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ED du module 5 22/10/10 Dr Jérôme BOHATIER Pr Bruno LESOURD. Pathologie iatrogène Confusion (Item 63a) Dépression (Item 63c) Démence (item 63b) en séminaire. Cas 1. Madame C……., 83 ans, est traitée depuis 3 ans pour Insuffisance Cardiaque Gauche, sur HTA ancienne et dyslipidémie. - PowerPoint PPT Presentation
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ED du module 522/10/10
Dr Jérôme BOHATIER Pr Bruno LESOURD
Pathologie iatrogèneConfusion (Item 63a)
Dépression (Item 63c)
Démence (item 63b) en séminaire
2
Cas 1• Madame C……., 83 ans, est traitée depuis 3 ans pour Insuffisance
Cardiaque Gauche, sur HTA ancienne et dyslipidémie.
• Elle a été hospitalisée, l’an dernier pour un OAP et depuis sa sortie va bien, mais est peu active
• Traitement : lasilix 40: 1 comprimé/j Digoxine :1 comprimé/jour, 5 jours/semaineRenitec 20 : 1 comprimé/jourCardensiel 2,5 : 1 comprimé/jourLipanthyl 160 : 1 comprimé/jourHaldol : 20 goutes/jour (antécédents d’hallucination)Imovane 1 comprimé/jour au coucher
3
• Son mari a appelé son médecin traitant, il y a 4 jours car elle avait de la fièvre (39°), toussait beaucoup et crachait vert. Celui-ci l’a mis sous Amoxicilline (1g, 3 fois/j)
• Les examens pratiqués le jour même montrent:GB 11 000/mm3 avec 70% PN et 17% LyHb 12g/l Ht 49%clairance créatinine (Cockcroft) : 57 ml/mn
•• Il vous appelle ce jour car : elle tousse toujours
elle crache mais plus jaunepar contre il est inquiet car depuis quelques heures
elle est très agitée, avec réapparition des hallucinations et 2 épisodes de vomissements
5
Fièvre
Déshydratation
Insuffisance rénale
Intoxication digitalique(digoxinémie = 4g/L)
Troubles psychiques vomissements
Rénitec
Digoxine
Lasilix poursuivi
6
Cas 2
• Madame F….., 85 ans, 78kg, 1,54m, IMC 32, est diabétique depuis….?Elle était suivi à l’autre bout de la France avant de se
rapprocher de ses enfants et ne se souvient pas
• Elle vit seule, voit ses enfants 1 ou 2 fois/semaine et a une aide ménagère 3 fois/semaine.
• Traitement Hémidaonil 1 cp 3 fois/jXanax 0,25 1cp 3fois/jRenitec 10 1cp/j
7
• C’est son aide ménagère qui appelle le médecin traitant car ‘’ ça ne va pas très fort depuis quelques jours’’
• Madame F…. Vous raconte que, selon elle, ‘’les médicaments que lui a prescrit le spécialiste de l’arthrose ne lui réussissent pas et lui donnent des malaises… ne faut-il pas aller à l’hôpital?
Elle est allé voir le spécialiste, sur les conseils de sa voisine et sans vous prévenir, car elle avait mal aux hanches et avait du mal à marcher.
• Les boites sont sur la table : Profénid
Diantalvic
9
IEC
+ AINS
Insuffisance rénale fonctionnelle
Sulfamide hypoglycémiant
HYPOGLYCEMIES
La clairance est à 35 ml/mn
10
Cas 3• Madame S…, 84 ans, vit en EHPAD depuis 7 mois,
institutionnalisation motivée par une maladie d’Alzheimer avec désorientation
• Elle a présenté un état d’agitation, pour lequel on a augmenté son Laroxyl ( 5 matin et soir), puis des troubles de la conscience. L’infirmière vous appelle car elle pense qu’elle fait un AVC.
• A l’examen, il n’y a pas de signes de localisation, mais Madame S… est semi-comateuse. Elle pèse 41 kg.Traitement : Laroxyl X – 0 – XV gouttes
Ditropan 1 – 0 – 1 (elle a une couche)Di-antalvic 2 – 2 – 2 gélules (arthrose)Vastarel 1 – 1 – 1
12
Association de 3 anticholinergiques
Laroxyl + Ditropan + Di-antalvic
Augmentation de Laroxyl
RETENTION URINAIRE
CONFUSION (état comateux)
13
Pathologie iatrogène en gériatrie
• Source hospitalisation5-10% chez > 65 ans> 20% chez > 80 ans
• Évitable si optimisation bénéfice/risque règles d’or de la prescription médicaments privilégier alternatives non médicamenteuses
soutien psycho., rééducation, réadaptationrenutrition, réhydratation
14
La situation
• Sujets âgés consomment plus de médicaments33-40% sont pris par 20% de la populationgravité des effets iatrogènes avec âge
• Consommation (x2 en 20 ans)
• Nombreuses ordonnances > 3 médicamentseffet iatrogène avec nombre médicaments
• 85% des ordonnances pour les > 85 ans sont prescrites en cabinet de médecine générale
15
Interactions fréquentes
• Plusieurs médicaments cardio-vasculaires plusieurs anti-hypertenseurs
hypotension orthostatique, Ins. Rénale anti-hypertenseur + dérivé nitré
hypotension orthostatique +++
• Plusieurs psychotropes chutes
• Cardio-vasculaire + psychotrope anti-hypertenseur + psychotrope chutes
16
Interactions fréquentes
• Laxatifs + diurétiques hypokaliémiants anti-arythmique troubles du rythme (déplétion
potassique)
• Anti-vitamine K + AINS hémorragies
• AINS + IEC ou diurétique Insuffisance Rénale grave
17
5 Facteurs favorisants• Intrication polypathologie-polymédicament
• Vieillissement physiologiqueet ses conséquences physiologiques
• Non coordination des prescripteurset automédication
• Qualité de l’observance
• Intrication des pathologies (aiguës, chroniques)
18
Intrication polypathologie-polymédicament
• Nombreuses ordonnances > 3 médicamentsmoyenne 4 à 5/j chez > 70 ans (Paquid)
10% ordonnances ont 10 médic. (Auvergne)
• effet iatrogène avec nombre médicamentschez 4% des patients prenant 5 médic./jchez 10% des patients prenant 6-10 médic./jchez 28% des patients prenant 11-15 médic./j chez 54% des patients prenant 16 médic./j
19
Intrication polypathologie-polymédicament
• Nomadisme médical prescripteurs multiples
collyre -bloquant par ophtalmo + -bloquant par cardio
• Absence de raisonnement global superposition des traitements
symptomatiques• Demandes insistantes des patients
demandes pour symptômes traiter la maladie et non les symptômes
20
Intrication polypathologie-polymédicament• Insuffisance rénale chronique
et digoxine• Insuffisance hépatique
et anticoagulants• Insuffisance respiratoire chronique
et anxiolytiques• Dysthyroïdies
et amiodarone
21
• Cette recherche est indispensable pourconnaître les risques cumulatifs info sur risques cumulatifs
2 anticholinergiques non lien entre symptôme clinique et effet indésirable d’un médicament non connu pour être pris
• rationaliser prise médicamenteusele généraliste est le pivot de celle-cimais il doit apprendre à ne pas céder au client
Modifications physiologiquesde la personne âgéeayant une incidencesur la thérapeutique
= source de pathologie iatrogène
23
• Peu de médicaments ont été étudiés chez > 65 ans pratiquement jamais au cours des pathologies
• Très grande hétérogénéité du vieillissemententre individu (variance x4)pour un individu, entre différents organes
• La règle d’or : faire comme si le métabolisme du médicament est inconnu
vigilance ++++
24
• Absorption peu de modification
• Distribution gros problème
• Métabolisme hépatique important
• Élimination rénale le point majeur
• modifications de la pharmacodynamie
25
Absorption
• Absorption est conservéesauf en cas de :
grande malnutrition protéino-énergétiquediarrhée chronique
• absorption active du Calcium (30%)absorption est fonction [calcium]
26
Distribution
• Modification composition corporelle masse musculaire et eau totale masse grasse
• Modification liaisons aux protéines plasmatiquespas chez le sujet âgé en bonne santé
• modification des flux sanguins flux cardiaque, hépatique, rénal
27
Modification composition corporelle
• masse musculaire et eau totale (MPE) fraction libre des médicaments hydrosolubles
risque toxique par surdosageex : digoxine, morphine taux sérique posologie adaptée au poids (masse
musculaire)
• tissu adipeux fraction libre médicaments liposolubles
stockage action retardée et prolongée effet retard à l’arrêt
ex : psychotropes dose chez obèses au début anti-arythmiques, benzodiazépines,….
28
Modification liaisons aux protéines plasmatiques
• Lors des dénutritions, inflammations albumine
fraction libre si fixation Albumine élevée (>90%) pic à l’introduction
sulfamides, avK, AINS pyrazolés, salicylés,clofibrate, antiépileptiques,…..
+ souvent compétition au niveau des enzymes hépatiques
29
modification des flux sanguins
• débit cardiaque moindre distribution dans les tissus
• débit hépatique plus grande captation hépatique
• débit rénal moindre excrétion rénale
30
Métabolisme hépatique
• débit hépatique de 40% chez > 65 ans/ 25 ans
½ vie élimination est modifiée effet de 1er passage
captation et métabolisme hépatique fraction mère dans circulation
risque toxicité si fraction mère est toxique propanolol, antagonistes du calcium, antidépres. Tricycliques pas si métabolite a même activité que molécule mère: Avlocardyl
31
Métabolisme hépatique
• métabolisme oxydatif lié au cytochrome P 450 c’est phase principale des interactions médicam.
activité si c’est métabolite qui est actifwarfarine, théophylline, phénytoïne, barbituriques,….
• Mécanismes de conjugaison sont conservés autant de métabolites non actifs
• Métabolisation si Malnutrition (MPE) avK : toujours démarrer à faible dose
32
Métabolisme hépatique
• Médicaments à effets inducteur(ou inhibiteur) sur enzymes microsomiales hépatiques impliquées dans ces réactions d’oxydation ou de conjugaison médicaments inducteurs
activité du médicament médicaments inhibiteurs activité du médicament
33
Médicaments actifs sur enzymes
• Inducteursbarbituriquesphénytoïnecarbamazépinerifampicinegriséofuline
• de ces médicaments
• Inhibiteursmacrolidesmicanazole (même locale)cimétidinenitro-imidazolés
dextropropoxyphèneamiodaronefluoroquinolones
andtidép. Sérotoninergi.
• de ces médicaments
34
Élimination rénale
• L’étape la plus affectée par le vieillissement\ diminution du nombre de néphron
filtration glomérulaire sécrétion et réabsorption tubulaire\ diminution débit rénal
• excrétion urinaire ½ vie d’élimination des
médicaments forte incidence effets indésirables toxicité tardive (effet retard)
35
Élimination rénale
• évaluer systématiquement clairance de créatinine en sachant que créatinine quand fonction rénale
quand masse musculaire la créatinine peut être normale alors même que clairance est
Cockcroft systématique
36
Cockcroft
• Femmes [ 140 – âge (années) x poids
(kg) ] clairance = ----------------------------------------- créatininémie (mol/L)
• Hommes
clairance (ml/mn) = C (femme) x 1,25
37
Posologie adaptée à fonction rénale posologie / celle de adulte
• Cockcroft > 60 ml/mn = posologie de adulte
• 30 ml/mn < Cockcroft < 60 ml/mn = ½ posologie
• 15 ml/mn < Cockcroft < 30 ml/mn = ¼ posologie
• Cockcroft < 15 ml/mn = contre indication
38
Élimination rénale
• Ex: digoxine, sulfamides hypoglycémiants, IEC,certaines céphalosporines, fluoroquinolones,tous aminosides,….
• Idem pour médicaments dont métabolite est éliminé par le rein
ex: théophylline, fluoxétine, morphine,….
39
modifications de la pharmacodynamie= modification de sensibilité des récepteurs
souvent très mal connue
• Psychotropes sensibilité• Benzodiazépines
posologie \ adultec’est souvent largement
suffisant
• Antidépresseurs (peu modification) posologie identique \ adulte
40
Non coordination des prescripteurs
• aller à recherche des prescriptions que vous donne votre cardiologue? Que prenez-vous pour vos yeux? Quel collyre? Que prenez-vous pour votre constipation? Où est l’ordonnance que l’on vous a donné à la sortie de l’hôpital?
Elles devraient être pour une durée brève, le renouvellement doit être fait par le
généraliste
41
automédication
• 1/3 des patients > 80 ans
• Surtout aspirine, AINS, laxatifs
• à rechercher systématiquement informer le patient des risques +en tenir compte dans les nouvelles prescriptions
si AINS, ne pas donner IEC pour HTA découverte
42
Qualité de observance
• Souvent médiocre : 40-60 des cas\ vue, difficultés motrices, \ tr. mémoire, démence
• Causes * ordonnance longue et/ou complexe* traitement mal expliqué, mal compris* inadaptation forme galénique* coût élevé, absence ticket modérateur* difficultés à arrêter traitement
43
Qualité de observance
• Causes * mauvaise connaissance patient* méconnaissance effets indésirables* méconnaissance interactions* prescriptions injustifiées psychotropes
• rationaliser la prise médicamenteusepilulier
grille thérapeutique (en collant médicaments)aide d’un 1/3 (famille, voisin, IDE si démence)
45
3 règles d’or
• toujours tenir compte du rein Cockcroft systématique
• posologies \ adulte ½ doses
surtout si marge thérapeutique étroite
• réviser régulièrement les traitementspour s’assurer de non accumulation des
traitements dosage plasmatique au besoin
46
Chutes
• À rechercher surtout si * malaises surtout si de survenue
récente * hypotension orthostatiqueneuroleptiques, anti-hypertenseurs, L-dopa,
antidépresseurs tricycliques
47
• Psychotropes : effet myorelaxant ou somnolence antidépresseurs, neuroleptiques, hypnotiques, anxiolytiques
• Médicaments cardio-vasculairesdigitaliques, anti-arythmiques, -bloquants, diurétiques
• Anticoagulants
• Anti-inflammatoiresAINS, ac. Acetylsalicylique
• Hypoglycémiantssulfamides, insuline
49
anorexie
• Surdosage digitalique• Antibiotiques
ampicilline, tétracyclines, macrolides
• Fibrates• IRS
• IEC
50
Syndromes confusionnels
• Médicament est très souvent cause à toujours rechercher
surtout si aggravation
syndrome démentiel agitation psychomotrice inhabituelle
51
• Psychotropes surtout co-prescriptions médicaments de même
classe
• Anticholinergiques cimétidine
• Antiparkinsonienssurtout anti-cholinergiques, mais aussi L-dopa,
bromocriptine
• Anticoagulants anémie
• AINS anémie
• Hypoglycémiants hypoglycémie
• Digitaliques tr. rythme et conduction
• Vitamine D hypercalcémie
5353
Mme B. 90 ans
• Motif d’entrée : « AEG – anorexie – troubles de la marche –délire – maintien à domicile impossible »
• ATCD :– Néo du colon ( découvert à 85 ans et opéré)– HTA– Artérite
• Traitement : Lasilix 40 (1), Rénitec 20 (1)Adancor 10 (3) Cordipatch 10, Praxilène (3) Zyloric 100
Haldol 0,5mg Aricept 5mg
5454
Mme B. 90 ans
• Entretien avec la famille :– Passait les étés dans la Creuse, les hivers en Auvergne
– Petite autonomie
– Depuis 1 ½ mois, confusion, DTS, somnolence diurne, agitation nocturne, propos délirants
– Avis neurologique : ( il y a 2 semaines) Démence probable
traitement débuté : Aricept 5mg/j.
5555
Mme B. 90 ans• A l’entrée
– DTS, confuse mais période de lucidité– perte d’autonomie physique– 41 kg, 1,47m soit IMC = 19kg/m2– Douleurs articulaires diffuses, mobilisation passive
pénible
• Biologie Hb : 9,2 g/100ml
VGM : 91,6Gb : 7800 Giga/LCréatinine : 232μmol/L (clairance : 9,5 ml/mn)CRP :118 mg/L
5656
Mme B. 90 ans
• Insuffisance rénale ancienne; clairance : 15ml/mn• Radios articulaires : CCA++• Comportement : amélioration progressive sur 10 jours• MMS : 18/30, (certificat - agricultrice)
(déficit calcul, rappel 2/3, langage)• 5 mots : 7/10 (-3 indicage)• TDM crâne : atrophie simple.
5757
Mme B. 90 ans
• Ajustements thérapeutiques (clairance 15ml/mn)• Arrêt Haldol , Aricept
• Infiltration 2 articulations
• Au total :Disparition complète des éléments confusionnels, des éléments délirants, reprise de la marche avec déambulateur.
Mme B. a négocié elle-même son devenir social (MdR en Creuse)
5858
La confusion mentale du vieillard
• Souffrance cérébrale diffuse :– Début brutal, ou semi brutal– Altération du niveau de conscience– Evolution fluctuante– Perturbations de l’orientation, de la
mémoire, de la pensée et du comportement.
• Fréquente à un âge avancéFréquente à un âge avancé.• Motif de consultation et d’hospitalisation
en urgence.
5959
La confusion mentale du vieillard
• Souffrance cérébrale diffuse :– Début brutal,– Altération du niveau de conscience– Evolution fluctuante– Perturbations de l’orientation, de la
mémoire, de la pensée et du comportement.
• Fréquente à un âge avancéFréquente à un âge avancé.• Motif de consultation et d’hospitalisation
en urgence.
6060
La confusion mentale du vieillard
• Trois particularités principales :– Trouble réversible si repérage diagnostique– Signal d’alarme pour une affection sous jacente
qui nécessite un diagnostic précis et précoce
– Facteur de risque dominant : la pathologie démentielle.
Traduit toujours une fragilité cérébrale
6161
La confusion mentale du vieillard
• Mécanismes physiopathologiques
• Perturbations multiples du métabolisme cérébral
• Anomalies cérébrales antérieures
• Altération préalable des voies de la neurotransmission.
6262
La confusion mentale du vieillard
• Rapidité d’installation
• Symptômes:1. Perturbations de la conscience avec désorganisation
de la pensée et troubles de la vigilance2. Altération des fonctions intellectuelles
• DTS, oublis à mesure• Activité onirique, hallucinations• Variations au cours du nycthémère
6363
La confusion mentale du vieillard
Symptômes:
3. Activité psychomotrice perturbée (par rapport à l‘état antérieur):
- aspect figé, stuporeux (forme hypoactive)
- déambulation incessante ou stéréotypée (f. hyperactive)
- agitation désordonnée, perplexité anxieuse.
64
Confusion Assessment Methodreprend les critères du DSM –IV-TR
• Début brutal• Troubles de l’attention• Désorganisation ou incohérence de la pensée• Altération de la conscience ou de la vigilance
+ + ou
caractère fluctuant de , ,
6565
La confusion mentale du vieillard
ÉVOLUTION sur quelques heures à quelques semaines
– Régression complète (retour à l’état antérieur)– Décès possible (15% à 1 mois)– Risque de morbidité élevé
ÉLIMINER
– Accès délirants, hallucinatoires– Démence authentique
6666
La confusion mentale du vieillard• L’ENQUÊTE ÉTIOLOGIQUE
• Particularités de ce vieillard confus– Baisse préalable de l’efficience intellectuelle– Déficit sensoriel?– « Fragilité »?
• Facteurs déclenchants organiques– Troubles métaboliques– États infectieux fébriles– Maladies cardiovasculaires– Pathologies cérébrales– Divers: Fécalome, rétention d’urines, douleurs, suites de
chirurgie
67
Investigations complémentaires• En 1ère intention *iono sanguin, urèmie, créat et
clairance *calcémie, glycémie*NFS (infection, anémie), CRP*ECG*radio pulmonaire, ASP*bandelette urinaire, ECBU
• En 2ème intention *gaz du sang*bilan hépatique*troponine*TSH*PL, hemocultures*EEG*imagerie cérébrale
6868
La confusion mentale du vieillard
• L’ENQUÊTE ÉTIOLOGIQUE(2)• Facteurs déclenchants médicamenteux
69
• Psychotropes surtout co-prescriptions médicaments de même
classe• Anticholinergiques cimétidine• Antiparkinsoniens
surtout anti-cholinergiques, mais aussi L-dopa, bromocriptine
• Corticoïdes• Anti-ulcéreux (IPP)• Anti-épileptiques, digitaliques• Antalgiques (tramadol )• Anticoagulants anémie• AINS anémie• Hypoglycémiants hypoglycémie• Digitaliques tr. rythme et conduction• Vitamine D hypercalcémie
7070
La confusion mentale du vieillard
• L’ENQUÊTE ÉTIOLOGIQUE(3)
• Facteurs psychologiques– Tout choc émotionnel: DC, maladie, handicap,..– Tout changement brutal de cadre de vie (pertes des
repères habituels),– Hospitalisation,– Entrée en institution
• ….et intrication possible de plusieurs facteurs
7171
La confusion mentale du vieillard
• Prise en charge et traitement (1)• Prévention
• Détection de facteurs favorisants– avant certains traitements– avant une chirurgie
• Pour– troubles cognitifs– troubles du sommeil– réduction d’autonomie– déficits sensoriels– niveau d’hydratation
Stratégie de prévention
7272
La confusion mentale du vieillard
• Prise en charge et traitement (2)Traitement de la cause ou du facteur déclenchantMesures générales
Entourage et personnel formé et avertiMalade au calmeSurveillance apaisanteÉviter d’attacherNursingRéhydratation (voie orale)
Psychotropes?Peuvent aggraver la confusionSi donnés, seulement pour une Durée limitée
7373
Confusion mentale et approche gériatrique.
• 1 La confusion conserve des difficultés d’identification. Elle est à la fois connue et mal repérée.
• 2 Information à partager avec l’entourage et le personnel soignant.
• 3 Faut-il hospitaliser un patient confus?– ….selon l’entourage, l’accès au traitement de la
cause, l’intensité du trouble, …et les dangers de l’hôpital.
7474
Confusion mentale et approche gériatrique.
• 4 Confusion réversible…sauf si troubles cognitifs antérieurs.
– Gérer l’urgence en cherchant la cause,– Évaluer ++ l’état cognitif dans un second
temps
7575
Confusion mentale et approche gériatrique.
• 5 En gériatrie, la majorité des étiologies et des situations étiologiques sont:
– Origine médicamenteuse et métabolique,– Organicité cérébrale,– Rétention d’urines, fécalome,– Syndrome fébrile,– Troubles cardiaques et respiratoires,– Période post opératoire.
7676
Confusion mentale et approche gériatrique
• 6 A propos de la prise en charge thérapeutique
– Traiter l’étiologie, la cause favorisante,– Être présent, calme et rassurant,– Si nécessité de psychotropes, savoir diminuer
rapidement les doses…puis interrompre le traitement.
77
• Une homme de 82 ans, vit seul à son domicile depuis la mort de son épouse, il y a 2 ans. Il a alors réduit ses activités pendant 6 mois, puis a recommencé. Il a deux enfants qui le prenne à tour de rôle chez eux le weed-end et 4 petits enfants.
• C’est un ancien cadre retraité depuis l’âge de 60 ans. Il libre a eu une retraite très active : président d’un club sportif local, membre de l’Université du temps. Il a appris l’espagnol et s’est mis à l’informatique.
• Depuis quelques mois, il a abandonné ses activités car des douleurs lombaires le gênent beaucoup pour marcher. Il refuse souvent d’aller chez ses enfants car il se sent fatigué. Il se plaint de mal dormir et de ne pas avoir faim.
• Sa fille est très inquiète car, pour le 1ère fois de s via, il a été verbalement agressif et violent envers elle car elle insistait pour qu’il vienne passer le week-end chez elle. Elle a constaté qu’il oublie beaucoup ce qu’on lui dit et qu’il a maigrit. Il a perdu 4 kg.
78
• Il n’a pas d’antécédents particulier et aucun traitement.
• Son médecin a demandé un bilan : NFS, iono sanguin, glycémie, bilan hépatique, TSH, CRP qui est normal et un bilan radio qui montre une arthrose dorso-lombaire modérée.
• Il prend du tramadol depuis 15 jours, mais cela n’améliore pas les douleurs. D’ailleurs il se plain maintenant de douleurs aussi au niveau des épaules et du genou droit.
80
Éléments d’orientation
• Désintérêt pour les activités qui d’habitude font plaisir- repli sur soi- perte d’appétit avec amaigrissement- troubles du sommeil- asthénie
• Autres éléments pouvant en faire partie- douleurs erratiques, résistantes aux antalgiques- irritabilité, agressivité inhabituelle- troubles mnésiques
81
Définitions
• La dépression est caractérisée par des sentiments de tristesse et de désespoir et dont la gravité peut être légère ou menacer la vie
• La cause de la dépression chez la personne âgée (comme chez le sujet jeune) est biopsychosociale.
824
Spécificité
Prévalence
Difficultés diagnostiques
Évolution
Facteurs de vulnérabilité
risque de dépendance ++
3% en population générale8 à 15 % sujets âgés à domicile
30 à 40% en institution
3% en population générale8 à 15 % sujets âgés à domicile
30 à 40% en institution
Crise de la sénescencePertes, deuils, isolement
Maladies somatiquesPolymédication
Crise de la sénescencePertes, deuils, isolement
Maladies somatiquesPolymédication
Par excèsPar défautPar excèsPar défaut
Rechutes,chronicisationDémence
Suicide
Rechutes,chronicisationDémence
Suicide
84
Prévalence
• Plus basse (2,5% ) chez sujet âgé que chez le jeune
(6,8% ) mais souvent méconnue
• Diffère selon que l’on se situe
– en population générale ( 2%),
– en médecine générale ( 20 %)
– en institution ( 23 à 50 %) (Blazer, 1993)
• Dans les syndromes démentiel vasculaire, Alzheimer ou
parkinsonien le taux va jusqu’à 87%
• 1 sujet / 5 est traité et fréquemment à des doses insuffisantes
85
Facteurs de risque de survenue de dépression après 65 ans
• ATCD de dépression• Maladie somatique• Douleur chronique• Isolement social
( Henderson 1993)
87
Critères diagnostic du DSM IV
• pour épisode dépressif majeur - humeur triste- douleur morale- ralentissement ou agitation- perte de l’élan vital- troubles de l’attention- idées suicidaires
ces signes doivent être présent presque tous les jours, depuis au moins 15 jours
• GDS (15 ou 30 items) ou MADRS
88
Tristesse pathologique• Permanente• Anhédonie ( perte de la sensation de plaisir)• Pleurs ± abondants• Pessimisme ( filtre négatif)• Ruminations négatives voire désespoir et
idées de mort• Sentiment d’inutilité, de vide et d’impuissance
« la fatigue d’être soi »
89
Inhibition ralentissement
•lenteur d’idéation•troubles attentionnels •difficultés fonctions exécutives •troubles mnésiques antérogrades•discours pauvre monoïdéique
Ralentissementintellectuel
Indifférence affectivedésintérêt
Ralentissementmoteur
•ralentissement des gestes•mimique figée •voix cassée et monocorde
90
Troubles instinctuels
• Insomnie ( 60% des cas) surtout en deuxième partie de nuit risque inversion rythme Veille /Sommeil
• Asthénie à prédominance matinale• Douleurs diverses• Troubles digestifs : anorexie, amaigrissement, constipation• Troubles urinaires
91
Manifestations psychiques associéesAnxiété
Troubles Du caractère
Symptômes psychotiques
•Idées délirantes indignité,culpabilité, persécution, hypochondriaques, ruine•Hallucinations auditives, visuelles
irritabilité, agressivité,régression comportementale
92
• clinique
• neuropsychologie
• neuroimagerie fonctionnelle
• ralentissement• plaintes
• syndrome de type frontal• troubles à l’effort
qualitatifs ++
• dysfonctionnement des circuits fronto-sous-corticaux
Troubles cognitifs
93
Formes cliniques• dysthymie• troubles bipolaires• dépressions masquées• dépressions masquantes• syndrome démence- dépression
94
Dépressions masquées ++Les symptômes corporels se situent au premier plan • plainte somatique, douleur chronique,• plainte mnésique,• inappétence, amaigrissement,• asthénie persistante,• troubles du sommeil, du transit, vertiges ...
ou d’autres signes psychiatriques sont au premier plan• retrait affectif et social,• ralentissement psychomoteur,• anxiété avec phobies,• hostilité, agressivité, agitation,• alcoolisation, • délires
95
Dépressions masquantes
• Expression psychiatrique dépressive d’une affection somatique ou d’une pathologie iatrogène.
• 25 % des sujets de plus de 70 ans souffrent de plus de 3 maladies
96
Causes somatiques 1endocriniennes
neurologiques
démentielles
Hypo/hyperthyroïdie ++,Cushing,
Hypo/ hyperparathyroidie
Parkinson++, Tumeur cérébrale ++
AVC ( antérieur) Hématome sous dural chronique
Toutes les démences
97
Causes somatiques 2infectieuses Virales, bactériennes
cancéreuses Néoplasies profondes
lymphomes
déficits vitaminiquesfolates, vit B12, vit C
maladies générales
CV, Insuf respiratoiresInsuf rénales
post - anesthésiemaladies inflammatoires
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Diagnostic par excès connotations fréquentes du vieillissement• désengagement• repli sur soi• désintérêt• préoccupations hypochondriaques• souhait de mourir
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Diagnostics différentiels de la dépression majeure
L’installation progressive des symptômes Et l’absence apparente de maladie Font évoquer le diagnostic
Hypocondrie
Le traitement est le seul test qui permette de savoir si le dysfonctionnement cognitif est dû uniquement à la dépression
Pseudo-démence
CommentaireAffection
Dépression majeure et démence coexistent souventHabituellement les symptômes dépressifs disparaissent alors que le déficit cognitif persiste ou s’aggrave
Démence
Peut simuler les troubles du sommeil de la dépressionPeut provoquer une dépression réactionnelle (= secondaire) par privation de sommeil
Trouble primitif idiopathique du sommeil
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Les risques
• Perte d’indépendance fonctionnelle +++
• Suicide
• Dénutrition protéino-énergétique
• chutes
103
Traitement antidépresseur obligatoire
• Durée > 1ansurtout qu’il a probablement fait déjà un épisode dépressif
(ou deuil?) à la mort de sa femme.
• Efficacité clinique évaluée à 6-12 semaines c’est la durée moyenne pour constater un effet, parfois plus rapide en
s’assurant que le traitement est pris (IDE à domicile) si alors insuffisant on change le traitement
• Renforcement de l’entourage (toujours)
±psychothérapie aide à domicile pour alimentation et prise de repas IDE pour médicament et surveillance du
poids
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Evolution• 7à 30% de chronicisation• si le critère de chronicité est l’amélioration
partielle 40 % des dépressions perdurent (Henderson 1995, Baker 1996)
• un tiers des patients améliorés sous antidépresseur rechutent dans l’année souvent
car le traitement est interrompu trop tôt
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Facteurs prédictifs de la chronicisation de la dépression
• association à une pathologie somatique• isolement social et affectif• atteintes cérébrales organiques ( dilatation ventriculaire ++)
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Facteurs prédictifs d’un risque de rechute
• ATCD de 3 épisodes dépressifs ou plus• survenue tardive du premier épisode dépressif• pathologie somatique intercurrente• événement traumatisant intercurrent (deuil,
rupture...)
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Traitement d’un premier épisode
Approche dimensionnelle
Perte de contrôleAnxiété
ImpulsivitéIrritabilité
ISRSparoxétine, citalopramfluoxetine, sertraline
ApathieÉmoussement affectif
Repli sur soiISRS- NAmilnacipran, venlafaxine
AnxiétéInsomnieAnorexie
AutresmianserinemirtazapineIMAO sélectifs
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Traitement d’un premier épisode
• Posologie suffisante• Plus forte dose tolérée chez le SA ↔ plus faible dose
efficace chez le jeune
• Augmentation prudente• Information patient et famille
• Durée traitement au moins 6 mois• Effets secondaires• Nécessité éventuelle de soutien psychologique
• 6 semaines à doses efficaces
INSTAURATION
109
Critères d’efficacité• À court terme (2à 6 semaines )
-- Rémission complète– Amélioration partielle ( ralentissement, anxiété)
• A moyen terme (2à 6 mois)– Reprise de certains investissements– Régression des troubles cognitifs
• A long terme (> 6mois)– Vision plus rationnelle des problèmes existentiels– Reprise d’une dynamique relationnelle– Amélioration pronostic pathologies somatiques associées
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Suivi
• Observance thérapeutique• Patient, famille, éventuellement infirmières
• Effets secondaires • Digestifs ++++• Troubles de l’équilibre• Impatiences MI, malaise diffus
• Risque hyponatrémie • Ionogramme trimestriel ou si asthénie anormale et
non améliorée par traitement
111
• Après 10 jours de traitement, par un IRS à dose optimale, sa fille appelle le médecin car : *il est désorienté dans le temps et dans l’espace, *il ne reconnait plus son entourage et est très agité, * il est en sueur et tachycarde
quel est votre diagnostic? Quelles en sont les causes possibles?
112
• Confusion mentale * induite par antidépresseur
syndrome sérotoninergique : IRS + tramadol
* hyponatrémieIRS et sueurs, tachycardie
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• Hospitalisation en urgence (risque suicidaire)* arrêt médicaments potentiels : IRS, tramadol
* bilan biologique confusion (hyponatrémie, déshydratation)
• Dans 2nd temps * changement antalgique (paracetamol)
avec évaluation régulière des douleurs* nouvel antidépresseur avec progressive
et surveillance clinique rapprochée
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Facteurs justifiant l’hospitalisation
ATCD de TSATCD de TSPerte de contrôlePerte de contrôleScénarios précisScénarios précis
Risque suicidaire élevé
Dénutrition marquée
Support social déficientIsolement
conflits familiaux
Facteur associé aggravantAlcoolisme
Pathologie somatique invalidante
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Durée du traitement
• Si rémission complète et précoce: 6 mois
• Dans les autres cas entre 1 à 2 ans de traitement
• Si le traitement – doit dépasser 6 mois – ou si forme grave
envisager avis psychiatrique
et suivi psychologique
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que peut-on utiliser d’autre?
quels sont les principaux effets secondaires des antidépresseurs chez les sujets âgés?
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• Tricycliques jamais en 1ère intention \ effets anticholinergiques risque de confusion, rétention urines, hypotension ortho
• Miansérine (Athymil ) effet sur prise alimentaire sédation, hypotension
• IRS hyponatrémie, anorexie, syndrome sérotoninergique à forte dose
• IRSNA (venlafaxine, duloxétine) confussion, syndrome sérotoninergique
• IMAO de 2nde génération (moclobémide)
HTA (avec tryptans), il faut 15 jours arrêt avant de l’introduire
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Tolérance• Eviter les molécules aux effets anticholinergiques
• Principalement les antidépresseurs tricycliques• Plus grande innocuité des ISRS• Privilégier monothérapie
Syndrome confusionnel ++Majoration possible des troubles cognitifsSécheresse de la boucheConstipationRétention aiguë d’urinesTremblementsAggravation d’un glaucome à angle fermé