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> Un moment majeur de la prévention de l’échec scolaire. > Un programme et des méthodes d’enseignement adaptés. L’ École maternelle est un moment majeur de la prévention de l’échec scolaire. Ce n’est pas une Ecole au rabais ! Par la socialisation des enfants, l’acquisition des règles de vie en commun, en posant les bases des apprentissages nécessaires à leur scolarité future, notamment en matière de langage, elle permet de lutter contre les inégalités. Grâce à un programme et à des méthodes d’enseignement adaptés, ludiques, axés sur l’éveil de toutes les formes d’expression et le développement de la motricité, les enfants prennent conscience de l’espace et du temps. Ils apprennent à se connaître eux-mêmes, à communiquer avec les autres et à vivre en communauté. Il ne s’agit pas d’apprentissages formalisés dont les méthodes seraient inspirées de celles de l’Ecole élémentaire et dont les acquis seraient évalués, voire contrôlés. L’Ecole maternelle est un lieu d’épanouissement pour tous les enfants. L’École maternelle est un lieu d’épanouissment pour tous les enfants. FCPE•1/12 de la réussite une École La maternelle, Propositions > Rendre obligatoire la scolarisation en maternelle dès trois ans. > Instaurer un droit à la scolarisation des tout-petits pour les familles qui en font la demande, notamment par la mise en place d’un fonds de développement de l’Etat pour les enfants de moins de trois ans. > Mettre en place un fonds national de péréquation territoriale fléché « École maternelle » afin d’en finir avec les disparités territoriales. > Faire bénéficier les enseignants du premier degré d’une formation complémentaire à la prise en charge des plus petits en maternelle. > Renforcer l’articulation entre la grande section de maternelle et le cours préparatoire pour que ce passage soit vécu par l’enfant et ses parents comme une réelle continuité.

et des méthodes d’enseignement L’ 1… · > Raccourcir le temps de travail quotidien des élèves, afin de ne pas dépasser cinq heures par jour en primaire et six heures dans

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Page 1: et des méthodes d’enseignement L’ 1… · > Raccourcir le temps de travail quotidien des élèves, afin de ne pas dépasser cinq heures par jour en primaire et six heures dans

> Un moment majeur de la prévention de l’échec scolaire.

> Un programme et des méthodes d’enseignement adaptés.

L’École maternelle est un moment majeur de la prévention de l’échec scolaire. Ce n’est pas une Ecole au rabais ! Par la

socialisation des enfants, l’acquisition des règles de vie en commun, en posant les bases des apprentissages nécessaires à leur scolarité future, notamment en matière de langage, elle permet de lutter contre les inégalités.Grâce à un programme et à des méthodes d’enseignement adaptés, ludiques, axés sur l’éveil de toutes les formes

d’expression et le développement de la motricité, les enfants prennent conscience de l’espace et du temps. Ils apprennent à se connaître eux-mêmes, à communiquer avec

les autres et à vivre en communauté.Il ne s’agit pas d’apprentissages formalisés dont les méthodes seraient inspirées de celles de l’Ecole élémentaire et dont les acquis seraient évalués, voire contrôlés. L’Ecole maternelle est un lieu d’épanouissement pour tous les enfants.

L’École maternelle est un lieu d’épanouissment pour tous les enfants.

� �FCPE�•�1/12

de la réussiteune ÉcoleLa maternelle,

Propositions> Rendre obligatoire la scolarisation

en maternelle dès trois ans.> Instaurer un droit à la scolarisation

des tout-petits pour les familles qui en font la demande, notamment par la mise en place d’un fonds de développement de l’Etat pour les enfants de moins de trois ans.

> Mettre en place un fonds national de péréquation territoriale fléché « École maternelle » afin d’en finir avec les disparités territoriales.

> Faire bénéficier les enseignants du premier degré d’une formation complémentaire à la prise en charge des plus petits en maternelle.

> Renforcer l’articulation entre la grande section de maternelle et le cours préparatoire pour que ce passage soit vécu par l’enfant et ses parents comme une réelle continuité.

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Adapter l’École

des enfants et des jeunesaux rythmes

> Tenir compte de l’âge des enfants et des jeunes.

> Raccourcir le temps de travail quotidien des élèves.

L’organisation du temps scolaire aujourd’hui n’est pas adaptée aux rythmes et aux besoins des enfants et des jeunes.

La question des « rythmes scolaires » s’inscrit dans le cadre plus global de l’aménagement des temps de vie des

enfants et interagit avec l’ensemble des rythmes sociaux. Pour autant, cela ne saurait nous conduire à oublier les premiers concernés : les élèves. Il faut considérer le réaménagement du temps scolaire dans le contexte d’une éducation globale, sans dissocier les temps scolaires des temps périscolaires, extrascolaires et familiaux. Il faut également

tenir compte de l’âge des enfants et des jeunes pour toute réorganisation des temps.

Propositions : Sur l’organisation de la journée> Raccourcir le temps de travail quotidien

des élèves, afin de ne pas dépasser cinq heures par jour en primaire et six heures dans le second degré, et y inclure le temps de travail personnel et les aides éventuelles.

> Garantir à tous une pause méridienne de 90 minutes.

> Aménager le travail de la journée scolaire en tenant compte des temps de forte et de faible vigilance.

Il faut considérer le réaménagement du temps scolaire dans le contexte d’une éducation globale.

� �FCPE�•�2/12

Sur l’organisation de l’année > Alterner sept semaines de classe

avec deux semaines de vacances tout au long de l’année.

> Accorder deux semaines de vacances à l’automne.

> Réduire la durée des vacances d’été.

Sur l’organisation de la semaine > En primaire, organiser la semaine

de classe sur au moins cinq jours équitablement équilibrés.

> Dans le secondaire, ne pas excéder 35 h de temps scolaire hebdomadaire. Ce temps de travail doit couvrir l’ensemble des activités scolaires (préparation, recherche, travaux personnels, études...).

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Pour un code de l’éducation protecteur

et une véritable

démocratie lycéennedes droits de l’enfant

> Les enfants dans l’École doivent être respectés dans leurs droits.

> Toute sanction doit être juste, proportionnée et éducative.

L’institution scolaire a tendance à considérer, qu’en son sein, l’enfant qui apprend aurait des droits ou des devoirs sans

rapport avec ce qui prévaut dans le reste de la société. Elle a tendance à le percevoir exclusivement comme un élève, et pas comme « l’enfant » ou le « jeune » qu’il est. Si l’École a pour mission d’élever le niveau de connaissances, de compétences et d’offrir des qualifications aux jeunes de notre pays, elle doit leur permettre d’acquérir autonomie et esprit critique pour devenir des citoyens libres et éclairés.Ainsi, les enfants dans l’École doivent

être respectés dans leurs droits. Leur intégrité morale et physique doit être garantie, ils doivent avoir accès au libre exercice de la démocratie et à la liberté d’expression, droits insuffisamment respectés aujourd’hui. Le Code de l’éducation

doit organiser cette protection et ces droits, rendre réglementaire ce qui est affirmé par la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). Il ne peut donc se limiter à être un recueil de la réglementation purement scolaire. Il importe qu’il intègre des éléments de régulation, protecteurs des enfants et des jeunes dans leur condition d’élèves.

L’École doit permettre aux enfants d’acquérir autonomie et esprit critique pour devenir des citoyens libres et éclairés.

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Propositions > Prévoir dans le code de l’éducation

des mesures spécifiques à destination des élèves en matière d’hygiène et de sécurité (sanitaires), en matière de conditions de travail (poids des cartables, temps de pause et durée de la journée de travail).

> Imposer que toute sanction doit être juste, proportionnée, éducative, et respectueuse des principes généraux du droit.

> Faire appliquer l’article 12 de la CIDE qui accorde à tout enfant le droit d’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant.

> Reconnaître véritablement au sein de l’Éducation nationale le droit d’association, le droit syndical des lycéens et organiser leur protection juridique et sociale, afin qu’ils bénéficient de temps, de lieux de réunion.

> Mettre en place une journée unique d’élections des représentants des parents et des élèves.

> Accorder aux lycéens, comme pour les parents d’élèves, un décret leur donnant les droits d’expression, de diffusion, en créant un statut du délégué élève. Etendre ces droits aux collégiens.

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> L’orientation par l’échec aboutit à l’exclusion et à la sortie du système éducatif.

> Les jeunes sont en capacité de s’exprimer.

L’orientation scolaire des élèves, trop souvent liée au genre, au milieu social, au niveau de connaissance du système

scolaire de la famille plutôt qu’au choix de l’élève est source de discrimination. L’orientation par l’échec aboutit à l’exclusion et à la sortie du système éducatif sans aucune qualification d’un trop grand nombre de jeunes. Il faut lui substituer une orientation choisie correspondant au projet de l’élève.La FCPE affirme que les jeunes sont en capacité de s’exprimer. Ce droit doit être respecté. Leur avis doit être sollicité et pris en compte. Ainsi les jeunes doivent-ils être associés aux décisions qui les concernent, en particulier sur leur projet personnel de formation. Car, in fine, c’est à eux, avec leurs parents que ce choix appartient.

L’orientation doit être comprise et mise en œuvre comme un processus continu, qui inscrit dans la durée le suivi de chaque élève dans ses choix, ses changements de parcours, ses difficultés, ses aspirations. Le collège unique n’est pas le

collège de l’uniformité, il est le lieu où tous les jeunes apprennent ensemble ce qui leur est indispensable pour construire leur parcours et leur vie.Parce qu’il n’est pas acceptable de proposer systématiquement à un élève décrocheur la voie professionnelle par défaut, il faut mettre en place dès le collège un encadrement scolaire spécifique à durée indéterminée, pour lui permettre de reprendre à son rythme un cursus correspondant à son choix.Après le collège et la construction progressive d’un projet de formation,

Un processus continu qui inscrit dans la durée le suivi de chaque élève dans ses choix.

� �FCPE�•�4�/12

choisieorientation Vers une

intervient la diversification des parcours pour chaque élève. Ce projet passe par l’identification des aspirations personnelles avant de passer par un choix de métier. Cette diversification obéit à des choix personnels et non à une volonté de séparation et de sélection élitistes. Elle doit prendre en compte le handicap. Elle se distingue ainsi d’une orientation par défaut qui maintient une hiérarchie de dignité entre les différentes voies de formation et empêche la démocratisation de la réussite de tous les jeunes.

Propositions> Respecter le choix des élèves et l’avis de

leurs familles en matière d’orientation, choix qui ne peut intervenir qu’après une information de qualité sur les métiers, les branches professionnelles et les voies de formation.

> Mettre en place une éducation à l’orientation tout au long du collège pour tous les élèves, avec des temps de découverte des métiers et des voies de formation. La formation à l’orientation n’est pas un cours mais un temps d’échange et de rencontre.

> Créer un véritable service public de l’information et de l’orientation.

> Dispenser à tous les enseignants une information sur les enjeux de l’orientation.

> Créer des lycées polyvalents, lieux uniques réunissant tous les types de parcours permettant d’accéder au baccalauréat, avec de réelles passerelles favorisant le passage d’une voie à l’autre ou d’une filière à l’autre.

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Pour la scolarisation

handicapéseffective des enfants

> L’École républicaine est ouverte et accessible à tous les enfants et les jeunes de notre pays.

> Garantir égalité et qualité de la prise en charge des personnes. E n 2005, le législateur a enfin

reconnu, dans notre pays, la place légitime des personnes en situation de handicap dans

l’espace collectif, à l’école, au travail, dans la cité, mettant ainsi en œuvre, dans les faits, la Déclaration universelle des droits de l’Homme et du citoyen. Le retard qu’avait pris notre société en la matière était tel que le chantier à conduire est immense, difficile, coûteux, tant dans les aspects matériels que dans les mentalités. Ce n’est pas une raison pour baisser les bras, ni mégoter, encore moins renoncer.

Ou pour regretter le courage et l’ambition qu’ont eus les représentants du peuple, il y a six ans déjà.L’École républicaine est ouverte et accessible à tous les enfants et les jeunes de notre pays. Le service public national d’éducation doit être exemplaire. La

scolarisation en milieu ordinaire des enfants et des adolescents en situation de handicap doit être l’objectif et les exceptions les plus rares possibles. La mise à disposition d’équipements et de ressources pédagogiques adaptés, les auxiliaires de vie scolaire, les classes d’inclusion, la formation des enseignants et des autres personnels du système éducatif, le rôle et le fonctionnement des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), telles sont

Mettre en œuvre, dans les faits, la décalaration universelle des droits de l’homme et du citoyen.

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notamment des questions qui interpellent, voire préoccupent les parents d’élèves et plus généralement la communauté éducative.

Propositions > S’engager à l’accessibilité des écoles,

des établissements scolaires et des autres équipements collectifs fréquentés par les élèves, au sens de�la�loi�du�11�février�2005,�sans�dérogations et à brève échéance.

> Inscrire dans la formation initiale et continue de tous les enseignants (et des autres personnels du service public d’éducation) des modules concernant l’accueil et la formation des élèves en situation de handicap.

> Professionnaliser et pérenniser la fonction d’auxiliaire de vie scolaire.

> Garantir sur le territoire national l’égalité et la qualité de la prise en charge des personnes relevant des MDPH et assurer l’harmonisation du fonctionnement de celles-ci, par la règle et, s’il le faut, par une péréquation financière entre les départements.

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> La médecine scolaire rencontre d’importantes difficultés de fonctionnement.

> L’éducation à la santé participe de la politique nationale de santé publique.

Sous tous ses aspects : rythmes, poids des cartables, restauration scolaire, hygiène (y compris celle des toilettes),

la santé est un préalable indispensable à l’épanouissement et à la réussite de tous les enfants. La médecine scolaire rencontre d’importantes difficultés de fonctionnement. L’absence de moyens adéquats et répartis équitablement ne lui permet pas d’assurer les missions qui lui sont dévolues.La démographie médicale et paramédicale en milieu scolaire est en baisse. Les causes en sont multiples : coupes dans les effectifs, difficultés de recrutement en médecine scolaire, répartition géographique déséquilibrée. La cohésion

d’équipe autour de l’élève se délite donc un peu plus chaque jour. Violences, mal-être, conduites addictives, conduites suicidaires, troubles psychiatriques, phobies, troubles du langage... De nombreuses questions restent actuellement sans réponses. Par ailleurs, la recherche et la formation dans le

domaine de la promotion et de l’éducation à la santé sont peu développées. Il y a peu d’articulation entre recherche et programmes de formation et il n’existe pas de dispositifs cohérents ni de suivi des actions mises en place. Il manque également une réelle formation des enseignants à l’éducation à la santé.

La santé est un préalable indispensable à l’épanouissement et à la réussite de tous les enfants.

� �FCPE�•�6�/12

à l’ÉcoleLa santé

Or, la FCPE considère que ⇒l’éducation à la santé participe de la politique nationale de santé publique. Comme l’éducation à la citoyenneté, elle concerne l’ensemble de la communauté scolaire, appuyée par les compétences spécifiques des personnels de santé. Elle doit être articulée avec les enseignements et ses actions doivent être ciblées et intégrées dans l’activité de l’école ou de l’établissement scolaire.

Propositions> Intégrer la médecine scolaire et

l’éducation à la santé dans une politique nationale de santé publique.

> Introduire l’acquisition d’un diplôme de premier secours dans la formation initiale ou complémentaire de tous les adultes exerçant dans les établissements scolaires, y compris les enseignants.

> Mettre en œuvre la généralisation des programmes de prévention, notamment aux addictions, et d’éducation à la santé.

> Créer des CHSCT (Comités d’hygiène et de sécurité et des conditions de travail) dans les écoles et établissements.

> Mettre en place une visite médicale annuelle, entièrement gratuite et obligatoire, en présence des parents pour tous les élèves et également pour tous les adultes travaillant auprès des enfants.

> Dispenser une information auprès des élèves dès le plus jeune âge sur l’éducation sexuelle et affective.

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> Service public de proximité de l’Education nationale.

> Construire une réponse collective et non liée à des individus.

Chaque année, de 120 000 à 150 000 jeunes quittent le système éducatif sans diplôme ni qualification, soit

près d’un élève sur cinq. Toutes les études montrent qu’il existe une forte corrélation entre l’origine sociale défavorisée des familles, la non réussite scolaire des enfants et la non insertion professionnelle du jeune adulte. La mixité sociale est une des conditions d’une véritable démocratisation scolaire.Il est du rôle de l’État de garantir l’accès de tous à l’École de la République, sur l’ensemble du territoire.La réappropriation du service public de proximité, l’hétérogénéité des populations scolaires, la cohésion pour le quartier, une véritable logique de territoire, l’implication des parents, permettent une démythification de l’École. Celle-ci doit être replacée au cœur de la ville, du village, du quartier et parfois même sous sa protection.Pour la gestion territoriale de l’existant, il s’agit de combiner l’action sur l’urbanisme, pour stopper ghettoïsation et séparatismes sociaux et éducatifs, et une sectorisation respectable par les familles. La FCPE défend le travail partenarial et la coéducation dans le champ éducatif entre collectivités territoriales, Education nationale et communauté éducative toute entière, et partenaires locaux (secteur associatif, mouvements pédagogiques...). La quête d’autonomie des acteurs ne

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l’État doit garantir

l’égalitéPour une École sans inégalités sociales et territoriales

en place dans certains territoires particulièrement en difficulté - donc à traiter de façon prioritaire - afin de construire une réponse collective et non liée à des individus. Les ZEP (zones d’éducation prioritaire) incarnent ce principe.

Propositions> Rétablir une sectorisation que les

familles puissent respecter, en privilégiant la proximité du domicile et des établissements de petite taille, en assurant la continuité pédagogique entre�CM2�et�6ème�(d’une�même�école vers un seul collège) et en veillant à ne pas définir des secteurs agrégeant exclusivement des territoires en difficulté.

> Poursuivre une véritable politique de mixité sociale, en s’appuyant au besoin sur les possibilités de transport.

> Privilégier des effectifs par classe en adéquation avec la réalité des difficultés sociales constatées.

> Etablir un droit pour chaque jeune à la formation au-delà de 16 ans, jusqu’à l’obtention du diplôme de son choix.

> Mettre en place dans les locaux scolaires des maisons des savoirs pour tous, hors du temps scolaire.

> Mettre en œuvre une carte des formations permettant l’accès de tous aux filières de son choix, y compris dans l’enseignement supérieur.

saurait être satisfaite par un renforcement de la concurrence entre établissements mais par une recherche de projets partagés et par la formation. La dotation en moyens doit être garantie sur la durée du projet par l’Éducation nationale et les partenaires (collectivités ou associations).La question du service public de proximité de l’Éducation nationale est décisive en milieu rural tant pour le primaire que pour le collège. Les spécificités géographiques des territoires doivent être prises en compte de façon à ne pas désertifier ni engendrer des temps de transport scolaire trop longs pour les élèves et coûteux pour les familles. Le réseau des écoles et établissements doit être conçu en concertation avec les collectivités territoriales et les parents, de façon à tenir compte de ses effets sur la vie des usagers, parents ou élèves, et sur le territoire lui-même.La remise en cause des dispositifs de classe unique et d’écoles en réseau ou en regroupement pédagogique intercommunal est trop souvent utilisée pour réaliser des économies budgétaires. Ces dispositifs doivent être maintenus et renforcés en s’assurant que le réseau scolaire public couvre bien l’ensemble du territoire, sans délégation de service public à des écoles privées.Il faut que cesse la compétition entre élèves qui, sans rien apporter aux meilleurs, décourage les plus faibles et creuse les inégalités : la FCPE refuse l’orientation précoce, et prône la continuité dans la scolarisation jusqu’à un diplôme choisi et qualifiant. De plus, pour la réussite de tous, il est nécessaire qu’une politique cohérente et pérenne de renforcement des moyens éducatifs de toute nature soit mise

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> La scolarité à l’Ecole publique coûte cher dans notre pays.

> Pour une redéfinition de la répartition des charges entre l’État et les collectivités territoriales. Bien que le principe de gratuité

de l’École soit affirmé dans la Constitution, la scolarité à l’École publique coûte cher dans

notre pays. Voyages scolaires, restauration, internat, fournitures scolaires, manuels scolaires, matériel sportif, scientifique ou professionnel... Rien de cela n’est pris en compte dans l’attribution des bourses scolaires, qui restent d’un montant dérisoire bien que complétées avec parcimonie notamment par les

collectivités locales. Il incombe à l’État de veiller à une réelle gratuité de l’enseignement. L’illisibilité de la répartition de certaines charges entre État et

collectivités a fait dériver les coûts pour les familles et remis en cause la gratuité. Les familles se retrouvent ainsi à financer des manuels scolaires ou le transport, pourtant strictement indispensables à la scolarisation. La FCPE demande donc une redéfinition de la répartition des charges entre l’État et les collectivités territoriales.En outre, les coûts à la charge des familles sont extrêmement variables selon le lieu où elles vivent, créant ainsi de profondes inégalités territoriales. Ainsi, en primaire, la dotation par élèves varie de 1 à 10 selon les communes. Certaines ne fournissent même pas tous les livres scolaires, là où d’autres donnent tout. Au lycée, le fait que l’État ne

Il incombe à l’Etat de veiller à une réelle gratuité de l’enseignement.

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aller plus loinGratuité :

remplisse pas son rôle fait que les parents ressentent les effets de politiques régionales extrêmement variables en matière de financement des manuels scolaires et d’équipement des lycéens professionnels.Le système de péréquation existant ne permet pas de rééquilibrer ces disparités.

L’Etat doit garantir :> La gratuité de l’Ecole, ce qui englobe le

matériel pédagogique (fournitures, livres et équipement) et le transport, avec une péréquation des moyens pour garantir l’égalité sur tout le territoire.

> Des tarifs dégressifs selon un barème national, fondés sur les ressources réelles des familles, pour les services périscolaires, la restauration, la garderie, afin d’en assurer l’accès à tous dès lors qu’ils ne sont pas gratuits.

> Des bourses nationales, calculées selon les revenus des parents, pour l’accès à des services privés (déplacements, librairies, services culturels, activités sportives, etc.), nécessaires pour combler les différences d’origine “ sociale ” et ainsi faire réussir tous les élèves.

> Le droit aux vacances et aux loisirs pour tous les enfants et jeunes, à travers une loi favorisant les loisirs éducatifs et collectifs.

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Laïcité :

l’École publiquepromouvoir

> Apprendre à vivre collectivement avec les autres.

> L’École publique défend l’intérêt général et non des intérêts particuliers.

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culturelles, religieuses ou autres, d’accepter les principes d’un fonctionnement collectif et citoyen pour vivre ensemble.

Propositions > Imposer aux collectivités territoriales

réticentes, voire hostiles, ainsi qu’à l’État, la création d’écoles ou d’établissements scolaires publics, comme cela est prévu par la loi, y compris pour les filières professionnelles et les sections d’apprentissage.

> Réserver à l’École publique les financements publics, parce que l’École publique défend l’intérêt général et non des intérêts particuliers, en proposant des réponses à la fois collectives et individualisées.

L a laïcité est un enjeu démocratique et républicain décisif pour le fonctionnement et la pérennité de la vie

collective de notre pays. Elle concerne toute la société et pas le seul système éducatif, mais l’École publique, institution de la République, a un rôle pivot dans ce domaine. Où, sinon à l’École publique, lieu

de socialisation, l’enfant apprend-il à vivre collectivement avec les autres, à côtoyer des pairs non choisis ? C’est dans les écoles et les établissements scolaires publics que se conjuguent la liberté de conscience et

le « vivre ensemble », valeurs laïques.Car la démarche laïque est une ouverture à l’universel, elle met en avant ce qui rapproche, ce qui est commun aux hommes, afin de permettre à chacun, sans renoncer à ses propres références

La démarche laïque est une ouverture à l’universel, elle met en avant ce qui rapproche.

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Laïcité :

l’École publiquepromouvoir

> Apprendre à vivre collectivement avec les autres.

> L’École publique défend l’intérêt général et non des intérêts particuliers.

L a laïcité est un enjeu démocratique et républicain décisif pour le fonctionnement et la pérennité de la vie

collective de notre pays. Elle concerne toute la société et pas le seul système éducatif, mais l’École publique, institution de la République, a un rôle pivot dans ce domaine. Où, sinon à l’École publique, lieu de socialisation, l’enfant apprend-il à vivre collectivement avec les autres, à côtoyer des pairs non choisis ? C’est dans les écoles et les établissements scolaires

publics que se conjuguent la liberté de conscience et le « vivre ensemble », valeurs laïques.Car la démarche laïque est une ouverture à l’universel, elle met en avant ce qui rapproche, ce qui est commun aux hommes, afin de

permettre à chacun, sans renoncer à ses propres références culturelles, religieuses ou autres, d’accepter les principes d’un fonctionnement collectif et citoyen pour vivre ensemble.

La démarche laïque est une ouverture à l’universel, elle met en avant ce qui rapproche.

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Propositions > Imposer aux collectivités territoriales

réticentes, voire hostiles, ainsi qu’à l’État, la création d’écoles ou d’établissements scolaires publics, comme cela est prévu par la loi, y compris pour les filières professionnelles et les sections d’apprentissage.

> Réserver à l’École publique les financements publics, parce que l’École publique défend l’intérêt général et non des intérêts particuliers, en proposant des réponses à la fois collectives et individualisées.

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> Sortir d’une logique de sélection et de concurrence.

> Rendre les élèves acteurs de leurs apprentissages. L a pédagogie utilisée en classe

est étroitement liée aux objectifs que l’on fixe à l’École pour la préparation de la société de

demain. Une École bienveillante, qui se veut plus juste pour bâtir une société plus juste, doit mettre en adéquation ses méthodes pédagogiques avec son projet. La construction collective des savoirs favorise le développement d’un esprit de coopération et permet de sortir d’une logique de sélection et de concurrence. Aussi, répondre à la question « quelle pédagogie pour quelle École ? », revient à répondre à celle-ci : « quelle Ecole pour quelle société ? ».Mettre l’enfant, le jeune, et non le savoir, au centre du système éducatif et au centre de ses apprentissages constitue une véritable révolution pédagogique. Cela

passe notamment par la fin de l’organisation « un enseignant, une discipline, une heure, une classe » dans le second degré.Faire réussir chaque élève, c’est donner à tous la possibilité de construire leur propre projet de parcours de vie et de prendre ainsi leur place de citoyen dans la société de demain. Faire réussir tous les élèves suppose de

s’interroger sur le fonctionnement du système éducatif et non de rejeter individuellement la faute sur l’élève ou sa famille. Le travail scolaire doit développer l’autonomie des élèves, les rendre acteurs de leurs apprentissages plutôt que simples auditeurs, leur donner l’envie d’apprendre et la capacité à réfléchir par eux-mêmes et favoriser l’épanouissement au sein du groupe. Conforter l’élève dans sa capacité à construire ses savoirs permet de le rendre autonome dans la démarche d’apprentissage.

Quelle pédagogie pour quelle École ? Quelle Ecole pour quelle société ?

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et non répressivepédagogie activePour une

La relation pédagogique en classe et la manière dont l’enseignant fait travailler son groupe d’élèves sont absolument déterminantes dans la réussite de tous. Faire de chacun un élément mobilisateur et enrichissant du groupe est l’enjeu majeur de l’enseignement. Cela suppose de valoriser les différences, de mettre en synergie les potentialités et d’envisager d’avoir plus de maîtres que de classes pour mettre en œuvre d’autres pratiques d’enseignement, d’accompagnement et de tutorat.

Propositions> Renforcer la formation pédagogique des

enseignants afin qu’ils soient en mesure de diversifier les activités et développer le travail en groupe, entre élèves, entre disciplines et entre professeurs.

> Supprimer le redoublement et mettre en place des dispositifs et des mesures alternatifs.

> Supprimer les notes et les annotations toutes faites, pour mesurer et apprécier ce que l’enfant sait ou a appris et non plus ce qu’il ne sait pas.

> Interdire formellement les devoirs à la maison : tout travail scolaire doit se faire sur le temps scolaire.

> Faire de la classe le lieu de la valorisation et de la promotion de l’estime de soi.

> Permettre l’acquisition des connaissances et compétences communes indispensables en respectant le rythme d’apprentissage de chaque élève tout au long de sa scolarité.

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> Un métier qui s’apprend.

> Assurer l’obligation de résultat du système éducatif. Être enseignant est un métier qui

s’apprend. La formation des enseignants conditionne la réussite effective des enfants et

le dialogue nécessaire entre les parents et l’École. Il n’est donc pas envisageable pour des parents de confier leurs enfants à des enseignants qui n’auraient pas été formés à la pratique de leur métier. La formation et le recrutement des enseignants relèvent des missions de l’État et doivent permettre à ces derniers d’acquérir les compétences spécifiques pour animer une classe, construire des partenariats, développer des projets

éducatifs et être en mesure de s’adapter à chaque élève. En outre, le métier d’enseignant doit se transformer pour assurer la réussite de tous les élèves, et l’obligation de résultat du système éducatif. Il faut notamment développer une

meilleure complémentarité des missions d’enseignement et d’accompagnement et donner son sens à une véritable pratique d’évaluation, a contrario de ce qui se pratique trop souvent.

Propositions> Permettre aux étudiants de choisir

tôt le cursus menant vers l’enseignement, avec allocation d’une aide financière d’accompagnement, afin d’assurer une entrée progressive dans le métier.

> Mettre en place une formation professionnelle en alternance sur deux ans, comportant des modules de pédagogie, de psychologie de l’enfant et de l’adolescent, de gestion de conflit, de conduite de classe, d’accompagnement

La formation des enseignants conditionne la réussite effective des enfants.

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au métierd’enseignantformation Une véritable

individuel au sein du groupe, de travail collaboratif et interdisciplinaire, d’évaluation des acquis des élèves ainsi qu’une connaissance de l’institution et du rôle et de la dimension républicaine de la fonction.

> Inclure une formation aux pratiques des mouvements pédagogiques.

> Assurer à tous les enseignants une formation à l’accueil de tous les enfants dans leurs différences.

> Instaurer des modules obligatoires de formation à la relation entre les parents et enseignants, de manière à faciliter le travail de coéducation avec les familles, clef de voûte de la réussite de chaque élève.

> Créer des lieux uniques de formation où seront formés conjointement, avec des modules communs, tous les professionnels intervenant dans l’éducation des enfants : enseignants, autres personnels de l’Education nationale, animateurs, etc.

> Rendre la formation continue obligatoire, ce qui implique un effectif d’enseignants suffisant, et développer l’analyse des pratiques.

> Favoriser la diffusion et la prise en compte des recherches en sciences de l’éducation dans la pratique du métier d’enseignant.

Page 13: et des méthodes d’enseignement L’ 1… · > Raccourcir le temps de travail quotidien des élèves, afin de ne pas dépasser cinq heures par jour en primaire et six heures dans

Un statut du

parent déléguépour assurer une véritable représentation des parents

> Les parents d’élèves délégués rencontrent des difficultés pour exercer leur mandat.

> La participation des parents est un droit reconnu.

L a participation des parents d’élèves au fonctionnement du système éducatif est aujourd’hui unanimement

revendiquée et affichée comme indispensable. Il est temps de passer des discours aux actes afin d’assurer leur réelle participation aux instances et aux décisions. La FCPE souhaite l’instauration d’un véritable statut du représentant de parents d’élèves, afin qu’il puisse exercer son mandat à tous les niveaux du territoire : local, départemental, régional et national. De fait, trop souvent, les parents d’élèves délégués rencontrent des difficultés pour exercer leur mandat à cause du fonctionnement des instances officielles, locales ou nationales. La participation des parents est pourtant un droit reconnu. Elle doit s’appliquer en tenant compte des

spécificités des contraintes des parents, en particulier en matière d’horaires des réunions, puisque les parents ont aussi des obligations

professionnelles et sont donc rarement disponibles pendant les heures de classe. Le statut de parent-délégué s’appuie sur 3 points : la formation aux enjeux du monde de l’éducation, à l’environnement du système éducatif et à la maîtrise des instances dans lesquelles un parent est susceptible de siéger ; la capacité réelle pour un représentant de parent d’assumer concrètement le mandat qui lui a été confié, en parallèle à ses engagements professionnels ; la question des inégalités sociales et culturelles que connaissent les parents pour exercer un mandat de représentant, qui a pour corollaire celle du

Tenir compte des spécificités des contraintes des parents.

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maintien du salaire ou de l’octroi d’indemnités pour les personnes sans emploi et les travailleurs indépendants.Enfin, la FCPE souhaite que le délégué-parent bénéficie, dans l’exercice de ses fonctions de militant bénévole, d’une protection judiciaire et sociale vis-à-vis de son employeur, mais aussi de l’Éducation nationale.

Propositions> Inscrire la notion de délégué de parents

dans le Code de la Fonction publique et dans le Code du Travail, permettant une reconnaissance incontestable et équitable et une compensation financière.

> Rendre délibératives toutes les instances où siègent les délégués des parents.

> Accorder aux parents qui participent aux formations de représentants des parents d’élèves la possibilité de bénéficier pour cela d’un congé de formation au cours de la scolarité de leur(s) enfant(s).