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Mémoire de Recherche E- Learning Formation, Entreprise Libre

e Learning III

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Mémoirede Recherche

E-Learning

Formation, Entreprise Libre

Mohamed NAJEM Amine SOULIMANI

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ESR

Préface

Lors du Conseil européen de Lisbonne de mars 2000, les chefs d’État ont fixé à l’Europe l’objectif ambitieux de devenir au cours de la prochaine décennie "l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde... capable de développer une croissance économique durable accompagnée d'une amélioration de l'emploi et d'une plus grande cohésion sociale". Ils ont par ailleurs résolument placé l’éducation à la première place du calendrier politique, appelant à l’adaptation des systèmes d’éducation et de formation afin qu’ils puissent répondre à ce défi.

Au Maroc Le développement des ressources humaines est l’une des priorités du Gouvernement de Sa Majesté le Roi, tel qu’il a été confirmé par L'ancien Premier Ministre. Plusieurs engagements sont pris dans le cadre du programme du Gouvernement, et en particulier ceux concernant l’adoption et le développement des méthodes de gestion électronique en vue de faciliter l’accès des Citoyens aux services de base et d’alléger les charges de l’administration.

Le gouvernement Marocain a relevé le défi de la modernisation par l’accroissement de leurs propres activités en vue d'une politique d'approche aux citoyens par la communication ce choix n’est pas sans obstacle. De leur côté, les institutions gouvernementales poussent au développement des infrastructures, à la numérisation des ressources et encouragent la propagation d’une ‘culture numérique’.

Cette Modeste mémoire de recherche a été écrite dans le cadre du

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projet de fin de formation en vue de l’obtention d’un Master en Système d’information intitulé (Etude d’une solution open source d’e-Learning dotée d’une base documentaire), initiative lancée par l'Ecole Supérieur de Rabat, Elle présente les fondements du e-Learning de façon simple et compréhensible, analyse conjointement sous la responsabilité de la comité de recherche à l'Ecole Supérieure de Rabat (ESR), Nous tenons à remercier chaleureusement tous les membres de cette comité ainsi que toute personne qui ont pris part à ce travail.

Table des matièresPREMIER CHAPITREVue Générale sur le E-Learning et l’enseignement à Distance

Chronologie………………………………………………………………Qu’est-ce qu’un e-Learning…………………………………………Les avantages du e-Learning…………………………………………La progression du e-Learning Dans le monde

DEUXIÈME CHAPITRELes fondements du e-Learning…………………………………………

Les éléments fondamentaux du e-Learning……………………………..Les outils et les technologies clés du e-Learning………………………Les types d’acteurs du marché du e-Learning…………………………..Les critères de succès du e-Learning………………………………………

TROISIÈME CHAPITRETendance du e-Learning…………………………………………

La tendance SaaS appliquée à l’e-learning……………………………….Le e-Learning dans le monde……………………………………………….Le e-Learning en France……………………………………………………..

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Le e-Learning aux Etats-Unis……………………………………………….Limites culturelles et opportunités fonctionnelles…………………Perspectives d’évolution du e-Learning…………………………………Echec ou réussite………………………………………………………………Taille du marché et perspectives d’évolution…………………………

QUATRIÈME CHAPITRELes Solutions e-Learning sur le mar-ché ………………………………..Etude comparative des LMS (Learning Management System)……Comparaison entre Moodle et Chamilo………………………………….

CINQUIÈME CHAPITRELe choix de notre Solution du e-Learning

Avant-propos

Personne ne peut nier qu’aujourd’hui la force et la puissance de chaque pays réside dans ses ressources humaines, Plusieurs millions d’euros sont investis chaque année pour la recherche, l’amélioration et l’augmentation du niveau de ce dernier, chaque jour, les technologies progressent, les métiers évoluent, l’organisation change, les méthodes de management se transforment.

Les besoins augmentent tant pour la formation initiale que continue L’apprentissage est un mécanisme d’assistance critique aux organisations pour concurrencer non seulement du point de vue éducation mais aussi du point de vue de la nouvelle économie (Drucker 2000). La volatilité incroyable des marchés de nos jours demande des méthodes ‘just-in-time’ pour assister le besoin de savoir ‘need-to-know’ des employés, des partenaires et des chemins de distribution. Le temps (ou le manque de temps) est la raison donnée par la majorité des entreprises qui échouent à investir dans l’apprentissage. Ainsi, les processus d’apprentissage doivent être rapides et juste à temps. La rapidité ne demande pas seulement un contenu adéquat du matériel d’apprentissage (très spécifique) mais aussi des mécanismes puissants pour organiser un tel matériel. Aussi, l’apprentissage doit être un service personnalisé, initié par les

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profils des utilisateurs et les demandes d’affaire. L’apprentissage doit être pertinent au contexte (sémantique) d’affaire (Adelsberger et al. 2001).

Avec l’arrivée de la nouvelle technologie du Cloud, elle apparaît comme une technologie prometteuse et rassurante pour implémenter le e-Learning.

Nous allons concentrer ici sur la technologie qui permet un apprentissage à temps et pertinent. Les solutions Web actuelles ne coïncident pas avec les exigences précédemment mentionnées. Par exemple, la surcharge d’information, manque d’information précise et le contenu non compris par les machines.

CHRONOLOGIE:

Les usages actuels des TICE s’inscrivent dans une évolution marquée depuis le 19ème siècle par la formation à distance et, depuis 1980, par l’Enseignement Assisté par Ordinateur[Koper. 2000], [Evans. 2001], [Weitl. 2002].

La formation à distance peut être analysée à la fois comme une industrialisation de la formation facilitée par les technologies (depuis le timbre jusqu’à Internet) et comme un marché spécifique (celui des formations standards dispensées de manière massive selon une organisation centralisée et indépendamment des bâtiments) [Bunker 2003]. Elle a, dès le départ, démontré sa valeur ajoutée dans le domaine des formations de masse.

L’EAO représentait une tentative d’individualiser la formation et d’automatiser certaines parties du processus d’apprentissage : par la richesse des présentations, par l’interaction entre l’apprenant et le contenu, par l’évaluation et le suivi du processus. Cette tentative a en grande partie échouée pour de nombreuses raisons : en résumé, l’absence de réseau, l’automatisation de la gestion du processus d’apprentissage condamnèrent à l’artisanat les centres de ressources et dispositifs d’auto apprentissage basés sur des supports multimédias.

Internet a ouvert une étape nouvelle en conciliant formation personnalisée et formation de masse, et en concernant de nombreux contextes : domicile, entreprises, centre de formation ou lieux publics dédiés à la formation ou banalisés.

A- Première génération : enseignement par correspondance

C’est en 1840 que fut donné le premier cours par correspondance et précisément en Angleterre, ce qui marqua le début de l’enseignement à distance pour se développer en Europe puis de partout dans le monde.

Il s’agissait surtout d’un enseignement de seconde chance pour les adultes n’ayant pas pu achever leur enseignement secondaire ou supérieur.

Des tuteurs leurs apportent une assistance par correspondance, puis parfois par téléphone. En général, l’interaction est faible et les abondons sont

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nombreux.

A partir de 1920, des programmes éducatifs ainsi qu’universitaires sont radiodiffusés en Europe.

Ce n’est qu’en 1939 que le gouvernement français crée le CNED (centre national d’enseignement à distance), dont la plupart des cours sont toujours donnés par correspondance.Son homologue algérien verra le jour quelques années après l’indépendance.

B- Deuxième génération : enseignement télévisé et modèle industriel

En 1970 le gouvernement Espagnol créa l’universidad nacional de educaciona distancia (UNED) et le gouvernement britannique l’open university. Celle-ci encadra ses étudiants par un tutorat personnalisé et fit le meilleur usage de la télévision ainsi que des bandes vidéo. Cet enseignement avait pour caractéristiques principales : rationalisation, industrialisation, planification et économie avec division des fonctions d’enseignements en différents rôles : pédagogue, tuteurs, expert académiques auteurs de cours, techniciens et réalisateurs de cours.

Cette génération s’est développée dans un contexte dominé par le concept de béhaviorisme de l’enseignement où l’audiovisuel joue un rôle de plus en plus important. L’interaction reste limitée à la correction des travaux par correspondance et le téléphone entre apprenant-apprenant et apprenant-tuteur.

C- Troisième génération : enseignement à distance interactif

La nouvelle mutation de l’enseignement à distance est du majoritairement au développement de la microinformatique et des télécommunications à la fin des années 80 avec l’avènement du concept interaction, ou le dialogue entre apprenant et tuteur se fait par visioconférence, e-mail ainsi que les forums de discussion sur le web. Permet aussi l’exploitation des ressources pédagogiques, l’autoévaluation ce qui rend l’apprenant très autonome.

Le concept domina dans cette génération d’E.A.D est le constructivisme. Ce type d’enseignement est caractérisé par une convergence des modes d’enseignement présentiel et à distance, l’utilisation des technologies éducatives interactives pour l’apprentissage collaboratif ainsi que la reformulation des notions étudiées par l’apprenant, des autoévaluations anonymes.

QU’EST CE QUE LE E-LEARNING ?

Le e-Learning est un processus d’apprentissage à distance, qui repose sur la mise à disposition de contenus pédagogiques via un réseau de type Internet ou

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Intranet et permet ainsi à une ou plusieurs personnes de se former à partir d’un ordinateur.

Les supports multimédias utilisés peuvent combiner du texte, des graphismes, du son, de l’image de synthèse, de l’animation et même de la vidéo. Ces supports permettent une nouvelle approche pédagogique, avec l’emploi de méthodes plus attrayantes où l’interactivité joue un grand rôle, et avec la possibilité de s’adapter davantage au processus d’apprentissage de l’apprenant.

L’utilisateur peut se former à son rythme, en fonction de ses besoins et de ses disponibilités, ce qui est particulièrement important à une époque où la formation se décline tout au long d’une vie.

Le e-Learning est une vraie démarche de l’entreprise qui doit être conduite comme un projet venant de la direction pour avoir une chance d’aboutir favorablement.

LES AVANTAGES DU E-LEARNING

La réussite de ce mode d’apprentissage durant les dernières années est due principalement aux avantages qu’il apporte. Ces avantages tournent autour de quatre notions : flexibilité, déploiement, accessibilité, et maîtrise des coûts de formation. Ainsi :

Le e-Learning facilite l’accès au savoir, à la connaissance, aux ressources multimédia, et logiciels didactiques qui existent sur Internet

Le e-Learning fournit une flexibilité aux apprenants qui désormais peuvent choisir le temps et le lieu de leur apprentissage, ainsi que le rythme et la cadence de leur progrès

Le e-Learning permet le déploiement rapide des stratégies de formation dans les entreprises multinationales, et permet aux PME/TPE, de mettre en place des stratégies de formation ciblées

Le e-Learning réduit le coût de formation et permet à l’État de prendre en charge les besoins éducatifs des populations éloignées des centres urbains. Ces populations se trouvent souvent exclues du système de l’éducation nationale, et ce compte tenu des coûts investissements requis par l’enseignement présentiel

Enfin, pour les salariés en quête de formation tout au long de la vie, l’e-Learning est un moyen qui leur permet de perfectionner leur niveau de

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compétences techniques et managériales, et ce pour améliorer leur employabilité.

Selon une étude réalisée en France par l’OFEM et le Préau l’e-Learning apporte des avantages énormes, aussi bien pour les individus que pour les entreprises.

Pour les individus l’e-Learning permet :

– plus de souplesse et de flexibilité (45 %)– une gestion du temps optimisée (30 %)– une individualisation du parcours de formation (25 %)– une autonomie dans la gestion de la formation (11 %)

Pour les entreprises, et selon la même étude, l’e-Learning permet:

– une maîtrise des coûts de formation (43 %)– une plus grande souplesse d’utilisation des moyens de formation (40%)– plus d’efficacité dans la gestion de la formation (38 %)Les autres avantages, cités par la même étude, concernent la motivation, le partage de la connaissance dans l’entreprise et le suivi et le contrôle des apprenants.

LA PROGRESSION DU E-LEARNING DANS LE MONDE

Le E-learning a été considéré d’emblée comme un produit de substitution à la formation traditionnelle, dans le domaine professionnel notamment. Cette vision s'est faite en considérant les avantages du E-learning vu plus haut. Le marché de la formation en ligne semble avoir trouvé ses marques. Entreprises, universités, grandes écoles et fournisseurs d'outils E-learning sont désormais en totale adéquation.Le E-learning est passé d'un marché d'offre à un marché de demande. De plus, différents acteurs ont dès le début misé sur les NTIC au service de l'éducation et de la formation. C'est l'une des raisons pour lesquelles aujourd'hui, le e-learning se stabilise. Jusqu'à l'an 2000, les possibilités de ce marché ont été surestimées. Au moment de l'explosion de l'INTERNET, de nombreuses sociétés de conseil ont investi dans ce secteur. Mais le coût des produits, la méconnaissance du e-learning par le public, ainsi que l'étendue des offres proposées ont entraîné la perte de certaines d'entre- elles.Depuis l'an 2002, les comportements ont radicalement changé. Beaucoup de personnes dans le monde s'orientent de plus en plus vers le e-learning car aujourd'hui, les produits sont d'avantage ciblés. Les mentalités ont-elles aussi, évoluées. La pédagogie a repris le dessus face à la technologie. Les cursus de formation sont désormais moins longs et mieux adaptés à la demande des

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clients.Ils sont délivrés par modules de trois heures maximum, avec des sessions d'une durée qui n'excède pas 30 minutes, portant sur des thèmes très variés.Le marché du e-learning est en plein expansion. Aux Etats-Unis par exemple, le E-learning a envahi le marché de l'éducation et passe de se substituer dans les cinq à dix ans avenir aux formations traditionnelles dans plusieurs domaines. En Italie également, le e-learning est promis à une forte croissance dans les années avenir.

DEUXIÈME CHAPITRELes fondements du e-Lear-

ning

Les éléments fondamentaux du e-Learning ……………………………

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Le e-Learning dans l’offre de formation…………………………………Les outils et les technologies clés du e-Learning……………………Les types d’acteurs du marché du e-Learning…………………………Les critères de succès du e-Learning………………………………………

Les éléments fondamentaux du e-Learning

Clarification des concepts de base

L’e-formation est encore souvent considérée comme étant une simple alternative à la formation traditionnelle, en général qualifiée de présentielle. Il s’agit là d’une double méprise. D’abord parce que l’e-formation n’est pas réduite à la formation à distance (qu’elle est bien en opposition avec la formation présentielle), ensuite parce que l’e-formation ne se limite pas à la transmission classique de la connaissance à travers un cours. L’e-formation couvre en effet un spectre plus large de situations associées au développement et à la gestion des connaissances.

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A ses débuts, l’e-formation était réduite à la formation assistée par ordinateur. On parlait alors d’EAO – Enseignement Assisté par Ordinateur (en anglais CBT –Computer Based Training). La notion d’e-Learning est apparue pendant la révolution Internet.

A l’idée de support par l’informatique, l'e-Learning a associé la notion de réseau, donc celle de distance ; et des notions d’interaction communicante, que ce soit entre l’apprenant et l’enseignant (ou tuteur), ou entre les apprenants eux-mêmes.L’émergence de l’idée du tutorat test liée aux résultats accumulés dans le domaine du e-Learning. Au départ, l’e-formation était considérée comme une activité solitaire de l’apprenant. Cette formation en libre-service devait pouvoir être acquise par soi-même, avec l’aide de la machine. L’expérience a montré que les apprenants ont malgré tout besoin d’être suivis, à la fois parce qu’ils peuvent avoir des questions, ou buter sur des problèmes que l’outil informatique ne peut résoudre, mais aussi et surtout pour des questions de motivation. L’effort demandé à l’apprenant subsiste en effet, et peut même être plus grand que dans un cours classique. L’instauration d’un tutorat joue donc un grand rôle dans le suivi de l’avancement de l’apprentissage. Les plates-formes du e-Learning, à savoir les logiciels capables de gérer la diffusion d’e-formations intègrent des fonctionnalités destinées à faciliter le travail du tuteur. A titre d’exemple, le tuteur peut consulter le parcours d’un apprenant dans un cours, consulter les réponses aux tests, analyser les erreurs commises et communiquer facilement avec l’apprenant. De son côté, l’apprenant peut solliciter le tuteur, en général par messagerie électronique, pour interagir avec lui. Dans le cas d’e-formations de groupe, le tuteur peut également jouer un rôle d’animateur et de modérateur (par exemple dans les forums de discussion de la classe virtuelle. Il jouera un rôle d’enseignant classique dans les cas où les apprenants doivent réaliser un travail qu’une machine ne saurait corriger ou évaluer Ce dernier cas de figure est plus académique, mais montre bien l’importance pédagogique du tuteur.

Parallèlement à cette ouverture en réseau, l’évolution des technologies informatiques a donné une nouvelle réalité aux notions d’activité, d’interactivité et de multimédia. Si les premiers logiciels d’EAO étaient pauvres en couleur et en animation, les solutions de formation actuelles recourent largement aux photos, aux animations, aux images de synthèse, au son et à la vidéo. Cet enrichissement des supports permet de proposer une grande

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variété de présentation et de simulation aux apprenants et étend la façon dont la matière à enseigner peut l’être. Ces tendances expliquent en partie l’intérêt croissant des solutions d’e-formation, que ce soit en termes d’efficacité pédagogique ou en termes d’intérêt pour les apprenants.L’autonomie de l’apprenant et sa relation avec l’enseignant ont évolué avec l’e-formation. Si l’on considère que l’enseignement traditionnel – ex-cathedra – laissait peut de place à l’initiative personnelle de l’apprenant, on note que l’e-formation implique et responsabilise plus l’apprenant. D’une situation de passivité, parfois interrompue par des questions, l’apprenant devient acteur de sa formation, par rapport à son rythme, par rapport aux interactions individualisées, et même parfois par rapport à la nature et à l’ordre des sujets abordés. Comme dans d’autres domaines, l’idée de « sur-mesure » ou de personnalisation est au cœur de l’e-formation. Notons cependant que toutes les solutions d’e-Learning ne proposent pas ce type de formation à la carte.

Contextes d’utilisation

Au niveau des contextes d’utilisation, l’e-formation a progressivement élargi son spectre d’intervention, en dehors des frontières classiques de la formation traditionnelle. On trouve ainsi aujourd’hui des exemples d’e-formation qui couvrent l’ensemble du cycle de formation et qui débordent sur la gestion des connaissances.

Beaucoup considèrent la formation et le e-Learning comme faisant partie intégrante de la gestion des connaissances (knowledge management). S’agissant des savoirs et des savoir-faire, la formation contribue à la transmission des connaissances dans l’organisation. Les solutions du e-Learning sont aussi souvent considérées comme des entrepôts de connaissance, puisqu’ils contiennent une partie du savoir de l’organisation, savoir qui reste le plus souvent accessible aux apprenants après la fin d’un cours (notion de base de connaissance ou knowledge warehouse).

L’élargissement de l’utilisation des outils d’e-formation peut tout d’abord s’envisager sous l’angle temporel. L’e-Learning concerne alors aussi les phases amont et aval qui encadrent une formation.

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En amont, on trouve ainsi de nombreux exemples d’utilisation d’outils informatiques pour effectuer la validation de pré-requis exigés pour pouvoir suivre un cours, que ce dernier soit enseigné de façon traditionnelle ou électronique. Toujours en amont des formations on trouve des outils permettant de réaliser des diagnostics de compétence et ainsi de proposer des cursus de formation adaptés. La gestion du catalogue de cours est également une fonctionnalité courante des plates-formes d’e-Learning. Ces catalogues permettent d’ailleurs en général de gérer à la fois des cours électroniques et des cours traditionnels.

En aval des cours, les outils de l’informatique et de la communication sont aujourd’hui très utilisés pour valider les acquis. Cette validation vise à la fois l’apprenant lui-même qui peut ainsi évaluer sa compréhension de la matière et le cas échéant revoir certains sujets, mais aussi le tuteur qui peut s’assurer de la bonne compréhension des notions enseignées et proposer si nécessaire une révision ou un approfondissement de certains thèmes. Suivant les cas, ces outils de validation peuvent également permettre de réaliser une certification des connaissances acquises, sur la base de tests individuels.

Dans le domaine de la gestion de la qualité, les plates-formes du e-Learning intègrent souvent des fonctionnalités de gestion de questionnaires qui autorisent le recueil de commentaires sur la qualité des cours (questionnaires d’évaluation des formations).Les données recueillies peuvent être prétraitées et présentées directement sous forme de graphiques ou de rapports.

Dans ces différents domaines, on trouve maintenant très souvent

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une utilisation combinée des outils du e-Learning et des systèmes de formation traditionnels. Cette utilisation combinée, souvent qualifiée de modèle hybride, ou blended Learning, permet de tirer le meilleur des différentes approches pédagogiques. A titre d’exemple, Laurence Cartier, responsable du développement des TIC à HEC Exécutive Développement explique que « le e-Learning est imbattable pour le «pré-requis» de séminaires. Il s'avère très intéressant comme outil de démarrage et de suivi d'une formation. Il permet ensuite d'optimiser le temps passé en séminaire en mettant tout le monde au même niveau».

On rencontre différentes approches de formation hybride. Des formations présentielles utilisent des outils informatiques pour supporter la communication enseignant - apprenant (publication de documents à lire avant ou après le cours, mise à disposition des supports de cours, tests ou exercices, etc.). Il est aussi possible d’intégrer des modules du e-learning à l’intérieur d’une formation classique. Ces modules sont alors parcourus comme s’il s’agissait d’un exercice sur ordinateur. Dans le cadre de formation de longue durée, notamment dans le domaine académique, on rencontre des exemples de combinaison alliant des cours présentiels et des modules du e-Learning qui sont associés au sein d’un même cursus. Ces approches permettent de marier les avantages des différents modes d’enseignement.

Le lien avec la gestion des connaissances s’envisage généralement après le cours.Les outils du e-Learning maintiennent souvent ouverte la connexion de l’apprenant aux modules de cours suivis. Cela permet à l’apprenant d’utiliser le support de cours comme référence ultérieure. Combinée à un intranet et correctement indexé par un moteur de recherche, un corpus de cours du e-Learning peut devenir une base de connaissance très utile par exemple dans un contexte professionnel.

Eléments de technologie

Les modules de cours

L’e-Learning étant supporté par l’informatique, la technologie n’est jamais très loin et la terminologie devient parfois complexe.Si l’on simplifie les choses, la première notion importante est la

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notion de module de cours. Les modules de formation e-Learning sont des composants pédagogiques destinés à transmettre un savoir sur un sujet donné. La forme d’un module varie suivant le sujet abordé, mais comporte en général un enchaînement de séquences de textes, images, animations, sons, vidéos, simulations, etc. Bien utilisée, la diversité des médias employés sollicite les différentes facultés cognitives de l’apprenant et favorise la compréhension et la mémorisation des concepts abordés.

L’apprenant lit, écoute et regarde les informations présentées. Il pilote son parcours à travers les différentes séquences qui composent un module (chapitres, sujets, etc.).

Le parcours peut être plus ou moins dirigé, et par conséquent laisser plus ou moins de liberté à l’apprenant. Ce degré de liberté est notamment lié à l’ordre des séquences consultées (linéaire ou non).En général un module de cours comporte des séquences interactives qui sollicitent davantage l’apprenant. Ce dernier doit par exemple répondre à une question, réaliser un exercice ou une simulation. A chaque fois, l’apprenant réalise ces actions à son rythme, en consultant si nécessaire les explications associées aux réponses bonnes ou mauvaises. La durée des modules varie selon la vitesse de parcours de l’apprenant. Le plus souvent les cours sont associés à des documents de référence qui permettent d’approfondir les sujets traités.

En termes technologiques, les modules de cours sont le plus souvent réalisés dans la technologie Flash de l’éditeur Macromedia. Les animations vectorielles sonorisées réalisées en Flash sont souvent intégrées dans des pages web classiques (en HTML).Dans certains outils, on utilise aussi la technologie Director (toujours de Macromedia), laquelle permet de réaliser des animations plus complexes. Les vidéos sont basées sur les standards du marché (MPEG, AVI, QuickTime, DivX). Certains outils utilisent également Java pour réaliser par exemple des outils de simulation.

Les plates-formes du e-Learning

Les modules de cours peuvent être diffusés via un simple intranet, mais peuvent aussi être gérés par un logiciel spécialisé appelé plate-forme du e-Learning ou LMS – Learning Management System (littéralement système de gestion de la formation).

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Nous reviendrons par la suite sur ce sujet.

On rencontre également l’appellation LCMS, pour Learning Content Management Systems. Il s’agit de plates-formes hybrides intégrant des fonctionnalités de gestion de contenu (CMS - Content Management Systems) et des fonctionnalités de support à l’e-Learning. La principale différence entre ces deux types d’outil est que les LCMS intègrent des « outils auteurs » (ou outils d’édition, authoring tools en anglais), c’est-à-dire des outils permettant de créer et d’organiser du contenu pédagogique. Les LMS n’intègrent pas ce type d’outil et se limitent à la gestion du parcours des apprenants dans des modules de cours créés séparément.

En poussant à l’extrême la vision des LCMS, et l’intégration d’outils simples à utiliser pour créer les cours, on arrive à la notion récente du rapid e-Learning. Ce concept est mis en œuvre dans certains logiciels qui permettent de créer des supports de cours destinés à être utilisés comme support à l’e-formation. Ces cours sont en général de courte durée et concernent le plus souvent des thèmes situés à la frontière entre la formation et l’information (par exemple: la mise en place d’un nouveau logiciel, l’explication d’une nouvelle procédure interne, etc.). Macromedia Breeze est un exemple de ce type d’outil. Son module auteur est basé sur le logiciel PowerPoint de Microsoft.

Portabilité et modularité

Grâce à l’émergence de standards (dont nous reparlerons dans la suite du document), les modules de cours sont aujourd’hui indépendants des plates-formes du e-Learning.

C’est également grâce aux standards qu’il est possible d’acquérir des modules de cours sur le marché pour ensuite les utiliser dans une plate-forme de LMS d’entreprise.

Les outils et les technologies clés du e-Learning

La plate-forme du e-learning

La plate-forme du e-learning (appelée également LMS – Learning Management System) est l’élément central d’un système de formation à distance.Ses principales fonctions sont :

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• La présentation du catalogue du cours• L’intégration des modules du cours et des ressources annexes• La diffusion des cours à la demande sur les postes des utilisateurs• La gestion des activités des tuteurs• La gestion des évaluations des apprenants• La gestion des processus qualité• La construction des parcours de formation personnalisés• Le support à la création d’une communauté d’utilisateurs• Le reporting pour les ressources humaines• La gestion administrative des apprenants incluant les inscriptions et la comptabilité.

Une plate-forme peut être acquise, développée sur mesure ou louée. Le marché ayant déjà quelque peu mûri, on peut dire aujourd’hui que l’acquisition d’un produit du marché est moins chère et moins risquée (plus fiable, plus rapide à mettre en œuvre) que le développement sur mesure. Quant à la location de la plate-forme, elle présente l’intérêt d’un investissement faible en début de projet mais impose le stockage des données des apprenants sur un serveur externe.

Des produits hybrides LMS et CMS (Content Management System) sont apparus relativement récemment sur le marché. On parle alors de LCMS (Learning Content Management System, système de gestion de contenus d'apprentissage). En plus des fonctions classiques d’une plate-forme LMS, ils incluent des possibilités de création de cours e-learning. Les entreprises peuvent ainsi réaliser de manière autonome à moindre coût des cours sur mesure, puis les intégrer facilement dans leur plate-forme LMS.

Les LCMS n'ont pas encore atteint la maturité des outils e-learning, mais ce marché est en plein essor. Ainsi, selon le rapport « Capturing the E-Learning Opportunity, 2009 » publié par Kinetic Information et Collaborative Strategies, le marché des systèmes LCMS et LMS atteindra 14 milliards de dollars en 2012.

Les logiciels de lecture multimedias

L’interface Web est le principal canal de diffusion du e-learning.

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Un navigateur Internet (tel que Microsoft Internet Explorer, Netscape, Mozilla, etc.) est donc suffisant.

Les pages Web simples n’étant pas capables de répondre aux besoins d’interactivité des cours e-learning, d’autres technologies multimédias sont fréquemment utilisées en complément dans les modules du e-learning.

La plus répandue est Macro-media Flash, initialement développée pour présenter des animations poussées et du son dans des sites Internet. Flash permet également de réaliser des modules de cours hautement interactifs et de programmer leur intégration avec le système d’évaluation des apprenants. Flash a également l’avantage d’être installé sur une grande majorité des postes connectés à Internet (plus de 98% en 2002) et d’être reconnu pour sa sécurité.

Le streaming (c’est-à-dire l’affichage au fil du téléchargement) est aussi une technique utilisée pour diffuser des contenus multimédias par Internet. Elle permet de réduire le temps d’attente des utilisateurs lorsque le module de cours contient des éléments sonores ou vidéo. Les principales technologies du marché sont Microsoft Streaming Server, Real Helix, Apple QuickTime Server et Flash Streaming Server.

Les types d’acteurs du marché du e-Learning Les fournisseurs de contenus pédagogiques interactifs

Les fournisseurs de contenus proposent principalement deux types de modules de cours:• Cours « universels » spécialisés dans le développement de compétences générales (bureautique, gestion de projet, management, …) ou plus spécifiques à un secteur d’activité (certifications bancaires). Ces cours pouvant s’adresser à un grand nombre d’entreprises, ils sont généralement très accessibles en terme de prix.• Cours sur-mesure développés à partir d’un cahier de charges pour former les employés ou les clients à des compétences propres à l’entreprise. Ces cours demandent un investissement plus important.Les fournisseurs de contenus sont pour la plupart des spécialistes de la formation professionnelle ou des universités.Les éditeurs de plates-formes LMS

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Il existe un grand nombre d’éditeurs de plates-formes LMS à travers le monde (certains sites portails en recensent plus de 200). Une partie d’entre eux propose leur solution en mode open source. D’autres offrent la possibilité de louer leur plate-forme (mode ASP – Application Service Provider).Ces éditeurs proviennent de différents secteurs d’activité :• Informatique traditionnelle : IBM, SUN, …• Editeurs de logiciels : Oracle, Saba, Macromedia, Centra, SumTotal (fusion de Click2Learn et de Docent), BlackBoard, MindCooker, ..• Acteurs spécialisés : CybEOsphere, iProgress, MindOnSite, e-teach..• Les universités : UCLA, Université de Cologne, University of Massasuchetts, Cornel University…

Intégrateurs

Les intégrateurs accompagnent les entreprises dans la mise en place de leur stratégie e-learning. Leurs prestations couvrent notamment l’audit et le conseil, la mise en place de plates-formes LMS ou l’intégration de modules de cours dans le système e-learning de leurs clients.

La plupart des intégrateurs se chargent de la partie technique liée à la mise en place d’une plate-forme. Certaines sociétés spécialisées vont plus loin et proposent des services d’ingénierie pédagogique et de développement de modules de cours interactifs (depuis le concept, jusqu’à la mise en œuvre informatique à travers des outils multimédia comme Flash).

Les organismes de standardisation

Il n’existe pas réellement de standard absolu dans le domaine du e-learning. En revanche, plusieurs groupes et organisations (dont les membres ont des intérêts communs) développent des spécifications, qui se recoupent sur certains points.

L’intérêt des standards est de garantir l’interopérabilité des plates-formes et des modules du e-learning. Un module de formation compatible avec la norme AICC pourra par exemple être déployé sur n’importe quel LMS supportant ce standard. La compatibilité avec ces standards est donc essentielle, que ce soit pour les plates-formes ou pour les modules de cours.

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Trois principaux organismes de standardisation sont aujourd’hui présents dans le domaine du e-learning :•L’AICC (Aviation Industry Computer-based training Committee) est une association internationale regroupant des professionnels de la formation assistée par ordinateur. L’AICC édite des recommandations pour l’industrie aéronautique sur le développement, la diffusion et l’évaluation de formations assistées par ordinateur. Ses recommandations sont suivies en dehors du secteur aéronautique.• L’ADL (Advanced Distributed Learning) est une organisation sponsorisée par le gouvernement américain. Elle édite la norme SCORM (Sharable Content Object Reference Model), qui rassemble des éléments des spécifications IEEE et IMS dans un document pouvant facilement être implémenté. SCORM décrit des standards techniques permettant notamment de mettre en place une personnalisation des formations en fonction des objectifs, préférences et résultats d’un apprenant.

SCORM n’est pas une norme à proprement parler mais plutôt un agrégat de standard dans le domaine éducatif ainsi qu'un modèle d'API (Application Program Interface) permettant l'utilisation de tout contenu conforme, dans tout environnement d'exécution (Learning Management System ou LMS) compatible. Il récupère le meilleur des normes AICC et IMS. La « norme » SCORM de ADL (Advanced Distributed Learning www.adlnet.org) s’impose aujourd’hui comme « le » standard en matière de conception de cours et de plateformes e-Learning (LMS).

Un cours SCORM est composé d’objets « SCO » ou Sharable Content Object. Un SCO est une unité (ou grain) de contenu qui possède un sens pédagogique, qui peut être réutilisé dans un autre cours, et qui sera reconnaissable par une plate-forme SCORM. Un SCO pourra être composé de pages HTML, d’animations, de dessins, de vidéos…. Plusieurs SCO pourront former un Learning Object (LO) et un ou plusieurs LO pourront former un cours.La norme SCORM est le standard du e-Learning. Son respect garantit le suivi ou reporting des apprentissages en termes de temps par étape, progression dans les cours, points aux exercices et contenu des réponses à ces exercices. Et ce, quelle que soit la source du contenu utilisé : outil de Rapid Learning, import depuis une librairie de cours achetés sur étagère, pages et tests produits directement dans la plate-forme. Ce reporting est particulièrement

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utile quand il est mis au service d'un coaching structuré : accompagnement des personnes en situation d'apprentissage en ligne et guidance à travers les difficultés rencontrées.Les critères de SCORM pour la mise en place du modèle, sont la durabilité, l'interopérabilité, l'accessibilité, et la réutilisabilité des contenus. •L’IMS : est un consortium d’éditeurs et d’intégrateurs développant des spécifications techniques pour assurer l’interopérabilité des technologies de formation. Ses spécifications se basent sur le langage XML et décrivent les caractéristiques principales des cours, des inscriptions, des apprenants, etc.

D’autres organismes plus généralistes travaillent également sur le sujet :

• ARIADNE (Alliance of Remote Instructional Authoring & Distribution Network for Europe) est un projet européen, piloté par la Suisse (EPFL-UNIL), sur le développement d’outils et de méthodologies pour produire, gérer et réutiliser des éléments pédagogiques sur ordinateur. Les standards développés par ARIADNE sont aujourd’hui promus par la fondation éponyme.

• Le groupe Dublin Core est à l’origine d’une spécification technique de référence sur les métadonnées appliquées au contenu des bibliothèques de documents électroniques. La spécification d’IMS sur les métadonnées pour les ressources éducatives incorpore des aspects provenant du Dublin Core.

•L’IEEE LTSC (Institute for Electrical and Electronic Engineers Learning Technology Standards Committee) est une organisation internationale de standardisation technique pour les systèmes électriques, électroniques, informatiques et de communication. Le comité LTSC est chargé de fournir des recommandations dans le domaine de la formation. L’IEEE a notamment édité la spécification LOM (Leraning Object Metadata) qui est largement utilisée par l’ADL et l’IMS.

Les critères de succès du e-Learning

Dans la mise en place• Spécifique au média Internet

Il ne faut pas se contenter de mettre un cours traditionnel ou un

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livre en ligne. Les individus n’ont pas nécessairement la patience de lire des pages ou de suivre une vidéo sur un écran. Ils doivent également interagir avec le support. Cette interactivité et la logique de séquences du parcours de l’apprenant sont mises en place par des ingénieurs pédagogiques.• Réutilisable Il est souvent possible de réutiliser du matériel développé dans le cadre d’une formation pour d’autres cours (questionnaires, chapitres,…). Ceci est essentiel pour assurer un bon retour sur l’investissement.• Opérationnel Les modules de cours doivent être développés et améliorés afin d’être intuitifs et utilisables par tous les publics.• Adaptable Les modules de formation doivent pouvoir être modifiés ou corrigés facilement afin de s’adapter aux changements (de procédures, de métiers, etc.).

Pendant le fonctionnement

• Accessible et souple Les cours e-learning doivent être accessibles à tout moment. Les apprenants doivent pouvoir choisir les chapitres qui les intéressent et y consacrer le temps qu’ils souhaitent.• Feedback Les apprenants doivent pouvoir connaître leur niveau par rapport au cours (avant, pendant, après).• Personnalisable Le système d’apprentissage doit pouvoir s’adapter aux besoins de la plupart des utilisateurs : recherche d’un complément d’information, acquisition d’une expertise, exemples pratiques,…L’apprenant doit pouvoir également choisir l’ordre dans lequel il va suivre les chapitres d’une formation.• Mesurable Il est indispensable de pouvoir mesurer la qualité de l’apprentissage par les individus.Cela permet de leur proposer une personnalisation plus poussée des formations.Cette caractéristique permet à la fois une amélioration de la qualité des modules de cours proposés et une amélioration de la qualité des formations réalisées (en termes d’apprentissage).• Communautaire Il est important de créer une communauté autour du e-learning afin de conserver la motivation des individus et de développer les

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compétences en continu. Le tuteur et la classe sont des éléments clés.

TROISIÈME CHAPITRE

Tendance du e-Lear-ning

I. La tendance SaaS appliquée à l’elearning……………………….

II. Le e-Learning dans le monde…….…………………………………..

III. Le e-Learning en France……………………………….………………

IV. Le e-Learning aux Etats-Unis……………………………….………V. Limites culturelles et opportunités

fonctionnelles…………VI. Perspectives d’évolution du e-

Learning…………………………VII. Taille du marché et perspectives

d’évolution…………………

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En 2010, le marché mondial des produits et services e-Learning dé-passait 32 milliards de dollars. Une belle performance surtout quand on sait que sur les cinq dernières années le taux de croissance an-nuel flirtait avec les 10 %.Un bon présage que confirme la dernière étude de marché menée par International Data Corporation, selon laquelle les revenus géné-rés par le marché mondial du e-Learning atteindraient près de 50 milliards de dollars à horizon 2015.

Parmi les tendances remarquables, l’étude conduite par Towards Maturity révèle qu’en 2012, 25 % des organisations devraient dé-ployer en complément des programmes e-Learning existant, le Mo-bile Learning à destination des cadres. Une aubaine pour ce marché qui devrait connaître une croissance importante consécutivement à la percée des tablettes et autres dispositifs mobiles.« En 2011, la vente de tablette a dépassé la vente d’ordinateur et de poste fixe », confirme Ting-Yu Yang, Business Development Ma-nager chez Certpoint Systems. Il semble néanmoins que l’usage de la tablette dans un cadre professionnel vise davantage à partager de l’information plutôt qu’à transmettre de la formation. Pour au-tant, selon Sally-Ann Moore, « l’essor des dispositifs mobiles et des tablettes devrait avoir dans les prochaines années un impact fort sur le marche de l'apprentissage et des jeux sérieux ».  

Autre nouveauté qui tire son épingle du jeu, le Rapid Learning qui connaît l’une des plus fortes croissances sur le marché du e-Lear-ning. Dans un rapport récent, Bersin & Associates révélait, en effet, un taux de croissance annuel de 80 % du marché du e-Learning ra-pide.Et dans les trois prochaines années, il semble que les perspectives de croissante du marché du Rapid Learning seront plus importantes que celles du e-Learning traditionnel. Une tendance que confirme l’Etude réalisée par Forrester Research auprès d’un panel de

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grandes entreprises mondiales parmi lesquelles 49 % comptaient 20 000 salariés ou plus.Les résultats montrent que 24 % des contenus d’apprentissage des entreprises interrogées sont des contenus e-Learning rapide. Cette tendance s’expliquerait par le fait que le e-learning traditionnel est désormais perçu comme trop lent et trop coûteux, quand le Rapid Learning présente l’avantage d’être court et concis. Il s’agit, en ef-fet, d’une formation en ligne que l’on peut produire rapidement et à moindre coût comme le confirme Sally-Ann Moore, « les outils en ligne sont pratiques, le Rapid Learning est comme son nom l’in-dique plus rapide, moins cher et surtout plus adapté à la durée d’at-tention des apprenants qui se réduit considérablement faute de temps. Avec le Rapid Learning, l’entreprise a la possibilité de diffu-ser des apprentissages clé plus efficacement grâce à des modules hautement engageants et qui durent de 5 à 10 minutes  ».

L’apprentissage rapide serait donc promis à un bel avenir, notam-ment auprès des PME qui ne pouvaient jusqu’alors profiter des éco-nomies d’échelle offertes par le e-Learning.

I. La tendance SaaS appliquée à l’elearning

Sous l’acronyme « SaaS » (Software as a service) se cache un nou-veau mode de consommation de logiciels en tant que services hé-bergés. Le client ne souscrit plus à une licence définitive. Il accède à ce service par Internet. Un processus qui combine souplesse, rapi-dité et engagement minimum : cette recette séduit de plus en plus d’entreprises qui n’hésitent pas à migrer vers le SaaS.Le mode SaaS en formation à distance se base sur deux fondamen-taux:• Il tranche avec le modèle habituel de déploiement d’une plate-forme de diffusion chez le client sous la forme d’une licence, ache-tée comme un produit. Avec le SaaS, le LMS est désormais tarifé en tant qu’abonnement. Le montant de la facture varie en fonction du nombre d’utilisateurs de la plateforme LMS, d’où la notion de ser-vice personnalisé.• Il s’agit de profiter d’une solution standard flexible, c’est-à-dire ca-pable de se moduler pour chaque structure via le paramétrage.Au même titre que l’ASP (Application Service Provider), le mode SaaS libère ses usagers des contraintes liées à l’hébergement et à la maintenance des applications en externalisant ces tâches. De plus, le mode SaaS appliqué au e-learning rencontre un franc suc-cès auprès des services de formation. Ils apprécient l’aspect «  à la

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demande » de ce modèle leur permettant de s’acquitter unique-ment de ce qu’ils consomment et ainsi d’optimiser les coûts.De plus, les clients apprécient la fiabilité qu’offre une solution SaaS puisque l’adaptation de celle-ci se fait uniquement par le biais de paramétrages et non de développements spécifiques. Chacun béné-ficie alors du même noyau avec le même code informatique.

II. Le e-learning en France

La France rattrapera son retard en matière de formation en ligne dans les deux ans à venir. En 2009, seuls 24 % des salariés français ont suivi un cours en e-learning, contre 51 % pour l'Espagne et 47 % pour le Royaume-Uni, selon une récente étude de Cegos.1. Les budgets RH sous pression. Avec la crise, les directions géné-rales attendent de leur DRH des investissements stables, voire moins importants, en matière de formation. La formation en ligne permet de former à moindre coût un grand nombre de salariés dis-persés géographiquement.2. L'e-learning passe en mode Saas. Plus rapide à mettre en œuvre, le mode locatif autorise la montée en charge du nombre d'apprenants. Il propose aussi différents services associés : administration, inté-gration de contenus, gestion de référentiels...3. L'e-learning et la gestion des talents convergent. L'e-learning de-vient une composante d'un ensemble plus vaste que l'on nomme gestion des talents. A savoir la gestion des évolutions de carrière ou des plans de succession au travers des évaluations de compé-tences.

4. Capitaliser sur la connaissance informelle du Web 2.0. Les éditeurs Conerstone et MindOnSite proposent de collecter et de structurer le savoir disséminé dans les blogs d'experts, les Wikis, les forums de discussion ou les réseaux sociaux internes.

5. Les serious games, apprendre en s'amusant. Bénéficiant du soutien inconditionnel de Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat char-gée de la prospective et du développement de l'économie numé-rique, le serious gaming a le vent poupe.6. Le m-learning, des cours sur votre iPhone. On appelle cela le m-learning pour mobile learning. Ou comment se servir de l'engoue-ment pour les smartphones pour se former où et quand on veut.

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7. La visio-formation, les avantages de l'e-learning et du présentiel. La visio-formation est une formation présentielle dispensée à distance, qui n'utilise que le support Web. L'apprenant et le professeur sont en relation en Web-conférence.

Figure 1 – Le recours à la e-formation en Europe.

L’e-formation concerne surtout les grandes entreprises de plus de 1000 salariés, mais elle progresse dans les entreprises de moins de 500 salariés depuis 2010.

Figure 2 – La progression de la e-formation entre 2010 et 2012

III. Le e-learning aux Etats-Unis

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En France, le e-learning devrait représenter 12% des dépenses de formation en 2002, pour 2% en 1998. Tandis qu’aux Etats-Unis, il re-présente 60% de dépenses de formations pour atteindre 10 mil-liards de dollars en 2002 et est utilisé par 92% des entreprises.Aux États-Unis, il concerne les principales grandes entreprises et re-présente 5% des dépenses de formation professionnelle dans les entreprises pour 10% des volumes de formation réalisés. L'analyse du marché américain montre que le e-learning est en passe de se substituer dans les 5 à 10 ans à venir aux formations tradition-nelles.Chez Arthur Andersen on pense que trois leviers rendent efficaces une solution e-learning :

Des séminaires de sensibilisation. Des bases d'information. Le coaching.

Mais ces chiffres reflètent davantage l'inconsistance provisoire du marché du e-learning, la confusion - technique et conceptuelle - dans laquelle il est en train d'émerger et les résistances culturelles qu'il rencontre à différents niveaux plutôt qu'un véritable choix poli-tique de la part des entreprises.Il est certain que le marché va se structurer dans un proche avenir, que les produits vont s'élaborer de manière plus convaincante et que cette réalité nouvelle va passer dans les mœurs. Les gains po-tentiels qu'elle permet, tant sur le plan économique que sur le plan opérationnel, sont trop importants. Et de fait, les projets et réalisa-tions fleurissent, venant d'initiatives purement privées ou soutenus par l'Union Européenne, qui collabore à leur financement de façon significative.Aux Etats-Unis, pour les entreprises, le volume d'affaires réalisé par la formation sur Intranet/Internet s'élevait à 1 milliard de $ en 1999, soit 1/3 du marché total des formations utilisant les technologies et 2 milliards en 2000. La tendance est à une inversion des courbes entre formation classique et formation en ligne entre 2003 et 2005 (50% - 50%). Voici cette estimation réaliste. La progression est plus sensible en-core en termes de volume puisque les entreprises qui réalisent plus de 10% de leurs dépenses en e-learning assurent ainsi le double, soit plus de 20% de leur volume de formation.

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Figure 3 –.Marché du e-learning aux Etats-Unis

Cette croissance aux Etats-Unis s'explique par plusieurs facteurs :Les applications des NTIC sont largement répandues depuis une dizaine d'années. En 2000 (selon Hambrecht), la part des formations utilisant les NTIC hors Internet représente encore la majorité des usages, les CD-ROM et les cassettes vidéo étant encore traditionnellement utilisées.Les entreprises aidées de fournisseurs ont pu mettre en place des systèmes de diffusion de la formation économiquement viables malgré les limites des trois formules déjà citées. Ces universités d'entreprises existaient avant Internet et ont été encouragées par les possibilités nouvelles de leur Intranet et l'amélioration de l'offre.

IV. Limites culturelles et opportunités fonctionnelles

En France, le marché est estimé à 200 MF pour 2000 (IDC) avec une croissance de plus de 40% à plus de 140% par an. Cela représente en proportion, 1/10 du marché américain.Selon l'enquête Rhinfo, menée auprès de 194 entreprises en oc-tobre 2000 et juin 2001, la e-formation représente une réalité pour 50% des DRH enquêtées, proportion en très forte augmentation, soit 12% en mars 2000 et 33% en juin 2000). Si seulement 10% des entreprises pratiquent le e-learning, 50 % escomptent le mettre en oeuvre dans les 3 ans à venir. Outre cette différence de rythme, une différence d'appréciation influe sur l'efficacité du e-learning.Fin 1999, 90% des DRH et responsables de formation étaient per-suadés que le e-learning demeurait une technique de plus, un com-

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plément marginal. Cette appréciation a peu évolué puisqu'en juin 2001, (selon l'enquête OFEM, Le Préau, Oravep), 18% seulement des entreprises prévoient une substitution du e-learning à la forma-tion traditionnelle.Avec l'apparition du e-business dans l'entreprise et la généralisation de l'usage d'Internet dans l’entreprise il ne leur est plus possible de considérer l'impact de la technologie comme marginal. Cette réti-cence tranche également avec la situation aux Etats-Unis ou WR Hambrecht en accord avec le Gartner Group prévoit qu'en 2003, 60% des entreprises disposeront d'une plate-forme de e-learning et le marché de la formation sera modifié par le e-learning.Aux Etats-Unis, l'approche du marché de la formation a été plus vo-lontariste et rationnelle. Il faut dire que l'estimation de ce marché à 772 milliards de $, a beaucoup influencé les investisseurs et convaincu les professionnels de l'importance du phénomène du e-learning.

Perspectives d’évolution du e-learning

a. Echec ou réussite

Aujourd’hui, le e-learning n’a pas atteint les chiffres annoncés par les analystes il y a trois ans. Le phénomène « coquille vide » des plates-formes e-learning en est la cause. En effet, dans de nom-breux projets e-learning, l’espace de formation que représente la plate-forme n’a proposé que peu de contenu aux apprenants. Car les formateurs se sont trouvés confrontés à la complexité technique et à la pauvreté pédagogique des outils mis à leur disposition. Ils n’ont eu pour seule solution que de traduire leur savoir et savoir-faire par des Quiz ou des QCM. Ajouter à cela le coût très important des plates-formes, on peut comprendre que le e-learning se soit sol-dé dans certains cas par un échec. Et pourtant, l’apport pédago-gique des supports multimédias est considérable :

Evaluation des pré-requis pour mieux cibler les ap-prentissages.

Personnalisation des parcours de formation. Accompagnement pendant et après les formations. Validation des acquis post formations.

Malgré tout, nous pouvons dire qu’il y a un avenir pour le e-lear-ning, grâce à l’arrivée des outils auteurs dédiés au e-learning. Ce type de logiciel conçu pour les formateurs, permet de mettre en forme rapidement des contenus et des exercices autrement plus

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pertinents que les Quiz ou les QCM. Tout comme on utilise Power-Point pour concevoir des diaporamas, il est évident que les forma-teurs utiliseront dès demain des outils comme e-learning maker pour accompagner leurs formations.Récemment un acteur principal du marché a annoncé des pertes fi-nancières record le conduisant à l'arrêt de son activité e-learning, cela semblerait sonner le glas de la e-formation. Mais lorsque les formateurs conçoivent simplement des supports multimédias de qualité, les proposent à leurs stagiaires et rentabilisent à très court terme l’investissement d’un logiciel auteur, cela assure un avenir radieux pour le e-learning.Une manifestation est entièrement consacrée aux technologies les plus récentes et à leur application dans la formation. e-éducation 2003 (Berne, le 23 mai 2003, OFFT - l’Office Fédéral de la Formation et de la Technologie.).La manifestation est conçue comme un espace dans lequel des re-présentants de l'instruction publique rencontrent des professionnels de la recherche et des entreprises. Une attention toute particulière est consacrée au degré tertiaire et à la formation continue en entre-prise.Il est nécessaire d’intégrer les nouvelles technologies dans l’ensei-gnement et dans la formation. C’est pourquoi cette manifestation a pour thème principal la relation future entre le secteur public et le secteur privé dans le domaine du e-learning.Afin de rendre les hautes écoles aptes à intégrer de manière du-rable les NTIC et à mettre en œuvre, seules, de nouvelles formes d’enseignement et d’apprentissage qui font appel aux prestations NTIC, l’OFFT soutient, avec le projet Campus virtuel suisse (placé sous la direction de Beat Hotz-Hart) la mise en place de projets de e-learning dans les hautes écoles spécialisées.Le but de cette aide financière de départ est de développer, en par-tenariat avec les hautes écoles universitaires, des modules com-muns de formation en ligne dans les domaines de la formation ini-tiale et de la formation continue.L’exposition spécialisée e-éducation 2003 donne une vue d’en-semble des produits, des solutions et des services qui existent sur le marché en matière d’enseignement et d’apprentissage assistés par la technologie. L’OFFT présente des projets de formation en ligne plus simples et pratiques, développés dans des hautes écoles spécialisées de Suisse. Ils ont été élaborés conjointement par des enseignants et par des étudiants, dans le cadre du concours d’idées.

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V. Taille du marché et perspectives d’évolutionLe e-learning est complexe à gérer tant au niveau des choix des so-lutions techniques, des contenus, de l’évaluation de l’efficacité, que de la formulation des besoins des utilisateurs. Aussi, les projets ac-tuels sont essentiellement expérimentaux et s’inscrivent le plus souvent dans des démarches plus globales (conduite du change-ment, réorganisations). L’offre et la demande se structure progressi-vement, par les retours d’expérience. Le cadre juridique n’a pas évolué malgré la volonté affichée des pouvoirs publics. L’évolution de ce cadre réglementaire sera longue et ne permettra pas d’élargir rapidement le marché (aux PME notamment). Le coût reste encore élevé, surtout pour les modules non standards. Ces formations n’ont pas de légitimité sur le plan de la reconnaissance des acquis.Pour ces raisons, le marché du e-learning est aujourd’hui limité aux grands comptes qui sont les seuls à disposer :

Des compétences internes (responsables de formation) pour formuler correctement leurs besoins.

De budgets suffisants pour financer des modules. D’effectifs à former suffisamment importants pour rentabiliser

les investissements. D’infrastructures techniques adaptées.

Le e-learning est centré sur des formations opérationnelles, immé-diatement réutilisables ce qui explique la domination de la bureau-tique et de l’anglais, segments largement développés où la concur-rence est nombreuse.

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QUATRIÈME

CHAPITRE

Les Solutions e-Learning sur le marché……………………………………Etude comparative des LMS (Learning Management System)………Comparaison entre Moodle et Chamilo…………………………………….

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Les Solutions e-Learning sur le marché

Le e-learning est assurément le secteur montant des solutions infor-matiques, avec des taux de croissance qui laissent parfois et font rêver les autres secteurs plus matures. Toutefois, il est souvent complexe d’appréhender les subtilités qui font la différence entre un logiciel de rapid learning et un outil auteur, entre un LMS (Learning management système) et une classe virtuelle. La jeunesse de ce marché entraine une abondance de solutions qui visent le même objectif mais avec plus ou moins de réussite. 

Comment choisir un progiciel e-learning ?

Tout d’abord, le e-learning peut être synchrone ou asynchrone. Les formations synchrones se font à travers des progiciels de classes virtuelles et permettent de faire des formations par visio-confé-rence. Les formations asynchrones doivent être créées par le biais de logiciels de rapid learning ou de logiciels auteurs. Une fois les contenus prêts, ils peuvent être diffusés via une plateforme de for-mation à distance (LMS). Le e-learning répond également à des normes. Il en existe deux : SCORM et AICC. Ces dernières facilitent l’interopérabilité entre les contenus et les plateformes e-learning (LMS).Mettre en place une solution e-learning nécessite de choisir des pro-giciels fiables et performant. Il existe plusieurs logiciels libres et open source disponibles pour le e-learning. En voici quelques-uns.

Chamilo

Dirigé par une association sans but lucratif fondée en Belgique en 2010, Chamilo est un logiciel à destination de tout type de struc-ture, que ce soit dans une université ou dans une entreprise. Très bonne alternative à Moodle, il vise à vous apporter le meilleur de l’e-learning et des plateformes de collaboration dans le monde du logiciel libre.

Détail des fonctionnalités du logicielo Création simple de contenus éducatifs ;

o Installation facile sur les solutions d’hébergement web ;

Suivi des résultats des utilisateurs, permettant une amélioration de la méthodologie ;

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Interface claire, laissant l’utilisateur se concentrer sur l’apprentis-sage ;

Canaux de communication synchrone et asynchrone ;

De nombreux outils permettant tous les types d’apprentissage (vi-suel, auditif, pratique, jeux sérieux) ;

Gestion de documents complète et simple d’utilisation.

Licence : General Public License

Développé avec : PHP/MySQL

Dokeos

Dokeos est une suite e-learning complète. Elle fournit aux entre-prises, écoles et administrations les outils dont elles ont besoin pour produire des cours, organiser la formation et assurer l’interac-tion et le suivi des stagiaires.

Dokeos est très certainement la plate-forme d’apprentissage en ligne la plus facile à appréhender que ce soit par les apprenants (élèves, étudiants, professionnels déjà dans la vie active…) que par les formateurs. La simplification de l’utilisation qui a été voulue sur cette plate-forme se traduit par une facilité de prise en main et un apprentissage rapide. Le design est attirant, le fonctionnement est très clair et son installation se fait en quelques clics sur un ser-veur web. Des fonctionnalités avancées de téléconférence, de dia-porama commenté… sont également directement implémentées dans la plate-forme.

Licence : General Public License

Développé avec : PHP

Moodle

Moodle est un logiciel permettant la mise en place de cours en ligne et de sites web. Il peut être utilisé par un seul professeur pour partager des cours ou bien servir plusieurs milliers d’étu-diants dans une université. Moodle dispose de plus de 100 mo-dules réalisés par des développeurs et des professeurs un peu par-tout dans le monde. Les outils les plus répandus permettent la mise en place de wiki, forum, gestion des devoirs, questionnaires, examens, messagerie, partage de documents, tchat, etc…

Licence : General Public License

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Développé en : PHP/MySQL/PostgresSQL

Atutor

Egalement très répandu avec plus de 25 000 sites utilisateurs, il permet aux enseignants et aux étudiants de suivre les cours qu’ils donnent ou suivent, d’échanger des messages avec les autres par-ticipants, de créer des groupes, et de travailler en collaboration sur les cours, de tenir des blogs, partager ou suivre des contenus.

Licence : General Public License

Développé en : PHP/MySQL

Etude comparative des LMS (Learning Management System)

Cette section s'intéresse aux plateformes e-learning LMS, Open source et gratuites afin de réaliser une étude comparative des aspects pédagogiques entre les plateformes les plus répandues (Claroline, Ganesha, Dokeos, Moodle). Nous présentons sur le tableau 4 les plateformes qui ont été sélectionnées selon les critères suivants :

être opérationnelles et avoir été utilisées par des apprenants dans le cadre d’enseignements.

reposer sur les technologies de l’Internet.

permettre de gérer plusieurs types d'activités pédagogiques (lecture, exer-cices, communication).

ne pas exiger de débits de communication trop élevés .

ne pas exiger l'installation d'un logiciel particulier sur le poste apprenant.

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Tests des plateformes e-learning

CLAROLINE GANESHA DOKEOS MOODLE

Description générale

Côté Apprenant

Exploitation des activités d'autoévaluation

Oui Non renseigné Oui Oui

Accès aux TD et d'autres sites web

Non Non Non renseigné Oui

Gestion de l'emploi du temps

Oui Oui Oui Oui

Inscription en ligne Oui Oui Oui

Description sommaire des objectifs, modalités,,,, de chaque cours

Oui Non renseigné Oui Oui

Accès facile aux supports de cours (cours, TD, quizz,)

Oui Oui Oui Oui

Nbr d'utilisateurs max de la plateforme

Illimité Illimité Illimité Illimité

Nombre d'apprenant par groupe de travail

Illimité selon les objectifs du tuteur

Non renseignéIllimité selon les objectifs du tu-teur

Illimité selon les ob-jectifs du tuteur

Coté tuteur

Exploitation des activités d'évaluation

Oui Non Oui Oui

Suivi individuel des appre-nants

Non Non Non renseigné Oui

Programmation et notation des TD

Oui

Création des quizz notés Oui Oui

Diversité d'outils (glos-saires, tableau blanc...)

Oui Oui

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Outils de communication

Forum, messagerie, causerie synchrone

Oui Oui Oui Oui

Liste d'apprenants connec-tés

Non Non Non Oui

Auteur concepteur

Université de Louvain

Anema forma-tion

DokeosCommunauté Moo-dle

Interopérabilité

Conformité aux normes SCORM et IMS-LD

SCORM Non conforme SCORM SCORM et IMS-LD

Navigation

Facilité d'accès aux cours pour étudiants

Non Oui Non Oui

Intuitive, accès aux ensei-gnants non spécialiste

Oui Oui Oui Oui

Tableau: Etude comparative de quelques LMS open sources 

Parmi tous ces LMS étudiés, il était question pour nous d'en choisir une seule pour contribuer à l'implémentation. Le choix s'est porté sur Moodle.

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