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Dîtes « oui » à l’ouïe ! 4ème Trimestre 2008 I Numéro 4 Audition Un euro investi peut en rap- porter 2 à 10 fois plus ! > p10 Petite révolution dans les pressings > p20

Entreprise et Santé - numéro 4

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Numéro 4 du magazine Entreprise et Santé

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17 Juridique

11 à 16 Dossier

18 Emplois et Santé 20 Techniques

Sommaire

22 Organisations 24 Ergonomie

26 Clin d’oeil 27 Pour vous aider

4 Tableau de bord 5 Vie des entreprises 10 Investir

4ème trimestre 08 I Numéro 4

Dîtes « oui » à l’ouïe !

12Bruit et Travail :Silence... on tourne ?

14Trouvez votreARME ANTI-BRUIT

15Son et santé(fiche détachable)

16Son et travail(fiche détachable)

J’ai un canceret je travaille

Petiterévolution dansles pressings

Dodo, boulot...gare aux kilos !

L’ergonomie au-devant des TMS

Quand bien-êtrerime avec travail

Mes oreilles,ça compte !

Bonne fin d’année,bonne Santé auTravail !

Un euro investipeut en rapporter2 à 10 fois plus !

L’entreprise« plonge »

Votre Servicede Santé auTravail

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chaque entreprise, ses nouveautés. Entreprise et Santé n’y échappe pas. A présent, vous pouvez nous rejoindre sur internet. Une adresse :www.entrepriseetsante.fr.

Dans ce numéro 4 d’Entreprise et Santé, le dossier traite des sons et dubruit. Le ton est donné : Dîtes « oui » à l’ouïe !

Les sons sont partout… et il faut s’en méfier. A s’exposer aux bruits, troplongtemps, les oreilles peuvent « ne pas s’en remettre ». De plus, le bruitgénère fatigue, stress et tensions nerveuses. Et pourtant, les sons sontessentiels pour travailler : ils constituent des informations que nous utilisons en permanence. Au travail, l’ambiance sonore, ça se soigne. Voustrouverez, page 11 et suivantes, des fiches pratiques pour vous y aider.

La Santé au Travail agit pour votre entreprise.

Le retour sur investissement des dépenses de Santé au Travail fait l’objet d’une réflexion générale, page 10.

La faute inexcusable vous est brièvement expliquée, page 17. Mieux vautprévenir que guérir.

Travailler dans un pressing, soigner son alimen-tation, garder son emploi avec un cancer, l’ergonomie dans un atelier de mareyage sontautant de reportages qui montrent la diversitédes interventions possibles en entreprise, pour

la Santé au Travail.

Sans oublier nos témoignages d’entreprisesdu BTP, du Commerce et de l’Artisanat,

de l’Industrie et des Services, dans larubrique Vies des entreprises, page 5.

Car des entreprises agissent pourla Santé au Travail.

Entreprise et Santé le faitsavoir.

Raphaël MulliezDirecteur de publication

pour les Services de Santé au Travail

Édito

N°4 I 4ème trimestre 08

Entreprise et SantéLe magazine des Services de Santé auTravail du Nord-Pas-de-Calais-Picardie.Numéro diffusé gracieusement aux entreprises des services adhérents (voir dernière page de couverture)

Contact : [email protected] éditions de l’encre viveTél : 03 20 14 07 77Fax : 03 20 14 06 16

Co-édité par : C.I.S.S.T. Centre Inter-Services de Santéau Travail118 rue Solférino BP 13 65 59 015 Lille CedexTél : 03 20 57 43 14www.cisst.frG.I.S.S.E.T. Groupement Inter ServicesSanté Et Travail79 rue Jean Baptiste Lebas BP 185 62 404 Béthune CedexTél : 03 21 01 65 36www.gisset.org

Directeur de Publication : Raphaël Mulliez

Comité de rédaction : Jean-Paul Chantry, Alain Cuisse, Dr DidierDebarge, Bruno Decherf, Louis-Marie Hardy,Jean-Jacques Léger, Dr Alain Moniez

Conception : Dr Matthieu Méreau, Méthodes etMédiation, LilleCabinet Sarah Leuridan, Roubaix

Responsables de Rédaction : Matthieu Méreau, Sarah Leuridan

Equipe Rédactionnelle : Matthieu Méreau, Sarah Leuridan,Amandine Le Comte, Séverine Lhomme

Création maquette : Séverine Maka,Cabinet Sarah Leuridan

Crédit Photos :Purestockx, Fotolia

Coordination, Fabrication, Diffusion :Les éditions de l’encre vive 71 boulevard Montebello 59 000 LilleTél : 03 20 14 07 77Fax : 03 20 14 06 16

Régie publicitaire : Entreprise et Santé - Matthieu Méreau Tél : 03 20 14 07 77Fax : 03 20 14 06 16

Impression :Deschamps Arts Graphiques,Neuville en Ferrain

Dépôt Légal à parutionN° ISSN en cours

Tirage : 90 000 exemplaires

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Nord-Pas-de-Calais - PicardieTableau de bord

On n’a que deux oreilles. C’est une vérité statis-tique et une certitude anatomique. L’autre certi-tude, environnementale celle-là, c’est que les sonssont partout. Du son au bruit, il y a des pas qui sontvite franchis (Voir le dossier page 11 de ce numéro).Du bruit à la surdité, il y a des pas qui peuvent être

franchis. Surtout, si la préventionn’existe pas, notamment au travail.Voici quelques chiffres-clé.

Les risquesLes coûts2.

Les priorités3.32 % des salariés sontexposés à des nuisancessonores au travail. Ceci concerne des entreprises detoutes tailles. Notamment, lesindustries de fabrication, laconstruction, la réparation, l’agriculture, voire le commerce.Près de 7 % des salariés sontexposés à des bruits nocifs(supérieurs à 85 dB(A) ou comportant des chocs impulsifsplus de 20 heures par semaine).Près de 18 % des salariés sont exposés à un niveau d’exposition sonore supérieur à 85 dB(A).Près de 14 % des salariés sontexposés à des bruits gênants.

Source : Enquête SUMER 2003 – DARES –Ministère du Travail, des Relations Sociales,de la Famille et de la Solidarité.

Chaque année, en France, plusde 1000 salariés sont recon-nus atteints d’une surdité d’o-rigine professionnelle parl’Assurance Maladie (1126 des42 306 maladies professionnellesindemnisées en 2006 pour lerégime général). Depuis l’an2000, ce chiffre a doublé. Lecoût moyen unitaire d’une surdité professionnelle, pourl’Assurance Maladie, est de100 000 € à 120 000 €. Soitenviron 125 milliards d’eurossur un an. A noter que 70 %des salariés indemnisés ontentre 50 et 59 ans. Ces coûtssont ceux liés à la seule indem-nisation, qui dépend de critèresprécis. On n’ose calculer le coûtréel du bruit au travail. C’estdire l’importance cruciale de laprévention.Source : Caisse Nationale d’AssuranceMaladie des Travailleurs Salariés.

Parmi les objectifs quantifiésdu Plan National Santé auTravail 2005-2009, la réductiondu nombre de travailleurssoumis à un niveau de bruit deplus de 85 dB(a) plus de 20heures par semaine sans protection auditive est une priorité majeure. A noter, qu’en2003, plus d’un salarié sur quatre soumis à un niveau debruit de plus de 85 dB(a) pendant plus de 20 heures parsemaine n’avait pas à sa disposition de protection auditive. Maîtrise à la source etport des protections individuellesrestent d’actualité.

Source : Plan National Santé Travail 2005-2009. Indicateurs associés à la loi relative àla Politique de Santé Publique - rapport2007.

1.

Mes oreilles, çacompte !

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Vie des entreprises

D’une évaluation des risques dans une société de conception de logiciels, en passant par un reclassement salarial chez un bailleur social, pour finir sur un relevéde gaz atmosphérique dans un garage, huit entreprises ont testé les prestations desServices de Santé au Travail. Elles nous en parlent.

Bonne fin d’année, bonne Santé au Travail !

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Vie des entreprises

Industrie

L’entreprise SOCOTEC INDUSTRIES est engagée dans une démarche continue d’amélioration de la sécurité. Noussommes une société de contrôle et de conseil en matière réglementaire, c’est-à-dire que nos salariés se déplacent sur deschantiers, dans des industries chimiques ou pétrolières pour vérifier le respect des normes de sécurité. Un métier qui n’est passans risque. De plus, SOCOTEC INDUSTRIES est implanté dans sept régions de France. Voilà pourquoi nous avons vouludévelopper en collaboration avec le Dr Lubrez, médecin du travail, un protocole de suivi médical pour nos collaborateurs

assurant des missions de mesures de polluants air et sol. Le but étant d’uniformiser le suivi médicalde ces personnels sur tout le territoire. Pour mettre au point ce protocole, l’entreprise a réuni l’ensemble des médecins du travail assurant la surveillance de nos salariés, les membres du CHSCT,des docteurs des laboratoires d’analyses en pharmacie… Ce sont aujourd’hui les mêmes analyses sanguines, les mêmes contrôles urinaires qui sont pratiqués sur l’ensemble de nos sites. Ce protocoleest mis en place pour les missions de prélèvement et d’analyse de polluants atmosphériques et de polluants du sol. Cette grande réunion se reproduira à échéance régulièrement pour que chacun puissefaire part de son retour sur expérience. Nous sommesconvaincus que la prévention sur le terrain ne peut progresser qu’en associant tous les acteurs concernés,c'est-à-dire qu’on ne peut pas progresser seul sur le terrainde la prévention. Entreprise, Santé au Travail et salariés,nous sommes tous concernés ».

Il est préférable de dépenser de l’argent dansla prévention lorsqu’on voit les coûts occasionnéspour l’aménagement d’un poste résultant de samauvaise utilisation. C’est pour cette raison et à lademande du personnel, que j’ai fait appel à monService de Santé au Travail pour mettre au pointdans l’entreprise une formation en prévention desrisques liés à l’activité physique (anciennementgestes et postures). Jokey France est spécialisé dansla transformation de matière plastique en emballage.Les postes à la production sont sollicitant pour ledos. J’avais pas mal de plaintes pour des problèmesde vertèbres. Nous avons donc commencé par cesecteur de l’entreprise. Puis la formation s’est éten-due au secrétariat. Pour aller plus loin, nous avonsbénéficié des services d’un ergonome, qui a analysé lespostes de bureaux pour trouver les améliorationspossibles. La prise de conscience des salariés est réelle. Ils ont jugé la formation utile et sont

entrés dansune postureparticipative.J’envisage deleur proposerune formation

diététique et une autre sur les addictions, toujoursavec la Santé au Travail ».

184 salariés Richard MatusiakDirecteur du site

Santé au Travail Arras et Béthune (AST 62/59)

JOKEY FRANCE

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“J’avais pas malde plaintes...

740 salariés Christian CogezIngénieur sécurité

Santé au Travail Lille (AMEST)

SOCOTEC INDUSTRIES

“On ne peut pasprogresser seul sur leterrain de la prévention.”

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50 salariés à l’usine de CarvinAmina Nouidjem

Coordinatrice sécurité / environnement

Santé au Travail Hénin Beaumont (AIST 62)

BONNA SABLA

Une PME n’a pas forcément de personnedédiée à la sécurité, alors nous avons besoin d’uneaide et de compétences extérieures sur ce plan.Nous la trouvons auprès de la Santé au Travaild’Amiens. L’entreprise depuis 2004 a mis en placeun plan de prévention sécurité avec une multituded’actions concrètes à la clé. La plus significative estla création d’un classeur de fiches de données desécurité. À notre charge : le recensement desproduits, l’identification des dangers ou encore lesconditions de manipulation et de stockage. Le médecindu travails’est chargéde classerles produitsen fonctionde leurs risques respectifs. Ce travail nous a permisd’établir un protocole d’évaluation des risques pourchaque produit utilisé. Certains ont ainsi été rem-placés voire éliminés. Assurément, notre médecindu travail connaît l’entreprise et les salariés. Sonaction est concrète et utile. Il n’hésite pas à sedéplacer sur les chantiers. Il s’agit d’un véritablepartenaire pour Diruy ».

BTP

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70 salariésSuzy Diruy

Directrice des Ressources Humaines

Santé au Travail Amiens (ASMIS)

DIRUY

“Son action estconcrète et utile. ”Béton, bordures, ferraillage, génie civil…

Bonna Sabla est une entreprise qui bouge et quiinvestit. Notre dernier chantier ? La sécurité et lasanté des salariés. Notre objectif était le zéro acci-dent de travail. En 2007, nous y sommes parvenus.Pour inciter le personnel à suivre les consignes desécurité, nous organisons des réunions sur le terrainavec des thèmes précis. En début de semaine, leschefs contremaîtres font le point avec leurs équipespour voir si aucun problème ne se pose. Pourrésumer, notre démarche sécurité est basée sur lacommunication. De plus, notre site participechaque année à un challenge sécurité, organisé parle groupe à l’échelle nationale. Notre usine gagnedepuis deux ans. On ne récompense pas ici le sitepour sa pro-duction, maispour l’atten-tion qu’il porteà ses salariés.Afin de célébrercette deuxièmevictoire, la Santé au Travail d’Hénin-Beaumont aréalisé un film pour remémorer l’ensemble de ladémarche sécurité. On y observe l’évolution du sitede Carvin en matière de sécurité au travail et leregard que les salariés portent sur leur usine. Grâceà notre collaboration avec la Santé au Travail, nousnous améliorons. Notre nouveau cheval de bataille ?La thématique rangement/hygiène. Ça fonctionne,parce que tout le monde dans l’entreprise collabore ».

«

“Notre objectif était le zéro accidentde travail.”

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oujours la tête dans le guidon, on ne fait même plus attention àl’air qu’on respire. Un paradoxe lorsqu’on travaille dans un garage. « En visite chez nous, le médecin du travail nous a proposé une sensibi-lisation à la qualité de l’air que nous respirions et notamment la quantité de gaz. Toutes les personnes travaillant à l’atelier ont subi untest d’urine. Certaines étaient plus touchées que d’autres, mais toutesont été surprises par les résultats. Une certaine inquiétude s’est développée. Nous avons donc décidé d’acheter unextracteur de gaz pour améliorer les conditions atmosphériques dans l’atelier. Le médecin du travail nous a vraimentsoutenus et aidés. Sans son alerte, nous n’y aurions peut-être pas pensé. La Santé au Travail a été le moteur de cette actionen nous incitant à changer les choses. Après il ne tient qu’à l’entreprise de jouer le jeu. Et puis c’est dans nos obligationsde protéger la santé de nos salariés ».

Vie des entreprises

1 salariéGhislaine MahieuxLocataire gérante

Santé au Travail Flandres Audomarois (STFA)

MAHIEUX FLEURS

T “La Santé au Travail a été lemoteur de cette action ennous incitant à changer leschoses.”

Commerce & ArtisanatJe ne connaissais pas bien le Service de

Santé au Travail auquel je cotise. Je pensaisqu’il n’y avait que la visite médicale. J’ai pu merendre compte que je me trompais lors de lavisite du Dr. Bineau, le médecin du travail quis’occupe de mon magasin de fleurs. D’abordj’ai été surprise qu’il se déplace, puis très viteintéressée par ce qu’il me proposait. Les locauxde la boutique étant neufs, il n’y avait pasgrand-chose à faire en termes d’aménagement.Le médecin a salué les efforts d’aména-gement quenous avionsfaits. Il s’estéga lementc h a r g éd’analyser ladangerositédes produitsque nous utilisons. Certains étaient peu courants. Lemédecin a pris le temps de contacter les four-nisseurs. Bref, une intervention efficace ».

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“Je pensaisqu’il n’y avaitque la visitemédicale. ”

22 salariésDidier BlondeauResponsable service après vente

Santé au Travail Valenciennes (ASTAV)

GARAGE MERCEDES BENZ

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Sylvie Galliez : 38 ans, deux enfants et 17 ansd’ancienneté dans notre organisme de bailleursocial. Mais voilà qu’en février 2007, elle se plaintde douleurs fréquentes dans les bras et les épaules.Correspondante d’immeuble, elle est en charge del’entretien des parties communes. Un travail qu’elleapprécie et qu’elle ne souhaite pas abandonner.Après consultation du médecin du travail, SylvieGalliez décide de se soigner : un arrêt maladie de quatre mois. Au bout de cette période, elle effectueune visite de pré reprise avec le médecin du travail.Le diagnostic est clair: elle ne peut reprendre son ancien poste. Le Dr. Picavez nous a alors contactés pour voirquelles étaient lesp o s s i b i l i t é s d ereclassement. Sylvieest aujourd’hui agentadministratif au cour-rier. Une vraie réus-site pour elle et pour nous. Elle est heureuse de travailler à un poste qu’elle considère comme plusvalorisant et moins contraignant. Notre organismeest attentif à ses salariés et à leur bien-être. Noussouhaitons d’ailleurs continuer dans cette voie enrecrutant des personnes handicapées, avec pournous conseiller dans notre démarche, la Santé auTravail ».

Bien que nous ne soyons pas une entreprisedans un secteur particulièrement à risques - concep-tion de logiciels informatiques - la législation nousimpose d’établir un document d’évaluation desrisques. Mais par où commencer ? La Santé auTravail de Roubaix Tourcoing nous a apporté aideet conseil. Nous avions besoin d’une trame pourétablir notre document d’évaluation des risques etidentifier les actions susceptibles d’être mises enplace. Une fois le document établi, nous avonsdécidé d’aller plus loin avec la Santé au Travail :

réflexion sur l’éclairagedes postes de travail,mesures spécifiquespour l’atelier d’envoides marchandises…Certes dans notresociété, les risques nesont pas aussi évidentsque dans l’industrie.Cependant rien n’em-

pêche de rester attentif pour anticiper les problèmeséventuels ».

160 salariés à Douai Aurélie Gronek

Responsable Ressources Humaines

Santé au Travail Douai (SISTRAD)

SIA HABITAT

37 salariés Marc Glorieux

Directeur administratif et financier

Santé au Travail Roubaix (AIMST)

GOTO SOFTWARE

Service

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“Une vraieréussite pour elleet pour nous.” “Ses

équipes ontl’expérienceet le savoirfaire...

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Investir

Un investi peut enrapporter 2 à 10 fois plus !

Santé au Travail

En France, calculer lesretours sur investissementsuite à une politique deSanté au Travail au sein del’entreprise… n’est pas mon-naie courante ! On a mêmeplutôt l’habitude de négligerle paramètre Santé dans les plans comptables et les bilans… sauf quand il faut payer la facture d’uneabsence de prévention ! Al’étranger, cela bouge et denombreuses entreprises ontcalculé qu’il est rentabled’investir pour la santé dessalariés. Bref tour d’horizon.

Un retour sur investissement de 3 sur 1 à 15 sur 1Selon le Bureau International du Travail (B.I.T), les chiffres montrent des tauxde retours sur investissement de 3 sur 1 à 15 sur 1 en fonction desprogrammes d’assistance et de promotion de la santé mis en place au seind’une entreprise. Pour le B.I.T., ces programmes de prévention et de santé autravail sont pris dans « l’intérêt bien compris des travailleurs et des employeurs ».

Un investissement de 60 € par mois et par salariéDans un article du journal Les Echos (19 février 2008), Nathalie Versieux aenquêté en Allemagne. Selon O.T. Henssler, de l’Institut de Recherche EuPD,le coût d’une politique de santé dans l’industrie automobile coûte enmoyenne 120 € par mois et par salarié. Pour les Caisses de santé allemandes,ce coût se situe entre 60 à 80 € par mois et par salarié. Dans le même article,A. Tautz, responsable de la politique santé à la Deutsche Post considère quechaque euro investi dans la santé et la motivation suscitent un retour surinvestissement de 2,5 à 10 €.

Tous ces écarts s’expliquent : l’investissement peut consister en unéquipement, un aménagement, une mesure d’organisation du travail. Ceci estdonc variable en fonction de la situation et des éléments pris en compte. EnSuisse, dans le canton du Jura, un programme permettant de suivre cesinvestissements au sein de plusieurs PME a été lancé, en raison du vieillisse-ment des salariés au travail et de l’importance de leur santé après 50 ans pourl’avenir de leur entreprise… La santé est un investissement à terme.

PREVENTION SANTETRAVAIL FORMATION

ORGANISME DE FORMATION DES SERVICES DE SANTE AU TRAVAIL

SECOURISME

GESTES ET POSTURES DE TRAVAIL

INCENDIE

LEVAGE ET MANUTENTION

PREVENTION DU RISQUE ROUTIER

GESTION DE L'AGRESSIVITE COMMERCIALE

Une expérience éprouvée, des formateurs diplômés

Contactez-nous pour une offre personnalisée (inter ou intra entreprise)

Responsable : Mme Christine Guinoiseau - 13 rue Jeanne d'Arc - 59000 LilleTél : 03 20 38 45 06 - Fax : 03 20 63 23 59Mail : [email protected]

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Les sons font partie de la vie. Et, donc, ils font partiedu travail. Bien s’entendre et bien entendre… C’est essentiel !Les sons peuvent se transformer. Pour le meilleur etpour le pire. Tantôt ami. Tantôt ennemi. C’est ainsiqu’ils sont information ou signal, mélodie ou plaisir,gêne ou nuisance. Ils peuvent même rendre sourd !Alors, en entreprise aussi, soignons les sons.

Dossier

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Parfois, le travail demande de n’être perturbé par aucun bruit. Dans la plupart des cas, le sonest nécessaire pour pouvoir travailler. Pour se repérer, se comprendre. Ecouter, c’est déjà travailler… Les sourds ont appris à travailler avec le silence. Ils ont appris à vivre dans lesilence. Du silence au bruit au travail, il y a plusieurs dimensions que franchit le son. Regardssur six dimensions.

Bruit et Travail :Silence… on tourne ?

DossierAudition

BRUIT & TOXIQUESParfois l’oreille est fragilisée par l’action de substances toxiques.Par exemple, certains solvants (en particulier éthylbenzène,styrène,…) détruisent les capteurs du son de l’oreille, à unautre niveau que le bruit. Les dégâts sont donc plus importantsen cas d’exposition à la fois à ces solvants et au bruit. Le risquede surdité d’origine professionnelle est alors augmenté.

SON & BRUITPar définition, le « son » correspond à une sensation auditive (le résultat d’une onde acoustique dans l’oreille). Le « bruit » correspond à un ensemble de sons, qui, dans le langage usuel,ne possède pas d’harmonie. C’est en partie subjectif. Unemusique poussée à fond dans une automobile peut être qualifiéede bruit de voisinage insupportable par un tiers…Schématiquement, le bruit est un son qui est soit trop fort, soitnon désiré, soit désagréable… ou les trois à la fois ! Le bruit estconsidéré comme une nuisance. Mais le son fait partie de la vie.

SONOMETRIE & AUDIOMETRIESans entrer dans les détails, il est important de distinguer ces notions. La sonométrie est la mesure du niveau des sons. On peutfaire une mesure à un instant donné et à un endroit donné, dans l’espace de travail. C’est le niveau instantané d’exposition auxsons. On peut aussi faire porter des capteurs au salarié durant un temps donné. On aura alors la dose de bruit reçue par le salariépour les tâches effectuées durant un temps donné. L’audiométrie, elle, est la mesure de l’audition ; elle évalue les éventuellespertes auditives selon des fréquences de son précises. Cet examen peut faire partie du suivi médical en Santé au Travail. Pour ensavoir plus sur ces deux méthodes d’évaluation du danger et de ses conséquences, l’idéal est de rencontrer son médecin du travail.

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Musiciensbouchez-vousles oreilles !

Mettre des bouchons d’oreilles à unmusicien… Drôle d’idée ! Pourtantl’Association Française desOrchestres a pris à bras le corpscette « ironie » en menant uneétude sur le sujet. Témoignage deNicolas Delecour, chargé desRessources Humaines à l’OrchestreNational de Lille : « Lorsque lamusique s’emballe, le seuilaudiométrique toléré est vite dépassépour les musiciens au sein desorchestres. À l’Orchestre National deLille, nous avons pris conscience duproblème. En plus de l’audiogrammepassé chaque année à la visite médicale, la Santé au Travail de Lille(AMEST) a effectué des relevéssonométriques lors d’une répétition.Les résultats ont été discutés enCHSCT. Et nous avons mis en placeun protocole d’action et de formationvisant à équiper individuellement ceuxqui le souhaitent avec un système deprotection personnalisé. Pour un musicien, surtout les plus jeunes, il estparfois compliqué d’admettre que seprotéger l’ouie n’altère en rien sacapacité d’écoute. C’est pourquoi,nous travaillons de concert avec laSanté au Travail et un cabinet d’expertsur les nouvelles évolutions techniquesde protection auditive. Notre but ?Que cette action soit appréciée dessalariés et utile pour leur santé ».

Orchestre National de Lille130 salariés permanents et 400 intermittents à l’annéeSanté au Travail Lille (AMEST)

TRAVAIL & AUDITIONLe son et l’oreille sont deux alliés : au travail, à la maison ou dans lesloisirs. Ne serait-ce, bien-sûr, que pour parler et échanger. Le son estnécessaire au bon déroulement de nombreuses tâches. Voici troisexemples concrets : avertissement sonore en cas de danger, bruit anormalsur un moteur, musique d’ambiance dans un centre commercial. Il y ena des milliers d’autres. Pour diverses raisons, on peut être ou devenirsourd ou malentendant. Et avoir droit au travail et à une vie sociale normale. Le travail doit alors leur être adapté.

SURDITE D’ORIGINEPROFESSIONNELLEParfois, le travail et l’oreille peuvent ne plus s’entendre. Le travail peutléser l’oreille de façon irréversible. On parlera alors de surdité acquiseliée à l’exposition au bruit durant le travail. En fait, trop de sons dansl’oreille pendant trop longtemps a fini par détruire les capteurs qui nouspermettent d’entendre. Au fil des ans, ces capteurs ont été lentement(mais sûrement) détruits. La surdité s’est alors installée sournoisementet insidieusement. Mais une fois installée, c’est trop tard : elle estirréversible. Elle relève d’appareillage très couteux, au résultat souventaléatoire. Il faut donc l’empêcher de survenir. C’est la seule solution.

TABLEAU 42C’est le nom donné dans le Code de la Sécurité Sociale, pour leRégime Général, aux conditions d’indemnisations de la surdité d’ori-gine professionnelle, par l’Assurance Maladie. Schématiquement, il fautun déficit auditif mesuré et validé, une durée d’exposition suffisante etdes délais de déclaration bien définis et, enfin, avoir effectuéhabituellement des travaux figurant sur une liste bien précise et limita-tive. Alors que près de 600 surdités professionnelles étaient reconnuespar an en France en 1998, ce chiffre dépasse actuellement le seuil des1200. De nombreux experts s’attendent à le voir atteindre et dépasserle nombre de 2000 d’ici quelques années.

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DossierAudition

Comment inciter au port de bouchons auditifs ? JeanChristian Ringard, responsable sécurité de SIACFrance, fabricant de cabines de tracteurs et d’engins dechantier témoigne : « Dans certains de nos ateliers, lesvolumes sonores dépassent les 80 décibels. Au-delà decette limite, le port de protections auditives est conseil-lé, et au-delà de 85 décibels le port des protectionsauditives est obligatoire. Il y a peu, les salariés se ser-vaient encore de bouchons jetables. Conséquence : peules utilisait réellement. Après discussion avec notreService de Santé au Travail, nous avons décidé de pro-poser des bouchons moulés individuels plus conforta-bles pour les opérateurs. Il nous a aidé quant au choixdu type de bouchons moulés adaptés. Aujourd’hui, 50personnes en profitent, soit 98% des salariés concernésqui portent effectivement des bouchons contre 20 %auparavant. Autre nouveauté, les visiteurs sont équipéslors de leur passage sur le site de protections auditivesjetables. On ne s’arrêtera pas en si bon chemin, la col-laboration avec la Santé au Travail nous permet de visercontinuellement des objectifs d’améliorations ».

Jetable ou moulé, à chacun son bouchon

Santé au Travail Douai (SISTRAD)

Chez La Charlotte, fabricant de glaces et pâtisseriessurgelées, on forme et informe pour lutter contre lebrouhaha. Témoignage de Dona Debove, assistantequalité, sécurité, environnement : « Nous avons diffuséun diaporama réalisé par la Secrétaire Assistante enSanté Travail à tous les salariés qui sont exposés au bruitdans leur activité quotidienne (entre 80 et 85 décibels).L’entreprise avait été préalablement découpée en zonagesuite à des mesures sonométriques réalisées par lemédecin du travail. L’avantage du diaporama ? Il a étéconçu spécialement pour nous, avec nos propresrésultats, et diffusé en compagnie d’une personne duService de Santé au Travail, apte à répondre à toutes lesquestions des salariés. Il décrit les effets du bruit, laréglementation et les actions de prévention possibles.En complément, un film a été projeté avec un sonatténué pour montrer aux salariés la réalité d’une ouïeabîmée. Conséquence de cette action de prévention :une vraie prise de conscience de la part des salariés ».

Former, informer, c’est lutter contre le bruit

Santé au Travail Calais (ASTIL 62)

« C’est pour aider le chef d’entreprise dans sa lutte contre le bruit, que j'interviens en collaboration avec lemédecin du travail, le plus souvent suite à des mesuresde bruit effectuées par les techniciens en métrologie.Munie d'un diaporama et de plaquettes d'information,je me déplace pour informer les salariés lors de réunionscollectives au cours de journées de formation ou pendant le temps de pause du midi pour ne pas gênerla production. Afin de renforcer sa démarche de prévention, notre Service de Santé au Travail agit enamont et propose aux lycées professionnels et centresde formation des apprentis de l'arrondissement, uneinformation sur le bruit en général. C'est ainsi que,depuis 2007, plus de 1 300 salariés ou lycéens ont reçuma visite ».

« Le bruit, ça vous dit ? »

Santé au Travail Valenciennes (ASTAV)

« Notre but ? Proposer un outil personnalisé d’informationet de prévention sur les effets du bruit à nos entreprisesadhérentes. Le diaporama sur les méfaits du bruit étaitné. Aujourd’hui, il est présenté par une SecrétaireAssistante en Santé au Travail qui se déplace dans lesentreprises pour des séances de sensibilisation auprèsdu personnel. Au préalable, nous réalisons dessonométries instantanées (calcul du bruit à un moment T)et des dosimétries de bruit (calcul du bruit sur un postependant 8 heures) pour adapter le diaporama à la réalité de l’entreprise. Les résultats sont là : au niveaudes salariés, on constate une augmentation du port desprotections auditives ».

Santé au Travail Calais (ASTIL 62)

Trouvez votreARME ANTI-BRUIT

« Adapter nos actions de prévention bruit àvotre entreprise »

SIAC France - 140 salariés

Dr. Claude Bailly - Médecin du travail

Marie-Béatrice LeleuSecrétaire Assistante en Santé au Travail

La Charlotte - 200 salariés

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Son et santé

• STIMULATIONex : musique d'ambianceDanse…

• INFORMATIONex : avertisseurBruit anormal…

• GENEex : difficulté de concentrationDifficulté de compréhension…

• NUISANCEex : trouble du sommeilAgressivité, nervosité…

• LESIONex : douleur et surditélors d'un bruit violentFatigue auditive lors d'exposition tropimportante et passagèreSurdité à terme lors d'expositions trop importantes et répétées…

• APAISEMENTex : musique de relaxationPassage d'un milieu bruyantà un milieu calme...

• CALMEex : chambre à coucherSilence...

Les effets des sons sur la santé sont variables selon le type, l'intensité, la durée et le contexte d'exposition.Il faut distinguer les bruits soudains et violents (ex : détonation) des sons continus et répétés au fil des jours (ex : atelier).En outre, des effets sur la respiration, la digestion, la tension artérielle et le ceur sont décrits. Au travail, le bruit est un des facteurs d'accident (ex : fatigue, consigne orale non comprise, stress, perte d'attention et de vigilance, …)

Zone de calme et/ou de confort• Seuil d'audition : 0 dB(A)• Vent (calme) dans les arbres : 10 dB(A)• Conversation à voix basse : 20 dB(A)• Chambre à coucher : 30 dB(A)• Jardin (au calme) : 40 dB(A)• Bureau tranquille : 40 dB(A)• Machine à laver : 60 dB(A)• Conversation normale : 60 dB(A)

Zone de confort à des zonesde gène et/ou de nuisance• Salle de classe : 65 dB(A)• Téléviseur : 70 dB(A)• Aspirateur : 70 dB(A)• Cantine scolaire : 70 dB(A)• Zones commerciales et grandes surfaces : 70 dB(A)• Rue à gros trafic : 75 dB(A)

Zones de risques et dangers • Aboiement d'un chien : 85 dB(A)• Certaines voitures et motos : 90 dB(A)• Concert ou baladeur à "fond" : 100 dB(A)• Scie électrique en menuiserie : 100 dB(A)• Jet d'air pour nettoyage : 110 dB(A)• Marteau piqueur non isolé : 110 dB(A)• Voiture de course : 120 dB(A)• Avion au décollage : 130 dB(A)• Fusée au décollage : 170 dB(A)

Les effets sont variables selon différents seuils et niveaux sonores d'exposition mesurés en décibels. ATTENTION : 3 décibels en plus et le niveau sonore a doublé !

CONFORT autour de 30 dB(A) GENE au-delà de 60 dB(A) DANGER au-delà de 85 dB(A)

Fiche détachableEntreprise & Santé n°4

A NOTER

Les effets des sons sur la santé

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Son et travailSchématiquement, le bruit au travail est considéré comme nocif dès lors que le salariéest exposé plus de 20 heures par semaine à 85 dB(A).Après 8 heures d'exposition à 85 dB(A), l'oreille est fatiguée : sur le trajet du retour,on augmente le volume de l'autoradio… et le lendemain matin, on le baisse !

Le risque

La loi

La santé

EVALUER• Ne pas entendre une conversation normale à moinsde 2 mètres est un signe d'alerte grave.

• Le décibel est l'unité de mesure sonore : dB(A),dB(B), dB(C) en fonction du type de mesure effectuée.

• Mesure de l'exposition par sonomètre (capteurs enun point fixe de l'espace de travail ou capteurs portéspar le salarié).

• Mesure des conséquences sur la personne paraudiogramme (examen médical qui mesure la pertede capacité auditive).

• Mesure des conséquences sur l'ambiance, le confort,les performances et la qualité.

SE SITUER• L'évaluation est obligatoire; elle fait partie duDocument Unique qui doit être mis à jour annuelle-ment.

• Selon le niveau d'exposition quotidien (mesuré endB(A)) ou de crête (mesuré en dB(C)), mettre en oeuvredes actions précises :

� Au-dessus de 80 dB(A) ou de 135 dB(C) : informa-tion et formation, mise à disposition de casques oubouchons d'oreilles, examen audiométrique recom-mandé.

� Au-dessus de 85 dB(A) ou de 137 dB(C) : affichageobligatoire, limitation d'accès, port de protectionindividuelle obligatoire, mesures de réduction del'exposition, surveillance médicale renforcée des salariés, …� 87 dB(A) et 140 dB(B) : valeurs limite d’exposition ; desmesures de réduction d’exposition s’imposent pour nepas les dépasser.

• La consultation, l'information et la participation dessalariés sont obligatoires.

AGIR• Il est 10 fois moins coûteux (coûts unitaires parréduction de décibels) de rendre moins bruyantsles procédés que d'insonoriser un local (source :Organisation Mondiale de la Santé).• La maîtrise de l'exposition au bruit fait appel à desmesures techniques et organisationnelles adaptéesselon les niveaux et types d'exposition.• Le suivi médical des salariés exposés est une aideprécieuse.• Les protections individuelles contre le bruit (ex :casques et bouchons d'oreilles) sont le complémentde la maîtrise du bruit à la source.• La rénovation et l'achat de matériels sont l'occasionde mieux maîtriser le bruit.• L'information, la formation et la concertation sontindispensables.

POUR NE PAS OUBLIER,Mon médecin du travail et le Service de Santé au Travail

NOM :..................................................................................................................................................................TELEPHONE : ......................................................................................................................................................MAIL : .................................................................................................................................................................

A NOTER :Textes de loi : CODE DU TRAVAIL, Quatrième Partie : SANTE ET SECURITE AU TRAVAIL, Livre I, DispositionsGénérales et Livre IV, Prévention de certains risques d’exposition. Au sein du Livre IV : Titre III, Prévention desrisques d’exposition au bruit, Articles R4431 à R4437.

Fiche détachableEntreprise & Santé n°4

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Juridique

En France, les salariés atteintsde maladies professionnelles ou victimes d’accidents du travailsont indemnisés sur des bases forfaitaires grâce à la « Sécu ». Un salarié ou ses ayants droitspeuvent-ils demander à l’entre-prise des sommes supplémen-taires, pour réparation « com-plète » du préjudice subi ? Oui,s’ils engagent une procéduretendant à la reconnaissanced’une faute inexcusable imputableà leur employeur, auprès duTribunal des Affaires de SécuritéSociale (TASS). C’est de plus enplus fréquent. Alors, attention…

La faute était inexcusable

Les jugements sont làDans un cas de jurisprudence, une entreprise est

condamnée car une formation à la sécurité n’avait pas étédispensée à ses salariés. Dans un autre cas, une clinique n’estpas condamnée du fait de sa conformité avec la règlementation,et de la prise en compte des conseils du médecin du travail…Entre ces deux cas : « tout peut se voir, et chaque cas est uncas particulier ». Pour Amira Messaoudi, juriste à la Santé auTravail d’Amiens (ASMIS), « trois grandes familles de causessont actuellement retenues par les juges : le matérieldéfectueux et non vérifié, l’absence de formation, le souciorganisationnel ». In fine, ceci relève toujours « de l’appréciationet du pouvoir souverain du juge ». Dans un cas très précis, lesuicide d’un salarié a déjà été qualifié de faute inexcusable àl’encontre d’un employeur. Dans d’autres cas très rares, lafaute inexcusable a déjà été retenue à l’encontre du salarié.

Une définition très large et trèsrigoureuse

Pour Maître Régis Lamoril, Docteur en droit, Avocat spécialiséen droit social à Arras et Président de la Santé au Travail deBéthune-Arras (AST 62/59), « depuis les arrêts de la ChambreSociale de la Cour de Cassation du 28 février 2002, prononcés à l’encontre des maladies professionnelles dues à la contamination par l’amiante, il est précisé que l’employeur assume une obligation de sécurité de résultat,notamment en ce qui concerne les maladies professionnellescontractées du fait des produits fabriqués ou utilisés par l’en-treprise ». La Cour de Cassation ajoute « que le manquementà cette obligation a le caractère d’une faute inexcusablelorsque l’employeur avait ou aurait du avoir conscience dudanger auquel était exposé son salarié et n’a pas pris lesmesures nécessaires pour l’en préserver ». Cette définition aété étendue aux accidents du travail.

Ne pas louper la conciliation préalableLa procédure pour faute inexcusable est déclenchée

sur réclamation d’un salarié ou d’un de ses ayants droits auprèsdu Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale. Pour cela, il fautd’abord que l’accident du travail ou la maladie professionnelle aitdéjà été reconnu par la Sécurité Sociale. Ensuite, une conciliationentre l’employeur et le salarié est obligatoirement tentée devantla Caisse Primaire d’Assurance Maladie. « Il est nécessaire de sesoumettre à ce préliminaire de conciliation avant d’engager, encas d’échec de celle-ci, la procédure devant le Tribunal desAffaires de Sécurité Sociale », précise Maître Régis Lamoril.

AttentionDès lors que le juge estime que l’employeuraurait du avoir conscience du danger et n’a pas pris de mesures préventives suffisantes, la faute inexcusable peut êtreretenue à son encontre. Mieux vaut pouvoirprouver que tout ce qu’il est possible defaire est fait. Le B.A.B.A., avoir fait sondocument unique d’évaluation des risquesprofessionnels ! Et l’actualiser. Ne pas laisserlettre morte les conseils du médecin dutravail et les observations de l’inspecteurdu travail. Prendre toutes les mesures techniques et organisationnelles nécessairespour la maîtrise des risques. L’informationet la formation du personnel à la sécuritéau travail en font partie. Attention : autantpour le salarié intérimaire que pour lesautres....

L’entreprise« plonge »

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Emplois & Santé

« Je n’ai pas été contacté par la salariée atteinte d’un cancer, mais par sacollègue » commence le médecin du travail du service Dunkerquois(CEDEST) en charge de l’entreprise. La salariée, appelons-là Annie, étaiten arrêt depuis deux ans et allait bientôt réintégrer son poste dans sonIntermarché (50 salariés). Annie a donc été reçue par le médecin en visitede préreprise. Une rencontre essentielle pour préparer le retour à l’emploiet répondre à ses éventuelles interrogations. En raison des séquelles deson cancer, Annie ne peut reprendre son ancien poste. Ce qui aurait pu poser problème à l’employeur. Que nenni ! Jacques Schubert, PDG du magasin, s’est montré très concerné par le cas d’Annie : « 20 ans d’ancienneté. Je voulais la conserver même à un autre poste ».

Reprendre sa place après un arrêt de 2 ans« Avec le médecin du travail, nous avons cherché la meilleure des solu-tions pour lui permettre de conserver une activité » continue-t-il. Annie estdonc devenue hôtesse de caisse à un poste aménagé pour lui éviter unmaximum de manutention et avec des horaires allégés. Elle est régulièrementsuivie par le médecin du travail, ne serait-ce que pour la rassurer sur sonétat de santé et sa capacité à assumer sa charge de travail.

Le cas d’Annie n’est pas unique. Pour faire face à la situation travail/cancer,voici quelques points à retenir. Préparer le retour à l’emploi en contactantle Service de Santé au Travail de son entreprise même pendant l’arrêt. Nepas avoir peur de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé.Des conseils valables pour le salarié comme pour le chef d’entreprise.Enfin, considérer le travail comme un élément de mieux-être permettantde quitter le monde de la maladie.

J’ai un canceret je travaille

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1 euro par mois pour le cancerL’association GEFLUC Flandres Artois(Groupement des Entreprises Françaisesdans la LUtte contre le Cancer) associe lemonde de l’entreprise à la lutte contre lecancer. Le principe est simple : les salariésoptent pour un prélèvement sur leur salaired’un euro minimum par mois au profit duGEFLUC et le chef d’entreprise s’engage àreverser une contribution égale au total desfonds recueillis auprès des salariés. Lessommes versées servent à l’information surla prévention et le dépistage, l’aide à larecherche et le soutien aux adhérents confrontés au cancer.

GEFLUC Flandres Artois : 03 20 51 89 45630 avenue de la République Résidence Orsay C1 - 59800 LILLE

Le cancer est diagnostiqué, s’en suivent lestraitements lourds. Peu à peu, la vie normaleest remplacée par l’univers de la maladie. Semaintenir dans l’emploi peut alors s’avérerbénéfique. Tour d’horizon de la question avecles témoignages d’un chef d’entreprise et d’unmédecin du travail confrontés au cancer d’unesalariée.

A NOTER

03 20 44 55 55

Le numéro du retour à l’emploiSalariés atteints d’une maladie longue duréeou en situation de handicap peuvent trouvertoutes les réponses à leurs questions d’ordre socio-professionnel en téléphonantà Santé Emploi Info Service. Une ligne detéléphone unique pour tout le Nord-Pas-de-Calais, qui se charge de mettre en relationl’appelant avec les services concernés par sademande : médecin du travail, assistantessociales CRAM, organismes de formation…Les informations fournies lui sont ensuiteenvoyées par voie postale dans une fiche deliaison. Santé Emploi Info Service reprendégalement contact avec l’appelant au boutd’un mois pour s’assurer de la bonne continuité des démarches entreprises.

Ligne Santé Emploi Info Service : 03 20 44 55 55

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Techniques

Détecteur COV

Petite révolution danTout démarre au 41 rue d’Isle à St Quentin. Roger Bugnicourtest propriétaire d’un pressing et emploie trois salariés.Lors d’une visite médicale, le médecin du travaildétecte un taux trop élevé d’acide trichloracétiquedans leurs urines. Pas de panique, StéphanieBuisine, ingénieur prévention à la Santé auTravail de St Quentin (MTA) est intervenue…

L’arme fatale : un détecteur de ComposésOrganiques Volatils (COV). Cet appareil apour fonction de détecter des pics d’expo-sition en repérant la concentration d’unensemble de molécules. Dans le cas denotre pressing, le perchloroéthylène, ungaz toxique pour la santé en trop grandequantité. Stéphanie Buisine a réalisé lesprélèvements sur les salariés en pleineactivité : « Le détecteur a été placé auniveau des voies respiratoires en deuxtemps. La première fois en activitéusuelle. La deuxième fois en ajoutant uncycle de séchage en fin de lavage à sec ».

Le perchlo a pris l’eau

Résultat ? Entre la première et la secondemesure, le niveau d’exposition au perchloro-éthylène a été diminué de 40% au déchargementdu linge propre de la machine et de 80 % aurepassage du linge lavé. « Tout cela en ajoutantseulement un cycle de séchage, insiste StéphanieBuisine, soit 5 à 10 minutes de plus ! » Autres recom-mandations proposées : attendre quelques minutes avantd’ouvrir une machine, placer le bac à linge sous une hotteaspirante ou éloigner le poste de repassage du tunnel dedéfroissage.

Dorénavant, la Santé au Travail de St Quentin (MTA) est en mesure deproposer aux pressings adhérents le même type de relevé. Et RogerBugnicourt de conclure : « Moitié moins de résidus, moins de vapeurs, bref un cadrede travail beaucoup plus agréable pour moi et mes salariés ».

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dans les pressings

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Derrière ce sigle « C.O.V. » se cachent des substances qui ont lafâcheuse tendance de flotter dans l’air ambiant…et d’êtrerespirées. C’est le V de Volatil. Ces substances sont organiques,contenant du carbone, tout comme les êtres vivants. C’est le Od’Organique. Le C signifie Composé. D’où C.O.V. ! ComposésOrganiques Volatils.

Au travail, les C.O.V. sont utilisés comme solvant, dégraissant,agent de nettoyage, dissolvant, agent dispersant.

Certains noms parlent d’eux-mêmes : Butane, Propane, Ethanol,Acétone, Xylène, Trichloréthane, Perchloroéthylène, Benzène.Arrêtons-nous là, ces composés se comptent par milliers…Certains sont d’origine naturelle. La majorité est d’origine artifi-cielle, et se retrouvent dans de nombreux usages domestiques et

professionnels.

Sans entrer dans le détail, ces produits peuvent être irritants pour lapeau, les yeux et les poumons. Ils peuvent aussi abîmer le système

nerveux, le foie et les reins. Certains sont repérés comme pouvant êtrecancérogènes, comme le benzène, par exemple. Chaque produit a ses

particularités. Les étudier est affaire de spécialiste.

Devant les dangers liés à ces composés : soit les remplacer, soit s’en protéger !

Au travail, cela est possible, car on peut les doser dans l’air ambiant et les retrou-ver dans les liquides biologiques des personnels exposés. Ces dosages permet-

tent de prouver la sécurité d’un procédé existant ou la validité d’un investissementde prévention. Tout en rassurant les salariés et leur employeur... En effet, les résultats

sont souvent très explicites.

Votre médecin du travail est votre conseiller privilégié pour élaborer le protocole de surveillancele mieux approprié et le plus fiable. Il peut intervenir avec des techniciens et des toxicologues avertis. N’hésitez pas à le consulter si vous avez le moindre doute…

Vous avez dit C.O.V. ?

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Cette semaine, Alain se lève à 2h pour prendre sonposte du matin. La semaine précédente, il quittaitson domicile à 20h pour sa garde de nuit. Pasfacile le travail en 3/8 ! Alain tient le rythmedepuis un an et il a pris 5 kilos. On n’y pense pas,mais le travail posté a des influences sur l’alimen-tation. Quelques conseils pour bien se nourrir avecTifanie Boulinguez, diététicienne à la Santé auTravail de Lens-Liévin (AISTLL).

Dodo, boulot… gare aux kilos !

Organisations

Manger et nefaire que ça

Le premier principe de la nutrition en travail posté est de s’octroyer une vraie pause pour manger. Évitezde privilégier le sommeil à l’alimentation. L’un et l’autresont aussi importants. Il fautapprendre à bien les gérer.

1 Mettre en place unecollation du matin

Les collations améliorent la vigi-lance et le rendement au travail. Enposte matinal, prendre un petitdéjeuner léger vers 3-4h , celui-cisera composé d'une boisson, decéréales ou du pain confiture.Compléter avec une collation,laitage, pain et fruits, aux alentoursde 8h.

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Bougez votrecorps

Entretenir sa forme etquer régulièrement une physique est essentiel corps et l’esprit.

8Gérer son hydratation

L’urine est un bon moyen desavoir si vous buvez assez.Une urine blanche est signed’une hydratation suffisante.

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Évitez le grignotage

Respecter et adapter la collation surle poste de travail (glucido-pro-téique), limiter la consommation deproduits gras et/ou sucrés (charcu-teries, viennoiseries, barres choco-latées...). Chez un travailleur posté,la première année est décisive dansla modification du poids, celui-cipeut très vite augmenter mais aussidiminuer. Il est nécessaire de sepeser une fois par mois.

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Évitez la consomation d’alco

L’alcool est fortement décmême un seul verre, car il les effets de somnolence.

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Adieu caféine

Pensez à consommer du dé-caféiné plutôt que du café normal. Et évitez les colas cinq heures avant d’aller vouscoucher.

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NUTRI-SOM’ :Quand nutrition etsommeil fusionnent Depuis 2007, un groupe projet des Servicesde Santé au Travail de Roubaix (AIMST) etde Lille (AMEST) a travaillé pour proposeraux entreprises adhérentes un paneld’outils visant à aborder la prévention destroubles de l’alimentation et du sommeildans le milieu de travail. Le projet Nutri-Som’ s’intéresse plus spécifiquement auxsalariés travaillant en horaires décalés,chez qui ces troubles sont surreprésentés.À l’heure d’aujourd’hui, sont à dispositiondes entreprises : un diaporama, un livretdu formateur, une plaquette d’informa-tion, un quizz, et un jeu à pratiquer en collectif appelé Nutrijeu. Sur demande,grâce à ces outils, les professionnels de laSanté au Travail peuvent également animer des sessions de formation sur lethème alimentation et travail posté ouorganiser des forums nutrition. Une seulepréoccupation les anime : pouvoir agirdans tous les types d’entreprises, petitescomme grandes. Les outils sont adapta-bles à chaque réalité professionnelle.

Autre pan du projet Nutri-Som’ : la forma-tion des acteurs Santé Travail. Le médecindu travail n’est plus seul à agir pour l’entreprise, il travaille désormais enéquipe avec en particulier des secrétairesassistantes en Santé Travail, des infir-mières… aptes à prendre en charge laprévention et l’information aux salariés.S’occuper de la nutrition et du sommeildes salariés, c’est participer à l’améliorationde l’hygiène de vie et au bien-être au travail.

Mettre en place une collation de nuit

Après avoir pris un repas traditionnel lesoir avant de prendre son poste de nuit, il convient de prendre une collation entre 1h et 3h du matin. Elle doit être hyperprotéinée : jambon, fromage, pain… pour éviter la somnolence et les pertes devigilance.

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Bougez votrecorps

tenir sa forme et prati-régulièrement une activitéque est essentiel pour leet l’esprit.

Demandez conseil

Les mauvaises habitudes alimentaires semettent très vite en place. Il est nécessairede s’intéresser à la question de son alimen-tation quand on débute en travail posté. N‘hésitez pas à contacter la diététicienne oule médecin du travail de votre Service deSanté au Travail.

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Évitez la consom-mation d’alcool

l est fortement déconseillé,un seul verre, car il renforce

ets de somnolence.

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L’ergonomie au-devantdes TMS

Capitaine Houat, entreprise de mareyage, Boulogne-sur-Mer

Capitaine Houat, qui est né en 1988 à Lorient, a créé undeuxième site à Boulogne-sur-Mer (100 salariés) avecpour principales activités le filetage, le mareyage et l’emballage de poisson frais. En 2006, l’entreprise entredans une démarche de développement économique etsociale durable. C’est dans ce contexte que se place lalutte contre l’apparition des TMS. Valéry Nguyen, adjointdu directeur, ajoute : « Nous avons la volonté d’agir enamont et de travailler de concert avec les acteurs institu-tionnels de la prévention que sont la CRAM Nord Picardieet la Santé au Travail de Coquelles (ASTIL 62). Notreentreprise compte également dans ses rangs unergonome de formation qui suit l’évolution du projet ».

Faciliter le travail du personnelAu chapitre des aménagements de poste, le gros chantierc’est la mise en place d’une première ligne de filetagesemi-automatique avec prise en compte de l’ergonomie.Le poisson arrive soit par « bin » (caisse de 300kg), soit parcaisse plastique (40 à 50kg) soit par caisse polystyrène(palettes de 550kg). Aujourd’hui le poisson arrivant par « bin » est manipulé avec le « débineur », machine quiretourne la caisse électriquement. Le poisson est alors

déglacé et trié puis mis dans des caisses de 25kg. Lescaisses sont alors distribuées aux différentes tables de filetage. Le poisson arrivant par palette en caisse polystyrène est acheminé vers un monte charge en débutde la ligne de filetage semi-automatique. Un opérateurprend les caisses et les vides une par une dans une trémiede déglaçage. Le poisson passe alors dans une laveuse.Sur cette nouvelle ligne, les postes de filetage ont desplateformes réglables en hauteur pour s’adapter à la tailledes opérateurs.

Aussitôt installée, aussitôt amélioréeAprès observation, des améliorations ont encore étéapportées. Il restait une manutention manuelle de caisse de50kg à transporter à 2 personnes. « Nous avons conçu unbras mécanique pneumatique pour soulever ces caisses,explique Valéry Nguyen. Nous avons aussi descendu le bacoù l’opérateur prend le poisson à une hauteur située sous leniveau du coeur, allongé la table de travail de 10cm, etadapté le poste pour droitier et gaucher avec aménagementd’une trappe pour les déchets ». Une belle démonstrationde l’engagement pour la santé des salariés !

Ergonomie

Un lien existe entre les contraintes de production et les TMS.Aujourd’hui, la santé des salariés est devenue un enjeu majeur pourCapitaine Houat. Aménagements des postes de travail, meilleureorganisation, bon dialogue social sont autant de pistes que l’entrepriseexplore pour limiter le risque des TMS. Reportage.

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“Nous avons la volontéd’agir en amont et de travailler de concert avecles acteurs institutionnelsde la prévention.”Valéry Nguyen,

Adjoint du directeur

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Fraîchement installés dans leurs nou-veaux locaux, Arnaud Selosse etFabien Rémond racontent. Arnaudétait commercial pour de grandesentreprises. Pression, marges com-merciales, profits… il a tout connu dustress. En sept ans, il change sept foisd’emploi. Quant à Fabien, après

plusieurs années dans une équipe dedirection d’un grand groupe, il plaquetout. Tous les deux ont eu envie dechangement et en arrivent à la mêmeconclusion : n’est-il pas possible

d’être heureux dans son milieu pro-fessionnel ? Persuadés que la réponseest oui, ils prennent leurs destins enmain, bien décidés à trouver lechemin du bonheur. Arnaud suit une formation en gestion du stress et pratique l’art Amma, un art japonaisde relaxation. Fabien suit un cursusde psychologie du travail et multiplieles recherches sur la question dubien-être. Ils cumulent égalementdes carrières de coachs sportifs, l’unen tennis, l’autre en rugby.

Ils créent en 2007 leur entreprise :CREAMENSA WELLNESS. Arnaud etFabien proposent aux entreprises desactivités de relaxation tels que du yoga,de la sophrologie, du tai-chi-chuan, ducoaching, du team building...

Ces actions sont menées en collabora-tion avec le médecin du travail, parexemple, avec la Santé au Travail de Lille (AMEST) ou de Roubaix-Tourcoing (AIMST) qui les font inter-venir lors de forums bien-être. Gérerle bien-être et le stress en entrepriseest une affaire complexe qui néces-site une prise en charge approfondieet globale. Ainsi, les activités queproposent Arnaud et Fabien sont unedes nombreuses pièces du puzzle quiparticipent au bien-être des salariés.

Clin d’oeil

Quand bien-êtrerime avec travail

A force de stress au travail, ils ont décidé d’apprendreaux autres à être heureux. Arnaud Selosse et FabienRémond ont monté leur entreprise de bien-être. Unerencontre enrichissante…

“Est-il possible d’êtreheureux dans son milieuprofessionnel ?”

Fabien Rémond & Arnaud Selosse

Nouveauté

Avec ce site :

- Retrouvez des infos par branches d’activités- Entrez en contact avec votre Service de Santé au Travail- Prenez connaissance de l’actualité en Santé au Travail

www.entrepriseetsante.com

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Votre Service de Santé au Travail : n’hésitez pasà le contacter pour connaître ses prestations

Suivi médical :• Visites d’embauche• Visites non périodiques (pré-reprise, reprise du travail, à la demande du salarié, de l’em-ployeur)• Visites pour salariés temporaires• Visites périodiques (surveillancemédicale simple, surveillance médicale renforcée)

Conseil, étude :• Analyse de l’accidentologie• Evaluation des risques• Etudes spécifiques (ergonomie, tox-icologie, …)• Recherches de solution (technique,organisationnelle)• Aide à l’élaboration du documentunique

Assistance :• Adaptation des moyens et desenvironnements pour améliorer les conditions de travail• Management de la Santé etSécurité au Travail• Soutien psychologique en situationde crise• Maintien dans l’emploi

Sensibilisation, information,formation :• Sauveteur Secouriste du Travail• Prévention des Risques liés àl’Activité Physique• Gestion du stress après recherchede ses causes• Prévention des risques individuelset collectifs

Pour vous aider

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Agenda

Mardi 21 octobreColloque : évaluation des risques professionnelsMégacité Avenue l’Hippodrome - 80011 AMIENSDirection Régionale du Travail, de l’Emploi et de laFormation Professionnelle de Picardie (DRTEFP)Contact : 03 22 22 42 42

Mardi 25 novembre Journée d’information : arrêt maladie longuedurée, reprise du travail, comment agir ?Destinée aux médecins traitants et spécialistes19h30 à 21h30 : AIMST - 4 av de la Fosse auxChênes - 59100 ROUBAIXContact Isabelle DESMARET : 03 20 76 36 52

Mardi 2 décembreConférences-débats CRAM :Travail isolé : dispositifs de préventionA partir de 14h : Espace « Calliope »11 Allée Vauban - 59662 VILLENEUVE D’ASCQContact : 03 20 05 65 67

Jeudi 20 novembreConférences CRAMLes risques chimiques : comment les cerner ?Organisées en partenariat avec les Services deSanté au Travail de Picardie14h à 17h : ESIEE - 14 Quai de la Somme80082 AMIENSContact : [email protected] ou 03 22 54 58 32

Vendredi 21 novembreForum Portes Ouvertes à l'AIMSTSalariés des TPE/PME, employeurs adhérents deRoubaix : venez découvrir les prestations de votreservice de Santé au Travail8h30 à 17h : AIMST - 4 av de la Fosse aux Chênes59100 ROUBAIX - 03 20 26 15 71

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SMIA NORD Service de Santé au Travail des Industries Alimentaires 40 rue Eugène-Jacquet Sac Postal n°15 59708 Marcq-en-Baroeul Cedex Tél : 03 20 99 47 78 www.smia.asso.fr

AMEST Association Médecine et Santé au Travail 118 rue Solférino Lille BP 1365 59015 Lille Cedex Tél : 03 20 12 83 00 www.amest.fr [email protected]

AST 62/59Association de Santé au Travail7 place du Wetz d'Amain - BP 50362008 Arras CedexTél : 03 21 23 68 68www.ast6259.fr

ASMIS Association Santé et Médecine Interen-treprises du département de la Somme 77 rue Debaussaux BP 0132 80001 Amiens Cedex 1 Tél : 03 22 54 58 00 www.asmis.net

ASTAV Association de Santé au Travail de l'Arrondissement de Valenciennes 62 rue Milhomme 59300 Valenciennes Tél : 03 27 46 19 24 www.astav.fr

AISTLL Association Interprofessionnelle de Santé au Travail de Lens-Liévin rue Paul Sion BP 225 62304 Lens Cedex Tél : 03 21 74 82 33 www.santetravaillenslievin.fr

SISTRADService Interentreprises de Santé au Travail du Douaisis65 rue François Lemaire59502 Douai CedexTél : 03 27 71 29 79www.sistrad.fr

AIMST Association Interentreprises de Médecine et de Santé au Travail 4 av. de la Fosse-aux-Chênes BP 449 59058 Roubaix Cedex 1 Tél : 03 20 26 15 71 www.aimst-rbx-tg-asso.fr

STFASanté au Travail Flandres Audomarois187 bd. FaidherbeBP 18759421 Armentières CedexTél : 03 20 77 27 [email protected]

13 Services de Santé au Travailont collaboré à ce numéro

AIST 62 Association Interprofessionnelle de Santé au Travail 32 rue Léon Pruvot BP 1070 62258 Hénin-Beaumont Cedex Tél : 03 21 13 82 00 www.aist62.fr

Groupement Inter Services Santé et Travail79 rue Jean-Baptiste Lebas62 404 Béthune Cedex

Centre Inter-Services de Santé au Travail118 rue Solférino59015 Lille Cedex

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CEDESTCentre pour le Développement Santé au Travail4/10 rue Albert Thomas59210 Coudekerque-BrancheTél : 03 28 24 98 98www.cedest.net

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MTA Médecine du Travail de l'Aisne rue Théodore Monod ZA Bois de la Chocque 02100 Saint-Quentin Tél : 03 23 62 52 48 www.mt02.org

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ASTIL 62Association Santé Travail Interentreprises du Littoral430 Boulevard du Parc - BP 9462903 Coquelles CedexTél : 03 21 85 51 85

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