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dossiers sectoriels 2012 La filière santé en Midi-Pyrénées Le secteur de la santé : des atouts en Midi-Pyrénées Le secteur de la santé couvre un ensemble élargi de do- maines de compétences : le médicament, la cosmétique, l’alimentation-santé, les services et la e-santé. Midi-Pyrénées possède de nombreux atouts sur ces dif- férents segments d’activité propices à un rayonnement national et international : des savoir-faire reconnus dans la recherche (3 500 chercheurs publics et privés en science du vivant, des compétences en sciences chimiques et des matériaux), un tissu hospitalo-univer- sitaire dense (1 er CHU français), la présence d’un pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé, du Cancéropôle Grand Sud-Ouest, d’un regroupement d’entreprises dédié et d’acteurs économiques mobilisés pour le développe- ment du secteur. Malgré l’implantation de grands groupes tels que Sanofi, Pierre Fabre, Nutrition & Santé et de TPE-PME innovantes, le tissu industriel reste à renforcer. Le positionnement « cancer » de la région, via l’Oncopole, devrait favori- ser l’attractivité de la région en développant les forces en présence et en attirant de nouvelles structures. La promotion du secteur est cependant essentielle afin d’en assurer une meilleure visibilité à l’international. Dans un environnement fortement concurrentiel, les entreprises ont besoin d’être accompagnées dans l’accès au financement, leurs stratégies de développement (export, négociation…), leurs démarches partenariales, sur les évolutions réglementaires… > 230 entreprises * > plus de 10 000 salariés * Activité principale dans les domaines du : médicament, cosmétique, dispositifs médicaux, alimentation-santé, services et/ou e-santé. Source : CCI de Région Midi-Pyrénées / MPE, 2012. Les plus gros employeurs * de la filière en Midi-Pyrénées > Laboratoires Pierre Fabre :  médicament, dermo-cosmétique, compléments alimentaires, dispositifs médicaux, 3700 salariés, Tarn, Haute-Garonne, Gers, Lot > Groupe Sanofi : médicament (R&D), santé animale (MERIAL), 1020 salariés, Haute-Garonne > Nutrition & Santé / Nutrition & Soja :   alimentation-santé, 530 salariés, Haute-Garonne > Seppic : spécialités chimiques, 300 salariés, Tarn * Activité principale dans les domaines du : médicament, cosmétique, dispositifs médicaux, alimentation-santé, services et/ou e-santé. Source : CCI de Région Midi-Pyrénées / MPE, 2012. SANTÉ BIOTECHNOLOGIES

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dossiers sectoriels 2012

La filière santé en Midi-Pyrénées

Le secteur de la santé : des atouts en Midi-Pyrénées

Le secteur de la santé couvre un ensemble élargi de do-

maines de compétences : le médicament, la cosmétique,

l’alimentation-santé, les services et la e-santé.

Midi-Pyrénées possède de nombreux atouts sur ces dif-

férents segments d’activité propices à un rayonnement

national et international : des savoir-faire reconnus

dans la recherche (3 500 chercheurs publics et privés

en science du vivant, des compétences en sciences

chimiques et des matériaux), un tissu hospitalo-univer-

sitaire dense (1er CHU français), la présence d’un pôle de

compétitivité Cancer-Bio-Santé, du Cancéropôle Grand

Sud-Ouest, d’un regroupement d’entreprises dédié et

d’acteurs économiques mobilisés pour le développe-

ment du secteur.

Malgré l’implantation de grands groupes tels que Sanofi,

Pierre Fabre, Nutrition & Santé et de TPE-PME innovantes,

le tissu industriel reste à renforcer. Le positionnement

« cancer » de la région, via l’Oncopole, devrait favori-

ser l’attractivité de la région en développant les forces

en présence et en attirant de nouvelles structures. La

promotion du secteur est cependant essentielle afin d’en

assurer une meilleure visibilité à l’international.

Dans un environnement fortement concurrentiel, les

entreprises ont besoin d’être accompagnées dans l’accès

au financement, leurs stratégies de développement

(export, négociation…), leurs démarches partenariales,

sur les évolutions réglementaires…

> 230 entreprises*

> plus de 10 000 salariés

* Activité principale dans les domaines du : médicament, cosmétique, dispositifs médicaux, alimentation-santé, services et/ou e-santé.Source : CCI de Région Midi-Pyrénées / MPE, 2012.

Les plus gros employeurs* de la filière en Midi-Pyrénées

> Laboratoires Pierre Fabre : médicament, dermo-cosmétique, compléments alimentaires, dispositifs médicaux, 3700 salariés, Tarn, Haute-Garonne, Gers, Lot

> Groupe Sanofi : médicament (R&D), santé animale (MERIAL), 1020 salariés, Haute-Garonne

> Nutrition & Santé / Nutrition & Soja :  alimentation-santé, 530 salariés, Haute-Garonne

> Seppic : spécialités chimiques, 300 salariés, Tarn

* Activité principale dans les domaines du : médicament, cosmétique, dispositifs médicaux, alimentation-santé, services et/ou e-santé.

Source : CCI de Région Midi-Pyrénées / MPE, 2012.

SANTÉ

BIOTECHNOLOGIES

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viennent sur ces différents marchés. Dans le cadre de cette étude, un recensement des entreprises par domaines de compétences a été réalisé.

Environnement et savoir-faire en Midi-Pyrénées

 Diversité des domaines d’activité 

Cette étude sectorielle s’intéresse plus particulièrement aux activités industrielles, aux sociétés de biotechno-logie et aux services spécialisés. Elle couvre la santé humaine et animale.

Une entreprise peut intervenir sur plusieurs domaines d’application.La nomenclature des activités française (NAF) ne permet pas d’identifier l’ensemble des entreprises qui inter-

Le secteur de la santé :

Il regroupe des entreprises qui se caractérisent

par une grande diversité en termes de domaines

d’activité : médicament, cosmétique, dispositifs

médicaux, alimentation-santé, services spécialisés,

e-santé... Les industries de la santé rassemblent autour

d’un objectif commun, la prévention, le diagnostic

et le traitement des pathologies. (Définition Etats

Généraux de l’Industrie).

SecteurS/ DomaiNeS D’activité tyPeS De ProDuitS

Médicament et cosmétique > Médicaments d’origine chimique et/ou biotechnologique (médicaments obtenus sous prescription médicale et en vente libre). > Cosmétiques (crèmes pour le visage, pour le corps, produits capillaires, maquillage, savons, parfums, produits de soins dentaires, produits solaires, …) > Produits intervenant dans la fabrication du médicament ou des cosmétiques : > Principe actif > Excipient, additif > Forme galénique

Dispositifs médicaux Instrumentation Biens intermédiaires

> Matériel d’imagerie > Matériel médical et chirurgical > Biomatériaux > Diagnostic > Autres équipements (textile technique, …) > Biens intermédiaires (production de gaz, alcools, flaconnage, …)

Services Prestations de services à destination des laboratoires pharmaceutiques, industriels et/ou sociétés de biotech Sociétés de recherche sous contrats (CRO) et sociétés de conseil

Industrie Agro Alimentaire Axe : Alimentation-santé humaine & animale

> Compléments alimentaires > Aliments fonctionnels > Aliments nutritionnels > Produits diététiques

E-santé > Capteurs > Réseaux > Logiciels > Dispositifs médicaux > Communiquants

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 en midi-Pyrénées,  230 entreprises recensées 

> 230 entreprises ont une activité principale dans le secteur de la santé> Plus de 10 000 salariés* recensés> Une centaine d’entreprises supplémentaires ont été identifiées avec une activité sur le marché de la santé sans que celle-ci soit majoritaire.Au total, 330 entreprises possèdent des compétences dans le domaine de la santé.

* Activité principale dans les domaines du : médicament, cosmétique, dispositifs médicaux, alimentation-santé, services et/ou e-santé.

Source : CCI de Région Midi-Pyrénées / MPE, 2012.

Les effectifs du secteur de la santé sont principalement localisés dans la Haute-Garonne (59 %) et dans le Tarn (30 %), Pierre Fabre représente près des ¾ des effectifs salariés du département.L’industrie du médicament et de la cosmétique, avec la présence des groupes Pierre Fabre et Sanofi et d’un tissu important de sociétés de biotechnologies, représente 6400 salariés en Midi-Pyrénées. Les groupes Pierre Fabre et Sanofi regroupent à eux deux près de la moitié des salariés du secteur santé et plus de 70 % du seg-ment « industrie pharmaceutique et cosmétique ». Les Laboratoires Pierre Fabre possèdent plusieurs entités juridiques dans la région, on en dénombre près d’une dizaine.

Le marché des dispositifs médicaux est constitué des TPE/PME positionnées sur des marchés très divers et à forte valeur ajoutée.Le segment de l’alimentation santé se distingue dans la région avec la présence de Nutrition & Santé, entreprise leader sur ce marché.Midi-Pyrénées est une région pionnière dans le do-maine de la e-santé. Encore peu d’entreprises sont spé-cialisées en e-santé. Toutefois, de nombreuses sociétés voient dans la e-santé un moyen de diversifier leurs activités et s’orientent donc vers ce secteur. L’excellence des entreprises régionales dans le spatial, les capteurs et les TIC, est propice au développement de solutions innovantes à destination du marché de la e-santé.

Domaines*   Nb. entreprises  Nb. salariés(R&D, production)

Médicament 80 6 400et cosmétique

DM / instrumentation 80 1 700

Biotech « santé » 50 1 000

Services 40 650

Alimentation santé 25 1 300

E-santé 20 400

Source : CCI de Région Midi-Pyrénées / MPE, 2012.

*Une entreprise peut intervenir sur plusieurs domaines d’activité.

Localisation des établissements

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 analyse comparative avec différentes régions françaises 

> Domaines d’expertise : 

réGioN DomaiNeS D’eXPertiSe GrouPemeNtS D’eNtrePriSeS

Nom du groupement Nb. d’entreprisesadhérentes

Centre Production pharmaceutique (médicaments)

GrePic Groupement Régional des Établissements Pharmaceutiques Industriels de la région Centre

38

Limousin TIC appliquées à la Santé /

Languedoc-Roussillon Biotechnologies BiomeriDieS Groupement d’entreprises de biotechnologies et des sciences du vivant, en Languedoc-Roussillon

40

Rhône-Alpes Production pharmaceutique (médicaments) Chimie et Biotechnologies

aFiPraL Association des fabricants de l’industrie pharmaceutique en région Rhône-Alpes

26

Aquitaine Production et développement pharmaceutique (médicaments) TIC appliquées à la Santé

GiPSo Groupement Interprofessionnel des industries Pharmaceutiques et de Santé du Sud-Ouest

60

Ile de France Médicament (sièges et R&D) Biotechnologies

/

Midi-Pyrénées Dispositif Médical Médicament et cosmétique

Biomedical alliance Association des Entreprises de Bio-Santé de Midi-Pyrénées

75

Nom Du PôLe réGioN coNcerNée Secteur D’activité

thématiqueS PriNciPaLeS NB. D’eNtrePriSeS aDhéreNteS

rayoNNemeNt

Alsace BioValley Alsace Biotechnologies Santé

Nouvelles molécules thérapeutiques Instrumentation médicale

52 À vocation mondiale

Atlanpole Biothérapies

Grand Ouest : Poitou-Charentes, Centre, Bretagne

Biotechnologies Santé

Génie génétique Immunologie et immunothérapie Ingénierie moléculaire, tissulaire et cellulaire

48 Pôle national

Cancer-Bio-Santé Midi-Pyrénées et Limousin

BiotechnologiesSanté

Cancer 68 Pôle national

Elopsys Limousin, Midi-Pyrénées

TIC Santé 65 Pôle national

Eurobiomed Languedoc-Roussillon et PACA

BiotechnologiesSanté

Infectiologie Immunologie Neurologie

144 Pôle national

Lyonbiopôle Rhône-Alpes BiotechnologiesSanté

Infectiologie Microbiologie Immunologie

84 Pôle mondial

Medicen Paris Région

Ile de France BiotechnologiesSanté

Cancer Neuro-pathologie Infectiologie

151 Pôle mondial

Nutrition santé longévité

Nord Pas de Calais BiotechnologiesSanté

Nutrition Maladies métaboliques et cardiovasculaires Maladies liées au vieillissement

67 Pôle national

> Pôles de compétitivité santé-biotech en France :

Les régions ci-dessus ont été choisies selon le dynamisme économique, la notoriété en matière de santé et la proximité géographique avec Midi-Pyrénées.

Source : www.competitivite.gouv.fr ; Pôles de compétitivité

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■ Groupements d’entreprisesLes groupements d’entreprises jouent un rôle impor-tant dans la visibilité d’un secteur. La bonne notoriété et la connaissance d’un secteur passant d’abord par une communication efficace entre tous les acteurs, les groupements agissent ainsi au travers de rencontres entre adhérents, d’évènements à thème, de création de programmes universitaires et de formation conti-nue. Ces évènements favorisent les partenariats et les collaborations et permettent ainsi une mutualisation des compétences.

En Midi-Pyrénées se trouve BioMedical Alliance, Association des Entreprises de Bio-Santé de Midi-Pyrénées (BMA), née de la fusion, en mai 2009, du SISMIP et de MIDIBIOTECH. Au-delà du simple rappro-chement du SISMIP (qui représentait les industries de la santé) et de MIDIBIOTECH (regroupant les entreprises de Biotechnologies) c’est une nouvelle dynamique de va-lorisation des expertises et la complémentarité des compétences que les entreprises (industrielles ou non) dédiées à la santé ont créé en région. Au quotidien, BioMedical Alliance fédère et soutient des TPE, PME et grands groupes de la filière bio-santé de la région Midi-Pyrénées. Créer du lien et contribuer à développer les sociétés du domaine de la santé en Midi-Pyrénées sont les axes clés de travail pour lequel le Groupement s’ap-puie sur un réseau de savoir-faire et de moyens tech-niques. Sur le plan régional, BioMedical Alliance est l’interlocuteur de référence des pouvoirs publics des

partenaires économiques et institutionnels, et des partenaires Santé.

Le réseau des entreprises de santé de la région Midi-Pyrénées se compose à la fois de grands groupes mais aussi de nombreuses TPE/PME innovantes. Leur exper-tise s’étend sur toute la chaîne de valeur des activités de la santé ce qui donne à la région une transversalité intéressante. Au-delà de son réel potentiel, la région Midi-Pyrénées possède également un accélérateur de développement porté par l’Oncopole de Toulouse qui lui offre l’opportunité de valoriser les domaines des biotechnologies et du cancer.

■ Pôles de compétitivitéLes secteurs d’activité des pôles de compétitivité se concentrent principalement autour des biotechnologies/ santé, portées par l’émergence de nouveaux besoins thérapeutiques que constituent le vieillissement de la population, la persistance de pathologies chroniques comme le diabète ou les maladies cardiovasculaires, l’accroissement du nombre de cancer, le développement des maladies infectieuses et en particulier les infections d’origine virale comme le SIDA ou l’hépatite.

En région Midi-Pyrénées, le pôle Cancer Bio Santé est le seul pôle santé spécifiquement dédié au cancer. Au terme du 2ème audit national des pôles de compétitivité, le Pôle CBS a été classé parmi les « pôles performants ».

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 en midi-Pyrénées, un positionnement   fort sur le cancer 

De nombreux acteurs sont mobilisés contre le cancer :■ oncopoleMidi-Pyrénées se distingue avec la présence de l’Onco-pole de Toulouse, regroupement unique au niveau in-ternational, qui vise à rassembler, sur un même site, l’ensemble des compétences académiques, scienti-fiques, technologiques, médicales, cliniques, pharma-ceutiques, de recherche publique et privée, autour du thème du cancer. Ce site, représente un investissement de plus de 1 milliard d’euros et ambitionne de devenir d’ici à 10 ans le leader européen dans son domaine.

Fin 2013, l’Oncopole regroupera une diversité d’acteurs autour du cancer :- le Pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé (voir ci-dessous)- la fondation InnaBiosanté- la Ligue contre le cancer - le Centre Pierre Potier qui s’articule autour d’une pépi-nière permettant l’accueil d’une quinzaine d’entreprises et un hôtel à projets de R&D : l’ITAV (Institut des Technologies Avancées en sciences du Vivant)- l’Institut Universitaire du Cancer (IUC), établissement hospitalo-universitaire dont l’objectif premier est d’offrir aux malades un accès aux soins innovants. Regroupant des activités de cancérologie du CHU de Toulouse et l’Ins-titut Claudius Régaud, il organisera une alliance avec les cliniques privées, les centres hospitaliers généraux, le ré-seau Oncomip, l’Etablissement Français du Sang. Son am-bition est de raccourcir les délais entre les découvertes et les applications thérapeutiques. L’IUC, intègrera une acti-vité de recherche (avec la présence dans un même lieu des équipes du CRCT (Centre de Recherche en Cancer de Toulouse) et des équipes de recherche clinique) et une activité de soins pour permettre un transfert rapide des résultats de la recherche au lit des malades.- le CRCT, unité mixte Inserm-Université Toulouse III Paul Sabatier, ERL CNRS 5294 regroupera mi 2013 dans un bâtiment attenant à l’IUC, 12 équipes de recheche

académique (environ 200 personnes). Les différentes équipes du CRCT se donnent pour objectif de découvrir puis proposer de nouveaux outils de diagnostic/pronos-tic (biomarqueurs), des nouveaux mécanismes d’onco-génèse (cibles), et de nouvelles molécules (thérapeu-tiques) à visée anticancéreuse.- deux grands centres de recherche privés : Laboratoires Pierre Fabre et le centre de R&D de Sanofi à Toulouse- plusieurs entreprises en cours d’installation- un centre de services dont une résidence hôtelière pour accueillir les patients

■ Pôle de compétitivité cancer-Bio-SantéIl est le seul pôle français totalement dédié au domaine du Cancer. Le pôle a pour mission d’aider les entreprises des régions Midi-Pyrénées et Limousin (plus de 200 start-up, PME, groupes pharmaceutiques et biotechno-logiques), en collaboration avec les centres de soins et de recherche, à développer des produits innovants dans le domaine du traitement et de la prise en charge du Cancer. Il opère sur l’ensemble du continuum du cancer : prévention, diagnostic, thérapeutique, suivi et maintien à domicile du patient (télésanté), ce qui positionne la région comme un futur acteur important dans ce do-maine. Le pôle Cancer-Bio-Santé a contribué à l’émer-gence et au soutien des projets structurants régionaux en santé (voir ci-après) et a conclu depuis 2009 des accords de partenariats avec des clusters majeurs, créant ainsi un réseau de clusters opérant dans le do-maine de l’Oncologie (Oslo Cancer Cluster, le Maryland Biotechnology Center, la Medicon Valley, Biocat et le Massachussets Biotechnology Coucil et le Massachusetts Technology Transfer Center). Le pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé a pour mission de contribuer à attirer sur le campus de l’oncopole de nouvelles entreprises, nationales et internationales.

■ cancéropôle Grand Sud-ouest (GSo)Il est un des sept Cancéropôles identifiés par l’Institut National du Cancer (INCa) dans le cadre du Plan Cancer. Il coordonne et fédère autour de projets de recherche, plus de 400 équipes scientifiques et médicales de Bordeaux, Limoges, Montpellier, Nîmes et Toulouse.

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Des projets structurants régionaux  dans le domaine du cancer :

Ile-de-France Pacri (Alliance parisienne des instituts de recherche en Cancérologie)> Oncologie fondamentale, translationnelle et clinique. > Convergence de la recherche fondamentale, préclinique et clinique en cancérologie.

Midi-PyrénéescaPtor> Pharmacologie anti-tumorale, recherche finalisée de haut niveau, recherche clinique, et pharmacologie sociale. > Concentre sur une même surface, une vaste plateforme intégrée rassemblant des forces académiques, industrielles, médicales et éducatives, toutes dédiées à la pharmacologie anti-tumorale.

Source : Agence Nationale de la Recherche et du Ministère de l’Éducation Supérieure et de la Recherche

■ caPtorDans le cadre du programme « Investissements d’Ave-nir », des appels à projets (IHU) et des programmes structurants de l’Institut National du Cancer (INCa), il a été retenu en 2012 la création de deux Pôles Hospitalo-Universitaires dédiés au Cancer (PHUC) en France :

Le projet CAPTOR présente quatre volets :• Recherche de nouveaux médicaments, dans différents champs de la pharmacologie expérimentale (inhibi-teurs enzymatiques, régulateurs épigénétiques ou des voies métaboliques, fonctions immunitaires innées et acquises, l’angiogénèse)• Recherche clinique, avec les essais précoces et les grandes études de phase III (notamment dans le do-maine du myélome multiple)• Pharmacologie sociale pour évaluer l’observance et la tolérance des chimiothérapies• Formation à la pharmacologie de futurs chercheurs, cliniciens et professionnels impliqués dans le parcours de soins du patient.

À terme, CAPTOR devrait renforcer l’attractivité et la visi-bilité nationale de la région et plus globalement celle de la France en matière de recherche (fondamentale et clinique), d’enseignement et d’innovation dans les soins du cancer.

■ investissements d’avenir : le Labex toucaN TOUCAN (Toulouse Cancer) est un projet d’Analyse Intégrée de la Résistance dans les Cancers Hématologiques labellisé et financé dans le cadre de l’appel d’offres LABEX 2011. L’objectif est de permettre de faire progresser la connaissance de cancers particuliè-rement graves comme les leucémies (tumeurs du sang) et les lymphomes (tumeurs des ganglions ou de la rate).À travers deux axes principaux de recherche, l’étude des déterminants cellulaires intrinsèques de la résistance des cancers hématopoïétiques, et l’étude des détermi-nants micro-environnementaux et immunitaires de la chimiorésistance, le projet étudiera les mécanismes de résistance aux traitements actuellement disponibles et proposera de nouvelles pistes de thérapies ciblées pour atteindre les cellules cancéreuses que l’on ne parvient pas aujourd’hui à éliminer.

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Industrie du médicament

chaîne de valeur de l’industrie du médicament :

 un cycle de développement long,  complexe et coûteux 

La recherche de principes actifs, le développement, la fabrication et la commercialisation d’un médicament s’inscrivent dans le cadre d’un processus long et coûteux. Selon le LEEM (Les Entreprises du Médicament), sur 10 000 molécules criblées, 100 passent les tests précli-niques, 10 sont candidats aux essais cliniques pour au final 1 médicament mis sur le marché. Il faut compter 10 ans de recherche et développement et 2 à 5 ans pour arriver à la phase de commercialisation. La mise au point d’une nouvelle molécule représente un inves-tissement d’environ 1 milliard d’€. L’innovation dite de « rupture » est fondamentale, elle est à la base de tout développement. Le secteur est soumis à de très fortes contraintes régle-mentaires et à un processus de commercialisation com-plexe. Pour être commercialisé, le médicament doit faire l’objet d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) délivrée soit par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) soit par l’Agence Européenne du Médicament. Suite aux différents scandales (Médiator…), les indus-triels doivent faire face aux durcissements des condi-tions de mise sur le marché. La loi n° 2011-2012 du 29 décembre 2011 relative au renforcement de la sécu-rité sanitaire du médicament et des produits de santé vise, notamment, une plus grande transparence afin de prévenir les conflits d’intérêts.Par ailleurs, le processus de commercialisation est com-plexe dans la mesure où plusieurs acteurs sont à prendre

en compte : les prescripteurs (médecins…), les gros-sistes-répartiteurs, les pharmaciens et en bout de chaîne le bénéficiaire : le patient.

 externalisation de la recherche  et du développement 

Concernant la recherche et le développement, plusieurs cas de figure s’offrent aux industriels : elle est soit tota-lement intégrée par les laboratoires pharmaceutiques ou partiellement ou intégralement externalisée. Certains groupes pharmaceutiques s’orientent de plus en plus, en raison des coûts de développement et des compétences nécessaires, vers une externalisation de certaines activités (en particulier de recherche amont jugée à haut risque) en faisant appel à des partenariats avec la recherche académique et/ou à des sociétés de biotechnologies. Les laboratoires pharmaceutiques peuvent également avoir la volonté d’intégrer des com-pétences qu’ils n’ont pas par le rachat de jeunes entre-prises innovantes et ce, afin d’accélérer le processus d’innovation. En Midi-Pyrénées, par exemple, la société ariègeoise Argène a été rachetée par BioMerieux en 2011. Grâce à la large gamme de tests pour les mala-dies infectieuses produite par Argène, BioMérieux a pu ainsi renforcer son portefeuille de produits.D’autre part, les partenariats avec les laboratoires de recherche publique permettent un transfert de compé-tences. En Midi-Pyrénées, les différentes structures d’accompagnement favorisent les synergies et les coo-pérations.

 un marché hyper concurrentiel 

Le médicament et la cosmétique sont des marchés mondiaux, fortement concurrentiels et dominés par des grands groupes. Les dix premiers groupes pharmaceu-tiques mondiaux (Pfizer, Novartis, Merck&Co, Sanofi, AstraZeneca…) détiennent 44,4 % de part de marché (IMS Health, 2010). Le secteur a vu s’opérer ces der-nières années d’importantes opérations de fusions-acquisitions.Midi-Pyrénées se caractérise par la présence de grands groupes tels que Pierre Fabre et Sanofi et par la pré-

Le médicament :

Toute substance ou composition présentée comme

possédant des propriétés curatives ou préventives à

l’égard des maladies humaines ou animales, ainsi que

toute substance ou composition pouvant être utilisée

chez l’homme ou chez l’animal ou pouvant leur être

administrée, en vue d’établir un diagnostic médical

ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions

physiologiques en exerçant une action pharmacolo-

gique, immunologique ou métabolique.

Source : Article L5111-1 du Code de la santé publique.

recherche Développement Fabrication commercialisation

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sence d’un tissu de TPE-PME composé d’industriels et de sociétés de biotechnologies. Les Laboratoires Pierre Fabre sont positionnés sur 4 activités (selon la termino-logie décrite plus haut) : le médicament, la dermo-cos-métique, les compléments alimentaires et les disposi-tifs médicaux. Toulouse accueille un des 9 centres de recherche et développement de Sanofi présents en France ainsi qu’un des sites de production de MERIAL, division santé animale de Sanofi. Le FRONTLINE, produit leader sur le marché des antiparasitaires pour animaux, fait notamment partie des produits fabriqués à Toulouse. MERIAL occupe la 3ème place au niveau mondial et la 1ère place en Europe.

La France est à la fois un des principaux marchés phar-maceutiques mondiaux (4ème marché pharmaceutique mondial, IMS health, 2010) et un important pays pro-ducteur (3ème producteur européen après l’Allemagne et la Suisse, EFPIA).

 un modèle économique en mutation 

Les laboratoires pharmaceutiques ont dû mettre en place des stratégies de différenciation et d’adaptation suite à l’évolution du secteur : compte tenu de la diffi-culté à trouver de nouveaux principes actifs et des contraintes réglementaires de plus en plus fortes, de moins en moins de médicaments sont commercialisés. Depuis 2001, en moyenne, la FDA (Food and Drug Administration) a approuvé un peu moins de 23 nou-velles molécules médicaments par an. En 2010, 23 dos-siers ont été déposés, par rapport à la fin des années 90, ce chiffre a été divisé par deux.Par ailleurs, le modèle économique initialement basé sur les « blockbusters », médicaments de masse dont le chiffre d’affaires annuel dépasse le milliard de dollars, ne peut plus être la base du développement. Le grand nombre de brevets tombés dans le domaine public en-traîne une concurrence accrue sur le marché des géné-riques. Les laboratoires pharmaceutiques anticipent les pertes de brevets en développant des génériques sur leurs propres marques et/ou sur les marques des labo-ratoires concurrents. Aujourd’hui, près d’une boîte de médicament sur quatre est un générique (source : LEEM).D’autre part, dans le cadre de la réforme du système de la santé en France, la baisse des prix des produits de santé et le déremboursement d’un certain nombre de médicaments ont un impact non négligeable sur le chiffre d’affaires des industriels.

Les enjeux 

> Les thérapies ciblées, à travers la recherche de nouvelles voies thérapeutiques - comme le dévelop-pement de thérapies ciblées à base d’anticorps mo-noclonaux, la thérapie génique, la thérapie cellulaire constituent des perspectives de développement pour les laboratoires pharmaceutiques et les sociétés de biotechnologies.> L’approche globale du patient : traitement de la pathologie, prise en compte des autres pathologies, suivi du patient est un enjeu fort.> Le positionnement sur la nutraceutique ou la cos-métique est une stratégie de diversification privilé-giée des entreprises du médicament car il s’agit de marchés moins contraignants avec des temps de dé-veloppement plus faibles et des marges supérieures. > La santé animale constitue également un relais de croissance pour les laboratoires pharmaceutiques.

 FocuS santé animale 

Le marché de la santé animale offre des perspectives intéressantes pour les laboratoires pharmaceutiques, le marché est en croissance annuelle de l’ordre de 5 % à 10 % (Association Interprofessionnelle d’Étude du Médicament Vétérinaire). L’augmentation du nombre d’animaux de compagnie, l’allongement de leur durée de vie et le renforcement des liens affectifs sont des éléments favorables au développement du secteur. De plus, le marché des animaux de compagnie est en déve-loppement dans les pays émergents, offrant ainsi aux industriels des perspectives de croissance intéressantes.Par ailleurs, compte tenu de l’augmentation de la popu-lation mondiale, le marché des animaux de « rente », destinés à nourrir les populations, constitue un marché porteur.Les États Généraux de l’Industrie identifient 5 grands enjeux : santé publique, santé et bien-être animal, com-pétitivité de l’élevage et sécurisation de la filière agro-alimentaire, sécurité alimentaire et sécurité pour l’envi-ronnement.

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Industrie de la cosmétique

Le cycle de développement des produits cosmétiques est plus rapide que pour le médicament mais la durée de vie des produits est plus courte.En cosmétique, la réglementation est moins contrai-gnante qu’en pharmacie avec des temps de développe-ment plus faibles et des marges supérieures.Les conditions de mise sur le marché sont variables d’un pays à l’autre, cela constitue pour les industriels une difficulté au développement à l’export.Midi-Pyrénées rassemble une quarantaine de TPE-PME (Phyt’s, Laboratoires Biocos, Parfum Berdoues, Laboratoires Spirig…).L’offre des Laboratoires Pierre Fabre Dermo-Cosmétique, de l’accompagnement des pathologies cutanées au soin de la peau ou du cheveu, allie le souci de la santé à la quête de la beauté. En dermo-cosmétique, les Laboratoires Pierre Fabre occupent la 2ème place au niveau international, derrière L’Oréal.

› Au cours des dernières années, le consommateur est devenu de plus en plus attentif à la composition des produits, sur le choix des ingrédients (parabène, alumi-nium, phénoxyéthanol…). Les industriels ont dû adap-ter leur offre de produits pour répondre aux attentes des consommateurs. Dans ce contexte, où les consom-mateurs sont devenus de plus en plus sensibles aux impacts sur la santé et sur l’environnement, le marché des cosmétiques bio, même s’il est encore un marché de niche, enregistre une croissance annuelle de 25 % du chiffre d’affaires depuis 2005 (Organic Monitor, 2010). Dans la région, certaines entreprises se posi-tionnent sur ce créneau porteur (Laboratoires Biocos, Phyt’s…).Les stratégies de développement passent par le posi-tionnement sur des marchés de niches ou spécialisés.› Les innovations galéniques et les innovations sur la sécurité des produits (ingrédients) offrent de nouvelles perspectives.› Les pays émergents (Inde, Chine, Russie…) sont des relais de croissance pour les industriels et permettent de compenser le ralentissement observé sur les mar-chés « matures ».

Dispositifs médicaux et diagnostic

 Des activités hétérogènes

Les dispositifs médicaux contribuent de façon significa-tive aux progrès de la médecine.L’industrie des dispositifs médicaux regroupe un en-semble hétérogène de produits couvrant un champ thé-rapeutique et opérationnel infiniment vaste et étendu : de la seringue à l’IRM, du défibrillateur cardiaque im-plantable au véhicule pour personne handicapée... Le diagnostic in vitro (DIV) fait également partie de ce périmètre ainsi que les textiles techniques.La classification la plus courante organise les dispositifs médicaux en quatre classes qui correspondent à des niveaux de risques croissants liés à leur utilisation. Les règles de classification sont basées sur des critères liés à la durée d’utilisation, au degré d’invasivité et à la par-tie du corps concernée. La réglementation dépend alors du niveau de risque lié au dispositif médical.Cette classification présente l’inconvénient de regrou-per des dispositifs médicaux très différents au sein d’une même classe. C’est pourquoi, une présentation en termes de type de produits paraît plus représentative.

classification des dispositifs médicaux

Dispositifs médicaux dits d’équipements› Appareils médicaux électromécaniques (IRM, scanners, lasers, ECG, EEG)› Appareils de radiation à visée thérapeutique ou de diagnostic (unités radiothérapeutiques)› Dispositifs anesthésiques et respiratoires (masques à oxygène, dispositif d’anesthésie par inhalation)› Informatique médicale (PACS)› Matériel d’hôpital (lits médicaux)

Dispositifs médicaux à usage individuel› Aides techniques (fauteuils roulants, déambulateurs, prothèses auditives)›  Implants non actifs (Stents cardiaques, prothèses du genou ou de la hanche, anneaux gastriques)› Implants actifs (pacemakers, neurostimulateurs, pompes à insuline)› Matériel dentaire (instruments dentaires, alliages, brosses)› Matériel ophtalmologique et optique (verres correcteurs, lentilles de contact, ophtalmoscope)› Matériel réutilisable (instruments chirurgicaux)› Matériel à usage unique (seringues, aiguilles, gants, ballon cathéter, sutures et ligatures)

Dispositifs médicaux de diagnostic in vitro › Dispositifs de diagnostic in vitro (Tests de grossesse, glucomètres, tests génétiques)

Source : Global Medical Device

Produit cosmétique :

Substance ou mélange destiné à être mis en contact

avec les diverses parties superficielles du corps hu-

main, en vue, exclusivement ou principalement, de les

nettoyer, de les parfumer, d’en modifier l’aspect, de les

protéger, de les maintenir en bon état ou de corriger

les odeurs corporelles.

Source : article L5131-1 du Code de la Santé Publique.

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 un marché dynamique

En 2010, 12 pays ont réalisé 185 milliards d’euros de chiffre d’affaires soit plus de 90 % du chiffre d’affaires mondial. Le marché mondial des dispositifs médicaux est un marché dynamique avec une croissance moyenne annuel de l’ordre de 5 %. (Étude prospective sur les dispositifs

médicaux, PIPAME, Juin 2011).

Plus de la moitié du marché est détenu par les nords-américains (Etats-Unis et Canada). Ce sont principale-ment des grandes entreprises, contrairement à l’indus-trie asiatique qui est composée d’une multitude de petites entreprises. De manière générale, l’industrie mondiale du dispositif médical possède quelques grands groupes internationaux comparables aux « big pharma » mais le secteur est plutôt atomisé avec la présence de nombreuses PME et PMI.Le marché des dispositifs médicaux en France est estimé à 19 Mds d’euros (Étude prospective sur les dispositifs médicaux,

PIPAME, Juin 2011). Le secteur bénéficie d’un savoir-faire dans le domaine des implants (prothèses), de l’aide technique, des systèmes de chirurgie mini-invasive, du diagnostic par imagerie et du diagnostic in vitro.BioMérieux est la seule entreprise française parmi les 100 premières du secteur mondial en 2009. Elle est po-sitionnée sur le diagnostic in vitro et est présente en Ariège depuis le rachat d’Argène par le groupe BioMérieux.

 un tissu industriel dense en région 

Avec plus de 1 700 salariés, les 80 entreprises régionales couvrent l’ensemble de la chaîne de valeur des dispositifs médicaux : des kits de soins stériles (Hemodia, Asept In Med), aux produits de diagnostic (Argene Biosoft, Cepheid Europe), en passant par la chirurgie ophtalmique (Arcadophta, Bausch&Lomb), les produits de désinfection (Getinge-Lancer, Schulke, Gloster Europe) ou encore les biomatériaux (Kasios, Teknimed)…Le tissu industriel midi-pyrénéen est constitué d’une majorité de TPE et PME très innovantes (Dendris, Innopsys), mais également de figures emblématiques régionales (Hemodia, Soludia Groupe Sorin, Asept In Med) et de nombreuses entreprises internationales : Bausch & Lomb, Getinge Lancer, Schulke.Ces entreprises proposent des produits et des technolo-gies de pointes : scanners de biopuces (Innopsys), plate-forme d’imagerie multimodale pour le suivi et la détec-tion du mélanome (Magellium), dispositif de surveillance intra opératoire neurophysiologique (Hemodia).

Les enjeux Se développer dans le domaine des dispositifs médi-caux signifie pour les entreprises de porter une atten-tion particulière à différents facteurs essentiels : > L’innovation et la R&D : le cycle de vie des disposi-tifs médicaux est court du fait de la rapidité des évo-lutions technologiques. Les entreprises se doivent d’être en capacité d’anticiper ces évolutions et d’y apporter des réponses technologiques. Ces innova-tions doivent être protégées par des brevets afin d’en assurer l’exploitation via des licences notamment.> La réglementation : contraint de plus en plus l’acti-vité des dispositifs médicaux en fonction du risque lié au produit, comme évoqué plus haut, mais également, et de plus en plus, en fonction du bénéfice clinique ou service rendu. Par ailleurs, il paraît préférable de favo-riser les pays ayant une réglementation claire.> La capacité de collaboration et partenariats : les produits de demain sont à la frontière de différents secteurs d’activité. La capacité à associer des compé-tences et technologies complémentaires devient un facteur de réussite essentiel et ce, afin de maximiser le service rendu et de se différencier de la concurrence (nanotechnologies, biomatériaux, TIC, biologie…).> L’internationalisation : les entreprises françaises ont généralement une dimension au mieux européenne mais rarement mondiale. Or, les marchés américain, asiatique et des pays en voie de développement au sens large, représentent des opportunités commer-ciales importantes. Les entreprises nord-américaines sont elles bien implantées sur le marché européen.

Pour les entreprises midi-pyrénéennes plus spécifi-quement, les dispositifs médicaux à usage unique, les biomatériaux et le diagnostic in vitro ressortent comme des voies de développement importantes.

Dispositif médical :

Instrument, appareil, équipement ou encore un logiciel

destiné, par son fabricant, à être utilisé chez l’homme

à des fins, notamment, de diagnostic, de prévention,

de contrôle, de traitement, d’atténuation d’une mala-

die ou d’une blessure.

L’action principale d’un dispositif médical n’est pas ob-

tenue par des moyens pharmacologiques ou immuno-

logiques ni par métabolisme, elle est essentiellement

mécanique.

Source : directive 93/42/CEE relative aux dispositifs médicaux.

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elles apportent par ailleurs un soutien stratégique et réglementaire, c’est le cas dans la région de BG Clinicals, Clintram pharma, Statitec...

En France, environ 1000 essais cliniques nouveaux sont réalisés chaque année (source : AFSAPSS). Toutefois, l’enquête des Entreprises du Médicament de 2010 « at-tractivité de la France pour les essais cliniques indus-triels » montre une diminution du nombre d’essais cli-niques réalisés en France : 40 % des études internationales avec participation de l’Europe ont été proposés à la France durant la période 2008-2010 et 28 % y ont été effectivement réalisés ; en 2006, 70 % de ces études étaient proposés à la France et 49 % y étaient organisés.

 un marché mondial 

Le marché est mondial et doit faire face à un renforce-ment de la concurrence. De plus en plus d’essais cli-niques sont réalisés dans les pays émergents (Asie, Europe de l’Est…), les leaders mondiaux ouvrent des antennes dans ces différents pays. Toutefois, dans le cadre d’un objectif de mise sur le marché européen ou américain, des essais réalisés en France sont un atout car ils bénéficient de la caution scientifique des « lea-ders d’opinion ». Les CRO doivent faire face aux réductions budgétaires de leur donneur d’ordre avec pour conséquence une concentration des acteurs. À Toulouse, le site de l’Oncopôle et le projet Captor s’avèrent être un environnement favorable pour l’émer-gence de nouveaux médicaments anti-cancer, du test jusqu’aux essais cliniques.

Les enjeux  > Suite à différents scandales sur certains médica-ments, la réglementation a évolué et oblige les en-treprises de la santé à prouver l’innocuité de leurs produits tout au long de leur durée de vie. Les exi-gences accrues des organismes de contrôle offrent ainsi des perspectives pour les CRO. À titre d’exemples, les tests de screening précoces tendent à se dévelop-per, les essais cliniques de vérification, une fois le produit sur le marché, également.

Services spécialisés

médicament : phases des études cliniques

études pré-cliniques

Phase i :tolérance ou innocuité

Phase ii :efficacité sur des petites populations

er recherche de dose

Phase iii :confirmation effet thérapeutique

Phase iv :post-marketing, après obtention amm

 Domaines d’activité étendus 

Les CRO sont des prestataires de services qui inter-viennent à tous les stades de développement d’une nouvelle molécule. Elles ont pour clients, les laboratoires pharmaceutiques et cosmétiques ainsi que les sociétés de biotechnologies. Elles peuvent proposer leurs ser-vices sur plusieurs marchés : médicament, cosmétique, dispositifs médicaux, compléments alimentaires… Cette activité fait appel à une forte technicité, à des compétences spécifiques et à une certaine expertise. Il existe en Midi-Pyrénées des CRO spécialisées telles que : Avogadro (études de R&D sur le médicament à usage humain et vétérinaire), Urosphère (études précli-niques en pharmacologie dans le domaine de l’urolo-gie), Physiogenex (études précliniques dans le domaine des maladies métaboliques et de leurs complications), Physiostim (études précliniques en pharmacologie de sécurité cardiaque)… Notons que dans la région les CRO sont plutôt positionnées sur les études précliniques. Certaines CRO ne réalisent pas elles-mêmes les essais mais sont spécialisées dans le suivi et la coordination,

contract research organisation (cro) :

Sociétés de recherche sous contrats.

Les CRO interviennent dans la planification, la

coordination, la réalisation et/ou le suivi des

essais pré-cliniques, cliniques et post AMM.

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Alimentation santé

Les principaux marchés de l’alimentation-santé :

 une diversité de produits 

Le secteur de l’alimentation-santé couvre un ensemble de produits : les compléments alimentaires, les ali-ments fonctionnels (alicaments), les aliments nutri-tionnels et les produits diététiques. Il englobe une di-versité d’acteurs : laboratoires pharmaceutiques, industriels de l’agro-alimentaire, sociétés de biotech-nologies…

En Midi-Pyrénées, la chaîne de valeur est plutôt bien couverte avec la présence d’un des leaders de l’indus-trie agroalimentaire positionné sur cet axe : Nutrition et Santé, de plusieurs entreprises spécialisées dans le développement et la fabrication de compléments ali-mentaires (Laboratoires Nutergia, Lebeau, Diététique et santé…) et de sociétés de biotechnologies (Lallemand, Génibio…).

Les domaines d’application sont vastes : lutte contre les maladies cardio vasculaires, protection de la santé osseuse et digestive, malnutrition des personnes âgées et hospitalisées, combat de l’obésité, améliora-tion du bien-être… Le marché s’adresse au grand pu-blic et aux professionnels de la santé (hôpitaux, EPHAD…). Les circuits de distribution sont variables, les produits sont commercialisés en vente directe (in-ternet, vente par correspondance…), en grande distri-bution, pharmacies, magasins spécialisés…Selon une étude Xerfi de 2011, le marché des complé-ments alimentaires est arrivé à maturité, il stagne depuis 2006 mais devrait renouer avec la croissance en 2012.

 Des consommateurs perdus 

Le secteur est soumis à de nombreuses questions qui font débat, telles que, les traces de pesticides dans les aliments, l’impact des perturbateurs endocriniens, l’identification des effets positifs ou négatifs de l’ali-mentation sur la santé, la présence des mycotoxines…Il est difficile pour le consommateur d’y voir clair, ils peuvent avoir l’impression de recevoir des informations contradictoires. Les nombreuses polémiques sur le soja en est un exemple.

 Durcissement de la loi sur les allégations  de santé 

Les allégations de santé sont des mentions présentes sur l’étiquetage d’un produit ou dans les publicités, qui vantent les effets bénéfiques du produit sur la santé des consommateurs. La Commission Européenne fixe, dans le cadre du règlement EU n°432/2012 la liste des 222 allégations autorisées. Les allégations trompeuses men-tionnées sur les produits ne figurant pas sur cette liste devront être retirées du marché d’ici à fin 2012. Certains industriels vont donc être amenés à revoir le positionne-ment de leur offre de produits.Le durcissement de la loi sur les allégations santé va fa-voriser une meilleure lisibilité de l’offre pour le consom-mateur.

 Des acteurs mobilisés en midi-Pyrénées 

Plusieurs acteurs du développement économique de la région interviennent sur l’axe alimentation-santé :› Le Pôle Aliment Sécurité Sanitaire Santé (PA3S), consor-tium de recherche et d’innovation autour de l’alimenta-tion (du risque au bénéfice) est une action conduite par le groupement d’intérêt scientifique Toulouse Agri Campus dont l’objectif est de favoriser les transferts de technologies entre les laboratoires et les entreprises.› Un des axes stratégiques du pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé est : « prévention : nutrition et envi-ronnement ».› Le pôle de compétitivité AgriMip Sud-Ouest Innovation intervient notamment, sur la sécurité sanitaire, les nouveaux aliments / ingrédients et les compléments alimentaires.

Les enjeux > L’alimentation-santé peut constituer une voie de diversification pour les acteurs de l’agroalimentaire.> Les consommateurs sont en attente de crédibilité. Dans un environnement concurrentiel, qui risque de se renforcer au vu de la réduction du nombre d’allégations de santé autorisées, les industriels devront proposer une offre de plus en plus innovante et différenciante.> Dans le cadre du vieillissement de la population et de l’augmentation de la dépendance, la nutraceu-tique est un véritable enjeu (carence alimentaire).

compléments alimentaires

alimentsfonctionnels

alimentsnutritionnels

Produits diététiques

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E-santé

Domaines d’application de la e-santé :

 La e-santé, une activité transversale 

La e-santé englobe les services dédiés au suivi et au soutien des patients à domicile ou en mobilité : trans-mission de données entre établissements, entre pa-tients ou professionnels de la santé, réseaux d’informa-tions médicales, dossiers médicaux électroniques, services médicaux à distance…Les principaux champs de développement de la e-santé sont : › Télémédecine et Télésanté› Habitat et Logement favorables à la santé et à l’auto-nomie› Services à la personne et soins à domicile› Objets domestiques et gérontechnologies› Dispositifs médicaux communicants pour le suivi à domicile, l’auto-traitement et l’auto-surveillance des pathologies chroniques

Le développement de ces nouveaux services repose sur la capacité à combiner des compétences complémen-taires : capteurs, réseaux, logiciels, interfaces ma-chines… En ce sens, la e-santé est une activité transver-sale qui fait le lien entre le social et l’application des soins, porteuse d’innovation et de voies de développe-ment pour les entreprises.

 un secteur encore émergent :  un modèle économique à trouver… 

Si les experts semblent s’accorder sur le potentiel de croissance du marché de la e-santé, le cadre réglemen-taire et le modèle économique restent à construire.Cela nécessite un soutien important de la part des poli-tiques publiques, la mise en place d’un nouveau mode d’organisation ainsi que l’apport de la preuve à grande échelle aux principaux payeurs de la pertinence écono-mique et de la qualité de soins que proposent les ser-vices de e-santé. Une difficulté réside dans la multitude de « payeurs » susceptibles d’intervenir à plusieurs niveaux en fonction du service rendu : traitement curatif, prévention, outils grand public, outils spécifiques à certains corps de mé-tiers… Les clients/utilisateurs/payeurs peuvent donc être uniques ou multiples pour chacune des solutions innovantes proposées. Nous pouvons citer en tant que

« payeurs » potentiels : l’État via les CRAM, mutuelles, assurances, collectivités locales, centres de soins, hôpi-taux, cliniques, EHPAD, laboratoires d’analyse, méde-cins, infirmières libérales et patients eux-mêmes.Le secteur a cependant connu des étapes majeures ces dernières années impulsant ainsi une dynamique et un signal positif à l’ensemble des acteurs concernés : › Loi HPST (Hôpital, Patients, Santé et Territoires), 2009 : fixe les missions et l’organisation des organismes de santé› Création de l’Agence des Systèmes d’Informations Partagés de Santé (ASIP Santé), 2009 : permet l’intero-pérabilité des systèmes d’informations de l’ensemble des acteurs de la santé. Elle est à l’origine de Dossier Médical Personnalisé (DMP)› Décret d’application de l’article 78 de la loi HPST relatif à la télémédecine, 2010 : définit les actes de téléméde-cine ainsi que leurs conditions de mise en œuvre et de prise en charge financière.

 un contexte socio-économique propice  au développement 

L’allongement de l’espérance de vie, et de fait, les pro-blématiques de vieillissement et de prévention de la dépendance, le nombre considérable de personnes at-teintes de pathologies chroniques (15 millions), la baisse de la démographie médicale, l’accès au soin en milieu rural favorisent le développement de solutions de e-santé et font de ce secteur, un secteur créateur d’emplois à fort potentiel de croissance : un marché estimé à 17 milliards d’euros en 2007 avec une crois-sance attendue de 10 % par an .

 un environnement favorable  en midi-Pyrénées

La présence d’une recherche médicale de pointe (CHU de Toulouse, Gérontopôle), d’un pôle d’enseignement et de recherche reconnus et de structures fédératrices (Centre e-santé, plate-forme d’évaluation e-santé pla-tinnEs, pôles de compétitivité CBS et Aerospace Valley, Oncopole) dynamisent le secteur et conforte la région Midi-Pyrénées comme pionnière dans le domaine (création du SAMU à Toulouse qui est considéré comme le 1er service de télémédecine).

e-santé :Application des technologies de l’information et de la

communication (TIC) à l’ensemble des activités en rap-

port avec la santé.

Source : Commission Européenne

consultation Diagnostic expertise chirurgie assistance Surveillance Formationtransfert de données/

information

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Un acteur majeur en Midi-Pyrénées : le Centre E-Santé Créé il y a plus de 2 ans le Centre e-santé apporte une expertise dans le développement de solutions de e-santé aux acteurs régionaux (collectivités, clusters, entreprises, laboratoires, patients, …). Également, ex-pert du Centre National de Référence Santé à Domicile et Autonomie, il se positionne en coordinateur des dif-férentes initiatives régionales en e-santé. Toutes les régions ne sont pas dotées de ce type de structure experte permettant d’appuyer les initiatives locales en matière de e-santé, il s’agit donc d’un atout pour Midi-Pyrénées.

Des territoires mobilisés : › Technopole Castres-Mazamet avec l’Université d’été de la e-santé et antenne régionale de la journée natio-nale de télé-médecine› L’Ariège : une politique en faveur des technologies et services pour l’autonomie des personnes, le maintien à domicile et la e-santé› Le Gers avec le Pôle d’Excellence Rural « Gers, Santé, Ruralité »

En Midi-Pyrénées, encore peu d’entreprises sont spé-cialisées en e-santé. RM ingénierie, leader dans l’édi-tion de logiciel à destination des professionnels de santé (kinésithérapeutes, orthophonistes, infirmiers, médecins…), développe par ailleurs des projets e-san-té (capteurs de mouvements, télétransmission de don-nées de santé). Expertise Radiologie propose des ser-vices et des solutions logicielles pour la télémédecine. De nombreuses sociétés voient dans la e-santé un moyen de diversifier leurs activités et s’orientent donc vers ce secteur, c’est le cas par exemple de Magellium, EADS, ACTIA, SANOFI, … L’excellence des entreprises régionales dans le spatial, les capteurs et les TIC est propice au développement de solutions innovantes à destination du marché de la santé. Des entreprises is-sues de ces secteurs, comme CGX System ou SIGFOX WIRELESS développent des applications destinées au marché de la santé.

Les enjeux> Evaluer les solutions : avant la mise sur le marché de nouveaux services, il est nécessaire de s’assurer de la pertinence de sa solution afin de maximiser les chances de trouver son marché. Plusieurs facteurs sont à prendre en considération : la qualité des soins proposés (supérieure ou au moins égale à la solution actuelle), l’acceptabilité de la solution par les profes-sionnels (compatibilité avec mode de travail) et les patients (contraintes, aspect psychologique…), l’ac-ceptabilité sociétale, la fiabilité, la robustesse, la dé-ployabilité et l’interopérabilité de la technologie et enfin, le coût de la solution.> Développer un modèle économique viable.> Identifier les compétences complémentaires et les partenaires : faire collaborer des acteurs issus de domaines d’activité très différents.

ForceS• Recherche et formation (INSERM, INRA, CNRS, INSA, EMAC, ENVT, ENSEEIHT…) • CHU Toulouse : 1er CHU français• Des axes forts et des acteurs mobilisés en faveur du secteur :• Axe cancer : Oncopole, pôle compétitivité dédié CBS, Cancéropôle Grand Sud-Ouest• Axe santé - numérique : Castres-Mazamet Technopole, centre e-santé,• Axe alimentation - santé : PA3S, AgriMip Sud-Ouest Innovation• Axe neuroscience - vieillissement : Gérontopôle, Institut des sciences du cerveau • Axe cardio vasculaire : plus grand centre européen d’angioplastie Pasteur/Rangueil• Plates-formes d’innovation : GALA, Genotoul, PlatinnEs, Maison Européenne des Procédés Innovants (MEPI)• Chaîne de valeur couverte, diversité des activités• Présence de 2 grands groupes : Sanofi, Pierre Fabre

FaiBLeSSeS• Peu d’entreprises de taille structurante en capacité de drainer l’activité Il faut consolider les forces en présence et attirer de nouvelles entreprises de taille intermédiaire• Absence d’une importante recherche clinique en Midi-Pyrénées• Difficulté pour les entreprises à trouver des investisseurs

oPPortuNiteS• Projets collaboratifs (entre les entreprises ; fertilisation croisée entre secteurs d’activité)• Thérapies / médicaments ciblés• Prise en charge globale du patient• Pays émergents (potentiel de marché)• Vieillissement de la population• E-santé : maintien à domicile, soins à distance, diffusion de l’information, dossier médical personnalisé…• Nutraceutique, alimentation-santé• Cosmétique : innovation galénique, sécurité…• Santé animale : marché en croissance• Services/conseil : renforcement des contraintes réglementaires besoin d’accompagnement dans le montage des dossiers, essais cliniques…• Attractivité de l’Oncopole• Futur centre de protonthérapie• Investissements d’avenir (Captor, TWB, SATT)

meNaceS• « Rater son marché » : temps entre le développement et la mise sur le marché• Concurrence croissante• Pression réglementaire• Pression des actionnaires• Temps de mise en place effective des projets structurants (Oncopole, LABEX TOUCAN, PHUC CAPTOR…)

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Les biotechnologies en Midi-Pyrénées

Une filière en devenir qui s’appuie sur l’expertise développée dans le domaine de la santé

En Midi-Pyrénées, le secteur de la santé se démarque

avec la présence de pépites à fort potentiel. Compte

tenu des enjeux environnementaux, les applications

industrielles valorisant les nouvelles voies de produc-

tion durables devraient prendre de l’ampleur dans les

prochaines années.

Peu d’entreprises sont spécialisées dans les biotechno-

logies. Il s’agit souvent d’une technique utilisée parmi

d’autres.

La région possède de nombreux atouts propices au dé-

veloppement des sociétés existantes et à l’implantation

de nouvelles entités : un fort potentiel de recherche et

de formation, des structures favorisant le transfert de tech-

nologies (Incubateur Midi-Pyrénées, SATT, TWB, CRITT…),

des acteurs économiques mobilisés en faveur du secteur

(pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé, AGRIMIP Sud-

Ouest Innovation, BioMédical Alliance, réseau des CCI,

MPE, MPI, collectivités locales et territoriales…), la mise

à disposition par la Communauté d’Agglomération du

Sicoval de structures d’accueil pour les entreprises

(Pépinière d’entreprises Prologue Biotech, Hôtel d’en-

treprises Biostep). Le projet d’aménagement à Labège

d’une zone entièrement tournée vers la bio-production

et les biotechnologies offre, par ailleurs, des perspec-

tives favorables au développement du secteur.

> 90 entreprises

ayant des compétences

en biotechnologies

> 3 400 salariés

Source : CCI de Région Midi-Pyrénées / MPE, 2012.

SANTÉ

BIOTECHNOLOGIES

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 Domaines d’application   des biotechnologies 

Des méthodes et des techniques innovantes

■ La santé humaine :Les biotechnologies dites « rouges » sont utilisées dans le cadre de la production de médicaments. Elles inter-viennent tout au long du cycle de développement du médicament, de la phase R&D à la phase de production. Elles permettent :> d’approfondir les connaissances du génome (géno-mique, pharmacogénomique, séquençage…)> de fabriquer des protéines thérapeutiques (génie gé-nétique)> de pratiquer des cultures de cellules, de tissus (génie tissulaire, thérapie cellulaire…)> de mettre au point des procédés (bioréacteurs, fer-mentation…)> de créer des organismes sub-cellulaires (thérapie gé-nique, vecteurs viraux)

■ La cosmétique :Les biotechnologies appliquées à la cosmétique ont principalement pour objectif le développement de nou-veaux principes actifs à partir de végétaux… Les consommateurs, attentifs au risque encouru par cer-tains ingrédients entrant dans la composition des pro-duits cosmétiques et également préoccupés par le bien-être des animaux et les tests qui leur sont infligés, poussent au développement de produits naturels issus des biotechnologies.

■ Le domaine agricole :Les biotechnologies dites « vertes » concernent les applications agricoles : végétal et sol. Le marché de destination est principalement l’alimentation des popu-

lations humaines et animales. Elles peuvent également intervenir dans les applications horticoles ou industrielles (hors alimentaires). L’objectif est d’assurer, via la multipli-cation des végétaux et la mise au point de nouvelles variétés ou de nouveaux procédés, une meilleure pro-ductivité et une meilleure qualité des agro-ressources. L’utilisation des biotechnologies dans le domaine agri-cole a notamment pour objectif de diminuer l’usage des engrais et des pesticides, la consommation en eau…

■ L’alimentaire :Les biotechnologies interviennent en phase amont, dans la recherche et le développement d’ingrédients destinés à l’industrie alimentaire. Elles produisent des levures, des bactéries, des nutriments, des principes actifs…

■ La protection de l’environnement :Il s’agit du traitement et de l’élimination des polluants ainsi que du développement de produits ou de procé-dés permettant la protection de l’environnement (trai-tement de l’eau, biocarburants…).

■ L’industrie :Selon la définition utilisée par Toulouse White Biotechnology, les biotechnologies « blanches » corres-pondent à la production industrielle de molécules éner-gétiques (biocarburants), d’intermédiaires pour la chimie, de biopolymères, de biomatériaux. Elles concernent l’utilisation de micro-organismes ou de leurs constituants (enzymes) dans les procédés industriels. Les domaines d’applications sont multiples (agroali-mentaire, agriculture, chimie…).

Santé cosmétique

agricole alimentaire

environnementtraitement et 

élimination des polluants

algues biodiversité marine

    

   B

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 » 

    

Biotechnologie :

Application des principes scienti-

fiques et de l’ingénierie à la trans-

formation de matériaux par des

agents biologiques pour produire

des biens et services (OCDE).

Elle s’inscrit de plus en plus dans le

cadre d’une imbrication des procé-

dés chimiques et biologiques.

SANTÉ

BIOTECHNOLOGIES

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 un modèle économique à part 

Les sociétés de biotechnologies sont soumises à de lourds investissements pour financer l’innovation et la R&D ainsi qu’à un long processus de développement. Le retour sur investissement, dans la plupart des cas, n’a lieu qu’après plusieurs années. Le financement de l’activité se fait par la levée de fonds propres ou par un co-dévelop-pement avec des partenaires industriels. La levée de fonds est plus facile dans les domaines d’application autres que celui de la santé car, même s’ils sont moins importants, les retours sur investissements sont plus ra-pides que dans la santé. Par ailleurs, l’ouverture aux capi-taux risqueurs permet d’augmenter les ressources néces-saires au développement et à l’accès au marché, mais cette stratégie peut s’avérer risquée pour l’entreprise dans la mesure où elle ne maîtrise plus son destin.Ce modèle est notamment vrai pour les sociétés de bio-technologies sur le marché de la santé mais dans les autres domaines d’applications le modèle est un peu différent : la réglementation est moins contraignante, le temps de développement est généralement plus court (pas d’essai clinique), la diffusion de la technologie est liée aux grandes entreprises qui doivent avoir la volonté de se diversifier dans ce domaine, c’est-à-dire investir afin d’intégrer ces innovations.

 Les biotechnologies en midi-Pyrénées 

compétences en biotechnologies  nombre d’entreprises par domaines de compétences*

Source : CCI de Région Midi-Pyrénées / MPE, 2012

* une entreprise peut intervenir sur plusieurs domaines d’application

Dans le domaine de la santé, plusieurs sociétés de bio-technologies sont positionnées sur des segments d’acti-vité à très fort potentiel : traitement des maladies cardio-vasculaires (Cerenis, principal produit en Phase II d’essais cliniques), cancer de l’utérus (Genticel), cancer du pan-créas (Cayla Invivogen, essai clinique de thérapie gé-nique), cancer du sein (Millegen), maladie nosocomiale (Antabio), système inflammatoire (Ambiotis), production de vecteurs viraux pour le développement de modèles expérimentaux génétiquement modifiés (Vectalys)…Les sociétés de biotechnologie du domaine de la santé

rencontrent principalement des difficultés pour trouver des fonds d’investissements et ce, dès le premier stade de développement. En effet, l’innovation est inhérente à l’activité et exige des levées de fonds propres impor-tantes pour développer les produits. Au regard des in-vestissements nécessaires à la mise sur le marché et à la commercialisation des produits, la plupart des socié-tés de biotechnologies se trouvent dans l’obligation de vendre leur capital afin de satisfaire les actionnaires.

Les sociétés de biotechnologies telles que, Lallemand, Libragen, Genibio, sont positionnées sur le segment de l’alimentation-santé, c’est-à-dire, dans la production d’ingrédients ayant des propriétés bénéfiques sur la santé (prévention et traitement).

Certaines entreprises interviennent sur plusieurs do-maines d’application, c’est le cas par exemple de GTP Technology qui produit à façon des protéines recombi-nantes pour la santé, le diagnostic et la cosmétique.

Midi-Pyrénées bénéficie de la présence des principaux semenciers internationaux (Biogemma, Pioneer, RAGT, Syngenta…) et d’entreprises et coopératives agricoles reconnues (Caussade Semences, Vivadour…). Cette in-dustrie semencière assure la recherche, la production et la commercialisation des espèces de grandes cultures à l’échelle mondiale. Elle est propice au développement des biotechnologies dans le domaine agricole.

Dans le traitement et l’élimination des polluants, les domaines d’application sont vastes. Par exemple, AB7 Industries fabrique une gamme de produits bactériens et enzymatiques pour la dépollution et l’hygiène do-mestique ; Neosens, Polymen, Aquasource, ABC mem-branes… sont positionnées dans le traitement de l’eau par membranes ; les Laboratoires Phodé développent des produits destinés au traitement des odeurs ; Methaneva est spécialisée dans la méthanisation et la valorisation du biogaz.

En dehors de la santé, très peu d’entreprises sont spé-cialisées en biotechnologies, il s’agit pour les entre-prises d’un de leurs domaines de compétence, d’une technique utilisée parmi d’autres.

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Les enjeuxLe développement des compétences en biotechnolo-gies, quel que soit le domaine d’application, est étroitement lié à :> l’accès au financement> la capacité à identifier un marché en adéquation avec l’innovation développée> l’identification des « bons » partenaires néces-saires au développement> l’utilisation de cette technique par les industrielsD’autre part, les enjeux environnementaux vont fa-voriser le développement des bio-procédés et des produits bio-sourcés.

■ tWBToulouse White Biotechnology est un démonstrateur pré-industriel qui a pour objectif de favoriser une nouvelle économie basée sur le carbone renouve-lable.Selon Pierre Monsan, Directeur TWB, les produits bio-sourcés représentent actuellement 8 à 10 % des pro-duits chimiques, ils représenteront 15 à 17 % en 2020.

■ agrimip Sud-ouest innovationAgriMip Sud-Ouest Innovation intervient sur les agro-chaînes (du besoin du consommateur à la production des agro-ressources en passant par l’ingénierie des produits finis).Mission : favoriser le transfert de technologie, déve-lopper les liens entre la recherche fondamentale et les applications industrielles.Exemples de projets collaboratifs dans le domaine des biotechnologies :• NEOFERTIL : production de biofertilisants. Utilisation de micro-organismes du sol présentant un potentiel fertilisant ou favorisant la croissance des plantes. Partenaires économiques : Agronutrition, Arterris

• NEOPROTEC : développement de solutions natu-relles et durables pour la lutte antifongique en viti-culture, arboriculture et cultures maraîchères. Partenaires économiques : AB7 Industries + De Sangosse (47)

■ investissements d’avenirDes investissements d’avenir favorisent le dévelop-pement des biotechnologies dans la région :• EQUIPEX GENEPI : développement d’une plateforme expérimentale dédiée à la production de biocarbu-rants de seconde génération.• LABEX TULIP : Laboratoires d’Excellence. Pôle tou-lousain Écologie - Biologie végétale.

■ cluster WSm L’objet de l’association Water Sensors and Membranes est d’intensifier et de faciliter le développement na-tional et international des entreprises, laboratoires de recherche et centres de formation travaillant sur la thématique des technologies membranes et cap-teurs appliquées au domaine de l’eau.

■ Pôle de compétitivité eauL’orientation privilégiée du pôle mondial de compéti-tivité est l’évaluation et la valorisation des ressources en eau, quantitativement et qualitativement, grâce aux écotechnologies associées, et ce, au profit de tous les usages qu’elle recouvre : alimentation en eau potable et assainissement, usages agricoles et industriels, incluant la production énergétique et les loisirs.

Biotechnologie : des atouts en midi-Pyrénées

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Nous tenons ainsi à remercier vivement les entreprises :AB7 INDUSTRIES, AGRONUTRITION, BAUSCH & LOMB, BG CLINICALS, CERENIS THERAPEUTICS, CGX SYSTEM, DENDRIS, GENIBIO, L&J BIOTECH, LABORATOIRES PIERRE FABRE, LABORATOIRES PHODE, MERIAL, MAPPING CONSULTING, PHYSIOSTIM, PYLOTE, RM INGENIERIE, SANOFI, SOFIC, SYNTIVIA, THT BIO-SCIENCE, VECTALYS.et les acteurs :AGRIMIP SUD-OUEST INNOVATION, BIOMEDICAL ALLIANCE, CASTRES-MAZAMET TECHNOPOLE, CENTRE E-SANTE, MIDI-PYRENEES EXPANSION, POLE ALIMENT SECURITE SANITAIRE ET SANTE (PA3S), POLE CANCER-BIO-SANTE (CBS), SICOVAL, TOULOUSE WHITE BIOTECHNOLOGY (TWB).

Nous tenons tout particulièrement à remercier le Pôle cancer-Bio-Santé pour sa contribution significative à la partie « santé » ainsi que Biomedical alliance et l’eSc toulouse pour le benchmark réalisé.

Pour en savoir plus :• « Les entreprises du médicament en France – éléments chiffrés », édition 2011, LEEM• « Les états généraux de l’industrie, rapport du groupe de travail industrie de santé », 2010• « Etude prospective sur les dispositifs médicaux », PIPAME, Juin 2011• « Les technologies de santé pour la fragilité, la dépendance et l’autonomie : quel marché et quels enjeux pour Midi-Pyrénées ? », conclusions de la lettre de mission confiée par la SRI à Pierre Larrouy et Jean-Pierre Madier, 2011www.agrimipinnovation.com - www.biomedicalalliance.com - www.cancerbiosante.fr - www.castres-mazamet-technopole.fr - www.centre-esante.com - www.leem.org - www.midipyrenees-expansion.fr - www.oncopole-toulouse.com - www.pa3s.org - www.pole-eau.com - www.sicoval.fr - www.toulouse-white-biotechnology.com - wsm-cluster.org

contact : • Pour toute information complémentaire sur cette étude : Chambre de Commerce et d’Industrie de Région Midi-Pyrénées - www.midi-pyrenees.cci.fr - Delphine RIBELLES, 05 62 74 20 26• Pour en savoir plus sur le secteur et les dispositifs d’accompagnement : - Chambre de Commerce et d’Industrie de Région Midi-Pyrénées : Céline PEIRS, 05 62 74 20 67 - Midi-Pyrénées Expansion : Stéphane BLANCHARD, 05 61 12 57 10

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Dans le cadre d’une action financée par l’État, la Région et l’Europe, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Région Midi-Pyrénées, en partenariat avec Midi-Pyrénées Expansion (MPE) et en collaboration avec BioMédical Alliance et le Pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé, a réalisé une analyse des secteurs de la santé et des bio-technologies afin d’avoir une meilleure connaissance du tissu économique et d’identifier les enjeux et les perspec-tives de développement en Midi-Pyrénées.

L’analyse présentée valorise un ensemble d’éléments :> quantitatifs : La NAF ne pouvant servir de référence, un recensement a été réalisé par la CCI de Région et MPE. Il a pour objectif d’être le plus complet possible, sachant qu’il est très difficile d’atteindre une totale exhaustivité. Il constitue cependant le meilleur inventaire disponible et permet globalement de bien appréhender la réalité du secteur en Midi-Pyrénées.Les domaines retenus sont : le médicament, la cosmé-tique, les dispositifs médicaux, les services, l’alimen-tation-santé et la e-santé.Sont pris en compte les activités industrielles, de services aux entreprises et de biotechnologies. Les activités de commerce de gros sont exclues.

> qualitatifs : via l’analyse d’articles et d’études publiés sur le sujet et via la réalisation d’entretiens avec une tren-taine d’entreprises et acteurs de la filière.

Méthodologie