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Edito - FFVL · pérer en cadeau, un tirage grand format lors des festivités organisées en 2014 pour les 40 ans de la FFVL. Hélène Davit C’é tati d ’a B o r d l a C C u eli

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Editon˚81

03Photo de Couv’:

Felix Woelk / GradientJuin 2013 – N˚ 81 – Trimestriel – 36 pages – France 1,5 euro CPPAP N ˚ 1015 G 87872 – ISSN 1274-2007Directeur de la publication : Jean-Pierre Pouleau, 4 rue de Suisse 06000 Nice, Tél : 04 97 03 82 82, email : [email protected]. Directeur de la rédaction : Bertrand Burlot. Administration & réalisation : FFVL, 4 rue de Suisse 06000 Nice, Tél : 04 97 03 82 86, Fax : 04 97 03 82 83, email [email protected]. Coordination : Véronique Gensac [email protected]. Relecture : Bertrand Burlot, Dany’Aile, Marc Lassalle. Conception & réalisation : Atelier Design Alysson SAS, Benoît Pichot, 338 Chemin des Favrands 74400 Chamonix-Mont-Blanc, email [email protected] Impression : Nevada Nimifi, 30 allée de la recherche – B-1070 Bruxelles – Belgique. Distribution : Transport Presse. Société éditrice : FFVL, 4 rue de Suisse - 06000 Nice. Publicité : Atelier Design Alysson SAS, [email protected]

Ce numéro de Vol Passion a été diffusé à 11 700 exemplaires.

LE PROCHAIN VOL PASSION PARAÎTRA LE 15 SEPTEmbRE. VOS TEXTES ET PHOTOS DOIVENT NOUS PARVENIR AVANT LE 1er AOûT.

VOLpassion N˚81

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Sommaireactualités ffvl

ParaPente

Kite

calenDrier

Delta

cerf-vOlant

BOOMeranG

cluB

Bonjour,

Pour vos élus au Comité directeur, les responsables des commissions fédérales, la direction technique et l’équipe administrative du siège de Nice, le début de cette olympiade est intense : nous devons toutes et tous faire face à une multitude des dossiers qui composent les actualités de nos différentes disciplines. Et l’une de mes difficultés, comme nouveau président, est de veiller à hiérarchiser le plus pertinemment possible les missions de chacun, alors que pour ceux qui en sont les demandeurs, elles sont toutes urgentes…

Mais pour une grande majorité d’entre vous, la saison des activités sportives est hélas bien moins intense, à cause d’une météo

particulièrement contrariante depuis la fin de l’été dernier.

Une pensée particulière pour nos écoles et les professionnels de la vente d’équipement et de matériel pour qui ces conditions se traduisent probablement par un manque à gagner certain.

Je regarde souvent mon aile soigneusement disposée sur une étagère au-dessus de mon bureau en me demandant : quand vais-je pouvoir l’utiliser à nouveau ?

Et c’est bien dans ces moments-là qu’il faut avoir pleinement conscience du réel niveau de ses capacités face à « d’éventuels créneaux météo qui semblent le faire ». Un relatif état de manque peut venir fausser cette analyse qui doit pourtant demeurer objective afin de nous éviter les incidents. Gardons la modestie, la capacité à renoncer, l’humilité, et optons pour une séance de gonflage (dans un lieu approprié…) ou une balade, plutôt que d’aller tenter un vol ou un ride hasardeux. Cet état d’esprit doit prévaloir, pensez-y pour vous et pour les vôtres.

Vous et moi sommes frustrés en ce début de saison ; cependant attention et vigilance doivent rester fortes dans nos choix de reprise d’activité.

Parlons, pour changer, d’un peu de soleil et d’avenir : lors du dernier comité directeur fédéral a été validé le projet de l’olympiade 2014 -2017 et en résumé des ambitions de ce document, les trois axes majeurs de notre politique fédérale seront :• donner l’envie de découvrir nos disciplines et en faciliter l’accès pour tous ;• permettre à nos licenciés de pratiquer plus et mieux ;• accompagner nos bénévoles, nos structures et les professionnels dans leurs actions.

Nous reviendrons bien entendu très prochainement vers vous pour vous commenter ce document qui est disponible sur le serveur de la fédération, afin que vous puissiez vous en inspirer et le décliner, dans les clubs, CDVL et ligues.« Pour que l’envie ne se transforme pas en regret, il faut souvent lui ajouter de la prudence ».

Bien à vous toutes et tous,

Jean-Pierre Pouleau

... Un grand pas pour les pilotes de Mentor 2 - un bond gigantesque pour tous les autres :

Au cours des deux dernières années la

MENTOR 2 est devenue la référence

pour les parapentes de la classe EN B.

Il n‘est pas surprenant que les classe-

ments des coupes de distance au

niveau international aient été dominés

par des pilotes de MENTOR 2.

Aujourd’hui la MENTOR 3 surpasse sa

prédécesseure et vient élargir encore ce

succès.

Une recommandation : Essayez-la !

NOVA HEADQUARTERS NOVA Vertriebsges.m.b.H. · Auweg 14 · A-6123 TerfensTel. ++43 (0) 5224 66026 · [email protected]

Distribution France NOVA France · Sylvain PIROCHESaint Michel · 38660 Saint Bernard du TOUVETTel. +33 6 25 37 16 31 · [email protected]

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Jean-Claude Benintende et Jean-Pierre Pouleau.

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CATÉGORIES THÈMES SUPPORT RÉSOLUTION Dimensions

Boomerang

Cerf-volant

Delta

Kite

Parapente

- les gens (la vie des clubs)

- paysages aériens (vue en vol ou du sol)

- le matériel (les objets)

Fichier numérique

JPEG

ou

PDF

≥ 150 dpi

Au moins1200 x 1700 pixels

Envoyez chaque fichier en précisant le nom de l’auteur, le nom et le no FFVL du club à [email protected]

Droits d’auteur : • les participants ne peuvent envoyer que des images dont ils possèdent les droits d’auteur et les autorisations de publication du (ou des) modèle(s) ; de ce fait, les participants dégagent la FFVL de toute responsabilité concernant la violation des droits d’auteur et les litiges pouvant en découler ;

• les participants conservent leurs droits d’auteur sur les images envoyées ;

• les images seront publiées uniquement dans la revue fédérale « Vol Passion » et sur le site Internet de la FFVL et ne seront pas utilisées à titre commercial.

04 Vie FederaleActuAlités

Elle a été marquée par une bonne participation : 209 structures présen-tes ou représentées.

Certains venaient de très loin comme Dominique Durand, président de la ligue Réunion et Laurent Duriani de la ligue Corse. Les uns avaient fait le voyage la veille, les autres s’étaient souvent levés très tôt le matin, autant de preuves de leur attachement à la vie fédérale et à ce moment privilégié qui permet de se ren-contrer et de débattre au niveau national.

L’assemblée générale 2013 comme si vous y étiez !

AG 2013 : L’oLympiade est Bien partie. Boomerang

Delta Parapente Cerf-volant Kite Speed-riding

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info

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La commission fédérale Vie asso-ciative lance une action autour de laquelle les clubs pourront se retrou-ver et rendre visible ce qui se fait chez eux du point de vue de l’image fixe (photos, dessins et peintures numérisés).

Nous proposons aux clubs volontaires d’envoyer leurs images avant le 30 juillet 2013 (maximum trois par catégorie - une par thème) à la commission qui sélec-tionnera les meilleures.

Les 30 images sélectionnées seront tirées en 40 x 60 cm et exposées lors de la coupe Icare 2013, lors de l’AG FFVL 2014 et autres événements FFVL. Chaque club dont l’envoi aura été sélectionné et exposé pourra récu-pérer en cadeau, un tirage grand format lors des festivités organisées en 2014 pour les 40 ans de la FFVL.

Hélène Davit

C’était d’aBord l’aCCueil des délégués aveC la vérifiCation des mandats et des Pouvoirs Par une équiPe ComPosée des Cadres teChniques et d’une Partie du seCrétariat venue de niCe.

Pendant Ce temPs, les disCussions allaient Bon train dans le hall d’aCCueil ;

et Jean-Claude Bénintende Peut faire son raPPort moral

Puis il fallait retirer les Boîtiers de vote éleCtronique

raPPort moral, PonCtué Par des aPPlaudissements

la salle se remPlit Progressivement

à la fin du raPPort moral, Jean-Claude annonCe sa retraite relative et Jean-Pierre Pouleau et Jérôme sorrel, au nom du Bureau direCteur lui offrent une Paire de Pantoufles !

les résultats des votes sont Connus : l’anCien et le nouveau Président se Passent le relais

Voici quelques résultats des votes (l’intégralité est sur le site Internet de la fédération) : le rapport moral est adopté

par 96,8 % des suffrages exprimés, le rapport financier par 93,9 %, le nouveau président, Jean-Pierre Pouleau est élu avec 88,3 % des voix, le budget prévisionnel est approuvé par 85 % des voix et les montants des cotisations par 79,5 %.

instants aériens

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dreau Jean-Christophe ; • Financière : Lebertois Monique ; • Hand’Icare : Fauchier Jeff ; • Internationale : Pouleau Jean-Pierre ; • Jeunes et Éduc’en Ciel : Ribreux Boris ; • Lutte contre le dopage 1re instance : Clapé Jean-François, appel : Danel Vincent ; • Médicale : Duchesne de Lamotte François ; • Sécurité et technique : Bredat Claude ; • Statuts et des règle-ments : Ferry-Wilczek Bruno ; • Tracté : Joffres Philippe ; • Vie associative : Davit Hélène. • Mission espace aérien : Pouleau Jean-Pierre • Commissions Compétition : cerf-volant : Durup Michel, delta : Foglia Jean-Louis, kite : Mouragues Olivier, parapente : Barre Pascal. • Commissions Formation et écoles : kite : Garnier Eric, cerf-volant : Billy Charles, delta : Vauthier Frédéric, parapente : Braëms Pierre et Sébastien Harre.

Les présidents des comités natio-naux sont les suivants :Au delta (CND) Debiée Jean-Louis, au cerf-volant (CNCV en projet) Lormeau Nicolas, au kite (CNK) Sorrel Jérôme, au boomerang (CNB) Appriou Michel, au CNP (en projet) : Véronique Gensac.

06 Vie FederaleActuAlités

Ce comité a été la première occasion de discuter sur les projets pour la prochaine olympiade et d’adopter, d’après le jargon officiel, le « projet politique » de la fédération :

Il contient les principes et les grands axes des actions fédérales pour les années à venir. Vous en trouverez le compte rendu – comme celui de toutes les réunions passées – sur notre site Internet dans le bulletin fédéral : http://federation.ffvl.fr/pages/comite-directeur. Ce CD a aussi été l’occasion de constituer toutes les commissions qui vont, par thème, faire avancer les dos-siers et traiter les différents problèmes concrets.

Et voici la liste des commissions avec les noms de leurs présidents. Bien sûr nous sommes à votre écoute et n’hésitez pas à vous adresser aux res-ponsables concernés par vos questions et remarques. • Commissions Assurances : Coste Jean-Louis ; • Communication : Lochard Gérard ; • Contrôle des opérations électorales : de Boismilon Yves ; • Dé-veloppement durable : Ouldali Sonia ; • Disciplinaire de 1re et 2e instance : Lan-

SYBELLES : édition 2013

COMIté DIRECtEUR : 25 mai 2013

L’information vient de tomber, nous allons pouvoir organiser la Sybelles Vol Libre les 6 et 7 juillet prochains

Nous disposerons des remontées mécaniques de La toussuire et du Corbier pour monter aux décollages. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un rassemblement de parapentes sur le week-end. Au programme : vols, vols et vols avec bien entendu un coin bu-vette à l’atterro pour se rafraîchir. Le samedi soir, ce sera la fiesta avec un repas, buvette et concert... plutôt rock. Question tarifs, c’est 15 € la journée et 25 € le week-end avec repas du samedi soir compris. Concernant les logements, n’hésitez pas à appeler l’office du tourisme de La toussuire:http://www.la-toussuire.com/fr/index.aspx, ou à m’appeler directement.Je reste à votre disposition pour toutes questions. En espérant que la météo s’améliore, je vous dis à bientôt et bons vols !

Bruno06 17 91 63 53

[email protected]

FêtE DE LA LIGUE pidF de voL LiBre

22 juin 2013 sur le site de la Belle Idée, à Bassevelle (77750), près de la Ferté-sous-Jouarre.

Nous vous invitons à une soirée convi-viale réservée aux licenciés et à leurs familles. Si les conditions le permettent, initiation et pratique du vol libre dès 11 h :• delta, • parapente, • kite (Mountain-Board), • cerf-volant, • boomerang, • simulateur de vol en delta, • fabrication de ballons brésiliens, • ateliers de création de boomerangs et de cerfs-volants. Les treuils seront de la partie pour les baptêmes et les vols solos. Dès 19 h, l’apéro et le repas seront offerts par la ligue PIDF, mais on apportera ses boissons... Programme de la soirée : musique, vidéos, lâcher nocturne de ballons brésiliens. Et toute cette convivialité autour d’un grand feu. Possibilité de dormir sur place avec votre matériel de camping au cas où… Inscrivez-vous en allant sur le site de la ligue PIDF de vol libre : http://ligue-pidf.ffvl.fr/node/324

info

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OUVRAGES SItES : parapente et kite

le nouveau Comité direCteur

Kitesurf et Snowkite, les plus beaux sites

Partez à la découverte des plus beaux sites de kitesurf et snowkite de France. Depuis les plages immenses de la côte d’Opale dans le Pas-de-Calais, jusqu’au lagon turquoise de Piantarella en Corse, en passant par les vagues normandes, bretonnes et landaises,

sans oublier les grandes étendues enneigées des hauts plateaux, vous trouverez dans ce guide toutes les informations utiles pour organiser une visite et profiter au maximum des conditions. Que ce soit pour une progression tranquille dans un environnement sûr, pour des sessions de freestyle sur un spot bien flat, pour surfer des montagnes d’eau ou pour

poser sa trace dans la neige fraîche, il n’y a plus qu’à prendre la météo !

http://chemindescretes.fr/

Parapente en France, les plus beaux sitesPartez à la découverte des plus beaux sites de para-pente de France. Depuis le vol du soir au Menez-Hom en Bretagne, jusqu’au tour de la vallée de la Gravona en Corse, ce guide vous donnera toutes les informations et contacts utiles pour organiser une visite et partager le vol avec les pilotes locaux. Que ce soit pour un départ en cross, pour un soaring contemplatif face à la mer ou pour un vol tranquille dans la restitution au soleil couchant, il n’y a plus qu’à faire son sac !

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À peine revenu du Maroc, je vérifie les conditions météo pour les jours qui viennent : WE pourri, juste bon pour kiter, mais je repère la journée de mardi qui semble bonne pour tenter un cross depuis la Sainte-Victoire. La veille au soir, il se confirme qu’il y a moyen de tenter un beau vol, malgré des plafonds moyens ainsi qu’un risque d’étalements et de surdéveloppement (sans aller jusqu’au cunimb) dès 14 h, dans toutes les Alpes du Sud (surtout sur les reliefs et les Baronnies). L’instabilité et le flux modéré de S-SO sont là, et la masse d’air est plus sèche dans les Alpes du Nord. Ça devrait le faire, il faudra juste partir tôt et ne pas traîner !

Je monte donc plus tôt que d’habi-tude, par le côté sud. J’arrive à 11 h 15 au déco, et les premiers cumulus sont déjà là ! Si tôt, c’est rare ! C’est à la fois bon et mauvais signe : la bonne nouvelle, c’est que pour l’instant c’est fumant, la mauvaise, c’est que ça risque de vite dégénérer. Le temps de papoter un peu

avec le seul autre pilote déjà arrivé, de manger ma fougasse au roquefort, et de préparer le matos, et je fais « feu » (au moment où d’autres pilotes arrivent). Je décolle dans un bon cycle, à peine le temps de me mettre dans le cocon que j’ai déjà pris 50 m. Je coince la bulle direct en sortie de déco, et j’atteins le plaf (1800 m) assez rapidement. Ça, c’est bon ! La masse d’air est très limpide la veille au soir il y avait encore 50 km/h de mistral, il fallait y croire au flux de sud du lendemain, et j’aperçois très distinc-tement la mer, les calanques, le cap Canaille, la ville de Marseille, avec le Vieux-Port et la Bonne Mère, l’étang de Berre, le Ventoux, les écrins... la totale quoi. C’est magique ! Comme prévu, il y a un léger S-SO, je suis chaud bouillant pour tenter un « downwind » jusqu’à Saint-Hil’air...

Arrivé à Manosque, la R 71 interdit tout plafond supérieur à 2280 m jusqu’à presque Laragne. Cela ne me cause pas de souci pour l’instant, car les plafs ne

dépassent pas les 2000 m. Il y a du vent en altitude. Les cumulus les plus hauts sont tous chapeautés par des petits lenticulaires. Les cycles sont courts. Les nuages grossissent très vite, puis ils se désagrègent aussi vite qu’ils se sont formés ! J’avais rarement vu ça. Une belle rue de cums... que je ne prends pas, je bifurque plus à gauche, pour ne pas me retrouver plus tard dans le verrou de Sisteron.

Plateau d’Albion, avec le mont Ventoux au fond. Les 65 premiers km de plaine s’avalent assez facilement, les thermiques sont assez doux. Plus au nord, le ciel est superbe, mais derrière, ça se bâche sérieusement ! J’ai bien fait de décoller tôt.Arrivé sur la montagne de Lure, les plafonds montent. Je me fais violence pour ne pas emplafonner la R71, et j’arrête d’enrouler 100 m sous le nuage. À partir de là : vigilance, car le vent est soutenu et les plafonds pas très hauts. Il va donc falloir assurer pour rester haut et ne pas passer sous le vent des reliefs. Montagne de Lure. Je passe 400 m au-dessus de la crête, mais une fois derrière je prends quand même du -4.5 m/s intégré ! Je tombe du ciel, mais ce n’est pas turbulent. Je me refais assez bas dans la vallée du Jabron. C’est le point bas du vol !

Arrivée sur Laragne. Je sors de la R71 et je peux enfin enrouler jusqu’au plaf. Je fais 2500 m au-dessus du déco de Chabre. Je pensais continuer en direction des antennes de Beaumont, mais c’est dans une vaste zone d’ombre, je traverse donc vers le Saint-Genix, là ou il y a encore un peu de soleil.

Au-dessus de Veyne, arrivée sur le Dévoluy. Le ciel commence à se « bâcher » sérieusement. Presque tout est à l’ombre, mais ça monte quand même. Pic de Bure à droite, Obiou à gauche, et col du Festre au milieu : très beau spot de kite où j’ai fait l’une de mes meilleures sessions cet hiver. Il pleut (neige) plus à l’ouest vers les Baronnies et le Diois. À l’est, vers le pic de Bure, l’averse est imminen-te ; je me rends compte que j’ai pris le bon axe. Le vent transporte les flocons et je prends la neige en l’air, venant d’un nuage qui est pourtant à plusieurs kilomètres de moi, au-dessus du col de Lus. Grand Ferrand. C’est super joli, mais ça secoue pas mal en traversant cette zone jusqu’à l’Obiou car je ne suis pas haut au-dessus des crêtes. Les thermiques partent sous le vent et sont bien hachés. Je passe à la verticale du Grand Ferrand et du

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Parapente288 Km : d’aix-en-provence à passy

Un grand merci Guillaume

Chatain pour ton exploit et ce

fabuleux récit qui nous fait tous

rêver en ces temps de météo

plutôt morose !

déCollage du PiC des mouChes sainte viCtoire.

PiC de Bure à droite, oBiou à gauChe, et Col du festre au milieu.

sortie de déCo et J’atteinds le Plaf (1800m ).

guillaume Chatain le 14 mai dernier.

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se ! Les rideaux de neige poussés par le vent se rapprochent, je ne traîne pas. Je ne suis pas inquiet, car plus au nord le ciel est nettement plus clair, conformément aux prévisions météo.

Peu après le Châtel, je fais le plaf du jour : 3250 m au-dessus du lac du Sautet. Au-dessus des barbules à plus de 2300 m du sol, c’est magnifique ! Ce sont les petits moments que j’ap-précie particulièrement. Et là je passe en mode « planeur » pour quelques minutes... Je fais la transition la plus hal-lucinante que j’aie jamais faite ! 35 km en ligne droite jusqu’à Chamrousse, à 70 km/h de moyenne dans de l’huile (pointes à 80 km/h), sous une rue de cums, en flottant dans du -0,5 m/s ! Je me suis amusé a calculer : de thermi-que a thermique, ça fait une finesse de 47 et c’est bon !

J’arrive à Chamrousse à 17 h. J’aurais pu aller poser à Saint-Hil’air en finesse, mais vu l’heure, je me suis dit que ce serait un sacrilège. Il y a en effet encore de quoi se promener pendant au moins trois heures... Je décide donc de conti-nuer, même si le massif de Belledonne ne fait pas rêver ! C’est tout à l’ombre, et les cums ne payent vraiment pas de mine. Lac du Crozet encore gelé, ma-gnifique ! Petit rayon de soleil, je trouve un thermique bien haché sous le vent du Grand Colon, je me fais bien secouer... mais ça monte ! Les Sept Laux, toujours

à l’ombre puis Valpelouse. La deuxième partie de Belledonne, à partir du crêt du Poulet, est nettement meilleure. Il y a du soleil, ça monte bien et c’est assez doux. La vallée des Huiles, le Grand Arc, l’ébaudiaz.

En arrivant à Albertville, je pense vrai-ment que c’est la fin du vol. Je repère même un terrain de foot pour me poser. Je vais me coller au relief au cas où, et surprise : ça monte des briquettes ! Je sors comme un bouchon sous le Mirantin dans du +2 m/s, scotché face au vent ajouté à la brise. Bon, ben je continue alors. Entrée dans le Beaufortain. Je pense de nouveau aller me poser à l’atterro des Saisies. Je fais une « laisse de chien » pour ne pas être sous le vent du relief puis je reprends un thermique en milieu de vallée. Décidément, c’est vraiment fumant ! Je remonte un peu sur un sommet, mais avec le vent je ne me sens pas d’aller au fond de la vallée au niveau du col du Joly. Je traverse donc là, en direction de la vallée de l’Arly, car il y a un alignement de petites barbules. Je me dis que si ça porte et que ça passe, c’est tant mieux, sinon, tant pis, je poserai là et ce sera bien. Cool, ça porte bien, juste de quoi passer la crête à 50 m du sol au niveau du sommet de la station de Notre-Dame-de-Bellecom-be. Passage bien tendu quand même, car j’ai une petite composante de vent de face ; je crabe et il y a un bon effet

venturi au niveau de la crête. Je suis obligé de jouer avec le deuxième barreau pour passer.

Avant Megève, je tombe sur un der-nier thermique très turbulent. La voile prend des formes bizarres, elle fait des N, des V, des W... tant qu’elle ne fait pas de Y, ça reste gérable :-) Le secteur est bien chimique et je com-mence à sentir la fatigue. Je lâche l’affaire, je ne l’enroule donc pas et je file au-dessus de la vallée.

Arrivé sur Megève, long plané final, bien poussé par le vent, dans de l’huile. C’est agréable de finir là-des-sus.

cfD

Je vise un terrain de foot près de la gare et de la route d’Albertville, au hameau du Fayet. Je pose à 20 h 30, à seulement 10 km de Chamonix, et 20 km de la frontière suisse...Ça, c’est fait, et c’est ce que l’on appelle un vol inespéré ! Si on m’avait dit ce matin que je poserais là, je n’y aurais pas cru ! C’est ça le magi-que du parapente : on ne sait jamais où l’on va se poser, et des journées comme celle-là, ça fait bien plaisir !

Guillaume Chatain

Chourum Olympique que l’on a fait cet hiver en ski de rando et speed-riding. Un itinéraire de rando splendide et un bon souvenir (https://vimeo.com/60966153).

À l’Obiou, en regardant derrière, je me rends compte qu’il pleut (neige) plus au sud, là où je suis passé 30 minutes avant. Je suis toujours dans le bon timing, ça s’est joué à pas grand-cho-

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cfD

au-dessus du laC du sautet, Je fais le Plaf du Jour : 3250m.

mode «Planeur» Pour quelques minutes...

laC du Crozet enCore gelé.

l’arrivée, le mont BlanC se CaChe derrière les nuages.

Je Passe la Crête à 50 m sol au niveau du sommet de la station de notre-dame-de-BelleComBe.

au-dessus d’alBerville.

fin du vol, une nuit «BivouaC-

style» m’attend devant la gare...

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que pour le vol libre local, qui offre une aérologie intéressante lorsque le vent météo est trop fort sur les sites voisins. Site également complètement adapté à une pratique biplace dans une aérolo-gie généralement sans surprise, avec des décollages et des atterrissages très sains eux aussi.

La réouverture de ce décollage s’inscrit dans une démarche globale de déve-loppement de l’activité parapente sur ce secteur à proximité du lac du Bourget (l’activité delta est pérenne depuis longtemps déjà, puisqu’une nouvelle convention FFVL a été signée en 2010 entre la mairie de Cessens et le Delta Club de Savoie).

Comment développer cette activité sur le Sapenay et soulager les sites voisins comme Aiguebelette ?

Les axes de travail sont déjà en place et de nombreuses démarches et de nombreux contacts me permettent de dire que ces étapes seront finalisées très rapidement...

Il s’agit entre autres :• de conventionner le déco sud ;• de trouver un atterro « de secours » pour ce déco sud, en liaison avec la mairie de Chindrieux et les associations environnementales ;• de renégocier l’atterro marais avec la mairie de Chindrieux également, pour mettre cette convention en règle avec

les concepts de la FFVL ;• d’améliorer le déco parapente nord : agrandissement, création d’une zone de préparation de voile, d’une zone d’attente et de contem-plation (pour pilotes et pour specta-teurs) ;• de travailler au cheminement piétons et handis pour accéder à ce déco nord ;• de réfléchir à la pérennité de ce site au vu des contraintes de l’aviation civile.

Encore du travail en perspective… mais que du facile... ou presque !

Je tiens à remercier les instances fédérales qui ont toutes œuvré dans le même sens, avec les mêmes choix politiques. Un remerciement particulier au bureau du CDVL 73 qui a montré qu’il était bien vivant et bien actif. Le prochain qui me pose la question : « à quoi ça sert le CDVL ? à quoi sert la LRAVL ?… » , je lui envoie les 180 messages qui sont dans le sous-répertoire « Sapenay » de mon ordinateur !

Merci aux élus de Cessens et Chin-drieux qui ont compris et partagé notre vision du vol libre en Chautagne.

Et chapeau à J.C. Bourdel... Je n’ai pas totalisé les heures passées au téléphone avec lui, mais la batterie de mon téléphone s’en souvient encore !

Au plaisir de vous retrouver au Sape-nay en vol.

Rappel : le CDVL 73 est ouvert à tout pilote désireux de s’impliquer dans la FFVL locale ; laissez-vous tenter si envie et disponibilité...

Patrice Gonin

sites

Après huit mois de travail sur ce dossier, un consensus vient enfin d’être trouvé, ce qui permet une réouverture de ce décollage pour tous les pratiquants, grâce à la signature d’une nouvelle convention FFVL pour 15 ans au nom du CDVL 73, et grâce à la signature de conventions FFVL CDVL73 sur des parcelles voisines… et « historiques » ! Dès ce jour, tous les clubs et toutes les structures professionnelles de France et de l’étranger sont à nou-veau les bienvenus sur ce site histori-

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Le 10 novembre 2011 la fédération diffusait ce message à l’ensemble de ses licenciés :« Vol libre interdit à Roquebrune sur les sites du Mont Gros et de Laï Baraï (06)»

Suite à plusieurs accidents graves en parapente, dont un mortel, l’hiver dernier sur le site de Roquebrune, dans les Alpes-Maritimes, la commune de Roque-brune-Cap-Martin a fermé le site du Mont Gros ainsi que l’atterrissage du Golfe Bleu. Le vol libre (delta et parapente) est donc interdit jusqu’à nouvel ordre sur l’ensemble de la commune de Roquebrune-Cap-Martin. »

Les caractéristiques particulières du vol libre sur Roquebrune (site très urbanisé, espace aérien contraint, très forte fréquentation touristique, notamment étran-gère) imposaient, bien avant cet arrêté d’interdiction, des règles de vol particu-lières et notamment une période d’ouverture restreinte allant d’octobre à fin avril.

Même s’il est difficile de cautionner l’arrêté d’interdiction du vol libre pris par la mairie de Roquebrune en 2011, l’ensemble des interlocuteurs de la fédération a bien saisi à l’époque qu’il s’agissait avant tout d’un « message » destiné à nous faire comprendre qu’une réglementation de notre activité était nécessaire afin d’en améliorer la sécurité. Une longue période de négociation s’est alors enga-gée entre les représentants de la fédération, des professionnels, de l’état et de la commune afin de pouvoir rouvrir ce site et trouver des règles de fonctionne-ment qui puissent faire en sorte que le vol libre devienne pérenne sur ce site.

Cette négociation a abouti à l’automne 2012 et un nouveau règlement intérieur du site que vous pouvez trouver sur le site fédéral (http://federation.ffvl.fr/actus/r-ouverture-site-vol-libre-roquebrune-cap-martin-06) a été rédigé. Il comporte un certain nombre de contraintes qui ne sont en général pas d’usage sur les sites de la FFVL. Il faut bien comprendre que ces règles ont été édictées en fonc-tion des caractéristiques particulières du site et qu’elles se justifient pour des raisons évidentes de sécurité. La mise en place d’une telle réglementation sur d’autres sites de la fédération n’aurait sans doute pas de sens, mais là, il en va de la sauvegarde de ce site et nous vous demandons de bien lire les indica-tions qui figurent sur les panneaux de site et de vous y conformer strictement. À noter : la présence d’un régulateur durant la période hivernale.

Il faut remercier tout particulièrement Alexandre Dordor, l’ensemble des profes-sionnels agréés sur le site, les cadres techniques de la FFVL missionnés sur ce dossier et les agents de la préfecture qui, par leur présence constante pendant de longs mois de négociations, ont permis la réouverture du site fin 2012.

ROQUEBRUNE : nouveau règLement intérieur du site

sites

Suite au décès de la proprié-taire du décollage, un litige entre l’école de parapente locale et les héritiers a fait fermer le site.

DEUx BONNES NOUVELLES :

La Fédération est utiLe !

SAPENAY : réouverture du décoLLage nord

déCollage du saPenay.

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recorD

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consommation !). Le bateau m’appelle, RAS, je jubile à la radio avec l’équipage de voir la Réunion.

14 h 45, il reste 10 bornes et là… le vent mollit, je travaille l’aile, je n’avance plus et m’arrête. J’essaye de maintenir l’aile en l’air, mais rien à faire ! Elle tombe ; les lignes restent tendues à la seule condition que je nage dans le bon sens. Je rage et rigole tout seul si près de l’arrivée ! C’est fini ?

En 10 minutes le bateau me rejoint. Jano et Franck sont à portée de mon regard. On décide d’attendre, je ne veux pas lâcher le morceau ! 17 minu-tes de barbotage, je reste concentré sur mes lignes et mon aile ! Dominique, le skipper (il est kitesurfeur), voit et annonce l’arrivée d’une risée ! Après deux tentatives, ça repart. Le vent est suffisant pour envoyer l’aile de haut en bas pour me « sauver » de ce pot au noir… Je fonce et profite de ce dernier cadeau d’éole pour boucler cette traversée entre les deux îles.

Récupéré par le bateau pour l’entrée au port de Sainte-Rose, je retrouve les

terriens, le staff, pour une explosion de joie et de satisfaction de m’avoir accompagné dans ce rêve « éveillé » …Mes GPS sont récupérés par Cyril et Sandy Lambert pour décharger mes marques sous le contrôle de Laurent Vitalis du bureau de la ligue de vol libre de la Réunion. Ils annon-ceront le lendemain le temps record de 6 h 34 min et 21 s (ancien record : 7 h 14 min et 23 s).

Merci à tous !Vidéo (16 mn) sur Youtube : OCEAN-ODYS-SEY-maurice-reunion-didier-marchalRemerciements à Flow, la Région Réunion, la ligue de vol libre de la Réunion, Jano & Nico (encadrement technique depuis mes débuts en janvier 2010), Arnaud (botteur de mental et homme à tout faire !) et Cathy, Franck (images), François et Patrice (routeurs), la famille Henry (bateau), Raphaël Salles de chez F-ONE – il est recordman de la traver-sée continent-Corse –, Le Journal de l’île, Renault, Dynamalt et Planch’Alizé.

routeurs) m’informent de cette fenêtre météo. J’ai vite posé, direction la case, pour mettre en alerte « orange » tout le staff.

Mais revenons à nos mou-tons, trop faibles mais constants, déjà 4 h 30 de glisse, je me souviens de ma dernière traversée en plan-che à voile (12 octobre 2002 en 6 h 50) je voyais l’île de la Réunion au bout de 2 h 30 et là rien ! Pas d’île en vue. Cela me déstabilise, pas de point de mire, que du bleu partout, je navigue au GPS mais j’ai du mal à sentir l’axe du vent, ma boussole interne est désemparée. Je m’arrête pour me détendre les muscles et laisse mon aile se mettre face au vent pour mieux apprécier d’où il vient. Ca mar-che, je suis un peu plus rapide, j’en profite pour faire un appel radio pour voir si mes dallons Franck et Jano ne s’ennuient pas trop ! Leur rôle est de me garder en visu (jumelles) et de parer à tout problème. Ok, tout va bien ! Je prends alors la décision d’arrêter de regarder mes instruments, montre, cardio, GPS sur lequel s’égrènent les ki-lomètres parcourus pour glisser, naviguer, me régaler, profiter de ce moment de sensation unique :êtRE au bon endroit au bon moment en toute conscience !...

Cinq heures de bleu et enfin notre île de la Réunion. Elle se dessine au loin timidement sous les nua-ges, je bois les dernières gorgées de boisson contenues dans ma poche à eau et entame mes derniers tubes de gel énergétique (rangés sous mon lycra après

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recorD

Le jeudi 27 septembre 2012, après un essai avorté la veille (40 km parcourus) pour cause de vent trop faible, Didier Marchal alias « Bloodi » s’élance de la plage du Morne Bra-ban à l’île Maurice pour rejoindre l’île de la Réunion.

« Il est 8 h 40, mon aile bien calée dans un vent de 15 nœuds debout sur l’eau avec aux pieds ce surf proto prêté par F-one, je pars enfin pour 180 km, laissant derrière moi un an de travail de recherche de financement, de demande d’autorisations, d’orga-nisation, d’entraînement physique, d’essais de matériel, de doutes… Me voilà au pied du mur avec, à la sortie de la passe du lagon, un cadeau : une baleine et son baleineau devant l’étrave de mon bateau de sécurité. Je prends cela comme un sourire de « Mère Nature »…

La mer est belle comparée au champ de bataille du spot de Saint-Pierre sur lequel je me suis entraîné pendant plus de six mois. Le vent, trop faible à mon goût, est régulier ; je sais qu’en plus ce vent est accéléré par le relief de l’île Maurice et que dans une heure j’aurai à composer avec le « vrai » vent d’entre les deux îles.

Contact radio avec mon bateau accom-pagnateur, tout fonctionne, je demande

tRAVERSéE îLe maurice / îLe de La réunion en kitesurF.

Kite

au skipper de rester à au moins un kilo-mètre derrière moi. Pas envie d’enten-dre le bruit des moteurs pour pouvoir me mettre dans ma bulle et effectuer cette traversée de façon autonome en faisant mon cap à l’aide du GPS placé sur mon avant-bras ; je veux navi-guer seul avec mon kitesurf sur « La Grande Bleue », sur « l’Indien »…

Mon cardio me rappelle à l’ordre : 175 pulsations/min. Je ralentis l’allure (37 km) et calme ce mental qui est en mode « feux d’artifice ». Je me détends et trouve un compromis entre vitesse et confort musculaire.• 10 h 30 : le vent faiblit « adieu Maurice » ; me voilà à devoir faire travailler l’aile de 14 m2 que l’on m’a prêtée la veille. Les 15 nœuds de vent promis ne sont pas là ! 11/12 nœuds tout au plus. Je m’adapte au petit

temps que je n’aime pas. J’y suis, j’y reste ! Encore 130 km à glisser… c’est bleu, c’est beau !• 12h : Appel du bateau : « ton repas est prêt ».• « hé ! non pour l’instant j’suis bien avec ce que j’ai bu et mangé, par contre si vous avez un peu de vent en rab ?... ».• Jano : « oui ! oui ! on voit bien que tu secoues ton aile comme un panier à salade, mais c’est efficace la moyenne est bonne ! Tu nous appelles si tu as besoin de quelque chose !• « Ok ! Les gars je compose avec ce vent de m…. ! »

Me voilà, après 3 h 30 de navigation, avec la jambe arrière en feu, ceci à cause d’une grosse randonnée d’en-traînement de 9 h 30 faite le samedi 22 septembre dans le cirque de Mafate avec 4 192 m de dénivelé négatif et 2 881 m de dénivelé positif. Ce n’était pas bon de faire un gros effort avant ma traversée mais c’est seulement le dimanche 23, alors que je profitais d’un vol de détente en parapente, que François et Patrice (mes

photos d.r.

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Le vent mollit, je travaille l’aile,

je n’avance plus et m’arrête.

J’essaye de maintenir l’aile en

l’air ! elle tombe

au déPart de l’île mauriCe.

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info

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Cette compétition a désor-mais sa place parmi les manifestations qui comptent au niveau national, avec en exclusivité un salon de l’essai des marques ; et il est fort probable que Jean-Michel Mostacci, président du KWM, donne à nouveau rendez-vous aux riders pour une 7e édition en 2014 !

Un grand merci à tous les bénévoles, au CDVL 34, à la ligue Languedoc-Roussillon, à Hérault Sport et à tous les partenaires du Festikite 2013.

La saison de kitesurf continue avec le championnat de France de freestyle à Dunkerque du 12 au 15 août et la 3e étape du championnat speed crossing du 27 au 29 septembre.

Retrouvez tous les résul-tats sur www.afck.fr

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compétition

La 6e édition du Festikite s’est déroulée du 17 au 20 mai à Villeneu-ve-lès-Maguelone (Hérault).

Pour la seconde année consécutive, le club organisateur KWM accueillait la seconde étape du GDF-SUEZ éner-gies France Kite tour / championnat de France de kitesurf speed crossing.

L’édition 2013 se courait sur un nouveau format, le speed crossing, discipline permettant de réunir les professionnels et les amateurs, quel

FEStIKItE : 6e édition

Kite

que soit leur sup-port (Twin Tip, surf,

prototype ou planche de série), sur la même ligne de départ. 77 compétiteurs s’étaient donc inscrits pour en décou-dre sur cette plage connue pour ses régimes de tramontane ou de brise thermique.

La confrontation entre foils et planches de série a permis d’offrir un très beau spectacle aux personnes venues de toute l’agglomération de Montpellier avec 11 manches courues entre 8 et 30 nœuds.

Au scratch, toutes catégories confon-

dues, c’est Sophie Caillet et Max Nocher qui l’emportent.

En parallèle se déroulait l’Airstyle contest, compétition de kitesurf frees-tyle old school permettant de prendre davantage en compte la hauteur comme sur les premières compétitions de kite-surf. Sébastien Garat, local de l’épreuve, l’emporte.

photos d.r.

16

HAUt NIVEAU kitesurF.

En attente de la validation du Parcours d’excel-lence sportive (PES), le calendrier institutionnel ayant pris un peu de retard, voici quelques éléments du profil du PES kitesurf qui sera présenté au ministère des Sports.

L’architecture principale se compose de quatre centres d’entraînement régionaux à vocation inter-régionale, voire nationale, du Sud-Est méditerranéen au nord de la Manche : • Hyères : en partenariat avec le Lycée Costebelle, proposant un large spectre de filières scolaires et doté d’un internat, les entraînements seront encadrés et coordon-nés par A. Imbert.• Leucate : une structure expérimentale à visée pédagogique et sportive, avec la mise en place probable d’une SCIC (société coopérative d’intérêt collectif), dont le montage est en cours, sera coordonnée par J.C. Gipoulou.• Quiberon : un centre d’entraînement espoirs, porté par la ligue de Bretagne, en partenariat avec l’ENVSN et le lycée Benjamin Franklin, coordination Laure Collin ; ouverture prévue pour la rentrée scolaire 2013-2014. • Dunkerque : en partenariat avec le lycée de l’Europe (qui accueille déjà une section sportive scolaire kitesurf), le pôle intégrera des jeunes de la section ainsi que des sportifs engagés dans des filières universitaires et professionnelles. La coordination est assurée par E. Watrin.

tous ces centres seront susceptibles d’accueillir le pôle France (rassemblant les sportifs élites) lors de regroupements. Les pôles espoirs prévoient de démarrer sur la base d’entraînements le mercredi après-midi avec un autre créneau d’une demi-journée, ainsi que deux créneaux de deux heures pour la préparation physique et les connaissances théoriques liés à l’entraînement.

Les montages budgétaires sont en cours pour financer bateau(x), véhicule(s) neuf places, bouées, radios, pavillonnerie, salles de cours, installations sportives, déplacements, inscriptions, coordinateur permanent, intervenant(s) spécialisé(s), et solliciteront les moyens de l’état, de la FFVL, via la convention d’objectifs avec le ministère en charge des sports, ainsi qu’en fonds propres, les budgets sports régionalisés et les collectivités territoriales : les communes, l’Intercommunalité, le Conseil Général et le Conseil Régional ; des fonds privés (sponsors, partenaires) sont aussi possibles.

Pour tous renseignements sur l’évolution du PES kitesurf, contacter éric Wyss, CtN FFVL en charge des projets de performance kitesurf.

Boomerang

Delta Parapente Cerf-volant Kite Speed-riding

La saison de kitesurf continue

avec le championnat de France

de freestyle à dunkerque du

12 au 15 août et la 3e étape du

championnat speed crossing

du 27 au 29 septembre.

Podium femmes sCratCh de gauChe à droite maya hernandez soPhie Caillet et ariane imBert.

Podium homme sCratCh hervé rousseau max noCher grégory guiguene.

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20 Deltatechnique

falloir le provoquer. C’est là que se pose la question à 1 million de dollars : à quel instant faire le poussé final ? Si votre réponse est précise, vous n’aurez aucun problème pour atterrir correcte-ment. Si votre réponse est vague, vous piquerez du nez.

Nous allons commencer par décrire la technique de posé la plus facile, parce qu’elle évite cette question de l’instant précis du poussé final.

1- La MOONWALK (marche lunaire) ou comment

s’en sortir en courant. La marche lunaire repose sur le fait que plus un delta est chargé, plus il décroche à vitesse élevée. Avec

vous, il est chargé. Sans vous, il pourrait voler à une vitesse beaucoup plus lente (concept tout aussi pertinent pour bien décoller, mais c’est une autre histoire). À l’atterrissage, dès que vos pieds tou-chent le sol, la vitesse de décrochage du delta diminue considérablement parce qu’il ne vous supporte plus.

Approchez le sol en prenant de la vitesse, comme il se doit. Arrondissez pour tangenter le sol. Quelle que soit la manière et le moment que vous ayez choisis pour vous redresser dans le harnais, ce qui importe ici c’est d’être en prise de vitesse et d’arrondir. En rencontrant l’effet de sol, vous allez tout naturel-lement commencer à rendre de la vitesse pour maintenir votre altitude. tant que le delta vous supporte, vous pouvez courir plus vite que vos limites humaines. C’est ce que vous faites en fin de course de chaque décollage : la course aérienne. C’est la même chose

de fuite. Il est crucial que toute réflexion sur les techniques de posé intègre ce phénomène, parce que tant qu’il n’est pas compris on ne peut pas vraiment progresser.

C’est là qu’on va énoncer la première règle capitale :

FAITES DÉCROCHER LES BOUTS D’AILES !

Le profil d’un delta étant vrillé, la par-tie centrale de la voile a toujours une incidence plus importante que les bouts d’ailes. Une fois le nez décroché il faut très vite faire décrocher les bouts d’ailes : pour y parvenir on dispose de l’inertie, de notre masse et de moins d’une seconde... Après cette seconde, si les bouts d’ailes volent encore, ils vont gagner…

Comme vous voulez faire décrocher un delta qui a justement été conçu pour y résister (vous n’aimeriez pas piloter un delta au décrochage facile) il va vraiment

Pour faire simple : si vous arrivez à faire décrocher vos bouts d’ailes, vous allez bien atterrir. Sinon, votre atterrissage sera difficile. Poser un delta n’est pas naturel. Pour faire ça bien, il faut arriver avec de la vitesse, puis arrêter le delta en le faisant basculer vers l’arrière, c’est-à-dire en le faisant décrocher, chose qu’on ne fait jamais dans aucune autre circonstance, même par jeu, car les conséquen-ces seraient désastreuses. Il faut se rapprocher du sol avec de la vitesse à la fois verticale et horizontale, chose pas si naturelle lorsque l’on voit le sol arriver et défiler très vite.

C’est pourquoi instinctivement on VOUDRAIt ralentir à la fois horizonta-lement et verticalement jusqu’à une vitesse jugée « inoffensive ». Et c’est la raison n°1 pour laquelle on pique du nez, parce qu’à cette vitesse faible il est extrêmement difficile de faire décrocher les bouts d’ailes. En effet le nez du delta sera assez facile à faire décrocher mais les bouts d’ailes portant encore vont relever les bords

à l’atterrissage : dès que vous avez suffisamment ralenti, commencez cette course aérienne. Commencez alors à re-lever le delta. Vous allez immédiatement ralentir car vos pieds touchent le sol et parce que vous augmentez l’incidence. tout en ralentissant, continuez à pousser.

PLUS VOUS RALENTISSEZ, PLUS IL EST URGENT DE POUSSER.

toutes les techniques de posé s’appuient sur la compréhension de ce fait : nous faisons décrocher le delta qui donc NOUS ARRêtE... et non pas le contraire.Un autre point : un delta qui a décroché ne peut plus remonter. C’est important. Si vous remontez, c’est que vous n’avez pas fait décrocher le delta. La chose à faire si vous avez poussé trop tôt et que vous remontez est bien sûr de maintenir votre geste... et de réaliser que votre poussé n’était pas bon !

2- La NEUTRE + 1 SECONDECette technique fonctionne avec tous les deltas dont les réglages sont d’origine. Cela marche moins bien si vous avez mal réglé votre point d’accrochage (mauvaise vitesse barre lâchée).

Prenez (toujours) de la vitesse pour appro-cher le sol. Arrondissez pour tangenter le sol. En maintenant votre altitude vous al-lez naturellement ralentir et attendre que l’aile soit au neutre. Vous en prendrez conscience car vous n’aurez plus aucune résistance dans les montants, ils ne tirent plus vers l’avant, ils flottent dans vos mains. Après avoir atteint le neutre, je compte UNE seconde. Une pas deux ! Et je POUSSE tOUt. C’est facile car je sais que le delta va entièrement décrocher... partie centrale et bouts d’ailes. Je le sais parce que cela marche avec n’importe quel delta. Le delta décroche et bascule derrière moi. C’est une technique de posé exceptionnel-lement facile et efficace.

Mais j’enseigne la course aérienne en premier car elle permet de « ra-ter » son coup. Il peut vous arriver de terminer par un « plongeon » et « finir roulettes »...

Avec la Neutre + 1, le décrochage est plus facile à faire si on ne tarde pas trop. Cette réserve d’énergie supplémentaire facilite le poussé final. Mais vous pouvez encore le rater en insistant un peu. En tardant trop et en poussant trop mollement, je vous souhaite d’avoir de bonnes baskets et de maîtriser la Moonwalk pour rattraper le coup.

Les deux techniques suivantes ont des plus et des moins. Elles sont assez universelles et marchent à tous les coups. Par contre elles sont plus faciles à rater et la sanction est souvent sévère :

3- La « 2 PAS »Prenez de la vitesse pour approcher le sol (comme TOUJOURS, mainte-nant vous le savez !).Arrondissez pour tangenter le sol.Avant d’atteindre le neutre faites remonter le delta très légèrement avec un dosage subtil, juste un peu. tant qu’il se redresse, attendez. Dès qu’il cesse de monter, poussez tout. Comme toujours ce poussé doit être franc. Il n’a alors plus d’énergie et bascu-lera dans votre dos. Bien sûr si vous êtes trop agressif vous remonterez trop, donc le geste doit être bien dosé.

4- La CRESCENDOCette technique ressemble à la précé-dente, mais au moment de remonter, alors que vous avez commencé à pousser, vous figez l’attitude, et vous finissez le poussé dès qu’il ne remonte plus.

Je ne suis pas fan de cette méthode, trop délicate. Comment doser le premier poussé et à quel moment tout envoyer ?

5- La ZENAttention, cette technique est plus difficile, gardez-la pour la fin. Mais elle réussit à certains de mes amis : toujours même ap-proche, mais pendant le palier, regardez au loin et maintenez cette attitude religieu-sement. Ne laissez redescendre le delta sous aucun prétexte. tout est dit ! Dans ce cas, pour maintenir votre altitude, vous redressez le delta en pous-sant de plus en plus vite. Cela ressemble beaucoup à la « crescendo », mais sans reprendre de hauteur. Correctement exécutée, elle est très élégante ! Mais si vous vous loupez, vous allez planter le nez violemment. Vous voilà averti !

Je vous souhaite de beaux atterrissa-ges !

Quelques liens vers une compilation d’atterrissages qui méritent d’être vus :

http://www.youtube.com/watch?v=OWLH-U9U_SQhttp://www.youtube.com/watch?v=YjHqdmUAAFo

Adaptation : Hélène SpitalierPhilippe Jarland

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« prenez (toujours) de la

vitesse pour approcher le

sol. arrondissez pour

tangenter le sol. »

MOONWALK OU NEUtRE + 1

Les techniques d’atterrissage deLta par Jim rooney

Force est de constater que nombreux sont ceux qui ne savent pas atterrir proprement en delta. On accorde beaucoup d’attention au placement du corps et des mains qui certes a son importance, mais on ne trouve presque rien sur comment fonctionne l’ensemble du bazar.

technique

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minables proches et même au-delà de 100 km/h-sol, des moments de partage qui nous lient à jamais et qui continuent à renforcer nos liens fraternels, du vrai bonheur !

Une fois arrivés au but avec les bords d’attaque « qui fument », les félicitations et les accolades s’échangent entre pilotes et amis présents, on est les pieds sur terre mais étrangement la tête encore dans les nuages… Donc voilà en gros ce que j’ai ressenti pendant cette merveilleuse fin de semaine à Saint-André-les-Alpes ; pour un retour en compète c’était vraiment trop bien, c’est en tout cas encourageant pour la suite de ma courte saison… Merci infiniment aux organi-sateurs de cet événement pour leur engagement et les heures de travail passées pour que tout cela soit possi-ble, ainsi qu’aux bénévoles et aux amis présents pour leur soutien et leur sens du partage !

Bons et longs vols à tous.Piero Zin

Sur les deux manches l’exercice de placement au start m’a bien réussi et à la bonne heure… j’ai toujours pu attaquer le premier !

Conditions fumantes, je trace comme une balle vers mon premier point de contournement suivi à la trace par une meute d’ailes affûtées comme des lames… ça vous met une pression non indifférente… j’ouvre la route et au pre-mier thermique il faut que je monte vite pour creuser l’écart, mes camarades n’ont aucune intention de me laisser filer devant sans réagir et cela devient un merveilleux et intense combat qui vous fait vous sentir vivant, qui vous fait vibrer à l’intérieur et qui vous pousse à aller de l’avant et encore plus vite que vous le pouvez !

Je garde dans ma tête des images que je n’oublierai jamais de cette intense bagarre avec Luis, que j’appelle depuis longtemps « hermano del cielo » (frère du ciel), aile dans aile sur la Blanche à fond la caisse sans tourner un virage, on est tellement près que je vois son sourire, son visage est radieux, il prend son pied et moi tout autant, on se fait nos « signes en code » et on rit, il tire sur sa barre et passe devant, à l’ascendance suivante on monte ensemble, nos plumes se touchent presque mais la confiance mutuelle est totale, une fois au plafond, over-drive à fond et on reprend cette folle course vers le but, transitions inter-

Deux manches extraordinaires, de la course à l’état pur, j’ai vécu ça de ma-nière tellement intense que je réalise maintenant à quel point tout cela m’a manqué ! C’est sans doute le fait que pendant plus de dix ans j’ai enchaîné compète sur compète, c’est comme si j’en avais trop fait et comme tout excès n’est pas bon, à un moment on s’en lasse… Juste une saison d’arrêt pour raviver cette flamme qui brûle au fond de mes « tripes », retrouver mes repères et l’envie de donner le meilleur de moi-même. Le plaisir de retrouver mes camarades, l’excitation croissante pendant les phases prépa-ratoires, la concentration au briefing, je m’enferme mentalement dans ma bulle quelques minutes avant le déco, puis c’est parti, je suis dans le ciel et je m’applique à monter pour aller me placer au rayon de départ, il y a du monde dans le secteur (comme à chaque fois), je reste attentif et je m’efforce de garder mon calme.

J’ai encore du mal à redescendre de mon petit nuage tellement c’était bon.Je ne vais pas vous faire une chronique détaillée des deux manches, ce serait trop long, juste envie de partager mes sensations et mes émotions par ces quelques lignes.

23Deltacompétition

Photos d’olivia

en bref

L’OPEN DE SAINt ANDRé,

ça, c’est Fait !

Le stage jeunes avait lieu le week-end des 4 & 5 mai à Lara-gne. Une première édition 2013 au top organisée par le respon-sable de la commission Jeunes, Benoît Benier, dit « Benben », pour dix jeunes assoiffés de vol.

Le stage était encadré par Manu Felix-Faure, nouvel entraîneur de l’équipe de France, conseiller technique national et moniteur delta et Bertrand Chatain, BE delta & parapente.

En plus des deux moniteurs, la fine équipe de Saint-Hilaire a déboulé en force avec tonio et les frères Duprat. Laurent thévenot était également présent et bien d’autres top pilotes. Autant dire que les petits oiseaux étaient plutôt bien entourés ce samedi 4 pour dégourdir leurs ailes et tremper les plumes dans le bain.

Nous avons commencé par un petit vol de Chabres nord en tout début d’après-midi avec posé à Isle d’Orianne, puis un second vol soaring avec posé au camping. Les jeunes ont assuré comme des chefs en toute sécurité et avec le sourire !

Nous avons fêté cela en nombre au camping autour d’un barbecue organisé de main de maître par les jeunes jurassiens (Thomas S. et Armand D.).

La météo du dimanche n’était pas aussi clémente et nous a valu de quitter le sommet par la route cette fois, pour une journée dépliage/repliage de parachute, théorie mé-téorologie, réglages du matériel… Journée super instructive entre les gouttes, mais toujours dans une bonne ambiance !

Le stage initialement prévu pour trois jours a été écourté en raison de la météo, mais malgré tout, ce

DELtA JUNIORS CAMP, 1re éDItION La reLève !

fut une réussite : grosse ambiance, de l’air, du soleil, « the good life » !

Merci les monos ! Merci l’organisation ! Bravo les jeunes !

À refaire sans modé-ration !

AttENtION la french team, les jeunes ne tarderont pas à vous coller à la quille !Salut,

Lou

EN BREF

• Les championnats de France delta, ainsi que les prémondiaux, se dérouleront à Annecy du 3 au 13 juillet. Pour tout savoir : http://dca.ffvl.fr/hg2014

• Le club Grenoble Chartreuse Vol Libre organisera la Coupe de France des clubs delta 2013 les 24 et 25 août. Plus d’infos sur GCVL : http://gcvl1.free.fr/.

• Quelques rappels, quelques conseils, quelques clins d’œil pour reprendre notre activité saisonnière... ZEN !Consultez la fiche de reprise sur http://delta.ffvl.fr/securite-deltaplane.html

• Le challenge CND Il aura lieu du 15 au 18 août à Laragne. tous les pilotes sont les bienvenus dans une ambiance chaleureuse, animée par une équipe de jeunes !Les inscriptions seront ouvertes dès la fin mai.

Briefing au déCo de saint andré

Piero au déCo

Christian voiBlet, Piero et luis,

Juste aPrès le vol

déCollage nord de ChaBres .

Benoît Benier et Bertrand Chatain à

l’enCadrement

tonio en éClaireur

moment de détente.

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rencontre

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en bref

24 CERF-VOLANT

PROJEt éDUC’EN CIEL 2013 à montpeLLier

L’école privée Sainte-Odile de Montpellier accueille depuis le 17 janvier 2013 un projet pédagogique excep-tionnel autour du support cerf-volant.

Le projet qui s’est finalisé sur le parc de la Septimanie à Montpellier / Maurin le 15 avril a réuni plus de 200 enfants et leurs accompagnants. Un projet ambitieux qui a permis d’asso-cier cerfs-volants, parapentes et boomerangs dans une démarche commune et fédératrice. Six classes de CE1, CE2, CM1 et CM2 ont été impliquées dans ce projet comportant sept séan-ces d’une journée.

Le coup d’envoi, le 17 janvier, a réuni autour d’un moniteur BE « cerf-volant » tous les acteurs pour un exposé techni-que, historique et artistique. De nom-breuses vidéos et photos ont maintenu pendant près de deux heures l’attention de ce public nombreux et diversifié.

L’objectif du projet étant avant tout créatif et artistique, les classes impliquées ont réalisé un choix d’artiste pour projeter une œuvre sur des Rokakus de 4 m2 et assurer ensuite le rendu graphique et la peinture de ces reproductions.

Le travail des enfants s’est décom-posé en trois temps :• rétroprojection des tableaux sur le tissu et tracé des contours ;• applications de peintures et réalisation du graphisme vitrail ;• montage, réglage et essai des cerfs-vo-lants dans l’enceinte de l’établissement. La finalisation du projet nécessitait un partenariat permettant une découverte élargie des activités du vol libre. Ce choix motivé par le club support local (OK Mistral) a été suivi par la ligue Languedoc-Rous-sillon de vol libre et le CDVL 34.

Deux moniteurs DtE de parapente, un

Photos d.r.

nécessaire à un beau vol en équipe, mais les festivals sont de grands moments de bonheur. On rencontre plein de pilotes. On ressent la recon-naissance du public immédiatement lors des vols de démonstration ».

Vol Passion : Et vos entraînements ? : « Nous nous entraînons sur la plage de Ouistreham (Calvados). Nous avons encore beaucoup de progrès à faire » indique Fabienne. « Les meilleures équipes volent depuis dix ans, voire quinze ans. Nous devons donc voler beaucoup plus, et bénéficier de toutes les opportu-nités pour accélérer notre courbe d’apprentissage. Notre chance en France est que les meilleures équipes nationales sont aussi parmi les meilleures équipes mondiales. Les échanges que nous pouvons avoir avec ces équipes sont géné-ralement riches d’enseignements. La plupart des pilotes n’hésitent pas à partager leurs connaissan-

ces théoriques. Il nous appartient ensuite de mettre tout cela en pratique. Nos seules limites aux entraînements sont les contraintes de calendrier de l’une ou de l’autre. C’est pourquoi nous profitons de chaque week-end en commun pour voler de façon intensive ».

Vol Passion : Votre équipe est-elle au complet ? :« Nous sommes toujours en recherche de « nouvelle » cerf-voliste. Avec notre club, nous avons organisé à ce titre une « journée cerf-volant au féminin » et des sessions de « portes ouvertes » sur la plage. Le cerf-volant est avant tout perçu comme une activité lu-dique estivale. Il nous faut donc expliquer et montrer les aspects sportifs, mais aussi tech-niques de cette discipline. C’est pour cette raison que nous nous sommes engagées, avec le club CVF, à organiser chaque année un événement cerf-volistique à Ouistreham sur notre lieu de pratique, où les aspects ludiques et découverte sont présents, mais aussi la compétition. Cette année les championnats de France se dérouleront à Ouistreham du 20 au 22 septembre.»

Vol Passion : Comment voyez-vous le futur ? :« Nous restons passionnées par la prati-que du cerf-volant. Il faudra donc compter avec nous pour les compétitions 2013 et les championnats du monde 2014 ! Il nous arrive également de voler avec l’équipe Master de CVF et nous réalisons ainsi des vols à neuf, voire douze pilotes, ce qui est unique au monde. Ces vols vont nous permettre de nous améliorer, car le niveau de risque et d’exigence est accru avec un tel nombre de cerfs-volants en vol ! ».

Nicolas Lormeau

En conclusion :Mener un tel projet est avant tout une question de passion et de volonté, parfois celle d’un seul homme. Ici le côté collectif d’une région a joué posi-tivement et dans le même sens. Le bé-néfice d’un tel challenge est évident en termes d’image et de reconnaissance d’un support qui va bien au-delà du ludique et cela participe à la construc-tion de notre fédération. Mais au-delà de la satisfaction des organisateurs et des acteurs du projet, c’est l’expé-rience vécue par ces enfants qui nous semble le plus important : enthou-siasme unanime, cohésion de groupe, apports pédagogiques constatés et approuvés, transversalités tech-niques, scientifiques et éducatives motivées par le concret et enfin une part de rêve et une expérience de réalité vécue dans l’exaltation par 200 enfants. Le vol libre libère aussi les esprits.

Michel Troillet

Le club Cerfs-Volants Folie (CVF) est doté de plusieurs équipes de cerf-volant acroba-tique, dont une constituée de « filles dans le vent » ! Cette équipe est la seule dans le circuit de compétition interna-tionale.

Sabrina, leader de l’équipe, nous explique : « L’équipe est constituée de trois pilotes : Sabrina, Fabienne et Ludivine. Nous avons à peu près la même expérience cerf-volistique individuelle, et le vol en équipe est rapidement devenu notre moteur. Nous avons commencé à voler en équipe en 2010. Nous étions initialement encadrées par Lucie (monitrice de Luciel.fr) qui nous a inculqué les bases du vol en équipe. Puis, pour notre préparation à la compétition, nous avons été entraînées par le leader de l’équipe « Master » de CVF, à savoir Jérémie. C’est aussi lui qui fabrique et répare nos cerfs-volants (JemjemKite.fr) ».

Vol Passion : Quel est votre parcours depuis 2010 ? « Nous avons obtenu notre quali-fication fin 2011 en championnat régional de Normandie, où se trouve basé notre club. Nous avons ainsi pu participer au championnat de France 2012. Nous avons aussi pris part aux Rencontres internationales de Berck 2012, ce qui fut notre première parti-cipation en compétition internationale, où les meilleures équipes mondiales sont présentes. Cette expérience fut extraordinaire. Nous sommes parti-culièrement contentes d’avoir rivalisé avec des équipes principalement masculines et rompues à la compéti-tion internationale ».

Vol Passion : Êtes-vous orientées à 100 % sur la compétition ? : « Non, nous participons à de nombreux festivals du vent. « C’est mon kif » indique la cadette Ludivine ! J’adore la convivialité des festivals de cerf-vo-lant. La compétition apporte la rigueur

champion de boomerang (détaché par Hérault Sports) et deux bénévoles d’OK Mistral ont encadré la séance de clôture de ce projet. trois ateliers ont été organisés sur les dix hectares du parc. Les parapentistes ont choisi une pente bien orientée pour des gonflages et des envols tirés avec les enfants. Un atelier découverte-boomerang a oc-cupé une autre partie du terrain. L’envol des cerfs-volants créés par les enfants a animé le troisième atelier.

Le point d’orgue de cette journée, organisée dans un « timing » très serré (horaires conditionnés par les trans-ports collectifs), fut l’envol avec tous les enfants de la plus grande fresque volante du monde (400 m2): « Fresque 3000 » réalisée par 450 enfants. Les photos de groupe, autour d’une signalétique fédérale, ont clôturé ce projet qui a fait l’unanimité : enfants, encadrants, enseignants et direction de l’école qui s’était déplacée pour cet événement.

Cette initiative a été réalisée avec les partenariats de l’école Sainte-Odile, d’Hérault Sports, de la ligue Langue-doc-Roussillon de la FFVL et du CDVL 34. 160 enfants ont pris une licence scolaire cerf-volant avec remise des carnets « Grand Duc ».

Les FiLLes ne comptent pas pour des prunes !

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rencontre

26 CERF-VOLANT

PORtRAIt La tornade du pLateau d’aLLy

La nouvelle spécialité auvergnate ou le cerf-volant pédagogique à la mode « Romain QUINTIN ».

Chaque région a ses vents dominants, avec le pouvoir de s’offrir des cerfs-volistes passionnés comme Charles BILY en Bretagne, Michel TROUILLET en Langue-doc-Roussillon ou François DUBANCHET en Rhône-Al-pes, pour ne nommer que ces trois-là. Depuis plus de vingt ans, ils ont un point commun, la passion de partager et de transmettre une pédagogie de l’air, au sein de laquelle le cerf-volant et l’aérolisme ont toute leur place.

Le magnifique terme d’éduc’en ciel, devenu un des dispositifs « phares » de la FFVL avec Hand’Icare, leur va à merveille. Ces formateurs de grande qualité transmettent dans l’ombre, avec générosité et génie. Charles et Michel sont dernièrement intervenus à l’ENVSN et ont marqué l’établissement de leur passage par la qualité de leur intervention auprès des stagiaires du BP JEPS kite lors du certificat de spécialisation cerf-volant. Aujourd’hui, nous vous présentons le portrait d’un pur produit de leur péda-gogie dont le journal « La Montagne » vient de faire l’éloge en ce début mai. La Tornade du plateau d’ALLY comme l’appelle « La Montagne » n’est autre qu’un des stagiaires de Charles et Michel, qui a suivi la formation professionnelle d’état en cerf-volant en novembre-décembre 2011 : Romain QUINTIN.

La passion d’apprendre pour transmettreÀ 25 ans, Romain a déjà un point com-mun avec ses formateurs : la passion de transmettre et de partager. Généreux et pédagogue dans l’âme, son cursus univer-sitaire, une licence de biologie, lui a ouvert

Photos d.r.

donnent des ailes en intéressant tous leurs publics.

Archimède l’a dit…« Donnez-moi un levier, je soulèverai le monde ! » Un Romain, un Charles, un Michel, un François ou un Sté-phane comme en Aquitaine sont les leviers qui manquent trop souvent aux cerfs-volistes. transmettre, ap-prendre, cela s’inscrit dans le temps, dans une qualité d’accueil, mais aussi en acceptant de se former.Ces cinq dernières années, la FFVL a continué de structurer ses forma-tions cerf-volant, et les formateurs ont fait un travail remarquable, un Romain QUINtIN ou un Stéphane VIOLO en sont les plus purs produits professionnels. Ce sont également de nombreux initiateurs fédéraux qui sont venus gonfler les troupes. La FFVL compte aujourd’hui plus de 180 cadres diplômés professionnels ou bénévoles. Il en faudra bien plus encore pour que les clubs puissent accueillir régulièrement des jeunes comme dans les autres disciplines sportives. Un stage d’initiateurs vient d’avoir lieu dans le tarn à Car-maux. Les formateurs ont encore eu beaucoup de plaisir à transmettre et les stagiaires ont pris du plaisir à partager et un nouveau territoire a été défriché où naîtront peut-être de nouveaux Romain ou Stéphane qui donneront envie aux jeunes de dé-couvrir et progresser en cerf-volant.

Une Tornade a bel et bien frappé à Ally !Le Directeur de l’ItEP, M. Granger, et son équipe pédagogique ont particulièrement apprécié notre tornade FFVL en la personne de Romain QUINtIN. Les élèves ont été séduits par l’expérience qui a permis de valider de nombreuses connaissances et compétences du programme scolaire. La maîtresse a noté une évolution énorme dans le comportement des enfants, portés par la passion de l’éducateur qui a su faire passer de nombreux messages. Devant le succès de l’expérience, le projet 2013 sera reconduit et élargi à deux autres établissements. Le projet sera

présenté à l’inspecteur d’Académie à titre expérimental. Une formation « Initiateur CV » devrait être programmée en y incluant l’équipe enseignante pour un projet pédagogique plus ambitieux sur l’air. Une condition incontourna-ble, a cependant précisé le directeur : il faut impérativement que le pilote de la tornade soit le même.

Merci à Charles et Michel ! À la suite de cette expérience pédagogique, un message nous vient spontanément à destination de nos deux formateurs nationaux Charles BILY et Michel tROUILLEt :« Au nom de la FFVL, merci à vous deux pour la qualité de vos interventions et la passion que vous savez transmettre à vos stagiaires lors des formations, qu’elles soient d’État ou fédérales ».Par ailleurs, nous ne pouvons que conseiller cette école labellisée EFCV à tous les éta-blissements scolaires ou centres de vacan-ces d’Auvergne qui souhaitent donner une dimension éducative à l’air. Ils y trouveront avec Romain et son collègue Sébastien, la passion et les compétences qui donnent tout son sens au dispositif éduc’en ciel. Les sceptiques pourront toujours y trouver un lieu de stage. Nul doute que les convictions et le professionnalisme de notre tornade sauront leur communiquer le plaisir de transmettre. Bonne chance à Ally 2000 et à son équipe qui, avec 300 jours de vent par an et sa passion, n’ont pas de soucis à se faire sur les énergies renouvelables… et de nouveaux licenciés pour la ligue Auvergne de vol libre !

Alain Girard

quée pour le grand public. Certains se satisferaient déjà de ces compétences, Romain, non ! C’est une éponge dit notre CtN ! Son besoin de transmettre s’appuie sur sa soif d’apprendre, de savoir et de maîtriser des connais-sances pour mieux les transmettre à ses publics. C’est pourquoi il s’est aussi engagé sur une formation pour accueillir des publics handicapés ou en difficulté. C’est dans ce cadre qu’il a effectué un stage avec un groupe de jeunes enfants d’un ItEP (Institut Thé-rapeutique Éducatif et Pédagogique).

Une vraie démarche pédagogique où le vent et le cerf-volant devien-nent des outils et non une simple finalité.Il a cherché un nouveau lieu de stage pour valider son BP JEPS APt et sa qualification handicap et rencontré le directeur de l’ItEP de Fontannes près de Brioude pour lui présenter son projet pédagogique, budget prévisionnel à l’appui. Le directeur a accepté. Romain a travaillé en étroite collaboration avec l’institutrice de l’ItEP pour construire un cycle de 12 séances où le vent et l’envi-ronnement sont restés au centre de l’action pédagogique. Il est intervenu régulièrement au sein de l’ItEP et sur le plateau d’Ally avec son groupe en utilisant tous les outils

pédagogiques découverts avec ses formateurs. Il les a même perfectionnés. Il a utilisé le petit dernier né de la FFVL, le passe-port cerf-volant Éduc’en ciel mis en place par la commission Formation (l’équivalent du brevet parapente avec des niveaux de couleurs). Il a organisé une évaluation avec ses élèves. Romain a aussi un sens de la communication en n’oubliant pas d’associer le directeur à la remise des diplômes. Les tests n’ont donné lieu à aucune conces-sion. La rigueur est à la base de sa démarche pédagogique et tous n’ont pas acquis le même niveau. Le CtN a suivi le dossier et a pro-grammé de passer. Il a organisé la rencontre. Le rendez-vous a été pris pour une observation pédagogique de la journée et la remise officielle des diplômes. Un repas avec des produits bio a été prévu avec le groupe et l’équipe éducative pour clore la journée.

Une expérience rare avec tous les ingrédients de la qualité qui font honneur à la fédération et à l’Éducation nationale.Le cerf-volant est trop souvent cantonné à un simple jeu de plage. Pire, certains pilotes qualifiés préten-dent avec aplomb que les enfants ne sont pas intéressés par le pilotage, incapables de se concentrer sur un apprentissage ou un travail pour progresser. On peut les inviter sur le Plateau d’Ally avec Romain, ils com-prendront rapidement, avec un mini-mum d’honnêteté, que ce sont surtout eux qui n’ont pas envie de transmet-tre, ce qui peut être aussi un droit, à condition de ne pas s’étonner que la moyenne d’âge des pilotes dépasse 45 ans, et que le nombre de pilotes en compétition en est rendu à une petite cinquantaine. L’envie est indispensable pour transmettre et quand la passion l’accompagne comme à Ally avec Romain, n’importe quel jeune, même en difficulté comme les enfants de cet ItEP, s’intéressera à ce que nous leur proposons. Un Charles BILY ou un Michel tROUILLEt n’ont jamais ce type de difficultés et leur envie et leur plaisir de transmettre sont des leviers qui leur

le champ de l’environnement et du développement durable. L’association Ally 2000, créée pour développer un tourisme environnemental rural avec le nouveau parc éolien, les moulins et le musée de l’ancienne mine d’antimoine, lui a permis de réaliser un stage pro-fessionnel dans le cadre de sa licence. trois ans après, le stagiaire est devenu un salarié actif de l’association. Sportif pratiquant, il a tout de suite évalué l’intérêt éducatif et complémentaire que pouvaient représenter les activités comme le cerf-volant, le kite ou le char à voile avec leur propulsion éolienne. Ces activités sportives viennent compléter intelligemment et économi-quement la partie plus théorique liée à l’environnement. Une formation solide, chaque fois qu’un sujet est digne d’intérêt.Son caractère (il en a… même un peu trop parfois, comme tous les passion-nés) l’a orienté immédiatement vers une double formation en passant un BP JEPS Loisirs tous publics. Il a pu ainsi compléter ses compétences environnementales par des compéten-ces professionnelles d’animateur avec une spécialisation en cerf-volant et en char à voile. Exigeant avec lui-même, il s’est engagé en 2012 vers un second BP JEPS Activités physiques pour tous avec une dominante sportive plus mar-

exPliCation de la fenêtre de vol

exPliCation de l’anémomètre.

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BOOMERANG Longue distance

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2001 ; Allemagne : thorsten Gaupp, 186 m, 2007 ; USA : Logan Broad-bent, 162 m, 2010 ; Australie : David Shummy,174 m, 1998 ; Record du monde féminin : Karen Dawson (USA), 124 m, 2001

Le tournoi de Bordeaux / Cabanac les 9-10-11 mai 2013Le club « Boomerang 33 » organisait du 9 au 11 mai dernier la 5e édition de son tournoi de distance, sur l’aé-rodrome de Cabanac. La première journée a été consacrée à un atelier de construction, réglages et entraî-nement pour les lanceurs débutants, une première dans cette discipline,

qui a donné des résultats dès le lendemain. Deux jours de compé-tition ont donné lieu à de bonnes performances globales pour les 18 lanceurs présents. Joël Herdandez a établi à 59 ans un nouveau record du monde seniors (plus de 50 ans) à 141 m, et un nouveau record du monde juniors féminin (moins de 18 ans) a été réalisé par Marie Appriou (15 ans) avec 98 m. La compétition a été remportée par Benoît Rancoule, du club des « Space Boomerang » de Carcassonne, avec un magnifique vol à 147 m.

On remerciera particulièrement le CDVL 33 pour la mise à disposition du terrain de Cabanac, ainsi que les bé-névoles de « Boomerang 33 » (Mamie Claude pour les crêpes), mais aussi la famille Hernandez et Laurent Garnier qui ont accepté de transmettre leurs secrets sur l’énigmatique boomerang de longue distance.

Michel Appriou

fins, plus rigides et plus denses que dans les autres épreuves. Le profil des pales quasiment symétrique ne produit que très peu de portance. Les matériaux les plus cou-rants sont les composites verre/époxy ou carbone/époxy. On utilise encore parfois de la bakélite. L’aluminium est maintenant interdit pour des raisons évidentes de sécurité.

Les performances, les recordsDans des conditions de vent nor-males, un néophyte atteint assez facilement 80 - 100 m avec un geste correct et un boomerang adapté. Les meilleurs lanceurs atteignent des distances de l’ordre de 150 m et un seul lanceur, l’actuel recordman du monde, atteint parfois la barre des 200 m. La force du lanceur est bien sûr un des facteurs importants, mais pour réaliser des performances il faut également avoir un engin finement réglé pour son geste.Record du monde : Manuel Schütz (Suisse), 238 m, Année : 1999 ;France : Antoine Hernandez, 166 m,

La distance est une des disciplines pratiquées dans les compétitions de boomerang. Historiquement elle fait partie des premières épreuves disputées dans les tournois ou les démonstrations, dès les balbutie-ments des années 70.

Actuellement c’est une discipline spécifique qui ne se dispute géné-ralement pas en même temps que les six autres épreuves habituelles, essentiellement pour des raisons de place et de sécurité. La distance possède ses passionnés et ses spécialistes : si on faisait un parallèle avec d’autres sports, c’est un peu la discipline « no limit » du boomerang. Les pays où sont organisées ces épreuves le plus régulièrement sont l’Allemagne, la France, la Suisse et les états-Unis. Quelques compéti-tions ont également lieu en Espagne, au Brésil et même au Japon.

Les règlesLes règles sont extrêmement simples : il faut atteindre la plus grande portée possible avec son boomerang, cette distance n’étant mesurée que si l’engin coupe la ligne de départ à son retour. Comme dans les autres épreu-ves de boomerang, les lanceurs sont aussi les juges : pendant qu’un groupe lance, un autre groupe – les « spot-teurs » – se répartit sur le terrain de vol pour déterminer le point atteint par le boomerang, puis la distance est mesu-rée avec des jumelles télémétriques.

Les boomerangs spécifiquesIl n’y a quasiment aucune limitation sur les boomerangs utilisés. Les modèles performants actuellement sont des bipales très dissymétriques, en forme de serpe ou de faucille. Ils néces-sitent un lancer et un réglage très précis.Ces boomerangs sont généralement plus

antoine hernandez reCordman de franCe 166m.

Croquis 1

Podium de gauChe à droite, Joël hernandez 141 m, laurent garnier

141 m, Benoit ranCoule 147 m, antoine hernandez 145 m.

grouPe CaBanaC.

Benoit ranCoule CluB sPaCe Boomerang 147m.

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BILAN QUANTITATIF

Bilan de l’accidentologie entre le 1er octobre 2011 et le 30 septembre 2012 (chiffres issus des déclara-tions d’accident déposées par les licenciés).

Soit une déclaration pour 62 prati-quants, un accident grave pour 177 pratiquants et un décès pour 2 510 pratiquants en 2012

De 2007 À 2012 :• le chiffre des déclarations d’acci-dent oscille entre 400 et 458 régu-lièrement, avec un maximum cette année.• l’indice moyen de gravité remonte, passant de 1,68 en 2010 à 1,37 en 2011 et 1,65 en 2012.• Les décès varient de 6 à 13 sur la période, avec 13 décès à déplorer en 2012 (1er octobre 2011 au 30 sep-tembre 2012) uniquement parmi nos licenciés ; on en recenserait au moins deux autres.

BILAN QUALITATIF 2012

1/ Niveaux

En moyenne l’expérience totale est de 410 heures de pratique.

Commentaire : comme en 2011 les questions sur l’expérience, la régularité, le niveau et les brevets font apparaitre qu’au moins 50 % des accidents déclarés le sont par des pilotes expérimentés à très expéri-mentés ayant une bonne régularité de pratique.

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2/ Contexte :

3/ Matériel : Face aux nombreuses homologations (standard, performance, compétition, ABCD, 1, 2 ou 3) et pour y voir plus clair, les ailes ont été classées en matériel de début de progression (1), milieu de progression (2) et sportives (3).

4/ ConséquencesLocalisation des blessures.

5/ Commentaires :Les constats étant les mêmes qu’en 2011, les conclusions sont également les mêmes :« Même si l’exercice a ses limites et que toutes les situations et conjugaisons de risques peuvent avoir des effets bien différents, voici le profil moyen du pilote ayant déclaré un accident en parapente en 2011 (donc en 2012 aussi). Il se des-sine comme étant un pilote expérimenté pratiquant loisir sur site avec une aile de niveau plutôt accessible. Ce jour-là, il vole dans des conditions fortes et a eu des difficultés à gérer sa fin de vol par manque d’attention ayant conduit à une erreur de positionnement et/ou de pilotage. »

6/ Accidentologie biplace90 déclarations d’accidents en biplace : 59 bi professionnels et 31 bi associatifs. Un accident mortel pilote et passager.

7/ Accidentologie en école

8/ Observation sur les accidents mortels13 accidents mortels déclarés entre le 1er octobre 2011 et le 30 septembre 2012 (11 en parapente, dont une passagère biplace, et deux en speed-riding) parmi nos licenciés. Les divers rapports et récits laissent conclure par les causes ci-dessous :• perd connaissance, heurte le relief et glisse le long de celui-ci ;• incident de vol, rotation jusqu’au sol ;• mini-voile, vent fort, manœuvre radi-cale près du sol, heurte la crête ;• accident au treuil en école dans la phase critique du décollage, percute dans l’abattée ;• compétition, aérologie piégeuse, incident de vol près du sol ;• biplace, percute suite à une mau-vaise appréciation des distances ; • speed-riding, entraîné dans la pente par une petite coulée ;• arrêt cardiaque en vol, rejoint le sol

SECURITE

RAPPORt 2012 sur Les chiFFres de L’accidentoLogie du parapente et du speed-riding à La FFvL.

derrière le décollage ; • autorotation près du sol, tire le secours qui n’a pas le temps de s’ouvrir ;• incident de vol, autorotation, ne tire pas le secours, percute ;• en Espagne, idem : incident de vol, autorotation, ne tire pas le secours, percute.

Soit sur 13 décès : quatre suite à des incidents de vol (trois autorotations et un incident de vol), deux avec perte de connaissance, quatre sur des manœu-vres mal gérées, deux en speed-riding lors d’une retouche et un en phase de décollage au treuil.

Alain Dedieu

info info

Nombre de pratiquants :

Pratique total principal total secondaire total général

pratique parapente 23 814 3801 27 615

Données générales :

Observables Parapente %

Nombres de déclarations 458 1,65

Indice Moyen de Gravité I.M.G. 1,52

Accidents graves (indice 2) 156 0,56

Décès 13 0,040Rappel des indices de gravité : 0= pas blessé 1= légèrement blessé 2= blessé lourd 3= décès (jusqu’au 30e jour après l’accident) L’indice moyen de gravité (I.M.G) est le rapport : somme des gravités / nombre de déclarations.

On apprend de ses erreurs, mais aussi de celles des autres, donc si ma mésaventure peut être instructive pour certains…

Je suis parti seul pour la Grande Croix de Belledonne à ski de randonnée et retour prévu en volant. Belle journée malgré une mer de nuages qui peut hypothéquer le poser au retour, mais j’ai bon espoir que tout se dissipe bien avant. Arrivée au sommet (2926 m) vers 14 h. J’ai la forme et tout va bien. Seul hic : non seulement la mer de nuages ne s’est pas dissipée, mais elle est bien montée. Dans le doute de passer en finesse le col de Belledonne un peu plus loin, j’opte de partir sur la droite vers le lac Blanc afin de rebasculer sur le bon versant par le col de Freydane. Premier couac, je me fais appuyer dessus et ça ne passe pas. Pas grave, la vue est magnifique et je vais en profiter un peu en soaring au-dessus du lac Blanc avant de poser près du lac (pas d’autre option). Il est 15 h, je ne peux continuer à descendre à skis des pentes trop expo-sées en plein brouillard, il me faut remonter les 400 m de dénivelé puis basculer du bon côté. Mais voilà, deuxième couac : les peaux ne colle plus, ça s’enlève sans cesse. J’accroche les skis sur le sac et je continue à pied, mais la galère com-mence : je m’enfonce jusqu’à mi-cuisse : deux heures de gros efforts pour faire les 200 m de dénivelé restants. J’arrive au sommet du col mais la mer de nuages n’a pas cessé de monter. Je me retrouve alors dans un brouillard épais. Visibilité quasi nulle et je n’ai aucun repère visuel. troisième couac : je n’ai pas prévu de lampe frontale. Je dois admettre que mes chances de retrouver le chemin qui part dans la forêt sont quasi nulles. La nuit est tombée. Je contacte ma femme pour lui dire que j’ai tout le nécessaire pour passer la nuit dehors, mais elle a déjà contacté le PGHM. Je les contacte à mon tour pour leur dire que je suis bien équipé pour attendre le matin, mais la nuit promet d’être froide (entre -15 et -20 °C) et ils ne peuvent prendre la responsabilité de me laisser seul là-haut. Une équipe part à ma rencontre. Je creuse un abri avec la pelle à neige, j’ai une bonne doudoune, il me reste de l’eau et des barres de céréales et la voile de parapente m’offre une protection parfaite. L’équipe du PGHM me retrouve vers 23 h. J’étais à une centaine de mètres du chemin partant dans la forêt.

Conclusion : ce sont des petits riens qui font une grosse différence. Une frontale m’aurait permis de suivre les traces (et la carte) au plus près. Un simple GPS avec fonction backtrak aurait été un vrai plus. Avoir toujours conscience qu’un vol reste aléatoire en haute montagne et que l’on ne peut être sûr de reposer à l’endroit souhaité. Pour la première fois un enchaînement de petites erreurs m’a conduit à devoir affronter une nuit dehors en haute montagne et en hivernale. La bonne constatation est qu’une voile de parapente (ou de speed-riding) peut offrir une super protection en cas de coup dur : il faisait autour de -15 °C et je n’ai pas souffert du froid. J’aurais pu passer la nuit et même plus si nécessaire.Bons vols à tous. Frédéric

VOL/RANDO : retour d’expérience

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info

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suite ! C’est le lendemain après-midi que s’est jouée cette partie pratique et notre fameux jeu de rôles… Après que nous ayons passé la matinée en salle et travaillé sur le règlement du diplôme, c’est dans le brouillard et le vent que la séance s’est déroulée. Sur ce coup, merci aux mini-voiles qui nous ont permis de pratiquer en toute sécurité et sérénité.

La deuxième journée était bien remplie et les objectifs des séances se mettaient en place dans la tête de chacun. Après un point météo le mardi soir, la prévision donnait de la neige pour le vendredi… il était clair qu’il nous fallait encore sortir pour que l’ensemble du groupe puisse travailler et acquérir un minimum de bagage pédagogique en tant qu’animateur. Le lendemain, nous étions donc enfin sous un grand soleil. Nouvelle simulation de groupe, avec gestion du créneau météo, sans oublier les fondamentaux. La matinée était dégagée, mais sur une pente en

Après avoir réalisé notre première formation « accompagnateur de club » en 2012 en Auvergne, nous venons de terminer cette année notre première formation « anima-teur de club ».

C’est par une journée de pluie (pour rester dans le contexte du printemps 2013…) que se sont retrouvés nos sept candidats du 21 au 24 mai aux Estables (43). L’objectif de cette quali-fication est d’animer une séance découverte en rapport avec le niveau blanc du Passeport de vol libre. Les sept pilotes, quatre d’Auvergne, deux de Bourgogne et un de Haute-Savoie, ont été surpris (mais pas moins motivés). À peine les présentations faites et la partie administrative réglée… ils se sont retrouvés en situation pratique, laquelle a dû se faire… dans la salle des fêtes du village ! Cette simu-lation a principalement porté sur la prise en charge d’un groupe, le brie-fing de déroulement de la séance, les attentes des stagiaires et la pré-sentation du matériel. Pour mettre un peu d’animation dans cette session, deux participants tenaient le rôle d’encadrants, deux celui de jury pour le futur débriefing et les trois autres celui de débutants avec chacun un statut différent. Le rôle de Patrick était pas mal trouvé : participant qui était là suite à un cadeau… Une fois cette séance bouclée, ils étaient dans les « starting-blocks » pour réaliser la

FORMAtION D’ANIMAtEUR

de cLuB en Ligue auvergne

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nord avec 25 km/h et 2 degrés en tempéra-ture… il faut trouver de la motivation ! Et là, le groupe a été soudé. Chacun a pris son rôle à cœur, les séances se sont enchaînées, cha-cun oubliant le froid et les conditions difficiles qui régnaient depuis le début du stage. Après cette nouvelle journée entre pratique et théorie, le reste de la semaine s’est fait en salle avec un contenu d’exemples de situa-tion, de prise en compte du public, du cadre fédéral, de l’environnement, de la théorie en lien avec le niveau blanc…

Le vendredi, la neige était bien au rendez-vous et l’ensemble du plateau était blanc ! tout le monde est reparti dans son coin de France avec en tête la future séance décou-verte qu’ils allaient pouvoir proposer au sein de leur club. Pour ma part, ce que je retiens dans ce type de formation est la rencontre de ces pilotes motivés par le cadre que notre fédération propose pour animer la vie des clubs, et l’implication des bénévoles pour se former et gravir l’échelle des qualifi-cations. Un grand merci à tous et bonne continuation.

Sébastien Harre,

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Arrivée à Quatremare, près d’Evreux, lieu du rendez-vous avec le club Eur’en Ciel-MJC après maintes réflexions météorologi-ques pour une journée Hand’Icare au treuil. Les membres du club arrivent et les présentations sont faites dans la convivialité. La mise en place du matériel débute (tente, tables, barbecue, prépara-tion du treuil) avec l’aide de toute l’équipe.

Les passagers arrivent un peu plus tard à bord de deux camions aménagés prêtés par l’Association des Paralysés de France. Le club Eur’en Ciel-MJC nous présente les quatre mousquetaires dont Bertrand, pionnier et initiateur avec Roland. Le repas terminé, les vols débutent. trois fauteuils spécifiques permet-tant de réaliser des vols Hand’Icare sont utilisés : deux du club Eur’en Ciel-MJC et celui des Girond’ailes, inauguré à l’occasion. Les conditions sont bonnes et permettent de beaux et nombreux vols puisqu’une trentaine de treuillés sont réalisés. tous les passagers, mais aussi les bénévoles accompagnateurs présents, Danielle, Denise et Jacques, ont pu voler au moins une fois. Greg, pilote Hand’Icare des Girond’ailes, est venu renforcer les pi-lotes Hand’Icare du club Eur’en Ciel-MJC, Sophie, Patrick et Roland. Il a pu réaliser plusieurs vols Hand’Icare et échangé avec une équipe bien rodée. Un pilote ne pouvant gé-rer seul la mise en place d’un vol Hand’Icare, des assistants aident à la préparation du vol et du pas-sager. Ils sont présents au moment du décollage et de l’atterrissage. Jessica et Simon des Girond’ailes ont pu découvrir l’importance de ce rôle d’assistant, puis le mettre en pratique sur plusieurs vols, le tout en profitant des conseils et de l’expérience des membres du club Eur’en Ciel-MJC qui organise depuis plusieurs années des journées Hand’Icare.

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Patrick, Didier, Jean-Paul, Philippe et Nicolas ont assuré les nombreuses rotations au treuil et au volant du ca-mion afin de mettre les pilotes et leurs passagers en altitude tout en assurant la sécurité du treuillage.

Après avoir profité de cette journée, nous rangeons le matériel puis pre-nons la direction de Saint-Martin-du-Bec pour rejoindre un foyer adapté à l’accueil des personnes en situation de handicap. Le repas est préparé par les bénévoles et le cuisinier du foyer. Un petit bilan de la journée, sous forme d’un tour de table, est lancé par Roland. Ces échanges constructifs et enrichissants, tant du point de vue technique que du point de vue hu-main, se font tout au long de la soirée en dégustant une paella excellente accompagnée d’un vin de Bordeaux ayant fait le voyage avec les membres des Girond’ailes. Le programme du dimanche est aussi discuté. Au vu des prévisions mé-téo, la seule option est de retourner faire du treuil, mettre en place une activité de gonflage au sol et une activité cerf-vo-lant.

Dimanche 24 mars tout le monde se lève à 7 h afin de se préparer. toute cette mise en mouvement réclame un temps qu’il faut anticiper et

partager tout en s’adaptant au rythme des personnes en situation de handi-cap. Le départ de Saint-Martin-du-Bec est donné à 9 h 15 et un petit détour par étretat est décidé afin d’apercevoir le bord de mer que nous n’avions pu voir le samedi. La fameuse arche et l’aiguille d’étretat dessinent leurs silhouettes encore frangées de restes de neige. Le trajet jusqu’au site de treuil nous permet de constater que les conditions ne permettront pas de vol, quel que soit l’endroit, par manque de visibilité. Arrivés sur place, quelques grillades attendent les braises dans un froid accentué par le vent. Aucune des activités envisagées ne pourra être mise en place à cause du froid ambiant. La décision est prise de raccourcir ces moments de partage afin d’éviter tout souci de santé pour tout un chacun. Après le repas, quelques photos de groupe sont prises afin de conserver un souvenir de ce week-end et tout le matériel est rangé. Chacun remporte un cerf-volant en souvenir. C’est le moment de se saluer et de reprendre la route. La venue du club Eur’en Ciel-MJC chez les Girond’ailes pour une journée Hand’icare est déjà programmée et sera très prochainement validée.

R.Wacogne

CLUB

NORMANDIE

info

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St Hilaire du Touvet

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Valé

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Dum

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