ecole élémentaire

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    QUAPPREND-ON

    LCOLE LM ENTAIRE ?

    LES NOUVEAUX PROGRAMMES

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    Illustrations : Calligram, srieMax et Lili, parDominique de Saint Mars (auteur) et Serge Bloch(illustrateur).

    ISBN d. CNDP : 2-240-00-802-4ISBN d. XO di t ions : 2-84563-104-9

    CNDP / XO dit ions, 2002

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    PRFACE

    Cest dans les premires annes que se joue en partielavenir dun enfant et que simpriment les ingalits.Nous savons qu lge de lcole primaire, lenfant estdans la plnitude de ses capacits dapprentissage et dedcouverte. Nous savons aussi qu lentre au coursprparatoire, le vocabulaire des uns est t rs pauvre, tan-

    dis que daut res disposent dune langue riche de mots etde tournures. Telles sont les deux ralit s qui ont inspirces nouveaux programmes.

    Il fallait revisiter le systme ducatif, et commencerpar le dbut, lcole primaire. Cest l en effet que seforge et se construit lesprit des enfants. Cest l quils

    prennent leur lan et que sinstalle cette volont derussir qui les accompagnera tout au long de leur scola-rit et les aidera rebondir tout ge de la vie. Lgalit des chances est le premier pari, quil nous faut gagneren permanence et ds le dbut.

    Lautre pari se nomme excellence : lgalit des chancesse construit par le haut. Elle signifie lexcellence pourtous, cest--dire donner le meilleur chaque enfant.

    Lun des plus importants programmes de lcole datede 1923. Il dveloppait les fortes ides de Jules Ferry etreste surprenant par ses propos modernes et prmoni-toires. Au f il du sicle, les intent ions se sont en quelquesorte appauvries : elles se sont t ransformes parfois en

    une simple mcanique dacquisit ion des savoirs. Les pro-grammes de lcole maternelle sont une proccupationnouvelle mais particulirement importante, nousdevons pleinement reconnatre lcole des petits sonrle essentiel de propdeutique de lcole lmentaire.

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    Je prfrerais dailleurs parler dcole premirepluttque dcole primaire, comme on parle dapprent issagespremiers. De mme, je regret te que lcole lmentaire,quautrefois on appelait aussi la grande cole, nait pasgard ce nom courant, qui marquait sa dignit.

    Les programmes de lcole apportent du neuf sur lefond comme sur la forme.

    Avant tout, lattention porte la matrise de la

    langue f ranaise. Je le rpterai toujours : la languenationale nous construit et nous runit. Chaque enfantdoit pouvoir entrer dans cette maison commune, sysent ir laise, chez lui. Un enfant qui ne peut y accder,ou qui y accde imparfaitement, est un enfant vinc,bless, humili, et par consquent exclu. Ce sentimentdexclusion porte en germe les ractions agressives ou

    violentes de certains jeunes.Ces programmes accordent une place beaucoup plus

    grande lapprentissage de la langue. lcole mater-nelle denseigner dabord lexpression orale, puis, engrande section, de prparer la lecture et lcriture. Ilfaut ds le dpart donner le got des belles pages et

    veiller le sens du style. Cest ce que font les matresquand ils lisent haute voix de grands textes, des contespar exemple, dont leurs lves sont si f riands : contes dePerrault ou dAndersen, bien entendu, mais dautrescontes encore, venus de tous les horizons. La lecture voix haute incite la lecture tout court. Les enfants doi-vent aussi apprendre par cur un grand nombre de

    textes de posie ou de prose, et les rcit er. Dans la mmelogique, le chant comme le jeu thtral sont au service dela comprhension, par lintrieur, des textes littraires.

    Lingalit sociale, nous le savons, est dabord uneingalit culturelle : cest lcole quil appart ient de

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    rduire cette distance par rapport au savoir et laculture. La publication prochaine dune liste duvresde rfrence pour une init iation la culture lit traire etartistique sera une aide considrable pour les matres,mais galement pour les parents.

    Du cours prparatoire lentre en sixime, les pro-grammes consacrent au moins deux heures par jour lalecture et lcrit ure : un minimum de dix heures parsemaine, auxquelles sajoutent les activits orales. La

    nouveaut du propos va plus loin encore : les pro-grammes sont conus pour que toutes les disciplinesconcourent lapprent issage de la langue franaise, quiles conforte en mme temps, en rendant leur enseigne-ment possible. Sans une bonne matrise du franais, com-ment comprendre les mathmatiques, suivre en histoire,prparer une exprience ? En retour, ces disciplines doi-

    vent manifester, elles aussi, lobsession des mots et delcriture : elles sont autant daff luents qui mnent auf leuve principal, celui de la langue nat ionale.

    En sciences, les nouveaux programmes prvoient quelenfant ralise lui-mme ses expriences et tienne un

    cahier dobservations. Acteur et responsable de la mani-pulation quil accomplit, il rend compte par crit delexprimentation. Cest loccasion par excellence dap-prendre argumenter, dcrire, prsenter des hypo-thses, en peser la valeur.

    La lecture et lcriture sont le fondement de lcole.Rien nest plus mouvant et mystrieux que lapparit ion

    des mots dans la bouche dun enfant, puis la construc-tion de ses premires phrases. Nous devons cultivercette merveille, la faire progresser, donner chacun, auxenfants comme aux matres, la passion de la languefranaise.

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    La graphie sest relche avec les stylos bille desannes soixante, puis avec les marqueurs des annesquatre-vingt , enf in avec lusage sans dout e excessif de laphotocopie, qui dispensait les lves dcrire. Il fautrhabiliter pleinement lcriture cursive et faire de labelle crit ure une relle obligat ion. Lenfant doit dcou-vrir le plaisir dcrire : cest une faon pour lui de ma-triser son geste, dexprimer sa personnalit et son iden-tit. Exercice indispensable, comme les gammes pour le

    musicien, lcriture cursive est un moyen dcrire vite etbien. Malheureusement, trop denfants crivent lente-ment et mal. Une fois parvenus au collge, ils ne par-viennent pas prendre des notes et perdent pied.

    Lpanouissement dun enfant forme un tout : lcole apour objectif de dvelopper ses aptitudes et ses talents.

    Les programmes prennent en compte le fait quun lvenest pas seulement un cerveau rationnel, mais quil estaussi un cerveau sensible. Apprendre compter, rsoudre un problme, raisonner en mathmatiques, argumenter en sciences comme en ducation civique estabsolument essentiel. Mais jai aussi attach une grande

    importance ce que les programmes favorisent lveilaux arts, quil sagisse darts plastiques, de musique, dethtre, de cinma ou dautres formes de dcouverteart ist ique. Lcole doit susciter le plaisir de contempler labeaut. Elle doit donner les repres culturels ncessaires.Il est prvu que chaque cole ait une chorale : sourcedquilibre de lesprit et du corps, la chorale exprime une

    discipline collective faite du respect de chacun pour lef-fort commun. Elle est un excellent remde contre les pul-sions agressives. Un lve qui spanouit dans chacunede ses facult s se sent mieux avec lui-mme comme avecles autres.

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    Dans cet esprit, lpanouissement du corps est unobject if majeur de lenseignement primaire. Lducationphysique trouve dans ces nouveaux programmes lanoble place quelle aurait d occuper depuis toujours.

    Il faut rendre lcole aimable et le t ravail at t rayant .Ce conseil de Jules Ferry est toujours dactualit : faireaimer lcole, cest aussi donner le got de lef fort et dutravail bien fait, cest apprendre respecter son matreet les rgles de la vie en commun.

    Lducation civique est une proccupation de tous lesinstants. Apprendre vivre ensemble implique ncessai-rement une prat ique qui favorise, out re lacquisit ion deconnaissances simples, ladoption de comportementsrespectueux des autres et la prise de conscience desvaleurs civiques.

    Lapprentissage dune langue vivante fait dornavantpartie du programme obligatoire. Lobligation seraeff ect ive selon un calendrier progressif : au CM2 la ren-tre 2000, au CM1 en 2001 puis au CE2 et ainsi de suite.Notre objectif est que tout enfant apprenne lavenirdeux langues vivantes lge o son oreille musicale est

    son sommet. Lenseignement de la deuxime languecommencera en 6e. Dans un avenir plus lointain, je sou-hait erais que lon puisse enseigner une troisime langueau collge ou au dbut du lyce. Chaque enfant de cepays est un enfant de lEurope et un citoyen du monde.Jespre que lexemple franais sera repris par les autrespays dEurope. Ils commencent y tre sensibles. Sils

    adoptaient un plan de dveloppement des langues com-parable au ntre, la langue franaise y puiserait enretour une nouvelle force au-del de nos f ront ires.

    Les nouveaux programmes font par ailleurs des nou-velles technologies de linformation et de la communi-

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    cation un outil au service de tous les apprentissages.Toutes les coles seront progressivement quipes dor-dinateurs, avec un accs Internet. Le Brevet informa-tique et internet deviendra obligatoire. Il est prvu decontinuer former et prparer les matres.

    La mthode qui a prsid llaboration des pro-grammes de lcole primaire fait souf f ler un espri t nou-veau. Jusquici, les programmes se bornaient lnonc

    de notions et de connaissances. Les nouveaux pro-grammes insistent sur les dmarches mett re en uvre.Des annes dexprience ont montr ce qui est efficaceet ce qui ne lest pas en matire de pdagogie. On saitpar exemple depuis longtemps que la fameuse mthodeglobale dapprentissage de la lecture a eu des cons-quences catastrophiques. Mme si elle tait trs rare-

    ment ut ilise, personne ne lavait pour autant interdite.Les nouveaux programmes lcartent rsolument.

    Par ailleurs, pour la premire fois, les programmesdfinissent ce quon attend dun lve aux diffrentsrendez-vous qui lui sont proposs la fin de chaquecycle. Que doit-il matriser en termes de savoirs et de

    savoir-faire ? Quelles comptences? Nous en donnons leniveau, pour qu chaque tape le mat re puisse appr-cier les connaissances de ses lves, sappuyer sur lesrussites, reprer les ventuelles dfaillances et cher-cher les solutions les mieux adaptes chacun. On abeaucoup parl de lvaluation ces dernires annes.Mais quvaluait-on ? On le saura mieux maintenant

    grce ces nouveaux textes, qui disent explicit ement lescomptences acqurir.

    Disons-le haut et fort : ces programmes reposent sur laqualit des hommes et des femmes qui auront les

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    appliquer. Le matre nest pas un simple excutant. t ravers la relation pdagogique et affect ive qu il tablitavec llve, toujours originale, toujours singulire, lemat re est sa manire un crateur. Ces programmes nevivront que si l est encore mieux form, aid, soutenu.

    Nous devons renforcer la prparation des enseignantsde lcole maternelle comme de ceux de la grandecole. Les futurs professeurs des coles seront encadrsdans les Instituts universitaires de formation par des

    matres qui possdent une vraie exprience, des mat res en service partag , qui, pour une part deleur temps, continueront denseigner lcole. Il estprvu des dominantesque le futur matre pourra choisiret qui concerneront les arts, la langue vivante et ldu-cation physique. Le principe des matres polyvalents estmaintenu, mais ils pourront dvelopper une comp-

    tence particulire au sein de lcole.

    Ces nouveaux textes ne sont pas ns dune administra-t ion mais, pour la premire fois, du t ravail dun groupedexperts ouvert aux comptences les plus diverses(matres et professeurs expriments venus de la base,

    inspecteurs, universitaires). Ils sont conus dans la pers-pective du collge. Une consultation nationale de tousles matres de France a permis dclairer certains points,de dissiper des malentendus, dapporter des rectifica-tions. cette occasion, les matres ont commenc sap-proprier les programmes. Ils ont t associs leur la-boration. Ils en seront une seconde fois les crateurs

    quand ils leur donneront vie, dans loriginalit de leurenseignement.

    Ces programmes sont exigeants. Ils rclament de la partdes matres un engagement la hauteur de lenjeu. Jefais entirement conf iance leur sentiment de respon-

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    RSUM DES PROGRAMMESDE LCOLE PRIMAIRE

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    LCOLE M ATERNELLE

    Lcole maternelle a pour mission daider chaqueenfant grandir, conqurir son autonomie et acqu-rir des att itudes et des comptences qui permett ront deconstruire les apprentissages fondamentaux. Elle sap-puie sur la capacit dimitation et dinvention de len-fant, si vive cet ge, et sur le plaisir de laction et du jeu. Elle multiplie les occasions de stimuler son dsir

    dapprendre, de diversifier ses expriences et denrichirsa comprhension. Elle est attentive son rythme dedveloppement et sa croissance.

    Le programme de lcole maternelle nest pas encadrpar un horaire contraignant. Il prsente les grandsdomaines dactivits aborder sur les trois ou quatreannes de la scolarit. Il fixe les objectifs atteindre et

    dcrit les comptences construire avant le passage lcole lmentaire.

    s LE LANGAGEAU CUR DES APPRENTISSAGES s

    Lapprent issage du langage est le cur des act ivits delcole maternelle.Lcole est un univers nouveau et quelquefois drou-

    tant pour le tout-petit. Il faut lui donner confiance, luiapprendre communiquer de manire de plus en plusriche, lui permettre de dcouvrir quil peut comprendrece que disent les adultes quand ils sadressent lui ou

    tout le groupe et, en mme temps, quil peut se faireentendre, y compris de ses camarades. Au fur et mesure qu il grandit , on lui donne loccasion de sinsrerdans des dialogues plus longs et plus complexes, puisdans de vritables discussions. la fin de lcole mater-

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    nelle, il doit tre prt accepter les rgles dun changeorganis.

    Dans un premier temps, il sagit simplement de crerautour de chaque enfant un cont exte favorable, de len-courager dans ses essais et de permettre les relationsavec les autres. Lenseignant accompagne lact ion : ilparle avec chaque enfant, tous les jours, dans des situa-tions claires et explicites. Il reprend patiemment, dansun langage plus labor, les tentatives dexpression

    incompltes ou maladroit es.Ds trois ans, lenfant peut sessayer un usage dulangage plus complexe. Le mat re va laider const ruirele langage de lvocation, qui va lui permett re de fairerevivre par la parole les vnements passs ou dedcrire un projet. Savoir parler pour voquer des v-nements passs ou venir, pour communiquer des

    connaissances abstraites, pour sexpliquer et pour argu-ment er marque un palier dans lapprent issage. Cest untravail de longue haleine qui se poursuit tout au longde lcole maternelle. Il conditionne la russite desapprentissages ultrieurs. Il est important que les acti-vits soient programmes des moments spcifiques,

    qui st ructurent le temps de lenfant . L encore, chaqueprise de parole est repr ise par l enseignant .Le point de dpart de cet apprentissage est le rappel

    verbal des vnements de la vie collect ive. Les divers inci-dent s qui maillent la vie scolaire, les act ivit s scolaires etles situations exceptionnelles de lenvironnement delcole sont autant de supports dexpression. Du rappel

    de ce qui sest pass, on passe facilement au projet, cest--dire lvocation dvnements venir. Ce va-et-vientimplique un t ravail sur tout ce qui, dans la langue f ran-aise, permet de sit uer ce dont on parle dans le temps etdans lespace.

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    Le plus vite possible, lenfant est mis en situation dedcouvrir le plaisir du conte. Les grands thmes de la li t -trature orale, les grands mythes sont abords rguli-rement ds lge de t rois ans. Cest loccasion denrichirles changes et le langage dvocation, douvrir les jeunes esprits la culture des contes et des lgendes,dont les significations sont universelles.

    Mme si lapprentissage de la lecture et de lcriturenest pas au programme, lcole maternelle doit donner

    loccasion tous les lves dune imprgnat ion orale desmots et des structures de la langue crite, pralableindispensable tout acte de lecture.

    Cett e imprgnat ion se fait dabord par un rendez-vousquotidien avec les albums de littrature de jeunesse.Leur lecture est loccasion dengager le dialogue, deredire lhistoire qui a t entendue et de const ruire pro-

    gressivement des reprsentations vraisemblables etcommunicables par des mots et des images. Des par-cours de lecture permettent des rapprochements depersonnages et de thmes et dinstaller une premireculture lit traire.

    Cette imprgnation se fait aussi travers ce quon a

    pris lhabitude dappeler la dicte ladulte , quioffre lenfant qui ne sait pas encore crire la possibi-lit de bnficier de laide dun secrtaire (le matre)pour construire des messages ou des textes. Cest locca-sion pour lui de parler les textes crit s et de mesurerla diffrence entre langage de loral et langage delcrit.

    Paralllement, lenfant dcouvre les multiples fonc-tions de la langue crite dans la vie quotidienne, ilessaie den deviner les significations et de sen appro-prier les formes les plus apparentes. Il se cre, ce faisant ,un premier rpertoire de mots dont il f ait t rs vite usage

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    pour dcouvrir comment fonctionne le code alphab-tique du franais.

    Ds trois ou quatre ans, lenfant sintresse aux diff-rentes crit ures qui lentourent et la manire dont lesmots crits expriment le langage. En stimulant sa curio-sit , on accompagne et on st ructure cette dcouverte. Ilest ncessaire, cette tape, qui l prenne conscience desralits sonores de la langue. La meilleure manire estde lui permettre de dire ou de chanter souvent des

    comptines, des chansons, des posies, des jeux dedoigts. Son attention aux rythmes et aux rimes lui faitdcouvrir que les paroles sont composes de sons.Il peut alors comprendre comment les lett res de lalpha-bet reprsentent ces sons dans des mots famil iers et ten-ter de trouver (avec laide du mat re) comment on pour-rait crire un mot simple. Pour cela, il doit avoir

    dvelopp ses comptences graphiques (graphisme,criture) et ses capacits de dessin.

    La petite enfance est le moment privilgi pour lespremiers contacts avec les langues vivantes, languestrangres ou langues rgionales. Plus lenfant estjeune, plus son oreille peut apprivoiser dautres sonori-

    ts. Lui faire mmoriser des noncs simples, des chan-sons, le familiariser avec la diversit des langues, ouvrirson esprit la diversit des cultures auxquelles ceslangues sont relies sont les diffrents aspects de cettepremire rencont re.

    Lapprentissage dune langue vivante commence engrande section.

    s VIVRE ENSEM BLE s

    En entrant lcole maternelle, lenfant dcouvre la vieen collectivit dans toute sa complexit. Il apprend y

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    t rouver ses repres et sa place. Il est confront des rglesquil faut respecter. Il constate que lon peut saider,cooprer en vue dun mme objectif. Cette situation luipermet de construire sa personnalit. La communication yjoue un rle dcisif , en part iculier lorsque, avec laide dumatre, le langage se subst itue lact ion immdiate.

    Lquipe pdagogique doit chaque enfant un accueilappropri et sans cesse renouvel, dans lesprit dunerelle coducation avec les famil les.

    s AGIR ET SEXPRIM ER AVEC SON CORPS s

    Lcole maternelle est loccasion de construire lesact ions motrices essent ielles : se dplacer, assurer sonquilibre et manipuler des objets, les projeter ou lesrecevoir. Les jeux des tout-petits en sont les premires

    manifestations. Le matre conduit lenfant passer dusimple plaisir dagir des actions voulues et organises,graduellement plus labores et articules entre elles.

    Encourag par ladulte, lenfant explore des milieuxmoins familiers, moins accessibles, qui supposent denouvelles adaptations. Il utilise des objets quil pousse

    ou t ire, des engins qui roulent ou gl issent . Il occupe desespaces plus vastes, combine ses dplacements avec despercussions ou de la musique Accompagn par lematre, il apprend mesurer les risques quil prend. Ilest encourag chercher des solut ions. Il imite, invente,explique oralement ce quil a fait. Il utilise le dessinpour reprsenter ces situations.

    Lenseignant veille ce que les comptences acquisesdans ces activits trs varies sorganisent en relationavec de grands types dactivits physiques, dj appa-rentes ce que seront les activits physiques et spor-t ives de lcole lmentaire :

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    mesurer son act ion (dure, longueur, hauteur) lors-quon se dplace, lorsquon lance ;

    adapter ses act ions des milieux spcif iques (sol dur,sable, eau, paroi vert icale), en remet tant en cause sonquilibre, en conduisant des engins (une bicyclette),en sorientant , etc. ;

    cooprer ou sopposer dans des jeux ; ut il iser son act ivit pour sexprimer (rondes, jeux dan-

    ss, danse, mime, act ivit s de cirque, etc.).

    En agissant et en sexprimant , lenfant apprend st ruc-turer son besoin dactivit. Il dcouvre son corps danslact ion et comprend qui l doit le respecter comme il res-pecte celui dautrui, quil peut le conserver en bonnesant. Il matrise mieux ses relations autrui. Il apprend construire avec ses camarades un projet dact ion.

    s DCOUVRIR LE MONDE s

    Lcole maternelle offre lenfant la possibilit dedpasser son exprience immdiate. Elle le conduit stonner et questionner. Le matre lui fait prendreconscience quil peut manipuler les objets qui lentou-

    rent et les transformer, quil peut les ordonner, les clas-ser et, cette occasion, distinguer leurs qualits. Ildcouvre que le monde ne se borne pas aux objets quo-tidiens et que les livres, les documents audiovisuels ounumriss lui ouvrent les port es dunivers plus lointainsou lui permettent de se plonger dans le pass. Tout enagissant et en exprimentant, il constate, dcrit, tente

    dexpliquer avec ses mots, il dessine. Bref, avec laide dumatre, il labore ses premires connaissances.

    Cest par ses cinq sens que lenfant aborde le monde quilentoure. Lcole lui permet daff iner son exprience. Au-del des objets, le matre le conduit percevoir les

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    substances qui les constituent et certaines de leurs pro-prits. Cest une premire approche de la notion dematire.

    Les tres vivants att irent spontanment lat tention delenfant. Il apprend en dcouvrir lextrme diversit.Lobservation des levages ou des cultures auxquels il selivre lui permet de dgager quelques-unes des caract-ristiques communes ou spcifiques aux vgtaux, auxanimaux et lui-mme (croissance, nut rit ion, reproduc-

    tion, locomotion). Il comprend ainsi les recommanda-tions qui lui sont quotidiennement faites propos delhygine et de la sant. Il est mieux arm pour voir lesparticularits des milieux qui lentourent ou quildcouvre loccasion de visites. Il apprend y lire latrace des activits humaines. Cest loccasion dune du-cation lenvironnement et la responsabilit . En mani-

    pulant quelques objets techniques, en les dcrivant , il sefamiliarise avec des fonctionnements, des rgles simplesdont beaucoup contribuent sa scurit . Des ateliers deconstruction lui permettent de mettre en jeu ses pre-mires connaissances et de les enrichir.

    Lenfant parvient ainsi sapproprier des caractris-

    t iques plus abst raites du monde dans lequel il vit : il se sit ue et sit ue les objets qui l entourent dans les-pace et dans le temps;

    il dcouvre les distances qui le sparent de mondesplus lointains, lloignement des vnements passs;

    il dist ingue les formes et les grandeurs (tail les, masses,cont enances) ;

    il dist ingue mieux les quant it s, mmorise la compt inenumrique, commence dnombrer les objets avecplus de sret ; il apprend comparer des collect ionsdobjets du point de vue de leur quanti t ; il srie etclasse.

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    Ainsi, ds lcole maternelle, chaque enfant construitdes connaissances et mmorise des savoirs qui const ituentles bases assures dune premire culture scientifique ettechnique. Sa vision du monde en est transforme.

    s LA SENSIBILIT, LIM AGINATION, LA CRATION s

    La sensibilit et limagination sont les instrumentsdune relation au monde extrieur et intrieur. Elles

    jouent un rle majeur dans le dveloppement de la pre-mire enfance. Lcole maternelle aide chaque enfant enrichir son exprience sensible et son pouvoir crateuren mult ipliant les occasions de se conf ront er des mat-riaux et des act ions. Elle lui permet ainsi de mieux expri-mer ce qu il peroit et ce quil ressent .

    Le dessin et les compositions plastiques sont lesmoyens dexpression privilgis. Ils sont enrichis et st ruc-turs par la dcouverte et lut ilisation des images et desobjets les plus varis. Les col lect ions dobjets, de docu-ments forte valeur esthtique et affective sappuientsur le plaisir de rassembler et de conserver. Elles sontencourages. Dans ce contexte, lenfant est conduit non

    seulement raliser des productions, mais aussi vo-quer ses projets et ses ralisations.

    Les activits qui mettent en jeu la voix rpondent auxmmes object if s : en jouant avec les sons, en chantant ,en bougeant , lenfant explore des moyens dexpressionnouveaux. Un rpertoire de comptines et de chansons

    lui donne des repres dans le monde sonore. Il apprend chanter en chur. Il dcouvre des inst rument s et enri-chit ses capacits dcoute. Activits vocales et activitsmotrices lui permettent de matriser petit petit lerythme et le tempo. Il occupe, avec son corps en mou-

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    vement, des espaces toujours plus larges et dcouvre leplaisir de la danse.

    LCOLE LM ENTAIRE

    Lcole lmentaire comport e deux tapes, le cycle desapprentissages fondamentaux, ou cycle 2 (grande sec-tion de maternelle, pour faire le lien avec cette pre-

    mire cole, cours prparatoire, cours lmentaire pre-mire anne) et le cycle des approfondissements oucycle 3 (cours lmentaire deuxime anne, coursmoyen premire anne et cours moyen deuximeanne).

    Le cycle des apprentissages fondamentaux est lemoment o se construisent ces savoirs lmentaires

    que sont parler, lire, crire et compter, le socle de larussite scolaire.

    Le cycle des approfondissements transforme cessavoirs en instruments intellectuels qui permettent desinformer, de construire des connaissances solides, de secult iver : llve nest plus dpendant de laccompagne-

    ment permanent de lenseignant. Il acquiert une pre-mire autonomie.Chacun de ces cycles se termine par une valuation

    nationale qui permet aux enseignants, mais aussi auxfamil les, de faire le point sur les acquis, de sappuyer surles russites et de remdier ce qui ne va pas.

    s LE CYCLE DES APPRENTISSAGESFONDAM ENTAUX (CYCLE 2) s

    Le cycle des apprent issages fondamentaux commence la grande section de lcole maternelle, ds que les

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    enfants entrent dans le chemin qui les conduit savoirlire et crire. Toutefois, cest seulement en premireanne de lcole lmentaire que lapprent issage du lan-gage crit et oral devient systmatique. Il en va de mmedes mathmatiques, dont lenseignement prend cettetape toute sa dimension. Des horaires flexibles laissentla possibilit de rpondre directement aux besoins deslves, tout en garantissant quun temps suffisant estrserv chaque domaine. Au cycle 2, les lves doivent

    lire et crire au moins 2 h 30 par jour.Matrise du langage et de la langue franaiseLa matrise du langage oral reste un objectif fondamen-

    tal. Le matre invite chaque lve participer aux dbatsqui rythment la vie de la classe, ainsi quaux changes quiconstruisent les apprentissages. Lenfant acquiert ainsi un

    vocabulaire plus riche et plus prcis, gage dune meilleurecomprhension de ce quil entend ou de ce quil lit .

    Apprendre lire et crire est la grande aff aire de cecycle. Cest un cheminement complexe qui sappuie surle travail fait lcole maternelle. En mme temps quellve comprend le principe qui gouverne le fonction-nement du code alphabtique, il commence pouvoirdcouper les noncs quil entend, comme les phrasesqu il voit . Paralllement , il mmorise la st ructure ortho-graphique dun nombre de plus en plus important demots, quil peut alors reconnatre de manire quasiautomatique. Il se libre progressivement du travail dudchiffrage et accde de plus en plus aisment et sans

    aide la comprhension de ce quil lit.Lapprentissage de la lecture oriente lattention de

    lenfant vers les sons qui composent les mots. Mme siles exercices de lecture ont toujours pour support destextes qui st imulent son int rt , cett e tape, il ne peut

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    encore, en lisant, comprendre des crits complexes.Leffort de familiarisation avec la lit trature de jeunesse,commenc oralement lcole maternelle, est pour-suivi, avec les mmes mthodes et la mme dtermina-tion. La lecture de textes documentaires vient soutenirles connaissances. Les uvres littraires qui ont retenulintrt des lves et qui ont t comprises et discutespeuvent t re lobjet dun t ravail dinterprtation : miseen voix, rcitation, dict ion, jeu thtral Ce sont autant

    doccasions de donner sens et consistance au texte cri t ,quil sagisse de posie ou de prose, avec un travail surle souff le et le corps qui renforce la conf iance en soi.

    Lire et crire sont indissociables et se renforcent mutuel-lement . Traiter pas pas les problmes que pose lcrituredes lettres, des mots, des phrases et des textes permet deconstruire des comptences efficaces et durables.Lactivit graphique doit tre encore entrane avecpatience. Pour lorthographe, il sagit dliminer toutesles erreurs phontiques et de conduire llve savoir sefaire aider face des mots irrguliers ou rares. De mme,on le rend plus attentif aux exigences des accords gram-maticaux. La product ion dun texte, encore dif f icile cet

    ge, sappuie sur les activits orales ou sur les lectures.Tous les aspects de la rdaction proprement dite sontrgulirement travaills tout au long du cycle et ven-tuellement rassembls dans un projet collect if dcriture.

    Vivre ensembleLe cycle des apprentissages fondamentaux poursuit les

    mmes object if s que lcole maternelle. Laisance acquisedans le domaine de la communication et du langage per-met dtre plus exigeant. Les rgles de la vie collectivesont mieux comprises. Ds que possible, elles sont labo-res par les lves. Les projets sont plus nombreux et pr-

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    pars avec un souci plus grand de coopration. Chacunapprend se situer dans un horizon plus large que celuide lcole : celui du quart ier, de la commune, de la France.

    Les lves commencent prendre conscience de laresponsabilit de chacun dans la socit. Ils dcouvrentlarticulation entre leur libert et les contraintes de lavie en commun, les valeurs relatives la personne et lerespect quils doivent aux adultes et leurs camarades.Lapprentissage des principes de la scurit routire et

    des gestes des premiers secours leur permet de prser-ver leur propre scurit et de dvelopper un vritableesprit de solidarit.

    MathmatiquesAu cycle des apprentissages fondamentaux, on entre

    vritablement dans lunivers des mathmatiques. Lacomprhension des nombres et de leur criture etlapprentissage du calcul mental sont les pivots de cettepremire rencont re.

    Le fait davoir rsoudre un problme permet llve dutiliser ses acquis, dlaborer des procduresoriginales et de construire de nouvelles notions en rai-

    sonnant et en agissant sur des quant it s, des grandeursou des posit ions.

    La connaissance des nombres ent iers naturels est renfor-ce par ltude du fonctionnement de la numration dci-male et de la comparaison des nombres. Le calcul mentalest dautant plus important que se dveloppe lusagedes calculettes. Le travail de mmorisation est ici essen-

    t iel : tables daddit ion, complment la dizaine sup-rieure dun nombre, premire partie des tables de mult i-plication. Laddition, la soustraction et la multiplicationsont abordes par le biais du calcul mental ou du calculaid par lcrit . La technique de laddit ion est matrise.

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    En identifiant diffrentes catgories de grandeurs(longueur, masse, contenance, dure), llve sinit ie auxtechniques de mesure correspondantes et se familiariseavec lusage des unit s comme le mt re et le cent imtre,le gramme et le kilogramme, le litre, lheure et laminute. Par ailleurs, leuro est utilis dans diffrentsdomaines.

    Lespace, qui a dj t activement explor lcolematernelle, est maintenant tudi de faon structure :

    position des objets par rapport soi, autrui ou entreeux, description des dplacements, usage des qua-dril lages. Le mat re dgage quelques proprits gom-triques : alignement , angle droit , axe de symtrie, ga-lit des longueurs. Il prsente certains instrumentscomme les gabarits et les rgles, et des techniques

    comme le pliage, le calque, le papier quadrill. Les lvesreconnaissent, produisent et dcrivent des solides (lecube, le pav droit ) et des f igures planes (triangle, carr,rectangle, cercle).

    Dcouvrir le mondeAu cycle des apprentissages fondamentaux, lenfant

    acquiert de nouvelles possibilits de raisonnement. Ilpeut les appliquer des ralits plus complexes et plusloignes de son exprience personnelle.

    Cest loccasion pour lui dexplorer des espaces plusdiversifis et plus lointains, dapprendre les dcrire et les comparer. Cest aussi loccasion dapprendre

    mieux se servir des repres temporels et daborder lesinstruments qui structurent le temps des hommes, hor-loges et calendriers. Des vnements du pass sontabords par la mmoire des hommes ou retrouvs surles monuments du patrimoine. Dans tous les cas, le

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    matre insre ces activits dans un projet concret quidbouche sur des ralisat ions mlant textes et images.

    La conservation de la mat ire sous ses dif frent s tatsest dcouverte dans ses manifestations moins directe-ment visibles comme les tats gazeux. Lobservation desphnomnes sappuie sur des instruments comme lethermomtre.

    Les manif estations de la vie peuvent faire lobjet dob-servations plus systmatiques, sur lenfant lui-mme

    comme sur les animaux et les vgtaux. Petits levageset essais de cultures sont des moyens dillustrer la diver-sit du vivant. Llve peut poser les premiers represdune classification scientifique. Il prend conscience dela fragilit des quilibres naturels.

    En utilisant des objets et des matriaux varis, en les

    observant ou en les construisant, llve se familiariseun peu plus avec le monde technique. Il apprend iden-t if ier quelques pannes simples des systmes mcaniquesou lect riques, et y remdier. Il construit des pet it s cir-cuits lectriques et adopte des attitudes rflchies faceaux dangers.

    Les outils informatiques et les technologies de linfor-mation et de la communication font partie du quoti-dien de lcole, dans toutes les disciplines. Un certainnombre de comptences du premier niveau du brevetinformat ique et internet dit familirement le B2i peuvent tre valides ds le cycle des apprentissagesfondamentaux.

    Langue trangre ou rgionaleLapprentissage dune langue trangre ou rgionale

    commence au cycle des apprentissages fondamentaux. cet ge, lducation de loreille est lenjeu principal.

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    La familiarisation avec les noncs de la langue concer-ne se fait par lapprentissage de jeux, de chants, decomptines, de brefs rcits. Leur reconnaissance, objectifprioritaire, peut porter sur des lments varis: une sono-rit, un rythme, des mots, une expression, etc.

    Le mat re stabilise les noncs ut iles la vie de la classeet les utilise aussi souvent que possible de faon ceque leur emploi devienne spontan.

    En liaison avec les autres domaines dactivit, les

    lves dcouvrent les ralits et la culture des pays oude la rgion o cette langue est parle.

    ducation artistique lcole lmentaire, lducation artistique est princi-

    palement oriente vers lexploration de deux grands

    domaines culturels : les art s visuels et la musique. Ladmarche est ident ique dans lun et laut re cas. Elle visele dveloppement de la sensibil it et des capacit s dex-pression. Elle sappuie essent iellement sur la prat ique.

    Lenseignement des arts visuels se fonde sur le plaisir dedessiner que manifestent spontanment les enfants. Il leprolonge et lenrichit en leur faisant dcouvrir les mat-riaux, les instruments et les techniques qui permettent demieux traduire ce quon veut exprimer.

    Les const ruct ions plast iques deux ou t rois dimensionssont une autre facett e du t ravail de crat ion. En dtour-nant les objets quot idiens de leurs fonct ions habituelles,llve en fait des matriaux suggestifs pour ses projets

    et apprend regarder dune autre manire. Il en est demme des images qui sont tour tour matriaux ut ili -ser et uvres observer.

    Le muse de classe ou dcole, le muse personnelprennent plus dampleur et sorganisent. Les uvres

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    dart sont prsentes dans la vie de la classe et contri-buent la formation art ist ique de lenfant .

    Lducation musicale fait place gale la culture vocaleet au dveloppement de lcoute. Llve apprend contrler sa voix. Il se donne les moyens dune couteact ive, adapte aux uvres quil dcouvre. Il enrichit sonrpertoire. La dizaine de chants tudis chaque annepermet dexplorer le patrimoine europen et mondial etla cration contemporaine. La chanson de varits y a

    toute sa place. Llve commence tre initi la poly-phonie. Toutes les coles ont une chorale, qui est un plefort de leur projet art ist ique et culturel.

    Lcoute duvres permet de construire des rfrencesculturelles et esthtiques. Llve est exerc isoler deslments musicaux et les mmoriser. Il commence just if ier ses prfrences et exprimer ce qui l ressent .

    Comme lcole maternelle, la danse a une place privi-lgie. Elle renforce la dcouverte des rythmes et de lapulsation. Elle articule activit mot rice et act ivit musicale.

    La prsentation des ralisations des lves (chorale,danse, product ions plast iques) rythme la vie de lcole.

    Bien entendu, daut res domaines art ist iques sont abor-

    ds : le jeu thtral, le cinma, la vido, larchit ec-ture, etc. Des classes parcours art ist ique et cult urelsont organises.

    ducation physique et sportiveLes principes qui prvalaient lcole maternelle

    continuent structurer les activits physiques et spor-

    tives de lcole lmentaire. Le matre propose dessit uat ions plus complexes, exigeant des adaptations plusdlicates. Il ut ilise pour cela le rpertoire moteur f onda-mental : dplacements, quilibres, manipulat ion, pro-jection et rception dobjets Les activits sportives de

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    rfrence (athltisme, natation, orientation, escalade, jeux de raquettes, jeux collectifs, activits gymniques,danse, mime, act ivit s de cirque, etc.) apparaissent demanire plus explicite. Les comptences vises se distri-buent selon les mmes ples : raliser des performancesmesures, adapter ses dplacements diffrents typesdenvironnement, sopposer individuellement ou collec-tivement, concevoir et raliser des actions vise artis-tique, esthtique ou expressive.

    part ir du cycle 2, la programmation des act ivits per-met doffrir aux lves une activit physique et sportivecomplte et quilibre. Les quatre types de comptencesdoivent tre abords chaque anne. Ce sont maintenantdes apprentissages vritables qui sont viss.

    Les jeux collect if s (tradit ionnels ou non) font part ie duprogramme. La natation occupe un module dau moins

    douze sances chaque anne, chaque fois que les qui-pements le permettent.

    s LE CYCLE DES APPROFONDISSEM ENTS(CYCLE 3) s

    Le programme du cycle des approfondissements faitapparatre des champs disciplinaires (le franais, lhis-toire, les mathmat iques, etc.) regroups en grandsdomaines ( Langue franaise, ducation l it traire ethumaine , par exemple), qui prennent une ident itplus forte et prparent les lves aux disciplines densei-gnement du collge.

    Il dfinit aussi des domaines t ransversaux ( Mat risedu langage , ducat ion civique ) qui touchent tousles champs disciplinaires, et qui font lobjet dexercicesfrquents et sont valus dune faon rgulire etattentive.

    32 Quapprend-on lcole lmentaire ?

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    Les horaires restent f lexibles, pour que le t ravail puissetre adapt aux besoins des lves dans chaque champdisciplinaire, mais ils sont fixs de manire assez rigou-reuse pour quaucun domaine ne puisse t re nglig.

    Les lves doivent lire et crire au moins 2 heures parjour.

    DOMAINES TRANSVERSAUX

    La mat rise du langage et de la langue franaise, ldu-cation civique sont des domaines transversaux, quiconcernent tous les champs disciplinaires et toutes lesactivits scolaires.

    Matrise du langage et de la langue franaiseLe cycle des approfondissements a pour objectif cen-

    tral dassurer la matrise du langage, loral comme lcrit. Chaque activit pdagogique, chaque situationscolaire sont autant doccasions dun t ravail sur lexpres-sion qui constitue la moiti de lhoraire. Des ateliers delecture sont par ailleurs systmatiquement organiss.

    ducation civiqueAu moment o saffirme son caractre, lenfant doit

    apprendre contrler ses ractions et rflchir sur lesraisons des contraintes qui lui paraissent brider salibert. Lexercice du dbat rgl est la condition decette ducation. La demi-heure hebdomadaire qui luiest consacre doit tre considre comme un momentfort de la vie de la classe et de lcole. Elle est aussi l oc-

    casion de rflchir aux ncessaires solidarits qui sim-posent aux enfants comme aux adultes.

    Dans les diffrents champs disciplinaires, llvedcouvre, par ailleurs, ce quest la citoyennet dans unpays dmocratique et quelles sont les valeurs essen-

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    tielles de la Rpublique. Face aux vnements prochesou lointains dont il est le tmoin, il assure son jugementen se rfrant de grands textes fondateurs comme laDclaration des droits de lhomme et du citoyen ou laConvention int ernationale des droit s de lenfant.

    DOMAINES DISCIPLINAIRES

    Langue franaise. ducation littraire et humaine

    La langue franaise fait lobjet dun enseignementspcifique, mais son apprentissage concerne aussi tousles champs disciplinaires.

    Littrature (dire, lire, crire)

    La littrature est lunivers dans lequel chaque lveexprimente intellectuellement et personnellement la

    langue franaise. Elle donne des rfrences communeset constitue la base dune culture partage.Lcole multiplie les occasions o llve peut faire

    cet te exprience de la lit trature : elle facilit e le pluspossible l accs aux textes li t traires, en combinant parexemple lecture haute voix de ladult e et lecture per-sonnelle de llve, en reformulant sans cesse le texte

    qui vient dtre lu ou entendu, en faisant suivre la ren-contre de chaque uvre dun dbat.

    Au moins dix uvres diffrentes sont abordes enclasse chaque anne, pour varier les genres, stimuler lacuriosit et const it uer un riche univers de rfrences. Lematre ne laisse pas smousser le plaisir de li re : il

    alterne lecture cursive et rsum de certains passages.Les textes sont de genres divers : posie, roman,

    thtre. Une liste douvrages proposant des parcours delecture est publie par le ministre de lducation nat io-nale et rgulirement mise jour.

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    La dcouverte des uvres se prolonge par des activitsdinterprtation qui permettent llve de sapproprierencore davantage le texte crit : mise en voix de certainspassages, esquisses de mise en scne, rcitation par cursont des moments prcieux de la formation la littra-ture, rendue prsente par le dplacement du corps, par lesexercices de diction, par leffort de mmorisation.

    Elle sert par ailleurs de support des activits de pro-duction de texte, notamment par le biais du dtourne-

    ment ou du past iche. Le travail de rdact ion met laccentsur lcriture narrative qui peut trouver son inspirationdans les thmes du programme de lit trature.

    Observation rflchie de la langue franaise (grammaire,

    conjugaison, orthographe, vocabulaire)

    Au cycle des approfondissements, llve devientcapable dune premire rflexion sur la langue franaise,qui lui donne les moyens de mieux contrler son criture.Lobject if est dobtenir une syntaxe plus assure, une vri-table agilit verbale, un vocabulaire plus prcis, uneorthographe mieux arme (notamment pour les accordsen genre et en nombre, les relations entre le sujet et leverbe), un usage des temps verbaux adquat aux projetsdcriture.

    Les deux points darticulation de la syntaxe de laphrase que sont le verbe et le nom doivent faire lobjetdun t ravail soutenu. Dans tous les cas, ce sont les mani-pulations des noncs qui servent de support lobser-

    vation des phnomnes produits et la rflexion. Levocabulaire peut dans ce cycle, t re lobjet dune tuderaisonne. Quelques phnomnes grammaticaux por-tant sur le texte compltent le programme : pronoms,mots de liaison, ponctuat ion, temps verbaux.

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    Langue trangre ou rgionale

    Lapprent issage dune langue trangre ou rgionale sedveloppe pleinement au cycle des approfondissements.Lobjectif est de conduire chaque lve au niveau A1 duCadre europen commun de rfrence pour les langues.

    Il sagit pour le matre de familiariser les lves avecdes situations de communication lmentaires : enga-ger un petit dialogue, lire des informations sur uneaff iche ou dans un catalogue, crire un message, en par-

    ticulier un message lectronique. Lentranement rgu-lier et mthodique de lcoute et de la comprhensiondoit les conduire, au-del de simples rptitions, devritables prises de parole.

    On attend aussi de lapprentissage dune languetrangre ou rgionale quil renforce la matrise dufranais en attirant lattention sur les ressemblances etles dif frences ent re les langues, et qui l largisse lhori-zon culturel des lves.

    Histoire et gographie

    Lhistoire et la gographie donnent chaque lve lesrepres qui lui permettent de se situer dans le temps etdans lespace, de comprendre les informat ions qui circu-lent autour de lui et de stabiliser une cult ure commune.

    Lenseignement de lhistoire repose sur la dcouvertedu document adapt lge des enfants (textes, images,documents). Llve commence comprendre le rle desfemmes et des hommes et des groupes humains ano-nymes, dans le surgissement des vnements, et dans

    lvolution politique, sociale et culturelle. Les grandespriodes sont t ravail les en cont inuit depuis la prhis-toire jusquau monde actuel. Une large place est faite lhistoire nationale, avec des ouvertures consquentessur lEurope ou sur le monde. La chronologie est respec-

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    te, les dates importantes sont apprises, des person-nages sont tudis.

    Lhistoire impose le dbat. Elle implique des lecturesdun t ype nouveau et une autre approche du rcit . Ellepermet dentraner llve faire des synthses.

    cette tape de la scolarit , la gographie commencepar une sensibilisation la diversit des espaces, pourarriver une lecture des paysages et des reprsentationscartographiques qui en rendent compte. Le parcours va

    du cadre le plus large, le monde, pour recentrer latt en-t ion sur la France, en passant par lEurope. Descript ionset comparaisons permettent de mettre en lumirequelques-unes des manires dont lhomme transformelespace qu il habite.

    La gographie facilite un rapport concret et actif lespace et ses reprsentations. Elle sappuie sur destextes, mais privilgie les mthodes act ives : analyse etproduct ion dimages, dessins, cartes, diagrammes, etc.

    ducation scientifiqueLducation scientifique permet darticuler un ensei-

    gnement des mathmatiques exigeant avec la dcou-verte du champ disciplinaire des sciences exprimen-tales et de la technologie. Lobjectif est damener leslves comprendre ce quest une at t it ude scient if iqueet exercer leur pense rationnelle

    Mathmatiques

    Inscrit dans le cadre dune ducation scientifique

    large, lenseignement des mathmatiques est tout natu-rellement centr sur la rsolution de problmes. Lesact ivits dlucidation, qui se dveloppent dans le cadredes sciences exprimentales, donnent toute leur signifi-cation aux not ions abordes.

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    Le matre fait une large place lexploit ation de don-nes numriques met tant en jeu les nombres naturels etdcimaux, les oprations, la proportionnalit et lorga-nisation des donnes en l istes, tableaux, diagrammes ougraphiques.

    Les nombres entiers naturels sont le domaine privil-gi de lcole primaire. En se familiarisant avec leurusage et leur structuration (numration dcimale, com-paraison et rangement , relat ions arithmt iques du type

    doubles, moit is, quadruples, quart s, etc.), les lvesacquirent les connaissances de base ncessaires lapratique du calcul, en particulier du calcul mental.

    Les fractions simples et les nombres dcimaux consti-tuent lautre volet de cette exploration de lunivers desnombres. L encore, on attend des lves qui ls en com-prennent lcrit ure en mme temps que lusage, et qu ils

    puissent comparer, ranger, intercaler, encadrer, placersur une droit e gradue.

    Le calcul sur les nombres entiers et dcimaux se dve-loppe sous dif frents aspects : mmorisation des rsul-tats, techniques opratoires (addition, soustraction,multiplication, division euclidienne), calcul rflchi

    exact ou approch, ordres de grandeur, utilisation descalculatrices. Priorit est donne au calcul mental.En gomt rie, llve cont inue amliorer sa vision de

    lespace. Il apprend reprer des cases ou des points surdes quadrillages, utiliser des cartes et des plans pouracqurir la notion dchelle. Il identifie des relations etdes proprits : alignement, perpendicularit , parall-

    lisme, galit des longueurs, axes de symtrie axiale,milieu dun segment. Il utilise des instruments (rgle,querre, compas) et des techniques (pliage, calque,papier quadrill). Il travaille sur des figures planes (tri-angle, carr, rectangle, losange, cercle), sur des solides

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    (cube, paralllpipde rectangle), et sinitie aux tech-niques de lagrandissement et de la rduct ion.

    Enfin, il poursuit son exploration des notions de gran-deur : longueur, masse, contenance, dure, aire, angle.Il commence rsoudre des problmes concrets en ut il i-sant des mesures. Il se sert des units usuelles et devientcapable dtablir les quivalences entre certainesdentre elles.

    Sciences exprimentales et technologie

    La mthode de t ravail est ici essent ielle. Il sagit pour lematre de crer les conditions dune activit quiaiguillonne la curiosit des lves, les incite laborerune dmarche dinvestigation donnant accs desconnaissances contrlables dans des documents de rf-rence. Lexprimentation, la recherche de solutions tech-

    niques, lobservation directe ou assiste, la recherchedocumentaire, les enqutes et les visites en sont desdimensions obliges.

    Le programme permet de rpondre de nombreusesquestions que se posent les lves de cet ge et perce-voir, au del, de nouveaux champs de la connaissance : lamatire, tudie y compris dans ses manifestations moinsimmdiates comme lair ; le vivant (dveloppement ,reproduction, traces de lvolution) complt par uneinformation sur les grandes tapes de lhistoire de laTerre ; lenvironnement ; la sant ; les circuit s lec-triques simples ; les leviers et les balances, la transmissiondes mouvements mcaniques.

    Llve t ient un cahier dexpriences.Les technologies de la communication et de linf orma-

    tion sont de mieux en mieux matrises. Tous les lvesdoivent pouvoir postuler au niveau 1 du brevet infor-matique et internet (B2i).

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    ducation artistiqueLducation art ist ique implique t rois types dact ivits :

    la prat ique crative, la rencont re duvres, le t ravail surles techniques. Son objectif est denrichir les capacitsdexpression et la sensibilit. Le projet est lune de sesmodalits privilgies. Une liste duvres de rfrenceconst it ue les bases dune culture commune.

    Les art s visuels et lducat ion musicale sont au cur delducation artistique, mais dautres domaines artis-

    tiques comme le jeu thtral, la danse, le cinma, lar-chi tecture sont galement abords. Toutes les coles ontune chorale. Des classes parcours artistique et culturelpeuvent tre organises.

    Arts visuels

    Lenseignement des arts visuels sappuie sur le dessin,

    qui devient une pratique rgulire et personnelle.Llve dcouvre des supports, des instruments, destechniques et des gestes qui lui permettent denrichirses capacits dexpression. La mise en uvre de compo-sitions personnelles ou collectives fait dcouvrirquelques principes dorganisation. La manipulation dematriaux et dobjets divers ayant des qualits plas-t iques et expressives le conduit des ralisations en t roisdimensions. Ses travaux sont valoriss dans le cadredexpositions.

    Llve explore lunivers des images. Il sinit ie la prisede vue. Il utilise les clichs obtenus dans des construc-tions plastiques plus larges. Il affine ainsi sa perception

    de lenvironnement (paysage, architecture). La ren-cont re avec des uvres dart alimente le muse dela classe, permet chacun de construire son muse per-sonnel et dlaborer de vritables connaissances, basesdune culture partage.

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    ducation musicale

    Comme dans le cycle prcdent, lducation musicalese partage ent re cult ure de la voix et cult ure de loreille.Elle sappuie sur les jeux vocaux, sur lapprentissage dechants, en canon ou deux voix, en petits groupes ouen formation chorale. Le reprage et la comparaison demotifs, de formes musicales et de genres diffrentsdevient possible : linterprtation sen trouve enrichie.

    Le rpertoire est largi. Il int gre des chants en langue

    trangre ou rgionale ainsi que des uvres lies auprogramme dhistoire. Les lves sont amens sortirde lunivers musical qui leur est familier pour dcouvrirdaut res musiques. Chaque fois que cest possible, le t ra-vail effectu est rinvesti dans la chorale.

    Les pratiques instrumentales portent le plus souvent

    sur des instruments rythmiques. Elles sinscrivent toutnaturellement dans un projet artistique large. La pers-pective dune prsentation publique de leur travail estun puissant stimulant pour les lves.

    ducation physique et sportiveLducation physique et sportive se poursuit selon la

    mme organisat ion que dans le cycle des apprent issagesfondamentaux. Avec des lves plus gs, il devient pos-sible pour le matre daller plus loin dans le dveloppe-ment des capacits et des ressources ncessaires auxgrandes conduites mot rices : locomot ion, quilibre,manipulation, lancer, rception dobjets. Ils ont dj

    quelques repres dans les activits physiques et spor-tives de rfrence. Par ailleurs, lacquisition de comp-tences plus complexes leur permet de mieux connatreleur corps et, par l, de comprendre pourquoi i l doit trerespect et gard en forme.

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    Au-del du besoin de bouger et du plaisir dagir,llve dcouvre le sens de lef fort et de la persvrance.Il comprend comment sarticulent antagonisme etcoopration. Il peroit les contraintes de la rgle et lamanire dont sengage sa responsabilit.

    Comme lors du cycle prcdent, plusieurs des grandesactivits physiques et sportives sont travailles chaqueanne de manire construire des apprent issages solides.

    Selon les moyens humains et techniques disponibles,

    on peut les met t re en uvre : pour la ralisation de performances chronomtres :

    act ivits athlt iques, natation pour ladaptat ion dif frents environnements : orien-

    tation, escalade, roule et glisse, quitation, activitsnautiques

    pour les act ivits daff rontement individuel ou collec-t if : jeux de lutte, de raquett es, jeux collect ifs (t radi-tionnels ou sportifs)

    pour les act ivit s vise art ist ique, estht ique ouexpressive : gymnast ique art ist ique ou rythmique, act i-vits de cirque, natation synchroniseChacun des modules abords est loccasion de

    const ruire des connaissances nouvelles, tant sur lact ivitcorporelle elle-mme que sur la place des pratiques phy-siques et sportives dans nos cultures.

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    LES PROGRAMMESDE LCOLE LMENTAIRE

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    PRAM BULE*

    s UNE COLE EXIGEANTE s

    En ce dbut de XXIe sicle, lcole primaire doit rester fidle la grande inspirat ion de lcole rpublicaine : of f rir tousles enfants des chances gales et une intgration russie dansla socit franaise. Elle ne peut en mme temps ignorer lesgrandes mutations de son histoire rcente, et la plus positive

    dentre elles, la prolongation de la scolarit. Il est loin letemps o lcole primaire se suffisait elle-mme, dvelop-pant un systme parallle au lyce, sans lien avec celui-ci. Elleest aujourdhui la premire tape dun long parcours qui sepoursuit obligatoirement jusqu seize ans et, pour la plusgrande partie des lves, jusqu vingt et un ou vingt-deuxans. Ds lors, elle doit devenir le socle sur lequel se construit

    une formation complexe et de longue dure menant chacun une qualif ication, pour la plupart dun niveau lev et , pourtous, devant tre mise jour tout au long de la vie.Enseignement de base ne signif ie donc pas sommaire. Le mot lmentaire nest plus appropri si l est synonyme de sim-pliste. Pour bien prendre en compte ces finalits, lcole pri-maire ne peut quavoir des exigences leves qui mettent en

    jeu la fois mmoire et facult dinvent ion, rigueur et imagi-nation, att ent ion et apprent issage de lautonomie.Les dfis que notre enseignement affronte sont de plus en

    plus complexes. Ils contraignent largir sans cesse lhorizondes objectifs tout en sassurant, de manire chaque fois plusvigilante, quaucun lve nest laiss lcart. Cest le cas delapprentissage des langues vivantes qui doit permettre laFrance de satisfaire des exigences partages par la plupartde ses partenaires dans le monde. Pour tre efficace, il doittre ent repris ds le plus jeune ge et ne peut se limit er unesimple sensibilisation. Il suppose donc un vritable enseigne-

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    * NdE: ce prambule est commun aux trois cycles de lcole primaire.

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    ment se prolongeant au collge. Toutefois, pour viter toutesurcharge gnratrice dchec, il doit tre articul avec tousles autres domaines de lcole primaire et, plus particulire-

    ment, avec la matrise du langage et de la langue franaise,priorit absolue.Face un public de plus en plus divers et qui, plus tard, doit

    choisir parmi des voies dif frentes de formation, lcole doit ,trs tt, prendre en compte et dvelopper la pluralit et ladiversit des aptitudes chez chaque lve, lui permettantdatteindre les object if s communs f ixs par les programmes. ct du raisonnement et de la rflexion intellectuelle dontl import ance ne peut tre minimise, le sens de lobservat ion,le got de lexprimentation, la sensibilit et limaginationcratrice doivent tre dvelopps. Lducation artistique,lducation physique, lducation scientifique et techniquesont ainsi des aspects irremplaables de la formation scolaire.

    Faire place ces ncessaires avances sans rien perdre desexigences permanentes de lcole rpublicaine en f aveur de la

    russit e de t ous les lves suppose la fois de nouveaux pro-grammes et une certaine rorganisation des enseignements.

    s UNE CULTURE SCOLAIRE PARTAGE s

    Deux grands axes structurent lenseignement primaire, lamatrise du langage et de la langue franaise, lducation

    civique. Transmettre la langue nationale est lobjectif fonda-mental. Se sentir chez soi dans la langue franaise est indis-pensable pour accder tous les savoirs. Tout au long delcole primaire, cet imprati f doit t re la proccupation per-manent e des enseignants. lcole maternelle, ils donnent lapriorit lexpression orale et prparent laccs lcrit.Savoir lire et aimer lire sont les objectifs majeurs des pre-

    mires classes de lcole lmentaire. Ds la fin du cycle 2,llve doit pouvoir lire avec aisance et comprendre un textesimple. Cet apprentissage de la lecture se poursuit tout aulong du cycle 3. Les lves y rencontrent des textes de plus enplus longs, divers et complexes. Ils apprennent donc liredans toutes les disciplines et travers des crits de nature

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    dif frente : uvres de f ict ion, rcit s et documents historiques,descriptions gographiques, comptes rendus dexpriencesscientifiques. Voil pourquoi les ateliers de lecture, si profi-

    tables dans ce cycle, doivent se distribuer dans les diffrentsdomaines : ateliers de lecture li t traire, les plus nombreux etles plus rguliers; ateliers de lectures historiques, gogra-phiques et scient if iques, ponctuellement , pour chaque grandthme abord. Lapprentissage de lcriture est une longueconqute qui se prpare ds lcole maternelle. la fin ducycle 2, les lves doivent pouvoir rdiger cinq dix lignes, enmatrisant les problmes du vocabulaire, de la syntaxe et delorthographe. Ce travail est prolong au cycle 3 par la pro-duct ion de textes spcif iques des dif frentes disciplines : rcit sou pomes en li t trature, court es synthses en histoire ou engographie, carnets dexpriences en sciences exprimen-tales, projets, petits scnarios en arts visuels

    Lducation civique implique, outre des connaissancessimples et prcises, des comport ement s et des att it udes. Pour

    tre solide et eff icace, elle doit se const ruire, jusqu la f in ducycle 2, part ir du respect de soi et de laut re, dans la dcou-vert e progressive des cont raint es du vivre ensemble .Lapprentissage de la communication rgle en est lun desmeilleurs instruments. La tenue de dbats o chacun doitsavoir rfrner sa parole, laisser la place celle de lautre etcomprendre son point de vue mme quand on ne le partage

    pas , chercher le convaincre en argumentant , est la pre-mire forme dducation la dmocratie. Ce nest quaucycle 3 que llve commence prendre conscience de lexis-tence de valeurs civiques et acquiert, partir des diffrentesdisciplines, les premiers savoirs susceptibles de nourrir sarf lexion et de mieux le prparer t re cit oyen.

    Les divers champs disciplinaires nmergent que progressi-

    vement tout au long de lcole primaire. Ils nexistent pas lcole maternelle dont les programmes ne contiennent pasde liste de connaissances retenir ni mme de rpartitionhoraire. Cela ne signifie pas, bien au contraire, que lesenfants ny apprennent rien. La programmation des appren-t issages doit y tre aussi r igoureuse et exigeante que dans les

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    cycles de lcole lment aire. Ds le cycle 2 apparaissent leslangues trangres ou rgionales, au dbut de lcole l-mentaire les mathmatiques, lducation artistique et ldu-

    cation physique et sportive. Au cycle 3 se dgagent la littra-ture, lhistoire et la gographie, les sciences exprimentales etla technologie. Les technologies de linformation et de lacommunication ne sorganisent pas en une discipline auto-nome. Ce sont des outils au service des diverses activits sco-laires, dont lappropriation active conduit au premier niveaudu Brevet informatique et internet (B2i). Elles facilitent lesapproches interdisciplinaires et louverture au monde. Il enest de mme des images, fixes ou mobiles, qui sont utilisesdans la plupart des domaines disciplinaires et apprhendesde manire plus approfondie dans le cadre des arts visuels.

    Lorganisation progressive des enseignements en champsdisciplinaires ne signifie pas, pour autant, que lintgrationdes diffrents apprent issages de lcole primaire doive seffa-cer. Lenseignant met profit sa polyvalence pour multiplier

    les liaisons et les renvois dun domaine laut re. Il vite ainsilempilement dsordonn des exercices tout en maintenantun niveau dexigence lev, gage de la construction deconnaissances solides. Cest ce prix que lcole permet chaque lve dacqurir le socle culturel sans lequel lesconnaissances dj rencontres ou venir ne seraient que dessavoirs clats.

    La matrise du langage et de la langue franaise est, eneff et, insparable de lacquisit ion des mult iples facettes dunecult ure : lit traires, historiques et gographiques, scient i-fiques et techniques, corporelles et artistiques. Il ny a pasopposit ion ent re les object if s fondamentaux de lcole par-ler, li re, crire, compt er et des savoirs sol ides et dif frencis.Cest dans une mme dynamique quils se construisent et se

    consolident rciproquement . Ainsi de la lecture : pass letemps des premiers apprentissages, ce sont les connaissancesacquises travers les leons dhistoire, de gographie ou desciences, ou encore grce la frquentation de la littratureet des arts, qui fondent la comprhension dun t exte et , donc,rendent le lecteur efficace. Quelques-uns de ces liens sont

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    sont distingus dun ct les comportements et les savoir-faire (tre capable de), de lautre les connaissances (avoircompris et retenu). Ainsi se dfinit ce que lon est en droit

    dattendre de lcole primaire, premier niveau dune culturecommune.

    s LA RUSSITE DE TOUS s

    Ce recensement systmatique des comptences fournit labase des valuations chaque fin de squence ou lors des

    grands rendez-vous qui rythment le droulement de lensei-gnement comme lors de lvaluation des apprentissages decycle 2 (en dbut de CE2). Ce renforcement des valuat ions nedoit pas conduire stigmatiser, classer prmaturment, enfermer les lves dans des catgories qui deviennent desdestins ou, pire, faire revivre des structures de relgationdun autre temps. Ce sont des instruments qui aideront lesmatres assurer la russite de t ous leurs lves. Si elles enf er-

    maient les plus fragiles dans leur chec, elles nauraient pasrempli leur objectif. Il en est ainsi galement des outils pourmesurer le progrs en langage des lves la fin de lcolematernelle et au dbut de lcole lmentaire. Plus que

    jamais, la seule rgle est le regard positif port sur lenfant,mme en extrme difficult. Les matres doivent donc veiller mettre en valeur les rsultats dj atteints plutt que les

    manques, mesurer des volutions plutt que des niveaux, endduire des stratgies pour assurer la russite de chacun deslves.

    Il ny a pas, en effet, de trait ement global des obstacles larussit e scolaire : chaque cas est part iculier et relve duneanalyse, dun traitement spcifique sur la longue dure,comme le prvoient entre autres les programmes personnali-

    ss daide et de progrs (PPAP). Cest loccasion de rappeler lancessaire diffrenciation de tout enseignement.Si le regard port sur chaque lve est individualis, il ne

    doit pas tre unique. Laccompagnement des lves fragilessuppose le travail en rseau, avec lcole maternelle voisinecomme avec le collge. Cette prise en charge est de la

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    responsabilit des quipes dcole ou de cycle, mme lors-quun appui est demand aux membres du rseau daides sp-cialises aux lves en difficults (RASED). Les matres sauront

    utiliser la diversit des moyens mis leur disposition (tudesdiriges, technologie de linformation et de la communica-tion, projets artistiques et culturels, activits physiques etsportives), tant il est vrai que le dtour pdagogique peuttre plus efficace que la multiplication dexercices pour per-mett re llve de reprendre conf iance en lui-mme.

    Des liens rgulirement entretenus et une collaborationtroit e avec les parent s permettent de rsoudre bien des pro-blmes. Sans cette relation confiante et continue qui conduitles parent s comprendre et soutenir le t ravail fait lcole etles matres expliquer les raisons de leurs exigences et accepter dcouter la famille, lchec menace et, pour cer-tains, la dscolarisation.

    s HORAIRES ET PROGRAM M ATION sLes horaires de lcole lmentaire indiqus en fin dou-

    vrage sont donns sur la base dune semaine de quat re jourset demi dont il faudra soustraire une recration de quinzeminutes chaque demi-journe. Compte tenu de la disparitdes organisations de la semaine dune cole lautre, ils doi-vent tre traduits en une rpartition annuelle susceptible de

    mieux int grer les formes de scolarit except ionnelles commeles classes transplantes ou les projets thmatiques (en parti-cul ier les projets art ist iques et culturels). Dans plusieurs cas, ilest indiqu une fourchette horaire qui laisse aux enseignantsune plage de libert import ante pour programmer leurs act i-vits. De mme, la suppression dun horaire spcifiqueaccord aux tudes diriges ne signifie pas la disparition de

    celles-ci, mais une autonomie supplmentaire laisse auxmatres pour utiliser cette pratique en fonction des besoinsparticuliers dune classe tout au long de lanne ou pendantune priode dtermine.

    Cette souplesse permet lquipe de cycle dajuster lesenseignements au plus prs des besoins et aux matres

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    dadopter chaque tape le rythme qui leur convient . Il peutarriver dailleurs que le conseil de cycle dcide daccorder telle activit une importance plus grande, en fonction dune

    actualit ou de tout autre motif. Il en est ainsi de la demi-heure de dbat consacre la vie de classe qui , en cas de criseou lors de llaboration dun projet exceptionnel, doit pou-voir tre augmente. Dailleurs, la rpart it ion horaire ne peutpas tre interprte la lettre, dans la mesure o chaquedomaine nest jamais ferm sur lui-mme. Tous part icipent dela matrise du langage et une part de leur temps y est nces-

    sairement consacre. En dehors de cette organisation trans-versale de la programmation, clairement affirme en cycle 3mais dj prsente au cycle 2, il est bien dautres recoupe-ments. Quand, en arts visuels, le matre initie la lecture del image, il f acil it e le travail de tout es les discipl ines qui lut il i-sent. Lorsque, en gographie, il fait tudier ses lves despaysages, il contribue duquer leur regard et donc satisfait

    lun des objectifs des arts visuels.Cette indispensable libert ne doit pas mettre en prillquil ibre gnral de lanne et la programmation des act ivi-ts tout au long du cycle. Une organisation rigoureuse ducycle, de lanne et de chaque priode dapprentissage estindispensable. Elle doit tre affiche dans la classe. Elle estcomplte par un contrle a posteriori du travail fait, grce

    aux indications portes sur le cahier-journal. Il est utile,priodiquement, de faire le bilan des actions entreprises et,grce aux valuations, den mesurer les effets. Cet examen,quil est bon de conduire en quipe de cycle, permet dereconsidrer la programmation des apprentissages et ven-tuellement de la corriger.

    Quelles que soient les formes dorganisation retenues de lajourne et de la semaine, un impratif simpose tous : fairelire et crire chaque lve quotidiennement, travers les dif-frents domaines dactivit, pendant un temps suffisant, etainsi le conduire lautonomie qui lui permettra de profiterpleinement des enseignements du collge. Un encadr spci-f ique le rappelle clairement dans les horaires des cycles 2 et 3.

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    Les projets dcole, centrs sur des objectifs pdagogiques,sont les instruments dont disposent les quipes de matres pourorganiser la programmation la mieux adapte leurs lves

    dans le respect des objectifs atteindre. Ils doivent assurer lescontinuits ncessaires et aider aux ruptures indispensables. Laprogression des lves implique en effet les unes et les autres.La collaboration rgulire entre enseignants dcole mater-nelle et enseignants dcole lmentaire, comme entre ensei-gnants dcole lmentaire et enseignants de collge, est seulesusceptible de donner sa cohsion aux apprentissages deslves jusqu la f in de la scolarit obligatoire.

    s LES INSTRUM ENTS DE TRAVAIL s

    Les prsents programmes renouent avec la tradition quiconsistait expliciter de manire dtaille non seulement lescontenus denseignement arrts, mais aussi les mthodes etlorganisation des activits susceptibles de les appliquer de

    manire efficace et cohrente. Cest en particulier le cas pourla matrise du langage lcole maternelle et au cycle 2.Nanmoins, sur plusieurs points, ils mrit ent dtre encore plusexplicits, quil sagisse de disciplines comme lhistoire au cycle3 ou de thmes transversaux comme la russite des lves endifficult. Ils sont donc complts par des documents dappli-cation qui donnent toutes les prcisions ncessaires leur mise

    en uvre. Des f iches de connaissances cont enant des exemplesde programmations dactivit et des squences dapprentis-sage seront rgulirement publies et mises la disposit ion dechacun sur le serveur inf ormat ique du ministre.

    Les manuels doivent redevenir les instruments de travailqui ls nauraient jamais d cesser dt re. Ils of f rent aux lvesde multiples occasions de lectures et de recherches auto-

    nomes que ne permet pas la multiplication de photocopies,expression du savoir fragment. ct deux, les encyclop-dies, les dictionnaires, les produits multimdias constituentdes ouvrages de rfrence que les lves prennent lhabitudede consulter avec laide du matre. Partout o cela est pos-sible, le dveloppement des bibliothques-centres documen-

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    taires (BCD), mises en rseau avec le cent re de documentat ionet dinformation (CDI) du collge du secteur et dautresbibliothques locales, est un appui indispensable la mise en

    application de ces programmes.La volont de dvelopper une cult ure lit traire et art ist iquefort e, ds lcole pr imaire, conduit proposer un nouvel ins-t rument de travail : une liste de rfrences duvres regrou-pes dans un document dapplication qui puisse aider et gui-der les matres. Il existe en effet des textes qui ont nourri desgnrations et qui gardent encore toute leur force dmo-t ion, de rflexion ou de rve. Ils sont , de plus, le socle des li t -tratures daujourdhui, qui ne cessent de dialoguer avec eux.Ils doivent tre partags par tous. De mme, chacun saccordesur lexistence dun patrimoine architectural, musical ou pic-tural qui fait aujourdhui part ie dune cult ure commune. Lartnest-il pas, par ailleurs, le moyen le plus efficace de com-prendre daut res civil isations loignes dans le t emps ou danslespace ? Il nest pas t rop tt , lcole primaire, pour arrter

    les enfants sur ces uvres. Si l cole ne le fait pas, qui le fera ?Toutefois, il ne faut pas brler les tapes. La rencontre avecun grand texte ou une uvre dart est dabord, pour chaquelve, un moment unique qui requiert simplement le silence,le regard et lcoute, et laisse toute sa place lmotion par-tage. Mme si lanalyse peut tre esquisse durant cette pre-mire tape de la scolarit, cest au collge quelle sera

    mene plus avant. Les lves, en effet, pourront y appliquerune rf lexion plus assure et des inst ruments plus complexes.Lexplication et l interprtation des textes ou des uvres dartsupposent une culture solide qui, on le sait, ne se construitque dans la frquentation prcoce et assidue de productionslittraires ou artistiques nombreuses et varies. Dans cedomaine, lcole primaire joue un rle irremplaable.

    Ces programmes sont exigeant s. Ils sont la mesure de l at -tente de notre pays et des ncessits dune socit duXXIe sicle fonde sur lintelligence. Ils tmoignent de laconfiance accorde aux matres qui sauront les mettre enuvre, avec la collaboration de tous les autres adultes delcole et lappui des parents.

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    INTRODUCTION

    Le cycle des apprentissages fondamentaux commence

    lcole maternelle (grande section) et, ce niveau, luiemprunte sa pdagogie. Il se poursuit dans les deux premiresannes de lcole lmentaire (cours prparatoire et courslmentaire 1re anne), qui revient la tche dlicate detransformer une premire initiation aux techniques de lcriten un apprentissage rigoureux et assur. Raliser la meilleureart iculation ent re ces deux phases est un object if dlicat pour

    les matres qui, dans lune et lautre cole, ont la charge deconduire leurs lves lire, crire et compter.Si le cycle des apprentissages fondamentaux dbute

    lcole maternelle, cest que lessentiel de leffort que doitfaire un enfant pour sapproprier les inst ruments de la cult urecri te (les mathmat iques en font part ie) relve de sa capacit modif ier sa relation au langage : cest dans loral dabordque lon apprend lire et crire, mais aussi compter. Ilappartient donc aux enseignants de lcole maternelle deconduire tous les enfants qui leur sont confis sintresserau langage non seulement pour ce quil peut dire, mais aussipour la manire dont il le dit . Une part t rs importante de lagrande section est consacre cette mutation difficile quisenseigne moins quelle ne se construit.

    Les enseignants de lcole lmentaire doivent sinscrire

    dans cette dynamique. Par bien des aspects, les deux annesdu cycle qui leur sont confies prolongent lcole maternelleet cont inuent en part ie relever de ses mthodes. Lat tent ionporte au langage oral y reste dcisive. Aussi, lorsque lorga-nisation des secteurs scolaires le permet (et il est souhaitablequil en soit ainsi), les projets des deux coles prvoient avecsoin cett e art iculat ion et proposent une programmation com-

    mune des activits.Certes, le passage de lcole maternelle lcole lmen-taire est une rupture importante et ncessaire pour lenfant.Il y dcouvre dautres rapports avec les adultes, des sociabili-ts plus complexes avec ses camarades de classe, une relationau savoir plus exigeante, lobl igat ion dune plus grande auto-

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    nomie Toutefois, par bien dautres aspects, une rupture aumoins aussi forte, mais moins reconnue, se situe entre lecycle 2 et le cycle 3, lorsque ces changements datt it ude et de

    comportement ont fait de lenfant un colier.Cest dans cette perspective que les programmes de cycle 2suggrent dabord les continuits entre cole maternelle etcole lmentaire. On remarquera en effet que les enseigne-ments y sont encore organiss en grands domaines dactivitsplutt quen champs discipl inaires et quun certain nombre deces domaines sont en continuit directe avec ceux de lcolematernelle. Cest videmment le cas de Mat rise du langageet langue franaise , mme si la part relative de loral et delcrit sy inverse. Cest le cas de Vivre ensemble quiconserve la mme orientation : accompagner lenfant dans saprogressive acceptation de la vie collective et de sescontraintes, mais aussi dans la construction de sa personna-lit. Cest le cas de Dcouvrir le monde qui reste, comme lcole maternelle, le domaine privilgi de lducation de

    la curiosit (monde humain ou monde physique, mondevivant ou monde de la technique, monde rel ou mondesimul), en mme temps que loccasion dune premirest ructuration des grandes catgories de la connaissance : letemps, lespace, la matire, la causalit Entre Matrise dulangage et langue f ranaise et Dcouvrir le monde , ledomaine Langue t rangre ou rgionale , dj ent revu

    lcole maternelle, devient au cycle 2 lobjet dun enseigne-ment explicite et structur. Cest l une importante nou-veaut des prsents programmes. Il sagit de conduire chaqueenfant jusqu une premire pratique dune langue aut re quele f ranais. On met tout part iculirement laccent sur ses capa-cit s de discriminat ion des courbes intonatives, des sons et desmots nouveaux quil dcouvre dans les documents quil

    coute, ainsi que sur son plaisir de l imit ation. Il sagit aussi delui f aire dcouvrir qui l existe daut res horizons, daut res pays,dautres manires de vivre, et que, dans ce cas encore, lacuriosit peut devenir connaissance.

    Les domaines ducation art ist ique et ducation phy-sique et sport ive , esquisss lcole maternelle, se const it uent

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    part entire en bnficiant de la maturation accrue deslves : les nouveaux comportements moteurs qui deviennentpossibles ouvrent la voie lutilisation dinstruments et des

    techniques plus complexes; lautonomie et la force dexpres-sion des enfants sont prserves dans un cadre o leur crati-vit se dveloppe avec plus de moyens et de matr ise.

    La situat ion du domaine Mathmatiques est pluscontraste. Certes, ds lcole maternelle, lenfant a com-menc quantifier le monde qui lentoure par le biais desdnombrement s. Il a aussi repr des formes spcif iques danslespace ou dans le plan. Il a dcouvert que lon pouvait clas-ser ou srier des objets en extrayant certaines de leurs pro-prits. Il a commenc prendre conscience de la puissancede son jugement et de la rigueur qui doit tre observe dansson usage. Toutefois, lcole lmentaire, en mme tempsqu il apprend crire, cest un tout autre champ dexpriencequi sof f re lui. L commencent vritablement les mathma-tiques et leurs modles. Dune part, llve prend mieux

    conscience du pouvoir que lui donnent les nombres pour choi-sir, dcider ou agir dans des sit uat ions relles. Daut re part , enmme temps quil comprend le fonctionnement du principealphabtique, il accde lintelligence du systme dcrituredes nombres, aux relat ions que ce dernier permet dexplicit eret aux possibilits de calcul quil ouvre. Arm dun crayon etde quelques instruments, llve de cycle 2 apprend faire

    exister un univers nouveau pour lui .Cest en ce sens que lenseignement des mathmatiques et

    celui du langage crit sarticulent si fortement au sein desapprentissages fondamentaux et constituent, depuis plusieurssicles, lossature de lcole. Il ny a aucun doute que les com-ptences acquises dans un domaine renforcent celles de laut re.

    cet gard, si Mat rise du langage et langue f ranaise

    manifeste la cont inuit ent re apprent issages de lcole mater-nelle et apprent issages de lcole lment aire, elle est aussi ledomaine dans lequel se produit la plus forte rupture.Lappropriation des principales techniques de lcritureconduit lenfant, lhorizon du cycle, lexercice dune auto-nomie, certes encore difficile mais riche de promesses. La

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    mdiation du matre ne sera plus le seul moyen daccder lunivers des formes cri tes de la culture et de la connaissance.Dsormais llve pourra lire aisment , comprendre des textes

    simples et crire une dizaine de lignes en matrisant les pro-blmes de vocabulaire, de syntaxe et dorthographe.On comprend, ds lors, pourquoi lapprentissage de la lec-

    ture et celui de lcriture peuvent apparatre comme lvne-ment majeur de ces annes qui, autrefois, taient caractri-ses comme celles de laccs lge de raison. On imagineaussi les inquitudes qui naissent lorsque, sur ce chemin, desdifficults se prsentent.

    Certains enfants ne parviennent pas apprendre lire et crire pendant le cours du cycle des apprentissages fonda-mentaux. Les causes de cet chec peuvent tre t rs dif frent eset sont, le plus souvent, encore difficiles analyser cet ge.On voque quelquefois la possibilit dune dyslexie. Les sp-cialistes considrent quun diagnost ic de ce type peut tre dif -f icilement pos avant huit ans. Certes, lors de la visit e des cinq

    ans, le mdecin a pu attirer lattention de la famille et delcole sur la fragili t part iculire de tel ou tel enfant dans cedomaine et suggrer une vigilance particulire. On ne peutcependant en dduire avec certitude quil ne peut pasapprendre lire et crire normalement. Il incombe donc lquipe de cycle de considrer que, dans ce domaine, ledevoir de pat ience vient complter celui de vigilance.

    Dautres enfants, sans prsenter de troubles spcifiques, ontplus de chemin parcourir que la moyenne des lves dans laphase prparatoire des apprentissages (en particulier dans laconstruct ion du principe alphabtique). Ce sont eux qui peuventtre confronts un chec parce quon ne leur aura pas laiss letemps de se doter des instruments ncessaires. Larticulationentre cole maternelle et cole lmentaire, la diffrenciation

    du travail dans les premiers mois du cours prparatoire, lac-compagnement personnalis des lves concerns sont ici dci-sifs. Comme en bien dautres circonstances, le regard positif surlenfant en voie dapprentissage est la rgle imprative.

    On rencontre plus frquemment des problmes de compr-hension dans les coles qui scolarisent des lves duqus dans

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    des familles qui ont elles-mmes des diff icult s dans la matr isedu langage et de la langue ou encore qui, pour de multiplesraisons, sont restes loignes de la culture scolaire. Dans ce

    cas, cest dans loral et dans tous les domaines dactivits quipermettent de construire des connaissances que lon peutinverser le cours des choses. Il est donc important de ne rduiresous aucun prtexte les moments consacrs cet effort, quidoit , cependant, rester troitement li lobject if prioritaire ducycle 2, lapprentissage russi de la lecture et de lcriture.

    Llve de lcole maternelle a pu, sans savoir encore lire,

    simprgner dune riche culture littraire. Au cycle 2, la fr-quentation de la littrature de jeunesse doit demeurer unepriorit. Dans la mesure o les lves ne lisent pas encore demanire suffisamment efficace pour aborder des textes longset complexes, les techniques de travail de lcole maternelledoivent tre ut il ises.

    Si cette introduction voque un peu longuement les diffi-

    cults rencontres par les matres, ce nest point pour les inci-ter retarder la ralisation de cet objectif, mais au contrairepour les encourager amliorer encore les rsultats obtenus la f in du cycle 2, condit ion indispensable dune bonne pour-suite de la scolarit . La place tenue par le domaine Matrisedu langage dans ces programmes tmoigne de son impor-tance dcisive. Les liens constamment tablis avec les autresdomaines montrent comment la matrise du langage est , par-ticulirement au cycle 2, laxe fdrateur de lensemble desapprentissages.

    s HORAIRES s

    Dans lintroduction gnrale ont t rappels les principes

    organisateurs. Les horaires sont prciss sur la base de lasemaine et comportent une part de souplesse importante.Lquipe de cycle peut ainsi tablir