nFormation diabète santé

éDiToDéjà 20 ans !

Cher(ère) ami(e),

L’année écoulée a été riche en émotions avec, notamment, la célébration des 20 ans du CeeD, à laquelle vous avez massivement participé.Mais ce n’était qu’un point d’étape, permettant, après un coup d’œil jeté dans le rétroviseur, de mieux nous projeter vers l’avenir. Un avenir préoccupant certes, au regard des derniers chiffres du diabète, qui ont littéralement explosé toutes les projections émises par nos autorités de santé, mais un avenir plein d’espoir aussi, au vu des dernières avancées. Le diabète ne peut plus être ignoré et se place aujourd’hui au cœur des politiques de santé publique, qui multiplient les initiatives visant à la fois à une meilleure prévention, mais également à une meilleure prise en charge du patient, dans son individualité. Du côté du CeeD, ce premier semestre 2012 a principalement été marqué par l’obtention du financement d’un nouveau programme européen de recherche, initié et piloté par le CeeD et sa jeune pousse Defymed, subventionné à hauteur de 5,5 M€. Cet engagement de la Communauté Européenne en faveur de ce projet confirme la bonne assise du CeeD, reconnu en tant qu’acteur majeur de la recherche médicale, en mesure de coordonner des projets d’envergure internationale. Cette reconnaissance fait d’ailleurs directement écho à la récente certification ISO 9001 obtenue par le laboratoire, gage de la qualité des travaux menés quotidiennement en son sein.2012 marque également le dixième anniversaire d’ASDIA, filiale de soin du CeeD, dont le concept connait un réel succès au niveau national et qui contribue directement à la pérennité des activités de recherche.

Avec mes plus sincères remerciements pour l’intérêt que vous portez à nos activités et à la

lutte contre le diabète, Bonne lecture,

Professeur Michel PINGET

2e Trimestre 2O12 - LeTTRe n°4

SOINVers des objectifs glycémiques et des traitements sur mesure.

Le grand congrès annuel de la société française de diabétologie s'est tenu à nice du 20 au 23 mars. réunissant près de 4500

participants, ce congrès est l’occasion de faire le point sur l’évolution des traitements et les avancées de la recherche.

Toujours en pleine progression, le diabète (de type 1 comme de type 2) touche actuellement près de 6% de la population française.Le diabète de type 2 touche près de 90% de la population diabétique. L’adaptation des traitements et l’orientation des stratégies de soins représentent par conséquent un véritable enjeu, que ce soit pour le patient, pour les équipes médicales qui l’entourent mais aussi au niveau économique. Car le diabète coûte cher ! En France, le diabète est ainsi LA priorité de Santé publique avec un poids économique total estimé à 17 milliards d’euros.

Aussi, les dernières recommandations s’orientent-elles aujourd’hui vers une personnalisation de la surveillance et du parcours de soins en lieu et place de la définition d’un objectif d’équilibre glycémique commun à tous les patients et d’une ordonnance

stéréotypée. La panoplie pharmacologique s’élargissant, le traitement devra donc lui aussi être individualisé et mieux adapté à la physiologie de la maladie et aux besoins spécifiques de chaque patient.

Les progrès considérables réalisés ces dernières décennies en matière de suivi médical et la mise sur le marché de nouveaux médicaments et moyens de contrôle ont fait régresser la gravité comme la fréquence des complications liées au diabète. On est pourtant encore loin du compte : la surveillance ophtalmologique, podologique ou rénale reste insuffisante, et tous les facteurs de risques cardiovasculaires (cholestérol, pression artérielle, tabagisme…) ne sont pas aussi bien contrôlés qu’ils le devraient.L’objectif du contrôle glycémique devrait ainsi être dorénavant modulé selon l’âge et l’espérance de vie du patient, ses comorbidités (insuffisance cardiaque, par exemple), son risque d’hypoglycémie, l’état de sa fonction rénale et le contexte psychosocial qui lui est propre. Il faut aussi adapter la pharmacologie à la psychopathologie de la maladie : selon l’ancienneté du diabète, le degré de résistance à l’insuline et la présence d’une surcharge pondérale.

La Fédération Internationale du Diabète a sonné l’alerte en septembre dernier à Lisbonne, à l’occasion du 47e congrès de l’European Association for the Study of Diabetes (EASD), pour interpeller nos dirigeants sur une réalité bien plus inquiétante que toutes les prévisions émises par nos autorités de santé. les chiffres extraits du nouvel atlas du diabète font état de 366 millions de diabétiques.Rappelons, que le seuil des 350 millions de diabétiques devait être atteint en 2025 selon les prévisions initiales de l’Organisation Mondiale de la Santé, qui a par conséquent dû revoir considérablement à la hausse ses estimations.

À l’heure actuelle, une personne meurt toutes les 7 secondes dans le monde des conséquences du diabète. Soit au total 4,6 millions de décès imputables à cette maladie en une seule année ! Ces chiffres sont d’autant plus effrayants, que la pandémie de diabète ne semble pas prête de s’arrêter. Désormais, on estime à 550 millions le nombre de diabétiques pour l’année 2025.

Pour inverser ou pour le moins limiter cette tendance, la communauté scientifique et médicale appelle les instances publiques à investir davantage en faveur de la recherche et de la prévention, car parallèlement à cette croissance spectaculaire du nombre de malades, les coûts de prise en charge atteignent aujourd’hui des sommets.

le diabète dans le monde : une réalité encore plus alarmante

ÉPIDémIOLOGIe

2000

100

150 160

210

366

250

350

550

2010 2025

Mill

ions d

e diab

étiq

ues

Estimation en 1990 Estimation révisée en 2000 Chiffres mesurés et estimés en 2010

0

100

200

300

400

500

600

recHercHe

les observations provenant d’études de population suggèrent qu’un régime alimentaire équilibré riche en fruits et légumes, pourrait être associé à un risque réduit de diabète et d'apparition de ses complications.

en effet, il a déjà été démontré : P que les glycémies élevées entraînent un stress oxydant et jouent un rôle

important dans le développement des complications du diabète ;P que les antioxydants présents dans l’alimentation, et notamment dans les fruits

et légumes, pourraient aider à lutter contre ces dommages.

La notion de « stress oxydant » décrit une situation dans laquelle la cellule ne contrôle plus la présence excessive de radicaux oxygénés toxiques, situation impliquée dans le vieillissement et dans le développement de la plupart des maladies humaines (diabète, cancers, inflammations…).

La thématique stress oxydant et diabète initiée par le CeeD vise à comprendre plus précisément l’implication de ce stress oxydant dans la physiopathologie du diabète, afin d’élaborer une stratégie de prévention nutritionnelle basée sur la consommation d’antioxydants d’origine naturelle.

focus sur le stress oXydant

une équipe de chercheurs du centre européen d’étude du diabète se penche sur les capacités protectrices et préventives des antioxydants

LE STRESS OXYDANT : TOUTE UNE QUESTION D’ÉQUILIBRE

LE STRESS OXYDANT AU CŒUR DE NOMBREUSES MALADIES ET DE LEURS COMPLICATIONS

Enzymes - ProtéinesMolécules de petite taille(vitamines, flavonoïdes…)Oligoéléments

ÉQUILIBRE(Absence de stress)

ANTI-OXYDANTS PRO-OXYDANTS

STRESS OXYDANT

UV - Radiations - Agentscancérigènes - PollutionTabagisme - Alcool - StressEnzymes

STRESSOXYDANT

Diabèteet complications

ÂgeMaladies

neurodégénératives

Maladiescardiovasculaires

Cancers Maladiesinflammatoires

recHercHe

les fruits et légumes d’alsace à l’épreuve

étude du stress oxydant dans le cadre spécifique du diabète gestationnel

Le diabète gestationnel, c’est quoi ?

Le diabète gestationnel est un diabète qui survient chez une femme prédisposée, du fait des modifications métaboliques provoquées par la grossesse.

Il s’agit d’un trouble de la tolérance glucidique de gravité variable, survenant ou diagnostiqué pour la première fois pendant la grossesse, quel que soit le traitement nécessaire et quelle que soit son évolution après l’accouchement.Comme pour le diabète de type 2, il est sans symptômes apparents, d’où la nécessité de le dépister chez toutes les femmes enceintes, par une épreuve d’hyperglycémie provoquée par voie orale.Il concerne 1 femme enceinte sur 10. Le risque augmente notamment avec l’âge de la mère, en cas d’obésité ou d’histoire familiale de diabète de type 2.

Cette forme de diabète est transitoire et disparaît après l’accouchement, en revanche il représente un facteur de risque pour la mère de développer des troubles métaboliques avec l’âge. En effet, la présence d’un diabète gestationnel signe l’existence de gènes de prédisposition. Ainsi, près de 50% des femmes qui font un diabète gestationnel seront diabétiques 25 ans plus tard.

lancé mi-2011, le projet EVA (pour EVAluation du pouvoir antioxydant des fruits et légumes d'Alsace et recherche de leurs effets

modulateurs sur le stress oxydant dans le cas du diabète) a pour objectif de sélectionner des aliments pour leurs propriétés antioxydantes pouvant être intéressantes dans le cadre de la prévention du diabète de type 2 et de ses complications. Les aliments riches en antioxydants sont ainsi examinés à l’aide de plusieurs techniques de screening (chimiques et biologiques).

Grâce à ces méthodes d’analyse, les chercheurs peuvent préciser les effets de différentes molécules antioxydantes d’intérêt sur des cellules productrices d’insuline et confirmer leurs effets sur l’animal.

Sous l’impulsion de l’Interprofession des Fruits et Légumes d’Alsace et grâce au soutien de la Région Alsace, l’équipe du CeeD entourée d'experts du laboratoire CAMBA (laboratoire de Conception et Application de Molécules Bioactives) et de l’AERIAL

(Institut Technique Agro-Industriel) devraient livrer leurs premiers résultats fin 2013.

À terme, il s’agira d’établir un profil nutritionnel de fruits et légumes cultivés en Alsace et d’établir leur potentialité pour prévenir le développement du diabète de type 2 ou limiter ses conséquences sur la base de résultats scientifiques consolidés par une approche combinant l’analyse biochimique et biologique.

le diabète est associé à un stress oxydant, tout comme la grossesse en général. En revanche, peu de données relatent le rôle joué par le

stress oxydant dans l'apparition du diabète gestationnel ainsi que ses conséquences tant au niveau maternel, que fœtal et néonatal. C’est pourquoi, les chercheurs du CeeD tentent de mettre en place un modèle d’étude chez l’animal, afin de mieux comprendre cette physiopathologie et d’en déterminer les conséquences sur la descendance.

En parallèle, le CeeD participe à un PHRC interrégional (Programme Régional de Recherche Clinique) regroupant les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, les maternités des CHRU de Strasbourg et de Mulhouse, les services de Médecine interne et d’Endocrinologie dont l’objectif est de comparer les effets de plusieurs traitements sur des patientes

présentant un diabète gestationnel : > Régime nutritionnel, > Metformine® (antidiabétique oral au pouvoir

potentiellement antioxydant) > Insuline.

Il s’agira d’évaluer l’impact de ces différentes stratégies thérapeutiques sur le niveau de stress oxydant et en fonction d’en tirer des recommandations. La durée totale de l’étude, qui vient tout juste d’être lancée sera de 3 ans et 7 mois environ. Chaque patiente incluse sera suivie depuis le dépistage de son diabète gestationnel jusqu’à la consultation post natale effectuée au plus tard 3 mois après l’accouchement. Il faudra alors comparer leur poids par rapport à celui de début de la grossesse et vérifier la persistance éventuelle d’un trouble de la régulation du glucose post-partum.

Les propriétés mécaniques du dispositif ayant été validées lors de précédents consortiums, ce nouveau programme se focalisera sur

l'optimisation de la viabilité des cellules, qui y seront implantées. Pour garantir toutes les chances de réussite de ce projet, le CeeD et sa start up Defymed ont construit un consortium solide fédérant des partenaires aux domaines d'expertise complémentaires, qui auront chacun un rôle déterminant dans la validation des différentes étapes du projet.

Il s'agit en l'occurrence :P du laboratoire de chirurgie expérimentale de

l’UCL (Université Catholique de Louvain), qui dispose de plus de 20 ans d’expérience dans le domaine de la transplantation et de l’immunologie chez le gros animal ;

P du département d’endocrinologie, diabète et nutrition du CHU de Montpelier, qui possède une plateforme dédiée aux essais cliniques de dispositifs médicaux innovants pour le traitement du diabète ;

P du Département des sciences chirurgicales de Nuffield, de l’université d’Oxford, centre pionnier dans l’isolement et la transplantation clinique d’îlots pancréatiques humains ;

P d’Endocells, PME française spécialisée dans le développement de biotechnologies visant à rendre possible la génération d’une source illimitée de cellules sécrétrices d’insuline d’origines humaines;

P d’AvantiCell, PME écossaise spécialisée dans les technologies de culture cellulaire et dans la formulation de milieux de culture.

L’obtention du financement par la commission européenne de ce nouveau programme a été rendue possible grâce à l’aide financière d’Oséo, qui a permis l’intervention du cabinet Efficient Innovation/HLP développement, sur le montage administratif du projet.Rappelons que le projet BIOSID repose sur le socle des 16 années de recherche, qui après le développement et la mise en œuvre de deux premiers programmes européens (projet BARP mené de 1996 à 2000 et projet BARP+ mené de 2004 à 2007) a abouti en 2011 à la création de la Start-Up Defymed.

Le principe du pancréas bioartificiel Le projet BIOSID vise à amener le pancréas bioartificiel MAILPAN® jusqu’aux phases cliniques chez le patient diabétique de type 1, une étape clé

avant sa mise sur le marché. L'objectif affiché de ce projet est d'apporter une solution aux principaux obstacles des greffes pancréatiques (îlots de Langerhans ou pancréas entier), que sont le rejet immunitaire et le manque de donneurs compatibles.

D’un point de vue clinique, ce dispositif correspond à un pancréas bioartificiel qui permet de restaurer la sécrétion physiologique d’insuline nécessaire à la régulation de la glycémie.

Avec le pancréas bioartificiel, au lieu d'être greffées telles quelles, les cellules productrices d'insuline transplantées sont entourées d'une enveloppe immunoprotectrice. Ce module de macro-encapsulation fonctionne selon le principe d'une chambre de diffusion sélective. Les nutriments, l'oxygène et l'insuline peuvent la traverser librement. Par contre, les anticorps et autres cellules immunitaires ne peuvent pas franchir sa paroi et détruire les îlots pancréatiques.

Un projet porteur d’espoir pour les patients Le dispositif MAILPAN® s’adresse aux patients diabétiques de type 1, soit une population mondiale estimée de 25 millions de personnes en 2012, dont plus de   300   000 en France. Il permettra de remplacer les îlots pancréatiques détruits chez ces patients et donc de produire l’insuline qui leur manque pour réguler leur glycémie.

Aujourd’hui, seul un très petit nombre de ces patients (0,01%) peut bénéficier d’une transplantation d’îlots pancréatiques humains, principalement à cause du nombre très limité de pancréas disponibles mais aussi à cause des traitements immunosupresseurs lourds qui y sont associés. Pour les autres patients, que ce soit sous insulinothérapie par injection ou par pompe, les glycémies demeurent instables et le patient demeure dépendant de l’apport pluri-quotidien d’insuline.

recHercHele programme biosid

le centre européen d'étude du diabète (ceed) et ses partenaires viennent d'obtenir le financement d'un nouveau programme européen de recherche pour un montant de 5,5 millions d'euros, qui devrait aboutir à la validation clinique du pancréas bioartificel mis au point. d'une durée de 36 mois et intitulé biosid, ce programme coordonné par le ceed fédère 7 partenaires de 3 nationalités.

La jeune pousse prend son envol

La start up Defymed, spin off du CeeD est au cœur du développement de ce programme dont la mise en œuvre devrait aboutir à la mise sur le marché de son pancréas bioartificiel.

Dans le cadre du projet, Defymed aura notamment la responsabilité de la coordination de la propriété industrielle (brevets).

SerVICe eT FOrMATIOnsopHia : le serVice d’accompagnement de l’assurance maladie pour les personnes atteintes de maladies cHroniques

La région Alsace se dote enfin d’un Diplôme Universitaire en éducation thérapeutique. La première rentrée scolaire a eu lieu le 20 janvier 2012, pour 11 étudiants de divers horizons (médecins, pharmaciens, psychologues, podologue, infirmiers et techniciens de laboratoire) majoritairement alsaciens. Ce Diplôme a été élaboré par un comité de pilotage composé de professionnels de santé non hospitaliers et hospitaliers ainsi que de représentants des associations de patients, à l’initiative de la plateforme ETP Alsace. La principale innovation vient du fait que les membres des associations de patients peuvent

s’inscrire au même titre que les professionnels de santé et autres acteurs en éducation puisqu’ils peuvent mettre en place des programmes d’ETP. Ce Diplôme Universitaire se déroule sur 2 années civiles et non scolaires avec :

> en 1ère année :9 séances d’enseignement qui ont lieu les vendredis et samedis matin ainsi qu’une journée dédiée aux stages et à la rédaction du mémoire qui seront effectués durant la deuxième année. Les thèmes abordés sont nombreux avec comme fil conducteur les expériences de professionnels de santé et les retours des patients.

> en 2e année : Un stage à effectuer en structure hospitalière ou non proposant de l’éducation thérapeutique et en lien avec le projet professionnel de chaque étudiant. Un mémoire sur une thématique propre à chaque étudiant. La formation est validée par l’assiduité aux cours ainsi que par la note obtenue au mémoire présenté.

Le programme SOPHIA, lancé en 2008 par l’Assurance Maladie, devrait être mis en place sur l’ensemble du territoire d’ici la fin 2012.

SOPHIA s’adresse aux personnes diabétiques prises en charge dans le cadre d’une Affection de Longue Durée (ALD). Il a pour vocation d’offrir un soutien et un accompagnement dans le temps des personnes diabétiques qui le souhaitent, avec pour ambition de prévenir ou limiter les complications liées à un diabète mal équilibré. Cet accompagnement complète les recommandations émises par le médecin traitant ainsi que les actions menées par les réseaux de santé. Le médecin traitant est ainsi sollicité pour remplir un questionnaire permettant une prise en charge de son patient plus adaptée par le conseiller en santé.

En pratiqueLes patients concernés sont directement contactés par l’Assurance Maladie par le biais d’un courrier. Il leur suffit ensuite de remplir et de renvoyer le formulaire d'inscription.

Une fois inscrit, le patient pourra bénéficier des services suivants : P Envoi de documents en fonction de ses besoins. P Coaching téléphonique d’infirmiers/conseillers en santé pour les soutenir et les aider à trouver des solutions concrètes pour mieux vivre leur diabète au quotidien.P Mise en place d’espaces de documentation dédiés.

Pour en garantir les contenus, la documentation diffusée a été validée par l'Association Française des diabétiques (AFD), la Haute Autorité de Santé (HAS), l'Institut National de Prévention et d'Education à la Santé (INPES), la Ligue des diabétiques de France (LDF), la Société Francophone du Diabète (SFD). Sophia est un service totalement gratuit, qui n’a pas d’incidence sur le niveau de remboursement des

patients. L’inscription au service n’est liée à aucun engagement financier ni aucune vente associée. Il appartient également au patient, de définir si seule la documentation lui suffit ou s’il souhaite un accompagnement plus poussé. Il a ainsi la liberté de rejoindre ou de quitter le service, à tout moment, sur

simple demande. C’est lui qui fera le lien avec son médecin traitant pour transmettre les informations qu’il jugera utiles.

Pour plus d’information :www.sophia-infoservice.fr

lancement d’un diplôme uniVersitaire en éducation tHérapeutique du patient :

Pour en savoir plus : www.etp-alsace.fr

SOLIDArITé

CerTIFICATIOn

Après plusieurs mois de préparation et le passage d’un audit auprès d’un organisme certificateur, le ceed vient

d’obtenir sa certification iso 9001.

Cette certification qualité, délivrée par la société allemande DQS, conforte l’équipe des chercheurs dans le développement de procédures de bonnes pratiques de laboratoire, gage de la qualité des travaux menés au quotidien. Cette certification couvre l'ensemble des activités du CeeD, de l'activité de recherche en tant que telle, à la formation des étudiants en science de la vie et à l'organisation de réunions et rencontres. De nombreuses réflexions ont dû être menées en amont pour optimiser les procédures, assurer la traçabilité et le suivi de chaque opération et évaluer les résultats obtenus. Être certifié ISO 9001 revient à ne plus laisser place à l’erreur et à se placer dans le cadre d’une démarche de professionnalisation des pratiques et d’une amélioration continue.

Retour sur le travail mené par l’équipe, au travers d’une interview d’Harzo Hamdard, qui s’est chargée de mettre en œuvre la démarche qualité du CeeD.

1. qu’est-ce qui vous a motivé à mettre cette démarche en place ?En accord avec les orientations et objectifs déterminés par la direction du CeeD, cette démarche a été menée afin de valoriser l’activité de recherche, garantir la mise en place, le suivi, la finalisation et la valorisation des projets dans un système de management qualité. Cette certification permettra également d’accroître la notoriété du laboratoire auprès d’autres structures par la mise en place de cette norme, véritable label de reconnaissance aussi bien au niveau national, qu’international.

2. comment s’obtient la certification iso 9001 ?La mise en place d’une démarche qualité nécessite avant toute chose de cartographier de la manière la plus précise possible l’ensemble des activités. Sur cette base, des procédures pourront être mises en place, en accord avec l’ensemble du personnel. Afin de veiller à leur efficacité et à leur bon respect, des mesures de suivi seront définies (réunions et audits internes). Des enquêtes de satisfaction seront parallèlement menées auprès des collaborateurs, des partenaires et des étudiants formés, pour évaluer la qualité des actions mises en œuvre.

3. quel a été votre rôle dans cette démarche ?Je me suis chargée de la coordination et du pilotage du projet de mise en place de la norme ISO 9001. Pour cela, il m’a fallu être très présente aux côtés de l’équipe, être rigoureuse et me tenir à l’écoute de chacun.

4. qu’est-ce que cette certification va apporter au ceed ?ISO 9001 est un bon outil de management et de pilotage grâce à la vue globale qu’il offre sur l’ensemble des activités. Il permet à chacun de se positionner clairement grâce à la définition précise des différents processus du laboratoire et de leur contenu. Enfin, cela va permettre une intégration plus efficace des nouveaux arrivants et une pérennisation des savoirs et savoir-faire.

5. existe-t-il des inconvénients ou des contraintes vis-à-vis de cette norme ?Il faut prendre le temps de faire vivre son système management qualité. Une certification dure 3 ans et des audits de surveillance sont organisés chaque année. Il faut améliorer constamment son système de management qualité et le rendre plus interactif pour les autres collaborateurs.

le ceed certifié iso 9001

Grâce aux dons collectés en 2011, Vaincre le Diabète vient d’octroyer deux subventions. Conformément à ses objectifs l’association s’est

engagée en faveur de la recherche en offrant un cryostat d'une valeur de 34 651,35 € à l’équipe de chercheurs du ceed.Cet appareil est utile au développement de tous les projets de recherche menés au laboratoire. Il permet de faire des coupes fines (4 à 10 µm) d’organes ou de cellules congelés, qui seront analysées au microscope pour évaluer l’efficacité des traitements à l’étude.

Dans un second temps, Vaincre le Diabète a également choisi de renouveler son soutien financier à l'association Nature Gym Santé (NGS) de Gisèle Lafond, qui, après avoir emmené deux jeunes diabétiques au sommet du Mont Blanc en 2011, travaille actuellement à la mise en œuvre d’un projet de grande traversée des alpes. de chamonix à monaco, marion et alexandre, tous deux diabétiques, se lanceront en date du 21 juillet dans cette grande aventure de 23 étapes, longue de 600km.

C’est avec un grand plaisir et une très forte conviction, que Vaincre le Diabète s’associe à cet ambitieux

défi et à cette merveilleuse aventure humaine, que propose Gisèle Lafond à ces jeunes. Ces projets adressent un fort message d’optimisme à tous les diabétiques, en leur offrant un regard sur un monde de possibles, allant bien au-delà de leur maladie.L’association NGS a pour objectif de promouvoir l’importance de l’activité physique et l’apprentissage du goût de l’effort, de la confiance en soi, auprès d’un public touché par le handicap et la maladie qui souhaite réaliser son rêve à travers différents projets de moyenne et haute montagne.

L’obtention de la norme ISO 9001 repose sur un ensemble d’exigences qui garantissent la bonne organisation des services de l’entreprise par la mise en place de procédures précises. Cette certification est ainsi un réel gage de qualité de toutes les activités effectuées.

QU’Est-cE QUE La normE Iso 9001 ?

elle permet de répondre à la fois : P aux exigences qualité des clients et collaborateurs, P aux exigences réglementaires applicables, P à l’amélioration continue de sa performance dans la réalisation des objectifs fixés.

Pour en savoir plus : www.vaincrelediabete.fr

interView Harzo Hamdard

DéFi

SOINasdia : déjà 10 ans

diab’less  : une équipe à la conquête du rallye des gazelles pour communiquer autrement sur le diabète

C réée en 2002 à strasbourg, la structure asdia (assistance service diabète), filiale de soin du ceed fête cette année

ses 10 ans. 10 ans au service du suivi à domicile des patients diabétiques porteurs de pompe à insuline. cet accompagnement du patient au quotidien, s’enrichit également d’un réel engagement pour l’avenir, puisque l’activité d’asdia est intégralement dédiée au financement de la recherche médicale.

ASDIA connaît actuellement un fort développement au niveau national. Depuis sa création, la petite PME alsacienne a fait du chemin !

Depuis le recrutement d’une première infirmière en 2002, plus d’une quarantaine de collaborateurs (dont 25 infirmières) ont depuis rejoint la structure.

L’originalité du concept ASDIA, basé d’une part sur l’expertise d’infirmières exclusivement dédiées à la prise en charge de patients diabétiques et d’autre part sur un soutien fort en faveur de la recherche médicale, séduit de plus en plus.

L’activité d’ASDIA couvre ainsi aujourd’hui les régions :- de l’est (Alsace, Lorraine et Franche-Comté), - de l’ouest (Basse-Normandie, Bretagne et Pays de la Loire), - du centre et de la Bourgogne (création récente d’une agence à Chalon-sur-Saône), - du nord (Picardie et Nord pas de Calais),- du sud-est (Provence Alpes Côte d’Azur), où, après l’ouverture de l’agence ASDIA Provence à Avignon en 2011, deux nouveaux bureaux viennent d’être créés à toulon et marseille.

Véronique Klipfel, assistante médicale et barbara rimlinger, infirmière spécialisée en diabétologie, se préparent toutes les deux à partir à la conquête du rallye des gazelles du 16 au 30 mars 2013.

Pour cela, elles ont créé l'association Diab'less dont l'objet est de contribuer, dans le cadre spécifique du Rallye et de sa préparation, au développement des actions d'information, de dépistage et de prévention du diabète et de ses complications.

qu'est-ce que le rallye des gazelles ?Le Rallye des Gazelles est une aventure internationale et humaine unique en son genre. C'est tout d'abord le seul Rallye Raid 100% féminin. Depuis 1990, il rassemble des femmes de 18 à 65 ans et de 33 nationalités différentes dans le désert marocain. Mais il se distingue aussi par sa vision de la compétition automobile  : pas de vitesse et pas de GPS mais une navigation à l'ancienne, uniquement en hors piste. Son concept est ainsi unique : pour gagner, il faut faire le moins de kilomètres. L'éco-conduite est valorisée et le Rallye Aïcha des Gazelles est le premier Rallye Raid à s'inscrire dans une démarche environnementale et citoyenne en obtenant la certification norme ISO 14001.

pourquoi cet engagement ?Par le biais de leur participation, les deux complices entendent adresser un message fort aux patients diabétiques et ouvrir le dialogue autour de cette maladie souffrant d'encore bien trop d'idée reçues. Leur objectif  : mettre le diabète en lumière et alerter les consciences. Le diabète représente un grave problème de santé publique au niveau national et international, et s'il touche près de 6% de la population française, c'est aussi une priorité de santé publique au Maroc.

une course avant la course !En attendant de pouvoir vivre des sensations fortes sur le Rallye, ce duo doit trouver les fonds nécessaires afin de boucler le dossier de participation dans les temps. Au total, elles doivent réussir à réunir 30 580 €.

Un site internet est actuellement en cours de création. Pour tout besoin de renseignements complémentaires, vous pouvez contacter l’équipe à l’adresse suivante :

info@diab-less.fr

2002 : LE PREMIER PATIENT ASDIA REçOIT SA POMPE À INSULINE

ALImEnTATIOn eT PLAISIr

INITIATIVE

Lasagnes aux épinards et saumon ( pour 6 personnes)

le saumon, un poisson ricHe en oméga 3

à strasbourg : sport et Vélo sur ordonnance, une idée qui roule !

On connaît tous les vertus du poisson pour la mémoire. Le saumon n’échappe pas à cette règle. Sa richesse en oméga 3 permet d’induire le « bon » cholestérol. Contenus dans le poisson, les oméga-3 sont essentiels, voire indispensables, car notre corps ne peut en fabriquer. Ils font baisser le taux du mauvais cholestérol et préservent le bon état des vaisseaux sanguins.

1. Mélanger la ricotta avec le yaourt, le citron et l’aneth, puis assaisonner le mélange.2. Émincer en fines lamelles le saumon frais (ou saumon fumé), et légèrement l’assaisonner

avec sel, poivre +/- aneth.3. Dans un plat, commencer par mettre une couche de lasagnes puis :

- une couche du mélange ricotta-yaourt- une couche de saumon émincé en fines lamelles- une couche d’épinards crus- une couche de ricotta-yaourt- une couche de lasagne

4. Recommencer ainsi jusqu’à hauteur du plat.5. Terminer le plat avec une fine couche de fromage râpé puis enfourner à 180° (Th 6) pendant 45 minutes.

P Des lasagnesP 250 g de ricotta ou équivalentP 250 g de yaourt au lait entier ou fromage

blanc 20 % de matière grasseP 1 kg d’épinards

P 4 00 g de saumon frais +/- saumon fumé selon le budget

P AnethP Fromage râpéP Sel, poivre, citron

préparation : 20 minutes - cuisson : 45 minutes - four 180° - th. 6

Avec ses 540 kilomètres de pistes cyclables, la ville de strasbourg semblait toute désignée pour lancer et tester la formule. sous l’impulsion de son conseil municipal, elle a décidé de financer la

prescription d'heures de vélo pour les patients à qui cet exercice pourrait être profitable sur le plan médical. à terme, elle espère même faire rembourser cette dépense par la sécurité sociale. des discussions sont pour cela en cours avec l'agence régionale de la santé et l'assurance maladie.

Alors que les français battent chaque année des records de consommation de médicaments, Alexandre Feltz, médecin généraliste et conseiller municipal en charge de la santé, y voit aussi un moyen de changer les mentalités. « 80 % de l'état de santé d'une population dépend de son mode de vie. nous cherchons à montrer l'efficacité de la prévention. pour l'instant, quand on donne 1 000 euros aux soins, on consacre 1 euro à la prévention ! ». Le vélo étant prescrit à la place des médicaments, son utilisation permettrait de réduire la consommation médicamenteuse faramineuse des français. Pour les médecins, ce n'est pas un scoop ! Prescrire du sport, ils le font déjà à l'oral, mais espèrent avoir plus d'impact auprès des patients par le biais d'une prescription.

La ville a donc choisi de transcrire ce principe dans sa politique de déplacements : son maire, Roland Ries, vient d'annoncer qu'une cinquantaine de médecins volontaires pourront prescrire, dès le mois de septembre, du vélo à leurs patients qui ne font pas assez d'exercice. En pratique, les patients munis d'une telle ordonnance pourront utiliser gratuitement, pendant la période prescrite, les vélos du réseau Vélhop. Son gestionnaire prendra en charge l'abonnement

mensuel de 20 euros des patients qui lui présenteront une ordonnance.

Les patients concernés seront suivis par un conseiller sport et santé. Si l'expérience, est un succès, elle sera pérennisée et étendue l’an prochain.

cette lettre est éditée par les membres de l'institut préVention santé strasbourg :

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