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LE GESTE MEuRTHIER D UN BÈFOftME (SUITE DE LA PREMIERE PARS) Il avait, en effet, réalité une somme d* 8.000 francs qu'il avait placée a la Caisse d Epar- gne d'A'série. Chique mois, U se faisait adresser l'argent nécessaire pour vivre. Ses ressources s'épuisèrent e t U s e voyait à la veille de fc. trouver sans un sou. Il avait d'ailleurs déclaré a sa propriétaire que ce mois-ci U Dé pourrait pas acquitter la montant son loyer. Cet idée de ne plus, avoir l'argent nécessaire pour subvenir à ses besoins le rendait plus nerveux que Jamais. Mardi, il avait confectionné un manchon avec des fleurs et U disait à qui voulait l'en- tendre qu'il allait se rendre avec cet objet au Centre de Réforme pour « l e provoquer ». On suppose aujourd'hui que ces paroles s'a- dressaient a M. Moy. De Pereui avait fait plusieurs fois des de- Mondes pour obtenir l'autorisation d'acheter un revolver ; elle lui fut toujours refusée 11 se rendit donc à Paris, U y a trois semai- nes et fit l'acquisition aa Magasin du Louvre d'un pistolet automatique du calibre 6 m/m. C'est avec cette arme qu'il commit son acte. Le meurtrier Les renseignements recueillis sur le meur- trier, qui est célibataire, ne sont pas defavo- bles. c'était un homme sobre, ne se livrant pas S la boisson. Chique jour. U était rentré si 8 heures r>u soir. Bien souvent, U savait res. ter des journées entières dans sa chambre. Ces temps derniers, il avait eu, par mo- ments, des idées de suicide ; puis ce fut l'en, vie de tuer quelqu'un et de se suicider ensuite qui le hanta. Les personnes qui recueillirent ces menaoes n'y prêtèrent guère attention ; elles ne purent pas croire qu'il aurait un jour mie son projet a exécution. De Pereui a été déféré au Parquet. M. Glo- rian, juge d'instruction, a procédé & un pre- mier Interrogatoire. Le meurtrier a renouvelé les mêmes déclarations vagues qu'il avait faites au Commissaire Qui procéda a l'en- quètê II a néanmoins reconnu qu'il avait pré- médité son coup, attendu qu'il avait déjà été tii/is ou quatre fois au bureau de M. Moy, dans l'intention de tuer celni-cl. M. Glorian a fait écrouer De Peretti & la Maison d'arrêt. Il est très probable qu'il sera soumis à u n examen mental, car de l'avis de certains le crime que De Peretti a commis est le geste C'UD fOU. Le parquet au chevet du blessé M. Fieffé, procureur de la République ; M. Glorian. juge d'instruction et M. Lebrun, greffier, s e sont rendus dans la soirée à l'HO- F ital Militaire, pour interroger le blessé. Vu étaf dans lequel se trouvait M. Moy cet Interrogatoire a dû éfcr reporté & plus tard. G. D. «majMMi •RJRI L'ÉMA SE OISPAftlT.ON DE LIEVIN (SUITE DE LA PREMIERE PARE) Intrigué. Vanderxoilmen attendit, chercha, puis en désespoir de cause alla conter ses crafa. tes au commissaire. M. François fialalrjtt ac- compagné de ses dévoués agents et des gendar- mes de la brigade, se rendit Immédiatement sur •MME^RREéRl les lieux, fit ouvrir la luasure, et commença son enquête. Pas plus dan* la bicoque que dans •es environs immédiats, et même dans le Lra fin du procès] l a fin tragique des brocanteurs de cinq réfugiés e ri rasmic ^*^^^»«^*/' POUR LA BEAUTÉ i ^^^^^^ voir •*¥» •cumière ftag« . LES « GROS MARCHANDS DE COCHONS » VOLERENT QUINZE MILLIONS M Lefebvre, commissaire aux délégations judiciaires, poursuivant son enquête, a per- quisitionné 117, rue Caulaincourt, à Paris dans un appartement que Mme Vilbel. femme du Directeur des Porcheries générales, arrêté lundi, avait loué à cette adresse sous son nom de jeune fille, et qu'elle avait quitté la veille, en automobile, pour une destination inconnue. Le comptable de la Société a été interrogé. 11 a déclaré que ses fonctions n'étaient guère absorbantes, o. la comptabilité n'existait pas. M. Laplace. dit • Vilbel > se faisait, chaque soir, rc ettre l'argent arrivé dans la journée et le mettait dans sa. poche sans plus. U s'ap- propriait ;>st. souvent, des 60mmes dépas- sant cinquante nulle francs. Ce n'est plus & huit millions, mais à quinze, qu'on estime maintenant le chiffre des esoro. queries. ' «»» TUE PAR UN OBUS A FEUCHY Le récupérateur Orner Labelgry, 28 ans, de- meurant a Athies, au service l'entreprise Berge, a été tué par l'explosion d'un obus au lieu dit « La Violette » d Fcuchy. U laisse une femme et trois enfants en bas ége. LE BANDIT ZINZIN CONDAMNE A 8 ANS DE RECLUSION M .Sadoul, procureur de la République, a prononcé hier, son réquisitoire dans le procès Tout d'abord. U s'attacha & ne faire qu'un exposé très objectif de l'affaire et du passé de Germain Perrotey, dit c Zinzin >. l'accusé. Puis arrivant au fond, il montra que Zinzin & bien craarnis trois tentatives d'assassinat, crimes commis avec réflaxou et une volonté froide de donner la mort et de décimer autour de loi. En terminant son réquisitoire. M. Sa. doul remarqua cependant que. par chance, aucune des victimes de Perrotey t-'a succombé Aussi. voulut-Il que cette circonstance profi- tât A l'accusé. Il demanda donc un verdict afftrmatif sur toutes les questions, mais ne s'opposa pas & ''admission des circonstances atténuantes. M« Jean Pierre, défenseur de Perrotey. s'ef- força de démontrer qu'il ne s'agissait pas de crime avec préméditation, mais seulement d m pauvre homme qui, aveugle par l'a- mour, a eu un instant d'égarement. il réclama l'acquittement. Irf» Président fit ensuite connaître ls verdict condamnant Perrotey a 8 ans de réclusion et 10 cas d'interdiction de séjour. La partie civile obtient 3.000 francs. on ne trouva aucune traça du flllparw Cn puits se trouve près de la maison du nu- oaur. On la sonda.» En purs parlé. Quinze jours ont passé depuis lors. Les re- cherches continuent. On est toujours h se demander es qu'est de- venu Diverohy. Le mystère sur sa disparition reste entier I Notre enquête L'enquête a laquelle nous nous sommes livré aujourd'hui dans le quartier de U cité D* 3, n'a fait que confiravr les remarques signalées plus haut Nous avons vu tous les témoins. Ils ont confirmé les heures de passage du disparu, et les remarques s'y rattachant. Diverchy, nous ont-Us dit à l'unisson, n'avait nullement l'intention de se suicider. Il s'aimait trop L.. n «tait trop gai 1... Le mit qu'il avait pris un pain, et acheté un* bouteille de bière, avant de rentrer chez lui in- dique bien d'ailleurs qu'il se disposait à souper avant de se coucher I Abraham et le père Louviaux, les plus pro- ches voisins du disparu, nous affirment aussi qu'il n'est pas rentré chez lui dans la soirée du 6 décembre . Je n'ai absolument rien entendu dit Abra- ham i — J'était saoul, ce «oir-!à, dit le père Lou- viaux. Les témoignages recueillis confirment ces déclarations. Le vieux Louviaux était gris, au point qu'on dut le mettre au lit. Une femme ? On parle dans le quartier d'une femme R... figée d'une cinquantaine d'armées avec laquelle le mineur pensionné avait songé aller vivre il y a quelque temps. De fréquentes disputes auraient éclaté entre les « amoureux ». Au cours d'une de ces dispu- tes, la femme R... aurait gravement menacé le vieu et aurait même dit qu'elle lui « ferait faire 60n affaire ».... Or. la femme en question, a quitté son domi- cile le jour de la disparition au matin, pour aller passer quelques fours chez des parents a Somnin elle est encore II semble donc ou'on ne doive que peu tenir compte des menaces proférées. C r i m e , f u g u e ou accident ? L'hypothèse du suicide paraissant pouvoir être résolument écartée, trois hypothèses s'oifrent encore pour justifier la mystérieuse disparition. Celle du crime t On s'explique difficilement tes mobiles qui auraient armé la main de l'as- sassin. Le «ieux mineur était sans le sou, éter- nel débiteur. Tout lo monde le savait. D'autre port on ne lui connaissait pas d'ennemis. C9lîe de fa fugue ? Diverchy n'avait plus nue quelques parente éloignés S enain et Somain qu'il ne fréquentait plus depuis des dizaines d'années. serait-il allé d'ailleurs sans le sou î... L'argent, lui aurait manqué pour pren- dre le train. Reste l'hrjpolhèsa la plus vraisemblable, celle de loecidenl. A une cinquantaine de mètres de la masure rtu disparu, se trouve une mare d'eau, très nro- londe par endroits qui longe le remblai du puits n* 3 des'Mines de Liévin. Un peu plus loin d'autre part, en suivant la route du 1er Mai. et vers la droite, se trouve un bois appartenant aux mines, entouré de pro- fondes excavations remplies d'eau a cette èno- que de l'année. Dans la soirée du 6 décembre, le brouillard était très dense à Liévin, Vingt témoins raffir- menL Diverchy avait, on le sait, copieusement ca- ressé la dive bouteille. Trompé, par l'obscurité rendue plus opaque par le brouillard, le vieux pensionné ne s'ést-il -*as égaré T... N'est-il ne* allé 6'enfoncer dans la mars ou dans l'une des fondrières voisines du bois t. On oeut croire. En tout cas. rien encore jusqu'à présent nt permet de P^ffirmer; Le mystère de la disparition du vieux mineur reste entier. La brigade mobile de Lille qui enquête réus- sira-t-elle a l'éclaieir T Marcel POLVENT COUR D'APPEL DE DOUAI LES RATS DE GARE DE CALAIS SONT SEVEREMENT CONDAMNES Nous avons relaté les débats de cette affaire venue l'autre jour, devant la 4e chambre des appels correctionnel» de la Cour de Douai. Vingt-quatre individus, hommes et femmes, avaient été condamnés par le Tribunal de Boulogne pour de nombreux vols et recels commis & Calais, au préjudice de la Compa- gnie du Chemin de fer du Nord. Parmi lès inculpés se trouvaient des che- minots dont les deux principaux coupables, Jules Magnler et Emile Gcré, puis des cour, tiers, charretiers, oabaretières, cultivateurs, commerçants. La Cour a rendu un arrêt qui, pour cer- tains, élève les condamnations prononcées par le Tribunal de Boulogne. C'est ainsi qae Jules Magnier voit sa peine portée de trois ans a quatre ans de prison ; Ernle Goré, de deux ans & trois ; Etienne Fon- taine et Lucien Henaux. chacun, de un an A deux : L- >n Verhaeghe, de huit mois a trois ans ; Hector Leclercq, de 18 mois à trois ans. Quant aux autres prévenus, la Cour a con- firmé la décision des premiers Juges . et récupérateurs LES INCULPES OBTIENNENT LE SURSIS POUR LA PRISON MAIS DEVRONT REMBOURSER UN MILLION Le tribunal correctionnel de Reims a rendu 5Î* 4 ? 4 * !?§, d ** ur » en t ,B °° i? 08 *' * u Préju- dice de l Etat, dans la récupération des maté- riaux sur divers champs de bataille du secteur de OftampaiÉe. Les marchands de ferrailles ont été condamnés à des peines variant entre un et deux mois de prison avec sarsia.pour quefcrues-uns dfeatre eux et 5.000 fr. d'amende ; les îéoupêraUu-s et bro- canteurs é des peines de 15 jours à 2 mois de prison et des amandes allant d* U0 a 5.000 fr. Il a en outra condamné les inculpés a resti- tuer a l'Etat las matériaux u^uduteueemem acquis, et a. Un payer soudairemani, $90.061 fr. 70 Plus de secrétaires généraux de la Reconstitution dans le Nord et le Pas-de-Calais L't Officiel > publia la décret suivant : • Article 1er. •ont supprimé* * dater du 1er janvier 1927. les emplois da s—rela.tr— gé- néraux de la reconstitution dans las déparia, monte nu Mord, du Paa-de-Calaio et d« ia Meurthe-et-Moaeile. > A titre transitoire, les titulaires des em- plois ainsi supprimés seront rattachés a l'une des Préfectures du territoire dans les condi- tions fixées par l'art. 3 d u décret du 10 sep- tembre 1926. Contre la crise du chômage UNE IMPORTANTE DELEGATION SOCIALISTE REÇUE PAR M. POOfCARE Une délégation du Parti socialiste, compo- sée de Vincent Auriol, Léon Blum. Locquin, Renaudel et Compère-Morel, a été reçue hier matin par le Président du Conseil. « Les membres de la déléKation ont déclaré qu'ils avaient demandé au président du Conseil, de bien vouloir envisager les moyens de parer a la crise dont les premiers symp- tômes* se font déjà sentir. ASSURANCES SOCIALES, CONVENTION DE WASHINGTON intervienne auprès de la Haute Assemblée, afin que le projet de loi relatif aux -assu- rances sociales soit mis a l'ordre du Jour du Sénat dès le début de la prochaine session. La ratification de la Convention interna- tionale de Washington pour les huit heures a aussi fait l'objet de la conversation que les déléRués socialistes ont eue avec le chef du Gouvernement. LA REPONSE DU PRESIDENT DU CONSEIL M. Poincaré aurait donné a la délégation l'assurahcë qu'il remettrait aux Chambres, dès la rentrée parlementaire, le projet dont le Gouvernement a annoncé le dépôt il y a •ue temps. Ce proie» de loi aura pour objet l'intensification de la production natio- nale et il aura évidemment pour effet en même temps de remédier à la crise éven- tuelle de chômage. D'autre part. Te président du Conseil a dit aussi que le Gouvernement allait se saisir im- médiatement des rapports de M- le docteur Chauveau sénateur, sur les assurances so- ciales, dans le but après les avoir étudiées, de hâter le plus possible la discussion du pro- jet de loi sur les assurances sociales en ins- tance devant la Haute Assemblée. La Convention de Washington sur les huit heures nécessitant l'adhésion officielle de tous les pays signataires, et la France devant attendre sa mise en pratique car les autres nations, le Gouvernement qui. en principe, est partisan de la ratification de cette con- vention, la défendra devant le Sénat lorsque cette Assemblée jugera bon d inscrire de nou- veau cette question a son ordre du jour. ' ' ' ai* ! du Nord à Nantes APRES L'AUTOPSIE. LE MÊDECTN- LSGB3TE A CONCLU A L'ASPHYXIE ; MAIS A-T-ELLE ETE VOLONTAIRE ? Voici de nouveaux détails stn* le drame qui vient de se produire a Nantes où, ainsi que nous lavons reiaMycinq réfugiés du Nord furent trou- vés, lundi soir, asphyxiés dans leur demeure. Au numéro 38, rua du Marchix, s'ouvra une de ces nombreuses impasses sombras, humides et sinistres.qui traversent des cours sur lesquelles s'ouvrent enewe de nouvelles ruelles : «T'est tout un quartier misérable et insoupçonné qui est situé entre la rue Mercoeur et la rue du Marohix. Dans l'un des innombrables galetas loge, a la petit* semaine, une populaUou ausérabi* et hétéroclite, était venue habiter, il y a une huitaine da Jours, une famille cinq personnes : le père, la mère et trois enfants. Lui, Marcel Gréteau, né a Caudry. pavait pas de profession bien définie, a vrai dire, on ne lui en connaissait aucune. On savait pointant que, ayant été assez rudement touché pendant U guerre, il était titulaire d'une pension de réforme à 60 %. La mère, née Julia Braoq. âgée de 33 ans, ne travaillait pas, mais devait avoir, «eaibte-t-il, assez a s'occuper avec ses trois petite enfants âgés de 7, 5 et 2 ans. Lundi soir, vers 8 heures, les voisins, inquiets de n'entendre aucun brait dans ta chambre, alors qu'Us n'avaient vu sortir personne, entrou- vrirent la porte du logement' : un épouvantable spectacle s offrit a leurs yeux. Sur un lit, la femme et deux entants reposaient inanimés ; sur un autre peut lit, je plus jeune enfant était étendu, blanc et sans vie, alors que le père, a demi-eouebé sur une chaise, appuyait un coude sur une table proche. Immédiatement, les voisins, terrifiés, vinrent prévenir M. Lemoine, chef de la Sûreté. M. Lemoine, ayant prévenu en passant M. le docteur Légal, arrivait aussitôt rue du Marchix 33. Apres avoir fait les constatations légales, M. le docteur Légal refusa le permis d'inhumer. L'autopsie que nous avons annoncée comme devant avoir lieu a été pratiquée par le docteur OUive, médecin-légiste. Il a oonclu a l'asphyxie provoquée par les émanations d'un poêle dont la clef avait été trouvée lermio. L'asphyxie a-lelle été volontaire ? Dans le quartier, les gens croient au suicide, parce que, sous 'a menace de dé- chéance paternelle. Marcel Gréteau aurait déclaré qu'il préférait mourir aveo ses enfants que se séparer d'eux. HEURE A "LA CAISSE AUTONOME D'AMORTISSEMENT Le Comilé financier de la caisse autonome do gestions des Bons V la Défense Nationale a dé- cidé de suspendit provisoirement, à partir du 23 décembre, les souscriptions nouvelles aux bons de la Défense nationale à 3 mois, les renouvel- lements de bons de cette catégorie continuent 4 être admis. Le Conseil d'Administration de a Caisse Auto- nome a fixé, de xi côté a 10 % la proportion des rente» valeurs do Trésor et bons de Défen.--» nationale, pouvant être admis en paiement de la taxe complémentaire et exceptionnelle sur la première mutation des droits de maintien par décès et de la taxe successorale. Au cours de la même séance le Conseil a constaté ta progression des ventes de tabacs qui, r >ur les U premiers mois de 1038. ont atteint milliards 502 millions contre 1 milliard 986 mil- lions pendant la même période de 1925. LA GUERRE EN CHINE VINGT-TROIS PRISONNIERS VICTIMES DE L'EXPLOSION D'UN VAPEUR Près des Iles Baléares, un chaland à vapeur transportant un© cinquantaine de prisonniers a fait explosion et a coulé. On compta trois tués et une vingtaine de blesses grièvement. PRIX COGNACQ JAY L'Académie Française vient de déosrner sur les revenus de la fondaUon Cognacq-Jay 07 .îotations de 85. 000 fr. : Aux époux Boucbàrt. a Petite Forét-par-Anato. 1& «nient*, u vivants , Aux époux Hogier, a Selai-Omer. U eufanto vivants ; aux époux Sara à Flixecourt iSomffle' 12 enfants vivants. L'Académie a décerné également 30» prix de 10.000 fr. : aux époux Casier à Lille, 6 entant « vivants ; aux époux Deteowrt, a Coud» Maçon, t enfante vivante ; aux époux Derveaux à Giw- nain, 5 enfants vivants ; aux époux Trioux à. '«udry, 8 enfanta vivants ; aux époux Butez à Aire-sur-Ui-Lya, 1 enfants vivants ; aux époux Créphi * Qoeatreeques (Pas-de-Calais), g enfants vivants M. HERRIOT, AU CONSEIL SUPERIEUR DES PUPILLES DE LA NATION M. Herriot. Ministre de l'Instruction publi- que, a présidé hier matin l'ouverture da la session ordinaire du Conseil supérieur des Pupilles de la rï&tion et a prononcé & fcette occasion une allocution. Le Conseil a commencé ensuite l'étude des affaires inscrites à. son ordre du Jour, figurent notamment, rétablissement du bud- get de rofflcé National des Pupilles de la Na- tion et l'examen des voeux des offices dépar- tementaux concernant l'attribution des bour- ses scolaires et la situation des enfants de mutilés. UN HORRIBLE DRAME EN GARE DE BAR LEDUC Au moment où le rapide Strasbourg-Paris entrait en gare de Bar-le-Duc mardi, à 13 h. 36 Mlle Jeanne Paysan, âgée de 35 ans. surveil- lante stagiaire a l'Ecole Normale de jeunes tilles de cette ville, qui attendait le train avec sa mère, 60 ans, demeurant 6, rue de Paris, à LimouiBs (Seine-etOt-se), s'est précipitée sous la locomotive. Mme Paysan, qui avait voulu retenir sa fille, a été entraînée a son tour. On a relevé deux cadavres horriblement mutilés, qui ont été transportés à l'hôpital. LES ESCROQUERIES AUX DOMMAGES DE GUERRE DEVANT LE TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE V ALENCIENNES Dana sa dernière séance, 1- tribunal correc- tionnel de Valencieunes a prononcé les con- damnations suivantes pour fausses déclara- tions et escroqueries aux dommages de guerre. A AULNOYE. Pour escroqueries, tenta- tive d'escroqueries, fausse déclaration de dommages de guerre, un an de prison aveo surste. 1.000 francs d'amende.déchéance. rem- boursement des avanças perçues et insertions à Jules DelKrange, 39 ans, cultivateur, et a Ferdinand Delgrange. 23 ans, cultivateur. A RA1SMES. Pour escroqueries et fausse déclaration de doiifuna'»eade «marre, un an de prison avec sursis. 1-000 francs d amende échéance totale, remboursement des> avances perçues et insertions à Mme Mathllde Baye, veuve Lévêque. 64 ans, ménagère. A CBEIL..— Pour faussa déclaration de dommages de guerre, s mois aveo sursis, 10 fr damende. déchéance de 10.000 francs & Edouard Letien. 39 ans. employé de chemin de fer. - Mesures de décentralisation dans les départements d'Alsace et de Lorraine M. Poincaré a soumis a la signature de M. Doumergue un important décret préparé par la Direction Générale des services d'Al- sace et. de Lorraine, et qui a pour objet de réaliser dans l'Administration départemen- tale et communale d'Alsace et de Lorraine, de ^ombreuses mesures de décentralisation et ne déconcentration. Un décret en date du 5 novembre 1986, qui a une importance considérable au point vue de l'évolution du droit français, et qui a été pris sur la proposition du ministre de 1 Intérieur, a eu pour résultat de faire béné- ficier la législation administrative des dépar- tements du resta de la France, notamment en matière communale, de régies libérâtes que le système en vigueur dans les départements recouvrés comportait delà et portant la preuve qu'il en pouvait résulter pour le déve- loppement de la vie locale des effets excel- lents. Mais si moderne qu'ait été cette législation alsacienne et lorraine, le décret du 5 novem- bre 19*« réalise pourtant sur elle dans la voie d une évolution libérale, un certaiu nombre de progrès incontestables tant par les pou- voirs plus étendus qu'il donne aux assem- blées élues, que par l'attribution aux auto- rités placées immédiatement auprès des inté- ressés (Préfets et Sous-JPréfets) d'un pouvoir de décision qui rendra, les solutions adminis- tratives a la fols plus souples et plus promptes. Le but du décret pris sur la proposition de M. Poincaré et qui va paraître au « Journal Officiel » est d'adapter à l'Alsace et à la Lor- raine celles des dispositions du décret du 5 novembre 1926, qui présentent un avantage sur la situation de droit actuelle. Cette introduction est réalisée soit par mo- dification de la législation française déi& en vigueur (Administration départementale), soit par incorporation h la loi de 1885 sur l'Ad- ministration communale. —«a * Réunion dn Conseil départemental de l'Enseignement primaire dn Nord Le Conseil Départemental de l'Enseignement Primaire du Nord s>'est réuni mercredi 22 dé- cembre a la Préfecture, sous la présidence de M. Hudelo, préfet du Nord. Parmi les personnalités du monde univer- sitaire présentes à cette assemblée, nous avons remarqué Mme Degbilage, Mlles Marcais, Person, MM Da Costa, inspecteur d'Acadé- mie; Larmignat, Prot, inspecteurs primaires; Bataille, p*vaine. conseillers généraux ; Car- rin, Caillieret, membres du Conseil. M. Cerisier, chef de division à la Préfec- ture, assistait également & l'assemblée. Le Conseil s'est particulièrement occupé d'é- tsbltr le tableau d'avancement, au choix, du personnel enseignant et des titularisations du 1er janvier prochain. Le nombre -'s pensionnaires de l'école pri- vée de garçons de Watten a été fixé. Certains emplois scolaires ont été créés ou supprimés suivant les besoins. Quatre délé- gués cantonaux ont. en outre, été nommés en remplacement de membres décidés. La nomi- nation da quelques instituteurs comme secré- taire de mairie a été approuvée : une seule ré- serva a été formulée -le secrétaire de la com- mune de Lynde ne sera nommé qu'a la con- dition de voir la traitement relevé. LA SUBVENTION DE L'ETAT AU DEPARTEMENT EST TRES INSUFFISANTE En os qui oonoame la question Subvention aux Oaiesea des Koalas .te Oenasil marqua •on ètonnement sur la modicité de la somme allouée par l'Btat •• Département : 4.SM fr. Oette lOfflmt est ii—oliomont Insuffisante. A oe prepee. un des membre* mat an parallèle l'allocation allouée par la Ville de Lille a aa Caisse osa Boeles, subvention qui «élève * un million environ. Le correspondant du * Times » à Changhal écrit que, suivant le journal « North China Oeilv News », des Cantonnais envahissent le Tché-Kiang par la frontière du Kiang-Si. Deux divisions de 10.000 hommes chacune se- raient déjà entrées dans la province et l\ 'ant-garde se trouverait à Fou-Sang, à. i vivants : vingt mule au sud d'Han-Kéou. quoise. 9 enfants^v^antsTaut écS?l£££ ^ Cette dernière ville est calme, le gouverneur ' A~.:îr-\.''„™ u _' civil Tenen i conserve le commandement et . aux époux Delattrc-Sueberos, a Wir- vytanes, 9 enfants Vivants : anx époux Evrard a Salnt-Omer, 9 enfants vivante ; aux époux Foo- qeray, a Boulogne sur-Mer, 5 eutante vivant.- aux époux Hanolaux,à Billy-Montiguy, S enfants a plusieurs milles hommes do troupes locales a Sa disposition. D'importants renforts conti- nuent à être envoyés de Kiang-Sou. 300 CHINOIS ONT TENTÉ D'ENVAHIR UNE CONCESSION BRITANNIQUE Trois cents soldats chinois, encoaragés par une foule composée de coolies, ont tenté d'en. valiu- la concession britannique de Bunde Vt\ détachement de fusiliers marins britanni- ques les & disperses. On croit savoir que les autorités locales chinoises ont présenté des excuses au Consul britannique. CONTRIBUABLE... A 3 ANS ! A Beaumont (Dordogne), un enfant de 3 ans a reçu un avertissement d'avoir à payer, sans aucun retard, a la perception, la somme do 40 «r 20, montant dé sa taxe civique. Le père du bambin contribuable s'est em- pressé de réclamer, mate l'Administration oonsentiiia-t-eUe a reconnaître son tort t NOMINATIONS DANS LA POUCE De 1' « Officiel • • M. DOOTRF8 est nommé Ins- pecteur de i-olice spéciale de 7e classe a TEIGSIES. Outreau, 7 entants vivants"; aux' époux Liéuler. i ue Mouasy, a Naeux-les-Mines.6 enfants vivante; aux époux Magniez à Calais, 6 entants vivants : aux époux Théry, a Selles-par-Des,vres, 7 enfanta EN DEUX LIGNES BONNEAD «st nommé inspecteur do police spéciale a DCNKERQCE. en remplacement de M. Vvrmiel qui s reçu une outre destination. L'arrêté nommant inspecter de pouce spéciale à DUNXERQCE. M. GENIN. inspecteur de police mobUe d« Sa classe a la disposiUou du ministère «lo la g-oerre est rapport*. M DURANP, inspecteur stagiaire ée police spé- ciale a FEIOmÊS est nomme inspecteur stagiaire, d?. police spéciale S la Gare du Nord a Parts. M DAUVERGNE est nomm<s inspecteur de police stéctalo de l e classe a FEIGStES. SURETE GENERALE. — VIEILLARD nors class» Oo échelon. DOUAI est promu sur place hors clas'>9 * e Le é commtssarlat central do polio» do BOUBAIX estiâas* bon classe, jro éobeion, à compter da 18 novembre 199». DESMETTRE commissaire central police hors elesse. «e échelon. ROUBAUC. est promu sur pla- ce a la Hors classe 1er écne'nr. du 18 nov. 192*. RICHARD, classe oxcepuornielle ROUBAIX. est premu sur place A la hors classe Se écbelon, a compter du 1er mars r»4. LESAGE,' classe exceptionnel* LILLE ea* promu sur place a la hors classe. 3e échelon du 1er Jan- vier I9M. OIS Faiis^ — M. Andr» Tardleu, a înanxure Itscno) ««*• Parts*tenon. V«y W6 d . ^ tranTi* iis awt! — BOÔ DteaUmoatmat Lama Trlvaox *o arô m reyoly Mme Hardounl. « a., ex-amie. Grwv biess ' „.T. Ku<J ou 1 f 'rage. Mile Jinia P-wret *> ans m et* tuée par amant qui tenta ensuite smotde Nantes. présence parlementaires. Préfet a ose» cédé mise eu service ligne électrla. 120.000 volts. ViUefranche. — Le croiseur américain •MembhiW a mouillé en rade hier après midi. •"—* Aix-la-Chapelle. GraTe déraillement près Le. rtnsberg-, 3 frères, 2 mécaniciens et 1 chauff tue* - £"*î* g<> - ~ x M - H - Smltn rlcbo industriel ses* icié dlui *ie étage, il est » r t asph. cours ctuns San Antonia (Texas). — 5 avions amphibies muul se sont envolés pour raid 32 uoo Ha Aoeét-imie SadT Rome. — Grand conseil fasciste va étudier créa* Uon assemblée législative IOUIK. Chambre actuelle, R0UBAIX, Boréaux : 45, me de la Gare Teleph. S-51 Dépôt de vente : 78, Grande-Rue L'ÉTUDE DES BAUX A FERME CHEZ LES AGRICULTEURS DU NORD La Commission nommée par la Société des Aerieu-iteurs du Nord lois de son assemblée f énérale de décembre, commission chargée e 1 étude des baux à ferme, s'est réunie et a étudié d'une façon extrêmement sérieuse cette duestion sur toutes ses faces elle a confié à son secrétaire jpénéraL M. Merchler le soin d'étudier une adaptation des condi- tions de baux à ferme et baux à loyer dont le projet sera soumis à •rassemblée générale de la Société le 5 janvier prochain. A LA COMMISSION DES DOMAINES DU NORD La commission permanente du Domaine National du Nord s'est reunio le 28 courant, k la Préfecture, sous la présidence de M. Le- roy, secrétaire général. Assistaient a oette assemblée : MM. 'Bégoa, directeur des Domaines : Potié. président du conseil Général ; Demesmay conseiller général! Desoamps, président de la Chambre de Commerce : oaudron, architecte en chef du DéSurternent ; Willems, adjoint au Maire de Lille ; le Maire de Maubeuge. La Commission a émis un avis favorable a la désaffectation des immeubles militaires des places du Quoonoy et de Maubeuge. des arsenaux-postes de Douai et Lille, ainsi q«ie do l'établissement militaire de Saint-Sauveur Squau© Ruault). à Lille. Les demandes de désaffectation seront trans- mises au Ministère qui envisagera alors la remise de ces établissements aux « Domai- nes • ou leur affectation a un autre service. AU COMITÉ DU NORD DES HABITATIONS A BON MARCHÉ Le Comité du Nord des Habitations & boa marché s'est réuni hier matin a la Préfecture, sous la twésideuce de M. Davalne, sénateur, assisté de M. Bastoen. secrétaire M. Kléber Sory a été désigné pour représen- ter le Comité au sein du Conseil d'admiiUs- tration de l'Office de Tourcoing. Diverses subventions ont, en outre, été at- tribuées, notamment à l'OEuvre des Jardins Ouvriers de Gravelines. Les opinions de M. Ley M. Ley est un homme considérable. H cou. <hiit une affaire dont on n'aperçoit pas très bien les buts. Mais il la conduit. Il passe pou< avoir des connaissances économio^ies eten, dues, li fait partie de cotte catégorie de per« sonnes qui ont la réputation d'être « distin- guées ». C'est auprès de ses lumières que cer. tains reporters vont chercher leurs opinions. Et ils nous les offrent comme le fin da tin. M. Ley est une sorte d'Evangile. Nous ne demanderions pas mieux d'accep- ter les leçons d'économie sociale pjue M Leyi consent a donner avec abondance et, autorité., Mais si 6a pensée n'a pas été travestie, si ell« n'a nas été infidèlement rapportée par pn con. frère n'ayant pu la comprendre, ^ _ Uj ^ veut pas dire que M. Ley est incompréhensi- ble nous sommes au regret d'y découvrin de lamentables erreurs et quelques grosses menaces pour la classe ouvrière. < Le Journal de Roubaix •> enquête sur la situation économique caractérisée par tua brusque arrêt des commandes, depuis que La livre oscille entre 120 e t 125 francs, et un*j crise de chômage, partielle encore, mais pou, vant devenir plus grave dans quelque tempsi. Ce problème complexe. M- Ley le connaît e* il le solutionne. Le « fatras de prétendues loisl économiques qui font faillite m n'arrête pas saï perspicacité. Il ai* • que la livre en novembre 19S6 étanS à l'20 francs. 6i l'on ne fait ptus d'affaires aux jcrjrd'bui qu'elle est a ce taux, c'est que- li—' salaires ont été augmentés de vingt-cini; n, cent La faute donc du ralentissement des aff- res en est a l'augmentation des salaires I faudrait rue les ouvriers travaillent a des ai lajres ne leur permettant pas de vivre, aloi tout irait bien. M. Ley n'oublia qu'une chose, c'est que, ; tes salaires ont, en effet, été ajugmenîés c 25 %, c'était pour les mettre en harmonie dt coût de la vie. Et encore M. Ley reconrtatt-i qu'il ne fut pas rigoureusemeat juste puis qu'il tire vanité d'avoir laissé « chaque aug. mentation successive de salaires un peu ai dessous de l'indice du oeut de la vie. La peu M. Ley n'exagère pas toujours. M. Ley oublie aussi croe lorsque les salalr ont été augmentés de 26 %, les tissus et autr produits manufacturés l'ont été de 33 à W % Et que cette opération, en dernière analyse, * permis aux membres du Consortium de ga- gner de 10 ^ 15 % de plus, dès ce moment. Un administrateur d une puissante firme fi' n^nciére. un jour de confidence, laissait toni ber au cours d'une conversation, cette phra: cruelle : c Vous ne pouvez vous imaginer somme millions que 1 Industrie a gagn depuis la fin de la guerre ». Cela, il ser Ut intéressant de le ravoir poi déterminer si la Justice et l'équité dorven tendre & rogner sur les salaires, ou à limite les bénéfices scandaleux des producteur; quand il y a crise. Cela, M. Ley ne nous 1 dira pas. Mais là où M. Ley nous parait passer Imites, c'e.it quand il déclare que < la eii tion commanderait de travailler a mort Cela veut dire que les travailleurs ne t vràiént plus çuStter leurs ateliers. Us d< vraient accomplir des journées de 16 heures, L 18 heures et plus. Car le mot est jeté .- on [ devrait faire des heures « supplémentaires », , Or. ce n'est d'abord pas une nouveauté, n y 1 a vingt-huit usines qui. officiellement, font des heures supplémentaires. Il est certain [ qu'on en fait clandestinement » dans beau < FEUILLETON DU 23 DECEMBRE 1988. 18 lôMté, AY/térîèo/îe A. fAuL rg.yg»tL nu* -#&*$ - o Entre ces fleurs vivantes et si magnifî- r ment pareilles sous leur casque d'or et nuit, le coeur des enfiévrés d'amour pseillait sans cesse comme une pendule et regre* it peut-être que \a. polygamie <k>nt le désir somnole toujours au fond trou- kle de l'âme masculine — fût proscrite P*r le cedo sous les cieux civilises.,. " Niquette et pompon, en véritables filles d'Eve, grillèrent vite du désir de savoir dul *tait la séduisant et silencieux inconnu. Interroge par elles, le gérant du Casino »_ pour oui la colonie étrangère ou mon- daine n a paa de eeents — dut avouer son ignorance. Al offrît a x Jumelle* de le faire ©ester, a la première occasion, par u çnaa- eeur V hôtel. M'* elles ne voulurent pas «l'on employât ce groasier moye»... Le hasard leur vînt en aide. Un our, elles aperçurent I inconnu r, . u r l n iTrève du Prieure, belU plage voisuie «Sàk'-affAflsrjreSs villes soeurs : Saint-Malo, que la flèche blanche d e s a cathédrale fait ressembler â nrr navire au bestinguage de granit, et SU Seïrvan avec, en sentinelle â l'entrée de «on port, la vieille tour du Solidor. L'« inconnu », assis dans un fauleil d'o» sier, était plonge dans des calculs qu'il semblait effectuer sur un grand calepin. Kous le tenons, constata Niquette. Il habite au Prieuré! Ou ailleurs, fit Pompon. Non, pas ailleur» : ici I La preuve, s'il te plaît ? — C'est bien simple. U a on fauteuil de jardin... regarde, peint en verL.. st non un fauteuil de plage... On ne traîne pas avec soi un machin pareil pendant des kilomè- tres... — T11 pourrais ne pc-; avoir tort, J'ai tellement raison, Pompon'nette, que, tiens, voilà son habitation : regarde sur la terrasse tes deux fauteuils... ils sont pareils au sien l _- Niquette, tu as manqué ta vie... tu aurais dû te faire détective. Elles se rirent au nez mutuellement, pu», curieuse*, osèrent s'approcher de leur » in- connu ». Maintenant, elle le voyaient «a profil Sans audace pour l'attarder ni même le saluer. «Iles s'a««i-ent s o r te «•Ma. espé- rant peut-êtr* que, dérogeant à •*» habi- tudes, l'énigmntique consentira» a tes re- connaître, h leur adresser la parole. Elles grillaient littéralement de curioait*. maie, hélas ! 1] ne paraissait même pas soupçonner leur présence. Soudain, « l'inconnu » interrompit «on travail. Son carnet tomba pr* de lui. ses yeux e' son visage changèrent d'exprès* Mon : une désolation. X. Brtt la olace. de cet effort cérébral qu'il marquait une mi- nute auparavant-.. Puis sa main alla fouiller dans la poche de son veston noir. Sa poitrine eut un gros soupir... — Regarde, souffla Pompon. je vois... Oh l c'est renversant T... Il tient une poupée... » Il lui sourit... — 11 lui rie même à voix basse... —» Le maiheureux t.. Serait-U fou ? — Croi*-tu î Parce qju 1 !! la couvre de lar- mos et de baisers, ç a o e veut pas dire qu'il soiC. ' Mon Dieu l comme U a l'air d'avoir da la peine l Le . auvre «arçon t Les jumelés, en présence de ce tableau imprévu, sentaient l'émotion les gagner. Leur poitrine haletait, leur» yeux les pi- quaient EHes étaient rongea et frémissan- tes. -Si on allait lui parler ? Tu n'y penses pas l U n'y aurait p a s (Se m a l , Niquette! — Bien sûr... Seulement, il peut se trou- vée gêné d'être vu ainat.. Ça, c'est vrai... Un nomme qui pleure. En cannant une poupée... -p- Ne bougeons pas, et regardons même de l'astre cote. Quand la» jeunes filles, après un quart d'heure, lasses d'avoir la tête tournée vers la Rancc, reportèrent leurs regard* dans la direction «ppoeée. elle* constatèrent que te fawéeuil d'osier était Vide. Tiens, s'exclama Pompon, U est parti ! Fn oubliant *on carnet... II faut ': lui rendre. Elles allèrent le ramasser. Caiatt ta» «Dft:estepin recouvert de toile grisa. : un stvloarajjhe. d o r 7 était attaché. Discrètes, tea jume.les n'osèrent pas l'ou- vrir, pas plua qu'elles n'osèrent aller le porter à la villa logeaient vraisembla- blement leur inconnu. C'est demain dimanche, déclara Ni- quette, papa- Viendra avec nous... Son apé- ritif au Casino, c'est sacré l On ira avec lui porter te calepin : ç a sera plu* correct... Et plus roublard aussi... Avec papa en uniforme, il ne pourra pas garder l ano- nymat... Nous saurons qui il est enfin l *V Au dinar, en dépliant sa* serviette, M. L e Maroy dit à ses filles : . Mes chéries, votre grand ami, l'amiral de Kerdoven, en tournée d'inspection sur la cote sera notre hôte demain. Je me fie à vous pour recevoir dignement l'héroïque et délicieux marin. Oh l quett* chance t s'écrièrent en eboeur tes jumelles, car elles adoraient l'a- miral, quelle chance ! U est si chic, si gen- tiL Il sait de si belles légendes l Parbleu ! fit M. Le Maro -, il sort de la légende lui-même, ce vieux goéland de no* tempêtes bretonnes I n Mais, à propos, dites-moi... diable avez-vous trouvé ce carnet gris que je viens de voir traîner sur te plateau de cuivre du vestibule ? Mt _ Cert te calepin de l'Inconnu, papa. Que me chantes-tu là, Niquette ? Quel inconnu t Un monsieur un peu bizarre... Oh l oui, si Sizarre... II n e parle & per- sonne I Et Pompon, en deux mots, mil l'admlnis- trrwur au courant. 14 ^rrrn'a. le*. anurciU troncéa,^ Quand sa fille eut terminé, il dectexa froidement : Ne comptez pas sur moi pour restituer son carnet à ce moineau-lâ, du moins tant que je ne l'aurai pas montré à M. de Kar- dogen. Les jumelles échangèrent un regard de s tupé [action : — Qu'as-tu vu de si grave dans ce car- net î demanda enfin Pompon. Je peux me tromper, déclara M. Le Maroy mais je crois de m. 1 devoir de sou- mettre mon doute à l'amiral... concernant la défense mobile de Brest... — Explique-nous, au moins ! s écria Ni- quette ébahie. M. Le Maroy fit un ges*te d'ennui î A quoi bon ? Eh bien, en dov*s mots, apprenez ceci : Le carnet est rempli de cai- c-j' ayant trait, si je ne m'abuse, à des ap- pareils secrets de •technique navale... Des choses, mes chéries, qui ne traînent ni dans les rue», ni sur les plages... — Oh l fit Pompon indignée, t u n e v a s pas croire, que notre inconnu est un es- pion î Un homme si malheureux. U pleu- rait sur une poupée, voyons ! Je ne l'accuse pas, rectifia doucement M. Le Maroy... Seulement, fistonna, il y e encore su un transat anglais, un magnifi- que navire de la CunarJ coulé a pic. la nuit * ;i re sans doute, au large au cap Lizard... Or comme l'amiral, je te pré- sume, fait une tournée pour essayer de con- naître la cause de ce* inconcevables sinis- tres... Et comme le calepin de fon inconnu a. trait, précisément, a des engins destruc- teurs.,. Tu comprends ? Alo—>, N i q u e t t e et Pompon eurent peur. eu lifiL. dit. «iniUXHd£a^.aL.Js. lilûfii f poursuivit dans une impression «i'e gên? de mélancolie.., M. I-e Maroy en tenue, accompagné d* deux officiers de l'étut-major de J'amiral^ chacun ayant en poche un revolver charge, descendirent de l'auto blanche et allèrent} sonner à la grille de la villa de r«irrconnu».j Dans la voiture, Niquette et Pompon, coeur serré, se firent toutes petite^. L'amiral, les voyant pâlir, les rassura pa» ternellement a voix basse : — Allons, du courage, mesdeiu<Jiselles I Votre inconnu n'est peut-être pas —• et vive) Dieul je le souhaite! — le vilain coco que nous croyons. Il est seulement <4e notre devoir d'ouvrir l'oeil en ce moment où des catastrophes épouvantables... Tenez, les voila qu'ils reviennent... Il n'est pas che* lui ? — Amiral, fit l'administrateur, npus ve- nons d'apprendre que le locataire de f? lle villa a été se promener a la Vicomte... Nous savons son nom : il s'appelle Yves-Gérard de Guirec... L'amiral eut un haut-le-corps : De Gsirac avez-vou* dit î ives-ue- rard da Guirec? , , „ , » bien. Messieurs, nous avons fauu taire un de ces pas de clerc dont pn rougit encore à s'en souvenir vingt ans rèa ~-m «Mais, tonnerre de Brest ! a aune pesj jurer, et pourtant, voui voyez l ] » Vite. Messieurs, en voiture r . ^_ Et frappant sur l'épaule du <narm qtH conduisait, l'amiral commanda .• (.$ suivre) Copyright by PO Droits de — rénal ftt» i « . V action, d* traducticMl et WJM*V KM-*"'

rconstaté ta progression - Bn-R

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Page 1: rconstaté ta progression - Bn-R

LE GESTE MEuRTHIER D UN BÈFOftME

(SUITE DE LA PREMIERE PARS)

Il avait, en effet, réalité une somme d* 8.000 francs qu'il avait placée a la Caisse d Epar­gne d'A'série. Chique mois, U se faisait adresser l'argent nécessaire pour vivre.

Ses ressources s'épuisèrent e t U se voyait à la veille de fc. trouver sans un sou.

Il avait d'ailleurs déclaré a sa propriétaire que ce mois-ci U Dé pourrait pas acquitter la montant dé son loyer.

Cet idée de ne plus, avoir l'argent nécessaire pour subvenir à ses besoins le rendait plus nerveux que Jamais.

Mardi, il avait confectionné un manchon avec des fleurs et U disait à qui voulait l'en­tendre qu'il allait se rendre avec cet objet au Centre de Réforme pour « l e provoquer ».

On suppose aujourd'hui que ces paroles s'a­dressaient a M. Moy.

De Pereui avait fait plusieurs fois des de-Mondes pour obtenir l'autorisation d'acheter un revolver ; elle lui fut toujours refusée 11 se rendit donc à Paris, U y a trois semai­nes et fit l'acquisition aa Magasin du Louvre d'un pistolet automatique du calibre 6 m/m. C'est avec cette arme qu'il commit son acte.

Le meurtrier Les renseignements recueillis sur l e meur­

trier, qui est célibataire, ne sont pas defavo-bles. c'était un homme sobre, ne se livrant pas S la boisson. Chique jour. U était rentré si 8 heures r>u soir. Bien souvent, U savait res. ter des journées entières dans sa chambre.

Ces temps derniers, il avait eu, par mo­ments, des idées de suicide ; puis c e fut l 'en, vie de tuer quelqu'un et de se suicider ensuite qui le hanta.

Les personnes qui recueillirent ces menaoes n'y prêtèrent guère attention ; elles ne purent pas croire qu'il aurait un jour mie son projet a exécution.

De Pereui a été déféré au Parquet. M. Glo-rian, juge d'instruction, a procédé & un pre­mier Interrogatoire. Le meurtrier a renouvelé les mêmes déclarations vagues qu'il avait faites au Commissaire Qui procéda a l'en-quètê II a néanmoins reconnu qu'il avait pré­médité son coup, attendu qu'il avait déjà été tii/is ou quatre fois au bureau de M. Moy, dans l'intention de tuer celni-cl.

M. • Glorian a fait écrouer De Peretti & la Maison d'arrêt.

Il est très probable qu'il sera soumis à un examen mental, car de l'avis de certains le crime que De Peretti a commis est le geste C'UD fOU.

Le parquet au chevet du blessé M. Fieffé, procureur de la République ;

M. Glorian. juge d'instruction et M. Lebrun, greffier, s e sont rendus dans la soirée à l'HO-

Fital Militaire, pour interroger le blessé. Vu é t a f dans lequel se trouvait M. Moy cet

Interrogatoire a dû éfcr reporté & plus tard. G. D.

« m a j M M i •RJRI

L'ÉMA SE OISPAftlT.ON DE LIEVIN

(SUITE DE LA PREMIERE PARE)

Intrigué. Vanderxoilmen attendit, chercha, puis en désespoir de cause alla conter ses crafa. tes au commissaire. M. François fialalrjtt ac­compagné de ses dévoués agents et des gendar­mes de la brigade, se rendit Immédiatement sur

•MME^RREéRl

les lieux, fit ouvrir la luasure, et commença son enquête. Pas plus dan* la bicoque que dans •es environs immédiats, et même dans le

Lra fin du procès] l a fin tragique des brocanteurs de cinq réfugiés

eri rasmic ^ * ^ ^ ^ » « ^ * / ' POUR LA BEAUTÉ i ^^^^^^ voir •*¥» •cumière ftag« . LES « GROS MARCHANDS DE COCHONS » VOLERENT

QUINZE MILLIONS M Lefebvre, commissaire aux délégations

judiciaires, poursuivant son enquête, a per­quisitionné 117, rue Caulaincourt, à Paris dans un appartement que Mme Vilbel. femme du Directeur des Porcheries générales, arrêté lundi, avait loué à cette adresse sous son n o m de jeune fille, et qu'elle avait quitté la veille, en automobile, pour une destination inconnue.

Le comptable de la Société a été interrogé. 11 a déclaré que ses fonctions n'étaient guère absorbantes, o. la comptabilité n'existait pas. M. Laplace. dit • Vilbel > se faisait, chaque soir, rc ettre l'argent arrivé dans la journée et le mettait dans sa. poche sans plus. U s'ap­propriait ; > s t . souvent, des 60mmes dépas­sant cinquante nulle francs.

Ce n'est plus & huit millions, mais à quinze, qu'on estime maintenant le chiffre des esoro. queries. ' «»»

TUE PAR UN OBUS A FEUCHY

Le récupérateur Orner Labelgry, 28 ans, de­meurant a Athies, au service dé l'entreprise Berge, a été tué par l'explosion d'un obus au lieu dit « La Violette » d Fcuchy. U laisse une femme et trois enfants en bas ége.

LE BANDIT ZINZIN CONDAMNE

A 8 ANS DE RECLUSION M .Sadoul, procureur de la République, a

prononcé hier, son réquisitoire dans le procès

Tout d'abord. U s'attacha & ne faire qu'un exposé très objectif de l'affaire et du passé de Germain Perrotey, dit c Zinzin >. l'accusé. Puis arrivant au fond, il montra que Zinzin & bien craarnis trois tentatives d'assassinat, crimes commis avec réflaxou et une volonté froide de donner la mort et de décimer autour d e loi. En terminant son réquisitoire. M. Sa. doul remarqua cependant que. par chance, aucune des victimes de Perrotey t-'a succombé Aussi. voulut-Il que cette circonstance profi­tât A l'accusé.

Il demanda donc un verdict afftrmatif sur toutes les questions, mais ne s'opposa pas & ''admission des circonstances atténuantes.

M« Jean Pierre, défenseur de Perrotey. s'ef­força de démontrer qu'il ne s'agissait pas de crime avec préméditation, mais seulement d m pauvre homme qui, aveugle par l'a­mour, a eu un instant d'égarement.

il réclama l'acquittement. Irf» Président fit ensuite connaître l s verdict

condamnant Perrotey a 8 ans de réclusion et 10 c a s d'interdiction de séjour.

La partie civile obtient 3.000 francs.

on ne trouva aucune traça du flllparw Cn puits se trouve près de la maison du nu-

oaur. On la sonda.» En purs parlé. Quinze jours ont passé depuis lors. Les re­

cherches continuent. On est toujours h se demander e s qu'est de­

venu Diverohy. Le mystère sur sa disparition reste entier I

N o t r e e n q u ê t e L'enquête a laquelle nous nous sommes livré

aujourd'hui dans le quartier de U cité D* 3, n'a fait que confiravr les remarques signalées plus haut Nous avons vu tous les témoins. Ils ont confirmé les heures de passage du disparu, et les remarques s'y rattachant.

— Diverchy, nous ont-Us dit à l'unisson, n'avait nullement l'intention de se suicider. Il s'aimait trop L.. n «tait trop gai 1...

Le mit qu'il avait pris un pain, et acheté un* bouteille de bière, avant de rentrer chez lui in­dique bien d'ailleurs qu'il se disposait à souper avant de se coucher I

Abraham et le père Louviaux, les plus pro­ches voisins du disparu, nous affirment aussi qu'il n'est pas rentré chez lui dans la soirée du 6 décembre .

— Je n'ai absolument rien entendu dit Abra­ham i

— J'était saoul, ce «oir-!à, dit le père Lou­viaux. Les témoignages recueillis confirment ces déclarations. Le vieux Louviaux était gris, au point qu'on dut le mettre au lit.

U n e f e m m e ? On parle dans le quartier d'une femme R...

figée d'une cinquantaine d'armées avec laquelle le mineur pensionné avait songé aller vivre il y a quelque temps.

De fréquentes disputes auraient éclaté entre les « amoureux ». Au cours d'une de ces dispu­tes, la femme R... aurait gravement menacé le vieu et aurait même dit qu'elle lui « ferait faire 60n affaire »....

Or. la femme en question, a quitté son domi­cile le jour de la disparition au matin, pour aller passer quelques fours chez des parents a Somnin où elle est encore II semble donc ou'on ne doive que peu tenir compte des menaces proférées.

C r i m e , f u g u e o u a c c i d e n t ? L'hypothèse du suicide paraissant pouvoir être

résolument écartée, trois hypothèses s'oifrent encore pour justifier la mystérieuse disparition.

Celle du crime t On s'explique difficilement tes mobiles qui auraient armé la main de l'as­sassin. Le «ieux mineur était sans le sou, éter­nel débiteur. Tout lo monde le savait. D'autre port on ne lui connaissait pas d'ennemis.

C9lîe de fa fugue ? Diverchy n'avait plus nue quelques parente éloignés S enain et Somain qu'il ne fréquentait plus depuis des dizaines d'années. Où serait-il allé d'ailleurs sans le sou î . . . L'argent, lui aurait manqué pour pren­dre le train.

Reste l'hrjpolhèsa la plus vraisemblable, celle de loecidenl.

A une cinquantaine de mètres de la masure rtu disparu, se trouve une mare d'eau, très nro-londe par endroits qui longe le remblai du puits n* 3 des'Mines de Liévin.

Un peu plus loin d'autre part, en suivant la route du 1er Mai. et vers la droite, se trouve un bois appartenant aux mines, entouré de pro­fondes excavations remplies d'eau a cette èno-que de l'année.

Dans la soirée du 6 décembre, le brouillard était très dense à Liévin, Vingt témoins raffir-menL

Diverchy avait, on le sait, copieusement ca­ressé la dive bouteille. Trompé, par l'obscurité rendue plus opaque par le brouillard, le vieux pensionné ne s'ést-il -*as égaré T... N'est-il ne* allé 6'enfoncer dans la mars ou dans l'une des fondrières voisines du bois t. On oeut lé croire.

En tout cas. rien encore jusqu'à présent n t permet de P^ffirmer;

Le mystère de la disparition du vieux mineur reste entier.

La brigade mobile de Lille qui enquête réus-sira-t-elle a l'éclaieir T

Marcel POLVENT

COUR D'APPEL DE DOUAI LES RATS DE GARE DE CALAIS SONT

SEVEREMENT CONDAMNES Nous avons relaté les débats de cette affaire

venue l'autre jour, devant la 4e chambre des appels correctionnel» de la Cour de Douai.

Vingt-quatre individus, hommes et femmes, avaient été condamnés par le Tribunal de Boulogne pour de nombreux vols et recels commis & Calais, au préjudice d e la Compa­gnie du Chemin de fer du Nord.

Parmi lès inculpés se trouvaient des che­minots dont les deux principaux coupables, Jules Magnler et Emile Gcré, puis des cour, tiers, charretiers, oabaretières, cultivateurs, commerçants.

La Cour a rendu un arrêt qui, pour cer­tains, élève les condamnations prononcées par le Tribunal de Boulogne.

C'est ainsi qae Jules Magnier voit sa peine portée de trois ans a quatre ans de prison ; Ernle Goré, de deux ans & trois ; Etienne Fon­taine et Lucien Henaux. chacun, de un an A deux : L- >n Verhaeghe, de huit mois a trois ans ; Hector Leclercq, de 18 mois à trois ans.

Quant aux autres prévenus, la Cour a con­firmé la décision des premiers Juges .

et récupérateurs L E S I N C U L P E S O B T I E N N E N T L E S U R S I S P O U R L A P R I S O N M A I S

D E V R O N T R E M B O U R S E R U N MILLION Le tribunal correctionnel de Reims a rendu

5 Î * 4 ? 4 * !?§ , d ** u r » e n t , B *» ° ° *» i?0 8*' * u Préju­dice de l Etat, dans la récupération des maté­riaux sur divers champs de bataille du secteur de OftampaiÉe.

Les marchands de ferrailles ont été condamnés à des peines variant entre un et deux mois de prison avec sarsia.pour quefcrues-uns dfeatre eux et 5.000 fr. d'amende ; les îéoupêraUu-s et bro­canteurs é des peines de 15 jours à 2 mois de prison et des amandes allant d* U 0 a 5.000 fr.

Il a en outra condamné les inculpés a resti­tuer a l'Etat las matériaux u^uduteueemem acquis, et a. Un payer soudairemani, $90.061 fr. 70

Plus de secrétaires généraux de la Reconstitution dans le Nord

et le Pas-de-Calais L't Officiel > publia la décret suivant : • Article 1er. — •ont supprimé* * dater du

1er janvier 1927. les emplois da s—rela.tr— gé­néraux de la reconstitution dans las déparia, monte nu Mord, du Paa-de-Calaio et d« ia Meurthe-et-Moaeile.

> A titre transitoire, les titulaires des em­plois ainsi supprimés seront rattachés a l'une des Préfectures du territoire dans les condi­tions fixées par l'art. 3 d u décret du 10 sep­tembre 1926.

Contre la crise du chômage

U N E I M P O R T A N T E D E L E G A T I O N S O C I A L I S T E R E Ç U E P A R

M . P O O f C A R E Une délégation du Parti socialiste, compo­

sée de Vincent Auriol, Léon Blum. Locquin, Renaudel et Compère-Morel, a été reçue hier matin par le Président du Conseil. «

Les membres de la déléKation ont déclaré qu'ils a v a i e n t demandé au président du Conseil, de bien vouloir envisager les moyens de parer a la crise dont les premiers symp­tômes* se font déjà sentir.

ASSURANCES SOCIALES, CONVENTION DE WASHINGTON

intervienne auprès de la Haute Assemblée, afin que le projet de loi relatif aux -assu­rances sociales soit mi s a l'ordre du Jour du Sénat dès le début de la prochaine session.

La ratification de la Convention interna­tionale de Washington pour les huit heures a aussi fait l'objet de la conversation que les déléRués socialistes ont eue avec le chef du Gouvernement.

LA REPONSE DU PRESIDENT DU CONSEIL

M. Poincaré aurait donné a la délégation l'assurahcë qu'il remettrait aux Chambres, dès la rentrée parlementaire, le projet dont le Gouvernement a annoncé le dépôt il y a

•ue temps. Ce proie» de loi aura pour objet l'intensification de la production natio­nale et il aura évidemment pour effet en même temps de remédier à la crise éven­tuelle de chômage.

D'autre part. Te président du Conseil a dit aussi que le Gouvernement allait se saisir im­médiatement des rapports de M- le docteur Chauveau sénateur, sur les assurances so­ciales, dans le but après les avoir étudiées, de hâter le plus possible la discussion du pro­jet de loi sur les assurances sociales en ins­tance devant la Haute Assemblée.

La Convention de Washington sur les huit heures nécessitant l'adhésion officielle de tous les pays signataires, et la France devant attendre sa mise e n pratique car les autres nations, le Gouvernement qui. en principe, est partisan de la ratification de cette con­vention, la défendra devant le Sénat lorsque cette Assemblée jugera bon d inscrire de nou­veau cette question a son ordre du jour.

• ' ' ' a i* !

du Nord à Nantes A P R E S L ' A U T O P S I E . L E MÊDECTN-

L S G B 3 T E A C O N C L U A L ' A S P H Y X I E ; M A I S A - T - E L L E E T E V O L O N T A I R E ?

Voici de nouveaux détails stn* le drame qui vient de s e produire a Nantes où, ainsi que nous lavons reiaMycinq réfugiés du Nord furent trou­vés, lundi soir, asphyxiés dans leur demeure.

Au numéro 38, rua du Marchix, s'ouvra une de ces nombreuses impasses sombras, humides et sinistres.qui traversent des cours sur lesquelles s'ouvrent enewe de nouvelles ruelles : «T'est tout un quartier misérable et insoupçonné qui est situé entre la rue Mercœur et la rue du Marohix.

Dans l'un des innombrables galetas où loge, a la petit* semaine, une populaUou ausérabi* et hétéroclite, était venue habiter, il y a une huitaine da Jours, une famille dé cinq personnes : le père, la mère et trois enfants.

Lui, Marcel Gréteau, né a Caudry. pavait pas de profession bien définie, a vrai dire, on ne lui en connaissait aucune. On savait pointant que, ayant été assez rudement touché pendant U guerre, il était titulaire d'une pension de réforme à 60 %. •

La mère, née Julia Braoq. âgée de 33 ans, ne travaillait pas, mais devait avoir, «eaibte-t-il, assez a s'occuper avec ses trois petite enfants âgés de 7, 5 et 2 ans.

Lundi soir, vers 8 heures, les voisins, inquiets de n'entendre aucun brait dans ta chambre, alors qu'Us n'avaient vu sortir personne, entrou­vrirent la porte du logement' : un épouvantable spectacle s offrit a leurs yeux. Sur un lit, la femme et deux entants reposaient inanimés ; sur un autre peut lit, je plus jeune enfant était étendu, blanc et sans vie, alors que le père, a demi-eouebé sur une chaise, appuyait un coude sur une table proche.

Immédiatement, les voisins, terrifiés, vinrent prévenir M. Lemoine, chef de la Sûreté.

M. Lemoine, ayant prévenu en passant M. le docteur Légal, arrivait aussitôt rue du Marchix 33.

Apres avoir fait les constatations légales, M. le docteur Légal refusa le permis d'inhumer.

L'autopsie que nous avons annoncée comme devant avoir lieu a été pratiquée par le docteur OUive, médecin-légiste. Il a oonclu a l'asphyxie provoquée par les émanations d'un poêle dont la clef avait été trouvée lermio. L'asphyxie a-lelle été volontaire ? Dans le quartier, les gens croient au suicide, parce que, sous 'a menace de dé­chéance paternelle. Marcel Gréteau aurait déclaré qu'il préférait mourir aveo ses enfants que se séparer d'eux.

HEURE A "LA CAISSE AUTONOME

D'AMORTISSEMENT Le Comilé financier de la caisse autonome do

gestions des Bons V la Défense Nationale a dé­cidé de suspendit provisoirement, à partir du 23 décembre, les souscriptions nouvelles aux bons de la Défense nationale à 3 mois, les renouvel­lements de bons de cette catégorie continuent 4 être admis.

Le Conseil d'Administration de a Caisse Auto­nome a fixé, de xi côté a 10 % la proportion des rente» valeurs do Trésor et bons de Défen.--» nationale, pouvant être admis en paiement de la taxe complémentaire et exceptionnelle sur la première mutation des droits de maintien par décès et de la taxe successorale.

Au cours de la même séance le Conseil a constaté ta progression des ventes de tabacs qui, r>ur les U premiers mois de 1038. ont atteint

milliards 502 millions contre 1 milliard 986 mil­lions pendant la même période de 1925.

LA GUERRE EN CHINE

VINGT-TROIS PRISONNIERS VICTIMES

DE L'EXPLOSION D'UN VAPEUR Près des Iles Baléares, un chaland à vapeur

transportant un© cinquantaine de prisonniers a fait explosion et a coulé.

On compta trois tués et une vingtaine de blesses grièvement.

PRIX COGNACQ JAY L'Académie Française vient de déosrner sur

les revenus de la fondaUon Cognacq-Jay 07 .îotations de 85. 000 fr. : Aux époux Boucbàrt. a Petite Forét-par-Anato. 1& «nient*, u vivants , Aux époux Hogier, a Selai-Omer. U eufanto vivants ; aux époux Sara à Flixecourt iSomffle' 12 enfants vivants.

L'Académie a décerné également 30» prix de 10.000 fr. : aux époux Casier à Lille, 6 entant « vivants ; aux époux Deteowrt, a Coud» Maçon, t enfante vivante ; aux époux Derveaux à Giw-nain, 5 enfants vivants ; aux époux Trioux à. '«udry, 8 enfanta vivants ; aux époux Butez à Aire-sur-Ui-Lya, 1 enfants vivants ; aux époux Créphi * Qoeatreeques (Pas-de-Calais), g enfants vivants

M. HERRIOT, AU CONSEIL SUPERIEUR DES

PUPILLES DE LA NATION M. Herriot. Ministre de l'Instruction publi­

que, a présidé hier matin l'ouverture da la session ordinaire du Conseil supérieur des Pupilles de la rï&tion et a prononcé & fcette occasion une allocution.

Le Conseil a commencé ensuite l'étude des affaires inscrites à. son ordre du Jour, où figurent notamment, rétablissement du bud­get de rofflcé National des Pupilles de la Na­tion et l'examen des vœux des offices dépar­tementaux concernant l'attribution des bour­ses scolaires et la situation des enfants de mutilés.

UN HORRIBLE DRAME EN GARE DE BAR L E D U C

Au moment où le rapide Strasbourg-Paris entrait en gare de Bar-le-Duc mardi, à 13 h. 36 Mlle Jeanne Paysan, âgée de 35 ans. surveil­lante stagiaire a l'Ecole Normale de jeunes tilles de cette ville, qui attendait le train avec sa mère, 60 ans, demeurant 6, rue de Paris, à LimouiBs (Seine-etOt-se), s'est précipitée sous la locomotive.

Mme Paysan, qui avait voulu retenir sa fille, a été entraînée a son tour. On a relevé deux cadavres horriblement mutilés, qui ont été transportés à l'hôpital.

LES ESCROQUERIES AUX DOMMAGES DE GUERRE DEVANT LE TRIBUNAL C O R R E C T I O N N E L D E V A L E N C I E N N E S

Dana sa dernière séance, 1- tribunal correc­tionnel de Valencieunes a prononcé les con­damnations suivantes pour fausses déclara­tions et escroqueries aux dommages de guerre.

A AULNOYE. — Pour escroqueries, tenta­tive d'escroqueries, fausse déclaration de dommages de guerre, un an de prison aveo surste. 1.000 francs d'amende.déchéance. rem­boursement des avanças perçues et insertions à Jules DelKrange, 39 ans, cultivateur, et a Ferdinand Delgrange. 23 ans , cultivateur.

A RA1SMES. — Pour escroqueries et fausse déclaration de doiifuna'»eade «marre, un an de prison avec sursis. 1-000 francs d amende

échéance totale, remboursement des> avances perçues et insertions à Mme Mathllde Baye, veuve Lévêque. 64 ans, ménagère.

A CBEIL..— Pour faussa déclaration de dommages de guerre, s mois aveo sursis, 10 fr damende. déchéance de 10.000 francs & Edouard Letien. 39 ans. employé de chemin de fer. -

Mesures de décentralisation dans les départements d'Alsace

et de Lorraine M. Poincaré a soumis a la signature de

M. Doumergue un important décret préparé par la Direction Générale des services d'Al­sace et. de Lorraine, et qui a pour objet de réaliser dans l'Administration départemen­tale et communale d'Alsace et de Lorraine, de ^ o m b r e u s e s mesures de décentralisation et ne déconcentration.

Un décret en date du 5 novembre 1986, qui a une importance considérable au point dé vue de l'évolution du droit français, et qui a été pris sur la proposition du ministre de 1 Intérieur, a eu pour résultat de faire béné­ficier la législation administrative des dépar­tements du resta de la France, notamment en matière communale, de régies libérâtes que le système en vigueur dans les départements recouvrés comportait delà et portant la preuve qu'il en pouvait résulter pour le déve­loppement de la vie locale des effets excel­lents.

Mais si moderne qu'ait été cette législation alsacienne et lorraine, le décret du 5 novem­bre 19*« réalise pourtant sur elle dans la voie d une évolution libérale, un certaiu nombre de progrès incontestables tant par les pou­voirs plus étendus qu'il donne aux assem­blées élues, que par l'attribution a u x auto­rités placées immédiatement auprès des inté­ressés (Préfets et Sous-JPréfets) d'un pouvoir de décision qui rendra, les solutions adminis­tratives a la fols plus souples e t plus promptes.

Le but du décret pris sur la proposition de M. Poincaré et qui va paraître au « Journal Officiel » est d'adapter à l'Alsace et à la Lor­raine celles des dispositions du décret du 5 novembre 1926, qui présentent un avantage sur la situation de droit actuelle.

Cette introduction est réalisée soit par mo­dification de la législation française déi& en vigueur (Administration départementale), soit par incorporation h la loi de 1885 sur l'Ad­ministration communale.

—«a

* Réunion dn Conseil départemental de l'Enseignement primaire dn Nord

Le Conseil Départemental de l'Enseignement Primaire du Nord s>'est réuni mercredi 22 dé­cembre a la Préfecture, sous la présidence de M. Hudelo, préfet du Nord.

Parmi les personnalités du monde univer­sitaire présentes à cette assemblée, nous avons remarqué Mme Degbilage, Mlles Marcais, Person, MM Da Costa, inspecteur d'Acadé­mie; Larmignat, Prot, inspecteurs primaires; Bataille, p*vaine. conseillers généraux ; Car-rin, Caillieret, membres du Conseil.

M. Cerisier, chef de division à la Préfec­ture, assistait également & l'assemblée.

Le Conseil s'est particulièrement occupé d'é-tsbltr le tableau d'avancement, au choix, du personnel enseignant et des titularisations du 1er janvier prochain.

Le nombre -'s pensionnaires de l'école pri­vée de garçons de Watten a été fixé.

Certains emplois scolaires ont été créés ou supprimés suivant les besoins. Quatre délé­gués cantonaux ont. en outre, été nommés en remplacement de membres décidés. La nomi­nation da quelques instituteurs comme secré­taire de mairie a été approuvée : une seule ré­serva a été formulée - l e secrétaire de la com­mune de Lynde ne sera nommé qu'a la con­dition de voir la traitement relevé.

LA SUBVENTION DE L'ETAT AU DEPARTEMENT

EST TRES INSUFFISANTE En os qui oonoame la question • Subvention

aux Oaiesea des Koalas . t e Oenasil marqua •on ètonnement sur la modicité de la somme allouée par l'Btat • • Département : 4.SM fr.

Oette lOfflmt est ii—oliomont Insuffisante. A oe prepee. un des membre* mat an parallèle l'allocation allouée par la Ville de Lille a aa Caisse osa Boeles, subvention qui «é lève * un million environ.

Le correspondant du * Times » à Changhal écrit que, suivant le journal « North China Oeilv News », des Cantonnais envahissent le Tché-Kiang par la frontière du Kiang-Si. Deux divisions de 10.000 hommes chacune se­raient déjà entrées dans la province et l \ 'ant-garde se trouverait à Fou-Sang, à. i vivants : vingt mule au sud d'Han-Kéou. quoise. 9 enfants^v^antsTaut é c S ? l £ £ £ ^

Cette dernière ville est calme, le gouverneur ' A~.:îr-\.''„™u_' civi l Tenen i conserve le commandement et

. aux époux Delattrc-Sueberos, a Wir-vytanes, 9 enfants Vivants : anx époux Evrard a Salnt-Omer, 9 enfants vivante ; aux époux Foo-qeray, a Boulogne sur-Mer, 5 eutante vivant.-aux époux Hanolaux,à Billy-Montiguy, S enfants

a plusieurs milles hommes do troupes locales a Sa disposition. D'importants renforts conti­nuent à être envoyés de Kiang-Sou. 300 CHINOIS ONT TENTÉ D'ENVAHIR

UNE CONCESSION BRITANNIQUE Trois cents soldats chinois, encoaragés par

une foule composée de coolies, ont tenté d'en. valiu- la concession britannique de Bunde Vt\ détachement de fusiliers marins britanni­ques les & disperses.

On croit savoir que les autorités locales chinoises ont présenté des excuses au Consul britannique.

C O N T R I B U A B L E . . . A 3 A N S ! A Beaumont (Dordogne), u n enfant de 3 ans

a reçu un avertissement d'avoir à payer, sans aucun retard, a l a perception, la somme do 40 «r 20, montant dé sa taxe civique.

Le père du bambin contribuable s'est em­pressé de réclamer, mate l'Administration oonsentiiia-t-eUe a reconnaître son tort t

NOMINATIONS DANS LA POUCE De 1' « Officiel • • M. DOOTRF8 est nommé Ins­

pecteur de i-olice spéciale de 7e classe a TEIGSIES.

Outreau, 7 entants vivants"; aux' époux Liéuler. i ue Mouasy, a Naeux-les-Mines.6 enfants vivante; aux époux Magniez à Calais, 6 entants vivants : aux époux Théry, a Selles-par-Des,vres, 7 enfanta

EN DEUX LIGNES

BONNEAD «st nommé inspecteur do police spéciale a DCNKERQCE. en remplacement de M. Vvrmiel qui s reçu une outre destination.

L'arrêté nommant inspecter de pouce spéciale à DUNXERQCE. M. GENIN. inspecteur de police mobUe d« Sa classe a la disposiUou du ministère «lo la g-oerre est rapport*.

M DURANP, inspecteur stagiaire ée police spé­ciale a FEIOmÊS est nomme inspecteur stagiaire, d?. police spéciale S la Gare du Nord a Parts.

M DAUVERGNE est nomm<s inspecteur de police stéctalo de le classe a FEIGStES.

SURETE GENERALE. — VIEILLARD nors class» Oo échelon. DOUAI est promu sur place hors clas'>9 *eLeécommtssarlat central do polio» do BOUBAIX e s t i â a s * bon classe, jro éobeion, à compter da 18 novembre 199».

DESMETTRE commissaire central police hors elesse. «e échelon. ROUBAUC. est promu sur pla­ce a la Hors classe 1er écne'nr. du 18 nov. 192*.

RICHARD, classe oxcepuornielle ROUBAIX. est premu sur place A la hors classe Se écbelon, a compter du 1er mars r»4.

LESAGE,' classe exceptionnel* LILLE ea* promu sur place a la hors classe. 3e échelon du 1er Jan­vier I9M.

O I S

Faiis^ — M. Andr» Tardleu, a înanxure Itscno) « « * • Parts*tenon. V«yW 6 d . ^ tranTi* iis awt!

— B O Ô DteaUmoatmat Lama Tr lvaox *o a r ô m reyoly Mme Hardounl. « a., ex-amie. Grwv biess ' „.T.Ku<J o u 1 f'rage. Mile Jinia P-wret *> ans m et* tuée par amant qui tenta ensuite smotde

Nantes. — présence parlementaires. Préfet a ose» cédé mise eu service ligne électrla. 120.000 volts.

ViUefranche. — Le croiseur américain •MembhiW a mouillé en rade hier après midi. •"—*

Aix-la-Chapelle. — GraTe déraillement près Le. rtnsberg-, 3 frères, 2 mécaniciens et 1 chauff tue* - £"*î*g<>- ~ xM- H- S m l t n • r l c b o industriel ses* icié dlui *ie étage, il est » r t asph. cours ctuns

San Antonia (Texas). — 5 avions amphibies muul se sont envolés pour raid 32 uoo H a Aœét-imie SadT

Rome. — Grand conseil fasciste va étudier créa* Uon assemblée législative IOUIK. Chambre actuelle,

R0UBAIX, Boréaux : 45, m e de la Gare — Teleph. S-51

Dépôt de vente : 78, Grande-Rue

L ' É T U D E D E S B A U X A F E R M E C H E Z L E S A G R I C U L T E U R S D U N O R D

La Commission nommée par la Société des Aerieu-iteurs du Nord lo i s de son assemblée

f énérale de décembre, commission chargée e 1 étude des baux à ferme, s'est réunie et

a étudié d'une façon extrêmement sérieuse cette duestion sur toutes ses faces • e l le a confié à son secrétaire jpénéraL M. Merchler le soin d'étudier une adaptation des condi­tions de baux à ferme et baux à loyer dont le projet sera soumis à •rassemblée générale de la Société le 5 janvier prochain.

A L A C O M M I S S I O N D E S D O M A I N E S D U N O R D

La commiss ion permanente du Domaine National du Nord s'est reunio le 28 courant, k la Préfecture, sous la présidence de M. Le­roy, secrétaire général.

Assistaient a oette assemblée : MM. 'Bégoa, directeur des Domaines : Potié. président du consei l Général ; Demesmay conseiller g é n é r a l ! Desoamps, président de la Chambre de Commerce : oaudron, architecte en chef du DéSurternent ; Willems, adjoint au Maire de Lille ; le Maire de Maubeuge.

La Commission a émis un avis favorable a la désaffectation des immeubles militaires des places du Quoonoy et de Maubeuge. des arsenaux-postes de Douai et Lille, ainsi q«ie do l'établissement militaire de Saint-Sauveur Squau© Ruault). à Lille. Les demandes de désaffectation seront trans­

mises a u Ministère qui envisagera alors la remise de ces établissements aux « Domai­nes • ou leur affectation a un autre service.

A U C O M I T É D U N O R D DES HABITATIONS A BON MARCHÉ

Le Comité du Nord des Habitations & boa marché s'est réuni hier matin a la Préfecture, sous la twésideuce de M. Davalne, sénateur, assisté de M. Bastoen. secrétaire

M. Kléber Sory a été désigné pour représen­ter le Comité au se in du Conseil d'admiiUs-tration de l'Office de Tourcoing.

Diverses subventions ont, en outre, été at­tribuées, notamment à l'Œuvre des Jardins Ouvriers de Gravelines.

Les opinions de M. Ley M. Ley est un homme considérable. H cou.

<hiit une affaire dont on n'aperçoit pas très bien les buts. Mais il la conduit. Il passe pou< avoir des connaissances économio^ies eten, dues, li fait partie de cotte catégorie de per« sonnes qui ont la réputation d'être « distin­guées ». C'est auprès de ses lumières que cer. tains reporters vont chercher leurs opinions. Et ils nous les offrent comme le fin d a t in . M. Ley est une sorte d'Evangile.

Nous ne demanderions pas mieux d'accep­ter les leçons d'économie sociale pjue M Leyi consent a donner avec abondance et, autorité., Mais si 6a pensée n'a pas été travestie, s i ell« n'a nas été infidèlement rapportée par pn con. frère n'ayant pu la comprendre, — ̂ _Uj ^ veut pas dire que M. Ley est incompréhensi­ble — nous sommes au regret d'y découvrin de lamentables erreurs et quelques grosses menaces pour la classe ouvrière.

< Le Journal de Roubaix •> enquête sur l a situation économique caractérisée par tua brusque arrêt des commandes, depuis que La livre oscille entre 120 e t 125 francs, et un*j crise de chômage, partielle encore, mais p o u , vant devenir plus grave dans quelque tempsi.

Ce problème complexe. M- Ley le connaît e * il le solutionne. Le « fatras de prétendues loisl économiques qui font faillite m n'arrête pas saï perspicacité.

Il ai* • que la livre en novembre 19S6 étanS à l'20 francs. 6i l'on ne fait ptus d'affaires aux jcrjrd'bui qu'elle est a ce taux, c'est que- li—' salaires ont été augmentés de vingt-cini; n, c e n t

La faute donc du ralentissement des a f f ­res en est a l'augmentation des salaires I faudrait rue les ouvriers travaillent a des ai lajres ne leur permettant pas de vivre, aloi tout irait bien.

M. Ley n'oublia qu'une chose, c'est que, ; tes salaires ont, en effet, été ajugmenîés c 25 %, c'était pour les mettre en harmonie dt coût de la vie. Et encore M. Ley reconrtatt-i qu'il ne fut pas rigoureusemeat juste puis qu'il tire vanité d'avoir laissé « chaque aug. mentation successive de salaires un peu ai dessous de l'indice du oeut de la vie. La peu M. Ley n'exagère pas toujours.

M. Ley oublie aussi croe lorsque les salalr ont été augmentés de 26 %, les tissus et autr produits manufacturés l'ont été de 33 à W % Et que cette opération, en dernière analyse, * permis aux membres du Consortium de ga­gner de 10 ̂ 15 % de plus, dès ce moment.

Un administrateur d une puissante firme fi' n^nciére. un jour de confidence, laissait toni ber au cours d'une conversation, cette phra: cruelle : c Vous n e pouvez vous imaginer somme d« mill ions que 1 Industrie a gagn depuis la fin de la guerre ».

Cela, i l ser Ut intéressant de le ravoir poi déterminer si la Justice et l'équité dorven tendre & rogner sur les salaires, ou à limite les bénéfices scandaleux des producteur; quand il y a crise. Cela, M. Ley n e nous 1 dira pas.

Mais là où M. L e y nous parait passer Imites, c'e.it quand il déclare que < la eii tion commanderait de travailler a mort Cela veut dire que les travailleurs ne t vràiént plus çuStter leurs ateliers. Us d< vraient accomplir des journées de 16 heures, L 18 heures et plus. Car l e mot est jeté .- on [ devrait faire des heures « supplémentaires », ,

Or. ce n'est d'abord pas une nouveauté, n y 1 a vingt-huit usines qui. officiellement, font • des heures supplémentaires. Il est certain [

qu'on e n fait • clandestinement » dans beau <

FEUILLETON DU 23 DECEMBRE 1988. — N» 18

l ô M t é , AY/térîèo/îe A . fAuL rg.yg»tL n u * -#&*$

- o Entre c e s fleurs v ivantes e t si magnifî-rment pareilles s o u s leur casque d'or et

nuit, le coeur des enf iévrés d'amour pseillait s a n s ce s se c o m m e une pendule et regre* it peut-être que \a. po lygamie — <k>nt le dés ir somnole toujours au fond trou-k le d e l 'âme mascul ine — fût proscrite P*r le cedo s o u s l e s cieux civi l ises . , . " Niquette e t pompon, en véritables filles d'Eve, gril lèrent v i te du désir de savoir dul *tait la séduisant et s i lencieux inconnu.

Interroge par e l l e s , le gérant du Cas ino »_ pour oui la colonie étrangère ou mon­daine n a paa de e e e n t s — dut avouer son ignorance. Al offrît a x Jumelle* d e le faire ©ester, a la première occasion, par u çnaa-eeur V hôtel. M ' * el les ne voulurent pas « l ' o n employât ce groasier moye» . . .

Le hasard leur v înt en aide. • U n our, e l les aperçurent • I inconnu r, . u r l n iTrève du Prieure, belU plage voisuie

«Sàk'-affAflsrjreSs

vi l les s œ u r s : Saint-Malo, que la flèche blanche de s a cathédrale fait ressembler â nrr nav ire au bes t inguage de granit , e t SU Seïrvan avec, en sentinel le â l'entrée de «on port, la vieil le tour du Solidor.

L'« inconnu », a s s i s d a n s un fauleil d'o» sier, était plonge d a n s des calculs qu'il semblait effectuer sur un grand calepin.

Kous le tenons, cons ta ta Niquette. Il habite au P r i e u r é !

— Ou ail leurs, fit Pompon. — Non, pas ail leur» : ici I — La preuve, s'il t e plaît ? — C'est bien s imple. U a o n fauteuil de

jardin.. . regarde, pe int e n verL. . s t non un fauteuil de plage. . . On n e traîne pas a v e c soi un machin pareil pendant des kilomè­tres. . .

— T11 pourrais n e pc-; a v o i r tort, — J'ai te l lement ra ison , Pompon'nette,

que, t iens, voilà s o n habitation : regarde s u r la terrasse tes deux fauteuils . . . i ls sont parei ls a u sien l

_ - Niquette, tu a s manqué t a v ie . . . tu aurais dû te faire détective.

El les s e rirent au nez mutuel lement , p u » , curieuse*, osèrent s 'approcher de leur » in­connu ».

Maintenant, e l l e le voyaient « a profil S a n s audace pour l'attarder ni m ê m e le

saluer. «Iles s 'a««i-ent s o r te «•Ma. espé­rant peut-êtr* que, dérogeant à •*» habi­tudes, l 'énigmntique consent ira» a tes re­connaître, h leur adresser la parole.

Elles gril laient l ittéralement d e curioait*. maie , hé las ! 1] ne paraissait m ê m e p a s soupçonner leur présence.

Soudain, « l'inconnu » interrompit «on travail. Son carnet tomba pr* de lui. s e s yeux e' son v i sage changèrent d'exprès* Mon : une désolation. X. Brtt la olace. de

cet effort cérébral qu'i l marquait une mi­nute auparavant- . .

P u i s s a m a i n al la fouiller dans l a poche de son veston noir.

Sa po i tr ine eut u n gros soupir . . . — Regarde, souffla Pompon.

j e vois . . . Oh l c 'est renversant T... I l tient une poupée. . . »

— Il lui sour i t . . . — 11 lu i rie m ê m e à voix bas se . . . —» Le maiheureux t . . Serait-U fou ? — Croi*-tu î P a r c e qju1!! la couvre de lar-

m o s et de baisers , ça o e veut pas dire qu'il s o i C . '

— Mon Dieu l c o m m e U a l'air d'avoir da la peine l Le . auvre «arçon t

Les j u m e l é s , e n présence de c e tableau imprévu, sentaient l 'émotion les gagner. Leur poitrine haletait , leur» yeux les pi­qua ien t EHes étaient rongea e t frémissan­tes .

- S i on allait lui parler ? — Tu n'y penses pas l

U n 'y aurait pas (Se mal , Niquet te ! — Bien sûr. . . Seulement , il peut s e trou­

vée gêné d'être v u a i n a t . . — Ça , c'est vrai. . . Un n o m m e qui pleure. — En cannant u n e poupée.. . -p- N e bougeons pas , e t regardons m ê m e

d e l 'as tre cote. Quand la» jeunes filles, après un quart

d'heure, l a s s e s d'avoir la tête tournée vers la Rancc, reportèrent leurs regard* dans l a direction «ppoeée . el le* constatèrent que te fawéeuil d'osier était Vide.

Tiens , s ' exc lama Pompon, U est parti ! — F n oubliant *on carnet. . . — II faut ' : lui rendre. El les al lèrent l e ramasser . C a i a t t ta» «Dft:estepin recouvert de toile

grisa. : un stvloarajjhe. d or 7 était attaché.

Discrètes , tea jume. l e s n'osèrent pas l'ou­vrir, pas plua qu'el les n'osèrent aller le porter à la vi l la où logeaient vraisembla­blement leur inconnu.

C'est demain dimanche, déclara Ni­quette, papa- Viendra a v e c nous . . . Son apé­ritif a u Casino, c'est sacré l On ira avec lui porter te calepin : ç a sera plu* correct. . .

— Et plus roublard aussi . . . Avec papa en uniforme, il ne pourra pas garder l ano­nymat. . . Nous saurons qui il est enfin l

*V Au dinar, en dépliant sa* serviette , M. L e

Maroy dit à s e s filles : . Mes chéries , votre grand ami, l'amiral

de Kerdoven, e n tournée d'inspection sur l a cote s e r a notre hôte demain. Je m e fie à vous pour recevoir dignement l'héroïque e t délicieux mar in .

— O h l quett* chance t s'écrièrent en eboeur tes jumel les , car e l les adoraient l'a­miral, quelle chance ! U e s t si chic , s i gen-tiL

— Il sa i t de s i bel les l égendes l Parbleu ! fit M. Le Maro -, il sort de

la légende lui-même, ce v ieux goéland de no* tempêtes bretonnes I

n Mais, à propos, dites-moi. . . où diable avez-vous trouvé ce carnet g r i s que je v i e n s de voir traîner sur te plateau de cuivre du ves t ibu le ? Mt

_ C e r t te calepin de l'Inconnu, papa. — Que m e chantes-tu là, Niquette ? Quel

inconnu t — U n mons ieur un peu bizarre. . . — Oh l oui, s i Sizarre.. . II ne parle & per­

s o n n e I E t Pompon, e n deux mots , m i l l ' a d m l n i s -

t rrwur a u courant. 14 ^rrrn'a. le*. anurciU t r o n c é a , ^

Quand s a fille eut terminé, i l dectexa froidement :

N e comptez pas sur moi pour rest ituer son carnet à ce moineau-lâ, du m o i n s tant que je ne l'aurai pas montré à M. d e Kar-dogen.

Les jumel les échangèrent u n regard de s tupé [action :

— Qu'as-tu vu de si grave dans c e car­net î demanda enfin Pompon.

— Je peux m e tromper, déclara M. Le Maroy m a i s je crois de m . 1 devoir de sou­mettre m o n doute à l'amiral... concernant la défense mobile de Brest . . .

— Explique-nous, a u m o i n s ! s écria Ni­quette ébahie .

M. L e Maroy fit un ges*te d'ennui î — A quoi bon ? Eh bien, en dov*s m o t s ,

apprenez ceci : Le carnet est rempli de cai-c-j' ayant trait, si je ne m'abuse, à des ap­parei ls secrets de •technique navale . . . Des choses , m e s chéries , qui ne traînent ni dans les rue», ni s u r l e s plages. . .

— Oh l fit Pompon indignée, tu n e v a s pas croire, que notre inconnu e s t un e s ­pion î U n h o m m e si malheureux. U pleu­rait sur une poupée, voyons !

— Je n e l 'accuse pas, rectifia doucement M. Le Maroy... Seulement, fistonna, il y e encore s u u n transat angla i s , un magnif i ­q u e nav ire d e la CunarJ coulé a pic. la nuit * — ; i r e s a n s doute, au large au cap Lizard. . . Or c o m m e l 'amiral , je te pré­s u m e , fait une tournée pour e s s a y e r de con­naître la cause de ce* inconcevables s inis­tres . . . Et c o m m e le calepin de fon inconnu a. trait, précisément, a des eng ins destruc­teurs . , . Tu comprends ?

Alo—>, Niquette et Pompon eurent peur. • eu l if iL. dit. « in iUXHd£a^.aL.Js . lilûfii

f poursuivit dans u n e impress ion «i'e gên? de mélancol ie . . ,

M. I-e Maroy e n tenue, a c c o m p a g n é d * deux officiers d e l'étut-major de J'amiral^ chacun ayant e n poche un revolver charge , descendirent de l'auto b lanche e t allèrent} sonner à la grille de la vi l la de r«irrconnu».j

Dans la voiture, Niquette et P o m p o n , l « coeur serré, s e firent toutes petite^.

L'amiral, l e s voyant pâlir, l es r a s s u r a pa» ternellement a vo ix b a s s e :

— Allons, du courage , mesdeiu<Jiselles I Votre inconnu n 'est peut-être pas —• e t vive) D i e u l je le s o u h a i t e ! — le v i la in coco que n o u s croyons. Il e s t seulement <4e notre devoir d'ouvrir l'oeil en ce m o m e n t où d e s catastrophes épouvantables . . . Tenez , les voila qu'i ls reviennent . . . Il n'est p a s che* lui ?

— Amiral, fit l'administrateur, npus ve­nons d'apprendre que le locataire de f?lle

vi l la a été se promener a la Vicomte. . . Nous s a v o n s son n o m : il s'appelle Yves-Gérard de Guirec.. .

L'amiral eut un haut-le-corps : De G s i r a c avez-vou* dit î i v e s - u e -

rard da Guirec? , , „ , » Hé bien. Messieurs, n o u s a v o n s fauu

taire un de c e s pas de c lerc dont p n rougit encore à s'en souvenir vingt a n s p£rèa~-m

« M a i s , tonnerre de Brest ! j© a aune pesj jurer, e t pourtant, v o u i voyez l ]

» Vite. Mess ieurs , en voiture r . ^ _ Et frappant s u r l'épaule du <narm qtH

conduisait, l'amiral commanda .• (.$ suivre)

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rénal ftt» i « . V action, d* traducticMl et WJM*V

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