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SOCIETE DE CONCASSAGE VASSOR FRERES ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement de la station de concassage Vassor Frères Z.I. de Bel-Air (commune de Saint-Louis) L. Denervaud M. Daesslé 86 REU 47 Novembre 1988 BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIERES Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial SERVICE GÉOLOGIQUE REGIONAL OCÉAN INDIEN Tél. 21-22-14 46 Bis, rue de Nice - B.P. 1206 97484 ST DENIS Cedex Télex 916 372 RE

ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

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Page 1: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

SOCIETE DE CONCASSAGE VASSOR FRERES

ENVIRONNEMENT

Etude d'impact du fonctionnementde la station de concassage Vassor FrèresZ.I. de Bel-Air (commune de Saint-Louis)

L. DenervaudM. Daesslé

86 REU 47Novembre 1988

BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIERESEtablissement Public à Caractère Industriel et Commercial

SERVICE GÉOLOGIQUE REGIONALOCÉAN INDIEN

Tél. 21-22-14

46 Bis, rue de Nice - B.P. 120697484 ST DENIS Cedex

Télex 916 372 RE

Page 2: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

BRGM

BUREAU DE RECHERCHESGÉOLOGIQUES ET MINIERESétablissement publicà caractère industriel

et commercial

SERVICE GÉOLOGIQUE RÉGIONALOCÉAN INDIEN

46 Bis, ruede NiceB.P. 1206

97484 ST DENIS CedexTel 21-22-11

Télex 916372 RE

SOCIETE DE CONCASSAGE VASSOR FRERES

ENVIRONNEMENT

Etude d'impact du fonctionnementde la station de concassage Vassor FrèresZ.I. de Bel-Air (commune de Saint-Louis)

L. DenervaudM. Da esslé

68 REU 47Novembre 1988

Page 3: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

88 REU 47 ENVIRONNEMENTNovembre 1988

Etude d'impact du fonctionnementde la station de concassage Vassor Frères

Z.I. de Bel-Air (commune de Saint-Louis)

R E S U M E

A la demande de la Société de Concassage Vassor Frères(S.C.V.) - Zone Industrielle de Bel-Air, commune de Saint-Louis - leService Géologique Régional de l'Océan Indien (B.R.G.M.) s'est vuconfier l'étude d'impact, concernant le fonctionnement de sesinstallations afin d'être autorisé à porter sa production au-delà de150 000 T/an.

Les données géologiques, hydrogéologiques,..., ont étérecueillies afin de définir l'état initial du site et de sonenvironnement, ainsi que l'impact dû au fonctionnement.

Cette étude a mis en relief trois sources depollutions potentielles notables :

1 ° le bruit : pour 1'essentiel dû au matériel même de concassage,il résulte aussi, pour partie, de 1'utilisation des diversengins de transport et de chargement.Le dépassement de 0,7 dB du seuil limite admissible duniveau sonore (65 dB) fera l'objet d'une régularisation, par1 'utilisation (par exemple) de grilles caoutchouc au niveaudes cribles , ou par la réalisation de merlons de terre enlimite de zone sensible.

2° les ESUëëîÊLëë. - bien que la source soit au niveau de1 'élaboration des granulats (concassage et criblage) lanuisance vient essentiellement du passage des engins sur lespistes où se déposent les poussières.Le traitement pourra être double ; au niveau du matériel par1 'installation d'un système d'aspersion par microgoutteletteset d'autre part grâce à un arrosage plus efficace des pistes.

Par temps de pluie. Ja présence d'un "passage canadien" surla route de sortie Est du site, permettra 1'élimination de laboue des roues des engins de transport.

3° le lavag.e des matériaux : cette opération provoque uneconcentration des fines contenues dans les granulats qu'on nepeut rejeter directement en eaux vives. Les eaux de lavage,dans le cas d'un circuit ouvert, devront subir unedécantation afin d'abaisser le pourcentage de matières ensuspension (M.E.S.). Les bassins de décantation serontpurgés en fonction du taux de sédimentation observé (variablesuivant la qualité du matériau lavé et la fréquenced'utilisation du matériel qui reste aléatoire)..

D'autres sources de pollutions ou de gènespotentielles inhérentes au fonctionnement de 1 'installation sont :

- l'extraction de matériaux alluvionnaires dans le lit majeur dela rivière Saint-Etienne ; elle fait actuellement l'objet d'un"schéna d'extractipn" (DDE) ; visant à normaliserl'exploitation des ressources qu'offre ce cours d'eau.

- le stockage d'hydrocarbures et leur distribution,- le pompage d'eau dans le "Canal" (rejet direct d'hydrocarburesdans le cours d'eau en cas de fuite accidentelle),

- 1 'impact visuel vis-à-vis des riverains ou des usagers de laB.N. 1 ; problème que 1'on pourra traiter par un renforcementde l'écran végétal mis en place entre le R.N. 1 et la stationde concassage.

D'autre part, l'éventualité de la réalisation d'uneunité de fabrication de béton ainsi que d'une aire d'entretien desengins, modifieraient l'impact sur l'environnement. Dés lors, uneréévaluation de certains paramètres (bruits...) serait à prendre encompte.

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S O M M A I R E

Page

1. - INTRODUCTION : MOTIVATIONS DE L'ETUDE . l

2 - ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT 2

2.1 - Situation géographique 2

2.2 - Cadre naturel . 2

2.2.1 - Géologie - Géomorphologie2.2.2 - Hydrologie - Hydrogéologie - Qualité des eaux2.2.3 - Climatologie2.2.4 - Bruit - Poussières2.2.5 - Eléments biologiques2.2.6 - Paysage

2.3 - Eléments anthropiques 12

2.3.1 - Habitat - Equipement - Vocation économique2.3.2 - Réseau de communication2.3.3 - Utilisation du sol

3 - ANALYSE DES EFFETS SUR L'ENVIRONNEMENT 14

3.1 - Impact sur le milieu naturel et les activités 14anthropiques

3.2 - Impact sur le paysage 153.3 - Impact sur l'hydrologie, 1'hydrogéologie, la qualité 15

des eaux

3.3.1 - Hydrologie et Hydrogéologie3.3.2 - Qualité des eaux"

3.4 - Impact par les poussières 163.5 - Impact par le bruit 173.6 - Impact par le transport des matériaux 20

Page 5: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

4 - MESURES A PRENDRE POUR PREVENIR, SUPPRIMER, REDUIRE 21ET COMPENSER LES CONSEQUENCES DOMMAGEABLES

4.1 - Rappel des installations existantes - 21

Prévisions de développement

4.2 - Dispositions pour atténuer l'impact sur le milieu 22

naturel et les activités humaines

4.3 - Dispositions pour atténuer l'impact sur le paysage 22

4.4 - Lutte contre la pollution de l'air par les 23

poussières4.4.1 - Traitement des poussières à 1'émission4.4.2 - Rétention, des poussières sur le site

5.S - Mesures d'atténuation de la gène occasionnée par 24

ie bruit

4.6 - Prévention de la pollution de l'eau 25

4.6.1 - Eaux pluviales et eaux de lavage des engins4.6.2 - Eaux de procédé

5 - CONCLUSIONS 27

Page 6: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

LISTE DES FIGURES

Figure 1

Figure 2

Figure 3

Figure 4

Figure 5

Figure 6

Figure 7

Figure 8

Figure 9

Figure 10

: Station de Concassage Vassor Frères - Plan de situationgénérale (1/25 000)

: Station de Concassage Vassor Frères - Plan de situationdétaillée (1/2 000) - Implantation des différentséléments actuels de la station - Accès

: Isohyètes annuelles 1987 (cotes en mètres)

: Apports de janvier et février aux précipitationstotales de 1987 (valeurs données en %)

: Centre météorologique de Saint-Pierre -Distribution moyenne des directions et vitesses de vent

: Coupe transversale NNW-SSE au niveau de la stationde concassage - Matérialisation de la zone de perceptionvisuelle rapprochée des installations

: Répartition des zones d'activités principales

: Histogrammes de répartition des intensités sonoreshors et en cours de fonctionnement des installations

: Intégration dans le paysage - Implantation de haiesarbustives aux abords de la station de concassage

: Circuit de recyclage des eaux de procédé -Système ouvert, rejetant les effluents après décantation

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Extrait du plan cadastral

Annexe 2 : Mesures de bruit

- principes des mesures- plan d'implantation du point de mesure- histogramme de distribution des intensités du

signal sonore et tableaux des valeurs brutes

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- 1 -

1 - INTRODUCTION : MOTIVATION DE L'ETUDE

A la demande de la Société de Concassage Vassor Frères(S.C.V.), installée dans la Zone Industrielle de Bel-Air (Saint-Louis), le Service Géologique Régional de l'Océan Indien (B.R.G.M.)s'est vu confier l'étude d'impact concernant le fonctionnement de cesinstallations. Cette étude a été menée en relation avec la DirectionRégionale de l'Industrie (DRIR).

Cette étude est motivée par une régularisationadministrative et par le développement de cet établissement, quidépassera prochainement le tonnage limite de 150 000 tonnes/an,nécessitant son changement de régime vis-à-vis de la DirectionRégionale de l'Industrie et de la Recherche (D.R.I.R.)/Service desInstallations Classées.

La présente étude d'impact a donc pour but de définirtous les facteurs d'évolution positifs et/ou négatifs du milieuenvironnant, générés par le fonctionnement des installations detraitement des matériaux. L'analyse de ces facteurs : origine,nature, impact sur le milieu naturel ou anthropique, permettra dedéterminer, en fonction des normes préétablies, le seuil de tolérancede chacun et d'y apporter, le cas échéant, des mesureslimitatives et/ou correctives.

Dans ce cadre, il sera traité successivement :

- de l'analyse de l'état initial du site et de son environnement,

- des impacts éventuels sur 1 'environnement (positifs et/ounégatifs) découlant du fonctionnement de la station deconcassage,

- des mesures à prendre, et des travaux à effectuer pour éviter,limiter ou compenser les nuisances associées

Page 8: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

- 2 -

2 - ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

2.1 - Situation géographique

Située en limite de la zone industrielle de Bel-Air,comune de Saint-Louis, la Société de Concassage Vassor Frères(S.C.V.) a implanté son installation de traitement des matériauxalluvionnaires entre la R.N. 1 et le lit majeur actif de la rivièreSaint-Etienne (cf. fig. 1 et 2).

Les limites de propriété correspondent :

-au Sud au "Canal",- au Nord à la R.N. 1,- à 1'Est, la limite se situe à environ 200 m des installations,- à l'Ouest, la limite passe au niveau de la route d'accès auxinstallations, et se prolonge derrière la balance, pou2~rejoindre le "Canal".

2.2 - Cadre naturel

2.2.1 - Géologie - Géomorphologie

L'installation de concassage est située en limite desdépôts d'alluvions anciennes et récentes de la rivière Saint-Etienne(cf. fig.l), c'est-à-dire en bordure du cône actif où se déposent lesmatériaux détritiques transportés par la rivière lors de la saisondes pluies.

Ces alluvions, issues principalement de l'érosion ducirque de Cilaos et de la zone de Grand Bassin, sont composées d'unmélange hétérogène de sables fins à grossiers, de graviers, degalets et de blocs basaltiques et andésitiques dont la taille peutatteindre le mètre cube.

Cette hétérogénéité granulométrique s'accompagne d'unedispersion spatiale des éléments de tailles différentes, qui sedéposent selon des chenaux (c'est notamment le cas des sables, quisont piégés au niveau de zones de baisse de vitesse du courant :surcreusement, . élargissement du lit). Ces conditions de gisementconditionnent ainsi le mode d'exploitation "dispersé" des alluvions ;chaque "filon" étant exploité en fonction de la demande de laclientèle.

Page 9: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

- 3 -

E C H E L L E : 1 /25000 Q) í¿\ " . •<4>.-( J. .' -i"

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LEGENÜE

puits CA.E.P.) : % ^ A Ö

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^ cône de déjection ancien

cône de déjection non actif

4 % cône de déjection actif

». limite basaltes/alluvions

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SOCIETE CONCASSAGE

VASSOR FRERES

insCsilationB de traitement

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fioure 1 : Station de Concassage Vassor Frères - Plan de situation générale

Page 10: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

DEPARTEMENT DE LA REUNIONC O M M U N E DE SAINT_LOUISPROPRIETE DE LA STe VASSOK Frères

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résurgence principaleassociée à un dépôt de

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canal naturel"canal"

ZONE D'EXTRACTION DE MATERIAUX

figure 2 : Station de Concassage Vassor Frères - Plan de situation détailléeimplantation des différents éléments de la station - accès

Page 11: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

- 5 -

Le forage de reconnaissance Pib 3, implanté à unecentaine de mètres environ de la station de concassage (cf. fig. 1),donne une épaisseur d1alluvions légèrement inférieure à 50 m, avantd'atteindre les coulées de basalte de la phase terminale d'activitédu Piton des Neiges.

Le cône alluvial formé par la confluence du Bras deCilaos et du Bras de la Plaine (qui donnent la rivière Saint-Etienne) , a une pente moyenne d'environ 16 m/km (1,6 %) ; et subit un"engraissement" en sédiments apportés par la rivière depuis l'amont,dans la zone située à une distance comprise entre 0,5 et 4 km durivage. Son extension latérale est beaucoup plus forte en rive gauchedu cône actif.

2.2.2 - Hydrologie - Hydrogéologie - Qualité des eaux

Confluence du Bras de Cilaos et du Bras de la Plaine,la rivière Saint-Etienne s'écoule selon un axe Nord-Est/Sud-Ouest, etétend son cône actif sur environ 1500 m au niveau de son embouchuredans l'Océan Indien. En période d'étiage ne subsistent que quelquespetits "canaux" dont le "Canal" longeant la limite Sud de la stationde concassage.

La Plaine du Gol est le siège de deux nappes aquifèressuperposées, en équilibre hydrostatique avec la mer :

- la nappe alluviale, libre,- la nappe des basaltes semi-captive sous la précédente.

Ces deux nappes sont exploitées pour l'irrigation,l'alimentation en eau potable (A.E.P.), et les besoins de l'industrie(notamment l'usine sucrière du Gol). Les puits et forages destinés àl'A.E.P. sont tous situés en bordure de la plaine alluviale, voiresur les formations volcaniques (cf. fig. 1). Ces ouvrages exploitentla nappe des basaltes, ceci dans les secteurs où la nappe alluvialeest peu ou pas représentée.

Au niveau du forage de reconnaissance Pib 3, le niveaud'eau oscille entre 10 et 12 m de profondeur par rapport au niveau dusol, soit autour de la côte moyenne + 4 m NGR.

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- 6 -

Alors que pour le forage de reconnaissance Pib 5,l'eau reste de bonne qualité (300 microsiemens soit plus de3000 ohm/cm) jusqu'à - 2 m NGR, puis tend à se dégrader entre - 2 et- 45 m NGR avec l'apparition, à - 48 m NGR, de l'interface (zone detransition) des eaux douces et des eaux salées d'invasion marine ;pour le forage de reconnaissance Pib 3, le biseau salé est plusprofond, car non détecté à - 58 m NGR où l'eau est de qualitéidentique à celle de surface (320 microsiemens - données del'annuaire hydrologique 1987 - D.A.F./REDETAR).

2.2.3 - Climatologie

Situé sur la façade Ouest de l'±le, le secteur deSaint-Louis présente les caractéristiques climatiques de la côtesous-le-vent. C'est une des zones les plus sèches et les plus chaudesde l'Ile, avec comme moyennes annuelles environ 1 000 mm d'eau pourles précipitations (cf. fig. 3) et 24° C pour les températures.

Les précipitations tombent pour près de 40 % enjanvier et février (cf. fig. 4), mais restent relativementimportantes jusqu'en juin. Lors des hautes eaux, l'utilisation dessites d'extraction de matériaux alluvionnaires est suspendue du faitde l'alluvionnement dont le cône actif de la rivière Saint-Etiennefait l'objet.

Le deuxième facteur climatologique à prendre en comptecorrespond aux conditions aérologiques rencontrées dans ce secteur.La rose des vents, constituée à partir des données du centremétéorologique de Saint-Pierre (fig. - 5 ) , montre une bonne stabilitétemporelle de la répartition des vents ; aussi bien du point de vuedirectionnel que fréquentiel.

On note ainsi deux occurences principales :

- Ja première Nord-Est, correspond à environ 35 % desobservations ; la classe de vitesse 0-2 m/s y prédomine,

- la deuxième d'axe Sud-Est, est sensiblement plus forte avecenviron 55 % .des observations. Les classes de vitessessupéi^ieures à 2 m/s sont les mieux représentées.

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- 7 -

figure 3 : Isohyètes annuelles 1987 (cotes en mètres)

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- 8 -

ti»

figure 4 : Apports de Janvier et Février aux précipitations(valeurs données en %)

totales de 1987

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- 9 -

figure 5 : Centre météorologique de SAint-PierreDistribution moyenne des directions et vitesses de- vent

(U

* 4.8 X

u

période 1976/1985

06

Année 1987

10

12

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- 10 -

2.2.4 - Bruit - Poussières

De par sa situation en zone industrielle, et auxabords immédiats d'un axe de circulation à grand trafic.(R.N. 1), lesecteur d'implantation de la Société de Concassage Vassor Frères estsoumis aux effets d'un fond sonore non négligeable. Il a été ainsiréalisé des mesures d'intensité du bruit environnant, dont lesrésultats sont donnés ci-après et en annexe,(la méthode et les paramètres retenus sont détaillés en annexe 2).

Niveau sonore initial moyen LImaximum LIm

.= 56,9 dB(A)= 74 dB(A)

Ce fond sonore initial est dû essentiellement autrafic routier de la R.N. 1, et notamment aux poids lourds dont lafréquence de passage est relativement élevée ; mais il trouveégalement sa source, mais dans une moindre mesure, au sein même de lazone industrielle de Bel-Air où fonctionnent deux autresinstallations de concassage.

On détermine deux classes dominantes subéquivalentessur l'histogramme correspondant à des niveaux sonores de 45 à 55décibels ; . une légère pointe se fait ressentir également auxalentours de 60 décibels.

Aucune source de poussière, autre que les deuxsociétés de concassages existant dans le voisinage immédiat, n'ontété répertoriées. D'autre part, l'installation de concassage de laS.C.V., se trouve être la source potentielle de poussière la plusavale, du fait des vents dominants soufflant vers le Nord-Ouest-: etde par sa position a l'extrémité Sud de la zone industrielle.

2.2.5 - Eléments biologiques

L'élément biologique prépondérant à prendre en comptedans ce secteur. est probablement la présence de bichiques dans lesdiverticules de la rivière Saint-Etienne.

Ces alevins font l'objet d'une pèche saisonnièrerelativement intensive, qui occupe plus d'une centaine de pécheurs.Il s'agit donc là d'un facteur économique régional non négligeable.

Page 17: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

- 11 -

La quasi stérilité de la zone active du cône alluvialrend par contre la densité de faune et de flore très faible en cetendroit. Les zones proches, hormis la zone industrielle, sontplantées de cannes à sucre.

2.2.6 - Paysages

A l'aval de la R.N. 1 (côté Océan Indien), et ce auxabords proches de la Z.I. de Bel-Air, la végétation est éparse etarbustive. A l'amont, par. contre, se développent les plantations decannes à sucre qui alimentent l'usine sucrière du Gol.

La perception du site et de ses environs immédiats nepeut guère se faire que depuis la R.N. 1, qui se trouve en légersurplomb (2 à 4 m) par rapport à ces derniers.

canne a sucre

rivièreSaint-Etienne

Station cieconcassage

figure 6 : coupe transversale NNW-SSE au niveau de la station deconcassage ; la zone de perception visuelle rapprochéedes installations se situe entre les deux flèches repè-res (Z.I. de Bel Air - Saint Louis)

II n'existe actuellement pas d'écran végétalpermettant de dissimuler l'installation aux usagers de la R . N . 1 ;mais une haie de filaos et d'arbustes divers a été récemmentimplantée et est irriguée par un système goutte-à-goutte.

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- 12 -

2.3 - Eléments anthropiques

2.3.1 - Habitat - Equipement - Vocation économique

En dehors de Bel-Air, l'agglomération la plus prochedu site se trouve être Saint-Louis, dont la périphérie est à quelques500 mètres, séparée de la zone industrielle de Bel-Air par desplantations de cannes à sucre.

Cette zone est donc à caractère essentiellement ruralet les exploitations sont en règle générale de petite taille d'où unhabitat dispersé et une exploitation manuelle des cultures.

L'installation de concassage de la S.C.V. se trouvequant à elle en zone industrielle, donc dans un secteur où pardéfinition l'habitat n'est pas appelé à se développer. Cette zoneindustrielle est limitée dans son extension par le lit majeur de larivière Saint-Etienne, en bordure duquel est installée là station deconcassage ; par la R.N. 1 d'autre part.

2.3.2 - Réseau de communication

Les accès au site de traitement des matériaux sont aunombre de trois (cf. fig. 2). Deux de ces accès sont en liaison avecla R.N. 1 et sont utilisés par les véhicules venant s'approvisionneren granulats divers ; le troisième met la plate-forme de concassageen liaison avec le lit majeur de la rivière Saint-Etienne. et n'estutilisé que par les véhicules des entreprises de concassage quialimentent, en matériaux, les installations

En dehors de ces accès au chantier, il n'y a que laR.N. 1 qui passe aux abords immédiats du site. Le trafic y est trèsdense, puisqu'il s'agit de l'axe principal qui relie les grandesagglomérations de la côte Ouest de l'île à celles du Sud.

Page 19: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

- 13 -

VJt, X

ZONE AGRICOLECANNES A SUCRE LIT MAJEUR DE LA

RIVIERE SAINT-ETIENNE

ZONE INDUSTRIELLE. DE BEL-AIR

XSOCIETE DE CONÇASSAGE

VASSOR FRÈRES

figure 7 : répartition des zones d'activité principales autour dusite de concassage de la S . C . V . à Bel Air, Saint Louis

Page 20: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

- 14 -

3 - ANALYSE DES EFFETS SUR L'ENVIRONNEMENT

3.1 - Impact sur le milieu naturel et les activités anthropiques

Les perturbations du milieu naturel ambiant sont dûsessentiellement à :

- l'altération des eaux superficielles par les rejets d'eaux deprocédé et leurs pollutions,

- le bruit généré par les divers engins fonctionnant dans1 'enceinte de 1 'installation,

- le trafic des engins,

- les poussières, issues des matériels de concassage, broyage,et criblage, ou remis en mouvement par le passage des engins.

Leurs conséquences peuvent être, d'une part dans lepérimètre de l'exploitation avec la modification, voire ladestruction de faune et de la flore ; et d'autre part en bordure del'exploitation par modification de la faune et de la flore, pardisparition des espèces non adaptées aux nouvelles conditions.

Dans le cadre du site étudié, le rejet actuel des eauxde procédé dans le "Canal", ainsi que l'émission de poussière et lebruit semblent être les deux principaux facteurs de perturbation dumilieu environnant.

L'absence de recyclage des eaux de traitement et leurrejet dans le "Canal" par le biais d'un drain, provoque uneintroduction de fines dans les eaux superficielles. Si ces dernièressont en parties piégées dans les laisses d'eau et s'y déposent, iln'en reste pas moins qu'un certain pourcentage est évacué par le"Canal" et peut nuire au développement de la faune aquatique (desbichiques notamment).

Les poussières et l'émission du bruit sont aussi dessources de gène pour le milieu environnant, notamment pour lesusagers de la R.N. 1 (lorsque le vent dominant souffle vers le Nord-Ouest), ainsi que pour les activités développées dans la Z.I. de Bel-Air.

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- 15 -

3.2 - Impact sur le paysage

Ainsi que le montre la figure 6, l'axe de visionprincipal vers l'installation de concassage, est constitué par laportion de la R.N. 1 comprise entre le carrefour d'entrée dans la Z.I.de Bel-Air et les abords du pont qui enjambe la rivière Saint-Etienne.

Le paysage est modifié essentiellement par la présencede l'infrastructure de concassage, ainsi que par les zones destockage de produits finis (granulats). La position légèrement encontrebas de la R.N. 1 de l'installation, la rend quasimentimperceptible au-delà de la route.

3.3 - Impact sur l'hydrologie, 1'hydrogéologie et la qualitédes eaux

3.3.1 - Hydrologie et hydrogéologie

L'installation de concassage, par elle-même, n'apporteque peu de modifications au niveau de l'hydrologie ou de1'hydrogéologie, si ce n'est le détournement provisoire d'unecertaine quantité d'eau destinée au lavage des matériaux et àl'aspersion des poussières.

Par contre, l'exploitation des matériauxalluvionnaires dans le cône actif de la rivière peut être à l'originede modifications importantes, voire néfastes pour le milieu :

- augmentation de la section d'écoulement au droit de la zoned 'extration,

- abaissement de la ligne d'eau,- accroissement de la pente, d'où augmentation des vitesses,- érosion régressive,- affouillement d'ouvrage,- attaque des berges,- décolmatage des bei^ges et du fond avec modification deséchanges nappe-rivière,

- variations du niveau piézométrique et remontée du biseau d'eausalée (1 m de rabattement de la nappe contribue à faireremonter le biseau d'eau salée de 30 à 40 m).

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3.3.2 - Qualité des eaux

La baisse de la qualité de l'eau superficielle estdirectement dommageable à l'homme dans le cas de prise d'eau ; maiselle l'est dans tous les cas à la faune et à la flore environnante.Cette baisse peut être la conséquence :

- des rejets directs des eaux polluées ou altérées par les finesde lavage (absence de recyclage),

- du lessivage des poussières par les eaux pluviales,- des opérations d'alimentation des engins en carburant, ou des1 fuites éventuelles dés réserves en hydrocarbures,- du nettoyage des engins et/ou des installations.

Il a été noté au niveau de la pompe de distribution decarburant (située à proximité des bureaux) une tache relativementimportante d'hydrocarbure. Le même., phénomène s'est révélé auprès dela pompe d'alimentation en eau des bassins de recyclage ; le problèmeétant plus'gênant du fait de la proximité immédiate du "Canal".

Au droit des sites d'extraction des matériaux, lapollution est générée essentiellement par la production de poussièreset fines ; et à la différence des installations de concassage, peutmodifier la ' qualité des eaux souterraines par une modification durôle de filtre des alluvions (diminution du parcours de filtration -distorsion des lignes de courant - . . . ) . Les conséquences seront unediminution des possibilités d'épuration et des facultés d'oxydation,une percolation plus rapide des polluants éventuellement introduits à1'amont.

3.4 - Impact par les poussières

Les sources sont d'une part les matériels de broyageet criblage, et d'autre part le transport des matériaux ; mais onconstate que toute la surface du sol est assimilable à une source deproduction de poussières, qui sont susceptibles d'être mises ouremises en suspension dans l'air ou entraînées dans les eauxsuperficielles.

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L'impact se fait ressentir au niveau des activités dela zone industrielle de Bel-Air, des usagers de la R.N. 1 (qui setrouve être sur l'axe principal d'écoulement des vents dominants),des exploitations de cannes à sucre (gène de la fonctionchlorophylienne), et des eaux superficielles récupérant lesécoulements pluviaux chargés de fines.

Il est à noter que l'impact par les poussières estétroitement lié aux conditions atmosphériques, à l'humidité et à ladirection des vents dominants (ici vers le Sud-Est ou le Nord-Ouest -fig. 5).

La concentration maximale en poussières admissible auniveau du sol est fixée à 0,15 mg/m3.

3.5 - Impact 'par le bruit

L'origine des bruits sur une plate-forme de concassageest double : les engins de transport et de chargement des matériauxet le matériel d'élaboration des granulats (broyeurs, concasseurs,cribles).

Pour ce qui est des engins et des transports, ils'agit de tous les matériels mobiles circulant à l'intérieur de laplate-forme de concassage, ou en liaison avec les sites d'extractiondes matériaux ; on distinguera :

- les engins de chantiers propres à 1 'installation : pelles,chargeurs, ...

- les matériels mobiles de transports : camions destinés àl'expédition des granulats fabriqués.

Ces sources sonores sont donc mobiles et génèrent desbruits á caractère fluctuant et intermittents ; leur répartitiongéographique est par conséquent aléatoire et très étendue, etfonctionne au niveau du sol.

L'installation proprement dite, d'élaboration desgranulats, est composée de matériels fixes : concasseurs, broyeurs,cribles,... Ces appareils possèdent des bruits à caractère stables,parfois fluctuants et/ou cycliques II s'agit de sources fixes àrépartition géométrique relativement groupée ; et placées à deshauteurs par rapport au sol, variant de 2 à 6 m.

Page 24: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

- 18 -

Afin d'évaluer l'impact sonore de la station deconcassage sur son environnement, et suite aux mesures de bruits horsfonctionnement (cf. chap. 2.2.4 et fig. 8) ; il a été réalisé, aumême endroit, une mesure en période d'activité. Les résultatsdétaillés sont donnés en annexe 2.

Niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A

LAeq = 65,7 dB(A)

Niveau sonore maximum enregistré :

LAm = 86 dB(A)

Niveau sonore limite admissible :

Ll = 45 + Cz + CT

Cz = facteur correctif fonction de la zone de situation ;en zone industrielle

Cz = 20

CT = facteur correctif fonction des heures de fonctionnementen période de jour

CT = 0

Ll = 65

Le seuil sonore limite est donc dépassé de 0,7 dB.

Des mesures de bruit ont donc été effectuées au niveau dechaque machine, dans l'éventualité d'un traitement du niveau sonorede l'ensemble des installations.

- appareil de mesure : sonomètre de type SDH 80- échelle de mesure : 75 - 130 dB- durée de la mesure : instantanée

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1200-r

1000--

B00--

- 19 -

DETERMINATION DU NIVEAU SONORE CONTINU EQUIVALENTPONDERE A = LACn

temps (s) 600 --

4oo--

200--

40 45 50 55 60 65

decibels70 75 eo

DETERMINATION DU NIVEAU SONORE INITIAL = LI

60-r

50- -

temps (s) 30--

20-

10-

Â5 50 55+•

60

decibels

65 70 75 80

figure 8 : station de concassage S . C . V . (Bel Air, Saint Louis)histogramme de répartition des intensités sonoreshors\ et en cours de fonctionnement des installations

Page 26: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

- .20 -

: Appareil

: Distance de: nesure (a)

: Niveau: sonore (dB)

: Concasseur I

: 2

: 96

: Concasseur II

: 3

: 93

: Concasseur III :

: 3 . :

: 99 :

Crible I

4

102

: Crible II :

: 2 :

: 95 :

NB : Concasseur I à mâchoiresConcasseurs II et III giratoires

II ressort de ces mesures que le crible I est unesource de bruit prépondérante, mais que les concasseurs giratoires IIet III produisent des sons d'intensité relativement élevée ; cesappareils pouvant faire l'objet de modifications permettant unabaissement du niveau sonore de l'ensemble.

3.6 - Impact par le transport des matériaux

Comme cela l'a été démontré dans les chapitresprécédents, les engins'de transport des matériaux sont à l'origine detrois types de pollutions potentielles :

- hruit,- poussière (soulevée par leur passage sur les pistes),- contamination des eaux superficielles par les hydrocarbureslors de manipulations telles que : lavage, vidange,alimentation.. .

Bien que source mineure de pollution, c'est un facteurà prendre en compte, notament au niveau des mesures d'atténuation decertains facteui~s de pollution.

Page 27: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

- 21 -

4 - MESURES A PRENDRE POUR PREVENIR, SUPPRIMER, REDUIRE ETCOMPENSER LES CONSEQUENCES DOMMAGEABLES

4.1 - Rappel des installations existantes -Prévisions de développement

L'installation de concassage actuelle comprend :

- un concasseur primaire à mâchoii^es,- un concasseur secondaire giratoire,- un concasseur tertiaire giratoire,- deux cribles,- un système de lavage des sables,- un ensemble de trois bassins de décantations,- des engins de chargement et de transport.

La station traite actuellement moins de 150 000tonnes/an, mais possède une capacité supérieure , lui permettant detravailler un tonnage plus élevé de matériaux, sans adjonction denouveaux matériels.

Par contre, il est prévu à plus ou moins longueéchéance de développer une centrale à béton nécessitera l'adjonction(au minimum) :

- d'une bétonnière,- éventuellement d'une machine vibrante,

Ces matériels fonctionnent généralement suivant descycles (correspondant aux cycles de chargement/fonctionnement), etsont sources de bruits comportant des sons à caractère impulsionnel,notamment du fait du martelage provoqué par la machine vibrante.

La mise en service de ce type de matériel sera doncsource de modification du fond sonore global, et nécessitera parconséquent la réalisation de nouvelles mesures de bruit. afin des'assurer de la conformité de l'installation vis-à-vis de lalégislation en vigueur.

De même, la réalisation d'un atelier d'entretien desvéhicules, devra faire l'objet d'une attention particulière de lapart de la S.C.V. ; du fait même des produits (hydrocarbures,huiles,...) et des activités (vidange - lavage...) qui pourraient yêtre rencontrées.

Page 28: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

- 22 -

4.2 - Disposition pour atténuer l'impact sur le milieunaturel et les activités humaines

Vis-à-vis du milieu naturel, .-les risques de pollutiondûs au fonctionnement de la station de concassage sont :

- rejets accidentels d'hydrocarbures ou de matières toxiques,- rejets d'eau de procédé non décantée et chargée en fine,- dépassement de la concentration maximale en poussièreadmissible (0,15 mg/m3 au niveau du sol).

ces différents paramètres pouvant être la cause de modificationsimportantes du biotope local ; voire de sa disparition.

Le traitement éventuel de chacune de ces données seradéveloppé au cours des chapitres suivants.

4.3 - Dispositions pour atténuer l'impact sur le paysage

Comme cela l'a été mentionné dans le chapitre 3.2,l'axe de vision principal de l'installation est constitué par uneportion de la R.N. 1 située entre le carrefour d'accès à la zoneindustrielle de Bel-Air et les abords du pont enjambant la rivièreSaint-Etienne (voir en deçà).

Le traitement le plus approprié au vu de ladisposition des divers éléments (cf. fig. 2 et 6), sera de renforcerla haie arbustive déjà mise en place par la Société de ConcassageVassor Frères,. Celle-ci pourrait être double, c'est-à-dire en bordurede la R.N. 1 et sur le talus séparant la route d'accès et la stationde concassage (cf. fig. 9). Il conviendra de choisir des essencesdonnant des individus suffisamment hauts et ayant une bonne tenue auvent.

Page 29: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

- 23 -

canne a sucre

rivièreSaint-Etienne

Station deconcassage

HAIES

figure 9 : implantation de haies arbustives aux abords de la stationde concassage de la S.C.V. à Bel Air, Saint Louis

Au niveau des bâtiments, la construction projetée d'unhangar, destiné à abriter un atelier d'entretien des matériels de lastation, devra se faire dans un souci d'intégration paysagère.

4.4 - Lutte contre la pollution de l'air par les poussières

La prévention de la pollution de l'air peut se faire àdeux niveaux : à l'émission ou au sol.

4.4.1 - Traitement des poussières à l'émission

Les matériels de concassage, broyage et criblage sontà la source de la production des poussières ; dès cette étape il estpossible de traiter le problème par différents moyens :

1 - installation d'un captage complet retenant les poussières aupoint d'émission ;

2 - installation d'un dispositif de pulvérisation fine d'eau etd'un captage assurant le confinement du brouillard d'eaupulvérisée et des poussières au point d'émission ;

Page 30: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

- 24 -

3 -

4 -

mise en place d'une prise d'aspiration canalisant lessières émises vers un dispositif de dépoussiérage ;

pous-

construction de locaux ou de bardages enfermant séparémentou globalement chacune des parties de 1'installation, lamise en dépression des locaux permettant d'éviter toute dis-persion de poussières.

Au vu des nécessités de qualité de certains matériauxélaborés, des contraintes financières et techniques, il semble que ladeuxième solution soit la plus intéressante pour la S.C.V. : demandeen eau réduite, élaboration de granulats non mouillés,...

4.4.2 - Rétention des poussières sur le site

Actuellement, ce moyen de lutte est mis en oeuvre parla S.C.V., par le biais d'un chargeur à roues procédant à un arrosagediscontinu des pistes.

L'efficacité du procédé peut être amélioré de façonsignificative par une mise en oeuvre plus efficace, ce en utilisantune rampe d'aspersion disposée à l'arrière d'un camion citerne, quiparcourra les pistes à intervalles réguliers, fonctions de la vitessede séchage des revêtement. Cette solution a été retenue parl'entreprise, qui doit procéder à sa réalisation prochaine.

D'autres moyens peuvent être mis en oeuvre, dans lecas d'une insuffisance des procédés décrits précédemment, telle quela réalisation d'écrans végétaux, de levers de terre, ou de systèmesde collecte des eaux de ruissellement chargées de poussières.

Par ailleurs, la S.C.V. envisage la mise en place d'un"passage canadien" au niveau de la route de sortie Est de la stationde concassage (en direction de Saint-Pierre). Ce dispositifpermettra, par temps de pluie, l'élimination de la boue au niveau desroues des engins de transport.

4.5 - Mesures d'atténuation de la gène occasionnée par le bruit

Comme l'ont montré les mesures de bruit effectuéespendant le fonctionnement de l'installation de concassage (cf.chap. 3.5), cette dernière se trouve hors norme de 0,7 dB.

Page 31: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

_ 25 _

Par conséquent, et en vue de normaliser sa situationla S.C.V. pourra solutionner ce problème :

1 - par la mise en place d'un merlon de terre, dont l'efficacitédirectionnelle oblige à tenir compte de 1'orientation despoints sensibles et du sens des vents dominants ;

2 - par la modification du matériel fixe :

- pour un crible : utilisation de grilles en caoutchouc(diminution du niveau de pression acoustique de 5 à10 dB(A) ),

- pour un broyeur à barre : plaques d'usure en caoutchouc(diminution du niveau de pression acoustique de 10 dB(A)environ) .

Au-vu du faible écart entre le niveau sonore limite etle niveau enregistré, l'installation d'une grille en caoutchouc auniveau du crible I pourrait se révéler suffisante (sous réserve d'unemesure du niveau de pression acoustique ultérieure).

4.6 - Prévention de la pollution de l'eau

4.6.1 - Eaux pluviales et eaux de lavage des engins

Les lieux de stockage et de manutention deshydrocarbures ainsi que ceux où sont vidangés et lavés les enginsdoivent être pourvus d'aires étanches (chapes en béton par exemple).Ces aires seront conçues de sorte que tout écoulement accidentel serarecueilli dans une capacité de rétention étanche. Le volume de lacapacité sera supérieure ou égal au volume de la plus grosse cuve età 50 % du volume de l'ensemble des cuves associées. Les eauxpluviales recueillies doivent être rejetées dans les conditionssuivantes :

- température inférieure à 30° C,- pH compris entre 5,5 et 8,5,- matières en suspension (MES) inférieures à 30 mg/1,- hydrocarbures inférieurs à 20 mg/1 (selon la méthode NFT 90203.

(Article 6 de la circulaire du 29 janvier 19S6).

Ainsi la cuve d'hydrocarbure de la S.C.V. ayant unecapacité de 8 m3, la capacité de rétention étanche doit être de 4 m3.D'autre part, la S.C.V. veillera à mettre en place une aire étancheau niveau de la zone d'alimentation des véhicules en hydrocarbure ;elle sera équipée d'un système de séparation eau pluviale/huile(l'huile devant être vidangée régulièrement).

Page 32: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

- 26 -

4.6.2 - Eaux de procédé

"Les eaux de procédé doivent être recyclées. Lecircuit de recyclage doit être conçu de telle manière qu'il ne puissedonner lieu à des pollutions accidentelles ; un dispositif d'arrêtd'alimentation en eau de procédé de l'installation doit être prévu encas de rejet accidentel de ces eaux".

(Article 7 de la circulaire du 29 janvier 1986).

La S.C.V., ayant déjà réalisé un ensemble de 3bassins de décantation, veillera à mettre en application lesprincipes définis par l'article sus-dit ; et abandonnera le rejetdirect des eaux de traitement dans le "Canal".

Les quantités de matériaux lavés variant en fonction dela demande de la clientèle, il ne peut être défini avec exactitude undébit solide journalier (voire à plus grande échelle) au sortir desinstallations de lavage de la S.C.V. Par conséquent la purge desbassins de décantation devra se faire dès que le seuil de tolérancedu système sera dépassé.

recyclage :Deux solutions peuvent être envisagées au niveau du

1 -un circuit ouvert, rejetant une eau en conformité avec lalégislation (fig. 10),

2 -un circuit fermé, qui va dans le sens de la protectionmilieu naturel.

du

Circuitsmatériaux

Matériaux provenantde l'extraction

Lavage etséparations

Matériauxhumides

Circuit eauCrible,cyclone, etc.

00////;

Commerçai

Eaux•résiduaire

Décantation

OPompage

Rivière Rejet

figure 10 : circuit de recyclage des eaux de procédé en systèmeouvert, rejetant les effluents après décantation

Page 33: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

- 27 -

Les boues peuvent, quant à elles, être valorisées dedifférentes façons, dépendant des conditions techniques etéconomiques rencontrées sur place :

- correcteur de courbe pour certains matériaux granulaires àcourbe granulométrique monodimensionnelle,

-lit de fond de tranchées, pour la pose de câbles outuyauteries diverses,

- amendement pour les sols de culture,- traitement des liants hydrauliques (mélanges boueargileuse/ciment),

- réalisation de chapes semi-stabilisées pour terrain de spoilt(sous condition que le matériau respecte certaines normes).

5 - CONCLUSIONS

La Société de Concassage Vassor Frères, dont lastation se situe à Saint-Louis en bordure du lit de la rivière Saint-Etienne, dans la zone industrielle de Bel-Air, veut porter saproduction actuelle au-delà de 150 000 T/an. Cela nécessite dechanger de régime juridique (du régime de déclaration à celuid'autorisation). Ce dossier, instruit par la Direction Régionale del'Industrie, doit être assorti d'une étude d'impact sur1'environnement.

Au vu des différents paramètres déterminés et pris encompte lors de cette étude, il ressort que la régularisation desituation administrative de la Société de Concassage Vassor Frèresnécessitera :

- la baisse du niveau sonore (pression acoustique) de 1'ensemblede l'installation ; ce dernier dépassant le seuil limite de0,7 dB (65 dB) .Cette diminution de bruit pourra être obtenue (sous réserve demesures ultéi^ieures) par 1 'utilisation de grilles encaoutchouc sur les cribles. et notamment sui~ le ci^ibleprimaire, qui développe la pression acoustique individuelle laplus forte de l'installation.Si cela s'avérait nécessaire, il pourrait être réalisé unmerlon de terre au niveau de la limite NNW de la p

le recyclage des eaux de procédé, par décantation dans lesbassins existants. La fréquence de purge des bassins serafonction du temps d'utilisation des installations et du degréd'impureté des matériaux ti-aités ,- elle sera laissée à1 'appréciation de 1 'exploitant.

Page 34: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

- 28 -

- la réalisation d'une aire étanche au droit du lieud'approvisionnement des engins en hydrocarbure.Cette aire sera équipée d'un séparateur d'huile, afin d'évitertout entraînement des huiles par les eaux pluviales.

- 1 'isolement de la pompe alimentant en eau le circuit de lavagedes matériaux, afin de supprimer la pollution de son prochepérimètre par des fuites éventuelles, ou lors de sonapprovisionnement en hydrocarbures.

- 1 'amélioration du système de captage des poussières .-

* par micro aspersion d'eau au niveau des pointsd 'émission,

* par arrosage des pistes utilisées par les engins (encoui^s de réalisation par 1 'entreprise) .

-le renforcement de 1'écran végétal mis en place entre1 'installation et la R.N. 1 afin d 'améliorer 1 'intégrationvisuelle dans le paysage.

La réalisation de ces différents points permettrontd'améliorer très sensiblement l'impact de la station de concassagesur son environnement, tant naturel qu'humain.

Quant à l'extraction de matériaux alluvionnaires ausein du lit majeur actif de la rivière Saint-Etienne, elle faitl'objet actuellement d'un "Schéma d'extraction" élaboré sous l'égidede la Direction Départementale de l'Equipement (Cellule Eau etAssainissement). Ce dernier devrait permettre une amélioration de lagestion des ressources en granulats de la rivière Saint-Etienne ; etéviter certains risques d'ordre écologique (pèche aux bichiques), etmatériels (affouillement d'ouvrages, modifications hydrologiques...).

Page 35: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

A N N E X E

EXTRAIT DU PLAN CADASTRAL

Page 36: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

D É P A R T E M E N T

COMMUNE

DIRECTION GÉNÉRALE DES IMPOTS

SERVICE OES AFFAIRES FONCIERES ET DOUAMA1£SCADASTRE

EXTRAIT DU PLAN CADASTRAL

6816 T

N * d'ordre ou registre de conalotion des d-uits•/¿ifó'l

^oût do présent extrait :

Cochet du Service d'oriaine:

. . . • . « • r r u <•

X

Section ^¿} f~T'Feuille

Echelle : 1/

Extrait certifié conformeau pion cadastral. à la date ci>de*sout (1).

. à lo dote du 1Tjonvier19 (I

'.!) P a y e r lo m e n t i o n inu'ilt- .

Page 37: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

A N N E X E

MESURE DE BRUIT

Page 38: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

Le niveau sonore des bruits émis par une installationet ses équipements ne doit pas excéder des seuils fixés par l'arrêtéministériel du 20 août 1985, relatif aux normes d'émissions sonoresque doivent respecter les établissements relevant de la législationdes installations classes pour la protection de l'environnement.

Ainsi, il a été procédé à des contrôles de niveausonore en limite de site :

- hors fonctionnement de 1 'installation, afin de déterminer leniveau sonore initial LI et d'apprécier la participation de cedernier dans le niveau de réception global,

- lors du fonctionnement de 1 'installation, ce durant unepériode représentative du cycle de fonctionnement des machines.

1) Point de mesurage : - 2,00 m de la limite de propriété

- 1,50 m au-dessus du niveau du sol

2) Appareil utilisé : sonomètre du type 5DH 80

3) Terme correctif : facteur de pondération physiologique A

4) Conditions atmosphériques : temps légèrement couvert, vent moyen,soufflant vers le Nord-Ouest.

Page 39: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

DEPARTEMENT OE LA REUNIONCOMMUNE DE SAINT_LOUISPROPRIETE DELASIe VASSOU Frères

ZONI3

IH21SHL.A1K

dispersion desecculemenis

resurgence principsleassociée à un ¿épôr de

fines

K ï

point de mesure du niveaude pression acoustique

canal naiurel'canal bichiquc"

ZONE D EXTRACTION DE MATE

Implantation du point de mesure du niveau de pression acoustique

Page 40: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

DETERMINATION DU NIVEAU SONORE INITIAL

DATE : Mercredi 16 Novembre 1988

LIEU : Saint-Louis - Z . I . de Bel-AirSociété de Concassage Vassor Frères (S.C.V.)

HEURE : 10 H .

Camera de mesure : 4 0 - 9 5 d na

£t - 141 s

Lta * 7 4 dB(A)

LAeq " 5 6 ' 9 dB(A)

H* Classa

Valeurs frontières

Temps (s)

1

40

0

2

45

5

3

50

55

4

55

54

5

60

21

6

65

4

7

70

1

8

75

0

9

80

0

60-r

50-

40--

tQmps(s) 30

20--

10--

40 45 50 55 60

décibels70 75 80

Page 41: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

DETERMINATION DU NIVEAU DE PRESSION ACOUSTIQUECONTINU EQUIVALENT PONDERE A

DATE : Mecredi 16 Novembre 1988

LIEU : Saint-Louis - Z.I. de Bel-AirSociété de Çoncassage Vassor Frères (S.C.V.)

HEURE î 9 H 30

1200 T-

1000 - -

800--

tompsCs) 600--

400--

200- -

Camme de mesure : 40 - 95 d

It - 1800 s

L A n - 8 6 dB(A)

LAeq " 65'7 dB(A)

N* Classe

Valeurs frontières

Temps (s)

1

40

0

2

45

0

3

SO

0

4

55

209

5

60

1110

6

65

322

7

70

93

8

75

43

9

80

21

40 45 50 55 6Ü

decibols65 70 75

Page 42: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

SOCIETE DE CONCASSAGE VASSOR FRERES

ENVIRONNEMENT

Etude d'impact du fonctionnementde la station de concassage Vassor FrèresZ.I. de Bel-Air (commune de Saint-Louis)

Note complémentaire

88 REU 47'Décembre 1988

BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIERESEtablissement Public à Caractère Industriel et Commercial

SERVICE GEOLOGIQUE RÉGIONALOCÉAN INDIEN

Tél. 21-22-14

46 Bis, rue de Nice - B.P. 120697484 ST DENIS Cedex

Télex 916 372 RË

Page 43: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

BRGM

BUREAU DE RECHERCHESGÉOLOGIQUES ET MINIERESétablissement publicà caractèie industriel

et commercial

SERVICE GÉOLOGIQUE RÉGIONALOCÉAN INDIEN

46 Bis, ruede NICBB.P- 1206

97484 ST DÉNIS CedexTél. 21-22-14

Télex 916 372 RE

SOCIETE DE CONCASSAGE VASSOR FRERES

ENVIRONNEMENT

Etude d'impact du fonctionnementde la station de concassage Vassor FrèresZ.T. de Bel-Air (commune de Saint-Louis)

Note complémentaire

L. DenervaudM. Daesslé

88 REU 47'Décembre 1988

Page 44: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

88 REU 47'Décembre 1988

ENVIRONNEMENT

Etude d'impact du fonctionnementde la s tation de concassage Vassor FrèresZ.I. de Bel-Air (commune de Saint-Louis)

NOTE COMPLEMENTAIRE

Suite à un premier examen de l'étude d'impact par lesServices chargés des Installations Classées, il s'est avérénécessaire d'apporter quelques compléments et/ou précisions à l'étuded'impact du fonctionnement de la station de concassage Vassor Frères.

A cet effet, tous les points ayant retenu l'attentiondu Service des Installations Classées sont réexaminés par la présentenote.

1 - QUALITE DES EAUX

A l'amont des installations de concassage de lastation de concassage Vassor, il a été noté l'existence d'un anciendépôt sauvage important aux environs de "la Rivière" sur la rivedroite du Bras de Cilaos.

Toujours à l'amont de la S.C.V., mais plus bas que laprécédente, se trouve la décharge contrôlée de Saint-Louis (auxabords du pont de la R.N. 1).

A ces deux sources potentielles de pollutions'ajoutent les rejets sauvages d1effluents domestiques.

En ce qui concerne la protection des captages, aucundes ouvrages de prélèvement d'eau pour 1'AEP (fig. 1) ne bénéficie del'existence d'un périmètre de protection. Mais d'une part leurposition amont, et d'autre part leur éloignement de la S.C.V.(supérieur à 1 km) les met hors d'atteinte d'une pollution éventuellepar cette dernière.

Page 45: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

- 2 -

2 - CLIMATOLOGIE

Le brouillard est un phénomène climatologique quasiinexistant à la Réunion, si ce n'est dans les Plaines des Hauts del'Ile (Plaine des Palmistes et Plaine des Cafres notamment). Il n'enest ainsi pas fait mention dans la région de Saint-Louis.

3 - BRUIT - POUSSIERES

II n'existe pas d'obstacles verticaux proches desinstallations de la S.C.V.. Les premiers bâtiments sont à environ200 m de la S.C.V., et il s'agit de constructions industriellesincluses dans la Z.I. de Bel-Air.

4 - HABITAT

II existe un lotissement d'habitations dans la zone deBel-Air, mais ce dernier est situé à environ 300 m de la station deconcassage, et se trouve protégé des nuisances éventuelles de cettedernière par le rempart que forme la Z.I. de Bel-Air.

5 - APPROVIONNEMENT EN EAU DE LA S.C.V.

La Société de Concassage Vassor Frères utilise lecanal se situant en limite Sud de propriété, d'une part pouralimenter le système de lavage des matériaux, et d'autre part pourprocéder à 1'arrosage des pistes par temps sec.

Il est pompé environ 50 m3/jour, stockés dans les3 bassins de décantation ; la répartition entre lavage et arrosageest très irrégulière depuis ces bassins.

Page 46: ENVIRONNEMENT Etude d'impact du fonctionnement Z.I. de Bel

- 3 -

6 - PREVISIONS DE DEVELOPPEMENT

Comme cela l'a été noté (chapitre 4.1), la S.C.V.projette l'installation d'une centrale à béton dans l'enceinte de lastation de concassage. Ceci nécessitera donc la mise en place d'unmatériel qui sera une source de bruits supplémentaires ; néanmoins,le caractère impulsionnel de ces bruits, notifié dans l'étuded'impact, restera à mettre en évidence le cas échéant.

7 -RETENTION DES POUSSIERES SUR LE SITE

La technique du passage canadien vise à piéger lesmatériaux adhérant aux roues des engins, en faisant passer cesderniers sur une fosse couverte par un système de poutrellesparallèles. L'alternance vide/poutrelle provoque une vibration destrains de roues et décolle boues et poussières qui viennents'accumuler en fond de fosse. Cette dernière est donc creusée àl'extrémité de(s) route(s) d'accès à la station de concassage, et ceen limite de propriété.

Un schéma de principe du passage canadien est joint àcette note ; mais il convient de noter la nécessité de prévoir unsystème d'évacuation de l'eau en fond de fosse.

8 - HORAIRES DE FONCTIONNEMENT DE LA S.C.V.

La S.C.V. débute ses activités vers 05 heures du matinet les poursuit jusqu'au soir 18 heures.

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9 - EAUX DE PROCEDE

Le système de recyclage des eaux de procédé en circuitfermé a été retenu à la fois par le Service des InstallationsClassées et par la Société de Concassage Vassor Frères.

Ci-après le schéma type du circuit de recyclage.

Circuitsmatériaux

Matériaux provenantde l'extraction

Lavage etséparations

Matériauxhumides

Maintien duvolume d'eau

dans le circuit

Commercial •

Eaux<- rcsiduaire

PompageRivière Rejet

Circuit de recyclage des eaux de procédéSystème fermé, avec maintien du niveau d'eau dansle circuit par pompage dans le cours d'eau

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10 - APPROVISIONNEMENT DE L'INSTALLATION ET EVACUATION DESES PRODUITS ET SOUS-PRODUITS

L'approvisionnement de la S.C.V. en matériaux bruts,se fait par une piste venant de la rivière Saint-Etienne, et accédantdirectement à l'installation de concassage. L'évacuation des produitsfinis (granulats) se fait alors par la R.N. 1 en direction d'EtangSalé, Saint-Louis et Saint-Pierre.

Le trafic journalier est d'environ 150 à 200 camionspour une moyenne de 700 tonnes de granulats (les chargementsoscillant de 0,4 à 15 tonnes).

Les déchets "banals" assimilables aux orduresménagères sont quasi inexistants et évacués par les soins de laS.C.V. vers le dépôt d'ordures voisin.

La S.C.V. ne procédant pas actuellement à l'entretiende ses véhicules (vidanges...) aucune huile usagée ou autres produitsdu type hydrocarbure ne sont récupérés. par contre, dansl'éventualité de la construction d'un atelier d'entretien, la S.C.V.veillera à la récupération et à l'évacuation de ces produits, versdes sociétés de service spécialisé.

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^ífe.

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POUTRELLES LONGITUDINALES

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(2) VUE SUPERIEURE

POUTRELLESTRANSVERSALES

COUPE LONGITUDINALE

•POUTRELLESTRANSVERSALES

COUPE TRANSVERSALE

FOSSE BETON

PIEGEAGE DES BOUESET POUSSIERES

POUTRELLESLONGITUDINALES

FOSSE BETON

PIEGEAGE DESBOUES ET POUSSIERES

"PASSAGE CANADIEN" l'alternance vide-poutrelle provoque la vibration des roues,qui permet de libérer les matériaux y adhérant. Ces dernierssont piégés dans la fosse, que l'on purge alors régulièrement.Le dimensionnement est fonction de la chaussée, le grand axede la fosse correspondant à la largeur de la route.