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TEATRO MALANDRO T. +4122 989 34 20 / F. +4122 989 34 22 PLACE DES CINQ-CONTINENTS, 1 / CP 290 / CH - 1217 MEYRIN 1 [email protected] DOSSIER PEDAGOGIQUE BOLIVAR : FRAGMENTS D’UN RÊVE Texte William Ospina Mise en scène et adaptation Omar Porras

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T E A T R O M A L A N D R O T . + 4 1 2 2 9 8 9 3 4 2 0 / F. + 4 1 2 2 9 8 9 3 4 2 2

PLACE DES CINQ-CONTINENTS, 1 / CP 290 / CH - 1217 MEYRIN 1 [email protected]

DOSSIER PEDAGOGIQUE

BOLIVAR : FRAGMENTS D’UN RÊVETexte William OspinaMise en scène et adaptation Omar Porras

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BOLIVAR : FRAGMENTS D’UN RÊVE

T E A T R O M A L A N D R O T . + 4 1 2 2 9 8 9 3 4 2 0 / F. + 4 1 2 2 9 8 9 3 4 2 2

PLACE DES CINQ-CONTINENTS, 1 / CP 290 / CH - 1217 MEYRIN 1 [email protected]

..............................................................................................................Tournée 3..........................................................................................................Générique 4

..............................................................................Comment utiliser ce dossier 5.........................................................................................Pistes pédagogiques 6

................................................«Bolivar: fragments d’un rêve» note d’intention 6........................................Poème épico-musical sur la figure de Simon Bolivar 6

.....................................................Biographies: William Ospina & Omar Porras 6....................................................................................................Une rencontre 6

..........................................................................Le Teatro Malandro: historique 6....................................Le corps de l’acteur et la musique au Teatro Malandro 6

......................................................................................................Distribution 10

.............................................................................Contacts - Teatro Malandro 11

TABLE DES MATIERES

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Dramaturgie Omar Porras et Sandro Romero

Assistants à la mise en scène Jane Piot

Compositon et direction musicale Erick Bongcam

Interprétation :Omar Porras, Carlos Gutierrez, Juanita Del-gado, Zoraida Rojas, Erick Bongcam, Elio Seliano Patiño, Yeison Carrillo, Luis Carlos Celis, Andrés Rodriguez, Luis Eduardo Garzón.

Création scénographie et accessoires :Amélie Kiritzé-Topor assistée par Julian Hoyos

Création costumes Adan Martinez

PostichesHerman Santa Cruz

Construction décorCarlos Gonzalez et Jean-Marc Bassoli

AccessoiristesSimon Rojas et Laurent Boulanger

Graphisme Susana Carrié

Direction technique Cécile Bickart

Régie plateau Jean-Marc Bassoli

Son Maxime Humbert

LumièreMathias Roche

HabilleusesMarucha Castillo

Traduction de l’espagnolTania Roelens

Administration et production générale Florence Crettol

ProductionTeatro Malandro, Genève, Suisse. 

CoproductionThéâtre Forum Meyrin, Genève, Suisse - Tea-tro Colon-Ministère de la Culture, Bogota, Co-lombie - Grec Festival, Barcelone, Espagne - Espace Malraux Scène Nationale de Chambé-ry et de Savoie, France - Centre National de Création et de Diffusion Culturelles, Château-vallon, France (dans le cadre d’une résidence de création). 

Avec l’appui de : la Ville de Genève, Dépar-tement de la Culture - République et Canton de Genève - Commune de Meyrin - Pro Helve-tia, Fondation Suisse pour la Culture - Fonda-tion Meyrinoise pour la Promotion Culturelle Sportive et Sociale - Association LODHE, Bo-gota, Colombie. 

Le Teatro Malandro est en résidence au Théâtre Forum Meyrin.

GENERIQUE

Texte : William OspinaMise en scène et adaptation : Omar Porras

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COMMENT UTILISER CE DOSSIER?

Ce dossier contient non seulement des pistes pédagogiques pour préparer la venue au théâtre et pour conclure la séquence pédagogique après le spectacle mais aussi du matériel informatif sur la pièce et sur le processus de création ainsi que sur les personnes qui y sont impliquées.

Vous trouverez également des propositions d’exercices autour des influences de certains genres théâtraux sur « Bolivar : fragments d’un rêve ».

PISTES PEDAGOGIQUES

1. Une création théâtrale

Que savons-nous du processus que suit une production théâtrale ? Qui sont les personnes impli-quées ? Combien de temps une création prend-elle ? Par quelles étapes passe-t-elle ?

2. La note d’intention

Que dit-elle ? A qui s’adresse-t-elle ? A quoi sert-elle ? Elle pose des problèmes, énonce des hypo-thèses et des souhaits. Elle est conçue pour le dossier de présentation et apparaît parfois dans les programmes.

3. Le texte et la musique

Cette création d’Omar Porras « Bolivar : fragments d’un rêve » est un spectacle basé sur un texte contemporain de l’écrivain-romancier William Ospina. Ce texte a été rédigé spécifiquement pour le spectacle et au fur et à mesure de son processus de création.

a)Qui est William Ospina ? Connaissez-vous d’autres ouvrages de cet auteur Colombien ?

Dans « Bolivar : fragments d’un rêve » Omar Porras place la musique au centre de sa recherche créative. La musique est fondatrice du spectacle, telle une colonne vertébrale elle soutient le récit qui nourrit la transmission orale de la mémoire populaire.

b) Selon vous qu’apporte la musique au spectacle et au spectateur ? Connaissez-vous d’autres spectacles musicaux ?

c) La Combinaison musique et théâtre vous a-t-elle plu ? Connaissez-vous d’autres spectacles musicaux ?

d) Pouvez-vous citer au moins deux instruments utilisés lors du spectacle ?

4. Indépendance des peuples, exil et liberté aux origines de « Bolivar : fragments d’un rêve »

Début 19è les idées révolutionnaires, vont inspirer un homme en quête d’indépendance : Simon Bolivar surnommé le « Libertador ».

a) En quoi la Révolution française a-t-elle influencé Simon Bolivar dans son rêve de liberté et d’union de tout le continent latino-américain?

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A la fin du XVe siècle débute la conquête hispano-portugaise de l’Amérique latine. Cette conquête qui précède la colonisation, débute par une phase d’exploration et de contact avec les amérin-diens.

b) Quelles étaient les principales motivations de la colonisation ?

c) Avant l’arrivée des conquistadors ibériques et la colonisation hispano-portugaise quelles étaient les civilisations qui peuplaient l’Amérique latine ? Citez en deux.

d) La conquête et colonisation de l’Amérique latine entraîna une importante chute démographique des populations amérindiennes. Citez deux raisons qui justifie cette dépopulation.

5. Quelques thèmes de la pièce : à approfondir au choix

a) Figure historique de Simon Bolivar

b) Le rêve d’un homme et d’une nation

c) La musique folklorique colombienne : « llanera & vallenato »

c) Autodétermintion des peuples* et décolonisation

* Autodétermination des peuples (définition): droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, est le principe selon lequel chaque peuple dispose d'un choix libre et souverain de déterminer la forme de son régime politique. En droit international, le principe selon lequel un peuple doit avoir le droit de déterminer sa propre forme de gouvernement, indépendamment de toute influence étrangère. Concept mis en place durant le traité de Versailles, pour mettre en place la décolonisation. Prin-cipe réaffirmé après la 2ème guerre mondiale, dans la Charte des Nations-Unies.

d) Refus d’ingérence

e) Histoire : indépendance de la Colombie

f) Jean-Jacques Rousseau « L’Emile »

g) Géographie : Amérique du Sud

h) L’inquisition

i) Autres

6. Simon Bolivar

Recherches sur la vie de Simon Bolivar (1783-1830)

Pourquoi était-il surnommé le « Libertador » ?

Emancipation des colonies espagnoles d’Amérique du Sud dès 1813

7. Exercice sur la mise en scène

Avant de venir à la représentation, imaginer quelques éléments constitutifs d’une mise en scène de « Bolivar : fragments d’un rêve » en justifiant tous les choix (costumes : d’époque ? autres ? / décor : un ou plusieurs lieux ? lieux définis ? esthétique ? musique : instruments utilisés / autres éléments dans le tableau ci-après).

Après la représentation, comparer la mise en scène d’Omar Porras avec ce qui avait été imaginé.

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9. Après le spectacle « Bolivar : fragments d’un rêve » adapté et mis en scène par Omar Porras

Les musiques traditionnelles colombiennes ont beaucoup influencé la création et la mise en scène du spectacle. La musique rythme l’action et accompagne le récit.

Pouvez-vous situer la provenance géographiques des musiques Vallenato et Llanera utilisées du-rant le spectacle?

10. D’une manière générale, comment Omar Porras, l’écrivain William Ospina, le compositeur Erick Bongcam ont-ils opéré pour développer la pièce de « Bolivar : fragments d’un rêve » ? Qu’ont-ils privilégiés ? Le parcours historique ? Le mythe autour de la figure de Simon Bolivar ? Le folklore ?

11. Après le spectacle : impressions, opinions, critique

Ai-je aimé le spectacle ? Pourquoi ? Quels critères puis-je employer pour fonder mon jugement ?

Rédaction d’une critique basée sur des critères précis. On peut s’aider du tableau suivant.

Comparaison de la critique faite individuellement ou collectivement en classe aux critiques parues dans les journaux.

Aperçu des éléments constitutifs d’un spectacle1

Acteurs

Gestuelle, mimique ; changements dans leur apparence

Construction du personnage, lien entre l’acteur et le rôle

Rapport texte/corps

Voix : qualité, effets produits, diction

Scénographie

Rapport entre espace du public et espace du jeu

Sens et fonction de la scénographie par rapport à la fiction mise en scène

Rapport du montré et du caché

Comment évolue la scénographie ?

Connotations des couleurs, des formes, des matières

Lumières

Lien à la fiction représentée, aux acteurs

Effets sur les spectateurs

Objets

1 D’après Patrice Pavis, Dictionnaire du Théâtre, Paris, Armand Colin, 2006, s.v. Questionnaire.

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Fonction, emploi, rapport à l’espace et au corps

Costumes, maquillages, masques

Fonction, rapport au corps

Son

Fonction de la musique, du bruit, du silence

A quels moments interviennent-ils ?

Rythme du spectacle

Rythme continu ou discontinu

Lecture de l’œuvre par la mise en scène

Quelle histoire est racontée ? La mise en scène raconte-t-elle la même chose que le texte ?

Quelles ambiguïtés dans le texte, quels éclaircissements dans la mise en scène ?

Le spectateur

Quelle attente aviez-vous de ce spectacle (texte, mise en scène, acteurs) ?

Quels présupposés sont nécessaires pour apprécier le spectacle ?

Comment a réagi le public ?

Quelles images, quelles scènes, quels thèmes vous ont marqué-e ?

Comment l’attention du spectateur est-elle manipulée par la mise en scène ?

«BOLIVAR: FRAGMENTS D’UN RÊVE» NOTE D’INTENTIONLe projet « Bolivar », par essence intime, incarne le rêve de tout exilé : réunir en un même corps les deux points d’ancrage d’un seul individu, à savoir sa langue maternelle et son histoire d’une part, son continent d’exil et sa culture d’adoption d’autre part. Une association européo-amérin-dienne qui nourrit ce monologue épico-musical en interrogeant la mémoire.

Ce projet est un écho à notre histoire contemporaine. Cette voix pour la liberté des peuples opprimés raisonne aujourd'hui. L’histoire pour la libération de ces cultures ancestrales se raconte à travers le récit des années d’exode d’un homme qui s’est engagé pour la conquête de la liberté.

Le parcours de cet homme est raconté à travers le prisme de l’auteur, essayiste et journaliste William Ospina. Ce texte épico-musical est jalonné de textes d’auteurs, de lettres, de discours politiques, de manifestes, de récits de guerre, d’images, de références personnelles, et d’expériences privées propre à l’homme Omar Porras. En écho à cette voix fondatrice se fait entendre celles de nos contemporains, pareillement mobilisés par un souci d’équité et de juste fraternité.

« Une exigence d’ordre conceptuel est essentielle pour le montage de ce projet, dans la mesure où elle représente l’incarnation d’un homme en tant que créateur d’un nouveau monde mais également des forces d’une époque. » William Ospina

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POEME EPICO-MUSICAL SUR LA FIGURE DE SIMON BOLIVAR Exploration des racines de l’histoire, des mythes et légendes sur fond de musiques “Vallenato” et “Llanera”

Ce projet se développe comme un monologue dans lequel le personnage central – Simon Bolivar–, accompagné alternativement de musiciens et de figurants, affronte une série de situations qui figureront de façon mythique les diverses vicissitudes de sa vie. Tous les dialogues s’articulent autour du protagoniste. Les figurants et les acteurs incarnent des personnages et des forces de la nature. Les musiciens définissent en même temps le rythme de l’action, le climat mental des événements et la saveur locale des situations.

À travers la référence au dernier voyage de Simon Bolivar qui remonte une dernière fois le fleuve Magdalena, rejoignant la ville de Santa Marta sur la côte caraïbe de Colombie, des thèmes rythmiques et mélodiques parviennent à nos oreilles, telles des variations autour des musiques traditionnelles des sites traversés.

La rencontre d'Omar Porras avec Erick Bongcam, compositeur colombien, est en ce sens essentielle. Erick Bongcam, de par sa connaissance précise des musiques traditionnelles colombiennes, soutient le projet musical dans sa forme originale et dans son lien à la musique folklorique.

La musique est en effet centrale et fondatrice. Colonne vertébrale, elle est le récit même de ce projet. En écho aux musiques traditionnelles colombiennes, aux folklores, aux rites, aux croyances, aux chants et aux mélodies ancestrales le projet Bolivar retrace le cours de l’histoire des peuples indigènes et de leurs racines.

Pour ce spectacle, Omar Porras a été inspiré par deux types de musiques traditionnelles colombiennes, représentatives quant à leur lien à la narration, à la mémoire populaire et à la tradition de la transmission orale : la musique Vallenato et la musique Llanera. L’idée d’aborder les thèmes musicaux de ce nouveau spectacle à partir de ces deux cultures musicales permet d’approcher l’espace musical avec une richesse infinie.

Une première proposition a consisté à explorer le mélange et la fusion de ces deux types musicaux. Sans transgresser les codes et les rites, Omar Porras et Erick Bongcam cherchent à saisir l’essence de ces sons et de ces ambiances musicales pour les restituer dans le sens même des besoins du plateau.

Musiques Vallenato et Llanera

La musique Vallenato est une des musiques folkloriques essentielles. Ancrée dans la culture populaire cette musique se développe autour de 4 rythmes (le paseo, le merengue, la puya et le son). Le chant d’un chanteur, souvent accordéoniste est accompagné par un percussionniste/d’un joueur de caja (percussion) et d’un joueur de guacharaca (morceau de canne à sucre, tube cannelé et évidé qui se joue frotté par un pics de métal planté dans un manche en bois).

Le chant rapporte des récits de la vie quotidienne, les légendes anciennes, les mythes fondateurs, des aventures et mésaventures amoureuses, des joies et des peines. À chaque rythme choisi correspond un type de mélodie à partir de laquelle se développe le thème chanté. Avec de nombreuses variations, ces chansons populaires reprises à travers tout le pays illustrent une grande partie de la culture musicale colombienne.

La musique Llanera est plus spécifique à la région de los Llanos orientales, limitrophe avec le Venezuela (bassin des plus ferventes troupes de soldats ayant accompagné Bolivar). La musique llanera s’illustre par de longs poèmes épiques chantés/parlés par un chanteur, qui est accompagné par un joueur de harpe, un joueur de cuadro (petite guitare à 4 cordes) et un joueur de maracas.

Ce long poème scandé rapporte un moment de vie, un événement, un mythe, une légende, une histoire connue de tous, annonce une nouvelle, une prochaine arrivée, un épisode de la vie

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quotidienne du village, un événement. Sa forme est moins spécifiquement rythmique (strophes alternées systématiques et rigoureuses pour le Vallenato) et prend plus particulièrement la forme d’un long poème épique.

Monologue épique ou récital théâtral, Simon Bolivar est également le fruit de rencontres musicales au centre des communautés où la force de la terre et de ses racines raconte l’histoire des peuples et de leurs croyances.

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BIOGRAPHIES

William Ospina / Texte

William Ospina, personnalité influente du monde littéraire colombien est né en 1954, à Padua dans un village des Andes. Etudiant en droit et science politiques de l’Université de Santiago de Cali, il se consacre dès 1975 au journalisme et à la littérature. Entre 1979 et 1981, il voyage à tra-vers l’Europe tant en Allemagne, en Belgique, en Italie, en Grèce, qu’en Espagne. En 1981, il dé-cide de retourner en Colombie et s’installe à Bogotà. En 1982 il reçoit le Premier Prix national d’essai de l'Université de Nariño. En 1986, il publie son premier recueil de poèmes Hilo de Arena.De 1988 à 1989, il est rédacteur de l’ édition du dimanche du journal La Prensa de Bogotá. Il écrit également différents essais sur Lord Byron, Edgar Allan Poe, León Tolstoi, Charles Dickens, Emily Dickinson, Les Milles et une nuit, Alfonso Reyes, Estanislao Zuleta, la littérature arabe…En 1992 il obtient le premier Prix National de Poésie de l’Institut colombien de la culture.

Il est considéré comme un des poètes et des essayistes les plus engagés de ses dernières géné-rations. Sa poésie et ses nombreux essais philosophiques et politiques traduisent son intérêt et son sens critique au regard de l’histoire, du monde moderne et de la violence de la société. Son premier roman Ursúa (2005) où il traite de l’histoire de Pero de Ursuà, ‘conquistador’ espagnol fondateur de la ville colombienne de Pamplona rapporte un témoignage dramatique sur la coloni-sation et la conquête de l’Amazone. Ce roman a reçu un très grand succès ainsi que le second volet «El pais de la canela» qui a reçu le prix Romulo Gallegos (prix littéraire le plus prestigieux d’Amérique latine.

Omar Porras / Adaptation et mise en scène

Né à Bogota en Colombie, Omar Porras se forme à la danse et au théâtre au cours de diverses xpériences artistiques. C’est en 1990 qu’il fonde à Genève le Teatro Malandro, centre de création, de formation et de recherche où il développe une démarche créative très personnelle, basée sur le mouvement. Sa technique théâtrale s’inspire à la fois de la tradition occidentale et orientale, comme la biomécanique, le théâtre balinais, indien et japonais.

D’Ubu Roi (Le Garage – Genève – 1991) aux Fourberies de Scapin (création au Théâtre de Ca-rouge et Théâtre Forum Meyrin – Genève en 2009), Omar Porras mêle l’art de l’acteur, de la ma-rionnette, la danse et la musique; il place le corps au centre de ses recherches théâtrales, dans un travail d’harmonisation entre l’acte et la parole. S’il est fondé sur le texte, le théâtre d’Omar Porras ne se met pas pour autant servilement à son service  : l’adaptation joue un rôle central dans le processus de création du Teatro Malandro. Le texte, pour être l’objet de libres explorations de la part des comédiens et du metteur en scène, doit s’émanciper de tout carcan littéraire et s’ouvrir à l’improvisation, désacralisant la lettre pour mieux jurer fidélité à l’acte théâtral.

Spectacles musicaux et opéras

Ses compétences musicales et l’importance de l’univers sonore dans ses spectacles l’ont aussi conduit à mettre en scène des spectacles musicaux tel que l’Histoire du soldat d’Igor Stravinsky et de Charles Ferdinand Ramuz (en 2003) et Alas pa’ volar avec Angélique Ionatos (en 2003).

En 2006, dans le prolongement de ces premières incursions musicales, Omar Porras aborde l’uni-vers de l’Opéra en mettant en scène deux œuvres : L’Elixir d’amour  de Donizetti à l’Opéra natio-nal de Lorraine et Le Barbier de Séville  de Paisiello au Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles. En 2007 il est invité par le Grand Théâtre de Genève pour mettre en scène La Flûte enchantée de Mozart. Il a récemment crée La Périchole d’Offenbach au Théâtre du Capitole de Toulouse, re-prise à l’Opéra national de Bordeaux et à l’Opéra de Lausanne.

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UNE RENCONTRE...

William Ospina et Omar Porras se rencontrent à Bogotà. Cette amitié née autour d’un des spec-tacles d’Omar Porras est immédiate et saisissante.Très rapidement, le lien à la terre natale nourrit leur relation et la connaissance commune de la culture européenne et de ses auteurs les unit du-rablement. L’opportunité de poursuivre cette rencontre autour de la figure de Simon Bolivar s’est naturellement imposée.Le champ libre offert à William Ospina autour de la rédaction de ce projet atypique l’a intrigué. Réfléchir le thème de ce récit de vie autour de la figure de Simon Bolivar et approfondir le champ de ses recherches avec et à partir de la démarche théâtrale d’Omar Porras l’a grandement intéressé.

Lectures, recherches historiques, études secondaires, textes d’auteurs de références, écrits poli-tiques, philosophiques … toutes les intuitions conduisent à approcher au mieux le sujet, à le cer-ner et à en distinguer l’essence. Des discussions ininterrompues à de nouvelles propositions, le texte est en train de s’écrire et de s’enrichir. Des aménagements, des ajouts, des modifications seront à envisager par la suite. Le regard du dramaturge habitué du théâtre d’Omar Porras, Marco Sabbatini, va permettre une synthèse et une structure. Très rapidement une proposition théâtrale va naître.

Le thème est riche ; les envies sont folles, la partition musicale toute à inventer…L’Amérique Latine est là dans son essence, la force des musiciens est la magie. Le théâtre d’Omar Porras, son regard, son énergie et sa vision de l’homme Simon Bolivar et de l’hu-manité en général devrait permettre une proposition étonnante.

TEATRO MALANDRO : HISTORIQUELe Garage, squat genevois

Après six ans passés à faire du théâtre de rue à Paris, le Colombien Omar Porras s’installe dans un squat à Genève en 1990, le Garage, et y fonde le Teatro Malandro. Dans ce lieu de recherche théâtrale sont créés les premiers spectacles : en 1991, Ubu roi d’Alfred Jarry donne le ton d’un travail caractérisé par un univers baroque, un métissage des cultures, des comédiens masqués, une conscience du corps et une présence de la musique, le tout conçu de manière organique. Très vite la compagnie est remarquée et programmée dans différents lieux, notamment au Festival des Arts de Nyon, mais aussi au Festival de la Cité à Lausanne : elle commence à émerger des mi-lieux artistiques et alternatifs locaux.

Lieu illégitime, matériaux récupérés dans la rue, le Teatro Malandro transforme sa précarité en pro-fusion d’imagination grâce à une ingéniosité détonante, grâce à une poésie de la nécessité dont Omar Porras est coutumier depuis son enfance, dans son quartier à Bogotá.

Un an après Ubu roi, Omar Porras et ses complices montent en 1992 La tragique histoire du Doc-teur Faust de Christopher Marlowe, inaugurant l’exploration des grands mythes. Après une reprise d’Ubu roi (1993), le metteur en scène s’attaque la même année à un auteur suisse – Friedrich Dür-renmatt – et à une œuvre à la dimension universelle : La Visite de la vieille dame. Ce spectacle marque une étape très importante dans l’histoire du Teatro Malandro, reconnue par le biais du Prix romand du spectacle indépendant (1994). Traitant cette œuvre de manière iconoclaste, le metteur en scène colombien installé à Genève prouve conjointement la force de son interprétation et dé-montre la radicalité de l’auteur suisse allemand. C’est alors que les grandes scènes internationales s’ouvrent à la compagnie toujours établie dans un squat et que démarre une tournée suisse et in-ternationale sur les routes de France, d’Allemagne et d’Amérique latine.

De la Comédie de Genève à Sécheron

Suite à cet immense succès, le directeur de la Comédie de Genève, Claude Stratz, offre son pla-teau au Teatro Malandro pour monter Othello de William Shakespeare (1995) dans ce qui est l’ins-

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titution théâtrale de la Ville de Genève. En 1996, une autre étape déterminante s’amorce : l’inves-tissement – au sens de grands travaux d’aménagement – des anciens ateliers deSécheron par la compagnie les transforme en un véritable lieu de création et de recherche théâtrale. Un espace immense qui concentre sur le même site un dojo de travail, un espace de construction de décors, des bureaux administratifs, un espace de convivialité, rend possible la concentration et l’inter-acti-vité entre les différentes dimensions du travail (artistique, technique et administrative) durant les créations. La première-née suite à cette installation est Strip-Tease de Slawomir Mrozek en 1997. Quelques mois plus tard, le Teatro Malandro atteint un nouveau palier : créé à la Comédie de Ge-nève, Noces de sang de Federico García Lorca est joué au Canada, au Japon et sillonne une grande partie de la France, dans la plupart des Scènes nationales et Centres dramatiques. La force du texte alliée à la lecture d’Omar Porras produit un spectacle d’une énergie extrêmement puissante. Après trois ans de tournée, c’est le théâtre antique qui impose sa nécessité artistique et qui emmènera la troupe vers les Bakkhantes (d’après Euripide) pour une tournée internationale (2000). Le metteur en scène et directeur de troupe se tourne ensuite vers une figure elle aussi my-thique, habitée par un idéalisme confinant au mysticisme, Don Quichotte devenu Ay ! QuiXote dans l’univers porrassien : moment de grâce pour la compagnie (2001) et pour le public, cette transposition du roman au théâtre souligne la force du langage d’Omar Porras qui souhaite s’af-franchir de la tyrannie du verbe pour toucher aux autres dimensions de l’homme. Poursuivant les tournées internationales, le spectacle adapté de l’œuvre de Miguel de Cervantes Saavedra ouvrira les portes de la Colombie au fils prodigue : c’est la première participation du Teatro Malandro au Festival Iberoamericano de teatro de Bogotá, dirigé alors par Fanny Mikey.

Le Théâtre Forum Meyrin

Comme depuis ses débuts, l’histoire du Teatro Malandro est marquée par ses lieux d’établisse-ment : en 2003, au terme de la tournée de Ay ! QuiXote au Barbican Centre de Londres, la com-pagnie est contrainte de quitter le site de Sécheron et est accueillie en résidence au Théâtre Fo-rum Meyrin par son directeur Jean-Pierre Aebersold. Disposant d’un espace pour son équipe ad-ministrative, le Teatro Malandro est toujours en quête d’un lieu qui permette de réunir toutes les facettes de la vie d’une troupe, y compris la dimension pédagogique, consubstantielle de la mé-thode porrassienne. Désormais les créations de spectacle sont accueillies par divers théâtres. En 2003, Omar Porras est invité par le ThéâtreAm Stram Gram (Genève) à monter L’Histoire du sol-dat d’Igor Stravinski et Charles-Ferdinand Ramuz avec toute son équipe. Première expérience d’une collaboration avec une formation d’orchestre (l’Ensemble Contrechamps), ce spectacle lui ouvre ensuite les portes de l’opéra. Petit bijou de délicatesse, le spectacle créé à Genève sera en-suite repris au Théâtre des Abbesses à Paris.

En 2004, Omar Porras décide de reprendre – dix ans plus tard – La Visite de la vieille dame pour une recréation : le rôle titre, incarné dans la première version par le metteur en scène qui est éga-lement acteur, lui revient naturellement. Fable intemporelle, le spectacle tiré de l’œuvre de Dür-renmatt voyage à nouveaux sur les scènes internationales, jusque dans les régions les plus loin-taines, telles que le Centre dramatique de l’Océan indien (Ile de la Réunion).

Renouant en 2005 avec les figures mythiques et initiant une exploration de la relation maître-valet, la troupe révèle au public un El Don Juan (d’après Tirso de Molina) enfantin et capricieux, mais non moins cruel, qui fascinera par une richesse picturale toujours et encore plus intense, la plupart du temps soignée par Fredy Porras (scénographe et frère du metteur en scène) ; elle ramène une nouvelle fois la compagnie genevoise sur les scènes colombiennes après avoir écumé la franco-phonie sur sol européen : c’est en effet la première incursion en Belgique (Namur et Bruxelles). Enorme travail de compilation, le texte se nourrit des versions de Tirso de Molina, de Molière, mais aussi de la commedia dell’arte et de boutures anglaises, véritable création textuelle réalisée con-jointement par Omar Porras et Marco Sabbatini, dramaturge. Comme toujours le metteur en scène ressent la nécessité de se réapproprier les textes, de les investir profondément, de les bousculer pour en retirer – avec le travail d’improvisation des comédiens et la force de proposition de toute la compagnie – une sorte de quintessence du sens, tant rationnel qu’intuitif.

Puis en 2007, c’est la première confrontation avec l’univers textuel et donc idéologique de Bertolt Brecht : dans Maître Puntila et son valet Matti, Omar Porras explore une nouvelle fois la relation maître-valet, mais aussi la duplicité de l’être humain, ombre et lumière coexistant dans le même

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personnage de Puntila. Longue tournée qui marque à la fois les premières représentations en Es-pagne (Festival de Teatro de Malaga - Teatro Cervantes) mais également le retour du Teatro Ma-landro au Japon, au sein du Shizuoka Spring Festival nouvellement dirigé par Satoshi Miyagi qui propose à Omar Porras une recréation de El Don Juan avec des comédiens japonais pour 2009.

Par le biais de ses spectacles, véritables boîtes à musique, le Teatro Malandro a ouvert à Omar Porras depuis 2006 les portes des plus grandes maisons d’opéra européennes, telles que la Mon-naie à Bruxelles, le Théâtre du Capitole à Toulouse, l’Opéra national de Lorraine, le Grand Théâtre de Genève et l’Opéra de Lausanne ; dans le même élan, la Comédie-Française a également invité Omar Porras pour la mise en scène en 2006 d’un spectacle qui a permis l’inscription au répertoire de la prestigieuse institution de la pièce Pedro et le commandeur de Félix Lope de Vega.

La création 2009, Les Fourberies de Scapin de Molière, renoue avec la relation maître-valet. Elle constitue également le premier spectacle issu du partenariat entre le Théâtre de Carouge et le Théâtre Forum Meyrin, à la fois co-produit et co-accueilli par les deux institutions genevoises. Avant même sa première représentation, une tournée nationale et internationale est déjà confir-mée au Japon, en France et en Amérique latine.

La production 2010 “Bolivar: fragments d’un rêve”, spectacle autour de la figure historique de Si-mon Bolivar, célèbre le bicentenaire du début de la guerre d’indépendance du Nouveau Monde. C’est le philosophe et romancier colombien William Ospina qui en écrit la pièce. Une tournée en Europe et en Amérique latine est en cours pour la saison 2010-2011.

Aujourd’hui le Teatro Malandro est la première compagnie théâtrale de Suisse romande à être sou-tenue conjointement par la Ville et l’Etat de Genève, Pro Helvetia et une commune genevoise (Meyrin)

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LE CORPS DE L’ACTEUR ET LA MUSIQUE AU TEATRO MALANDROLa démarche du Teatro Malandro se base sur le fonctionnement du corps de l’acteur et sa projec-tion dans l’espace.

Comme l’athlète, l’acteur doit entraîner son corps grâce à une large palette d’exercices. Avec les exercices de training, par lesquels commence chaque séance de répétition, il s’agit d’élaborer chaque geste, chaque mouvement, chaque action que pourrait faire le personnage et de l’explorer avec précision. L’entraînement et la préparation de l’acteur permettent d’obtenir la connaissance de ses capacités et de ses faiblesses. L’acteur construit avec son propre corps la colonne verté-brale, la manière de marcher, la voix unique d’une créature qu’est le personnage. L’acteur doit aller sur scène en ayant envie de raconter une histoire et de défendre un personnage.

« Ce personnage vient de quelque part. Il faut prendre le temps de le faire naître, de le rencontrer, de le faire vivre et de le faire grandir sur scène », indique Omar Porras.

Et c’est par cette recherche du personnage à travers l’exploration du mouvement, des gestes, des rythmes musicaux que vont débuter les séances de répétitions de ”Bolivar: fragments d’un rêve”. Les personnages sont en gestation, latentes. Ils ne naîtront qu’en répétition, guidés par le metteur en scène, à partir des propositions des comédiens. On trouvera, cherchera et s’adaptera aux né-cessités imposées par le plateau. « Ce que je demande à un comédien, c’est de se détacher de son bagage, de se retrouver sans normes, sans règles, de se débarrasser de l’idée du théâtre qu’il se fait pour lui-même. Le but est simplement de stimuler les sensations du spectateur, ses sensa-tions de l’âme et du cœur. Mon maître est le plateau avec toutes les créatures qui le peuplent, dessus, dessous, sur les côtés », indique Omar Porras en exergue aux toutes premières répéti-tions.

Ainsi “Bolivar: fragments d’un rêve” n’échappe pas à la règle : training, exercices physiques, travail du jeu masqué, improvisation, pas de distribution établie à l’avance, recherches musicales, chan-gements… Le plateau seul posera ses règles du jeu.

DISTRIBUTION: QUI FAIT QUOI?Metteur en scène : Omar Porras

Le metteur en scène est à l’initiative du projet. Il choisit la pièce, les comédiens, les décors, les costumes, les maquillages, la musique, la lumière, les mouvements, les déplacements, et donne le rythme de l’ensemble du spectacle. Il est à l’initiative du projet et il rassemble autour de lui toutes les personnes qui vont l’accompagner dans le temps de cette création. Il choisit les comédiens se-lon des critères personnels, après les avoir rencontrés et auditionnés. Il est présent tous les jours de répétitions et les dirige ; c’est lui qui est l’interlocuteur des comédiens. Il leur dit ce qu’ils doivent faire, comment ils doivent dire leur texte et pourquoi ils doivent le dire ainsi. Il doit défendre son idée et faire en sorte que les différents collaborateurs réussissent à comprendre son envie pour qu’ils puissent, ensemble, réaliser sa vision du spectacle. Il orchestre le spectacle pour lui donner la forme et le rythme qu’il a rêvés. Puis il suit le spectacle lors des différentes représentations et est amené à faire des changements pour modifier ou améliorer des choses qui auraient pu se dé-caler ou perdre leur sens.

Assistante à la mise en scène : Jeanne Piot

Dès que le choix de la pièce est fixé, l’assistante à la mise en scène collabore avec le metteur en scène afin d’organiser les rencontres et planifier les repetitions des comédiens et musiciens. Elle élabore un dossier présentant la pièce choisie en collaboration avec la responsable de la presse et de la communication. Présente à toutes les répétitions, elle note toutes les indications du metteur en scène – déplacements des comédiens, changements de décor, effets son, effets lumière –, ceci

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dans le but de construire la pièce et de se servir des notes pour mémoriser et déléguer les tâches à chaque corps de métier. Elle suit régulièrement la tournée.

Adaptation et dramaturgie : Sandro Romero et Omar Porras

Le dramaturge effectue un travail de recherches sur l’œuvre et son histoire. Il permet de nourrir le travail de préparation du metteur en scène et donne des informations précieuses autour de l’auteur et de son époque. Il aide à cerner les thèmes, les points d’ancrages littéraires, historiques et politi-ques de l’œuvre. Il assiste ensuite aux répétitions en tant qu’adaptateur et dramaturge, aide à sai-sir les sens, les enjeux et les articulations propres à chaque scène. Il entreprend parfois des modi-fications et des adaptations (coupes, inversion des scènes, suppression de rôles…) conformes aux besoins du plateau. Il prépare ainsi la version « jouée » de l’œuvre dans sa forme adaptée, et en consigne la validité littéraire.

Comédiens et musiciens : Erick Bongcam, Yeison Carillo, Luis Carlos Celis, Juanita Delga-do, Luis Eduardo Garzon, Carlos Gutierrez, Elio Seliano Patiño, Omar Porras, Andrés Ro-driguez, Zoraida Rojas

Ils sont choisis plusieurs mois avant le début des répétitions sur des critères définis par le metteur en scène. L’organisation d’entrevues puis de stages permet de sélectionner les comédiens et les musiciens. Le travail se fait en plusieurs étapes : lecture du texte, mémorisation, capacité de le réciter avec des intonations et des émotions différentes, d’y ajouter des mouvements, des dépla-cements.

Dans le spectacle “Bolivar: fragments d’un rêve”, c’est au fil des répétitions que le texte a été rédi-gé, que la distribution des personnages s’est construite et que la musique a été composée.

Scénographiee et accessoires : Amélie Kiritzé-Topor assistée par Julian Hoyos

EIle propose, à partir des discussions avec le metteur en scène et selon sa propre interprétation de l’œuvre, une forme au décor, des éléments de décor, des couleurs, des matières. Le décor et les accessoires sont dessinés par la scénographe.Elle en définit les volumes, les couleurs, les ma-tières à utiliser. EIle fabrique une maquette représentant le décor en miniature, et sur cette base, le décor est construit par les constructeurs de décor et les accessoires par l’accessoiriste. Le scéno-graphe est présent lors des répétitions afin de modifier le décor et les accessoires en fonction des besoins de la pièce. EIle travaille également en étroite collaboration avec l’ingénieur son et l’ingé-nieur lumière.

Créatrice de costumes : Adan Martinez

A partir des discussions, des envies et des propositions échangées avec le metteur en scène, la créatrice des costumes met à disposition pour les répétitions une certaine quantité d’éléments ves-timentaires judicieusement sélectionnés qui seront utilisés librement par les comédiens au moment où la naissance des personnages s’opérera lors des répétitions. Les répétitions et discussions permettent d’échanger des idées sur le spectacle, de définir les personnages, les enjeux à défen-dre, les choses que l’on veut dire, montrer, l’époque à laquelle on veut situer l’histoire, les matières et les couleurs des costumes. Les personnages créés lors des répétitions représentent la rencon-tre entre un comédien et un masque, imposant une silhouette, une voix, une démarche, et ces in-formations sont nécessaires à la confection d’un costume. Sur la base de dessins indiquant la forme, la couleur, une maquette des costumes est fabriquée et c’est au cours des répétitions que les costumes sont confectionnés afin de pouvoir les modifier en fonction des souhaits du metteur en scène. Les couturières sont chargées de confectionner les costumes. Les costumes terminés sont ensuite pris en charge par l’habilleuse qui va en assurer l’entretien et le suivi.

Habilleuse : Katalina Malaver & Marucha Castillo

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Elle veille aux changements de costumes des comédiens, à ce que tout soit prêt et que rien ne manque avant et pendant toutes les représentations. Elle est en charge des costumes et de leur entretien selon les indications données par la créatrice des costumes : lavage, repassage, mais également retouches, rangement et transport.

Accessoiriste et régisseur accessoires : Albeiro Riaño & Simon Rojas

Il construit et fabrique les accessoires nécessaires au spectacle, selon les indications du scéno-graphe. Il a en charge la forme, la couleur ainsi que l’aspect des objets à réaliser. Il prépare éga-lement les effets spéciaux (pétard, feu, fumée), et en assure le fonctionnement. Présent à tous les spectacles, il est responsable de l’endroit où se trouvent les accessoires, veille à ce qu’ils soient disponibles pour les comédiens et en assure la réparation en cas de besoin.

Constructeur du décor : Carlos Gonzalez en collaboration avec Jean-Marc Bassoli

Le constructeur du décor fabrique les décors à partir des plans du scénographe. Ils décident en-semble des matières à utiliser et réfléchissent aux contraintes de montage, démontage, transport et stockage imposées par les différents lieux de tournée.

Directrice technique : Cécile Bickart

La directrice technique gère l’équipe technique afin que chacun puisse effectuer ses tâches. Elle est en relation directe avec l’administratrice pour l’achat du matériel, ainsi qu’avec le responsable logistique pour le transport du décor et le matériel technique.

Régisseur plateau : Humberto Hernandez & Jean-Marc Bassoli

Il participe à la construction du décor et des accessoires, au montage et démontage du décor lors de la tournée. Le régisseur plateau est chargé, lors des représentations, des changements de dé-cors et de tous les mouvements qui ont lieu sur le plateau.

Compositeur : Erick Bongcam

Lors des répétitions, le compositeur est présent pour accompagner musicalement les comédiens dans leurs différentes interprétations. Il joue, arrange, modifie des morceaux existants ou compose des morceaux de son répertoire, selon les souhaits du metteur en scène. Ces inventions et impro-visations sont enregistrées par l’ingénieur du son puis retravaillées, remixées avec des ajouts d’ef-fets sonores pour créer les musiques, les chansons du spectacle.

Régisseur son : Maxime Imbert

Lors des répétitions, il réagit aux demandes du metteur en scène en fournissant instantanément des sons divers et en accompagnant les comédiens de bruits tels que des claquements de porte ou encore une bouteille qui se casse, ceci afin de créer l’univers sonore du spectacle. Il note scru-puleusement toutes les interventions sonores et musicales à insérer durant le spectacle et procède à l’enregistrement de la bande son. En collaboration avec l’équipe technique, il assure le montage des éléments qui concernent le son ainsi que sa diffusion. Lors de la tournée, il doit adapter le son et sa diffusion en fonction de la salle de spectacle et faire des essais ainsi que des raccords pour offrir une bonne acoustique aux spectateurs.

Créateur lumière : Mathias Roche

En collaboration avec le metteur en scène ainsi que le scénographe, le créateur de lumière va créer la lumière du spectacle en tenant compte des contraintes et des besoins du décor et de la mise en scène. Il va enregistrer sur une console informatique des effets et des directions de lu-

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mière, une ambiance, et créer une atmosphère au spectacle. C'est ensuite le régisseur lumière qui sera chargé à chaque représentation de suivre les directives du créateur de lumière et de les lan-cer au bon moment.

Régisseur lumière : Mathias Roche

Collaborant avec le metteur en scène, il est présent lors des répétitions afin de définir les moments de lancement d’effets de lumière. Lors de la tournée dans chaque théâtre, il est responsable du matériel technique relatif à la lumière ainsi qu’à son installation. Présent à toutes les représenta-tions, il est chargé d’envoyer au bon moment les effets lumineux préalablement enregistrés sur la console informatique, en restant attentif aux impératifs techniques et aux souhaits artistiques du metteur en scène. Pour “Bolivar: fragments d’un rêve”, le régisseur lumière est aussi le créateur des lumières. Souvent, ces deux fonctions sont assurées par deux personnes.

Machinistes : Julian Maria Rios & Jorge Eliecer Dulce

Les machinistes s'occupent de l'arrangement des décorations et de tout ce qui sert à l'illusion de la scène.

Administratrice : Florence Crettol

Elle a en charge le budget, qui concerne la production de la création, les co-productions ainsi que la vente du spectacle aux plans national et international. Elle gère tout le fonctionnement adminis-tratif et financier de la compagnie et est constamment en lien avec l’ensemble des membres des équipes artistique, technique et administrative.

Presse et communication : Sara Dominguez

En accord avec le directeur de la compagnie, elle s’occupe de l’image de la compagnie, de la co-ordination et du suivi administratif de la communication (relations entre les médias, les artistes et les théâtres d’accueil), de la réalisation de divers supports de promotion et de communication (pa-pillon, dossier de presse, revue de presse, dossier de présentation de la compagnie, photos et captation vidéo du spectacle, etc.) en relation avec le graphiste, le photographe, l’imprimeur, etc., de la gestion du contenu et de l’actualisation du site Internet ainsi que de l’organisation de divers événements liés au directeur ou à la compagnie.

Relations publiques : Brigitte Piller

Elle représente la compagnie auprès des autres institutions (écoles, public, théâtres). Son but est d’informer les différents publics des activités de la compagnie mais également de recueillir les commentaires et critiques. Elle s’occupe également, en étroite collaboration avec la responsable de la presse et de la communication, d’adopter une communication interne et externe de qualité aux plans national et international. La recherche constante d’informations sert à différentes activi-tés de la compagnie telles que sponsoring et mécénat, pour les prochaines créations.

Responsable Logistique : Yoann Montandon

Il organise les déplacements et la résidence de la troupe pour la tournée, et d’une manière géné-rale, tous les détails d’organisation nécessaires à la vie de chacun en période de répétitions ou de représentations. Il s’occupe donc, en coordination avec les théâtres d’accueil et l’administrateur de la troupe, de superviser le transport des personnes ainsi que du matériel (décors), de l’héberge-ment, et veille aux défraiements de chacun durant les jours de travail. Il établit des feuilles de route

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pour chacun avec des plans d’accès, les adresses utiles, etc. Lors des représentations, il assure le lien entre l’équipe de tournée (comédiens et techniciens) et les théâtres d’accueil.

Comptabilité : Rosangela Zanella

Elle a en charge toutes les transactions financières de la compagnie, de manière à connaître à chaque instant la position et les possibilités financières de la compagnie. Cela passe par toutes les dépenses (fournitures de bureau, paiement des salariés, achats de matières premières…) ainsi que par les entrées d’argent (subventions, mécénat…). La comptable est en contact avec tous les services pour mener à bien sa mission.

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CONTACTS - TEATRO MALANDRO

Teatro Malandro1, Place des Cinq-Continents

Case Postale 2901217 Meyrin 1Suisse

T +41 22 989 34 20

F +41 22 989 34 22

[email protected]

www.malandro.ch

DirectionOmar Porras

+41 22 989 34 [email protected]

AdministrationFlorence Crettol+41 22 989 34 21

[email protected]

Presse & communicationSara Dominguez+41 22 989 34 20

[email protected]

Relations PubliquesBrigitte Piller+41 22 989 34 [email protected]

LogistiqueYoann Montandon

+41 22 989 34 [email protected]

ComptabilitéRosangela Zanella

+41 22 989 34 [email protected]