vaches seront insmines lintrieur dun intervalle de temps prcis et selon des paramtres prtablis. Lemploi dOvsynch en premire intention : considrations conomiques Selon les tudes sur la performance de reproduction, llment dterminant de lintervalle de vlage (IV) est le taux de dtection des chaleurs la premire insmination, auquel on attribue 42 % de la variabilit de la performance. Le fait dinsminer la vache ds le dlai dattente volontaire coul influe donc largement sur le temps quil faut pour fconder une vache. Il dpasse en importance le taux de conception et le dlai dattente volontaire, respectivement responsables de 24 % et de 25 % de la variation de lintervalle de vlage (12). Par consquent, pour les troupeaux dont le taux de dtection des chaleurs nest pas exceptionnel (cest--dire infrieur 60 %), il est tout fait justifi demployer Ovsynch systmatiquement pour toutes les premires insminations des vaches laitires. Cela permet de mettre les vaches la reproduction rapidement et lintrieur dun intervalle de temps prcis, selon des paramtres prtablis et destins optimiser la performance. En soumettant toutes ses vaches ce programme, le producteur met ainsi toutes les chances de son ct. Le fait dexaminer les vaches toutes les semaines dans le but de dtecter un dbut de gestation (chographie entre 28 et 35 jours aprs linsmination ou palpation aprs 35 jours) permet de resynchroniser rapidement une vache non gestante et de linsminer de nouveau 10 jours plus tard. Selon ce scnario, on pourrait donc possiblement liminer la dtection des chaleurs. Cependant, au Canada, les mthodes dexploitation employes par les producteurs ne se prtent gnralement pas aux examens de diagnostic de gestation effectus de faon aussi intensive. Pour optimiser la performance de reproduction, on pourrait procder la dtection des chaleurs trois semaines aprs avoir synchronis lovulation des vaches selon le programme Ovsynch, puis resynchroniser automatiquement et sans tarder les vaches qui se rvlent non gestantes lexamen de gestation. Nous avons constat que le taux de conception a tendance tre plus lev la suite dinsminations rptes effectues selon le programme Ovsynch que lorsquon se fie uniquement la dtection des chaleurs. Cela est particulirement vrai dans les cas o lon compte sur lobservation des signes secondaires dstrus (par exemple, utilisation de stalles entraves qui ne permettent pas aux vaches de montrer quelles acceptent la monte). De plus, si le taux de dtection des chaleurs est mdiocre (< 30 %), les tentatives pour insminer de nouveau les vaches non gestantes revenues en chaleur peuvent mme retarder la gestation et la reprise du programme. En gnral, Ovsynch permet dobtenir un plus grand nombre de gestations et en moins de temps que les mthodes de prise en charge de la reproduction reposant sur la dtection des chaleurs. La figure 4 et le tableau 1 illustrent le cas de deux cohortes fictives de 100 vaches visant comparer la performance de reproduction et le rendement conomique des vaches suivies exclusivement par le programme Ovsynch et des vaches dont les chaleurs seraient repres par des mthodes conventionnelles, y compris lusage occasionnel de prostaglandine. Bien que la premire insmination ait t dcale chez les vaches soumises au programme


Ovsynch, un plus grand nombre de ces vaches taient gestantes au 125e et au 250e JEL, ce qui est important sur le plan conomique. Un grand nombre de chercheurs ont tent de quantifier le cot dopportunit de lintervalle vlage-conception ( jours ouverts ) lorsque celui-ci est suprieur loptimum conomique. La plupart estiment quil en cote entre 2 $ et 3 $ par jour pour une vache qui nest pas en gestation au-del du 100e au 120e JEL. Toutefois, ce calcul ne tient souvent pas compte de ce quil en cote pour rformer une vache qui ne peut tre fconde. Rcemment, des Canadiens ont mis au point et valid un indice qui permet destimer les rpercussions conomiques de linfcondit (30). Il sagit de lintervalle de vlage pondr (IVP) qui tient compte la fois des jours ouverts et du taux de rforme pour cause dinfcondit. Ainsi, on peut mesurer les rpercussions conomiques de ces paramtres en comparaison dun intervalle de vlage idal de 12 mois. On estime ce cot dopportunit 4,70 $CAN par vache par jour dIVP. La valeur de cet indice est relativement insensible au prix du lait et au cot des animaux de remplacement, de la rforme et des aliments. Bien que sa valeur exacte varie selon les troupeaux, lexemple illustre la valeur conomique respective des deux programmes dans un mme troupeau. Lexemple est fond sur une estimation prudente du cot des hormones agissant sur la reproduction. De plus, la simulation reposant sur la dtection des chaleurs soumet les vaches la premire insmination un cycle plus tt que celles qui font partie du programme Ovsynch. Mme en tenant compte de ces lments et du cot plus lev des hormones et de la semence ncessaire pour mettre Ovsynch en uvre, lexemple illustre quel point lemploi grande chelle de ce programme peut se rvler rentable. Toutefois, cette analyse est hypothtique et ne reprsente pas une formule ncessairement pratique ou tout fait raliste dans le systme plutt complexe dun vrai troupeau. Nanmoins, le point retirer est que, malgr des cots dintrants plus importants, le programme Ovsynch peut amliorer de faon rentable le taux de gestation relativement la performance typique dans bien des troupeaux. En dpit de lanalyse prcdente, le choix de mettre en place Ovsynch, et jusqu quel point, dpendra principalement du taux de dtection des chaleurs dans un troupeau. On peut concevoir, par exemple, un programme qui consiste en la dtection des chaleurs entre le 50e et 75e JEL, avec ou sans synchronisation la prostaglandine aux deux semaines, suivi du programme Ovsynch pour toute vache non saillie la fin de cette priode.


Figure 4. Distribution cumule des gestations dans deux cohortes hypothtiques de

vaches soumises au programme Ovsynch ou la mthode conventionnelle de dtection des chaleurs avec adjonction occasionnelle de prostaglandine

Hypothses : 1. Dlai dattente volontaire = 50 jours avec dtection des chaleurs/71 jours avec Ovsynch; 2. Taux de conception = 40 % dans les deux groupes; 3. Aucune dtection des chaleurs dans le groupe soumis Ovsynch; 4. Diagnostic dun dbut de gestation dans les deux groupes : les vaches non gestantes du groupe Ovsynch sont insmines de nouveau (en moyenne) deux cycles (42 jours) aprs linsmination prcdente. Pour les vaches du groupe dtection des chaleurs , celles qui nauront pas conu et qui nauront pas t saillies de nouveau, faute dune chaleur dtecte, seront trouves non gestantes par un examen ralis au cycle suivant; le taux de probabilit quelles soient insmines par la suite demeurera de 40 % par cycle.

020406080

100

50-71 71-92 92-113

113-134

134-155

155-176

176-197

197-218

218-239

239-250

JEL

% c

umul

tif d

e ge

stat

ion

Ovsynch (taux de conception = 40%)Dtection des chaleurs = 40%; taux de conception = 40%


Tableau 1. Avantage conomique dOvsynch par rapport la dtection des chaleurs suprieure la moyenne (calcul effectu partir des donnes de la figure )

Ovsynch

Aucune dtection des chaleurs

Dlai dattente volontaire =

71 jours

Dtection des chaleurs

Administration priodique de PGF

Dlai dattente volontaire =

50 jours Nombre de vaches 100 100 Taux de dtection des chaleurs 62 % 40 % Taux de conception 40 % 40 % Taux de gestation 25 % 16 % Nombre de vaches en gestation au 250e JEL 92 83 Nombre total dinsminations 231 207 Insminations/gestation 2,5 2,5 Intervalle vlage-conception (vaches gestantes) 127 127 Nombre de vaches rformes (non gestantes aprs 250 jours) 8 17 Intervalle de vlage pondr (IVP)a 445 493 Cots

Hormonesb 3003 $ 580 $ Semence 25 $/dose 5775 $ 5175 $ Total partiel (argent dbours) 8778 $ 5755 $ Cot dopportunit de lIVPc 209 150 $ 231 710 $ Diffrence de cot de lIVP 22 560 $ Cot conomique net 8778 $ 28315 $ Diffrence nette 19 537 $ Diffrence nette par vache 195 $

Hypothses : 1. Taux de conception = 40 % dans les deux groupes; 2. Diagnostic dun dbut de gestation dans les deux groupes : les vaches non gestantes du groupe Ovsynch sont insmines de nouveau (en moyenne) deux cycles (42 jours) aprs linsmination prcdente. Pour les vaches du groupe dtection des chaleurs , celles qui nauront pas conu et qui nauront pas t saillies de nouveau, faute dune chaleur dtecte, seront trouves non gestantes par un examen ralis au cycle suivant; le taux de probabilit quelles soient insmines par la suite demeurera de 40 % par cycle. a IVP = [Intervalle de vlage prvu pour les vaches gestantes exprim en jours/1 (taux de rforme pour cause dinfcondit)] Plazier et al., 1997 (18). b Prix de dtail en dollars canadiens. Prostaglandine = 5,80 $/dose, GnRH = 3,60 $/dose. Bas sur une seule injection de PGF par vache et par lactation dans le groupe soumis la dtection des chaleurs. c Cot par jour au-del de lIVP = 4,70 $/vache/jour, calcul selon Plazier et al., 1997 (30).


Synchronisation des taures Les mmes programmes de synchronisation des chaleurs qui sappliquent aux vaches en production sappliquent galement aux gnisses. Par contre, Ovsynch ne produit pas de taux de conception assez levs chez les taures pour constituer une option de gestion intressante pour ces animaux, en raison de diffrences de dveloppement folliculaire entre les taures et les vaches. Cependant, dautres outils de gestion, non homologus pour les vaches en production, sont disponibles pour les taures. Il sagit des dispositifs de supplmentation de la progestrone (ex. : CIDR). Ces dispositifs sont placs dans le vagin pendant 7 jours et librent la progestrone des concentrations physiologiques, agissant effectivement comme un corps jaune artificiel. La progestrone supplmentaire supprime les chaleurs mais, au moment o on lenlve, on injecte aussi la prostaglandine et la chute de progestrone dclenche une chaleur. Donc, un CIDR en place pendant 7 jours avec la prostaglandine au jour 6 ou 7 est une autre mthode permettant de synchroniser la reproduction dans les groupes de remplacement. Un atout particulier des dispositifs de supplmentation de la progestrone est leur capacit dinitle cycle stral chez les taures prpubertaires. DIAGNOSTIC PRCOCE DE NON-GESTATION Quand les enjeux conomiques lis au temps de non-gestation sont bien compris, il sensuit quon cherche identifier les vaches insmines mais non gestantes le plus htivement possible dans le but de les rinsminer. La rentabilit du diagnostic de gestation dpend de lexactitude et du moment du diagnostic, et des taux de dtection des chaleurs et de mortalit embryonnaire. Compte tenu des valeurs normales de ces variables, le diagnostic de gestation par palpation 35 jours aprs linsmination sest rvl plus rentable quun diagnostic 50 jours (28). Aprs 65 jours, lavantage tait moindre. Dautres chercheurs ont constat que le manque de diagnostic de non-gestation partir de 30 jours aprs linsmination (et avant 65 jours) augmentait lintervalle de vlage de plus dun jour pour chaque jour de dlai (43). Plusieurs technologies et outils de gestion sont disponibles, parmi lesquels un effort accru pour la dtection de chaleurs entre linsmination et le diagnostic de gestation, un diagnostic par la palpation transrectale plus frquent (ex. : aux deux semaines au lieu de mensuel) et un diagnostic par chographie ou analyses endocriniennes. Par exemple, malgr une probabilit de gestation de lordre de 40 %, Ovsynch synchronise le cycle oestral dans environ 85 % des cas. Donc, la dtection des chaleurs fixe autour de trois semaines aprs linsmination temps fixe vaut la peine et peut tre favorise par lemploi doutils pour la dtection des chaleurs (ex. : Kamar). Des recherches pour valider lchographie comme outil de diagnostic de gestation ont t effectues au Qubec, et sharmonisent avec dautres donnes (16) sur une valeur prdictive ngative de plus de 95 % entre 28 et 40 jours (15). On suggre de ne pas administrer la prostaglandine en fonction dun diagnostic chographique avant 28 30 jours, car le taux de diagnostic faux-ngatif (soit la probabilit davorter un embryon) tait de lordre de 20 %. Il faut


souligner que lchographie doit servir identifier le plus rapidement les vaches non gestantes aprs la saillie. Or, chez les vaches gestantes, le taux de mortalit embryonnaire entre 28 et 60 jours est de 10 20 % (16), et ce, cause de phnomnes naturels, non pas cause de lchographie. Donc, pour les vaches ayant un diagnostic de gestation positif avant 42 jours, un deuxime examen de confirmation vers 60 jours est fortement recommand. Peu de recherches ont t ralises sur la rentabilit de lchographie relativement la palpation, mais on suggre que cette technologie pourrait tre rentable pour le producteur un cot de 5 15 $ par examen, selon la frquence des visites du vtrinaire (hebdomadaire ou mensuelle) (8). Il existe une communication endocrinienne entre un embryon et la vache ds les premiers jours suivant la fcondation, pour bloquer la libration de prostaglandine vers le 17e jour du cycle oestral, car sinon la prostaglandine provoquerait lavortement de lembryon (42). Une classe de molcules impliques dans cette communication, dtectable dans le sang priphrique, est appele Early Pregnancy Factors . Une trousse danalyse pour cette glycoprotine, partir du srum ou du lait 1 14 jours aprs linsmination, est commercialise sous le nom de Early Conception Factor (ECF) Test . Malheureusement, plusieurs tudes indpendantes saccordent sur un taux de rsultats faux-ngatifs (test se rvlant ngatif alors que la vache est gestante) trop lev (5, 7, 17). Lemploi de ce test pour identifier les vaches non gestantes nest pas conseill. Quant dautres trousses danalyses endocriniennes disponibles sur le march, il existe peu de donnes dans la littrature scientifique disponible pour les valider. LE TAUREAU, UN OUTIL DE GESTION ? Dans les troupeaux o la reproduction est difficile, et particulirement dans les plus gros troupeaux, certains producteurs rintroduisent linsmination naturelle dans le but de rsoudre des problmes, soit de quantit ou de qualit, au niveau de la dtection des chaleurs. Malgr les nombreux et divers lments qui contribuent au taux de gestation dans un troupeau, certains prsument quun taureau assurera la saillie efficace des vaches prtes tre fcondes. Le calcul du taux de gestation est une mthode objective et quitable pour comparer le succs relatif de linsmination artificielle et naturelle lintrieur dun troupeau, laissant de ct la question de lamlioration gntique. Malheureusement, il nexiste que trs peu de donnes pour comparer les performances de faon quantitative. Lors dune tude effectue dans trois grands troupeaux en Californie lintrieur dune mme anne, on a procd linsmination artificielle jusquau 120e JEL environ, suivie de linsmination naturelle en notant la date de mise en contact avec les taureaux (27). Il na pas t possible de constater davantages nets pour la saillie naturelle, mais les rsultats variaient parmi les troupeaux. Ds quon introduit un taureau dans un groupe, on sacrifie plusieurs aspects de rgie, dont la possibilit daugmenter le nombre de chaleurs avec la prostaglandine, et la connaissance dune date prvue de vlage prcise. Ce manque de prcision dans la date prvue de vlage est nuisible la rgie pripartum (sant, alimentation etc.).


On prsume quun taureau aura une fcondit naturelle leve. Par contre, sa performance peut tre rduite significativement sil souffre de boiterie ou de maladies vnriennes, ou en raison des effets dune temprature ambiante leve sur la production de la semence. Un troupeau hypothtique de 100 vaches donnera naissance 130 animaux par anne. Si on place les vaches avec le taureau aprs trois saillies, avec un taux de conception de 40 %, le taureau gnre donc jusqu 22 % des gestations dans le troupeau. Le cot dentretien dun taureau est denviron 1 900 $ par anne (prix dachat de 2 000 $, vie productive de 2 ans au maximum, 2,50 $/jour dalimentation). Mme si le taureau est parfaitement fertile et russit fconder 100 % des vaches non gestantes qui lui sont prsentes, le cot par gestation est de 67 $. Avec un taux de succs plutt raliste, on compte entre 89 $ et 133 $ par gestation obtenue laide du taureau, le tout sans compter le manque gagner gntique que lon estime entre 27 $ et 43 $ par vache par anne (19). CONCLUSIONS Une gamme doutils de gestion de la reproduction soffrent aux producteurs. Ce texte na abord que quelques exemples importants. Avant de mettre en place une intervention quelconque en gestion de la reproduction, il faut commencer par une analyse objective de la performance actuelle ainsi que des facteurs qui la dterminent. Dans un grand nombre de troupeaux, on peut raliser des profits en amliorant la proportion de vaches fcondes avant le 120e jour en lactation et, dans bien des cas, le facteur cl est le taux de dtection des chaleurs, principalement au dbut de la priode de saillie mais galement pour la rinsmination. Les programmes de synchronisation, le diagnostic de gestation par chographie et mme linsmination naturelle sont tous des outils qui visent diminuer les dlais pour insminer les vaches prtes tre fcondes, bien que leur taux de succs soit variable. Pour certains producteurs, une valuation de la reproduction du troupeau et des retombes conomiques suffirait les motiver accorder plus dattention cet aspect de rgie. Mais pour plusieurs, il faudra par la suite effectuer une slection stratgique doutils de gestion afin de raliser et de profiter dun taux de gestation plus lev. Les programmes systmatiques de synchronisation, et le programme Ovsynch en particulier, sont des outils des plus valables pour amliorer la performance de reproduction et la rentabilit des vaches laitires en lactation. Toutefois, il faut surveiller de prs la performance de reproduction en calculant rgulirement le taux de gestation et se fixer des objectifs ralistes, soit de lordre de 20 25 % sur une priode de plusieurs mois pour les vaches en lactation. Lemploi du programme Ovsynch plus grande chelle dans les troupeaux serait avantageux dans bien des cas, surtout pour garantir que chaque vache sera insmine dans un dlai prvu, 85 JEL par exemple, ou 10 jours aprs un diagnostic de non-gestation.


RFRENCES 1. Beam S.W. et W.R. Butler. 1999. Effects of energy balance on follicular development

and first ovulation in postpartum dairy cows J. Reprod. Fertil. Suppl. 54 : 411-424. 2. Britt, J.S. et J. Gaska. Comparison of two estrus synchronization programs in a large,

confinement-housed dairy herd , JAVMA, vol. 212, 1998, p. 210. 3. Burke, J.M., R.L. De La Sota, C.A. Risco, et al. Evaluation of timed insemination using a

GnRH agonist in lactating dairy cows , J. Dairy Sci., vol. 79, 1996, p. 1385. 4. Butler W.R. et R.D. Smith. 1989. Interrelationships between energy balance and

postpartum reproductive function in dairy cattle J. Dairy Sci. 72 : 767-783. 5. Cordoba M.C. et P.M. Fricke. 2001. Assessment of a commercially available Early

Conception Factor (ECF) test for determining pregnancy status of dairy cattle J. Dairy Sci. 84 : 1884-1889.

6. Descteaux, L., E. Bouchard, et H. Twagiramungu. 2002. volution des mthodes de

synchronisation de lstrus avec la prostaglandine F2 et prsentation dune mthode danalyse globale dun problme de reproduction dans un troupeau laitier. Mdecin vtrinaire du Qubec 32 : 70-74.

7. Descteaux, L., P.D. Carrire, M. Bigras-Poulin. 2000. Evaluation of the Early

Conception Factor (ECF) dipstick test in dairy cows between days 11 and 15 post-breeding Bovine Practitioner 34 : 87-91.

8. Descteaux, L. et J. Fetrow. 1998. Does it pay to use an ultrasound machine for early

pregnancy diagnosis in dairy cows? , compte rendu du 31e congrs annuel de lAABP 31 : 172-174.

9. Dijkhuizen, A.A., J. Stelwagen et J.A. Renkema. Economic aspects of reproductive

failure in dairy cattle. 1. Financial loss at the farm level , Prev. Vet. Med., vol. 3, 1985, p. 251.

10. Dijkhuizen, A.A., J. Stelwagen et J.A. Renkema. A stochastic model for the simulation of

management decisions in dairy herds, with special reference to production, reproduction, culling and income , Prev. Vet. Med., vol. 4, 1986, p. 273.

11. Dransfield M.G.B., R.L. Nebel, R.E. Pearson et L.D. Warnick. 1998. Timing of

insemination for dairy cows identified in estrus by a radiotelemetric estrus detection system. J. Dairy Sci. 81 : 1874-1882.


12. Ferguson, J.D. et D.T. Galligan. Veterinary Reproductive Programs , compte rendu du 32e congrs annuel de lAABP, vol. 32, 1999.

13. Ferguson, J.D. et D.T. Galligan. 1993. Prostaglandin Synchronization Programs in Dairy Herds - Part 1 Compen. Cont. Ed. 15 : 646-654.

14. Ferguson, J.D. et D.T. Galligan. 1993. Prostaglandin Synchronization Programs in Dairy

Herds - Part II The Compen. Cont. Ed. 15 : 1127-1130. 15. Filteau, V. et L. Descteaux. 1998 Predictive values of early pregnancy diagnosis by

ultrasonography in dairy cattle , compte rendu du 31e congrs annuel de lAABP, 31 : 170-171.

16. Fricke, P.M. 2002. Scanning the future Ultrasonography as a reproductive

management tool for dairy cattle J. Dairy Sci. 85 : 1918-1926. 17. Gandy, B., W. Tucker, P. Ryan et al. 2001. Evaluation of the Early Conception Factor

(ECF) test for the detection of nonpregnancy in dairy cattle Theriogenology 56 : 637-647. 18. Heuweiser, W., P.A. Oltenacu, A.J. Lednor, R.H. Foote. 1997. Evaluation of different

protocols for prostaglandin sunchronization to improve reproductive performance in dairy herds with low estrus detection efficiency J. Dairy Sci. 80 : 2766-2774.

19. Josefsson G., M. Miquelon, et L. Chapman. 2002. Artificial insemination : still profitable

University of Wisconsin http://bse.wisc.edu/HFHP/tipsheetpage.htm 20. Keister, Z.O., S.K. DeNise, D.V. Armstrong, et al., Pregnancy outcomes in two

commercial dairy herds following hormonal scheduling programs , Theriogenology, vol. 51, 1999, p. 1587.

21. Kristula, M.R., R. Bartholomew, D. Galligan et C. Uhlinger. Effects of a prostaglandin

F2a synchronization program in lactating dairy cattle , J. Dairy Sci., vol. 75, 1992, p. 2713.

22. LeBlanc, S. 2001. The Ovsynch breeding program for dairy cows A review and

economic perspective Bovine Practitioner 35 (1) : 13-22. 23. Lucy, M. 2001. Reproductive loss in high-producing dairy cattle : Where will it end?

J. Dairy Sci. 84 : 1277-1293. 24. Mihm, M., M.A. Crowe, P.G. Knight et E.J. Austin. 2002. Follicle wave growth in cattle

Reprod. Dom. Anim. 37 : 191-200.


25. Moreira F, C. Orlandi, C.A. Risco et al. 2001. Effects of presynchronization and bovine somatotropin on pregnancy rates to a timed artificial insemination protocol in lactating dairy cows J. Dairy Sci. 84 : 1646-1659.

26. Nebel, R.L. et S.M. Jobst. Evaluation of systematic breeding programs for lactating dairy cows: A review , J. Dairy Sci., vol. 81, 1998, p. 1169.

27. Niles D., C.A. Risco, et M-J. Thatcher. 2002. Seasonal evaluation of artificial

insemination and natural srevice pregancy rates in dairy herds. Compend. Cont. Educ. Pract. Vet. 24 : S44-S48.

28. Oltenacu P.A., J.D. Ferguson, A.J. Lednor. 1990. Economic evaluation of pregnancy

diagnosis in dairy cattle : A decision analysis approach. J. Dairy Sci. 73 : 2826-2831. 29. Pankowski, J.W., D.M. Galton, H.N. Erb, et al. Use of prostaglandin F2 as a

postpartum reproductive management tool for lactating dairy cows , J. Dairy Sci., vol. 78, 1995, p. 1477.

30. Plazier, J.C.B., G.J. King, J.C.M. Dekkers et K. Lissemore. Estimation of economic

values of indices for reproductive performance in dairy herds using computer simulation , J. Dairy Sci., vol. 80, 1997, p. 2775.

31. Pursley, J.R., M.O. Mee et M.C. Wiltbank. Synchronization of ovulation in dairy cows

using PFG2a and GnRH , Theriogenology, vol. 44, 1995, p. 915. 32. Pursley, J.R., M.C. Wiltbank, J.S. Stevenson, et al. Pregnancy rates per artificial

insemination at a synchronized ovulation or synchronized estrus , J. Dairy Sci., vol. 80, 1997a, p. 295.

33. Pursley, J.R., M.R. Kosorok et M.C. Wiltbank. Reproductive management of lactating

dairy cows using synchronization of ovulation , J. Dairy Sci., vol. 80, 1997b, p. 301. 34. Risco, C.A., M. Drost, L. Archibald, et al. Timed artificial insemination in dairy cattle

part I , Compendium Cont. Educ. Pract. Vet., vol. 20, n 10, 1998a, p. S280. 35. Risco, C.A., F. Moreira, M. DeLorenzo et W.W. Thatcher. Timed artificial insemination in

dairy cattle - part II , Compendium Cont. Educ. Pract. Vet., vol. 20, n 11, 1998b, p. 1284. 36. Stevenson, J.S., Y. Kobayashi, M.P. Shipka et K.C. Rauchholz. Altering conception of

dairy cattle by GnRH preceding luteolysis induced by prostaglandin F2 , J. Dairy Sci., vol. 79, 1996, p. 402.

37. Stevenson, J.S., Y. Kobayashi et K.E. Thompson. Reproductive performance of dairy

cows in various programmed breeding systems including Ovsynch and combinations of GnRH and prostaglandin F2 , J. Dairy Sci., vol. 82, 1999, p. 506.


38. Stevenson J.S. 2001. Reproductive management of dairy cows in high milk-producing

herds J. Dairy Sci. 84(E. Suppl.) E128-E143. 39. Thatcher W.W., C.A. Risco, et F. Moreira. 1998. Practical manipulation of the estrous

cycle in dairy animals Proc. AABP conference 31 : 34-50. 40. Thatcher W.W., D.J. Patterson, F. Moreira, M. Pancarci, E.R. Jordan, C.A. Risco. 2001.

Current concepts for estrus synchronization and timed insemination Proc. AABP conference 34 : 95-105.

41. Thatcher W.W., F. Moreira, J.E.P. Santos, et al. 2001. Effects of hormonal treatments on

reproductive performance and embryo production Theriogenology 55 : 75-89. 42. Thatcher W.W., M. Binelli, J. Burke, C.R. Staples, J.D. Ambrose et S. Coelho. 1996.

Antiluteolytic signals between the conceptus and endometrium Theriogenology 47 : 131-140.

43. Thompson, J.A., W.E Marsh, W.G. Etherington, H.W Momont, M.L. Kinsel. 1995.

Evaluation of the benefits of the timing of pregnancy testing by transrectal palpation in dairy cattle JAVMA 207 : 1462-1465.

44. Twagiramungu, H. L.A. Guilbault, J.J. Dufour. 1995. Synchonization of ovarian follicular

waves with a GnRH agonist to increase the precision of estrus in cattle : a review . J. Anim. Sci. 73 : 3141-3151.

45. Wiltbank M.C., A. Gumen, et R. Sartori. 2002. Physiological classification of anovulatory

conditions in cattle Theriogenology 57 : 21-53.

Documents

documentation