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LE CONSEIL NATIONAL de la Fédération du sous-sol se réunira aujourd'hui Le Conseil National de la Fédération du sous-sol se tiendra aujourd'hui au «KfiL de la C.G.T. Voici les questions qui figureront à son ordre du jour : a) Les conclusions des manifestations internationales du 4 décembre ; b) L'Office National du charbon ; c) La durée du travail dans les mines et le relèvement de la pension des mi- neurs ; d) Revendications des congés payes et autres résolutions votées au congrès na- tional de DécazevlT UNE FRUCTUEUSE ESCROQUERIE AU CHOMAGE Le commissaire du quartier Saint- Lambert, à Parts, a envoyé au Dépôt, Henri Daniel, 33 ans, demeurant, 41, rue Saint-Charles, et habitant, en outre. 11, rue du Oénéral-Beuret, sous le nom de Hervé Terrien. Cet escroc touchait une allocation de chômage, non seulement pour lui, mais encore pour ses deux en- fants actuellement en province ; pour Mme Terrien, qui est décédée et qui avait été son unie, ainsi que pour les quatre enfants Terrien, actuellement en province également. Il aurait ainsi es- croqué environ 18.000 francs depuis un an. L'OGRESSE DU LOT CONDAMNÉE A DEUX ANS DE PRISON La Cour d'assises du Lot a jugé Camille Tournié et son beau-frère Jarguel, le fermier du causse de Saint- Sauveur-la-Vallée. Les crimes de Camille Tournié furent découverts au mois de septem- bre, à la suite d'une lettre anonyme l'accusant d'avoir tué un enfant nouveau-né. L'enquête ouverte aboutit rapide- ment et le petit cadavre fut découvert enfoui sous un tas de pierres. La mère criminelle avoua avoir agi de la même façon l'année précédente. On fouilla plus minutieusement et quelle ne fut pas la surprise horrifiée des magis- trats en découvrant, enfouis au même endroit siz petits squelettes. La mégère avoua tout. Depuis 1923. chaque année, elle avait ànsi mis au monde et tué un enfant. Le père, dit-elle, était son beau-fière Jarguel, et c'est lui qui l'obligeait à supprimer les petits êtres et qui les enterrait lut-eieme. La Cour, avec la collaboration du Jury, rend son arrêt condamnant Ca- mille Tournié à deux ans de prison et larguel à sept ans de réclusion Elle décide, en outre, que Jarguel sera dégradé de la croix de guerre et de la médaille militaire qui lui ont été décernées à la suite d'une mutilation subie par lui au front en 1915. UN PONT A ÉTÉ EMPORTÉ PAR LES EAUX DANS LE MIDI Le pont sur la Tet, à Sainte-Marie-de- la-Mer, a été emporté hier, vers midi par les eaux ; il était menacé depuis le dé- but de la crue. Deux personnes qui se trouvaient sur le pont ont pu se sauver à temps en se blessant légèrement. Les dégâts sont très élevés et la dis- parition de ce pont privera pendant de longs mois, de toutes communications entre eux, de nombreux villages de la Balanque. DRAMATIQUE SUICIDE D'UNE JEUNE FILLE-MÈRE A Zith, près de Grenoble, une jeune fille de seize ans, Marguerite Debon. S'est Jetée du cinquième étage dans la rue. Transportée à l'hôpital, elle y est morte après avoir accouché d'un enfant qui ne demande qu'à vivre. AU NOM DE L'HYGIÈNE HUIT MAGISTRATS AMÉRICAINS DEMEURENT EN PRISON Huit magistrats de Cleveland, qui n'ont commis d'autre crime que celui de faire honneur a leurs fonctions, passeront la Noël en prison, en compagnie de 410 dé- tenus, sans même pouvoir recevoir la vi- site de leurs amis La raison n'est autre que la décou- verte d'un cas de diphtérie dans le péni- tencier, maladie qui a provoqué une mise en quarantaine médicale Jusqu'au 30 dé- cembre. UN AUDACIEUX BANDIT ATTAQUA UNE BIJOUTIÈRE A MARSEILLE. MAIS FUT ARRÊTÉ A-Marseille un Individu pénétrait dans la bijouterie gérée par Mme Boeuf, 68, rue Adolphe-Thiers et demandait à voir des bagues de finçailles. La bijoutière présenta à l'individu sur un plateau, cinq bagues d'une valeur de sept mille francs. L'homme fit mine d'examiné.' les bijoux puis, soudain, se Jeta sur Mme Boeuf, s'empara des cinq bagues et s'en- fuit. Ije malfaiteur qui s'était réfugié dans l'escalier d'un immeuble de la rue Bar- thélémy fut vite arrêté. On le fouilla et on retrouva deux bagues sur lui. Deux autres bagues furent retrouvées dans la rue. La cinquième a disparu. Le malfaiteur est un nommé Tortora en 1903 à Marseille, marié et père d'un enfant, terrassier au service de la voirie. LES PRIX DE LA FONDATION COGNACQ-JAY Des familles de notre région parmi les lauréats Dans la liste des prix pour familles nombreuses que vient de décerner l'Aca- démie Française pour 1932, nous rele- vons notamment : Fondation Cognacq-Jay ; dotations de S5.000 francs : Capnon, maçon, à Marcq- en-BaroeuL 12 enfants vivants ; Appler, serrurier, à Verton (Pas-de-Calais), 12 enfante vivants ; Valencourt, cultiva- teur, à Aublgny, par Corbie (Somme). 12 enfants vivants ; Viez, cultivateur, a Mont-Roc (Somme). 12 enfants vivants; Hivin, tisseur, à Vervins (Aisne), 11 en- fants vivants. Dotations de 10.000 francs. — Feauvais, teinturier et bûcheron, Amiens (Som- me) ; C ressent, cantonnier au chemin de fer du Nord, Quesnoy-sur-Deùle, 10 enfants vivants ; Bault, cantonnier au chemin de fer du Nord, •.ignières-Châ- teiain (Somme), 9 enfants vivants ; Prancatel, cantonnier, Vacquerie (Som- me), 9 enfants vivants ; Lenne, manou- vrier. Le Crotoy (Somme), B enfants vi- vants ; Leroux, domestique de culture Beaumetz-Cartig-ny (Somme), 9 enfants vivants ; Poir^t, chauffeur-iivreur, Bet- tancourt-Rivière (Somme), 9 enfants vi- vants ; Totel. chauffeur, à Nesle (Som- me). 9 enfants vivants ; Vasseur, ou- vrier couvreur, Vlgnacoort (Somme), 9 enfants vivants. Deregnaucourt, Journa- lier, hameau de Wattine. Cappelle-en- Pévèle, 9 enfants vivants : Waignier, charpentier, Neuville-sur-Escaut, 9 en- fants vivants ; Bigand, ouvrier carrier, Nésles (Pas-de-Calais), 9 enfants vivants Duquenne, ouvrier mineur, Avion (Pas- de-Calais), 9 enfants vivants Scaillerez, plafonnier, Gouy-sous-Bellonne (Pas-de- Calais), 9 enfants vivants ; Gallais, arti- ficier, Chaulnes (Somme), 9 enfants vi- vants ; Thueux. pêcheur, à St-Firmlr.-les- Crotoy (Somme), 8 enfants vivants ; De- marthe. ouvrier agricole, à BonningTies- les-Ardres (Pas-de-Calais), 8 enfants vi- vants ; Meerschaud, manoeuvre, a Lille 8 enfants vivants. Conformément au désir exprimé par M. Gabriel Cognacq et afin de se con- former plus complètement aux inten- tions des fondateurs, il a été décidé qu'une part variable des pri« de 10.000 francs serait réservée à des candidats qui seraient particulièrement recomman- dables « par leur Jeunesse ou pour d'au- tres considérations > : Epoux Bethgnies, garde républicain, Arre (Pas-de-Cala: ). 7 enfants vivants; Leroy, plafonneur, Waziers. 6 enfants vivants. Fondation Etienne Lamy 1932. Prix de 10.000 francs : M. Hau, route de Clair- marais, St-Omer, 13 enfants vivants. Prix de 5.000 francs : M. Dhordaln, à Chouy (Aisne), 13 enfants vivants. Fondation Colombat-Buvat. Prix de 2.000 francs : Berteaux, à LocqaigaoL 12 enfants vivants Fondation Fauche. Prix de 500 fr. : M Taccoen, à Spycker (Nord), 13 en- fants vivants. L'EXPLOITATION DES LIGNES D'AUTOBUS Une enquête de la Préfecture du Nord M. le Préfet du Nord s'est fait un devoir de signaler à MM. les maires du département qu'un certain nombre d'en- trepreneurs de transports en commun par automobiles ne respectent pas — violant ainsi les dispositions légales et réglementaires en vigueur — les itiné- raires ou les points d'arrêt et de station- nement fixés par l'arrêté préfectoral relatif à l'organisation de leur service, ou même exploitent des services sans attendre l'arrêté préfectoral fixant les itinéraires, les points d'arrêt et de sta- tionnement. M. le Préfet, après avoir souligné que la sécurité de la circulation exige que les dispositions édictées par l'article 34 du décret du 31 décembre 1922 soient strictement appliquées, invite les magis- trats municipaux à procéder à une en- quête sur les conditions dans lesquelles fonctionnent les services publics de transports en commun par automobiles et à lui en communiquer dès que possi- ble les résultats. Une conférence s'est tenue hier à l'Hôtel de Ville de Lille. Les personnalités présentes ont décidé de transmettre à M. le Préfet du Nord les résultats des enquêtes auxquelles vient de se livrer M. le Commissaire centraL Elles ont, d'autre part, confirmé a M le Commissaire central leurs instruc- tions en ce qui concerne l'application de l'arrêté municipal du 4 Juin, visant les lieux de stationnement squares Jus- sieu-Dutilleul et rue Enrico-Perr^r. ' Le feu dans un ouvrage militaire en construction près de Berlaimont La Sûreté a ouvert une enquête pour établir s'il ne s'agit pas d'un acte de malveillance Un violent incendie a éclaté dans la nuit de mardi à mercredi sur un chan- tier du génie militaire, à proximité de Berlaimont. Le feu prit dans des ouvrages de for- tification en cours d'exécution. Il put être maîtrisé avant d'avoir atteint les graves proportions que l'on pouvait re- douter. La police spéciale a enquêté pour découvrir l'origine de ce sinistre. Le feu au chantier Le génie militaire fait procéder actuel- lement à différents travaux de fortifica- tions dans la région de Berlaimont. Au lieu dit « La Porquerie » sur la route d'Aymeries s* trouve notamment un important chantier, à côté de la fer- me de M. Desjardins. Dans la Journée une cinquantaine d'ouvriers sont employés sur ce chan- tier, la nuit un gardien assume la sur- veillance. Mardi soir, les gendarmes Gilson et Nys de la brigade de Berlaimont étaient partis à 23 h. 30 de la caserne pour ef- fectuer une tournée. En passant sur la route près de la Porquerie ils s'aperçu- rent que le feu était sur le chantier, des flammes montaient dans la nuit. Ils s'avancèrent et s'aperçurent (rue le boisage des fondations d'un fortin en cours de construction, flambait. Aussitôt ils alertèrent le surveillant qui, deux heures plus tôt. avait fait sa ronde et n'avait rien remarqué d'anor- mal. Ils prévinrent également les habi- tants de la ferme voisine que le danger menaçait. M. Desjardins fils, sans perdre de temps s'installa au volant de sa voiture et conduisit le gendarme Gilson à Pont- sur-Sambre afin de demander l'aide de la compagnie de sapeurs-pompiers de cette localité. Les pompiers maîtres du feu Il convient de signaler la célérité dont firent preuve en la circonstance les pom- piers de Pont-sur-Sambre. M. Gilson s'était rendu directement chez le capi- taine, M. Bastien. maire, qui fit aussitôt sonner l'alarme par un clairon qui de- meurait à proximité. Le corps des sol- dats du feu fut vite rassemblé ; à mi- nuit 5, les pompiers étalent à la Por- querie. Le sinistre s'étendait. Deux lances fu- rent mises en action et bientôt l'on fut maître du feu. Les gendarmes de Berlaimont -étalent également arrivés sur les lieux sous la direction de leur chef M. Debienne. Sans tarder, celui-ci commença son enquête pour établir les responsabilités et en raison du caractère grave et délicat a la fois de cette affaire, il alerta la police spéciale et prévint le capitaine du génie, M. Oziron L'enquête Se trouvait-on en présence d'un acte de malveillance ? D'un attentat crimi- nel ? L'hypothèse, étant donnés le lieu et les circonstances, devait d'abord être envisagée. On a appris d'un ouvrier, M. Moreau, que celui-ci, sur les conseils de son con- tremaître, avait, dans le courant de la journée < coupé » avec la flamme d'un chalumeau des poutrelles de soutène- ment. n faut dire que l'on procède actuelle- ment au coffrage, avec des madriers, d'une vaste et profonde excavation qui doit être cimentée. Le soubassement en ciment étant terminé, on attaquait la coulée de ciment à l'étage supérieur. Pour exécuter le travail il avait fallu abattre les poutrelles qui soutenaient le faux plafond. On sait de quelle façon on procéda. Or, on a remarqué que c'est à l'endroit même où l'on brûla les pou- trelles au chalumeau que le feu a pris naissance. M. Delattre, commissaire spécial à Valenclenne» a délégué sur les lieux son adjoint M. Rigal. commissaire de la Sûreté, qui s'est livré à une enquête très approfondie. Quels cm'en soient les résultats, il y a Heu de féliciter les gendarmes Gilson et Nvs de leur vigilance et de leur esprit d'initiative, ainsi nue le corps des pom- oiers de Pont-sur-Sambre dont la rapide intervention a évité un grave sinistre. LA TENTATIVE DE MEURTRE DE B0UV1GNY-B0YEFFLES UNE SCÈNE SANGLANTE DANS UN MÉNAGE PRÈS DE PÈRONNE Un drame vient d'Ammngia^t^r i e petit village d'Ablaincourt, situé près de Péronne. U y a quelques mois, venait se fixer dans la localité un ménage composé du père Auguste Benard, 29 ans, de la mère, née Andréa Cornile, 25 ans, et des trois enfants, âgés de S. 3 et 1 an. Les époux s'installèrent dans un baraque- ment et y ouvrirent un commerce de débit de boissons L'entente ne régnait pas toujours dans le ménage. En effet, la débitante se montrait coquette et les hommages des rares jeunes gens qui fréquentaient son baraquement ne la trouvaient pas insen- sibles, bien au contraire, puisqu'elle ne craignait pas de laisser son mari avec ses trois enfants pour aller avec des Jeunes gens dans les fêtes des localités voisines. n y a quelque temps, Mme Benard s'enfuyait avec un ami. Elle allait se fixer à Péronne. Mais elle s'ennuyait de ses trois enfants et elle vint retrouver son mari pour lui demander de lui con- fier la petite Simone, âgée de 5 ans. Benard accepta et consentit même à ce que sa femme prit avec elle les deux au- tres enfants. Mais Benard exprima alors le désir de reprendre la vie commune. Malgré son insistance très vive, la fem- me ne voulut rien savoir. Le mari parut se résigner. Vers 15 heures, ils étaient à table, lorsque se présenta le petit Cli- quet, un jeune voisin, âgé de 14 ans. Devant ce témoin, Benard reprit assu- rance et demanda une fois de plus à sa femme de ne pas l'abandonner et de con- tinuer à vivre avec lui. Mme Benard refusa encore. Le mari était alors occupé à couper de la salade avec un long couteau. Profitant de ce que sa femme avait le dos tourné, il se jeta sur elle et lui planta son couteau entre les deux épaules, ce que voyant le jeune Cliquet, effaré, prit la fuite. Mme Benard n'avait pas perdu con- naissance. Elle supplia son mari de lui porter secours, mais celui-ci lui déclara que ce n'était pas la peine, car tous deux allaient mourir. Il la laissa sur le sol et passa dans la pièce voisine où il demeu- ra avec ses enfants. Deux heures plus tard, U revint. 8a femme gémissait et le supplia encore de la secourir. Benard, en sa présence, se trancha alors les veines du poignet avec une lame de rasoir mécanique et il se coucha à côté de sa femme Mme Benard voyant son mari inani- — il s'était endormi tenta de se mouvoir. Comme elle put, elle se traîna sur la route voisine et demeura couchée er travers. Un automobiliste passant et voyant cette femme ensanglantée, poursuivit sa route sans vouloir s'arrêter. Ce que voyant, Mme Benard regagna son bara- quement elle demeura toute la nuit, souffrant grandement. Au matin, le Jeune Cliquet vint voir ce qui se passait et il alla prévenir les gendarmes qui ont ouvert une enquête. Le Parquet de Péronne a été prévenu et a fait transporter les deux blessés à l'hôpital de Péronne. •oio» L'INSTRUCTION JUDICIAIRE DE L'ACCIDENT D'AUTO DE L01S0N-S0US-LENS Poursuivant son enquête, M. Blanc, Juge d'Instruction du Parquet de Béthu- ne, a entendu hier en son cabinet le nommé Paul GuUlot, 25 ans, chauffeur d'auto, demeurant rue Marguerite à Pier- refite, qui, le 8 décembre dernier en pas- sant a "Loiaan-aoas-Lena, renversa deux cyclistes, MM. Raoul Lévéque, 26 ans, demeurant à Lens, qui fut tué sur le coup et son camarade Henri Loubel. 20 ans, électricien, demeurant à Lolson- sous-Lens, qui fut relevé grièvement bles- et dut être transporté à l'hôpital de Lens. On sait que le chauffeur Quillot avait continué sa route après l'accident qu'il avait causé et qu'il fut rattrapé par des automobilistes de Carvin qui s'étalent mis à sa poursuite. Guillot avait manifesté son étonne- raient d'être accusé de l'accident. Mis en état d'arrestation pour homicide par im- prudence, Guillot n'en persistait pas moins à nier. Par la suite il finit par reconnaître qu'il pouvait bien avoir été l'auteur de l'accident. Devant le magistrat instructeur Guil- lot a reconnu les faits mais a ajouté que. gêné par le brouillard, il n'avait pas vu les cyclistes qu'il tamponna involon- tairement. NOTRE CONCOURS e^SBB^RBaiBBBB DE LA PLUS BELLE HISTOIRE :: :: :: :: 4.000 PRIX valant 310.000 FR. Liste des lauréats (SUITE DE LA PREMIERE PAGE)) L'AVIATEUR LEFEBVRE A ATTERRI EN TRIPOLITAINE Une dépêche de Tobruk (Tripolltaine) signale que l'aviateur Lefebvre est arrivé à Tobruk. L'APPLICATION DU CODE DE LA ROUTE DANS LE NORD A la suite de réunions tenues récem- ment par la commission consultative des retraits du permis de conduire les auto- mobiles. 14 permis ont été suspendus ou annulés pour les durées suivantes : 2 annulations de permis pour 3 mois ; 1 de 2 mois : 1 suspension de permis pour 3 mois ; 2 de 2 mois ; 2 de 1 mois ; 3 de 15 Jours ; o de 8 jours. De plus, la suspension du permis de conduire jusqu'à décision judiciaire a été prononcée à l'égard d'un automobi- liste auteur d'un accident aggravé par le délit de fuite. L'ALGÉRIEN ALLOUACHE A L'INSTRUCTION L'Algérien Ali Allouache, 26 ans, ma- noeuvre, sans travail, qui ces Jours der- niers tenta de tuer son patron de loge- ment, M. Jean-Baptiste Dubois, 53 ans. caoaretler à Bonvig-ny-Boyefflea et qui est Incarcéré à la prison de Béthune, a été confronté hier avec sa victime dans le cabinet de M. Blanc, juge d'instruc- tion du Parquet de Béthune. Allouache reconnaît les faits qui lui sont reprochés. Il a en effet frappé d'un coup de couteau au cou M. Dubois alors que celui-ci avait le dos tourné, mais s'il a fait usage d'un couteau ce serait parce que M. Dubois l'avait, dit-il, provo- qué et frappé. M. Dubois, la victime, protesta contre les propos tenus par son agresseur. Al- louache avait été Invité à chercher un logement ailleurs et c'est uniquement pour cela et pour se venger qu'il profita d'être un moment seul avec le cabaretler pour bondir dessus et tenter de le tuer Allouach est un Individu réputé com- me violent II a déjà été condamné à six mois pour coups et blessures et porte à la Joue gauche les- traces d'une balle de revolver reçue au cours d'une bataille. Après l'Interrogatoire et la confronta- tion. Allouache fut reconduit dans sa cellule à la prison. ECHOS et CARNET CALENDRIER. Jeudi tt décembre MM. — Soleil : lever, 7 h. « : coucher. i5 h. » ; I.nne : lever, 1 h. 25 ; coucher, « h. 6 - Hiver. Aujourd'hui : Saint-Yves. Demain Samte-Vlctolre, PREVISIONS DE L'OFFICE NATIONAL. — Région Nord. Mauvais temps : Ciel trois quarts ou entièrement couvert avec pluies-. Vent du secteur Sud. modéré ou assez fort (fort et lrréiroiler sur le littoral) Mini- mum de température en faible hausse sur celui de la veille. MÉTÉOROLOGIE. Station do Lille. Observations faites le 21 décemhre 1932, S 18 b. : Baromètre : 765 mm. 0 ; baisse depuis la veille, a 18 h. : 1 mm. 3 : Thermomètre: FTonde : 10.0 : Minima : 7.0 ; Maxima 11.0 ; Etat hygrométrique : 82 ; Hauteur d'eau tombée depuis la veille. S 18 h. 1 mm. 1 ; Direction du vent : Sud ; Force faible ; Direction des misses : Sud ; Etat du ciel : couvert ; Temps probable pour 1eudl : Cn peu frais -, brumeux ; quelques pluies LEGION D'HONNEUR. — Dans la dernière promotion de la Légion d'Honneur, au ti- tre du Ministère de l'Agriculture, nous re- marquons la nomination au grade de Che- valier, de M. Brancher Gaston, "marchand de graines de semence, à l'enseigne « Au Coq Hardi », à Paris. 905e. — M. CHARLET Mireille, rue des Pleurs, 46, à ROUBAIX. 906e. — M. DURIEUX Jules, 58, rue Philippe Lebon. à HELLEMMES. 907e. Mme VANHEULEN Marguerite, rue Plantent, 9, à T.TTIIIR. 908e. Mme QOPPIN Clémentine, rue Sadi Carnot, à HELLEMMES. 909e. — M. FOUCART Albert, rue Vol- taire, 21, à RONCHIN 910e. Mme DUTERTE Marie, 80, rue Marceau, à TOUROOINa. 911e. Mme Vve DEPIENNE, rue Ana- tole France, 10, à RONCHIN. 912e. — M. ODON Georges, 6. rue Jean- Jacques Rousseau, à MONS-EN- BARCETJL. 913e. — M. SERGENT Noël, rue Van Dyclc, 23 bis, à T.TT.T.R 914e. — M. RICHARD Roger, rue de la Coupignies, 56, à WINGLES. 915e. — M. PAGET Jules, rue de la Pré- vôté, 38, à PÉRENCHIES. 916e. — Mme TIQUET Philomène, rue du Maréchal Foch, 41, LEZENNES 917e. Mme DEBUCHY Henri, avenue du C. Driant, 47, à LAMBERSART. 918e. — M. DEBURCQ Charles, rue Na- tionale, à MONS-EN-BAROEUL. 919e. — M. HORNEZ Louis, rue Cour- mont. 14, à LILLE. 920e. — M. VERVACKE Jules, rue de Vichy, 12, à TOURCOING. 921e. Mlle DESTREBECQ M.-T., rue de l'Eglise, 47, au MARAIS-DE- LOMME. 922e. — M. PORRIES Louis, rue Fai- dherbe, 6, à THUMESNIL. 923e. — M. DAGBERT Emile, 20, rue Malesherbes, à LILLE. 924e. Mme LIPPENS Alice, 98. rue de Lille, à GRAND-RONCHIN. 925e. M. ANDRIES Théophile, rue du Long-Pot, 3, à FIVES-LTLLE. 926e. M. DECARPIGNY Alfred, rue de Tournai, 33 bis. à LILLE. 927e. — M. TOURNEL Alfred, rue de Templeuve, 18, à WILLEMS. 928e. Mme DELATTRE Victoria, rue Saint-Vital. 19, à LA MADELEINE. 929e. — Mme BORREMAN Bertha, rue Bernard Palissy, 4, à WASQUEHAL. 930e. — Mme LEMER Philomène, bou- levard Victor Hugo, 193, a LILLE. 931e. — M. VERPLANCK Renaud, rue Raphaël. 51, à ROUBAIX. 932e. — M. VAN ELSTRAETE Robert, rue Couteau, 61, à WATTRELOS. 933e. — M. ORAUX Lucien, rue Grande, 25, a CHARMONT. 934e. — M. VINCENT Albert, Petit Che- min, à LINSETiLES. 935e. — M. LERDSTE Arsène, rue Pas- teur, 22. à ANSTAING 930e. — M. DURIEZ Julien, rue du Mé- canicien. 9. à ERQU1NGHEM-LYS. 937e. Mme BUTEZ Georgette, avenue Bayait, 41, à ARMENTIÈRES. 938e. Mme JOMBART M.-L.. 146. rue dléna, à LILLE. 939e. — M. BLANGILLE Louis, rue de Coutigny, 6. à ROUBAIX. 940e. — Mme COCHETEUX Fernande, avenue Senac de Meilhan, 3, A VALENCIENNES. 941e. — M. LEMAIRE Fortuné. Grande Rue, 229, à ROUBAIX. 942e. Mme COENS Marcelle, rue Jules Ferry, à WATTTGNIES-L'ARBRis- 8EAU> 943e. — M. POND Paul, rue Delmarre, 4, à WATTRELOS. 944e. — M. CARRETTE Arthur, 53, rue Cadeau, à ROUBAIX. 945e. — Mme TREDET Arthur, 79. rue Chabaud-Latour, à DENAIN. Du 946e au 995e prix : Cn coffret par- fumerie dentifrice, valeur 50 francs. 946e. — M. EECKELOO Alphonse, rue de Paris, 263, à TOURCOING. 947e. — M. GOOSSENS Désiré, rue de Condé, 38, à LILLE. 948e. — Mme LEPERS Marie, rue des Fleurs, 32, à WATTRELOS. 949e. — M. MAURICE Charles, 47, rue Castelnau, à LINSELLES. 950e. — M. MOREL Marcel, rue Jac- quart. 2, à LOMME. 951e. — M. DUTHILLEUL Paul, rue d"Houplin, à SECLIN. 952e. — M. VANDEWIELE Camille, rue de Lille, 36, à WASQUEHAL. 953e. — M. SAMMIER Jules, rue de la Renaissance, 32, à LILLE. 954e. — M. WATTEAU Louis, rue de France, 76, à ROUBAIX. 955e. Mlle GENTILLE Denise, rue de l'Union, 2 bis, à TOURCOING. 956e. — M. DUPUIS Hector, 1, rue du Faubourg de Béthune. à TiTLLF,. 967e. — M. VIAENE Alphonse, 100, rue Monge, à ROUBAIX. 958e. — M. DONNY Emile, rue de Lys, 110, à TOUFFLERS. 959e. — M. DEBUYSER Gaston, rue de la Gare, 7, à LOMME. 960e. — M. CRAVNEST Emile, rue de Lannoy, 49, à LYS-LEZ-LANNOY. 961e. Mme DESFRENES Noémle, rue Mac Mahon. 94. a MOUVAUX. 962e. — M. HAUTECCEUR J.-B.. rue du Château. 32. a SAINGHIN-EN- MELANTOIS. 963e. — M. CATRY Auguste, 66, rue de Boulogne, a WATTRELOS. 964e. — M. BATLLBZ-ISBLED, rue de la Montée, 8. à ATTICHES. 965e. — M. VANDENBERGHE Marcel, rue Fénelon, 118, à HKI ,T ,EMMES. 966e. — M. DELEDLIQUE Gustave, 46, rue de Beaumard, 46, à HEM. 967e. — M. BREHON Guy, rue Verte, a VERQUIN. 968e. — M. LORAINE Emile, rue Gam- betta. 55, à PÉRENCHIES. 969e. — M. HAMIEZ Alfred, rue Gounod, 1, à SIN-LE-NOBLE. 970e. Mme DEVRED Marthe, rue du Chevalier de la Barre, 28, à HEL- LEMMES. 971e. — Mme BLERVAQUE Henriette, rue du Catelet, 16, à FLINES-LEZ- RACHES. 972e. — M. COETSIER César, rue de Tournai, 179, à TOUFFLERS. 973e. — M. DESREUMAUX Achille, rue de Madrid, 36. à TOURCOING. 974e. — Mme ARCOLE Raymonde, rue Lemaire Frères, à ANICHE. 975e. Mme OUVRIE Yvonne, 139, rue Victor Hugo, 159, à HOUPLINES. 976e. Mme PIETERS Louise, rue Jean Jaurès, à LOMME. 977e. — M. VALEMBOIS Gustave, rue Principale, à VAUDRICOURT. 978e. — M. DECALONNE Julien, rue Jeanne d'Arc, à ANNAPPES. 979e. Mme EECKE Jeanne, rue Males- herbes, 60, à FIVES-I ,TI ,T ,R 980e. — M. NOLLET Paul, rue Newton, 27, à ROUBAIX. 981e. — Mme POTTIER Marie, sentier du Faisan Gris, 14,-à TOUFFLERS. 982e. — M. PROUVOST Kléber fils, rue Michelet, 18. à WASQUEHAL. 983e. Mme MESTDAG, rue de Leers, 22, à ROUBAIX. 984e. — Mme HOSTENS Clémence, rue Hoche, 15, à LYS. 985e. — Mme VANGPEGHEM Cons- tance, rue Jean Bart, 89, à WAS- QUEHAL. 986e. — Mme GODINOT Blanche, rue Feutry, 5, à LILLE. 987e. — M. DET.BART Achille, rue du Congo, 35, à WATTRELOS. 988e. — M. NISSE Pierre, rue Galliénl, 32, à MOUVAUX. 989e. — M. BIREMBAUT Edmond, rue Henri Durre, 185, à SAINT-AMAND- T .ES-EAUX. 990e. Mme LEMAIRE-PRAET, rue de la Croix-Rouge, 66 bis, TOURCOING. 991e. — M. ROELENS Jules, rue Dele- rue, 49. à WASQUEHAL. 992e. — M. DELPORTE Arthur, 76, rue Carnot, à FACHES-THUMESNIL. 993e. — M. DAUWE Gustave, rue du Rivage, 65, à WATTRELOS. 994e. Mme MESTDOGH Lea, rue Oli- vier de Serres, 12, à ROUBAIX. 995e. — M. DUFIEFS Alfred, rue des Vicaires, 28 bis, a ST-MAURICE. Du 996e au 1.095e prix : Une trousse rasoir, valeur 50 francs. 996e. — Mme VANSTEENNBRUGGE Rosalie, r. Meyerbeer, 7, à ROUBAIX 997e. Mlle HUSLIN Ginette, rue des Champs, 43, à WASQUEHAL. 998e. — M. DUMOULIN Henri, 69, rue Gantois, à LILLE. 999e. — M. PRIQUET Ernest, rue Jean Jaurès, 65, à TOURCOING. 1.000e. Mme VAILLANT Suzanne, rue Paul Laforgue, 6, à RONCHIN. 1.001e. — M. VANDERENNE Henri, rue du Carnet, 10, à LEERS (Belgique). 1.002e. M. PIREZ Auguste, rue Eugène Jacquet, 14, à LILLE. 1.003e. — M. PARET Léon fils, rue d'An- vers, 48, à TOURCOING. 1.004e. — Mme COUSIN Marie-Louise, rue Faidherbe, 134, à LOOS-LEZ- T.TT.T.B: 1005e. — M. DUCHATEAU Alphonse, rue Jule6 Guesde, à BLENDECQUES. 1.006e. — M. CARLIER Georges, rue de Wazemmes, 65, à T.TT.IiR 1.007e. — M. HOUSSOULIEZ Gustave, façade de l'Esplanade, 14, à LILLE. 1.008e. Mme THOMAS-DELAINE, rue de la Liberté, 56, à ANNAPPES 1.009e. — M. DEGAND Julien, rue James Watt. 42, au MARAIS-DE-LOMME. 1.010e. — Mme Vve DESMULLIEZ, rue de la Halle. 32, à LILLE. 1.011e. — Mme VAMMERIS Marie, rue de la Lys, 33, a HOUPLINES. 1.012e. Mlle LESAGE Germaine, rue de Cartigny, 27, à ROUBAIX. 1.013e. — Mme BAUWENS Maria, rue Chalant, 41, à RONCHIN. 1.014e. — Mme HENRIPREZ Aline, rue Gustave Delory, 172. à T.TT.T.IJ; 1.015e. — Mme VANOVERMEIRE Louise, rue Malesherbes, 21, a FTVES-LILLE. 1.016e. M. DEJONGE Louis, rue Saint- Laurent. 24, à ROUBAIX. 1.017e. — M. DELBAERE Jérôme, rue Joséphine, 6. à LA MADELEINE. 1.018e. — M. MOAN François, 6, rue du Touquet, à BAISIEUX. 1.019e. — M. DESMET Alphonse, rue Dupleix, 17, à HELLEMMES. 1.020e. — M. BECKERS Arthur, rue de la Marbrerie, 19, à LILLE. 1.021e. — Mme MANCHE Louise, rue Gambetta. 31. à CYSOING. 1.022e. Mme COOREMAN, 91. rue du Nouveau Monde, à ROUBAIX. 1.023e. — M. VANDEMEULEBROUCK, rue de la Barbe d'Or, 16, ROUBAIX. 1.024e. — M. EPLETE Henri, rue Ras- pail, 54, à HELLEMMES. 1 025e. — M. VIENNE Raymond, 12, rue dléna, à LILLE. 1.026e— M. THERY J.-B., rue Crons- tadt, 48, à LILLE. subsidiaire ; différence avec 41487, nombre de concurrents ayant donné la liste gagnante : L48S. Lire demain, la suite ie la liste de* 4.000 heureux gagnants. Les gagnants peuvent retirer leurs prix dans les bureaux du « REVEIL DU NORD ... 186, rue de Paris, a LILLE. Rappelons, a ce sujet, le texte de l'article 7 do Règlement, di- sant : c La liste des prix affectés an présent concours représente une valeur de 310.000 francs. » La liste des gagnants sera publiée dans les colonnes du < REVEIL DU NORD s et de « L'EGALITE DE ROUBAIX- TOURCOING ». » Dès la publication des noms, les gagnants pourront se présen- ter a notre siège social, 186, rua de Paris, a LILLE, où Us pour- ront retirer leurs lots. Les ga- gnants auront, naturellement, A justifier de leur Identité lors du retrait de leurs prix. Les frais d'envoi seront a la charge des gagnants qui demanderont l'ex- pédition de leurs prix ». Les lauréats pourront retirer leurs prix tous les dimanches, de 9 heures à midi. Le dernier lauréat a donné le chiffre de 41.998 comme réponse à la question L'ÉPIDÉMIE DE DIPHTÉRIE DE LA BASSÉE UNE DEUXIÈME REUNION DU COMITE CONSULTATIF A EU LIEU A LA PREFECTURE Le Comité consultatif chargé d'exa- miner les questions relatives à la situa- tion sanitaire des écoles de La Bassée, a tenu sa deuxième réunion à la Préfec- ture, le mercredi 21 décembre 1932, a 17 h. Etaient présents : MM. le profes- seur Combemale, président : Launay, inspecteur d'Académie ; Crespel, conseil- ler général, maire de La Bassée ; profes- seur Vanverts, président de la Fédéra- tion des syndicats médicaux du Nord ; docteur Marinier, directeur de l'Institut Pasteur ; docteur Grysez. chef de service à l'Institut Pasteur ; Gambet. inspec- teur de l'enseignement primaire ; doc- teur Vielledent, inspecteur départemen- tal de la santé et de l'hygiène publique. Après étude approfondie des divers élé- ments du problème, le Comité émet les deux avis suivants : 1° en ce qui concer- ne les élèves fréquentant les écoles et en général tous les enfants âgés de plus d'un an, il déclare que la vaccination complète, comportant trois piqûres sui- vies au bout d'un an d'une quatrième piqûre, les met a l'abri de la diphtérie. Il insiste sur la nécessité de cette vacci- nation complète, ajoutant que si dans certains cas exceptionnels, l'enfant ainsi vacciné est atteint, la maladie évolua de façon bénigne ; 2° en ce qui concerna les adultes, il propose pour ceux qui sor.t attachés aux différentes écoles, la stéri- lisation du nez et de la gorge effectuée par des médecins. CONCOURS DE COMPTABILITÉ & DE STÉNO-DACTYLOGRAPHIE Une réunion s'est tenue à l'Ecole nationale d'Arts et Métiers, sous la pré- sidence de M. Dauchy, commissaire gé- néral de l'exposition, en vue de la pré- paration du concours départemental du travail pour la section des employés de commerce (comptables). Ce concours doit comprendre : 1° des épreuves écrites et des épreuves orales. Il est décidé que les épreuves écrites auront lieu le 8 Janvier, dans les centres qui seront déterminés ultérieurement. Celles-ci auront lieu à Lille, le 15 janvier. Les intéressés seront convoqués. Les ins- tructions sont reçues, dès à présent et jusqu'au 4 janvier prochain, au commis- sariat de l'exposition départementale, Ecole nationale d'Arts et Métiers, 8, bou- levard Louis-XTV. à .Lille. LE CONCOURS DE STENO-DACTYLOGRAPHIE Nous rappelons que le concours dépar- temental de sténo-dactylographie aura lieu à deux degrés : les épreuves du premier degré seront subies le 8 janvier, à 9 h., dans des centres d'examen' qui seront désignés ultérieurement et. fixés en raison des inscriptions reçues. Les épreuves du second degré seront subies le 15 janvier et auront lieu à Lille. Au premier degré, tes épreuves porte- ront sur la sténographie (vitesse 120 mots), la dactylographie (copie de 500 mots pendant dix minutes), la sténo-dac- tylographie (courrier commercial : deux lettres de 100 mots dictées en deux minu- tes et traduites à la machine en moins de 15 minutes). Les épreuves du second degré, limitées à la sténographie seront réservées aux concurrents ayant satis- fait à celles du premier degré. UN ARBRE DE NOËL DES ÉTUDIANTS DE LA RÉGION L'Union Fianco-Etrangère des Etu- diants du Nord de la France, organise pour Jeudi soir, à 8 heures précises, à la Pension de Famille, 92. rue des Postes, un arbre de Noël suivi d'un banquet Des chansons, musique et danses, vont être exécutées par les étudiants de toutes les nationalités. Tous les étudiants français et étrangers ainsi que leurs amis sont invités. FEUILLETON DV SS DECEMBRE MT Georges SPITZMULLER Résumé des précédents feuilletons Apre* avoir dilapidé sa fortune, le tria beau et tria élégant Stéphane de Mau- regard songe à devenir sérieux et à tra. voilier Ceat à ce moment qu'il tait connaissance de la tris belle danseuse Alexandra, gui s'amourache de lui. La bette fille est la maîtresse d'un avocat, Otvarel. Stéphane l'apprend. Ruiné, dé- goûté, U prend le parti courageux d'aller refaire sa vie au Maroc, par un honnête travail. Sur le navire qui le conduit au Maroc, Stéphane de Mauregard fait la connaia' sance d'un jeune anglais, Morris God- frtv. gui ha dit qu'il va au Maroc pour y tenter la chance, il connaît un endroit ou se trouvent d'Importants gisement* de phosphate*. Msuregard fixa vivement eern yeux sur le point indiqué. Ainsi, te Maroc, c'était I* t ~ Une aorte de déception le saisit. Rien ne distinguait ce pays du paya voisin. Même (alaise rougeatre et abrup- te ; plus en arrière, même montagnes noir&tres et même végétations sombres... Pourtant, là, s'étendait l'empire du Sultan Noir : le seul pays au monde, peut-être, où la vie se fût conservée farouchement semblable à ce qu'elle était au cours des siècles précédents. Le Maroc du moyen âge vivait encore au creux de ces hauteurs mystérieuses, d'aspect rébarbatif et rude. Mauregard contemplait avec avidité ce sol où il allait, poussé par sa destinée. Eh bien ! vous rêves, cher mon- sieur ! fit la voix de Morris aux cotes de Stéphane... Le Jeune homme sourit. Oui, fit l'Anglais, cela change de notre existence sans relief d'Occiden- taux !... Au fond. Je vois que nous avons tous deux bien des points de ressem- blance. Cela m'enchante l_ Encore, tes deux voyageurs bavardè- rent et Godfrey livra davantage de ses projeta tandis que Mauregard. encou- ragé par ses confidences, se laissait aller à confier ses intentions, ses espoirs... Morris l'écouta attentivement. Vers midi on atteignit Melllla De nouveau, c l'Emir - s'arrêta Cette fols, on embarqua des marchandises A part tes Marocains employas à la manuten- tion des colis, on se serait cru dans n'importe quelle ville cotière d'Espagne. Longtemps, accoudes au bastingage, Mauregard et Godfrey conversèrent, de- venus plus confiants, plus abandonnés, comme il arrive entre -compagnon de voyage en mer. Ici, sur le vaisseau, ces deux hommes étalent si seuls, et leur destin s'avérait tellement pareil qu'une sympathie les liait déjà. Stéphane, franc et ouvert, se louait maintenant d'avoir fait la connaissance d'ur homme de son âge et de son monde, car Morris semblait par son éducation appartenir à une très bonne famille : il parlait plusieurs langues, ex- primait des Idées Justes, avait des ma- nières châtiées et une aisance de bon goût. Morris se campa en face de Stéphane et lui demanda à brûle-pourpoint : — Cher monsieur, depuis quarante- huit heures bientôt que nous sommes ensemble, il m'est venu pour vous une amitié réelle... Franchement, puisque vous allez au Maroc un peu au hasard, voulez-vous que Je vous associe à mes projets T... Surpris de cette avance inattendue, Stéphane ne put que répondre : — Pourquoi pas, si vous me Juges ca- pable d'y participer t — Bien, cela suffit ! déclara Godfrey avec rondeur. Dès l'instant que vous ne refusez pas. nous avons tout te loisir d'étudier la question... Nous serons ce soir à Tanger. descendres-vous T Je vous avoue que Je l'ignore. — Vous viendrez avec mot Nous lo- gerons au même hôtel : de la sorte, nous pourrons échanger tranquillement nos Idées, discuter, préparer notre as- sociation... Cela vous va-t-U f — Parfaitement- — Avec vous, mes chances doublent, de même que Je double les vôtres, af- firma Morris plein d'assurance. Et. de nouveau, dans les yeux du Jeune Anglais, la flamme volontaire brilla-.r^ Mauregard était très heureux de son offre. Il ne serait plus seul pour se lan- cer dans l'aventure. Morris lui inspirait confiance et il discernait en lui de pré- cieuses qualités. Restait maintenant à connaître ses desseins. Sans doute avalent-ils rapport a ces gisements de phosphate dont il avait parlé sans s'y appesantir ? On approchait de Tanger. Bientôt, au fond d'une petite baie protégée par les hautes terres du cap Spartel. la ville apparut, bâtie en amphithéâtre sur une colline calcaire blanchâtre. A peine débarqué, Mauregard s'éton- na de voir tant d'Européens, d'entendre parler français, anglais, allemand, espa- gnol, italien et même d'autres langues qu'il ne s'attendait pas à ouïr tel. Mais Godfrey lui disait : — Tanger est une ville internatio- nale... Elle a près de quarante mille ha- bitants dont beaucoup sont des nou- veaux venus attirés par l'appât des af- faires imminentes... Sh 1 ils sont comme nous I Mais au plus hardi, au plus ma- lin aussi le succès !... n entraînait Stéphane vers une ruelle étroite et sale, noire, mal pavée- Le Jeune homme suivait, docile et étonné. Le Maroc s'ouvrait devant lin... UNE AFFAIRE Sous le porche de l'hôtel où ils ve- naient de s'installer, clignant des yeux au soleil étincelant, Mauregard de- manda à Godfrey : allons-nous ? Au « mellah ». — Qu'est-ce que cela ? Le quartier juif. Y allons-nous par simple curiosité ? Non pas ! répéta Morris en sou- riant. Je dois y voir un notable com- merçant qui peut nous être utile. Les deux hommes avançaient dans un dédale de petites rues escarpées, em- puanties, où des tas d'immondices sta- gnaient contre les murailles. Les portes, presque uniformément peintes en vert sombre, demeuraient closes. Parfois, des « moucharabiehs » apparaissaient, garnis d'épais grillages tellement entre-croisés qu'on ne pouvait rien distinguer derrière eux. Peu de gens dans ces rues. Quelques enfants déguenillés, vêtus d'une simple chemise et d'une « chéchia ». Quelques éventatres au seuil d'une sorte d'échoué étroite et basse. —- Allons 1 fit Morris en prenant te bras de Stéphane, venez 1 Le sieur Na- than Bénatl doit nous attendre ; Je lui avais annoncé ma visite. — Comment cela ? Quand donc ? — Hier soir même, un mot que J'ai fait porter par un garçon de l'hôtel... Je voulais être sûr de trouver Bénatl chez lui ce matin. — Diable ! Vous êtes un homme de précaution 1 Eh ! mon cher ami, ces gens sont fort occupés. Ils sont toujours par monts et par vaux. Renseignés par un passant, les deux compagnons se dirigèrent vers le < mel- lah ». L'aspect changeait quelque peu des quartiers musulmans : les portes res- taient ouvertes ou entre-bftillées et les fenêtres prenaient 4our sur la rue. Godfrey avisa une fontaine au motif de faïence et s'écria : — Nous y voici ! Le deuxième mai- son à droite après la fontaine... Ce doit être cette porte grise cintrée. Justement, du seuil, s'échappèrent deux gamins vêtus d'une sorte de mau- vaise houppelande dont les pans traî- naient à terre. Hé ! petit ! interrogea Morris. demeure Nathan Bénati ?... Est-ce ici ?.„ Les enfants comprirent à cause du nom. Us s'engouffrèrent de nouveau dans la maison en faisant un geste d In- vite. L'Anglais et le Français les suivirent et entrèrent dans un patio peint de chaux teintée de bleu. Quatre portes ouvraient à chaque côté de la cour intérieure. A l'une d'elles, une femme se montra, furtive. regar- dant avec effarement du côté des vlsi» teurs. Ces derniers entrevirent un corps cou- vert d'une sorte 'de lévite rouge et une tête aux longues nattes épaisses et bru- nes. Eh ! fit Morris, si c'est là Mme Bénatl, elle ne parait pas désagréable 1 De la même chambre, un homme sor- tait. Un petit être émaeié. an teint blême et maladif, n portait une aou- quenille tabac, et. sur le crâne, une ca- lotte rouge d'où pendait on long gbtnd noir. — Monsieur Godfrey ? dlt-U en sln- cllnant devant Morris... Je vous atten- dais. Veuillez entrer par ici... La voix hésitait, un peu timide, avec un accent bizarre ; mais le français qu'elle émettait était assez correet. Bénati avait introduit tes deux hom- mes dans une pièce au plafond bas, meublée d'une table au tapis bariolé, de deux fauteuils usagés, de quelques chai- ses disparates et d'un bureau de paco- tille peint en noir. C'était là le salon, carrelage rouge soigneusement verni, mura ornés de gravures de bazar. Stéphane, Imitant l'Anglais, s'était as- sis dans un des fauteuils, tandis que Nathan demeurait respectueusement de- bout. (A sutetw).

et CARNET - Bn-R€¦ · «KfiL de la C.G.T. Voici les questions qui figureront à son ordre du jour : a) Les conclusions des manifestations internationales du 4 décembre ; b) L'Office

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Page 1: et CARNET - Bn-R€¦ · «KfiL de la C.G.T. Voici les questions qui figureront à son ordre du jour : a) Les conclusions des manifestations internationales du 4 décembre ; b) L'Office

LE CONSEIL NATIONAL de la Fédération

du sous-sol se réunira aujourd'hui Le Conseil National de la Fédération

du sous-sol se tiendra aujourd'hui au «KfiL de la C.G.T. Voici les questions qui figureront à son ordre du jour :

a) Les conclusions des manifestations internationales du 4 décembre ;

b) L'Office National du charbon ; c) La durée du travail dans les mines

e t le relèvement de la pension des mi­neurs ;

d) Revendications des congés payes et autres résolutions votées au congrès na­tional de DécazevlT

UNE FRUCTUEUSE ESCROQUERIE AU CHOMAGE Le commissaire du quartier Saint-

Lambert, à Parts, a envoyé au Dépôt, Henri Daniel, 33 ans, demeurant, 41, rue Saint-Charles, et habitant, en outre. 11, rue du Oénéral-Beuret, sous le nom de Hervé Terrien. Cet escroc touchait une allocation de chômage, non seulement pour lui, mais encore pour ses deux en­fants actuellement en province ; pour Mme Terrien, qui est décédée et qui avait été son unie , ainsi que pour les quatre enfants Terrien, actuellement en province également. Il aurait ainsi es­croqué environ 18.000 francs depuis un an.

L'OGRESSE DU LOT CONDAMNÉE A DEUX ANS

DE PRISON La Cour d'assises du Lot a jugé

Camille Tournié et son beau-frère Jarguel, le fermier du causse de Saint-Sauveur-la-Vallée.

Les crimes de Camille Tournié furent découverts au mois de septem­bre, à la suite d'une lettre anonyme l'accusant d'avoir tué un enfant nouveau-né.

L'enquête ouverte aboutit rapide­ment et le petit cadavre fut découvert enfoui sous un tas de pierres. La mère criminelle avoua avoir agi de la même façon l'année précédente. On fouilla plus minutieusement et quelle ne fut pas la surprise horrifiée des magis­trats en découvrant, enfouis au même endroit siz petits squelettes.

La mégère avoua tout. Depuis 1923. chaque année, elle avait ànsi mis au monde et tué un enfant. Le père, dit-elle, était son beau-fière Jarguel, et c'est lui qui l'obligeait à supprimer les petits êtres et qui les enterrait lut-eieme.

La Cour, avec la collaboration du Jury, rend son arrêt condamnant Ca­mil le Tournié à deux ans de prison et larguel à sept ans de réclusion Elle décide, en outre, que Jarguel sera dégradé de la croix de guerre et de la médaille militaire qui lui ont été décernées à la suite d'une mutilation subie par lui au front en 1915.

UN PONT A ÉTÉ EMPORTÉ PAR LES EAUX DANS LE MIDI Le pont sur la Tet, à Sainte-Marie-de-

la-Mer, a été emporté hier, vers midi par les eaux ; il était menacé depuis le dé­but de la crue. Deux personnes qui se trouvaient sur le pont ont pu se sauver à temps en se blessant légèrement.

Les dégâts sont très élevés et la dis­parition de ce pont privera pendant de longs mois, de toutes communications entre eux, de nombreux villages de la Balanque.

DRAMATIQUE SUICIDE D'UNE JEUNE FILLE-MÈRE

A Zith, près de Grenoble, une jeune fille de seize ans, Marguerite Debon. S'est Jetée du cinquième étage dans la rue. Transportée à l'hôpital, elle y est morte après avoir accouché d'un enfant qui ne demande qu'à vivre.

AU NOM DE L'HYGIÈNE HUIT MAGISTRATS AMÉRICAINS

DEMEURENT EN PRISON Huit magistrats de Cleveland, qui n'ont

commis d'autre crime que celui de faire honneur a leurs fonctions, passeront la Noël en prison, en compagnie de 410 dé­tenus, sans même pouvoir recevoir la vi­site de leurs amis

La raison n'est autre que la décou­verte d'un cas de diphtérie dans le péni­tencier, maladie qui a provoqué une mise en quarantaine médicale Jusqu'au 30 dé­cembre.

UN AUDACIEUX BANDIT ATTAQUA UNE BIJOUTIÈRE A

MARSEILLE. MAIS FUT ARRÊTÉ A-Marseille un Individu pénétrait dans

la bijouterie gérée par Mme Boeuf, 68, rue Adolphe-Thiers et demandait à voir des bagues de f inçai l les . La bijoutière présenta à l'individu sur un plateau, cinq bagues d'une valeur de sept mille francs. L'homme fit mine d'examiné.' les bijoux puis, soudain, se Jeta sur Mme Bœuf, s'empara des cinq bagues et s'en­fuit.

Ije malfaiteur qui s'était réfugié dans l'escalier d'un immeuble de la rue Bar­thélémy fut vite arrêté. On le fouilla et on retrouva deux bagues sur lui. Deux autres bagues furent retrouvées dans la rue. La cinquième a disparu.

Le malfaiteur est un nommé Tortora n é en 1903 à Marseille, marié et père d'un enfant, terrassier au service de la voirie.

LES PRIX DE LA FONDATION

COGNACQ-JAY

Des familles de notre région parmi les lauréats

Dans la liste des prix pour familles nombreuses que vient de décerner l'Aca­démie Française pour 1932, nous rele­vons notamment :

Fondation Cognacq-Jay ; dotations de S5.000 francs : Capnon, maçon, à Marcq-en-BarœuL 12 enfants vivants ; Appler, serrurier, à Verton (Pas-de-Calais), 12 enfante vivants ; Valencourt, cultiva­teur, à Aublgny, par Corbie (Somme). 12 enfants vivants ; Viez, cultivateur, a Mont-Roc (Somme). 12 enfants vivants; Hivin, tisseur, à Vervins (Aisne), 11 en­fants vivants.

Dotations de 10.000 francs. — Feauvais, teinturier et bûcheron, Amiens (Som­me) ; C ressent, cantonnier au chemin de fer du Nord, Quesnoy-sur-Deùle, 10 enfants vivants ; Bault, cantonnier au chemin de fer du Nord, •.ignières-Châ-teiain (Somme), 9 enfants vivants ; Prancatel, cantonnier, Vacquerie (Som­me), 9 enfants vivants ; Lenne, manou-vrier. Le Crotoy (Somme), B enfants vi­vants ; Leroux, domestique de culture Beaumetz-Cartig-ny (Somme), 9 enfants vivants ; Poir^t, chauffeur-iivreur, Bet-tancourt-Rivière (Somme), 9 enfants vi­vants ; Totel. chauffeur, à Nesle (Som­me) . 9 enfants vivants ; Vasseur, ou­vrier couvreur, Vlgnacoort (Somme), 9 enfants vivants. Deregnaucourt, Journa­lier, hameau de Wattine. Cappelle-en-Pévèle, 9 enfants vivants : Waignier, charpentier, Neuville-sur-Escaut, 9 en­fants vivants ; Bigand, ouvrier carrier, Nésles (Pas-de-Calais), 9 enfants vivants Duquenne, ouvrier mineur, Avion (Pas-de-Calais), 9 enfants vivants Scaillerez, plafonnier, Gouy-sous-Bellonne (Pas-de-Calais), 9 enfants vivants ; Gallais, arti­ficier, Chaulnes (Somme), 9 enfants vi­vants ; Thueux. pêcheur, à St-Firmlr.-les-Crotoy (Somme), 8 enfants vivants ; De-marthe. ouvrier agricole, à BonningTies-les-Ardres (Pas-de-Calais), 8 enfants vi­vants ; Meerschaud, manœuvre, a Lille 8 enfants vivants.

Conformément au désir exprimé par M. Gabriel Cognacq et afin de se con­former plus complètement aux inten­tions des fondateurs, il a été décidé qu'une part variable des pri« de 10.000 francs serait réservée à des candidats qui seraient particulièrement recomman-dables « par leur Jeunesse ou pour d'au­tres considérations > :

Epoux Bethgnies, garde républicain, Arre (Pas-de-Cala: ) . 7 enfants vivants; Leroy, plafonneur, Waziers. 6 enfants vivants.

Fondation Etienne Lamy 1932. — Prix de 10.000 francs : M. Hau, route de Clair-marais, St-Omer, 13 enfants vivants.

Prix de 5.000 francs : M. Dhordaln, à Chouy (Aisne), 13 enfants vivants.

Fondation Colombat-Buvat. — Prix de 2.000 francs : Berteaux, à LocqaigaoL 12 enfants vivants

Fondation Fauche. — Prix de 500 fr. : M Taccoen, à Spycker (Nord), 13 en­fants vivants.

L'EXPLOITATION DES LIGNES D'AUTOBUS

Une enquête de la Préfecture du Nord

M. le Préfet du Nord s'est fait un devoir de signaler à MM. les maires du département qu'un certain nombre d'en­trepreneurs de transports en commun par automobiles ne respectent pas — violant ainsi les dispositions légales et réglementaires en vigueur — les itiné­raires ou les points d'arrêt et de station­nement fixés par l'arrêté préfectoral relatif à l'organisation de leur service, ou même exploitent des services sans attendre l'arrêté préfectoral fixant les itinéraires, les points d'arrêt et de sta­tionnement.

M. le Préfet, après avoir souligné que la sécurité de la circulation exige que les dispositions édictées par l'article 34 du décret du 31 décembre 1922 soient strictement appliquées, invite les magis­trats municipaux à procéder à une en­quête sur les conditions dans lesquelles fonctionnent les services publics de transports en commun par automobiles et à lui en communiquer dès que possi­ble les résultats.

Une conférence s'est tenue hier à l'Hôtel de Ville de Lille.

Les personnalités présentes ont décidé de transmettre à M. le Préfet du Nord les résultats des enquêtes auxquelles vient de se livrer M. le Commissaire centraL

Elles ont, d'autre part, confirmé a M le Commissaire central leurs instruc­tions en ce qui concerne l'application de l'arrêté municipal du 4 Juin, visant les lieux de stationnement squares Jus-sieu-Dutilleul et rue Enrico-Perr^r. '

Le feu dans un ouvrage militaire en construction

près de Ber laimont

La Sûreté a ouvert une enquête pour établir s'il ne s'agit pas

d'un acte de malveillance U n violent incendie a éclaté dans la

nuit de mardi à mercredi sur un chan­tier du génie militaire, à proximité de Berlaimont.

Le feu prit dans des ouvrages de for­tification en cours d'exécution. Il put être maîtrisé avant d'avoir atteint les graves proportions que l'on pouvait re­douter. La police spéciale a enquêté pour découvrir l'origine de ce sinistre.

Le feu au chantier Le génie militaire fait procéder actuel­

lement à différents travaux de fortifica­tions dans la région de Berlaimont.

Au lieu dit « La Porquerie » sur la route d'Aymeries s* trouve notamment un important chantier, à côté de la fer­me de M. Desjardins.

Dans la Journée une cinquantaine d'ouvriers sont employés sur ce chan­tier, la nuit u n gardien assume la sur­veillance.

Mardi soir, les gendarmes Gilson et Nys de la brigade de Berlaimont étaient partis à 23 h. 30 de la caserne pour ef­fectuer une tournée. En passant sur la route près de la Porquerie ils s'aperçu­rent que le feu était sur le chantier, des flammes montaient dans la nuit.

Ils s'avancèrent et s'aperçurent (rue le boisage des fondations d'un fortin en cours de construction, flambait.

Aussitôt ils alertèrent le surveillant qui, deux heures plus tôt. avait fait sa ronde et n'avait rien remarqué d'anor­mal. Ils prévinrent également les habi­tants de la ferme voisine que le danger menaçait.

M. Desjardins fils, sans perdre de temps s'installa au volant de sa voiture et conduisit le gendarme Gilson à Pont-sur-Sambre afin de demander l'aide de la compagnie de sapeurs-pompiers de cette localité.

Les pompiers maîtres du feu Il convient de signaler la célérité dont

firent preuve en la circonstance les pom­piers de Pont-sur-Sambre. M. Gilson s'était rendu directement chez le capi­taine, M. Bastien. maire, qui fit aussitôt sonner l'alarme par un clairon qui de­meurait à proximité. Le corps des sol­dats du feu fut vite rassemblé ; à mi­nuit 5, les pompiers étalent à la Por­querie.

Le sinistre s'étendait. Deux lances fu­rent mises en action et bientôt l'on fut maître du feu.

Les gendarmes de Berlaimont -étalent également arrivés sur les lieux sous la direction de leur chef M. Debienne. Sans tarder, celui-ci commença son enquête pour établir les responsabilités et en raison du caractère grave et délicat a la fois de cette affaire, il alerta la police spéciale et prévint le capitaine du génie, M. Oziron

L'enquête Se trouvait-on en présence d'un acte

de malveillance ? D'un attentat crimi­nel ? L'hypothèse, étant donnés le lieu et les circonstances, devait d'abord être envisagée.

On a appris d'un ouvrier, M. Moreau, que celui-ci, sur les conseils de son con­tremaître, avait, dans le courant de la journée < coupé » avec la flamme d'un chalumeau des poutrelles de soutène­ment.

n faut dire que l'on procède actuelle­ment au coffrage, avec des madriers, d'une vaste et profonde excavation qui doit être cimentée. Le soubassement en ciment étant terminé, on attaquait la coulée de ciment à l'étage supérieur. Pour exécuter le travail il avait fallu abattre les poutrelles qui soutenaient le faux plafond. On sait de quelle façon on procéda. Or, on a remarqué que c'est à l'endroit même où l'on brûla les pou­trelles au chalumeau que le feu a pris naissance.

M. Delattre, commissaire spécial à Valenclenne» a délégué sur les lieux son adjoint M. Rigal. commissaire de la Sûreté, qui s'est livré à une enquête très approfondie.

Quels cm'en soient les résultats, il y a Heu de féliciter les gendarmes Gilson et Nvs de leur vigilance et de leur esprit d'initiative, ainsi nue le corps des pom-oiers de Pont-sur-Sambre dont la rapide intervention a évité un grave sinistre.

LA TENTATIVE DE MEURTRE DE B0UV1GNY-B0YEFFLES

UNE SCÈNE SANGLANTE DANS UN MÉNAGE PRÈS DE PÈRONNE

Un drame vient d'Ammngia^t^r i e petit village d'Ablaincourt, situé près de Péronne. U y a quelques mois, venait se fixer dans la localité un ménage composé du père Auguste Benard, 29 ans, de la mère, née Andréa Cornile, 25 ans, et des trois enfants, âgés de S. 3 et 1 an. Les époux s'installèrent dans un baraque­ment et y ouvrirent un commerce de débit de boissons

L'entente ne régnait pas toujours dans le ménage. En effet, la débitante se montrait coquette et les hommages des rares jeunes gens qui fréquentaient son baraquement ne la trouvaient pas insen­sibles, bien au contraire, puisqu'elle ne craignait pas de laisser son mari avec ses trois enfants pour aller avec des Jeunes gens dans les fêtes des localités voisines.

n y a quelque temps, Mme Benard s'enfuyait avec un ami. Elle allait se fixer à Péronne. Mais elle s'ennuyait de ses trois enfants et elle vint retrouver son mari pour lui demander de lui con­fier la petite Simone, âgée de 5 ans. Benard accepta et consentit même à ce que sa femme prit avec elle les deux au­tres enfants. Mais Benard exprima alors le désir de reprendre la vie commune.

Malgré son insistance très vive, la fem­me ne voulut rien savoir. Le mari parut se résigner. Vers 15 heures, ils étaient à table, lorsque se présenta le petit Cli­quet, un jeune voisin, âgé de 14 ans. Devant ce témoin, Benard reprit assu­rance et demanda une fois de plus à sa femme de ne pas l'abandonner e t de con­tinuer à vivre avec lui.

Mme Benard refusa encore. Le mari était alors occupé à couper de la salade avec un long couteau. Profitant de ce que sa femme avait le dos tourné, il se jeta sur elle et lui planta son couteau entre les deux épaules, ce que voyant le jeune Cliquet, effaré, prit la fuite.

Mme Benard n'avait pas perdu con­naissance. Elle supplia son mari de lui porter secours, mais celui-ci lui déclara que ce n'était pas la peine, car tous deux allaient mourir. Il la laissa sur le sol et passa dans la pièce voisine où il demeu­ra avec ses enfants.

Deux heures plus tard, U revint. 8a femme gémissait et le supplia encore de la secourir. Benard, en sa présence, se trancha alors les veines du poignet avec une lame de rasoir mécanique et il se coucha à côté de sa femme

Mme Benard voyant son mari inani­mé — il s'était endormi — tenta de se mouvoir. Comme elle put, elle se traîna sur la route voisine et demeura couchée er travers.

Un automobiliste passant et voyant cette femme ensanglantée, poursuivit sa route sans vouloir s'arrêter. Ce que voyant, Mme Benard regagna son bara­quement où elle demeura toute la nuit, souffrant grandement.

Au matin, le Jeune Cliquet vint voir ce qui se passait et il alla prévenir les gendarmes qui ont ouvert une enquête. Le Parquet de Péronne a été prévenu et a fait transporter les deux blessés à l'hôpital de Péronne.

•oio»

L'INSTRUCTION JUDICIAIRE DE L'ACCIDENT D'AUTO

DE L01S0N-S0US-LENS Poursuivant son enquête, M. Blanc,

Juge d'Instruction du Parquet de Béthu-ne, a entendu hier en son cabinet le nommé Paul GuUlot, 25 ans, chauffeur d'auto, demeurant rue Marguerite à Pier-refite, qui, le 8 décembre dernier en pas­sant a "Loiaan-aoas-Lena, renversa deux cyclistes, MM. Raoul Lévéque, 26 ans, demeurant à Lens, qui fut tué sur le coup et son camarade Henri Loubel. 20 ans, électricien, demeurant à Lolson-sous-Lens, qui fut relevé grièvement bles­sé et dut être transporté à l'hôpital de Lens.

On sait que le chauffeur Quillot avait continué sa route après l'accident qu'il avait causé et qu'il fut rattrapé par des automobilistes de Carvin qui s'étalent mis à sa poursuite.

Guillot avait manifesté son étonne­raient d'être accusé de l'accident. Mis en état d'arrestation pour homicide par im­prudence, Guillot n'en persistait pas moins à nier. Par la suite il finit par reconnaître qu'il pouvait bien avoir été l'auteur de l'accident.

Devant le magistrat instructeur Guil­lot a reconnu les faits mais a ajouté que. gêné par le brouillard, il n'avait pas vu les cyclistes qu'il tamponna involon­tairement.

NOTRE CONCOURS e ^ S B B ^ R B a i B B B B

DE LA PLUS BELLE

HISTOIRE :: :: :: ::

4.000 PRIX valant 310.000 FR.

Liste des lauréats

(SUITE DE LA PREMIERE PAGE))

L'AVIATEUR LEFEBVRE A ATTERRI EN TRIPOLITAINE

Une dépêche de Tobruk (Tripolltaine) signale que l'aviateur Lefebvre est arrivé à Tobruk.

L'APPLICATION DU CODE DE LA ROUTE DANS LE NORD

A la suite de réunions tenues récem­ment par la commission consultative des retraits du permis de conduire les auto­mobiles. 14 permis ont été suspendus ou annulés pour les durées suivantes :

2 annulations de permis pour 3 mois ; 1 de 2 mois : 1 suspension de permis pour 3 mois ; 2 de 2 mois ; 2 de 1 mois ; 3 de 15 Jours ; o de 8 jours.

De plus, la suspension du permis de conduire jusqu'à décision judiciaire a été prononcée à l'égard d'un automobi­liste auteur d'un accident aggravé par le délit de fuite.

L'ALGÉRIEN ALLOUACHE A L'INSTRUCTION

L'Algérien Ali Allouache, 26 ans, ma­noeuvre, sans travail, qui ces Jours der­niers tenta de tuer son patron de loge­ment, M. Jean-Baptiste Dubois, 53 ans. caoaretler à Bonvig-ny-Boyefflea et qui est Incarcéré à la prison de Béthune, a été confronté hier avec sa victime dans le cabinet de M. Blanc, juge d'instruc­tion du Parquet de Béthune.

Allouache reconnaît les faits qui lui sont reprochés. Il a en effet frappé d'un coup de couteau au cou M. Dubois alors que celui-ci avait le dos tourné, mais s'il a fait usage d'un couteau ce serait parce que M. Dubois l'avait, dit-il, provo­qué et frappé.

M. Dubois, la victime, protesta contre les propos tenus par son agresseur. Al­louache avait été Invité à chercher un logement ailleurs et c'est uniquement pour cela et pour se venger qu'il profita d'être un moment seul avec le cabaretler pour bondir dessus et tenter de le tuer

Allouach est un Individu réputé com­me violent II a déjà été condamné à six mois pour coups et blessures et porte à la Joue gauche les- traces d'une balle de revolver reçue au cours d'une bataille.

Après l'Interrogatoire et la confronta­tion. Allouache fut reconduit dans sa cellule à la prison.

ECHOS et C A R N E T

CALENDRIER. — Jeudi tt décembre MM. — Soleil : lever, 7 h. « : coucher. i5 h. » ; I.nne : lever, 1 h. 25 ; coucher, « h. 6 -Hiver.

Aujourd'hui : Saint-Yves. — Demain Samte-Vlctolre,

PREVISIONS DE L'OFFICE NATIONAL. — Région Nord. — Mauvais temps : Ciel trois quarts ou entièrement couvert avec pluies-. Vent du secteur Sud. modéré ou assez fort (fort et lrréiroiler sur le littoral) — Mini­mum de température en faible hausse sur celui de la veille.

MÉTÉOROLOGIE. — Station do Lille. — Observations faites le 21 décemhre 1932, S 18 b. : Baromètre : 765 mm. 0 ; baisse depuis la veille, a 18 h. : 1 mm. 3 : Thermomètre: FTonde : 10.0 : Minima : 7.0 ; Maxima • 11.0 ; Etat hygrométrique : 82 ; Hauteur d'eau tombée depuis la veille. S 18 h. 1 mm. 1 ; Direction du vent : Sud ; Force faible ; Direction des misses : Sud ; Etat du ciel : couvert ; Temps probable pour 1eudl : Cn peu frais -, brumeux ; quelques pluies

LEGION D'HONNEUR. — Dans la dernière promotion de la Légion d'Honneur, au ti­tre du Ministère de l'Agriculture, nous re­marquons la nomination au grade de Che­valier, de M. Brancher Gaston, "marchand de graines de semence, à l'enseigne « Au Coq Hardi », à Paris.

905e. — M. CHARLET Mireille, rue des Pleurs, 46, à R O U B A I X .

906e. — M. DURIEUX Jules, 58, rue Philippe Lebon. à HELLEMMES.

907e. — Mme VANHEULEN Marguerite, rue Plantent, 9, à T.TTIIIR.

908e. — Mme QOPPIN Clémentine, rue Sadi Carnot, à HELLEMMES.

909e. — M. FOUCART Albert, rue Vol­taire, 21, à RONCHIN

910e. — Mme DUTERTE Marie, 80, rue Marceau, à TOUROOINa.

911e. — Mme Vve DEPIENNE, rue Ana­tole France, 10, à RONCHIN.

912e. — M. ODON Georges, 6. rue Jean-Jacques Rousseau, à MONS-EN-BARCETJL.

913e. — M. SERGENT Noël, rue Van Dyclc, 23 bis, à T.TT.T.R

914e. — M. RICHARD Roger, rue de la Coupignies, 56, à WINGLES.

915e. — M. PAGET Jules, rue de la Pré­vôté, 38, à PÉRENCHIES.

916e. — Mme TIQUET Philomène, rue du Maréchal Foch, 41, LEZENNES

917e. — Mme DEBUCHY Henri, avenue du C. Driant, 47, à LAMBERSART.

918e. — M. DEBURCQ Charles, rue Na­tionale, à MONS-EN-BARŒUL.

919e. — M. HORNEZ Louis, rue Cour-mont. 14, à LILLE.

920e. — M. VERVACKE Jules, rue de Vichy, 12, à TOURCOING.

921e. — Mlle DESTREBECQ M.-T., rue de l'Eglise, 47, au MARAIS-DE-LOMME.

922e. — M. PORRIES Louis, rue Fai-dherbe, 6, à THUMESNIL.

923e. — M. DAGBERT Emile, 20, rue Malesherbes, à LILLE.

924e. — Mme LIPPENS Alice, 98. rue de Lille, à GRAND-RONCHIN.

925e. — M. ANDRIES Théophile, rue du Long-Pot, 3, à FIVES-LTLLE.

926e. — M. DECARPIGNY Alfred, rue de Tournai, 33 bis. à LILLE.

927e. — M. TOURNEL Alfred, rue de Templeuve, 18, à WILLEMS.

928e. — Mme DELATTRE Victoria, rue Saint-Vital. 19, à LA MADELEINE.

929e. — Mme BORREMAN Bertha, rue Bernard Palissy, 4, à WASQUEHAL.

930e. — Mme LEMER Philomène, bou­levard Victor Hugo, 193, a LILLE.

931e. — M. VERPLANCK Renaud, rue Raphaël. 51, à ROUBAIX.

932e. — M. VAN ELSTRAETE Robert, rue Couteau, 61, à WATTRELOS.

933e. — M. ORAUX Lucien, rue Grande, 25, a CHARMONT.

934e. — M. VINCENT Albert, Petit Che­min, à LINSETiLES.

935e. — M. LERDSTE Arsène, rue Pas­teur, 22. à ANSTAING

930e. — M. DURIEZ Julien, rue du Mé­canicien. 9. à ERQU1NGHEM-LYS.

937e. — Mme BUTEZ Georgette, avenue Bayait, 41, à ARMENTIÈRES.

938e. — Mme JOMBART M.-L.. 146. rue d l é n a , à LILLE.

939e. — M. BLANGILLE Louis, rue de Coutigny, 6. à ROUBAIX.

940e. — Mme COCHETEUX Fernande, avenue Senac de Meilhan, 3, A VALENCIENNES.

941e. — M. LEMAIRE Fortuné. Grande Rue, 229, à ROUBAIX.

942e. — Mme COENS Marcelle, rue Jules Ferry, à WATTTGNIES-L'ARBRis-8EAU>

943e. — M. POND Paul, rue Delmarre, 4, à WATTRELOS.

944e. — M. CARRETTE Arthur, 53, rue Cadeau, à ROUBAIX.

945e. — Mme TREDET Arthur, 79. rue Chabaud-Latour, à DENAIN.

Du 946e au 995e prix : Cn coffret par­fumerie dentifrice, valeur 50 francs. 946e. — M. EECKELOO Alphonse, rue

de Paris, 263, à TOURCOING. 947e. — M. GOOSSENS Désiré, rue de

Condé, 38, à LILLE. 948e. — Mme LEPERS Marie, rue des

Fleurs, 32, à WATTRELOS. 949e. — M. MAURICE Charles, 47, rue

Castelnau, à LINSELLES. 950e. — M. MOREL Marcel, rue Jac-

quart. 2, à LOMME. 951e. — M. DUTHILLEUL Paul, rue

d"Houplin, à SECLIN. 952e. — M. VANDEWIELE Camille, rue

de Lille, 36, à WASQUEHAL. 953e. — M. SAMMIER Jules, rue de la

Renaissance, 32, à LILLE. 954e. — M. WATTEAU Louis, rue de

France, 76, à ROUBAIX. 955e. — Mlle GENTILLE Denise, rue

de l'Union, 2 bis, à TOURCOING. 956e. — M. DUPUIS Hector, 1, rue du

Faubourg de Béthune. à TiTLLF,. 967e. — M. VIAENE Alphonse, 100, rue

Monge, à ROUBAIX. 958e. — M. DONNY Emile, rue de Lys,

110, à TOUFFLERS. 959e. — M. DEBUYSER Gaston, rue de

la Gare, 7, à LOMME. 960e. — M. CRAVNEST Emile, rue de

Lannoy, 49, à LYS-LEZ-LANNOY.

961e. — Mme DESFRENES Noémle, rue Mac Mahon. 94. a MOUVAUX.

962e. — M. HAUTECCEUR J.-B.. rue du Château. 32. a SAINGHIN-EN-MELANTOIS.

963e. — M. CATRY Auguste, 66, rue de Boulogne, a WATTRELOS.

964e. — M. BATLLBZ-ISBLED, rue de la Montée, 8. à ATTICHES.

965e. — M. VANDENBERGHE Marcel, rue Fénelon, 118, à HKI ,T ,EMMES.

966e. — M. DELEDLIQUE Gustave, 46, rue de Beaumard, 46, à HEM.

967e. — M. BREHON Guy, rue Verte, a VERQUIN.

968e. — M. LORAINE Emile, rue Gam-betta. 55, à PÉRENCHIES.

969e. — M. HAMIEZ Alfred, rue Gounod, 1, à SIN-LE-NOBLE.

970e. — Mme DEVRED Marthe, rue du Chevalier de la Barre, 28, à HEL­LEMMES.

971e. — Mme BLERVAQUE Henriette, rue du Catelet, 16, à FLINES-LEZ-RACHES.

972e. — M. COETSIER César, rue de Tournai, 179, à TOUFFLERS.

973e. — M. DESREUMAUX Achille, rue de Madrid, 36. à TOURCOING.

974e. — Mme ARCOLE Raymonde, rue Lemaire Frères, à ANICHE.

975e. — Mme OUVRIE Yvonne, 139, rue Victor Hugo, 159, à HOUPLINES.

976e. — Mme PIETERS Louise, rue Jean Jaurès, à LOMME.

977e. — M. VALEMBOIS Gustave, rue Principale, à VAUDRICOURT.

978e. — M. DECALONNE Julien, rue Jeanne d'Arc, à ANNAPPES.

979e. — Mme EECKE Jeanne, rue Males­herbes, 60, à FIVES-I ,TI ,T ,R

980e. — M. NOLLET Paul, rue Newton, 27, à ROUBAIX.

981e. — Mme POTTIER Marie, sentier du Faisan Gris, 14,-à TOUFFLERS.

982e. — M. PROUVOST Kléber fils, rue Michelet, 18. à WASQUEHAL.

983e. — Mme MESTDAG, rue de Leers, 22, à ROUBAIX.

984e. — Mme HOSTENS Clémence, rue Hoche, 15, à LYS.

985e. — Mme VANGPEGHEM Cons­tance, rue Jean Bart, 89, à WAS­QUEHAL.

986e. — Mme GODINOT Blanche, rue Feutry, 5, à LILLE.

987e. — M. DET.BART Achille, rue du Congo, 35, à WATTRELOS.

988e. — M. NISSE Pierre, rue Galliénl, 32, à MOUVAUX.

989e. — M. BIREMBAUT Edmond, rue Henri Durre, 185, à SAINT-AMAND-T .ES-EAUX.

990e. — Mme LEMAIRE-PRAET, rue de la Croix-Rouge, 66 bis, TOURCOING.

991e. — M. ROELENS Jules, rue Dele-rue, 49. à WASQUEHAL.

992e. — M. DELPORTE Arthur, 76, rue Carnot, à FACHES-THUMESNIL.

993e. — M. DAUWE Gustave, rue du Rivage, 65, à WATTRELOS.

994e. — Mme MESTDOGH Lea, rue Oli­vier de Serres, 12, à ROUBAIX.

995e. — M. DUFIEFS Alfred, rue des Vicaires, 28 bis, a ST-MAURICE.

Du 996e au 1.095e prix : Une trousse rasoir, valeur 50 francs. 996e. — Mme VANSTEENNBRUGGE

Rosalie, r. Meyerbeer, 7, à ROUBAIX 997e. — Mlle HUSLIN Ginette, rue des

Champs, 43, à WASQUEHAL. 998e. — M. DUMOULIN Henri, 69, rue

Gantois, à LILLE. 999e. — M. PRIQUET Ernest, rue Jean

Jaurès, 65, à TOURCOING. 1.000e. — Mme VAILLANT Suzanne, rue

Paul Laforgue, 6, à RONCHIN. 1.001e. — M. VANDERENNE Henri, rue

du Carnet, 10, à LEERS (Belgique). 1.002e. — M. PIREZ Auguste, rue Eugène

Jacquet, 14, à LILLE. 1.003e. — M. PARET Léon fils, rue d'An­

vers, 48, à TOURCOING. 1.004e. — Mme COUSIN Marie-Louise,

rue Faidherbe, 134, à LOOS-LEZ-T.TT.T.B:

1005e. — M. DUCHATEAU Alphonse, rue Jule6 Guesde, à BLENDECQUES.

1.006e. — M. CARLIER Georges, rue de Wazemmes, 65, à T.TT.IiR

1.007e. — M. HOUSSOULIEZ Gustave, façade de l'Esplanade, 14, à LILLE.

1.008e. — Mme THOMAS-DELAINE, rue de la Liberté, 56, à ANNAPPES

1.009e. — M. DEGAND Julien, rue James Watt. 42, au MARAIS-DE-LOMME.

1.010e. — Mme Vve DESMULLIEZ, rue de la Halle. 32, à LILLE.

1.011e. — Mme VAMMERIS Marie, rue de la Lys, 33, a HOUPLINES.

1.012e. — Mlle LESAGE Germaine, rue de Cartigny, 27, à ROUBAIX.

1.013e. — Mme BAUWENS Maria, rue Chalant, 41, à RONCHIN.

1.014e. — Mme HENRIPREZ Aline, rue Gustave Delory, 172. à T.TT.T.IJ;

1.015e. — Mme VANOVERMEIRE Louise, rue Malesherbes, 21, a FTVES-LILLE.

1.016e. — M. DEJONGE Louis, rue Saint-Laurent. 24, à ROUBAIX.

1.017e. — M. DELBAERE Jérôme, rue Joséphine, 6. à LA MADELEINE.

1.018e. — M. MOAN François, 6, rue du Touquet, à BAISIEUX.

1.019e. — M. DESMET Alphonse, rue Dupleix, 17, à HELLEMMES.

1.020e. — M. BECKERS Arthur, rue de la Marbrerie, 19, à LILLE.

1.021e. — Mme MANCHE Louise, rue Gambetta. 31. à CYSOING.

1.022e. — Mme COOREMAN, 91. rue du Nouveau Monde, à ROUBAIX.

1.023e. — M. VANDEMEULEBROUCK, rue de la Barbe d'Or, 16, ROUBAIX.

1.024e. — M. EPLETE Henri, rue Ras-pail, 54, à HELLEMMES.

1 025e. — M. VIENNE Raymond, 12, rue dléna , à LILLE.

1.026e— M. THERY J.-B., rue Crons-tadt, 48, à LILLE.

subsidiaire ; différence avec 41487, nombre de concurrents ayant donné la liste gagnante : L48S.

Lire demain, la suite ie la liste de* 4.000 heureux gagnants.

Les gagnants peuvent retirer leurs prix dans les bureaux du « REVEIL DU NORD ... 186, rue de Paris, a LILLE.

Rappelons, a ce sujet, le texte de l'article 7 do Règlement, di­sant :

c La liste des prix affectés an présent concours représente une valeur de 310.000 francs.

» La liste des gagnants sera publiée dans les colonnes du < REVEIL DU NORD s et de « L'EGALITE DE ROUBAIX-TOURCOING ».

» Dès la publication des noms, les gagnants pourront se présen­ter a notre siège social, 186, rua de Paris, a LILLE, où Us pour­ront retirer leurs lots. Les ga­gnants auront, naturellement, A justifier de leur Identité lors du retrait de leurs prix. Les frais d'envoi seront a la charge des gagnants qui demanderont l'ex­pédition de leurs prix ».

Les lauréats pourront retirer leurs prix tous les dimanches, de 9 heures à midi.

Le dernier lauréat a donné le chiffre de 41.998 comme réponse à la question

L'ÉPIDÉMIE DE DIPHTÉRIE DE LA BASSÉE

UNE DEUXIÈME REUNION DU COMITE CONSULTATIF

A EU LIEU A LA PREFECTURE Le Comité consultatif chargé d'exa­

miner les questions relatives à la situa­tion sanitaire des écoles de La Bassée, a tenu sa deuxième réunion à la Préfec­ture, le mercredi 21 décembre 1932, a 17 h. Etaient présents : MM. le profes­seur Combemale, président : Launay, inspecteur d'Académie ; Crespel, conseil­ler général, maire de La Bassée ; profes­seur Vanverts, président de la Fédéra­tion des syndicats médicaux du Nord ; docteur Marinier, directeur de l'Institut Pasteur ; docteur Grysez. chef de service à l'Institut Pasteur ; Gambet. inspec­teur de l'enseignement primaire ; doc­teur Vielledent, inspecteur départemen­tal de la santé et de l'hygiène publique.

Après étude approfondie des divers élé­ments du problème, le Comité émet les deux avis suivants : 1° en ce qui concer­ne les élèves fréquentant les écoles et en général tous les enfants âgés de plus d'un an, il déclare que la vaccination complète, comportant trois piqûres sui­vies au bout d'un an d'une quatrième piqûre, les met a l'abri de la diphtérie. Il insiste sur la nécessité de cette vacci­nation complète, ajoutant que si dans certains cas exceptionnels, l'enfant ainsi vacciné est atteint, la maladie évolua de façon bénigne ; 2° en ce qui concerna les adultes, il propose pour ceux qui sor.t attachés aux différentes écoles, la stéri­lisation du nez et de la gorge effectuée par des médecins.

CONCOURS DE COMPTABILITÉ & DE STÉNO-DACTYLOGRAPHIE

Une réunion s'est tenue à l'Ecole nationale d'Arts et Métiers, sous la pré­sidence de M. Dauchy, commissaire gé­néral de l'exposition, en vue de la pré­paration du concours départemental du travail pour la section des employés de commerce (comptables).

Ce concours doit comprendre : 1° des épreuves écrites et des épreuves orales.

Il est décidé que les épreuves écrites auront lieu le 8 Janvier, dans les centres qui seront déterminés ultérieurement. Celles-ci auront lieu à Lille, le 15 janvier. Les intéressés seront convoqués. Les ins­tructions sont reçues, dès à présent et jusqu'au 4 janvier prochain, au commis­sariat de l'exposition départementale, Ecole nationale d'Arts et Métiers, 8, bou­levard Louis-XTV. à .Lille.

LE CONCOURS DE STENO-DACTYLOGRAPHIE

Nous rappelons que le concours dépar­temental de sténo-dactylographie aura lieu à deux degrés : les épreuves du premier degré seront subies le 8 janvier, à 9 h., dans des centres d'examen' qui seront désignés ultérieurement et. fixés en raison des inscriptions reçues.

Les épreuves du second degré seront subies le 15 janvier et auront lieu à Lille. Au premier degré, tes épreuves porte­ront sur la sténographie (vitesse 120 mots), la dactylographie (copie de 500 mots pendant dix minutes), la sténo-dac­tylographie (courrier commercial : deux lettres de 100 mots dictées en deux minu­tes et traduites à la machine en moins de 15 minutes). Les épreuves du second degré, limitées à la sténographie seront réservées aux concurrents ayant satis­fait à celles du premier degré.

UN ARBRE DE NOËL DES ÉTUDIANTS DE LA RÉGION

L'Union Fianco-Etrangère des Etu­diants du Nord de la France, organise pour Jeudi soir, à 8 heures précises, à la Pension de Famille, 92. rue des Postes, un arbre de Noël suivi d'un banquet

Des chansons, musique et danses, vont être exécutées par les étudiants de toutes les nationalités.

Tous les étudiants français et étrangers ainsi que leurs amis sont invités.

FEUILLETON DV SS DECEMBRE

MT Georges SPITZMULLER

Résumé des précédents feuilletons Apre* avoir dilapidé sa fortune, le tria

beau et tria élégant Stéphane de Mau­regard songe à devenir sérieux et à tra. voilier Ceat à ce moment qu'il tait connaissance de la tris belle danseuse Alexandra, gui s'amourache de lui. La bette fille est la maîtresse d'un avocat, Otvarel. Stéphane l'apprend. Ruiné, dé­goûté, U prend le parti courageux d'aller refaire sa vie au Maroc, par un honnête travail.

Sur le navire qui le conduit au Maroc, Stéphane de Mauregard fait la connaia' sance d'un jeune anglais, Morris God-frtv. gui ha dit qu'il va au Maroc pour y tenter la chance, il connaît un endroit ou se trouvent d'Importants gisement* de phosphate*.

Msuregard fixa vivement eern yeux sur le point indiqué.

Ainsi, te Maroc, c'était I* t ~ Une aorte de déception le saisit. Rien ne distinguait ce pays du paya

voisin. Même (alaise rougeatre et abrup­te ; plus en arrière, même montagnes

noir&tres et même végétations sombres... Pourtant, là, s'étendait l'empire du

Sultan Noir : le seul pays au monde, peut-être, où la vie se fût conservée farouchement semblable à ce qu'elle était au cours des siècles précédents.

Le Maroc du moyen âge vivait encore au creux de ces hauteurs mystérieuses, d'aspect rébarbatif et rude.

Mauregard contemplait avec avidité ce sol où il allait, poussé par sa destinée.

— Eh bien ! vous rêves, cher mon­sieur ! fit la voix de Morris aux cotes de Stéphane...

Le Jeune homme sourit. — Oui, fit l'Anglais, cela change de

notre existence sans relief d'Occiden­taux !... Au fond. Je vois que nous avons tous deux bien des points de ressem­blance. Cela m'enchante l_

Encore, tes deux voyageurs bavardè­rent et Godfrey livra davantage de ses projeta tandis que Mauregard. encou­ragé par ses confidences, se laissait aller à confier ses intentions, ses espoirs... Morris l'écouta attentivement.

Vers midi on atteignit Melllla De nouveau, c l'Emir - s'arrêta Cette fols, on embarqua des marchandises A part tes Marocains employas à la manuten­tion des colis, on se serait cru dans n'importe quelle ville cotière d'Espagne.

Longtemps, accoudes au bastingage, Mauregard et Godfrey conversèrent, de­venus plus confiants, plus abandonnés, comme il arrive entre -compagnon d e voyage en mer. Ici, sur le vaisseau, ces

deux hommes étalent si seuls, et leur destin s'avérait tellement pareil qu'une sympathie les liait déjà.

Stéphane, franc et ouvert, se louait maintenant d'avoir fait la connaissance d'ur homme de son âge et de son monde, car Morris semblait par son éducation appartenir à une très bonne famille : il parlait plusieurs langues, ex­primait des Idées Justes, avait des ma­nières châtiées et une aisance de bon goût.

Morris se campa en face de Stéphane et lui demanda à brûle-pourpoint :

— Cher monsieur, depuis quarante-huit heures bientôt que nous sommes ensemble, il m'est venu pour vous une amitié réelle... Franchement, puisque vous allez au Maroc un peu au hasard, voulez-vous que Je vous associe à mes projets T...

Surpris de cette avance inattendue, Stéphane ne put que répondre :

— Pourquoi pas, si vous me Juges ca­pable d'y participer t

— Bien, cela suffit ! déclara Godfrey avec rondeur. Dès l'instant que vous ne refusez pas. nous avons tout te loisir d'étudier la question... Nous serons ce soir à Tanger. Où descendres-vous T

— Je vous avoue que Je l'ignore. — Vous viendrez avec m o t Nous lo­

gerons au même hôtel : de la sorte, nous pourrons échanger tranquillement nos Idées, discuter, préparer notre as­sociation... Cela vous va-t-U f

— Parfaitement-

— Avec vous, mes chances doublent, de même que Je double les vôtres, af­firma Morris plein d'assurance.

Et. de nouveau, dans les yeux du Jeune Anglais, la flamme volontaire b r i l l a - . r ^

Mauregard était très heureux de son offre. Il ne serait plus seul pour se lan­cer dans l'aventure. Morris lui inspirait confiance et il discernait en lui de pré­cieuses qualités. Restait maintenant à connaître ses desseins. Sans doute avalent-ils rapport a ces gisements de phosphate dont il avait parlé sans s'y appesantir ?

On approchait de Tanger. Bientôt, au fond d'une petite baie protégée par les hautes terres du cap Spartel. la ville apparut, bâtie en amphithéâtre sur une colline calcaire blanchâtre.

A peine débarqué, Mauregard s'éton­na de voir tant d'Européens, d'entendre parler français, anglais, allemand, espa­gnol, italien et même d'autres langues qu'il ne s'attendait pas à ouïr tel.

Mais Godfrey lui disait : — Tanger est une ville internatio­

nale... Elle a près de quarante mille ha­bitants dont beaucoup sont des nou­veaux venus attirés par l'appât des af­faires imminentes... Sh 1 ils sont comme nous I Mais au plus hardi, au plus ma­lin aussi le succès !...

n entraînait Stéphane vers une ruelle étroite et sale, noire, mal pavée-

Le Jeune homme suivait, docile et étonné.

Le Maroc s'ouvrait devant lin...

UNE AFFAIRE

Sous le porche de l'hôtel où ils ve­naient de s'installer, clignant des yeux au soleil étincelant, Mauregard de­manda à Godfrey :

— Où allons-nous ? — Au « mellah ». — Qu'est-ce que cela ? — Le quartier juif. — Y allons-nous par simple curiosité ? — Non pas ! répéta Morris en sou­

riant. Je dois y voir un notable com­merçant qui peut nous être utile.

Les deux hommes avançaient dans un dédale de petites rues escarpées, em­puanties, où des tas d'immondices sta­gnaient contre les murailles.

Les portes, presque uniformément peintes en vert sombre, demeuraient closes. Parfois, des « moucharabiehs » apparaissaient, garnis d'épais grillages tellement entre-croisés qu'on ne pouvait rien distinguer derrière eux.

Peu de gens dans ces rues. Quelques enfants déguenillés, vêtus d'une simple chemise et d'une « chéchia ». Quelques éventatres au seuil d'une sorte d'échoué étroite et basse.

—- Allons 1 fit Morris en prenant te bras de Stéphane, venez 1 Le sieur Na­

than Bénatl doit nous attendre ; Je lui avais annoncé ma visite.

— Comment cela ? Quand donc ? — Hier soir même, un mot que J'ai

fait porter par un garçon de l'hôtel... Je voulais être sûr de trouver Bénatl chez lui ce matin.

— Diable ! Vous êtes un homme de précaution 1

— Eh ! mon cher ami, ces gens sont fort occupés. Ils sont toujours par monts et par vaux.

Renseignés par un passant, les deux compagnons se dirigèrent vers le < mel­lah ».

L'aspect changeait quelque peu des quartiers musulmans : les portes res­taient ouvertes ou entre-bftillées et les fenêtres prenaient 4our sur la rue.

Godfrey avisa une fontaine au motif de faïence et s'écria :

— Nous y voici ! Le deuxième mai­son à droite après la fontaine... Ce doit être cette porte grise cintrée.

Justement, du seuil, s'échappèrent deux gamins vêtus d'une sorte de mau­vaise houppelande dont les pans traî­naient à terre.

— Hé ! petit ! interrogea Morris. Où demeure Nathan Bénati ?... Est-ce ici ?.„

Les enfants comprirent à cause du nom. Us s'engouffrèrent de nouveau dans la maison en faisant un geste d In­vite.

L'Anglais et le Français les suivirent et entrèrent dans un patio peint de chaux teintée de bleu.

Quatre portes ouvraient à chaque côté de la cour intérieure. A l'une d'elles, une femme se montra, furtive. regar­dant avec effarement du côté des vlsi» teurs.

Ces derniers entrevirent un corps cou­vert d'une sorte 'de lévite rouge et une tête aux longues nattes épaisses e t bru­nes.

— Eh ! fit Morris, si c'est là Mme Bénatl, elle ne parait pas désagréable 1

De la même chambre, un homme sor­tait. Un petit être émaeié. an teint blême et maladif, n portait une aou-quenille tabac, et. sur le crâne, une ca­lotte rouge d'où pendait on long gbtnd noir.

— Monsieur Godfrey ? dlt-U en s l n -cllnant devant Morris... Je vous atten­dais. Veuillez entrer par ici...

La voix hésitait, un peu timide, avec un accent bizarre ; mais le français qu'elle émettait était assez correet.

Bénati avait introduit tes deux hom­mes dans une pièce au plafond bas, meublée d'une table au tapis bariolé, de deux fauteuils usagés, de quelques chai­ses disparates et d'un bureau de paco­tille peint en noir.

C'était là le salon, carrelage rouge soigneusement verni, mura ornés de gravures de bazar.

Stéphane, Imitant l'Anglais, s'était as­sis dans un des fauteuils, tandis que Nathan demeurait respectueusement de­bout.

(A sutetw).