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BIO V ERBATIM Avenue de Saint-Mandé, j’arrive face au n° 32. Flash back : Robert Delhomme, Bob pour les intimes… Cet homme d’af- faires réputé, ce Président du CIFL élu et maintes fois réélu avait ses têtes comme l’on dit. Après des débuts houleux, la confiance réciproque ayant choisi de s’installer, nous refaisions quelques fois le monde du diagnostic in vitro à son domicile rue du Cirque ou bien à la cam- pagne du côté de Chartres. C’est à lui que je dois la vraie recette du « whisky sauer ». Et puis, les locaux de l’avenue de Saint-Mandé recevaient également les réunions de bureau du Cermab… une autre époque que celle dont j’ose occuper ces lignes. Gilles Castera se trouvait alors à Rueil-Malmaison dans l’immeuble aux vitres fumées de Behring. Aujourd’hui, j’ai rendez-vous avec lui. Je me fais annoncer à l’accueil. Gilles Castera (GC) Bonjour (et d’un signe de la main), je vous précède. Un café ? RFL (J’acquiesce en m’installant). Merci de me recevoir et commençons tout de suite par l’épreuve de traçabilité. GC Ah, oui ! C’est votre habituelle entrée en matière. J’ai un master de biologie notre groupe a récemment fait l’acqui- sition de la société Inova et de la divi- sion auto-immunité de la société The Binding Site. RFL (appréciant l’esprit de synthèse) Jus- tement, pouvez-vous dresser en quelques mots le trajet d’entreprise de IL au groupe Werfen ? GC Je pense qu’un bon schéma vaut mieux qu’une litanie de dates et de noms de société (figure 1). RFL Vous dites « spécialisée » et je vous l’accorde ; toutefois puis-je oser vous faire remarquer que dans le domaine des gaz du sang, IL est loin d’être un nou- veau venu ? GC L’activité est historique certes, mais notre stratégie de développement est très innovante. Elle prend en compte le phé- nomène croissant de la délocalisation de ces analyses pour lesquelles la norme ISO 22870 doit désormais s’appliquer. Notre technologie GEM ® couvre l’exigence de qualité et de maîtrise des résultats dans le respect des responsabilités de chacun. Puis-je développer ? RFL Vous dire non serait discourtois. De plus ma curiosité est stimulée, alors… GC Je vais faire court ! En fait, plusieurs concepts sont concentrés dans cette technologie GEM ® . Le premier consiste en ce que les Américains appellent l’EQC (pour « equivalent quality control »). De nombreuses évaluations déjà faîtes aux Etats-Unis et d’autres en France ont mon- tré que certains dispositifs de surveillance peuvent être équivalents (parfois supé- rieurs) aux techniques traditionnelles du contrôle interne de qualité. C’est le cas de notre système de management de la qualité appelé iQM ® (intelligent quality management). iQM ® contrôle en continu l’ensemble du processus analytique. Si une quelconque anomalie vient à surve- nir, iQM ® la détecte, l’identifie, engage automatiquement l’action corrective et trace le tout. RFL Que signifie « GEM » ? GC GEM n’est pas un acronyme mais fait référence à la bijouterie (gemme). En effet, la 1 re société qui est à l’origine de la 16 // REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES - FÉVRIER 2011 - N°429 Entretien avec Gilles Castera, directeur général d’Instrumentation Laboratory marine obtenu à l’université de Bangor (Pays-de-Galles). RFL (L’idée d’un diptère malveillant me vient à l’esprit, mais je préfère une autre formule) Vous répondiez à une pulsion en choisissant cette voie ? GC (souriant) Pas exactement. Habitant en bord de mer, c’était depuis toujours ce que j’avais envie de faire. Le déclic est survenu lors d’un TD à la fac (maths, physique chimie), en observant la formule d’une triple intégrale écrite au tableau. Ce jour là, j’ai compris que quitte à s’in- vestir dans des études, autant les aimer et donc faire celles qu’on avait vraiment envie de faire. RFL Description élégante d’un « raz le bol » des maths ! Et ensuite ? GC Eh bien, après mon master, j’ai enchaî- né avec un Phd en endocrinologie marine. Vous avez devant vous un spécialiste du corps jaune de la roussette ! Bref, dans les années 80, j’ai rejoint Behring au départe- ment RIA, puis ai rapidement pris la res- ponsabilité de celui de l’instrumentation. Lorsque la société IL m’a contacté, j’étais directeur des ventes de la nouvelle entité Dade Behring. C’est en 98 que j’ai pris la direction d’IL, société du groupe Werfen. RFL Comment décririez-vous mainte- nant cette société IL dont vous êtes le dirigeant ? GC (sans réflexion apparente) Trois adjec- tifs me viennent à l’esprit : jeune, moderne, spécialisée. Jeune… RFL (j’ouvre la bouche, mais c’est trop tard) GC (avec les doigts qui surveillent en comptant) : - jeune, parce que nos produits sont par- ticulièrement innovants, parce que nos collaborateurs sont ouverts d’esprit et entreprenants ; - moderne, parce que c’est je crois la caractéristique de nos outils et proces- sus, ainsi que celle de notre culture d’en- treprise et notre style de management ; - spécialisée enfin, puisque notre modèle de croissance s’adresse à des domaines de forte acuité. C’est d’ailleurs dans cet esprit que, notant l’importance grandis- sante des pathologies auto-immunes, Our Passion… Your Results DR Gilles Castera.

Entretien avec Gilles Castera, directeur général d’Instrumentation Laboratory

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BIO VERBATIM

Avenue de Saint-Mandé, j’arrive face au n° 32. Flash back : Robert Delhomme, Bob pour les intimes… Cet homme d’af-faires réputé, ce Président du CIFL élu et maintes fois réélu avait ses têtes comme l’on dit. Après des débuts houleux, la confiance réciproque ayant choisi de s’installer, nous refaisions quelques fois le monde du diagnostic in vitro à son domicile rue du Cirque ou bien à la cam-pagne du côté de Chartres. C’est à lui que je dois la vraie recette du « whisky sauer ». Et puis, les locaux de l’avenue de Saint-Mandé recevaient également les réunions de bureau du Cermab… une autre époque que celle dont j’ose occuper ces lignes. Gilles Castera se trouvait alors à Rueil-Malmaison dans l’immeuble aux vitres fumées de Behring. Aujourd’hui, j’ai rendez-vous avec lui. Je me fais annoncer à l’accueil.

Gilles Castera (GC) Bonjour (et d’un signe de la main), je vous précède. Un café ?RFL (J’acquiesce en m’installant). Merci de me recevoir et commençons tout de suite par l’épreuve de traçabilité.GC Ah, oui ! C’est votre habituelle entrée en matière. J’ai un master de biologie

notre groupe a récemment fait l’acqui-sition de la société Inova et de la divi-sion auto-immunité de la société The Binding Site.RFL (appréciant l’esprit de synthèse) Jus-tement, pouvez-vous dresser en quelques mots le trajet d’entreprise de IL au groupe Werfen ?GC Je pense qu’un bon schéma vaut mieux qu’une litanie de dates et de noms de société (figure 1).RFL Vous dites « spécialisée » et je vous l’accorde ; toutefois puis-je oser vous faire remarquer que dans le domaine des gaz du sang, IL est loin d’être un nou-veau venu ?GC L’activité est historique certes, mais notre stratégie de développement est très innovante. Elle prend en compte le phé-nomène croissant de la délocalisation de ces analyses pour lesquelles la norme ISO 22870 doit désormais s’appliquer. Notre technologie GEM® couvre l’exigence de qualité et de maîtrise des résultats dans le respect des responsabilités de chacun.Puis-je développer ?RFL Vous dire non serait discourtois. De plus ma curiosité est stimulée, alors…GC Je vais faire court ! En fait, plusieurs concepts sont concentrés dans cette technologie GEM®. Le premier consiste en ce que les Américains appellent l’EQC (pour « equivalent quality control »). De nombreuses évaluations déjà faîtes aux Etats-Unis et d’autres en France ont mon-tré que certains dispositifs de surveillance peuvent être équivalents (parfois supé-rieurs) aux techniques traditionnelles du contrôle interne de qualité. C’est le cas de notre système de management de la qualité appelé iQM® (intelligent quality management). iQM® contrôle en continu l’ensemble du processus analytique. Si une quelconque anomalie vient à surve-nir, iQM® la détecte, l’identifie, engage automatiquement l’action corrective et trace le tout.RFL Que signifie « GEM » ?GC GEM n’est pas un acronyme mais fait référence à la bijouterie (gemme). En effet, la 1re société qui est à l’origine de la

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Entretien avec Gilles Castera, directeur général d’Instrumentation Laboratory

marine obtenu à l’université de Bangor (Pays-de-Galles).RFL (L’idée d’un diptère malveillant me vient à l’esprit, mais je préfère une autre formule) Vous répondiez à une pulsion en choisissant cette voie ?GC (souriant) Pas exactement. Habitant en bord de mer, c’était depuis toujours ce que j’avais envie de faire. Le déclic est survenu lors d’un TD à la fac (maths, physique chimie), en observant la formule d’une triple intégrale écrite au tableau. Ce jour là, j’ai compris que quitte à s’in-vestir dans des études, autant les aimer et donc faire celles qu’on avait vraiment envie de faire.RFL Description élégante d’un « raz le bol » des maths ! Et ensuite ?GC Eh bien, après mon master, j’ai enchaî-né avec un Phd en endocrinologie marine. Vous avez devant vous un spécialiste du corps jaune de la roussette ! Bref, dans les années 80, j’ai rejoint Behring au départe-ment RIA, puis ai rapidement pris la res-ponsabilité de celui de l’instrumentation. Lorsque la société IL m’a contacté, j’étais directeur des ventes de la nouvelle entité Dade Behring. C’est en 98 que j’ai pris la direction d’IL, société du groupe Werfen.RFL Comment décririez-vous mainte-nant cette société IL dont vous êtes le dirigeant ?GC (sans réflexion apparente) Trois adjec-tifs me viennent à l’esprit : jeune, moderne, spécialisée. Jeune…RFL (j’ouvre la bouche, mais c’est trop tard)GC (avec les doigts qui surveillent en comptant) :- jeune, parce que nos produits sont par-ticulièrement innovants, parce que nos collaborateurs sont ouverts d’esprit et entreprenants ;- moderne, parce que c’est je crois la caractéristique de nos outils et proces-sus, ainsi que celle de notre culture d’en-treprise et notre style de management ;- spécialisée enfin, puisque notre modèle de croissance s’adresse à des domaines de forte acuité. C’est d’ailleurs dans cet esprit que, notant l’importance grandis-sante des pathologies auto-immunes,

Our Passion…Your Results

DR Gilles Castera.

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BIO VERBATIM

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Figure 1 – Werfen Group IVD.

RFL (interruption inquiète) Euh, vous disiez faire court… en tout il y a com-bien de concepts ?GC (éclats de rire) Vous n’avez pas changé !RFL Permettez-moi de profiter de cet intermède : sport préféré ?GC Vous savez, compte tenu de mes racines bayonnaises, le rugby fait partie de mes incontournables. Enfin, mainte-nant je le regarde… Et puis il y a aussi la mer et la plongée. Sur terre, je tape des balles (de golf).RFL Revenons au 3e concept.GC Nos analyseurs de gaz du sang se composent d’un ordinateur et d’une cas-sette intégrée. Celle-ci contient tous les éléments qui permettent la réalisation des tests et leurs contrôles en continu.RFL Dans l’adéquation « automate IL » = ordinateur + cartouche, j’ai apprécié la technique de communication dédiée à l’or-dinateur, mais qu’en est-il de la cartouche ?GC Votre question me ravit ! En combi-naison avec iQM® et GEMweb®, la tech-nologie de la cartouche permet d’offrir un système simple, fiable et efficient. C’est une remarquable avancée et je suis persuadé qu’il y aura des applications et des extensions dans d’autres domaines de la biologie.RFL Ce n’est pas la réponse à ma question…GC J’y viens. Dans cette cartouche, se trouvent tous les éléments, toutes les informations nécessaires : les réactifs et solutions diverses, les électrodes, le circuit analytique et ses composants,

les multiples systèmes de contrôle, les données d’étalonnage et de contrôle (à la production, à la réception – vérifica-tion d’intégrité – etc.). Associé à iQM®, les caractéristiques de confinement de la cartouche rendent les tests à la fois simples et sûrs. M. Naudin, bienvenue dans l’environne-ment GEM® !RFL A vous entendre, il faut reconnaître que cette cartouche bénéficie d’un poten-tiel technologique étonnant. J’ai égale-ment compris que les notions tradition-nelles d’étalonnage et de contrôle de qualité étaient quelque peu modifiées par le concept EQC. Mais il n’est pas possible de voir tout cela plus en détails. Parlons un peu d’hémostase.GC Très volontiers. Les ACL® des séries 1000 et Elite ont été de belles réussites ; les ACL TOP®700 et ACL TOP®500 nous ont ouvert avec succès les portes des laboratoires à forte activité, qu’ils soient hospitaliers ou privés. La version LAS (Laboratory Automation System) de l’ACL TOP®700 permet son intégration aux chaînes robotiques.RFL Pourtant, au plan de la communi-cation institutionnelle et/ou publicitaire, je vous trouve plutôt discret.GC (les yeux pétillent) Votre présence infirme ce constat ! Mais vous avez partiel-lement raison. Nous privilégions la com-munication directe. Par exemple, nous avons créé il y a déjà plusieurs années un groupe de travail composé de représen-tants IL (Marketing, R & D) et de « leaders

technologie GEM fut la société Diamond Diagnostics qui fut ensuite acquise par Mallinckrodt, puis finalement par IL.RFL Une opportunité supplémentaire pour briller ! Continuez, je vous en prie…GC Les biologistes et les prescripteurs s’interrogent de plus en plus vis-à-vis de la valeur temps. Les gaz du sang appartiennent à cette biologie « près du patient » (« critical care » outre-Atlantique). Le TAT (turn around time), c’est-à-dire le temps de réponse, mais aussi la qualité du résultat constituent la problématique. Il y a donc le TAT dont nous venons de parler mais aussi le TED (time to error detection) cher à J.O. Westgard. Ici, l’in-novation majeure est de détecter, grâce au monitoring en continu, les éventuelles anomalies en temps réel et de garantir la qualité du résultat qui sera immédiate-ment utilisé par le clinicien. J.O. Westgard a qualifié iQM® de nouveau paradigme.La deuxième innovation est de pouvoir considérer chaque analyseur comme un site internet (GEMweb®). Cette technolo-gie donne l’accès à distance à tous les appareils à partir de tout PC connec-té au réseau de l’établissement. Pour faire simple, c’est comme si les analy-seurs étaient devant vous, à portée de main, lorsque vous le souhaitez, ou que vous soyez. Le potentiel d’applications à distance est naturellement très large : contrôle, prise en main directe, paramé-trage, données iQM®, certification des utilisateurs, etc.Le troisième…

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d’opinion » français, qu’ils soient ou non nos clients. Ce type d’échanges entre spécialistes de l’hémostase et confrères biologistes est très important ; il nous aide à répondre de notre mieux aux besoins du marché français, à la fois en termes de produits et services, mais également de communication.RFL Bref, plutôt la méthode Apache que celle du général Grant ?GC C’est votre formule. Mais veuillez noter notre présence aujourd’hui dans de nombreux CHU-CHG et, comme je l’in-diquais précédemment, également dans de grosses structures privées, y compris les très grosses telles Biomnis, Novecia, Unilabs, ou Labco. Avec ce dernier, nous avons contracté en hémostase (à confir-mer pour la France), en auto-immunité ainsi qu’en « critical care ».RFL Quelques mots sur vos projets ; qu’il y a-t-il dans les « tuyaux » ?GC Justement, je n’en ai pas terminé avec l’hémostase : le groupe Werfen s’est rap-proché de la société Cepheid pour pro-poser en biologie moléculaire des tests de détection de mutations des gènes du facteur II et du facteur V Leiden. De façon plus générale, nous sommes très actifs et productifs dans la mise sur le marché de nouveaux tests, qu’il s’agisse de la modernisation de tests existants ou de la mise sur le marché de nouveaux para-mètres. D’autre part, je vous annonce la sortie en 2011 du petit frère de la famille des ACL TOP®, l’ACL TOP®300. Dans le contexte de consolidation des labo-ratoires, nous pensons que le concept d’une famille d’analyseurs utilisant tous les mêmes réactifs et consommables, la même interface utilisateur permettra d’augmenter la capacité d’adaptation des

laboratoires à un avenir en construction.Enfin, nous envisageons des cibles d’in-vestissements futurs en relation avec une prise en charge du patient plus proche, plus efficiente, corollaire naturel des pla-teaux techniques déjà constitués et à venir.RFL Concernant l’auto-immunité ?GC Avec les récentes acquisitions dont je vous ai parlé, IL souhaite participer au développement de l’automatisation en auto-immunité. Le QUANTA LYSERTM est doté d’une double compétence (IF et Elisa) avec une capacité d’accueil en série de 160 à 240 spécimens biologiques. Le BIO-FLASHTM permettra de réaliser des tests à la demande en chimiluminescence et le NOVA VIEWTM automatisera la lec-ture microscopique. Le QUANTA LABTM permettra l’intégration et le traitement des données. En résumé, beaucoup de nou-veaux produits en perspective, y compris sur le plan des tests.RFL Vous me parliez tout à l’heure de votre présence dans les « nouvelles struc-tures privées », comme dans les labora-toires hospitaliers. Quelle est votre vision concernant les profondes modifications que nous vivons ?GC Je ne les reprendrai pas, tout le monde les connaît. Ce qui est sûr, c’est

que notre groupe sera, dans ses domaines de compétence, un partenaire clé des laboratoires dans l’actuelle révolution des modes d’organisation. Aujourd’hui, une question importante pour un industriel du DIV est « jusqu’où aller dans l’accrédita-tion ? ». Tout d’abord, je rappelle que le SFRL a publié une Charte à laquelle nous avons adhéré. Pour ce qui me concerne, un point fondamental est la place de cha-cun, avec chacun à sa place !RFL Je n’ai pas l’impression d’avoir fait un grand pas en avant avec cette formule…GC OK, je vais être plus précis. Premiè-

rement, il faut aider nos partenaires biologistes, mais il ne faut ni faire peur, ni laisser croire à vos confrères que sans nous point de salut ! J’ai lu dans la presse des positions consternantes. Bien sûr nous avons un devoir de documentation exhaus-tive. C’est une évidence qui ne date pas du 15 jan-vier 2010 ! Bien sûr nous avons des contributions utiles en matière de vali-dation des méthodes, de formation du personnel,

etc., mais sachons rester à notre place et respectueux de ceux qui sont en charge de ces questions, les biologistes. Cer-tains domaines de l’accréditation n’ap-partiennent pas et n’appartiendront pas au partenariat entre un industriel du DIV et ses clients.Fi donc du bachotage dont j’entends le pas de moins en moins feutré. L’accré-ditation est certes une obligation, mais c’est aussi du management, de la culture d’entreprise au service de la qualité et de l’efficience.Dans cet esprit, et c’est mon deuxième point, IL est en train de segmenter son offre de services en créant des groupes homogènes de propositions et…RFL Groupes homogènes ? C’est la pre-mière fois que je devine un fort potentiel de pertinence derrière cette expression.GC Merci de votre encouragement ! (apparemment lui aussi n’aime pas être interrompu). Il s’agit de restructurer notre offre de services de sorte à pouvoir à la fois les individualiser et les regrouper en sous ensembles cohérents. On peut également envisager la constitution de « packs » spécifiques associant un produit et des services. Par exemple, en Critical Care, les analyseurs GEM® peuvent offrir via GEMweb® un module de gestion à

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BIO VERBATIM

distance de la formation et de la « certi-fication » des utilisateurs habilités.Pour conclure sur ce sujet, la société IL est profondément imprégnée de la démarche d’amélioration continue, en interne comme en externe.RFL Cet entretien est passionnant, mais le temps passe. Pour terminer, je sou-haite connaître vos penchants côté livre, cinéma, musique, et puis votre mot préféré et/ou détesté.GC Pour les mots, j’abats mon joker. Côté livres, il y a des relectures comme Vol de Nuit de Saint-Exupéry, mais surtout des contemporains très différents comme

E.E. Schmitt ou J. Attali. Sur le grand écran, le dernier film que je retiens est « La rafle », et côté musique, je suis plu-tôt bon public et plusieurs radios m’ac-compagnent pendant mes trajets. Sans oublier les Doors et Jim Morrison que je redécouvre grâce aux enfants.RFL (je me dis qu’il faut que je retourne au Père Lachaise). Merci du temps que vous m’avez accordé.GC Merci à vous.

Entretien conçu, conduit et rédigé par Claude Naudin

[email protected]

Instrumentation Laboratory SA

Groupe Werfen

32, av. de Saint-Mandé75592 Paris cedex 12Tél : 01 53 33 86 00Fax : 01 53 33 86 01

www.il-france.fr

Directeur général : Gilles Castera

Directeur Département Hémostase : Thierry Legemble

Directeur Département Critical Care : Françoise Bouchet

Directeur Département Autoimmunité : Silvia Casas

Directeur Département Services : Philippe Lacombe

Nombre de collaborateurs (France) : 75 salariés

CA 2010 (France) : 27 millions d’euros + 17 % vs 2009 + 85% depuis 2005

Certifiée ISO 9001 version 2008

Contact : Coralie Montariol

e.mail : [email protected]

Werfen Group à Bedford (Massachusetts) Etats-Unis.