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1 Dossier de presse Black Book Éditions 38, rue du Bœuf 69005 LYON www.black-book-editions.fr À l’attention des Belles Lettres Collection À dé couvert Le Dit de Cythèle Nicolas Cluzeau ROMANS & NOUVELLES

Dossier de presse - BLDD3 « la bataille fit rage », l’action guerrière est rapide, violente et éclatante. L’édition Réédition poche du grand format de 2002 paru chez Nestiveqnen,

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Dossier de presse

Black Book Éditions 38, rue du Bœuf

69005 LYONwww.black-book-editions.fr

À l’attention des Belles Lettres

Collection À dé couvertLe Dit de Cythèle

Nicolas Cluzeau

Romans & nouvelles

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Les titres

La Ronde des vies éternellesLes Larmes du démonLa Citadelle du titanLe Souffle du dragon

Univers Dans ce monde sombre et merveilleux, la magie est une véritable science et les dieux des mythes existent, tout comme les démons. Ils ont leurs élus, leurs royaumes et leurs guerres, auxquelles les humains participent parfois malgré eux. Là-bas, chacun sait que l’âme est immortelle, et qu’elle peut accomplir des odyssées sans fin.À travers ses différents ro-mans, Nicolas Cluzeau a su créer un multivers cohérent, développé, un matériau dié-gétique dense et logique dont on entrevoit une facette dans La Ronde des vies éternelles. Il pose avec ce roman une autre pierre de son multivers,

incroyablement riche, qui sera le cadre des trois autres tomes du cycle, bien que La Ronde des vies éternelles puisse tout à fait être lue indépendamment : elle forme à elle seule une histoire complète.Thriller de fantasy horrifique loin des clichés du genre, sa structure narrative machia-vélique tiendra en haleine les lecteurs adultes et adolescents.

spécificités et références

Le récit est rythmé avec vir-tuosité et alterne combats épiques, descriptions oniriques et immersives, scènes d’horreur gore et phases d’enquête hale-tantes, ce qui confère au ro-man une grande fluidité, une cohérence et une diversité qui permettent au lecteur de ne jamais se lasser.L’auteur est connu pour son style ciselé inimitable, riche d’allitérations et d’assonances, qui réussit le tour de force de

rester accessible entre envolées lyriques, analogies poétiques et vocabulaire étendu.La profondeur et la variété des personnages leur donnent une véritable épaisseur, ce qui favorise considérablement l’identification et permet de changer les points de vue.Les quatre protagonistes prin-cipaux résonnent de l’influence que le jeu de rôle a eu sur l’auteur : spécialisés dans un domaine particulier, ils forment un groupe équilibré et ont une quête commune. Ce ne sont pas de simples embrayeurs d’action, puisqu’ils ont une vraie profondeur, qui devient même la base de l’intrigue qui se distille tout au long du texte au fil de leur passé et de leurs souvenirs. Toujours dans la perspective rolistique, les combats font l’objet de descriptions épiques, percutantes et saisissantes ; ici, pas de raccourcis du type

le cycle le Dit De cythèleQuand l’heroic fantasy tourne au cauchemar

Octobre 20109,90 €

ISBN 978-2-915847-91-8

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« la bataille fit rage », l’action guerrière est rapide, violente et éclatante.

L’édition

Réédition poche du grand format de 2002 paru chez Nestiveqnen, cette édition est réécrite et enrichie. Elle s’inscrit dans la collection À dé couvert, qui réunit les œuvres n’appartenant pas à une licence de jeu de rôle mais qui sont liées à ce média, de près ou de loin.

L’aUteUr

C’est en jouant aux jeux de rôle que Nicolas Cluzeau développe une affection toute particulière pour les genres de l’imaginaire.Nominé au prix des Mordus du Polar 2010 pour Rouges ténèbres aux éditions Gulf-stream, il s’illustre aussi bien en fantasy (par exemple avec son roman Les Cavaliers du Taurus, aux éditions Rivière Blanche) qu’en thriller, en historique ou en jeunesse. Il est déjà édité par Mango,

Fleuve Noir ou Nestiveqnen, et fait partie de cette génération d’auteurs qui confèrent aux genres de l’imaginaire français leur spécificité.Il a également travaillé dans le jeu vidéo, et vit aujourd’hui entre Istanbul, Paris et Ankara.

synopsis

Alors qu’elle est inconsciente, une guerrière de l’armée de la République se voit entraînée dans une étrange ville par une petite fille au visage familier. Alors qu’il donne un cours à l’Académie de magie, un mage s’évanouit et est assailli par la vision d’un cadavre qui lui annonce sa mort prochaine. Fils d’un homme et d’une fée, Eringvard, victime d’une apparition morbide, aperçoit le mot Corollis s’écrire au cœur des arbres.Une prêtresse du dieu des Morts, Cythèle, rêve de fu-nestes prophéties et de fleurs qui saignent.Quatre êtres aux parcours et idées a priori opposés se rencontrent sur le chemin de

la ville de Corollis, mystérieuse et depuis longtemps coupée du monde, au sujet de laquelle courent les plus sombres et angoissantes rumeurs. Lentement mais inexorable-ment, le piège se referme der-rière eux. extrait

Ils traversèrent des prairies à l’herbe immobile sous le mouvement de l’air agité et contournèrent des renflements de roc haut de plus de trente pieds, à intervalles plus ou moins réguliers le long du chemin. Des bandes étroites pulsaient comme des artères sur leurs surfaces grises. À la lumière des foudres qui s’arrachaient aux ventres des nuées, les compagnons pouvaient voir que ces veines étaient constituées de filons de pierres précieuses brutes : rhodochrosites, saphirs noirs, opales de feu, diamants. Ces renflements rocheux sem-blaient posés ainsi, de loin en loin, n’obéissant à aucun ordre

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strict de placement, géants de pierre barrés de richesses insensées qui défiaient les cieux en une longue plainte éternelle.Il fallut un long et fastidieux moment avant qu’ils n’at-teignissent les premiers abords de l’ancienne rivière – ou plutôt un fleuve étant donné la distance séparant les deux rives.Cythèle voulait voir de plus près l’origine de la couleur de nacre et d’ivoire qu’elle avait saisie depuis le point d’observation à l’entrée du défilé. Elle marcha sur l’herbe rase qui poussait à même la pierre. Sous ses pas, les brins se brisaient et saignaient abondamment d’un ichor noir et gluant, se répandant sur un sable d’un gris terne. Celui-ci teintait les bottes de la hiérar-che sous ses regards horrifiés.Eringvard, Syrmaïl et Bryto-marte reprenaient leur souffle. Ils virent la hiérarche s’avancer sur la pente douce. Les bottes de Cythèle marquaient de ses empreintes noires de sang le sable gris parsemé de

quartz orangés. Un frisson glacial les parcourut alors qu’une silhouette indistincte émergeait du sol derrière la prêtresse. Eringvard jura et la montra aux deux autres.« Cythèle ! » hurla-t-il en plaçant ses mains en porte-voix. « Reviens, par Mjolnir et Thor ! » Mais elle ne semblait pas l’entendre ou ne faisait pas attention aux paroles déformées par le vent.« Qu’est-ce donc que cela, par tous les esprits des Enfers ? » cria Brytomarte. Syrmaïl étouf-fa un juron alors qu’Eringvard se mettait à courir en essayant de libérer sa hache.

***

Cythèle n’aurait pas vraiment su expliquer le pourquoi de son attirance vers ce fleuve asséché. De loin, reposant au milieu de son lit, et donc à plus de trois cents à quatre cents pieds, une couche importante et impressionnante d’os de toutes formes et de toutes tailles s’empilaient jusqu’à une profondeur prodigieuse,

s’entremêlant, s’imbriquant les uns dans les autres en un cimetière extraordinaire, en aval comme en amont. Certains, gigantesques, formaient la clef de voûte de cet édifice titanesque. Des crânes de créatures aussi inconnues que monstrueuses ressortaient ici et là, au petit bonheur, séparés de leurs corps d’origine. Pétrifiée par tant de grandeur, Cythèle avait inconsciemment sorti son symbole en forme de crâne et le triturait nerveusement.Elle entendit des pas derrière elle crisser sur le sable et sentit une main lourde se poser sur son épaule en cliquetant. Elle se retourna lentement.

critiqUes

« La Ronde des vies éternelles n’est cependant pas de ces livres d’aventures qu’on oublie dès la dernière page tournée et on ne peut que saluer les progrès de l’auteur dont les œuvres de plus en plus denses, exigeantes et ambitieuses ont atteint une indéniable maturité. »Pascal Patoz, Noosfere

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« Ainsi, le lecteur est tenu en haleine jusqu’au dénouement qui, s’il faut en croire le sous-titre du roman, ne met pas un point final aux aventures de Cythèle. C’est tant mieux, car nous attendons la suite avec intérêt. »Le fantastique.net

« Cluzeau signe ici un roman de fantasy assez surprenant, d’une grande richesse stylis-tique. »Les Chroniques de l’imaginaire

interview excLUsive de nicoLas cLUzeaU

Coralie : Quels sont les éléments qui ont changé par rapport à la précédente édition ? Qu’as-tu réécrit ? Quel regard portes-tu sur ce roman ?

Nicolas : À part l’ajout de noms de chapitres, nous avons repris – la directrice de collection et moi – le texte et l’avons allégé un peu, mais sans toucher à la dimension lyrique qui en faisait son charme à l’écriture et à la lecture. Un chapitre a aussi été ajouté vers le début,

pour expliquer certaines petites choses qui manquaient dans la première édition et que je considérais à l’époque comme allant de soi. Avec du recul et dix ans d’expérience en écriture en plus, je me suis dit que ce nouveau chapitre allait enrichir l’introduction à l’histoire plutôt que l’alourdir. Le regard que je porte sur La Ronde des vies éternelles est très mitigé : écrit dans une période plutôt noire de ma vie, j’y ai mis beaucoup des blessures de mon âme – c’est du moins ce que je pense en lisant les critiques de l’époque – et les ai mélangées à un texte où mystères, énigmes et drames s’interpénètrent pour donner un roman, je crois, exigeant mais riche en interprétations.

Coralie : Tes romans appar-tiennent à de nombreux genres (fantasy, polar, historique, etc.) Ici, tu mêles tragédie, horreur et heroic fantasy, que tu fusionnes parfaitement. Ce mélange est-il une volonté consciente, es-tu plus à l’aise dans l’hybridation ?

Nicolas : Je suis totalement à l’aise dans l’hybridation, même si je n’aime pas trop poser des étiquettes sur les genres. Je pense que cette volonté de tout mélanger vient de la découverte quasi simultanée que j’ai faite de Arthur Conan Doyle, J.R.R. Tolkien, Tanith Lee et Jack Vance. Histoire, mystères de toutes sortes, fantasy de haute volée, récits épiques, humour et mélanges sucrés salés sont ce que j’aime lire à différents niveaux de plaisir personnel. Et en écrivant, le mélange de toute cette richesse se fait assez naturellement chez moi. Je suis aussi un grand joueur devant l’Éternel, que ce soit jeu de rôle, jeux de plateau, wargames et jeux vidéo. Je considère le Multivers dont j’ai tracé les grandes lignes comme un grand fourre-tout qui garde sa propre cohérence – car créé pour être le cadre de grandes campagnes de jeu de rôle.

Coralie : Un des thèmes prin-cipaux de La Ronde des vies éternelles traite du statut de démiurge. Comment t’y prends-

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tu pour créer ton multivers, vaste cadre diégétique de la plupart des œuvres de fantasy, et pour lui donner de l’originalité ? Tentes-tu de le construire de manière ordonnée, ou est-ce que tu échafaudes sa structure par « couches », par exemple en l’utilisant comme univers de référence lors de jeux de rôle ? Es-tu influencé par de célèbres multivers comme celui de Moorcock ou de Warhammer ? Comment trouver un équilibre entre les influences mythiques et les tiennes propres ?

Nicolas : Aucun écrivain ou même aucun artiste ne peut parler d’originalité dans son œuvre. Quoiqu’il fasse, l’auteur ambitieux va puiser dans son expérience de la vie, dans ses souvenirs de lecture, de films, de jeu, pour établir les bases de l’univers – ou dans ce cas le Multivers – qu’il veut créer. Dans mon cas, je l’ai pensé depuis longtemps, depuis que j’ai quinze ans, âge auquel j’ai commencé le jeu de rôle. Il s’est basé sur la mythologie

grecque, nordique, celtique au départ, puis a évolué dans la construction, l’expansion d’une genèse multiple et non unique. Là où en fait sur Terre les diverses religions essaient de recréer le même monde, se battent pour en avoir la primeur, dans le Multivers ces mythologies sont vraiment différentes et les dieux, que ce soit par actions parallèles ou successives, ont créé leurs propres mondes, ou ensembles de mondes. N’allons pas en révéler plus à ce propos, car une grande partie des romans et récits se déroulant dans ce Multivers est consacrée à l’exposition de ces grands secrets dissimulés, ses grandes hontes, ses tragédies, comme ses grands succès.

Coralie : Pour Le Dit de Cyt-hèle, tu dis avoir pensé les quatre tomes à l’avance. Avant d’entamer la rédaction d’un texte, as-tu une idée précise des structures narratives, des personnages, de leur nature, de leur évolution, de leurs relations, ou te laisses-tu en-

traîner au fil de l’écriture ?Nicolas : En fait, c’est une combinaison des deux. Je crée toujours un plan pour un livre, car j’essaie d’éviter l’erreur que j’ai faite en écrivant mon tout premier roman, Embûches. J’avais un plan, mais juste général, et je me suis laissé entraîner un peu dans tous les sens. Pour les romans suivants, je me suis fait violence et j’ai établi un plan précis, chapitre par chapitre. Bien sûr, de nouvelles idées peuvent se greffer durant la rédaction, et changer quelques détails du déroulement de l’histoire, mais en général la trame principale se tient d’elle-même et ne dévie guère, sauf lorsque je veux en changer la fin en profondeur. Pour les personnages, je les décris sur fiche un peu avant, dépeins en traits simples leur caractère, leur physique, les émotions qui les animent et les motivations qu’ils ont à être là. L’histoire s’articule autour d’eux, car ils sont le centre de tout. S’ils ne possèdent pas une profondeur qui permette à tout lecteur de s’identifier à eux ou

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de trembler, rire, aimer ou haïr avec eux, je considère que j’ai manqué quelque chose dans leur création et dans la mise en scène de leurs émotions – ou actions.

Coralie : Comment s’est passé le processus d’écriture en lui-même ? Était-il laborieux, dif-ficile, ou au contraire coulant et fluide ? Ton style vient-il naturellement ou nécessite-t-il quantité de travail de relecture et de réécriture ? As-tu cherché un équilibre entre intrigue, action et contemplation, ou à privilégier l’un ou l’autre ?

Nicolas : En fait, il m’arrive d’écrire très vite et de devoir relire, corriger aussi longtemps qu’il m’a fallu pour écrire le livre en lui-même. Pour La Ronde des vies éternelles, sans compter la réécriture dans le cadre de cette réédition, je crois que je l’ai réécrit une fois, pendant deux bonnes semaines, puis ensuite il a fallu, avec mon ancienne maison d’édition, le restructurer de manière à le rendre plus

oppressant et mystérieux – cette restructuration demande une attention assez poussée de la part du lecteur, d’ailleurs. Quant à l’équilibre, je ne sais pas, le rythme d’un roman absorbe celui de l’auteur qui l’écrit, c’est ce que je pense, de son humeur. Je suis passé par divers états émotionnels durant la rédaction de La Ronde des vies éternelles, que ce soit la colère, l’amour, la contemplation et le calme, l’envie de mystère et d’une intrigue solide. Il m’est très difficile de répondre précisément à cette dernière question.

Coralie : Quelle est la part de l’influence du jeu de rôle dans tes romans ? (comme matière brute mais aussi média interactif ?) Tu es par exemple très précis avec la magie, qui devient une véritable science précise, avec les dénominations exactes des sorts.

Nicolas : Le jeu de rôle a eu une très grande influence, bien sûr, dans ma manière d’aborder la littérature. Pas dans le

sens que je me sens obligé de décrire tout à la manière d’un maître de jeu, non, bien sûr. En fait, le jeu de rôle m’a appris la discipline et à la création : ne pas écrire de scénario dont les joueurs pourraient penser qu’il est superficiel ou rempli de clichés, ou peu cohérent, ne pas créer de personnages creux pour interagir avec les joueurs, mais leur faire rencontrer des caractères hauts en couleur ou subtils, soit qu’ils aient eux-mêmes leur propre motivation dans le scénario, soit que le scénario tourne autour d’eux. Pour ce qui est de la magie très précise, c’est à la fois hérité du jeu de rôle, mais aussi de l’envie que j’avais depuis adolescent d’écrire de la science-fiction sans en avoir les connaissances nécessaires. Je fais donc fonc-tionner mon Multivers avec une « énergie universelle », la magie, qui sert à tout, comme pourrait servir à tout le pétrole, l’énergie atomique, le gaz, etc... Et comme pour toute ressource, celle-ci s’épuise si on s’en sert trop. Ce qui est un des ressorts dramatiques du

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Souffle du dragon, quatrième tome du Dit de Cythèle, mais qui peut aussi se ressentir à divers moments du cycle.

Coralie : D’après toi, qu’est-ce qui différencie Le Dit de Cythèle de n’importe quel autre cycle de fantasy ? Quelles règles cherches-tu à contourner, à briser ? Pourquoi ce cadre par-ticulier t’a-t-il paru approprié pour aborder des thèmes comme la réincarnation, la vie après la mort, les différentes dimensions ?

Nicolas : Il serait très pédant de vouloir dire que j’ai voulu contourner les règles des cycles de fantasy avec Le Dit de Cythèle. J’ai juste eu envie, en prenant exemple sur ma vie et mon expérience, de créer une histoire dramatique tournant autour d’une famille maudite à travers les siècles. J’y ai inclus mes éléments personnels, comme le Multivers gaïen et la Trinité des mondes Ti-taniques. Je pense que leurs développements dans le cycle

permettent de voyager, de se dépayser, de découvrir des cultures différentes – in-fluencées par celles de notre monde ou inventées mais cohérentes – de suivre une histoire aux répercussions tra-giques sur plusieurs mondes, et ceci à cause de l’obsession d’un personnage et de la quête que ce personnage s’est mis en tête d’accomplir. Il est vrai que je ne suis pas du tout les règles établies de la fantasy : un puissant objet magique genre épée ou anneau, non, pas vraiment, un élu qui commence à l’enfance et devient roi du monde en tuant tous ses ennemis à un contre mille, non plus. Mes personnages ont déjà vécu, s’en sont pris plein la tronche, ont des motivations peu altruistes et n’hésitent pas, pour certains, à écraser ceux qui se dressent sur leur passage, mais ils le font souvent avec un humour noir qu’il me plaît de mettre en scène.

Coralie : Dans La Ronde des vies éternelles, l’épaisseur des

personnages constitue la véri-table matière narrative, puisque l’intrigue se tisse autour de ce qu’ils sont et de ce qu’ils ont été. Sont-ils inspirés de personnes réelles, ou au contraire de mythes, de protagonistes de jeux de rôle ? Les deux influences étant certainement présentes, laquelle aurait le plus de prégnance sur l’autre ?

Nicolas : Franchement, je crois que c’est un peu de tout ça. Certains des personnages ressemblent, dans leur caractère comme dans leur physique, à des joueurs qui m’ont suivi durant des années, ou à des membres de ma famille ou des amis, mais je crois plutôt que c’est un mélange de tout ça et de ma volonté de vouloir mettre en scène des personnages forts, ou faibles, mesquins ou courageux, terrifiants ou au contraire apaisants. Chacun a, cependant, des faiblesses, des moments de gloire ou d’abattement. Comme dans la vie, mais agrémenté du lyrisme de la fantasy et la science-

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fantasy. Au fond, je peux bien l’avouer, je pense sincèrement que chaque personnage mis en scène dans un livre ou une nouvelle sort directement

Taurus

du caractère inconscient de l’auteur. Chaque personnage, bon ou mauvais, magnifique ou veule, est une facette de la personnalité de l’écrivain, qui

entre en conflit avec lui-même ou n’ose pas l’exposer dans sa vie de tous les jours. Mais chut, hein, ne le répétez pas !

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Romans & nouvelles

Ligne éditoriaLe

La collection s’inscrit dans les genres de l’imaginaire que sont la fantasy, la science-fiction et le fantastique. Les univers de nos jeux de rôle les plus connus deviennent donc le cadre d’une narration classique, et de ce fait marquent la collection d’une originalité certaine, puisque chacun jouit déjà d’une singularité propre. Ainsi, chaque univers de jeu devient une collection à part entière, un terreau que divers auteurs sont invités à modeler et à empreindre selon leur style, leur talent et leurs influences. Ces collections sont donc promises à un enrichissement exponentiel, complémentaire entre les genres (nos premières gammes appartiennent à la science-fiction, à la fantasy et au cyberpunk) mais aussi entre les divers écrivains, qui coloreront chaque cadre d’un filtre différent selon leur regard et leur focalisation. Chacune des collections sera par conséquent souple en termes de formats littéraires : romans, anthologies de nouvel-les ou cycles en plusieurs tomes,

l’unité est essentiellement liée au cadre diégétique de chaque univers, suffisamment dense pour que les auteurs ne se sentent non pas prisonniers de contraintes mais démiurges de mondes en perpétuelle évolution. À dé coUvert

En dehors des licences de jeux de rôle, la collection À dé couvert aura pour vocation de donner plus de visibilité à une littérature francophone et étrangère de qualité. Nous publierons ainsi des œuvres liées de près ou de loin à la sphère rôlistique, qui mettent en scène des univers entrant en résonance avec ceux des jeux de rôle. En effet il s’agira de mettre en valeur l’influence de ce média sur les genres de l’imaginaire, et de la distiller au sein de la collection.

Les LecteUrs

Les romans & nouvelles publiés par Black Book Éditions s’adressent à un double public.

Aux rôlistes d’une part, qui recon-naîtront les collections issues des gammes de jeux de rôle, ne serait-ce que pour l’unité graphique avec les jeux correspondants, mais aussi à ceux qui ne le sont pas. Pour les rôlistes, les romans restent un excellent moyen d’immersion dans un univers qui leur sera déjà familier. D’autre part, amener des novices à découvrir le jeu de rôle est un des objectifs : le jeu de rôle atténuant la frontière entre auteur et récepteur, il invitera à répondre à la fameuse question que l’on pourrait poser à chaque lecteur : « et vous, qu’auriez-vous fait ? » et de donner une autre dimension au processus d’identification en amenant au jeu de rôle. La collection À dé couvert n’étant liée à aucun jeu particulier, le lecteur identifiera ces titres comme des œuvres appartenant aux genres de l’imaginaire.

perspectives

Alors que les collections se développeront, à moyen terme nous pensons traduire des titres anglo-saxons cohérents avec la ligne éditoriale, nouveautés ou classiques.

ContaCts

David Burckledirecteur de [email protected]

Coralie [email protected] 23 37 16 93

Diffusion : CEDDistribution : Les Belles Lettres

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