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Dossier 7 Mondialisation et commerce international

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Page 2: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Les théories du

commerce international

Page 3: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Le mercantilisme

Le mercantilisme domine entre le XVIème siècle et le

milieu du XVIIIème siècle en Europe.

Les Mercantilistes (Bodin, A. de Montchrestien) prônent

le développement économique par l'enrichissement des

nations grâce au commerce extérieur (excédent de labalance commerciale permettant d’obtenir des richesses

matérielles or/argent).

L’Etat a un rôle primordial dans le développement de la

richesse nationale, en adoptant des politiques

protectionnistes établissant notamment des barrières

tarifaires et encourageant les exportations (subventions).

Pour eux, le commerce est un jeu à somme nulle.

Colbert

1619-1683

Page 4: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Le mercantilisme critiqué… mais de retour

Pour Locke, Hume, Smith, Ricardo… le mercantilisme est unjeu à somme nulle au service du Prince.

En imposant la mise en place de restrictions aux importations et

de droits de douane, les Mercantilistes ont contribué à un

appauvrissement des pays.

Un certain retour du mercantilisme au 20ème (Cohen, Krugman)

Les institutions d’après guerre (FMI, BIRD, GATT…) semblent

guidées par un mercantilisme éclairé qui impose la forme de

commerce souhaitée par les grandes puissances économiques.

Il prend la forme de concessions mutuellement avantageuses ou

de guerre économique (agriculture, conflit Boeing/Airbus…).

Page 5: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Le cadre de l’approche traditionnelle

Les théories classiques (18ème au début du 20ème) rompent avec lemercantilisme et prônent le libre échange, elles reposent sur :

• L’analyse dans le cadre d’une Nation

• Le modèle de concurrence pure et parfaite

• La parfaite mobilité des facteurs de productionà l’intérieur de la Nation (travail, capital)

• L’immobilité des facteurs de production (W et K)à l’échelle internationale

• L’absence d’économies d’échelle(coûts de production fixes, rendements d’échelle constants)

• L’idée que le CI est un jeu à somme positiveet que le protectionnisme n’a pas lieu d’être

• Mais… une approche statique des spécialisations

Page 6: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

L’approche traditionnelle (18ème siècle à 1960) :

Smith : théorie de l’avantage absolu (le coût du facteur travail)

Ricardo : théorie de l’avantage comparatif (productivité du travail)

Mill : risque de dégradation des termes de l’échange (rôle de la demande)

HOS : importance des dotations factorielles (W, K, RN)

Leontief : le paradoxe de Leontief (étude 1951)

Constat : Ecarts de coût du travail, de productivité ou inégaledotation en facteurs de production (K, W, RN) des Nations.

Conséquence : Spécialisation (Division Internationale duTravail) et échange (préférable à l’autarcie).

Les thèses en faveur du libre échange

Page 7: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Production Pays 1 Pays 2

Blé 2000 1000

Laine 1000 2000

Revenu 3000 3000

L’avantage absolu de Smith 1776Chaque pays doit se spécialiser dans les productions pour lesquelles il a une supériorité

Le revenu de chaque pays a augmenté de 33 % par

la spécialisation

Pays 1 Pays 2

Blé 1 2

Laine 2 1

Temps travail (heure)

Pays 1 Pays 2

Blé 2000 2000 (importées)

Laine 2000 (importées)

2000

Revenu 4000 4000

Les 4000 heures de travail nécessaires peuvent être mieux utilisées.

Page 8: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Nombre de costumes

Nombre de robots ménagers

France 1 1

États-Unis 4 2

Production réalisée en 1 heure de travail

L’avantage comparatif de RicardoChaque pays doit se spécialiser même en l’absence d’avantages absolus

Spécialisation de la France dans les robots ménagers.

Spécialisation des États-Unis dans les costumes.

+ 1

+ 4

1 robot supplémentaire français donne droit à 2 costumes américains.

4 costumes supplémentaires américains donnent droit à 4 robots français.

L’analyse de Ricardo permet d’expliquer le commerce interbranche

Page 9: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Y a-t-il un risque de dégradation des termes de l’échange ? (Thèse de JS Mill)

Page 10: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

L’Ecole suédoise (HOS) – Les dotations factorielles

Théorème HOS (prise en compte des dotations factorielles)

Certains secteurs sont intensifs en travail (textile) ou capital (aéronautique) Certains pays sont abondamment dotés en travail, ressources naturelles…

Théorème d’Heckscher et Ohlin : un pays a intérêt à exporter le bien intensifdans le facteur relativement abondant (avantage comparatif) et importer celuiintensif dans le facteur relativement rare.

Théorème de Stolper-Samuelson : l’ouverture à l’échange améliore larémunération des détenteurs du facteur abondant et dégrade celles des détenteurs dufacteur rare (donc modifie les revenus).

Théorème HOS : le CI tend à produire une égalisation des prix des facteurs entreles pays.

Théorème de Rybszynski : l’augmentation de la dotation dans un facteur accroit laproduction des biens utilisant ce facteur (Japon, Corée, NPI = dynamique desavantages comparatifs et évolution des spécialisations).

Le paradoxe de Leontief

En 1953, l’analyse de Léontief contredit le modèle HOS : les Etats-Unis ontdes exportations intensives en travail, alors qu’ils en sont peu dotés.

Page 11: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Le renouvellement des théories du CI

Les thèses traditionnelles n’expliquent pas :

L’importance du commerce intra-branche

Le développement des échanges entre pays industrialisés avec desdotations factorielles et structures de demandes proches

A partir des années 1960, de nouveaux courants apparaissent enrupture avec les théories traditionnelles :

• Cadre de la concurrence imparfaite :

• Présence d’économies d’échelle

• Différenciation des produits

• Importance des structures de marché (monopole, oligopole…)

plus que des caractéristiques des pays

• Approche dynamique des spécialisations (évolution au cours du temps)

• Justification du recours au protectionnisme

Page 12: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Les approches néo- factorielle et néo-technologique

L’analyse néo-factorielle

En 1966, Keesing met en avant le rôle primordial du capital humain

(travail qualifié = capital) ce qui permet de confirmer le modèle HOS

(Etats-Unis dotés en facteur travail qualifié).

Le courant néo-technologique

Posner (1961) : l’écart technologique (l’innovation) confère unavantage absolu temporaire à un pays, mais ce monopole va s’éroderdu fait des transferts technologiques (Krugman), l’innovation doitêtre constante.

Vernon (1966) : met en avant un cycle de vie international desbranches économiques, lié au monopole d’innovation.

Page 13: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Le cycle de vie de Vernon 1966

USA Europe / Japon PED

3. Maturité :Situation oligopolistiqueDélocalisation du pays 1

IDE

4. Standardisation :Intensif en main d’œuvre

Exportations vers les pays développés

(cuir, jouet, textile…)

2. Croissance :Intensif en capital

ConcurrenceExportation

1. Emergence :Intensif en

technologie et RDProduction pour le

pays d’origineMonopole

technologiqueAvantage absolu

L’importance de l’innovation

Page 14: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Pourquoi des échanges intrabranche ?

Les théories de la demande

La demande représentative Linder 1961: une forte demande intérieure

génère des économies d’échelle et une spécialisation du pays, les

marchés extérieurs sont ensuite un prolongement naturel.

La demande de produits différenciés de la part des consommateurs

qui recherchent la variété - Lassudrie-Duchêne 1971

Situation de concurrence monopolistique.

Lassudrie-Duchêne est à l’origine du concept de DIPP :

(Décomposition Internationale des Processus de Production)

Constat : développement du commerce intra-branche(importation et exportation « d’automobiles » par un même pays).

Page 15: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

La nouvelle théorie du C.I. - Krugman

Les économies d’échelle :

Krugman (80’) met en avant l’exploitation d’économies d’échelle, génératrices de

compétitivité (un seul site, un seul pays). Il est favorable à l’intervention de l’Etat

dans le domaine de l’innovation avec la mise en place d’une Politique Commerciale

Stratégique (PCS) (Krugman, Helpman, Spencer, Brander / aéronautique).

Pour Krugman, les explications du CI ne proviennent pas des avantages

comparatifs, mais de l’antériorité de la spécialisation, de la taille du marché, de

l’importance des économies d’échelle, des coûts de transport, des coûts

d’agglomération, des effets de réseau, de l’attraction des régions (théorie de la

nouvelle économie géographique)…

La différenciation des produits : (horizontale ou verticale) du fait de

l’importance de la concurrence monopolistique (une variété, un pays) Chamberlin

1933, Lancaster 1966, Krugman ce qui répond à la demande des consommateurs.

Les thèses de Krugman s’appuient sur la concurrence imparfaite :

possibilité d’économies d’échelle et différenciation des produits.

Page 16: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Les thèses traditionnelles ne reflètent pas les conditions du commerce

international contemporain.

Les facteurs de production sont devenus mobiles mondialement.

Les avantages comparatifs ne sont pas forcément préexistants, ils

peuvent être créés, une spécialisation n’est donc pas définitive (les

modèles du 18/19ème ne fonctionnent plus).

L’avantage absolu dépend bien plus de la stratégie des firmes que

des dotations factorielles du pays (Krugman).

Conclusion

Page 17: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Les effets attendus du libre échange

Pour la Nation : Croissance du PIB (Vietnam, Inde, Chine… depuis leur entrée à l’OMC)

Convergence des niveaux de vie, rattrapage des PMA…

Pour la firme : Allocation plus optimale des ressources productives

Rationalisation des processus de production

Élargissement des marchés (débouchés, prolongement du cycle de vie)

Dynamisme de l’appareil productif, économies d’échelle

Stimulation de la concurrence, de l’innovation, du progrès technique

Pour les consommateurs :

Bénéfice pour les consommateurs en termes de prix, de choix

Définition : Doctrine économique de liberté de commerce

entre les nations qui préconise la suppression de toutes les

entraves à l’échange.

Page 18: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

L’échange est-il réellement égal entre les nations ?

Les critiques… Sen - Emmanuel

Le commerce international ne profite pas à tous les pays.

Eloignement du modèle de concurrence pure et parfaite (CPP), le

prix n’est plus issu du marché, mais de stratégies des firmes

Rôle de l’État inégal selon les pays (distorsions tarifaires,

commerciales, taux de change, subventions…) ce qui crée des

avantages comparatifs artificiels (importance des lobbies)

Degré de dépendance des pays très inégal (risque de dégradation des

termes de l’échange)

Capacité d’influence des pays inégale (USA/PED), l’instauration

d’un droit de douane dans le « grand pays »

Nations dominantes (centre), nations dominées (périphérie)

(théorie marxiste)

Page 19: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Ecarts entre coûts de production et prix à l’export

Le commerce des produits agricoles

Page 20: Dossier 7 Mondialisation et commerce international
Page 21: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Amélioration des

termes de l’échange

pour les pays

occidentaux...

…et dégradation des

termes de l’échange

pour les PED (1980 à 2000).

Le commerce international ne profite pas à tous les pays de la même façon

Page 22: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Les arguments en faveur du protectionnisme

• La protection des industries naissantes afin de construire un

avantage comparatif (protectionnisme offensif/éducateur) (List 1841,

Hamilton 18ème USA) ou vieillissantes (sidérurgie, chantiers navals…) =

protectionnisme défensif (Kaldor)

• Outil de relance de l’activité intérieure (renforce l’effet

multiplicateur) (Keynes, Godley)

• Le protectionnisme (tarifs douaniers) génère des recettes fiscales (PED)

• La défense de l’emploi (Jeanneney- Allais), l’autonomie du pays…

Définition : Politique économique reposant sur un ensemble de

mesures favorisant les activités nationales et pénalisant les activités

étrangères (1880-1949).

Page 23: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Les arguments en faveur du protectionnisme

Efficacité contestée du protectionnisme :

• perte de bien-être (consommateurs),

• risques de représailles

• La mise en place d’une Politique Commerciale Stratégique :

PCS (financement de la recherche, subvention pour évincer la

firme rivale en situation d’oligopole) (Krugman, Helpman,

Brander, Spencer), pression des lobbies

• Le libre échange intégral peut poser autant de problèmes qu’il

n’en résout (Bourguinat)

Page 24: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Les formes du protectionnisme

Protectionnisme tarifaire :

• Droits de douane : 45 % en 1945, environ 3 %aujourd’hui grâce au GATT/OMC, (mais outil trop visible).

• TEC UE : 6 % - Existence de pics tarifaires (USA)

Obstacles non tarifaires (depuis le milieu des années 1970) :

• Restrictions quantitatives (quotas, RVE (textile, automobile))

• Barrières administratives, normes (sanitaires, pollution…)

• Marchés publics réservés aux entreprises nationales

• Subventions à la production ou à l’exportation(agriculture, aéronautique, aides à la recherche…)

• Conditions d’exécution locale (production partielle dans le pays importateur)

• Dumping de prédation (vente à perte sur le marché étranger)

• Dévaluation ou sous-évaluation des devises (M. Allais)

Page 25: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Les mutations du commerce international

La globalisation du commerce mondial :

Mc Luhan parle de village planétaire

Lassudrie-Duchêne : décomposition internationale des processus

de production (DIPP), division verticale du travail par filiale,

le processus de production est optimisé à l’échelle du monde

→ Importance des FMN et de leurs stratégies

Sinn : Bazarisation de l’Allemagne (DIPP avec PECO)

On constate un effacement des Etats-nations :

Tripolarisation des échanges mondiaux (Triade)

Tendance à la formation de blocs régionaux (UE, Alena…)

Page 26: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Une tripolarisation des échanges

84 % du commerce international réalisé par la Triade

ALENA

15 %

ASIE 31 %

UE 38 %

68 %

Page 27: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

La

multinationalisation

des firmes

Page 28: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

L’internationalisation des firmes

La multinationalisation d’une firme donne naissance à des flux de

commerce international entre maison-mère et filiales ou entre

filiales (DIPP) : commerce intra firme (commerce captif).

FMN (STN, EMN) : entreprise qui possède ou contrôle plusieurs

filiales de production dans plusieurs pays (IDE = 10 % au minimum).

Les prix auxquels sont facturés les biens et services au sein de la

FMN sont appelés prix de transferts (prix de cession interne), prix

modulés en fonction des règles fiscales locales (pour payer moins

d’impôts).

Page 29: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Firme

multidomestique

Produit et vend un bien adapté aux caractéristiques de chaque marché

national.

Chaque filiale est centre de profit et produit l’intégralité du produit

L’internationalisation des firmes

Firme

globale (réseau)

Division du travail entre les filialesDIPP, économies d’échelle

Importants flux entre les filialesGestion centralisée autour de la

maison-mère (stratégie, RD, marketing…)

On dénombre 79 000 FMN, contrôlant 790 000 filiales,

employant 150 millions de salariés, générant 57 % du PIB mondial

et 30 % du commerce mondial (dont 1/3 intra-firmes).

Deux stratégies :

Page 30: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

L’internationalisation des firmes

Juridiquement, l’internationalisation de la productionse réalise au travers d’opérations de :

Concentration

Fusion-acquisitions(IDE)

Coopération

Portage, licence,accords de

fournitures…

Création

de filiales

Co-entreprise(Joint-Venture)

Page 31: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Plusieurs raisons poussent à la

multinationalisation des firmes

•L’impossibilité de croissance sur le marché national (débouchés, cycle de vie)

•La recherche d’une implantation à proximité des marchés

•La nécessité de s’approvisionner à l’étranger

•L’abaissement des coûts de production (transport, stockage, main œuvre)

•La meilleure répartition des risques, la fiscalité, la maximisation des profits…

Les coûts de transaction et les défaillances de marché (Coase, Williamson)

•Préférence à l’intégration horizontale (IDE) plutôt qu’un partenariat (franchise)

(protection de la technologie, de la marque, meilleur contrôle du marché)

•Intégration verticale (du fait des coûts de transaction, de l’asymétrie de

l’information ou de comportements opportunistes des fournisseurs (prix/qualité)

L’existence d’oligopoles et leurs stratégies (délocalisations simultanées de

firmes de pays concurrents, investissements directs croisés intrabranches)

Le désir de contourner des barrières protectionnistes (Mundell)

Ex Japon vers UE ou Etats-Unis (auto, électronique…) Substitution IDE/export

Page 32: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Plusieurs raisons poussent à la

multinationalisation des firmes

•L’impossibilité de croissance sur le marché national (débouchés,

cycle de vie)

•La recherche d’une implantation à proximité des marchés

•La nécessité de s’approvisionner à l’étranger

•L’abaissement des coûts de production (transport, stockage, main

œuvre)

•La meilleure répartition des risques, la fiscalité, la maximisation

des profits

•Le désir de contourner des barrières protectionnistes…

Page 33: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Les déterminants à l’implantation

Les déterminants du choix du pays d’accueil peuvent être :

• La taille du marché (démographie, solvabilité…)

• Les coûts salariaux (salaires, charges sociales…)

• La fiscalité (impôt sur les bénéfices…)

• Les infrastructures (transport, communication, réseaux…)

• L’existence d’accords régionaux

• L’ouverture commerciale du pays

• Les barrières tarifaires et non-tarifaires

• Les aides proposées par le pays d’accueil pour les IDE

• La spécialisation sectorielle du pays

• La stabilité des institutions politiques

• La proximité culturelle, linguistique, géographique…

Mais, le choix d’un site est rarement définitif. Une entreprise peutquitter le pays d’accueil une fois supprimée la subvention qui l’avaitattirée. Ex : Daewoo en France entre 1998 et 2003.

Page 34: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Flux mondiaux d’IDEMilliards $

Origine des IDE

Pays développés avec

66 % des IDE sortants

PED et pays en transition :

34 % des IDE sortants.

Entrées d’IDE dans le monde 1995-20131230 milliards $ en 2014 (-16%)

Destination des IDE

Pays développés avec

48 % des IDE entrants

(Etats-Unis, Canada,

Australie, Espagne, Royaume-Uni,

Irlande… France 42ème en 2013,

mais 4ème en stock IDE)

PED et pays en transition :

52 % des IDE entrants (Chine, Russie, Brésil, Mexique, Inde, Chili, Indonésie, Colombie)

Fragilité de l’économie mondialeIncertitude des investisseurs (politiques publiques)Tensions géopolitiques

Page 35: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Flux d’IDE en 2013Source : Cnuced,

world investment Report 2014

IDE

entrants

IDE

sortants

Perspectives favorables pour 2015 :

Croissance économique, effets positifs sur la demande de la

baisse du prix du pétrole et des politiques monétaires

accommodantes, mesures de libéralisation de

l’investissement…

Page 36: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

La nature des Investissements directs étrangers IDE

• Création à l’étranger d’une unité ayant une autonomie (investissement Greenfield)

•Acquisition de 10 % ou plus du capital d’une société étrangère (investissement Brownfield – fusion/acquisition)

•Investissements immobiliers à l’étranger

•Prêts à long terme entre maisons-mères et filiales

•Prêts à court terme

•Bénéfices réinvestis

Les IDE sont des vecteurs importants de transferts de technologieprofitables aux pays d’accueil.

Ne pas confondre IDE et délocalisations (<5 % des IDE)

Page 37: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Evolution de la participation aux CVM (chaînes de valeur mondiales)

entre 2000 et 2010

Les économies asiatiques jouent un rôle croissant

dans les chaîne de production

internationales.

Page 38: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Le développement du

commerce international

Page 39: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

1957

1947

Le développement du commerce international

depuis l’après-guerre

Un contexte favorable aux échanges

1944 SMI Cadre monétaire stable Bretton Woods

1945 ONU

GATT

CEE

Cadre pour la paix

Cadre commercial

Première intégration commerciale

Progrès, baisse des coûts : transports, télécommunications, TIC

Stratégies d’investissement des firmes

Déréglementation des marchés et libéralisation des capitaux

Fin du communisme à partir de 1989

Page 40: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Croissance des échanges mondiauxLe commerce mondial croît en moyenne 2 fois plus vite que le PIB

Page 41: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

https://www.wto.org/french/res_f

/statis_f/its2014_f/its2014_f.pdf

Croissance modeste du commerce mondial en 2014 (2,5 %)

Ralentissement de la croissance des économies émergentes (Chine…)

Reprise inégale dans les pays développés

Montée des tensions géopolitiques (Ukraine, Moyen-Orient…)

Fluctuations de taux de change (appréciation du dollar)

Effondrement des prix du pétrole

Impact d’une future hausse des taux aux Etats-Unis

Page 42: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Qu’échange-t-on ? 2013

(OMC 2014)

Des biens : 80 %

Produits manufacturés :

67 %

Produits chimiques

Equip de bureau et de télécommunicat

Produits industrie automobile

Vêtements, textilesFer et acier…

Produits primaires :

33 %

Produits agricoles,

Matières premières,

Minerais,

Combustibles…

Des services : 20%

Transport

Tourisme

Communication

Informatique

Assurance

Financier…

+ 2% en 2013 + 3% en 2013

10%

23%

67%

X mondiales de biens en 2013

Produits agricoles Combustibles, indus extractives

Produits manufacturés

Page 43: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Commerce mondial de biens par région- 2013

Chine : 12,1 % X (Excédent de 260 milliards $ en 2013)

Etats-Unis : 12,5 % M (Déficit de 750 milliards $ en 2013)

13% 4%

36%

4%4%

7%

32%

Exportations de M/ses 2013Amérique du Nord Amérique du Sud Europe CEI

Arique Moyen-Orient Asie

18% 4%

36%

3%

3%

4%

32%

Importations de M/ses 2013

Amérique du Nord Amérique du Sud Europe CEI

Arique Moyen-Orient Asie

Page 44: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

52 % en

provenance des

économies

développées

44 % en

provenance des

économies en

développement

Page 45: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Principaux exportateurs et importateurs

de services en 2013

Page 46: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Liens entre taux d’intérêt, croissance, investissement

La croissance du PIB des Etats-Unis pourrait être décevante si

le resserrement des conditions monétaires et la baisse des prix

du pétrole découragent l’investissement, notamment dans le

secteur énergétique.

PE n°3122 déc 2015

Déterminants de l’investissement ?Lien entre investissement et croissance ?Lien entre baisse du prix du pétrole et investissements énergétiques ?Intérêt des pays du Golfe à maintenir un pétrole bon marché ?

Page 47: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Du GATT à l’OMC

Page 48: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

D'où, la nécessité d'un cadre supra-étatique, de

règles communes :

En théorie, l'échange international est profitable à toutes

les nations, mais l'intérêt privé peut l'emporter sur

l'intérêt collectif (jeu non coopératif).

Ainsi, la tendance naturelle peut s'orienter plus

naturellement vers le protectionnisme et non vers le

libre échange.

Création du GATT en 1947

Les fondements du GATT en 1947 :

Page 49: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Les fondements du GATT en 1947 :

• un principe de non-discrimination (application de la clause de la Nation la Plus Favorisée), mais dérogation pour les accords régionaux (UE, AELE, ALENA…)

• un principe de multilatéralisme et de réciprocité

• l’interdiction des quotas

• l’abaissement progressif des droits de douane

• l’interdiction du dumping et des subventionsà l’exportation

Possibilité de clauses de sauvegarde

Page 50: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

La transformation du GATT en OMC en 1995

• L’organisation Mondiale du Commerce se substitue au GATT en 1995.

• Création du GATS (service)

• Accord sur la propriété intellectuelle TRIPS

• L’OMC est dotée d’un organe de règlementdes différends (ORD)

• L’OMC compte aujourd’hui 159 membres(difficulté de coordination)

Page 51: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Les États membres de l’OMC en 2014

Page 52: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Les derniers cycles (round) de l’OMC

Echec de la conférence de Cancun sept 2003Opposition Nord/Sud sur l’agriculture (coton…) Coalition de 21 pays du Sud

Cycle de l’Uruguay : 1986 – 1994Accord de Marrakech et création de l’OMC

Cycle de Doha ou cycle pour le développement 2001-200..• Agriculture (subventions des pays riches, taux DD moyen 20 %)

• Services (libéralisation progressive finance, télécom, culture…)

• Droit de propriété intellectuelle (médicaments, contrefaçons…)

• Réflexion sur l’insertion et l’aide aux PED-PMA

Critiques : manque d’ouverture à la société civile (ONG…), manque de démocratie, incapacité à empêcher la multiplication des accords régionaux

Page 53: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Quelques sujets traités lors des derniers cycles de négociation (Doha)

• Les médicaments : remise en cause des accords sur laprotection des droits de propriété intellectuelle TRIPS(brevets). Objectif : fabriquer des médicaments génériques pourlutter contre le sida.

• Les normes sociales et environnementales (souhait d’uneplus grande prise en compte dans la régulation du commercemondial, dumping social).

Concurrence déloyale ou protectionnisme détourné ?

•L’audiovisuel : souhait d’une exception culturelle (UE)

Page 54: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Sucre : l’Union européenne accusée de dumping

Alors que l’Union européenne est sous le coup d’une plainte à

l’Organisation Mondiale du Commerce du Brésil, de l’Australie

et de la Thaïlande, l’ONG britannique Oxfam l’accuse de

favoriser la surproduction de sucre en Europe et de pratiquer

un « dumping » dommageable aux pays en développement.

Selon Oxfam, les producteurs européens bénéficient d’un prix

minimum garanti qui équivaut à 2 à 3 fois le cours mondial. Au

total, l’Union européenne dispose d’environ 6 millions de tonnes

de sucre de plus qu’elle n’en consomme, ces surplus exportés

provoque une baisse des cours mondiaux et ne permettent plus

aux pays en développement d’être compétitifs.

Les Echos

Page 55: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Alter Eco N° 351 Page 47

Pays concernés par le Pacte transpacifique

Page 56: Dossier 7 Mondialisation et commerce international
Page 57: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

L’intégration

régionale

Page 58: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Canada États-Unis Mexique

Suppression des droits de douane entre pays membres

Maintien des barrières nationales vis à vis de l’extérieur

1. La zone de libre échange

Ex : ALENA (NAFTA en

1994, réponse au traité européen de

Maastricht)

5 différents degrés d’intégration économiqueBalassa (1961)

Volonté de créer une Zone de Libre Echange des Amériques

Page 59: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Suppression des droits de douane entre pays membresCréation d’un tarif extérieur commun (T.E.C.)

2. L’union douanière

Ex : L’Union Européenne à 28

Allemagne1957

France1957

Royaume Uni1973

Grèce1981

Autriche1995

Pays-Bas1957

Belgique1957

Danemark1973

Espagne1986

Suède1995

Italie1957

Luxemb.1957

Irlande1973

Portugal1986

Finlande1995

8 PECO+ Malte et

Chypre2004

RoumanieBulgarie

2007

Les différents degrés de l’intégration économique

Croatie

2013

Page 60: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Union douanière

+ Libre circulation des facteurs de production (marchandises, travail, capital, services)

3. Le marché commun

4. L’Union économique

Unification des politiques économiques • politique agricole commune (PAC en 1962)

Les différents degrés de l’intégration économique

5. L’Union économique et monétaire (UEM)

• Monnaie commune pour l’UEM (19 membres)

Page 61: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Conséquences de la multiplication des unions douanières

Effets statiques (Jacob Viner, Tinbergen, Meade) :

• Effet de création de trafic

• Effet de détournement de trafic

• Mais éloignement du principe du multilatéralisme

• Développement du commerce intrazone

Effets dynamiques :

• Economies d’échelle

• Augmentation de la taille des marchés

• Stimulation de la concurrence et de l’innovation

• L’abaissement des barrières facilite les opérationsde concentration des firmes

UE, Alena, Mercosur…

Page 62: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Pas de différentiel d’inflation entre les paysmembres

L’Europe est-elle une zone monétaire optimale ?(Mundell – Balassa)

Pas de chocs asymétriques (affectant un pays etnon les autres)

Libre circulation des travailleurs et descapitaux, mais surtout mobilité de la maind’œuvre (ce qui n’est pas le cas dans les faits enEurope)L’existence d’un budget suffisant pour jouer unrôle de rééquilibrant (insuffisance de budgeteuropéen pour effectuer du transfert fiscal)

Forte intégration commerciale de la zone

Page 63: Dossier 7 Mondialisation et commerce international

Mercantilisme – Bodin, Antoine de Montchrestien, ColbertOpposé au mercantilisme – Locke, Hume, Smith, RicardoLibre échange : Smith, Ricardo, Mill, HOS, LeontiefApproche néo-factorielle : KeesingApproche néo-technologique : Posner, VernonThéories de la demande : Linder, Lassudrie-DuchêneEconomie d’échelle : Krugman, Brander, Spencer, Nouvelle économie géographique : Krugman, HelpmanDifférenciation : Chamberlin, Krugman, LancasterChaine d’avantages comparatifs : EdgeworthEchange inégal : Sen, EmmanuelProtectionnisme : List, Hamilton, Kaldor, Godley, Allais, Keynes, Jeannenay, BourguinatGlobalisation : Mc Luhan, Lassudrie-Duchêne, SinnMultinationalisation : MundellGatt/OMC, dilemme du prisonnierIntégration économique : Balassa, Mundell, Viener, Tinbergen, MeadeFédéralisme budgétaire : Oates, Musgrave, Piketty

Auteurs et concepts