DOS FAPAL & PERSPECTIVES Yaakaaru baykatu Luga ci ëllëgam "aujourd'hui, de grandes chances se présentent pour l'agriculture, mais l'avenir est très incertain

DOS FAPAL & PERSPECTIVES

Yaakaaru baykatu Luga ci ëllëgam

"aujourd'hui, de grandes chances se présentent pour l'agriculture, mais l'avenir est très incertain pour la majorité des paysans de la région et présente pour

eux de grands risques"

Une vision transcrite à travers un Document d’Orientations Stratégiques (DOS)

1. "Ce que nous vivons"

2. "Ce que nous voulons"

3. "Ce que nous allons faire, et comment nous le ferons"


LE CADRE GÉOGRAPHIQUE, DÉMOGRAPHIQUE ET

ÉCONOMIQUE D'ENSEMBLE DE LA RÉGION

1)une région sahélienne essentiellement rurale2) une région à vocation agricole et pastorale dont le potentiel est menacé3) un apport important des émigrés et des activités non agricoles dans l'économie des familles et de la région4) la coexistence de plusieurs types d'économies dans la même région


LE BASSIN ARACHIDIER, zone de réalisation de l’étude

• baisse de la fertilité et des rendements, • dégradation du capital – semences, et du

matériel agricole, • affaiblissement de certaines structures sociales

(segmentation familles, fissures dans certains villages),

• nouvelles habitudes de consommations (de produits non locaux)

• Économie non agricole encore peu dynamique• Forte dépendance vis-à-vis des ressources de

l’émigration


L'HÉRITAGE DU PASSÉ

On citera simplement • la période précoloniale, qui est celle de la "rente

esclavagiste", où le pouvoir politique a été très défavorable au paysan

• le pouvoir colonial s'est ensuite appuyé sur les structures traditionnelles pour imposer au paysan la culture de l'arachide

• la période qui va de l'Indépendance à la fin de l'ère socialiste, où le nouvel État a pris appui sur le monde rural pour s'édifier

• Cette période est bouclée par les politiques d’ajustements structurels


DES PAYSANS DÉCONCERTÉS PAR LES

NOUVELLES POLITIQUES • L’achèvement de la politique de privatisation de

la filière arachide • Une LOASP qui peine à être effective• Des programmes spéciaux à chaque début de

campagne agricole, sur fond de réforme foncière inavouée

• Des programmes régionaux (SRAT, PRDI) qui ont le mérite d’exister, et d’avoir vu la participation des organisations paysannes mais dont les modèles sont peu inspirés par l’économie réelle


AUJOURD’HUI DE GRANDES CHANCES POUR L’AGRICULTURE

• demande croissante de denrées alimentaires – à tous les niveaux

• un potentiel agricole réel dans la région de Louga, différent selon les zones et sous-zones, mais partout exploitable

• En même temps, pour saisir ces chances, l'agriculture de la région doit passer par de profondes évolutions (productivité, foncier): en son état actuel, elle ne peut pas les saisir


DES DANGERS POUR LE PAYSAN

• Les politiques actuelles ne misent pas sur le paysan

• Elles favorisent les grands exploitants et plus particulièrement l’agriculture pluviale (la campagne agricole 2008 a vu la subvention de GMP dans toute la vallée du fleuve – et aucune charrette ou houe dans tout le bassin arachidier)

• Le paysan risque d’être éliminé du contrôle et du partage des richesses au profit d'investisseurs extérieurs à la région (agrobusiness, nouveaux acquéreurs de terre)


LE TYPE DE PAYSAN QUE LA FAPAL VEUT PROMOUVOIR

• Des hommes et des femmes de conviction

• Des paysans sécurisés

• Des hommes et des femmes ouverts


LE TYPE DE SOCIETE QUE LA FAPAL VEUT CONTRIBUER À BÂTIR

• La base de la société sera toujours la famille• Les villages auront trouvé un nouveau souffle• La nouvelle société paysanne sera ouverte vers

l’extérieur• Des ressources qui auront été reconstituées• De nouveaux modes d’exploitation qui

permettront de renouveler les ressources


LE TYPE D’ÉCONOMIE QUE LA FAPAL VEUT PROMOUVOIR

• Une économie qui tienne compte des réalités des paysans

• Une économie recentrée sur la promotion du monde rurale

• Une économie profitable et solidaire


LE TYPE D’AGRICULTURE QUE LA FAPAL VEUT PROMOUVOIR

• une agriculture écologiquement viable et durable ,

• Une agriculture économiquement viable

• Une agriculture techniquement viable

• Des exploitations socialement viables et profitables pour chacun des membres


LES POLITIQUES INTERNATIONALES QUE LA FAPAL SOUHAITE

• Des politiques commerciales internationales respectueuses du droit élémentaire à l’alimentation

• Des politiques sectorielles sous régionales stimulatrices pour le niveau local

• Une intégration communautaire (CEDEAO) réelle


LES POLITIQUES NATIONALES QUE LA FAPAL SOUHAITE

• Une politique foncière claire, garantissant le paysan contre tout risque de spoliation

• Une LOASP effective• Des politiques nationales d’investissements

publics (forages, bassins de rétention, pistes de production, etc.), d’accès aux ressources et services (crédits, conseil, formation), et des politiques sociales (santé, éducation, assurance), réorientées vers le monde rural et traduites au niveau de la région de Louga.


LES POLITIQUES REGIONALES ET LOCALES QUE LA FAPAL SOUHAITE

• Des politiques de décentralisation renforcées, en terme de capacités techniques et financières, et d’effectivité des transferts de compétence

• Des politiques locales d’attribution des terres et de gestion de l’espace prenant en compte les intérêts réels des populations à la base

• Des plans de développement locaux adaptés, conçus au niveau des communautés rurales avec la participation des paysans


CINQ DÉFIS QUI SE POSENT À LA FAPAL

1. Viabiliser l’agriculture paysanne

2. Promouvoir une économie solidaire et profitable aux ruraux

3. Maîtriser les mutations sociales

4. Obtenir des politiques adaptées aux intérêts et réalités des paysans

5. Adapter l'organisation de la FAPAL


LA STRATEGIE DE LA FAPAL


LA FAPAL DOIT MAINTENIR ET RENFORCER CERTAINES DE SES CARACTÉRISTIQUES

ACTUELLES

• La FAPAL sera toujours une organisation paysanne. Son identité n'aura pas changé

• Le noyau moteur sera toujours constitué par ses membres, ses animateurs endogènes, ses responsables

• La FAPAL sera toujours fortement partie prenante dans le mouvement paysan, et son réseau d'alliance et d'échanges croisés avec des organisations sœurs se sera étendu


LA FAPAL DOIT ÉVOLUER SUR D’AUTRES ASPECTS

• Extension dans l'espace là où il n’existe pas encore d’OP

• Alliances à nouer avec des organisations sœurs implantées dans d'autres zones

• Évolution du membership, avec la mutation des groupements en associations inter-villageoises

• Autonomisation de la gestion des unités économiques et financières

• Évolution de la FAPAL en une force économique et sociale capable de peser dans l'effort global de développement au niveau de la région


Trois commissions pour mettre en œuvre le plan d’action

• Une commission « agriculture » chargée du renforcement de la productivité (de l’agriculture et de l’élevage) des exploitations familiales

• Une commission socio économique chargée de l’approfondissement des questions des économies rurales et des expériences économiques pilotes (boutiques, moulins, unités de transformation, coopératives, etc.)

• Une commission politique, chargée de la valorisation des connaissances tirées des deux premières commissions


Merci de votre aimable attention

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