Enfermées dossier avril13...d’Anarchie en Bavière de Fasbinder, mis en scène par Thissa d’Avila Bensalah à Confluences et à la Maison de l’Arbre de Montreuil, puis joué

Compagnie Aux Arts etc …

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Enfermées de Rona Munro

texte français Blandine Pélissier

Mise en scène Magali Léris

Avec

Nanou Garcia – Fay Marion-Harlez Citti – Josie

Priscilla Bescond - La gardienne Stéphane Comby - Le gardien

Création au Théâtre Jean Arp – Clamart

Du 6 au 16 novembre 2013 Production : Cie Aux Arts etc. Tel : 01 42 47 05 56 Contact : [email protected] et [email protected]


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L’Origine, la rencontre

En février 2009, Blandine Pélissier m'a fait découvrir Iron (titre original). J’ai été secouée, tendue, émue jusqu'à la fin de la lecture. En août 2009, je suis allée rencontrer l’auteure, Rona Munro, au festival d'Edimbourg (Ecosse) où l’une de ses pièces se créait, pour obtenir les droits d'Iron.

L’Auteure

Rona Munro est née à Aberdeen en Ecosse en 1959. Elle écrit pour le théâtre, la radio, le cinéma et la télévision. Son œuvre comprend plusieurs pièces primées en Grande Bretagne dont Iron. Plusieurs de ses scénarios ont été primés, comme Lady Bird de Ken Loach et Rehab et Bafta pour la télévision, nominés aux Bumping the Odds pour la BBC. Elle vit et travaille à Londres. … Pour moi Iron est une pièce autant sur la famille que sur le crime et le châtiment. (…)

… C’est une pièce sur le fait d’être parent et d’élever des enfants. Sur le fait de quitter sa famille pour devenir soi-même. Sur la survie. C’est aussi une pièce qui parle d’une femme qui a tué. Comme dit Fay, ces femmes-là sont « plus rares qu’une licorne ». Souvent personnages de fiction, les femmes meurtrières, vengeresses, sont en réalité très rares. Elles sont l’exception qui hante notre imagination de ses possibilités.

Ces femmes si rares sont-elles un type différent de femmes, des « tueuses », une espèce à part ? Ou bien sont-elles comme nous, après tout ?

J’espère que la pièce pose toujours la question et permet au spectateur de se faire sa propre opinion.

Rona Munro


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La Pièce

Josie rend visite à sa mère Fay pour la première fois depuis quinze ans. Elle n’est jamais entrée dans une prison auparavant. Fay est condamnée à perpétuité pour le meurtre de son mari, le père de Josie. Un meurtre que Josie ne peut se remémorer et que Fay tente d’oublier. Découvrir leurs souvenirs communs est plus dangereux qu’elles ne l’imaginent. Iron est un drame psychologique d'une rare tension entre une mère, sa fille, le gardien et la gardienne de prison.

Extraits de critiques parues dans la presse britannique Iron transcende les clichés mélodramatiques des drames se déroulant en prison pour explorer la relation entre une mère et sa fille et la nature corrosive du système pénal. (The Guardian) Munro crée de la tension en ne dévoilant pas certaines informations sur le meurtre, tout en utilisant la pièce pour explorer ses personnages et leurs besoins. Ce qui rend la pièce passionnante, c’est que Munro ne nous laisse jamais porter de jugement définitif, elle ne succombe jamais à la tentation de la facilité. Sa pièce n’est ni sensationnelle, ni sentimentale, ni donneuse de leçon. (The Times) Il n’y a aucune fausse note dans le dialogue tendu entre la mère et la fille, dans lequel il y a tant de non-dits pendant si longtemps. Munro laisse les spectateurs sur des charbons ardents. (The Daily Telegraph)


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Notes d’intentions

Dans son écriture Rona Munro nous emmène, tranquillement, par petites étapes, sans se presser, dans une intrigue qui nous tient en haleine, nous étreint en permanence, vers une fin inattendue. Elle déploie des dialogues dignes d'un scénario de film, d'un thriller, dans des face-à-face brûlants. Josie veut faire parler sa mère. Qu'est-ce qui s'est effondré en elle pour qu'elle aille chercher une vérité dans la parole maternelle ? Fay veut se taire. Quels sont ses mensonges, ses démons ou sa part flamboyante ? Pourquoi n'a-t-elle jamais raconté son histoire ? Forme ultime de liberté ou mécanisme de défense ? Qu'est l'avenir d'une fille dont la mère est en prison pour meurtre et qui n'a plus de mémoire ? Que reste-t-il à une femme enfermée à perpétuité comme possibilité intime pour survivre ? Ce théâtre-là nécessite une qualité d'interprétation subtile et physique : la direction d'acteurs sera axée sur l’intériorité, la recherche obsédante de l'insaisissable. Le corps travaillera à raconter le travestissement de la pensée. Les mouvements du corps donneront à voir la violence des mots tus, les faux semblants de l’apparence, l’attitude qui cache ou qui révèle. Le temps est suspendu à la parole des personnages, aux mouvements des corps, l’événement a lieu dans ce qui se dit : suspens haletant, fascinant, qu'on ne peut quitter, tant les émotions sont puissantes. Dans leurs rapports, est-ce une recherche de la « vérité » que chacun des personnages traque ou une terrible manipulation ? Ces vérités ou ces mensonges se défient, s'entrechoquent, se rencontrent, s'évitent, mais sont à l'évidence les combats intérieurs de Fay, Josie, le gardien et la gardienne de prison, qu'il convient d'explorer au scalpel.

La scénographie

Nudité pour évoquer le vide. Peut-être des marques au sol. Les acteurs manipulent eux-mêmes le décor pour changer l’espace : une table très longue, étroite, des chaises. Une scénographie légère pour faire surgir l'invisible dans lequel évolue trois femmes et un homme. Pas de porte, ni entrées, ni sorties de personnages.

La Lumière

Apparition, disparition des personnages. La lumière ici est unité de temps, d’espace. Sans doute des rails de néons à vue au plafond du parloir, déglingués, qui fonctionnent par intermittence.


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Magali Léris

Comédienne pour le théâtre, elle a travaillé avec Daniel Mesguich, Klaus Mikael Gruber, Pierre Mondy, Claire Simon, Didier Bezace, Margarita Mladenova et Yvan Dobtchev, Yves Beaunesne, Claudia Stavisky etc. Et au cinéma avec Daniel Duval, René Allio, Charles Matton, James Ivory, Claire Simon etc. A la Télévision elle joue dans plusieurs séries : La Famille Bargeot, L’Instit, Avocats et Associés, La Crim’, Boulevard du Palais, PJ, etc. En 2004, Magali Léris décide de se consacrer à la mise en scène. Elle crée à la scène Watteau de Nogent sur Marne Littoral de Wajdi Mouawad repris au Théâtre des quartiers d’Ivry en janvier 2005 et en tournée 06. Ce spectacle a obtenu le Molière du meilleur auteur francophone en mai 2005. Wajdi Mouawad l’a refusé. Ce spectacle a également reçu le prix des Souffleurs « meilleur spectacle de la saison » en 2005. S’en suit plusieurs créations : Le Coordonateur de Benjamin Galemiri au Studio Casanova, Théâtre des Quartiers d’Ivry, lors du Festival « Qué Tal ? » (2006), Willy Protagoras enfermé dans les toilettes de Wajdi Mouawad au Théâtre de l’Ouest Parisien, au théâtre des Quartiers d’Ivry et en tournée (2007), Snipper Avenue de Sonia Ristic à la scène Watteau à Nogent sur Marne, puis au Théâtre des Quartiers d’Ivry et à Cachan (2008). Son dernier spectacle, Roméo et Juliette de Shakespeare, dans une nouvelle traduction de Blandine Pélissier, est créé au Théâtre Jean Arp de Clamart en novembre 2010 puis repris au Théâtre des Quartiers d’Ivry et tournée en Ile-de-France jusqu’en mars 2011.


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Les artistes qui m’accompagnent

Nanou Garcia, dans le rôle de Fay Opacité, mystère, brutale, pleine d’humour. Un bloc. Une faille. Fay : prénom qu’on peut prononcer en français « faille » ou « fée ». C’est Nanou Garcia : un corps immobile en mouvement permanent. Elle est dangereuse, dense, opaque, odieuse, trouble, violente, tueuse et soudain aérienne, transparente, d’une douceur ineffable, drôle, légère, un papillon, avec un sourire de madone… La Mère dans toute sa splendeur, dans toute son horreur. J’ai travaillé avec Nanou dans Willy Protagoras enfermé dans les toilettes de Wajdi Mouawad, je rêvais de retravailler avec elle.

Au théâtre, elle joue entre autre sous la direction de Jérôme Savary (Chantecler d’Edmond Rostand, L’important d’être constant d’Oscar Wilde, Marylin Montreuil de Jerôme Savary), de Jean-Marie Boyer (La chasse au Snark de Lewis Caroll, Les bijoux indiscrets de Denis Diderot, Rires de Crises de Jean-Marie Boyer) d’Yves Beaunesne (L’éveil du printemps de Frank Wedekind, Edgar et sa bonne et le dossier Rosafol d’Eugène Labiche), de Stéphan Duret (Se dice de mi en Buenos Aires de Frederico Mora), de Didier Long (Aller chercher demain de Denise Chalem)… Au cinéma, elle travaille notamment avec Fabien Onteniente, Saphia Azzedine, Nicolas Boukhrief, Géraldine Nakache, Julien Donada, Michel Leclerc, Carine Tardieu, Valérie Lemercie, Isabelle Nanty… A la télévision, elle joue dans de nombreuses séries et téléfilm.


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Marion Harlez-Citti, dans le rôle de Josie J’ai travaillé avec Marion dans Willy Protagoras enfermé dans les toilettes de Mouawad. Elle porte en elle la fragilité et la force de Josie, elle aura son âge, 25 ans, au moment de la création du spectacle. Elle a encore cette enfance et déjà cette maturité que je cherche pour le rôle. Elle sera petite fille, vipère et louve, comme Fay.

Après une formation de danse classique à l’école Monique Capdevielle de 1990 à 2005, elle se tourne vers le jeu dans l’école de Delphine Eliet et Laurent Poitrenaux qu’elle termine en 2009. Au théâtre, elle travaille sur L’Exercice, mis en scène par D.Eliet à la Générale de Belleville (2006), Willy Protagoras enfermé dans les toilettes, de W. Mouawad mis en scène par Magali Léris (2007), Chrysalide écrit et mis en scène par Tamara Al Saadi au théâtre de l’Opprimé et Festival Avignon off(2011), Avez-vous eu le temps de vous organiser depuis la dernière fois que l’on vous a vus ?, création collective à partir d’Anarchie en Bavière de Fasbinder, mis en scène par Thissa d’Avila Bensalah à Confluences et à la Maison de l’Arbre de Montreuil, puis joué au Festival Impatiences à l’Odéon en juin 2011 et repris en novembre 2011 au théâtre national de Bruxelles. Au cinéma, elle tourne dans Rupture(s) réalisé par C.Citti (1992), Hors-jeu réalisé par K.Dridi (1997), La maison du bonheur réalisé par Dany Boon (2005), Strass 2 réalisé par V.Lanoo (2009) A la télévision, elle tourne dans Le Tuteur réalisé par F.Onteniente (1998), Le Réveillon des Bonnes réalisé par M.Hassan (2007), Comme un mauvais souvenir réalisé par A.Chandelle (2009)


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Stéphane Comby, dans le rôle du gardien Il était Willy dans Willy Protagoras enfermé dans les toilettes de Wajdi Mouawad et a interprété plusieurs rôles dans Roméo et Juliette que j’ai mis en scène en 2010 : il donnera au gardien la dimension rassurante, philosophique, énigmatique, distanciée que possède le personnage.

Il se forme au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique auprès de Catherine Hiegel, Daniel Mesguish, Philippe Adrien, Georges Lavaudant, Jérôme Deschamps, Macha Makaeiv. Au théâtre, il travaille notamment avec Matthias Langhoff, Sarah Franco Ferrer, Anne-Marie Lazarini, Airy Routier , René Loyon, Gilles Bouillon, Daniel Isoppo, Laurent Laffargue, Pascal Kirsh, Christophe Reymond, Gérard Moulévrier, Michel FAGADAU, Magali Léris, Isabelle Peuchlestrade, Maria Zachenska, Gildas Milin, Nathalie Pivain… Au cinéma et à la télévision, il tourne sous la direction de Emmanuel De Nonneville, Guillaume Nicloux, Benjamin Vautier et Christophe Danveau, Valérie Guignabodet, Michèle Rosier, Denis Dercourt, Gérard Vergez, David Delrieux, Klaus Biedermann, Philippe Monnier, Sylvie Aymé, Robin Davis, Jean-Marc Seban, Denys Granier-Deferre, Emilie Deleuze, Guillaume Nicloux…


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Priscilla Bescond, dans le rôle de la gardienne Née à Kourou en Guyane Française, Priscilla Bescond passe une grande partie de son enfance entre les Etats-Unis et l’Angleterre. De retour en France, elle termine sa scolarité et intègre directement la Classe Libre de l’Ecole Florent à l’âge de 17 ans où elle se forme auprès de J-P Garnier, Stéphane Auvray-Nauroy et Michel Fau. En 2003, elle est Talents Cannes de l’ADAMI et joue dans Bien Dit !, court-métrage réalisé par Zabou Breitman, puis tourne pour la télévision, entre autres dans Lagardère et au cinéma, en particulier dans Au suivant ! de Jeanne Biras. Elle participe régulièrement aux nombreux opus de Gabegie(s)-Thermomètre Théâtral écrits et dirigés par Jean-François Mariotti au Studio de l’Ermitage et tout dernièrement au Théâtre Berthelot.

Admise au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique en 2005, elle a comme professeurs Andrzej Seweryn et Dominique Valadié. Parmi les intervenants, elle fait notamment la connaissance de Jean-Michel Rabeux pour lequel elle interprète Opérette de Gombrowicz. A sa sortie, elle joue à la Comédie Française dans L’Ordinaire, écrit et mis en scène par Michel Vinaver. Elle travaille également à deux reprises avec Bernard Sobel, dans Sainte Jeanne des Abattoirs de Brecht à la MC93 et La Pierre de Mayenburg au Théâtre de la Colline. Elle intègre ensuite la troupe de Sandrine Anglade pour sa mise en scène de L’Oiseau Vert de Carlo Gozzi, puis rencontre Oriza Hirata, sous la direction duquel elle interprète un spectacle jeune public, La Nuit du Train de la Voie Lactée de Kenji Miyazawa, dans le cadre de la Biennale du CDN de Sartrouville, et en tournée au Japon, en Corée et à Taîwan. Priscilla renoue avec ses sources anglo-saxonnes en partageant la scène avec les Moriarty, dans Memories from the Missing Room, sa première collaboration avec Marc Lainé.


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Blandine Pélissier, traductrice

Après des études universitaires d'AES et d'anglais, et deux années à Los Angeles, elle s'oriente vers une carrière de comédienne puis, en parallèle, vers la traduction théâtrale et le surtitrage. Membre depuis 1997 de la Maison Antoine-Vitez (Centre international de la traduction théâtrale), elle s'attache à faire découvrir les auteurs contemporains du domaine anglo-saxon. Elle a traduit près d’une cinquantaine de pièces d’Alan Ayckbourn, Mike Bartlett, Marie Clements, Richard Dresser, Eve Ensler, Georgia Fitch, David Greig, Zinnie Harris, Tomson Highway, Stephen Jeffreys, Cindy Lou Johnson, Lucy Kirkwood, Linda McLean, Rebecca Lenkiewicz, Rona Munro,

Gary Owen, Morris Panych, Joe Penhall… Elle a également écrit une nouvelle traduction de Roméo et Juliette, de Shakespeare, pour Magali Léris. Elle passe à la mise en scène avec Un jour ou l'autre, de Linda McLean.

Documents

Enfermées dossier avril13...d’Anarchie en Bavière de Fasbinder, mis en scène par Thissa d’Avila Bensalah à Confluences et à la Maison de l’Arbre de Montreuil, puis joué