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06/03/2018 de 10h30 à 12h30 UE11 - Appareil locomoteur Pr Richette Ronéotypeur : Laure LE VAN Ronéoficheur : Romane LOUET-PRÉLY
ED 4 : Sémiologie rhumatologique du membre supérieur
Coude / Poignets / Doigts / Sémiologie abarticulaire
Lors du TD, le professeur a montré plusieurs vidéos illustrant les différents examens et pathologies rhuma-tologiques
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Sommaire
I. Généralités sur l’examen en rhumatologie
II. Examen abarticulaire
III. Examen du coude 1. Rappels anatomiques 2. Sémiologie
IV. Examen du poignet 1. Rappels anatomiques 2. Sémiologie
V. Examen des doigts
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I. Généralités sur l‘examen en rhumatologie L’interrogatoire est important car il permet de recueillir les informations menant au diagnostic. Il faut donc y consa-crer du temps car dans la majorité de cas il permet de poser le diagnostic.
Il consiste au recueil des signes fonctionnels, qui sont en rhumatologie : - La douleur - La gêne fonctionnelle - La raideur : souvent associée à la douleur, correspond à la difficulté à mobiliser ses articulations - Le gonflement : le patient peut le remarquer, il constitue donc un élément de l’interrogatoire en plus d’un constat
lors l’examen clinique - Le blocage : limitation de mobilité absolue, mécanique (rare) - L’instabilité : généralement la conséquence d’une pathologie tendineuse ou ligamentaire
La douleur est le symptôme phare dans les maladies rhumatologiques. Il est nécessaire de prendre du temps pour pré-ciser ses caractéristiques sémiologiques. Il existe deux types de douleur en rhumatologie : mécanique ou inflammatoire
Les caractéristiques de la douleur rhumatologique
Mécanique « qui s’aggrave à
l’effort »
- Déclenchée par la mise en charge, les efforts, la marche, l’utilisation des articulations - Améliorer par le repos - Dérouillage matinal < 30 minutes - Exemple : arthrose
Inflammatoire « qui s’aggrave au
repos »
- Douleur maximale au repos (position assise prolongée, nuit) - Réveils nocturnes, souvent par période sur les mêmes articulations - Soulagée après la période de mise en route - Dérouillage matinal > 30 minutes - Exemple : arthrite
Siège et irradiations
- Membres ou squelette axial - Osseuse, articulaire, tendineuse, ligamentaire, musculaire, neurologique ou douleurs
projetées
Rythme- Le mode de survenue brutal ou progressif - Le facteur déclenchant : chute, faux mouvement, effort - L’horaire mécanique ou inflammatoire
Type- La façon dont le patient perçoit la douleur - Crampes, lourdeurs, élancements - Douleurs neuropathiques : décharges, fourmillements, brûlures. Il existe un questionnaire
permettant de caractériser les douleurs neuropathiques : le DM-4
Intensité S’aider de l’échelle visuelle analogique (EVA), plus fiable que l’échelle numérique analogique
Évolution - Selon les facteurs aggravants ou soulageants les symptômes : les situations, les efforts, les positions
Examen clinique
Inspection - Gonflement ‣ L’examen doit être comparatif +++ ‣ Nécessité de le palper pour le définir
- Rougeur - Déformations - Amyotrophie dont l’examen doit être complété par la palpation - Examen cutané a une part importante dans l’examen clinique car peut être en cause de certaines
pathologies rhumatologiques - Examen de la marche
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II. Examen abarticulaire
Cela correspond à toutes les structures qui sont autour des articulations : tendons et ligaments. Le rhumatologue s’intéresse plus aux atteintes tendineuses; les atteintes ligamentaires sont surtout traitée en orthopé-die, plus particulièrement en traumatologie.
La triade diagnostique pour une tendinite : - La douleur à la palpation du tendon - La douleur à l’étirement passif du tendon - La douleur à la contraction contrariée du groupe musculaire du tendon Une tendinite avancée peut amener à la rupture du tendon.
Le diagnostique d’une rupture tendineuse est basé sur : - La mobilité passive est conservée, mais la mobilité active est très limitée - La résistance contre la pesanteur ou contrariée impossible si la rupture est complète
Celui d’une atteinte ligamentaire se base sur : - Une instabilité articulaire - Une hyperlaxité sur le plan frontal ou sagittal (souvent présente physiologiquement chez la femme)
III.Examen du coude 1. Rappels anatomiques
Les reliefs osseux à connaître et palpables : - Humérus - Trochlée - Le relief de l’épicondyle latéral, côté radius - Le relief de l’épicondyle médial = épitrochlée, du côté de l’ulna - L’olécrane (la pointe du coude)
Palpation - Recherche la reproduction de la douleur (tendon, muscle, relief osseux, articulation) - Repérer les modifications de la température cutanée : Chaleur/froideur - Gonflement d’une articulation peut être dû à : ‣ Une synovite, qui est un épaississement de la membrane synoviale qui tapisse l’articulation ‣ La présence de liquide à l’intérieur de l’articulation dû à la sécrétion de liquide par cette
inflammation synoviale, détectée à l’échographie (guidant une ponction) ‣ Parfois, on peut avoir les deux
Mobilités - Mesure des amplitudes articulaires dans tous les plans physiologiques - L’instrument utilisé est le goniomètre - Mesure dans trois situations de mobilité : ‣ active : le patient bouge lui même son articulation ‣ passive : l’examinateur mobilisée l’articulation → on s’affranchit du travail des muscles et
des tendons ‣ contrariée : on fixe un angle de mobilisation et on demande au patient de maintenir la
position contre résistance → on examine exclusivement les muscles et les tendons
Examen extra-articulaire
- Signes généraux (état général, fièvre, …) - Examen cutané : psoriasis, ulcérations, calcifications sous-cutanées, tophus, pustulose palmo-
plantaire - Examen neurologique : atteinte centrale ou périphérique - Examen cardio-vasculaire - Examen pulmonaire - Examen digestif - Examen ophtalmologique
L’examen des autres appareils est important car certaines maladies rhumatologiques peuvent emprunter des signes à d’autres appareils
Examen clinique
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2. Sémiologie
IV. Examen du poignet 1. Rappels anatomiques
Examen sémiologique du coude
Inspection - Position vicieuse du coude : le flexum qui correspond à une impossibilité d’étendre complètement une articulation
- Épanchement ‣ Articulaire ? ‣ Périarticulaire, notamment dans une bourse séreuse → bursite (gonflement liquidien)
olécranienne - Examen cutané :
- Psoriasis ? - Tophus ? À l’origine d’un gonflement dur dû à des dépôts de cristaux sous la peau - Nodules rhumatoïdes ?
Palpation/mobilités
- Repères des reliefs osseux ‣ Épicondyle latéral ‣ Épicondyle médial ou épitrochlée ‣ Olécrane, tête radiale, sillons
- Épanchement articulaire : triangle formé par la pointe de l’olécrane, la tête radiale et l’épicondyle latéral lorsqu’on plie le coude. Quand le coude est tendu, ils sont alignés.
- Mobilités : 2 axes ‣ Flexion/extension : 0-10°/140-150° ‣ Pronation/supination : 170°/0°
Examen tendino -musculaire
- Épicondylalgie latérale : « tennis elbow » (très fréquente) - Douleur à la pression de l’insertion - Douleur à la contraction contrariée des extenseurs du poignet - Douleur à l’étirement passif par flexion - pronation du poignet, coude en extension
- Épicondylalgie médiale (épitrochléalgies) - Douleur d’insertion - Douleur à la flexion contrariée du poignet - Douleur à l’extension + supination passive du poignet
Examen neurologique
Compression du nerf ulnaire (cubital) au coude- Compression du nerf ulnaire dans sa gouttière - Irradiation douloureuse au bord médial de l’avant bras vers les 2 derniers doigts de la
main car envoie des influx dans le territoire correspondant - Déficit moteur (interosseux) + déficit sensitif
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Extenseur ulnaire du carpe
2. Sémiologie
Physiologiquement la tête cubitale est maintenue en place par des ligaments entre la tête et le radius, l’empêchant ainsi de bouger malgré des forces de pression. Lors d’une destruction de l’articulation radio-ulnaire, la tête cubitale devient mobile car elle se désolidarise. Le signe de la touche de piano est démontré si lorsqu’on appuie sur la tête cubitale celle -ci s’enfonce telle une touche de pia-no.
Ce schéma est à maîtriser parfaitement. Il permet de guider sur la localisation du nerf atteint selon la sensibilité et la mobilité des doigts
Manoeuvres (à faire de façon comparative): - Phalène : Plicaturer le nerf médian dans le canal carpien en faisant une flexion forcée du poignet maximale (dans
les limites du poignet) et provoquer les signes sensitifs de paresthésies dans les territoires du nerf médian. - Phalène inversée : Extension du poignet et étirement du nerf médian. S’il est en souffrance, il y aura des décharges
des paresthésies dans son territoire
Sémiologie du poignet
Inspection - Reliefs osseux normaux des faces dorsales et palmaires : - Styloïde radiales, styloïde cubitale,
interligne radio-carpien, - Tuméfactions
- Oedème - Kyste synovial - Anomalies de coloration - Amyotrophie - Examen cutané
Palpation - Structures osseuses - Structures musculo-tendineuses - Tabatière anatomique : au fond se trouve l’os
scaphoïde + artère radiale
Mobilités - Flexion 80° - Extension 50° - Abduction 15° - Adduction 40° - Pronation/Supination
Les valeurs des angles ne sont pas à connaître.
Il est important d’être capable de comparer l’amplitude de mobilisation active et l’amplitude de mobilisation passive d’une articulation +++
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V. Examen des doigts
Les poulies permettent que le tendon, enve-loppé de sa gaine tendineuse, soit adhérant à l’os et, quand on fléchit le doigt, qu’il ne prenne pas la corde mais se maintienne appliqué contre les structures osseuses.
Tendinite : Gonflement du tendon qui crée une difficulté du glissement du tendon sous la poulie, notamment celle au regard de l’articulation métacarpo-phalangienne. Ceci peut créer un blocage en flexion du doigt : quand le patient plie ses doigts et qu’on lui demande de les étendre ensuite, on voit un des doigts qui reste bloqué en flexion. Lorsque le patient réussi à détendre son doigt (par aide extérieure), on observe un déclic qu’on appelle le ressaut.
Dactylite : Correspond à un gonflement inflammatoire de l’ensemble d’un doigt (possible aussi sur les orteils)
Tenosynovite de De Quervain (tendinite) : - Surtout chez les travailleurs manuels - Atteinte du long abducteur du pouce et du court extenseur - Douleur + tuméfaction de la base du pouce - Triade clinique de la tendinite :
- Douleur à la palpation - Douleur à l’étirement - Douleur à la contraction forcée
- Manoeuvre de triple flexion
Examen clinique des doigts
Inspection - Nodosités - Déviations articulaires - Examen cutané ‣ Psoriasis ‣ Tophus ‣ Nodules rhumatoïdes ‣ Hippocratisme digital = déformation des ongles + renflement du bout du doigt ce qui lui
donne l’aspect de l’extrémité d’une baguette de tambour ‣ Syndrome de Raynaud = modification de la couleur des doigts liés à un trouble de
vasomotricité distale. Il survient souvent par accès paroxystique, déclenché par le froid. Plus il y a de doigts atteints et plus cela remonte sur les doigts, plus c’est sévère. Cela peut être un trouble vasomoteur simple, parfois c’est associé à une maladie inflammatoire des petits vaisseaux.
‣ Télangiectasies péri-unguéales ‣ Mégacapillaires
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Palpation / Mobilisation
- Recherche d’arthrite ou de synoviale ‣ Métacarpo-phalangienne ‣ Interphalangienne proximale ‣ Interphalangienne distale
- Examen palmaire ‣ Recherche des cordes aponévrotiques
• Dures, fibreuses +/- larges et épaisses • Le plus souvent longitudinales → repli progressif des doigts dans la paume • À la paume, aux doigts, parfois palmantes (épaississement du ligament palmant)
‣ Nodules sur l’aponévrose palmaires ‣ Blocages des doigts en flexion
Examen clinique des doigts
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