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Douleurs, 2004, 5, Hors série 1 3S40 Conclusion : La prise en charge de la douleur est insuffisante, en particulier l’acte opératoire et ses suites immédiates ne sont pas couverts. L’éventualité d’une douleur postopératoire n’est pas sys- tématiquement évaluée en Soins Conservateurs. Cette étude nous incite à améliorer la prise en charge de la douleur d’origine iatrique au niveau de la formation et de la pratique. Formation EP16 É TUDE CLINIQUE DE L IMPACT DUNE FORMATION À LA PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR EN MÉDECINE GÉNÉRALE SUR L ÉVOLUTION DE LA DOULEUR DE PATIENTS SOUFFRANT DARTHROSE DES MEMBRES INFÉ- RIEURS O. Chassany (1) , F. Boureau (2) , F. Liard (3) , P. Bertin (4) , A. Serrie (1) , S. Marchand (5) , K. Keddad (6) , I. Jolivet-Landreau (6) 1. Hôpital Lariboisière, Paris 2. CHU Saint Antoine, Paris 3. Cabinet Médical, Saint-Epain 4. CHU Dupuytren, Limoges 5. Université de Sherbrooke, Canada 6. Aventis/Théraplix Introduction : Aucune étude appréciant l’impact d’une formation consacrée à la douleur, sur la prise en charge du patient, n’a été publiée à ce jour. Ceci nous a conduit à la conception d’une formation et son évaluation à l’aide d’une étude clinique : l’étude e.Dol (éducation. Douleur). Le programme de cette formation a été élaboré à partir de la confrontation des attentes, besoins et certitudes respectives des médecins généralistes (MG) et des patients. Objectif : Évaluer et démontrer, avec une méthodologie compara- tive, qu’une formation interactive, peut entraîner une meilleure prise en charge de la douleur. Description : Étude multicentrique, ambulatoire, ouverte, rando- misée sur les MG. Un groupe recevant la formation, l’autre pas. La formation portait sur la prise en charge de la douleur chronique, selon 3 axes : relation et communication, évaluation de la douleur, prescription et négociation d’un contrat thérapeutique. Le proto- cole a reçu l’approbation du CCPPRB. Les patients ont été inclus après recueil du consentement éclairé. La durée de participation à l’étude par patient était de 2 semaines. Cent quatre-vingts MG ont participé à e.Dol (84 formés, 96 non formés) et inclus 842 patients (respectivement 414 et 428) présentant une arthrose des membres inférieurs, une douleur à la marche 40 mm sur une EVA, et relevant d’un traitement par paracétamol. Les deux groupes de patients sont comparables à l’inclusion avec une intensité moyenne de la douleur de 63 mm à l’EVA. Le critère principal d’évaluation est le SDID. Il est plus important pour le groupe formé (316 ± 290 versus 265 ± 243 ; p < 0,0001). Le béné- fice se traduit également par : indice de Lequesne (p < 0,0001), WOMAC (p < 0,0001), meilleure satisfaction des patients du groupe formé (p < 0,002). La consommation de paracétamol est plus importante dans le groupe formé (3 400 mg ± 800 versus 2 900 ± 900 ; p < 0,0001). Conclusion : Les résultats de cette étude permettent de valider le contenu et les modalités de la formation. EP17 É VOLUTION DE LA CONSOMMATION DES ANTALGIQUES MORPHINIQUES DANS UN SMUR K. Milojevic, P. Fourniès, C. Broche, X. Jourdain, J. Cléro, J.M. Caussanel, F. Boutot, Y. Lambert SAMU 78, Centre Hospitalier de Versailles Introduction : En 1998, dans un SMUR, la prévalence de la douleur intense a été estimée à 26 % et la consommation de Fentanyl (seul morphinique) a été estimée à 11 ampoules de 2 ml pour 100 patients. En 1999, la morphine a été introduite dans les véhicules. Objectif : Décrire l’évolution de la consommation des antalgiques morphiniques. Description : Étude sur 11 semestres de 1998 à 2003. Recense- ment du nombre d’ampoules de Fentanyl 2 ml et Morphine 1 ml utilisées. Le Fentanyl 10 ml réservé à l’anesthésie, a été exclu de cette analyse. Les résultats (sur 20 400 patients) sont résumés sur la figure 1 ci- dessous : Discussion : La Morphine 1 ml a progressivement et partielle- ment remplacé le Fentanyl 2 ml dans le traitement de la douleur. La consommation de morphiniques a visée antalgique qui était déjà importante en 1998 a sensiblement augmenté en 5 ans. EP18 É VALUATION DE LA DOULEUR CHRONIQUE CHEZ LE DONNEUR DE REIN VIVANT APRÈS NÉPHRECTOMIE I. Franco (1) , C. Pouteil-Noble (2) , M. Devonec (2) 1. Réanimation, Hôtel Dieu, Lyon 2. Néphrologie, Centre Hospitalier Lyon-Sud 3. Urologie, Centre Hospitalier Lyon-Sud Description : La chirurgie pratiquée au cours de la transplantation rénale peut être génératrice de douleurs de divers types aussi bien nociceptives que neurogènes associées à une fatigabilité et des troubles psychologiques. Dans cette étude, des donneurs vivants (recueil de 2 environ par année) dont la parenté varie dans l’arbre généalogique ont été évalués à partir d’un questionnaire spécifique à la douleur chronique. Chaque donneur a subi une néphrectomie selon un protocole chirurgical commun avec prélèvement du rein gauche. Il n’existe aucune littérature sur le sujet et le caractère et l’évolution de ces douleurs méritent d’être prises en compte. Nous Figure 1. Utilisation des antalgiques morphiniques. 0 2 4 6 8 10 12 14 16 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Semestres Morphine Fentanyl Nombre d'ampoules utilisées pour 100 patients

EP17 - Évolution de la consommation des antalgiques morphiniques dans un SMUR

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Douleurs, 2004, 5, Hors série 13S40Conclusion : La prise en charge de la douleur est insuffisante, enparticulier l’acte opératoire et ses suites immédiates ne sont pascouverts. L’éventualité d’une douleur postopératoire n’est pas sys-tématiquement évaluée en Soins Conservateurs. Cette étude nousincite à améliorer la prise en charge de la douleur d’origine iatriqueau niveau de la formation et de la pratique.

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E P 1 6 ÉTUDE CLINIQUE DE L’IMPACT D’UNE FORMATION À LA PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR EN MÉDECINE GÉNÉRALE SUR L’ÉVOLUTION DE LA DOULEUR DE PATIENTSSOUFFRANT D’ARTHROSE DES MEMBRES INFÉ-RIEURSO. Chassany(1), F. Boureau(2), F. Liard(3), P. Bertin(4), A. Serrie(1), S. Marchand(5), K. Keddad(6), I. Jolivet-Landreau(6)

1. Hôpital Lariboisière, Paris2. CHU Saint Antoine, Paris3. Cabinet Médical, Saint-Epain4. CHU Dupuytren, Limoges5. Université de Sherbrooke, Canada6. Aventis/Théraplix

Introduction : Aucune étude appréciant l’impact d’une formationconsacrée à la douleur, sur la prise en charge du patient, n’a étépubliée à ce jour. Ceci nous a conduit à la conception d’uneformation et son évaluation à l’aide d’une étude clinique : l’étudee.Dol (éducation. Douleur).Le programme de cette formation a été élaboré à partir de laconfrontation des attentes, besoins et certitudes respectives desmédecins généralistes (MG) et des patients.Objectif : Évaluer et démontrer, avec une méthodologie compara-tive, qu’une formation interactive, peut entraîner une meilleureprise en charge de la douleur.Description : Étude multicentrique, ambulatoire, ouverte, rando-misée sur les MG. Un groupe recevant la formation, l’autre pas. Laformation portait sur la prise en charge de la douleur chronique,selon 3 axes : relation et communication, évaluation de la douleur,prescription et négociation d’un contrat thérapeutique. Le proto-cole a reçu l’approbation du CCPPRB. Les patients ont été inclusaprès recueil du consentement éclairé. La durée de participationà l’étude par patient était de 2 semaines. Cent quatre-vingts MGont participé à e.Dol (84 formés, 96 non formés) et inclus842 patients (respectivement 414 et 428) présentant une arthrosedes membres inférieurs, une douleur à la marche ≥ 40 mm sur uneEVA, et relevant d’un traitement par paracétamol.Les deux groupes de patients sont comparables à l’inclusion avecune intensité moyenne de la douleur de 63 mm à l’EVA. Le critèreprincipal d’évaluation est le SDID. Il est plus important pour legroupe formé (316 ± 290 versus 265 ± 243 ; p < 0,0001). Le béné-fice se traduit également par : indice de Lequesne (p < 0,0001),WOMAC (p < 0,0001), meilleure satisfaction des patients dugroupe formé (p < 0,002). La consommation de paracétamol estplus importante dans le groupe formé (3 400 mg ± 800 versus2 900 ± 900 ; p < 0,0001).Conclusion : Les résultats de cette étude permettent de valider lecontenu et les modalités de la formation.

E P 1 7 ÉVOLUTION DE LA CONSOMMATIONDES ANTALGIQUES MORPHINIQUES DANS UN SMURK. Milojevic, P. Fourniès, C. Broche, X. Jourdain, J. Cléro, J.M. Caussanel, F. Boutot, Y. LambertSAMU 78, Centre Hospitalier de Versailles

Introduction : En 1998, dans un SMUR, la prévalence de la douleurintense a été estimée à 26 % et la consommation de Fentanyl (seulmorphinique) a été estimée à 11 ampoules de 2 ml pour 100 patients.En 1999, la morphine a été introduite dans les véhicules.Objectif : Décrire l’évolution de la consommation des antalgiquesmorphiniques.Description : Étude sur 11 semestres de 1998 à 2003. Recense-ment du nombre d’ampoules de Fentanyl 2 ml et Morphine 1 mlutilisées. Le Fentanyl 10 ml réservé à l’anesthésie, a été exclu decette analyse.Les résultats (sur 20 400 patients) sont résumés sur la figure 1 ci-dessous :

Discussion : La Morphine 1 ml a progressivement et partielle-ment remplacé le Fentanyl 2 ml dans le traitement de la douleur.La consommation de morphiniques a visée antalgique qui était déjàimportante en 1998 a sensiblement augmenté en 5 ans.

E P 1 8 ÉVALUATION DE LA DOULEUR CHRONIQUE CHEZ LE DONNEUR DE REIN VIVANTAPRÈS NÉPHRECTOMIEI. Franco(1), C. Pouteil-Noble(2), M. Devonec(2)

1. Réanimation, Hôtel Dieu, Lyon2. Néphrologie, Centre Hospitalier Lyon-Sud3. Urologie, Centre Hospitalier Lyon-Sud

Description : La chirurgie pratiquée au cours de la transplantationrénale peut être génératrice de douleurs de divers types aussi biennociceptives que neurogènes associées à une fatigabilité et destroubles psychologiques. Dans cette étude, des donneurs vivants(recueil de 2 environ par année) dont la parenté varie dans l’arbregénéalogique ont été évalués à partir d’un questionnaire spécifiqueà la douleur chronique. Chaque donneur a subi une néphrectomieselon un protocole chirurgical commun avec prélèvement du reingauche. Il n’existe aucune littérature sur le sujet et le caractère etl’évolution de ces douleurs méritent d’être prises en compte. Nous

Figure 1. Utilisation des antalgiques morphiniques.

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