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BRAS Etude et Interprétation du Patrimoine Architectural Traditionnel de BRAS 1 Commune de Bras - Région Provence Alpes Côtes d’Azur - Département du Var (83) Atelier de Pratique Opérationnel Centre Partir Gaëlle ISAMBART - Vivien MELCION Septembre 2010

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Etude et Interprétation du Patrimoine

Architectural Traditionnel

de BRAS

1

Commune de Bras - Région Provence Alpes Côtes d’Azur - Département du Var (83)

Atelier de Pratique Opérationnel Centre Partir

Gaëlle ISAMBART - Vivien MELCION

Septembre 2010

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SOMMAIRE

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I - Introduction

II - Approche sensible

III - Situation géographique

Situation géographique

Climat

IV – Historique de la commune

Armoiries

Généralités

Aux origines de Bras

Période pré-romaine

Période romaine

Bras au Moyen-Age

Au temps des Templiers

Le temps des crises et du renouveau (XIV – XVIIIème siècles)

V - Formation et transformations

Morphogénèse du village

VI - Morphologie globale

Topographie

Accès et circulation

Le réseau viaire

Parcellaire

Le bâti

VII - Typologie du bâti

Organisation générale

Les bâtiments repères

Les hauteurs de bâti

Les matériaux de façades

Les matériaux de couverture

Relevé d’une rue « représentative » : la rue Jean Jaurès

VIII - Les éléments remarquables

L’architecture religieuse

L’architecture templière

Les espaces publics

La présence de l’eau

IX - Les détails de construction

Portes, seuils et fenêtres

Les détails de façade

X - Agriculture et paysage

L’eau

L’Agriculture

Les vignes

XI - Conclusion

XII - Recommandations

XIII - Bibliographie

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I - INTRODUCTION

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B comme Bras. Bras, un village planté au pied de la colline.

R comme Rues. Des rues qui témoignent de l’histoire du village. Des rues étroites aux axes principaux où se mêlent anciens et nouveaux habi-

tants.

A comme Architecture. Une architecture provençale typique. Des maisons en pierres, aux couleurs pleines de vie.

S comme Souvenirs. Se souvenir d’un passé vécu, d’une histoire passée ; des premiers hommes aux Brassois qui arrivent dans le village, en

passant par les Templiers, les crises qui ont redessinées le village et le renouveau, la renaissance.

L’Office intercommunal de tourisme « La Provence verte » établit un inventaire du patrimoine d’une ou deux communes chaque année, à long terme

le but est d’avoir établi un inventaire du patrimoine des communes qui composent la Provence verte. Depuis 1995, 16 communes ont rejoint la

Provence verte. Elle en compte 37 aujourd’hui depuis la mise en place des communautés de communes.

Cette année, l’étude s’est portée sur le village de Bras. Ce village présente une histoire intéressante (l’histoire des Templiers est très présente dans

le village) ainsi qu’un patrimoine architectural à découvrir.

Cette étude d’identification du patrimoine, établie à partir d’exemples choisis à Bras, est une ressource permettant aux Brassois de découvrir, de

redécouvrir leur village et de développer de façon durable un tourisme respectueux autour de son patrimoine existant.

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II - APPROCHE SENSIBLE

Un village , une colline

Une forte présence de la nature

Un village provençal aux portes du Var

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III - SITUATION GEOGRAPHIQUE

Situation géographique

Climat

Bras

Barjols

Brignoles

Saint-Maximin la Sainte-Baume

Brue-Auriac

Saint-Maximin la Sainte-Baume

Bras

Seillons Source d’Argens

Château vert Ponteves

Le Val

Tourves

La commune de Bras (prononcée « brasse ») est située dans le canton de Barjols, dans le département du Var (83), région Provence-Alpes-Côte

d’Azur.

Elle fait partie de la communauté de communes Provence d’Argens en Verdon (qui regroupe également les communes de Bue-Auriac, Barjols,

Seillons Source d’Argens, Pontevès, Varages, Tavernes, Saint-Martin et Esparon).

Bras fait également partie des 37 communes de la Provence Verte.

La commune s’étend sur environ 3500 hectares.

On recense environ 2000 habitants.

La commune, située à environ 50km de la côte, bénéficie du climat méditerranéen et d’un climat alpestre (le village

se situe à 300 mètres d’altitude).

En été le climat est sec et chaud et en hiver il est doux et sec. En pleine canicule, les nuits restent fraîches.

Le Var est aussi balayé par des vents de directions diverses. Le Mistral peut se ressentir assez violemment ou ne

pas se ressentir du tout, selon l'orientation qu'il a pris dans la basse vallée du Rhône.

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Le nom de la commune dérive du terme celte « brac ou braz» qui signifie « trou d’eau », en référence,

sans doute, aux gours bénis présents ainsi qu’à la vaste zone marécageuse qui s’étendait jusqu’au

site du tombereau.

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IV - HISTORIQUE DE LA COMMUNE

Armoiries de Bras

Généralités

Le blason actuel de la commune de Bras est le signe de son affranchissement et de son autonomie,

obtenus à l’époque de la Renaissance.

A cette époque un “consul” de 6 personnes désignées par cooptation dirige la commune et décrète les

« délibérations » de la vie quotidienne (dans les domaines de l’hygiène, de l’aide aux indigents, des

réglementations des activités agricoles et du rapport avec les autorités civiles et religieuses).

Ce degré d’affranchissement se mesurait aux rapports entretenus avec le seigneur.

Il se compose de six bandes horizontales noires et or qui représentent les 6 membres du consul.

Le château placé au dessus du blason représente le signe du pouvoir seigneurial.

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IV - HISTORIQUE DE LA COMMUNE

Période pré-romaine

Aux origines de Bras

Dès les temps préhistoriques, on retrouve des traces de la présence des hommes sur le site actuel du village. La forte présence de l’eau peut expli-

quer ce peuplement ancien.

Les hommes vivaient sur les hauteurs et dans les cavernes. La colline du « Déffends » qui culmine au « signal » présente des vestiges d’oppidums

celto-ligures et plusieurs « garagaï » (cavernes naturelles).

A cette époque les habitants paraissaient regrou-

pés dans la partie Est, au lieu-dit « le Signal » par

un refuge circulaire.

200 mètres plus loin, à l’extrémité Nord de la barre

rocheuse, un lieu de culte fut fréquenté jusqu’au

Premier siècle, comme en témoigne des pièces

de monnaies et des céramiques retrouvées sur

place.

Période romaine

Pendant la période gallo-romaine, la population était répartie dans une cinquantaine

de fermes bâties à proximité des lieux de culture.

Ces fermes dépendaient sûrement d’une villa « urbaine » sise au quartier Cartaret.

De nombreux vestiges (tuiles, céramiques, mosaïques, fragments de stuc) mis à jour

marquent l’emplacement de cette demeure.

Villa urbaine et fermes furent désertées ou détruites au cours du IIIème siècle au

cours des invasions, comme dans le reste de la Provence.

Le pont de San Sumian est un des rares restes de traces romaines sur la commune

de Bras. Ce pont franchit une gorge taillée par l’Argens et ses multitudes cascades.

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IV - HISTORIQUE DE LA COMMUNE

Bras au Moyen-Age

Au cours des siècles suivants, la commune de Bras se développe sur la colline Saint-Pierre. Elle connaît son

apogée au cours du XIIème et XIVème siècles.

On construisit des remparts neufs. Quelques maisons étaient construites dans les anfractuosités de rochers.

Toutefois, elles étaient constituées de murs de façade soignés en petit appareil où renaissait la tradition

romaine.

Un donjon seigneurial dominait l’ensemble du castrum.

Un certain Pons de Bras apparaît souvent dans les chartes de donations et ses descendants resteront proprié-

taire d’une part de la seigneurie jusqu’en 1294.

En 1304, le castrum de Bras (habitat fortifié autour du château et de l’église) compte 128 feux*.

* Feux : unité de compte fiscal du Moyen-âge correspondant à un foyer d’habitation

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IV - HISTORIQUE DE LA COMMUNE

Au temps des templiers

L’histoire de Bras est très liée à celle de l’ordre des Templiers (XIIIème siècle).

Les Templiers, présents dans la région depuis un certain temps, conduisent une politique d’extension de leurs domaines et d’acquisition de

biens. Ils s’installent alors sur le territoire de Bras. La date d’établissement n’est pas certaine. La commanderie n’apparaît pas avant 1220 mais il est

possible qu’une milice soit installée depuis le XIIème car Foulques de Bras, membre de la seigneurie, est frère de l’ordre et « Maître » de la com-

manderie de Bayles en 1170 et de Richerenches en Provence.

Les Templiers s’établissent à proximité du village (le village se trouvant sur la colline Saint-Pierre). Ils participent à la croissance du bourg. En

1235, ils acquièrent des biens et deviennent coseigneurs de la seigneurie de Bras.

Le centre de leur implantation est constitué par la chapelle Notre-Dame de Bethléem. A proximité de la chapelle se tient une commanderie. La

commanderie est composée d’un commandeur, de frères, de donats hébergés, de serviteurs, de chapelains, d’un boulanger, d’un cuisinier et d’un

forgeron.

La commanderie de Bras est en lien avec celles de Montfort sur Argens, du Ruou et avec le relais de Brignoles.

A la suite de la dissolution de l’ordre des Templiers en 1312, le site de la chapelle et de la commanderie reviendra à l’ordre des Hospitaliers.

En 1338, lors d’une enquête, les Hospitaliers déclarent qu’ils possèdent la moitié du castrum et que le nombre de feux s’élève à 140.

* Naissance de l’ordre des Templiers : en 1099, suite à la prise de Jérusalem par les croisés, Hugues de Payns et Geoffroy de Saint-Omer décident d’assurer la sécurité des pèlerins en Terre Sainte. C’est alors qu’est créé l’ordre des Pauvres Chevaliers du Christ. Le roi Baudoin II leur octroie une partie de son palais à l’ancien emplacement du temple de Salomon ; les chevaliers deviennent alors Chevaliers du Temple ou Templiers. En 1148, ils reçurent du Pape, le manteau frappé d’une croix rouge.

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IV - HISTORIQUE DE LA COMMUNE

Le temps des crises et du renouveau (XIV - XVIIIème siècles)

Bras, tout comme la région, est frappée par de grandes crises : les guerres de religion (le seigneur de Bras a choisi la cause de la réforme),

la Grande Peste, des épidémies, des passages de gens de guerre qui entraînent des pillages.

A cette époque, les habitants bénéficient du privilège de pouvoir changer le seigneur quand ils le veulent. Ce droit explique éventuellement

l’importance de la dépopulation au cours des XIVème, XVème siècles.

L ‘effectif des Hospitaliers passe de 16 à 8 entre 1338 et 1373.

Des soldats ravagent le terroir en 1389 si bien que les habitants cherchent refuge dans les agglomérations mieux protégées (comme Brignoles).

En 1425, des religieuses de l’abbaye de la Celle cherchent à vendre les droits qu’elles possèdent à Bras, parce que le castrum est très

dépeuplé et risque d’être en totalité déserté.

En 1471, il n’y a plus que 12 foyers.

En 1502, Louise Prohane, dame de Bras, revient sur ses terres natales et découvre le château en ruines. Elle fait consigner l’interdiction de

démolir les maisons contiguës. Mais la colline Saint-Pierre, déjà très en ruines ne restera habitée que dans la périphérie Sud.

C’est alors que ne pouvant pas reconstruire sur la colline, les habitants récupèrent les pierres des ruines et reconstruisent un village au pied

de la colline Saint-Férréol et le long des routes vers Saint-Maximin et Barjols.

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IV - HISTORIQUE DE LA COMMUNE

La demeure seigneuriale disparue , les seigneurs décident alors d’en reconstruire une au bord du Cauron, à l’emplacement actuel de la place

des allées. Le pigeonnier encore présent en est le seul témoin.

En 1518, une nouvelle enquête révèle que Bras compte alors 124 maisons. La croissance démographique a été plus spectaculaire qu’ailleurs.

En moins de 50 ans, la population a décuplé.

En 1589, Hubert de Vins décide de détruire entièrement le castrum seigneurial ainsi que le village, pour se venger “des injures” particulières

reçues.

L ‘église a également, à cette époque, été agrandie du fait du nombre croissant de paroissiens. Elle passe à 6 travées au XVIème siècle.

Au XVIIème siècle, le quartier du Ferraïon voit le jour. Un autre quartier émerge : celui du bas ou de la « croix ». On le nomme ainsi, parce

qu’une croix était érigée à l’entrée du village. Cette dernière était repoussée au fur et à mesure que des maisons s’implantaient

.

Au XVIIIème siècle, la population ne cesse de croître, comme en témoigne le nombre de maisons qui passe de 152 en 1698, à 167 en 1728

et à 194 en 1765. Au siècle des Lumières, la population avoisine les mille habitants avant d’atteindre 1520 habitants au milieu du XIXème siècle.

Le premier recensement officiel, de 1801, compte 1935 habitants sur la commune. A la « Restauration » le nombre d’habitants est repassé

sous la barre des 1300.

Le village compte également de nombreux commerces. Plus de 50 commerces et artisans y prospèrent.

C’est à cette époque que la partie agglomérée du village a quasiment atteint alors l’extension encore visible actuellement. C’est à ce moment

que le site de la commanderie et de la chapelle Notre-Dame de Bethléem se retrouve dans inséré dans le tissu urbain de la commune.

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V - FORMATIONS ET TRANSFORMATIONS

Morphogénèse du village

Carte de Cassini 1790 Plan cadastrale de Bras sous la Restauration

La commune de Bras s’est, dans un premier temps, constituée sur la colline Saint-Pierre (voir approche historique).

Par la suite, le village est redescendu et s’est installé le long des grands axes.

On observe la forme d’étoile qui part du centre du village et se dirige ensuite vers les axes de circulation.

De nos jours, on ne retrouve plus cette cohérence dans le tissu urbain. En effet, les nouveaux logements (souvent des lotissements) se construisent

à la sortie du village, vers Brignoles, sans s’insérer dans le tissu existant ou bien en continuité avec celui-ci.

Les extensions du XVIIème et XVIIIème siècles se structurent en « L » à partir de l’ancien castrum et autour de l’église actuelle (Notre-Dame de

l’Agrenas).

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VI - MORPHOLOGIE GLOBALE

Topographie

La commune de Bras est entourée de « massifs montagneux ». Nous sommes dans le massif de la Sainte-Baume (qui culmine à 1 150m).

Ce relief de montagne explique également le développement difficile de la commune.

Mais les paysages qui sont offerts, depuis la commune, restent de magnifiques points de vue sur la nature provençale.

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VI - MORPHOLOGIE GLOBALE

Accès et circulation

On accède à la commune par les villes de Brignoles (départementale 28 ), de Saint-Maximin (départementale 28 ), de Barjols (par la D34)

et par Brue-Auriac (D35).

Le Val

Brignoles

Brue-Auriac

Saint-Maximin la Sainte-Baume

Barjol

s

Le village est bien desservi. Il est entouré de communes assez importantes.

La circulation est cependant un point négatif pour la commune. La dimension étroite des rues ne favorise

pas la circulations des automobiles.

(voir recommandations).

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VI - MORPHOLOGIE GLOBALE

Le réseau viaire

Le réseau viaire de la com-

mune date, pour la quasi totalité, de

l’époque gallo-romaine. Les chemins

empruntés par les agriculteurs con-

temporains reprennent quasiment le

tracé antique.

Ces chemins ont servi jusqu’au

milieu du XIXème siècle pour les

communications avec les villages

voisins (vieux chemins de Barjols, de

Tourves, etc…).

Aujourd’hui ces communica-

tions se font par les départementales.

Les routes départementales sont

relativement récentes. Elles datent

du Second Empire ou du début de la

IIIème République.

La longueur des voies actuelles est atteinte dans les années 1960.

Le village est un point de convergence de nombreux chemins départementaux et

communaux qui le desservent en étoile (56 Km de réseau viaire).

Voie principale départementaleVoies secondairesVoies de desserte des habitationsvoies piétonnes

Eau

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VI - MORPHOLOGIE GLOBALE

Parcellaire

Constructions récentesConstructions XXème siècle Constructions avant XIXème siècle

Au travers de cette carte, il

s’agit de faire une hypothèse

de l’évolution du parcellaire de

la commune, depuis le XIXème

siècle.

On remarque la densité du

cœur ancien du village.

Il s’agit souvent de longues

parcelles étroites.

La plus grande partie du tissu

de la ville s’est constitué avant

le XXème siècle.

Aujourd’hui, les lotissements sont les nouveaux types de constructions du village.

On perd la structure ancienne pour laisser place à des logements complètement

détachés de l’histoire du village.

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Le bâti

VI - MORPHOLOGIE GLOBALE

Bâti

Au travers de cette carte, la première chose que l’on observe c’est la densité du bâti le long des axes de circulation. Il y a très peu,

voire pas du tout, de rupture entre les maisons.

Les nouvelles constructions quant à elles, laissent place à des espaces de jardins autour des maisons.

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VII - TYPOLOGIE DU BATI

Organisation générale

Edifices religieuxCommerces LoisirsInstitutionBâti

Le village, pour 2000 habitants, possède de nombreux commerces.

On trouve deux boulangeries, un boucher, une supérette, une pizzéria, deux bars, un tabac marchands de journaux, un garage,

des professionnels de santé nombreux , un coiffeur, une agence immoblière, etc … et un cinéma.

Le commerce de proximité se développe bien sur la commune. (Même si les horaires ne sont pas toujours satisfaisants).

Boulangerie

Supérette

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VII - TYPOLOGIE DU BATI

Les bâtiments repères

Les templiers

La place des allées

Pigeonnier

Eglise et le Ferraïon

La colline Saint-Pierre

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VII - TYPOLOGIE DU BATI

Les hauteurs du bâti

La grande majorité du bâti de bras est du R+2 soit : le rez-de-chaussée plus deux étages.

(Cette carte est une hypothèse. La hauteur de certaines maisons serait à revérifier)

Les quelques bâtisses plus hautes se trouvent dans le centre ancien du village. Elles sont construites à

flanc de colline d’où leur différence de niveau.

RR+1R+2R+3R+4R+5 et autres

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VII - TYPOLOGIE DU BATI

Les matériaux de façade

Mur en briques Mur en pierres apparentes

Murs avec enduit à la chaux

Mur avec enduit ciment Mur avec enduit ciment ou béton

Les maisons de Bras sont généralement construites en pierres, enduites à la chaux.

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VII - TYPOLOGIE DU BATI

Les couvertures

Sauf sur une ou deux maisons, les toitures du village sont recouvertes de tuiles canal, typiques de la Provence. La chappelle des Templiers est re-

couverte d’un toit en lauze. Elles sont assez homognènes lorsqu’on les observe depuis les hauteurs du village.

Sous la toiture, on peut remarquer des génoises.

Les pentes des toitures sont faibles (à cause du vent) : en général entre 30 et 35%.

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VII - TYPOLOGIE DU BATI

Tuile canal

La tuile canal, ou la tuile traditionnelle est la plus ancienne des tuiles. Elle est très utilisée en France.

Une fois posée, les tuiles ont l’aspect des tuiles romaines.

Les tuiles canal, telles qu’elles sont fabriquées de nos jours, sont en général identiques par leur forme, qu’il s’agisse de la tuile du dessous (tuile

« de courant ») aussi bien que de la tuile du dessus (imbrice ou tuile « de chapeau » ou « de couvert »). L’assemblage se fait sur voligeage horizontal

ou bien sur lattes suivant la pente. L’assemblage se compose d’une tuile dessous (de courant) avec le dos en bas et petit bout en bas, d’une tuile

dessus (de couvert) avec le dos en haut et d’alignements de tuiles superposées mises tête-bêche. Ainsi l’eau qui ruisselle sur le dos des tuiles de

dessus est recueillie par le canal que constituent les tuiles de dessous. Les tuiles devv couvert recouvrent souvent d’1/3 les tuiles de courant.

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Les génoises

Ce sont des éléments typiques de l’architecture provençale.

Il s’agit d’un ou plusieurs rangs de tuiles canal maçonnées permettant le débord du toit par rapport aux murs de façade.

La fonction des génoises, avant tout pratique, consiste à éloigner les eaux de pluie des murs. Elles ont également le rôle de corniche en continuité

avec les pans de la toiture.

Avant la Révolution, les génoises indiquaient le rôle social : les roturiers étaient autorisés à avoir au maximum deux rangs de génoises ; plus de

deux rangs, il s’agissait d’une maison bourgeoise.

Les maisons nobles comportent en général trois rangs de génoises.

Après la Révolution, la fonction sociale disparaissant, les maisons sont désormais composées de deux rangs de génoises au maximum.

VII - TYPOLOGIE DU BATI

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VII - TYPOLOGIE DU BATI

Relevé d’une rue “représentative” : la rue Jean Jaurès

La rue Jean Jaurès est l’une des artères les plus importantes de Bras.

Elle est représentative de la diversité architecturale que l’on trouve dans le village.

Elle est également caractéristique d’un patrimoine architectural provençal.

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VII - TYPOLOGIE DU BATI

Relevé d’une rue “représentative” : la rue Jean Jaurès

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N°70Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une génoise récente à deux rangs.La façade a été restaurée récemment mais les dimensions des ouvertures d’origine ont été con-servées.L’enduit est en ciment avec une teinte légèrement rosée.L’emplacement de l’ancienne poulie est visible dans le premier rang de génoise.Les encadrements, la porte de garage, les volets et les fenêtres des étages sont en blanc

N°68Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une fausse génoise en ciment à un rang.La façade est en pierre (de tout venant) apparente, quelques traces d’un ancien enduit à la chaux se devinent.Les ouvertures ont toutes été renforcées ponctuelle-ment par du ciment. Néanmoins les piedroits et les arcs de décharge en brique, ainsi que les linteaux en bois sont encore visibles. Les deux ouvertures de grenier aux extrémités de la façade exposent encore leurs poulies sous le dé-bord de toiture.Les volets sont bleu ciel, les portes de garages sont en bois peint en marron foncé, la porte d’entrée et les fenêtres sont en bois verni.

N°66Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles ca-nal avec débord par une génoise récente à deux rangs.La façade a été restaurée récem-ment mais les dimensions des ouvertures d’origine ont été con-servées.L’enduit est en ciment avec une teinte légèrement rosée.Le RDC est néanmoins plus petit que ses deux voisins.Les volets, la porte de garage et la porte d’entrée sont en bois peint en marron foncé.Les fenêtres sont en bois verni.

N°64Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles canal avec débord en ci-ment à trois rangs rectilignes peints en blanc.La façade a été restaurée dans les années 70, le di-mensionnement des ouvertures a été conservé.L’enduit est en ciment gris strié horizontalement à in-tervalles réguliers.Les soubassements des fenêtres débordent légère-ment de la façade.Les seules traces visibles de l’ancienne façade sont le linteau en bois de la petite porte de garage (protégé par deux rangs de tuiles canal) et celui en pierre taillée de la porte d’entrée. L’ouverture latérale à gauche est sur-dimensionnée par rapport au portail qui la ferme et devait probable-ment servir au passage des diligences à l’intérieur de l’édifice.

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VII - TYPOLOGIE DU BATI

Relevé d’une rue “représentative” : la rue Jean Jaurès

N°62Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une génoise récente à deux rangs.L’enduit est en chaux gris strié horizontalement à intervalles réguliers.Les soubassements des fenêtres débordent légère-ment de la façade et sont blancs.Les volets et la porte du ga-rage sont en bois peint en cyan foncé. La porte est marron foncée et possède 2 marches.Le soubassement du bâtiment a été refait en ciment.

N°60Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles canal avec débord en ciment à trois rangs rectilignes de la même couleur que le reste de la façade.La façade a été restaurée suivant le même procédé que la précédente, l'enduit à la chaux est strié.Les ouvertures et leur encad-rement ont été conservés.Les volets à persiennes tout comme la porte d'entrée sont cyan vert, la porte du garage est vert pomme et les fenêtres blanches.La poulie desservant le gre-nier a été conservée.

N°58Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une gé-noise récente à deux rangs plus claire que le reste de la façade.La façade a été restaurée suivant le même procédé que la précédente, l'enduit à la chaux est strié.Les ouvertures et leur enca-drement ont été conservés.Les volets à persiennes et la porte du garage sont cyan fon-cé, la porte d'entrée blanche et les fenêtres en bois vernis.La poulie desservant le grenier a été conservée.

N°56Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une gé-noise récente à deux rangs plus clair que le reste de la façade.La façade a été restaurée sui- vant le même procédé que la précédente, l'enduit à la chaux est strié.Les ouvertures et leur en-cadrement ont été conservés.Les volets à persiennes et la porte du garage sont gris souris, la porte d'entrée est rouge et les fenêtres sont blanches.L'emplacement pour la poulie desservant le grenier est encore visible.

N°54Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une génoise à deux rangs.La façade est en pierres apparentes (tout venant) pour les étages, alors que le rez de chaussée est recouvert d’un enduit en ciment et recouvre les piedroits en brique des portes. Néan-moins, les piedroits en pierre taillé et le linteau en bois de la porte d’entrée ont été conservés.Les arcs de décharge en brique au- dessus des ouvertures du premier niveau se devinent, tout comme les piedroits des ouvertures du grenier. Les retouches récentes ont été faites en ciment.Les volets à persiennes et la porte du garage sont bleu pâle, les fenêtres sont en bois vernis et la porte d’entrée en rouge foncé.La poulie desservant le grenier a été conservée.

N°52Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles ca-nal avec débord par une génoise à deux rangs.La façade est en pierres apparentes(tout venant), les piedroits et les arcs de décharge en brique ou en pierre taillée sont encore visibles. Néanmoins, quelques retouches ont été effec-tuée en ciment.Les soubassements des fenêtres du premier étage débordent lé-gèrement de la façade.Le linteau en bois au dessus de la porte du garage a été conservé.Les volets en Z sont en bois vernis foncé tout comme les fenêtres. La porte du garage en bois est peinte en cyan vert, la porte d'entrée est en bois vernis.La poulie desservant le grenier a été conservée.

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VII - TYPOLOGIE DU BATI

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Relevé d’une rue “représentative” : la rue Jean Jaurès

N°50Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une gé-noise à deux rangs.La façade est en pierre appar-ente (tout venant), les arcs de décharge et les piedroits des fenêtres au premier niveau sont en brique alors que ceux des portes au rez de chaussée sont en pierre.Le linteau de la porte de garage et de la fenêtre du grenier sont en bois.Les volets à persiennes et les deux portes sont en cyan foncé, les fenêtres en bois vernis.L'ouverture du grenier pos-sède un volet coulissant en pvc blanc.La poulie desservant le grenier a été conservée.

N°48Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une génoise récente à deux rangs plus clairs que le reste de la façade.Le bâtiment est plus petit que ses voisins immédiats.La façade a été restauré récemment, l'enduit est en ciment et l'ouverture du gre-nier a été redimensionnée. Le volet de la fenêtre du gre-nier est bleu marine, alors que celui de la fenêtre du premier étage tout comme la porte du garage sont mar-rons. La porte d'entrée est de couleur rouge foncé.

N°46Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une gé-noise à deux rangs.La façade est en pierre ap-parente (tout venant) pour les étages, alors que le rez de chaussée est en pierre taillée. Les piedroits en brique des fenêtres du premier niveau se devinent et leurs soubassement dépassent légèrement par rap-port au reste de la façade. Mise à part la porte d'entrée qui à un linteau en pierre, les ouvertures restantes ont des linteaux en bois.Les volets à persienne et la porte du garage sont en gris vert, la porte d'entrée est en bois vernis.Le système pour la poulie a été conservé.

N°44Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une gé-noise à deux rangs.La façade est en pierre appar-ente (tout venant) sur son en-semble.Toutes les ouvertures ont été reprises au ciment, seules la porte de garage et la fenêtre du grenier ont conservés leurs linteaux en bois.Le volet à persienne du premier étage est bleu ciel, alors que le reste est couleur marron.Un percement circulaire ser-vant dans l'ancien temps à l'évacuation des eaux usées a été conservé à droite du bâti-ment.Le trou servant à l'accroche de la poulie est encore visible sous la génoise.

N°42Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une gé-noise à deux rangs.La façade est en pierre appa-rente (tout venant) sur son en-semble.Toutes les ouvertures ont été re-prises au ciment, seules la porte de garage et la fenêtre du gre-nier ont conservés leurs linteaux en bois. Un arc de décharge en pierre est bien visible au dessus de la porte du garage.Un percement circulaire ser-vant dans l'ancien temps à l'évacuation des eaux usées a été conservé à droite du bâti-ment.Le volet à persienne du premier étage, le volet plein de la fenêtre du grenier et la porte de garage sont bleu ciel.

N°40Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une génoise récente à deux rangs (rose).La façade a été restaurée récemment, l'enduit est en ci-ment et les soubassements débordent exagérément par rapport à la façade. La par-tie grenier a été refaite il y a quelques années, la couleur de l'enduit ciment est plus claire que le reste et ses fenêtres ont été redimensionnées. Les volets sont dans les tons bois vernis ou peints en mar-rons, au 2/3 plein et 1/3 per-sienne.C'est l'atelier du ferronnier du village, beaux exemples visi-bles en façade.

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VII - TYPOLOGIE DU BATI

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Relevé d’une rue “représentative” : la rue Jean Jaurès

N°38Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une génoise à deux rangs.La façade est en pierre ap-parente (tout venant) sur son ensemble.Les ouvertures ont été consoli-dées par du ciment, mais on devine encore les piedroits en brique et les arc de décharge en pierre. De plus les linteaux en bois de la porte de garage et de la fenêtre du grenier ont été conservées.Les deux portes et l'ouverture supérieure sont de couleur bois, les volets à persiennes des ouvertures intermédiaires sont bleu ciel et les fenêtres sont blanches.Un ancien trou témoigne de la présence d'une poulie par le passé.

N°36Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une génoise à deux rangs.La façade est en pierre ap-parente (tout venant) sur son ensemble.Les ouvertures ont été con-solidées par du ciment, mais on devine encore les piedroits en brique et les arcs de décharge en pierre. De plus le linteau en bois de la porte du garage a été con-servé.La fenêtre du grenier, les vo-lets à persiennes des ouver-tures du premier niveau et les deux portes sont noirs.Un ancien trou témoigne de la présence d'une poulie par le passé.

N°26Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une génoise à trois rangs.La façade est en pierre ap-parente (tout venant) sur son ensemble.Les ouvertures ont été con-solidées par du ciment, mais on voit encore nettement les piedroits en brique et les arcs de décharge en pierre. De plus, le linteau en bois de la porte du garage et de la fenêtre du grenier ont été conservés.Les volets sont bleus ciel alors que les portes sont rouges. Tous les volets sont différents, pleins, à persi-ennes ou mixés persienne/plein.La poulie desservant le gre-nier a été conservée.

N°28Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles ca-nal avec débord en ciment tramé horizontalement.Un enduit au ciment recouvre en-tièrement la façade.Les soubassements des fenêtres intermédiaires sont travaillés et dé-passent légèrement de la façade.Les volets pleins sont de couleur bleu ciel, alors que la porte d'entrée est rouge.

N°30Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une gé-noise restaurée à deux rangs.La façade a été res-taurée, l'enduit est en ciment gris un léger débord au niveau du soubasse-ment des fenêtres du premier étage est visible.Mise à part la porte peinte en noir, le reste est de couleur bleu.La poulie desservant le grenier a été con-servée.

N°32Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une génoise à deux rangs.La façade est en pierre apparente (tout venant) sur son ensemble et des traces de l'ancien enduit à la chaux sont encore visible par endroit.Les ouvertures ont été consolidées par du ciment, les ouvertures du pre-mier niveau ont un soubassement travaillé dépassant du reste de la fa-çade.L'encadrement en pierre taillée des portes a été conservé. L'ensemble des volets et portes sont dans les tons rouges, sauf la porte d'entrée qui est de couleur noir.La poulie desservant le grenier sur la droite a été conservée. Cette même ouverture a probablement subi une modification, un reste de piedroit en brique est visible à gauche de celle-ci.

N°34Bâtiment R+2Toiture double pente en tu-iles canal avec débord par une génoise à deux rangs.La façade est en pierre ap-parente (tout venant) sur son ensemble et des traces de l'ancien enduit à la chaux sont encore visible par en-droit.Les ouvertures ont été con-solidées par du ciment, les ouvertures du premier niveau présentent un léger débord en soubassement.La porte d'entrée et l'ouverture du grenier ont conservé leurs linteaux en bois.L'ensemble des volets et portes sont dans les tons rouges plus ou moins fon-cés.La poulie desservant le gre-nier a été conservée.

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VII - TYPOLOGIE DU BATI

24 22 20 18 16

Relevé d’une rue “représentative” : la rue Jean Jaurès

N°24Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une génoise à trois rangs.La façade est en pierre apparente (tout venant) sur son ensemble.Les ouvertures ont été consolidées par du ciment, mais on voit encore nettement les arcs de décharge en pierre. De plus le linteau en bois de la porte du garage a été conservé.La fenêtre d'origine du grenier a été bouchée, puis enduite de ciment. Une nouvelle ouverture a été percée au centre de la façade au même niveau et son soubassement dépasse largement.Les volets de la fenêtre du grenier sont bleu ciel et à persienne, ceux du premier étage sont pleins et de la même couleur. La porte du garage est en bois peint en marron clair, la porte d'entrée est marron foncé.La fixation servant pour l'ancienne poulie est visible au dessus de la nouvelle fenêtre.

N°22Bâtiment R+3Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une génoise à deux rangs.La façade en mauvais état est en pierre apparente (tout venant) sur son ensem-ble, mais les ouvertures ont été consoli-dées par du ciment.Les volets à persiennes du grenier sont délabrés et les vitres des fenêtres du deuxième niveau sont brisées.Le linteau de la porte du garage est un IPN en fer.

N°20Bâtiment R+2Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une génoise récente à trois rangs.La façade a été restaurée, l'enduit au ciment (rosé) recouvre entièrement l'ensemble.La supérette Proxi est installée au rez de chaussée, il n'y a pas de porte de garage.C'est un bâtiment ayant un rez de chaussée important, la hauteur du bâti est équivalente aux R+3 voisins.Les volets pleins et les fenêtres PVC des étages sont blancs, les stores Proxi sont gris et la porte d'entrée est en bois verni.

N°18Bâtiment R+3Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une génoise à trois rangs.La façade a été restaurée, l'enduit au ciment recouvre l'ensemble mais l'encadrement en pierre de la porte de garage a été conservée.La porte d'entrée en bois plein a été modifiée, elle se trouve à l'arase du reste de la façade.Les volets à persiennes des étages courants sont blancs, la fenêtre du grenier axée sur la porte du garage est en bois verni. Deux petites ouver-tures alignées sur la porte d'entrée n'ont pas de volets.La poulie desservant le grenier a été conservée.

N°16Bâtiment R+3Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une génoise à trois rangs.La façade est recouverte par un enduit à la chaux usé, les encadrements en pierre et en brique des deux premiers niveaux ont été conservés. La porte d'entrée est protégée par une modénature en pierre travaillé.Des percements ont été rajouté au fil du temps et une ouverture a été bouchée.Les encadrements des fenêtres du gre-nier sont en mauvais état.La porte d'entrée et les volets pleins du premier étage sont en bois peint en mar-ron, le reste est en blanc.

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VII - TYPOLOGIE DU BATI

14 12 10 08

Relevé d’une rue “représentative” : la rue Jean Jaurès

N°14Bâtiment R+3Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une génoise à trois rangs.La façade est recouverte par un enduit à la chaux usé, l'encadrement en pierre de la porte d'entrée a été conservé.La porte de garage a été supprimée et remplacée par une large ouverture avec un volet coulissant en PVC blanc.Les fenêtres des étages sont alignées, la façade a un axe de symétrie en son milieu.Les volets pleins sont en bois peint en blanc, la porte d'entrée en bois verni.Un ancien trou témoigne de la présence d'une poulie par le passé.

N°12Bâtiment R+3Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une génoise (couleur brique) récente à trois rangs.La façade est recouverte par un en-duit au ciment gris clair strié horizon-talement au rez de chaussée.L'encadrement en pierre de la porte d'entrée a été conservé, les sou-bassement des fenêtres sont en ci-ment et dépassent de la façade.Le dimensionnement des fenêtres est décroissant au fur et mesure que l'on monte dans les niveaux.Les volets sont blancs, en métal et en bois et les portes sont couleur bois.

N°10Bâtiment R+3Toiture double pente en tuiles canal avec dé-bord par une génoise (couleur brique) récente à trois rangs.La façade a été entièrement restaurée et trans-formée, l'enduit est en ciment, les fenêtres sont alignées et de même dimensions, les fenêtres carré du grenier ont été remplacées par des oculus circulaires. Les encadrements en pierre des ouvertures du rez de chaussée ont été conservés, ceux des fenêtres imitent le style d'origine.La porte d'entrée est protégée par une modéna-ture en pierre travaillée.Les volets sont pleins, en bois vernis ou peint en marron foncé, la porte d'entrée est peinte en bordeaux.

N°8Bâtiment R+3Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une gé-noise à trois rangs.Le rez de chaussée a été modi-fié pour accueillir un commerce, “Bras Pizza”. L'enduit est au ci-ment peint couleur ocre ou terre de Sienne. A contrario, les di-mensionnements des ouvertures des étages ont été conservés tout comme l'enduit à la chaux le recouvrant. Les volets en bois à persiennes du premier niveau sont vert fon-cés, les volets en bois pleins du second niveau sont cyan.

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VII - TYPOLOGIE DU BATI

06 04

Relevé d’une rue “représentative” : la rue Jean Jaurès

N°6Bâtiment R+3Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une génoise à trois rangs.Le bâtiment dépasse son voisin le N°8, le rez de chaussée et le premier niveau sont probablement plus hauts que celui-ci.Le rez de chaussée a été restauré récemment et recouvert par un enduit au ci-ment de couleur clair (rosé). Les ouvertures des étages ont gardé leurs dimen-sions d'origine mais ont été renforcées par du ciment, un enduit usé à la chaux recouvre cette partie de la façade.Les volets en bois à persiennes des fenêtres des étages sont gris souris tout comme le volet en bois plein du rez de chaussée. La porte d'entrée est en bois verni et a conservé son encadrement en pierre.

N°4Bâtiment R+3Toiture double pente en tuiles canal avec débord par une génoise (blanche) à trois rangs.La hauteur du bâtiment est aligné avec son voisin le N°6, mais pas les niveaux des étages.Le rez de chaussée a été restauré récemment et recouvert par un enduit au ciment de couleur clair (rosé). Les dimensions des ouvertures ont été conservés mais les encadrements en pierre ont été peints. Les deux ouvertures de gauche des étages ont gardé leurs dimensions et leurs encadrements blanc d'origine, un enduit usé à la chaux recouvre la partie supérieure de la façade. Une ouverture inter-médiaire à droite a été créée, l'encadrement est en ciment. Un balcon donnant sur la place attenante dépasse de la façade à droite.Les volets en bois à persiennes (premier étage) ou pleins (rez de chaussée) sont vernis. La porte d'entrée est en bois peint en noir.

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VIII - LES ELEMENTS REMARQUABLES

L’architecture religieuse : la chapelle Saint-Pierre

Sur la colline Saint-Pierre, aujourd’hui il ne reste que la chapelle qui est d’ailleurs un lieu privé.

La chapelle Saint-Pierre, modeste édifice, était en liaison avec un petit cimetière aménagé au nord du sanctuaire.

En effet, l’église paroissiale était située en dehors de la colline. Elles furent toutes deux détruites au XIVème siècle.

La chapelle fut rebâtie en 1621. Jusque dans les années 1925-30, elle abritait un autel en bois peint et sculpté.

Sur la petite esplanade rocheuse, qui s’étend devant l’édifice, est érigé une croix en bois.

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VIII - LES ELEMENTS REMARQUABLES

L’architecture religieuse : la chapelle Saint-Etienne

Cette chapelle est dédié au patron du village.

Elle revit chaque premier dimanche du mois d’août, au moment de la fête

du village.

Lors de cette procession les Brassois défilent en tenues provençales tra-

ditionnelles.

La chapelle Notre-Dame de l’Espérance

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VIII - LES ELEMENTS REMARQUABLES

L’architecture religieuse : l’église Notre-Dame des Agrenas

L’église fut construite à la fin du XVIème isècle.

Elle portait le nom de Notre-Dame-des-Agrenas : “l’agrenas” signifie “larmes” en provençal.

L’église est constituée d’une nef unique voûtée d’ogives à six travées. La sixième abrite le coeur. Le chevet plat est éclairé par deux ouvertures

ogivales.

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VIII - LES ELEMENTS REMARQUABLES

L’architecture religieuse : la chapelle des Pénitents Blancs

Vers le milieu du XVIème siècle, peu de temps avant la construction de l’église paroissiale, une chapelle Notre-Dame

de Piété est bâtie à l’angle des rues Jean Jaurès et Emile-Combes.

Cette chapelle était le lieu de réunion de la confrérie des Pénitents Blancs, d’où son changement d’appellation.

Les pratiques de cette confrérie se basent sur la méditation, l’imitation de la passion du Christ, sur l’Eucharistie et sur une

forte volonté de repentance.

A Bras, entre 1743 et 1838, on compte 216 membres de la confrérie.

Par ailleurs les deux édifices coexisteront jusqu’au début du XXème siècle.

En effet, le 5 décembre 1912, le conseil municipal décide de raser la chapelle pour en faire une place publique.

Depuis 1906, aucun culte n’avait plus été célébré dans la chapelle.

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VIII - LES ELEMENTS REMARQUABLES

L’architecture religieuse : les oratoires et les croix

Oratoire Saint-Eloi

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VIII - LES ELEMENTS REMARQUABLES

L’architecture templière : la chapelle Notre-Dame de Bethléem et la commanderie

Vers les années 1220, suite à des différences de points de

vue entre le commandeur de Bras et le prieur local, ce dernier

s’oppose à la construction de la chapelle de la commanderie.

L’évêque de Fréjus arbitre l’affaire et décide que les célé-

brations de baptêmes, mariages et sépultures se feront à l’église

paroissiale.

Les Templiers posséderont alors un oratoire réservé à leur

strict usage et ne possédant pas plus de deux cloches.

Elle est bâtie par l’ordre des Templiers à proximité du site de

la commanderie.

Plusieurs croix gravées, encore visibles, sur la chapelle témoignent

de sa construction par les Templiers.

C’est un bel exemple d’architecture romane rurale. Cette

dernière a d’ailleurs été rénovée récemment.

Elle est orientée et se termine par une petite abside en cul-de-four

faisant saillie sur la paroi Est, surmontée par un clocheton à deux

baies. La porte est percée dans la façade Nord, disposition rare,

mais qui s’explique par la présence du vis à vis avec les bâtiments

de la commanderie.

L’intérieur se compose de 2 travées délimitées par des arcs dou-

bleaux. La chapelle est éclairée par une petite ouverture ébrasée

pratiquée dans le mur de l’abside ainsi qu’un oculus dans la paroi

Sud.

La chapelle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des

monuments historiques par un arrêté du 13 novembre 1957.

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L’architecture templière : la chapelle Notre-Dame de Bethléem et la commanderie

VIII - LES ELEMENTS REMARQUABLES

La chapelle se trouve sur le site de la commanderie.

La commanderie prenait souvent la forme d’un quadrilatère fermé et

comprenait des bâtiments de vie, des bâtiments agricoles, une chapelle et

des jardins cultivés. A l’extérieur se trouvait les champs. La commanderie de

Bras reprend cette forme.

Le quartier est désormais appelé « quartier de l’hôpital » en souvenir de

l’ordre des hospitaliers à qui fût confié le patrimoine des Templiers après leur

persécution et leur dissolution en 1312.

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VIII - LES ELEMENTS REMARQUABLES

Le château

La solaire

Le pigeonnier

Ce grand pigeonnier est le dernier témoin d’un pavillon seigneurial qui

existait en bordure de rivière. Il date de 1645. Les pigeonnieres avaient

un rôle utilitaire et agronomique. Le pigeon était une viande très pri-

sée.

La solaire est une des

plus vieilles maisons du

village avec le château.

Ses fenêtres à me-

neaux témoignent

de la Renaissance et

l’encadrement de la

porte des années 1630-

1650.

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VIII - LES ELEMENTS REMARQUABLES

Les espaces publics

La commune ne possède pas d’espaces publics caractérisés mais certains endroits émergent comme des places.

La place du 14 juillet et Sadi Carnot

L’ancien emplacement de la chapelle des Pénitents

D’autres endroits comme l’ancien emplacement de la chapelle des

Pénitents deviennent des espaces de regroupement des brassois

La place du 14 juillet, située sur l’axe principal de

circulation, apparaît comment le centre d’animation

du village.

On y retrouve la plupart des commerces, l’église

principale, …

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VIII - LES ELEMENTS REMARQUABLES

La place des allées

Les espaces publics

La place des allées, excentrée, reste un endroit de rencontres des habitants. Elle offre des perspectives visuelles intéressantes du village. C’est

également le lieu de rencontres des boulistes de Bras.

La place des allées était le lieu où se retrou-

vaient les bergers lors des transhumances.

Les transhumances sont les périodes où le bé-

tail, avec les bergers, migraient de la plaine vers

la montagne, ou de la montagne vers la plaine.

Ces transhumances deviennent des moments

d’animations, par des fêtes ou des découvertes

de ce patrimoine culturel.

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VIII - LES ELEMENTS REMARQUABLES

Les espaces publics

Le mobilier urbain

Le mobilier urbain est caractéristique de l’appropriation des espaces par les habitants. En effet, une simple marche devient un lieu pour se rencontrer,

parler entre brassois.

On observe quelques bancs dans le village. Ce sont généralement de simple pierre ou des bancs en bois sans travail de décor particulier.

Le mobilier urbain, c’est également les lumières de la ville. A Bras, la majorité des lampadaires sont fixés sur les murs de façade. Vers le vieux quartier,

on trouve quelques grands lampadaires mais il n’en existe que très peu.

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VIII - LES ELEMENTS REMARQUABLES

La présence de l’eau

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VIII - LES ELEMENTS REMARQUABLES

La présence de l’eau

Cette fontaine est surnommée “fontaine aux gargouilles”.

Comme les autres fontaines du village, elle était autrefois alimen-

tée par la source du raï (ruisseau en provençal), située à 1Km du

centre du village.

Chaque tête sculptée regarde vers le bâtiment de la solaire.

Des tunnels souterrains de 2m de haut permettaient, au moyen

d’un réseau en terre cuite, d’apportée l’eau jusqu’au village.

Ces tunnels sont longs de plus de 500 mètres.

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VIII - LES ELEMENTS REMARQUABLES

Le lavoir

Le lavoir se trouve au niveau de la rivière et a cessé de fonctionner dans les années soixante.

La présence de l’eau

En se promenant à Bras, on trouve aussi des

lavoirs pour les particuliers.

Mais les lavoirs ne sont plus utilisés depuis

quelques temps.

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Les portes

IX - LES DETAILS DE CONSTRUCTION

Portes et seuils, fenêtres

Les portes, comme les fenêtres et les volets, sont les éléments de façades les plus susceptibles d'être modifiés. On peut observer dans le cen-

tre de Bras une tendance à avoir conserver les portes en bois, peinte ou non. Certaines sont plus anciennes que d'autres, mais la majorité date

probablement du début du siècle dernier.

Les portes de la fin du XIXe, début XXe sont toujours en bois, ajourées et vitrées en partie haute. Des ferronneries aux motifs géométriques ou

végétaux protègent les carreaux. Ces portes sont soit à deux battants symétriques, soit à un seul battant. De plus, elles sont toujours peintes

mais malheureusement pas forcément en bon état.

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IX - LES DETAILS DE CONSTRUCTION

Portes et seuils, fenêtres

Les portes de garage correspondent aux anciennes remises ou étables. La plupart des bâtiments et plus particu-

lièrement sur la rue principale (Jean Jaurès – Henri Fabre) possèdent ce type d'entrée. Si la majorité de ces garages

ont réussi à conserver leur encadrement originel, la porte peut avoir subi pas mal de transformations (ajout de renfort

etc...). Elles sont en général peintes, hautes et larges (rapport de 2,5 pour 2), le seuil au niveau du trottoir ou de la

rue. Elles sont pleines mais peuvent être percées d'une petite ouverture (vitrée ou non) et sont à deux battants plus

ou moins symétriques.

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IX - LES DETAILS DE CONSTRUCTION

Les seuils

Portes et seuils, fenêtres

Malgré des dénivelés de rue importants, le seuil des portes d'entrée est toujours accompagné d'une ou deux marches. Que ce soit pour rat-

traper le niveau de la rue ou pour se démarquer de son voisin, ces marches de seuil font partis du décor de Bras. Il n'est pas rare de croiser

les habitants (les anciens) assis sur leur marche au pied de leur logement dans la journée, c'est le moyen le plus courant et le plus facile pour

rencontrer les résidents. Ces marches peuvent déborder sur les trottoirs mais jamais sur la voie publique, il n'y a donc aucun souci concernant

l'écoulement des eaux de pluie.

Cependant on observe quelques bâtiments d'habitations ayant un perron plus imposant, probable-

ment des logements pour de riches marchands, ce que l'on appellerait aujourd'hui des hôtels par-

ticuliers. Un seuil ouvragé impressionne le visiteur et notifie directement la richesse de son proprié-

taire (par exemple plusieurs marches pour accéder à une porte travaillée et dont l'encadrement a

lui aussi été sculpté).

D'autres portes ont leurs seuils protégés par une petite toiture en tuile au dessus de ceux-ci.

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IX- LES DETAILS DE CONSTRUCTION

Les encadrements de portes

Portes et seuils, fenêtres

L'encadrement étant bien souvent plus ancien que la porte elle même, nous avons pré-

féré les traiter dans un partie distincte.

Il existe une grande diversité d'encadrement de porte à l'intérieur du village. Nous avons

malgré tout tenté de les classer en trois grands types en fonction de leur époque suppo-

sée et leurs matériaux.

Les encadrements de type haut Moyen-Age sont caractérisés par un linteau et des

piedroits en pierre dur. Le linteau présente un arc en plein cintre (plus ou moins pro-

noncé) à 3,4 voir 5 voussoirs. Les piedroits sont souvent ornés en partie haute et sculpté

en dés en partie basse.

Les encadrements de portes d'entrée des « hôtels particuliers » sont plus ou moins

vmonumentaux. Ces encadrements en pierres nobles apparentes sont richement sculp-

tés et décorés, ils empruntent le vocabulaire architectural de plusieurs époques, mode

apparue fin XVIIIe, début XIXe.

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IX - LES DETAILS DE CONSTRUCTION

Les encadrements de portes

Portes et seuils, fenêtres

Les encadrements de portes d'entrée de maisons d'habitations modeste ou de classe moyenne sont très variés et sont évidemment le type le

plus rencontré dans le village.

Les pierres servant pour les encadrements devaient être dures et relativement nobles pour être montrées en façade, mais celles ci coutaient

cher tout comme leur mise en œuvre. Le paysan-bâtisseur utilisait donc ce qu'il trouvait facilement dans la région et facile à mettre en place.

Les encadrements en briques de terres cuites (piedroits et linteau) sont monnaies courantes, celles-ci ayant été probablement fabriquées lo-

calement. C'est une technique courante dans la région qui semble relativement ancienne et aurait été utilisée jusqu'au milieu du XXe siècle.

Les linteaux en briques présentent tous un segment d'arc et l'ensemble de l'encadrement est normalement enduit. Cette structure est visible sur

certaines maisons du centre.

Autre solution encore plus économique que la brique, le linteau peut être remplacé par une simple poutre équarrie en bois du coin.

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IX - LES DETAILS DE CONSTRUCTIONS

Les fenêtres des étages courants

Portes et seuils, fenêtres

Les fenêtres des étages courants sont toujours percées dans le sens vertical. En revanche leurs proportions et leur aligne-

ment varient en fonction du type de matériaux et du bon vouloir du constructeur.

Dans les quartiers les plus anciens, les fenêtres sont de dimensions réduites et ont été créées en fonction de l'organisation

intérieure et non dans un souci d'alignement en façade. On ne trouve donc d'alignement ni horizontal, ni vertical.

Selon la largeur de la façade, on observe 1 à 2 percements de fenêtres par niveau. Ces ouvertures ont des dimensions

très variables, allant de moins d'une quarantaine de centimètres à plus d'un mètre.

En outre, on remarque de nombreuses reprises de percements sur les façades, facilement repérables par les linteaux,

piedroits et arcs de décharges laissés en places. Ces percements ont peut être été comblés suite à des modifications

d'organisation spatiale intérieure ou plus probablement suite à l'instauration à la Révolution d'une nouvelle taxe. En effet

à la suite de la Révolution, l'Etat imposa une taxe dont le montant dépendait des dimensions et du nombre d'ouvertures

présents en façade.

Par la suite, les fenêtres (2 ou 3 par niveau) restèrent percées verticalement et s'alignèrent horizontalement pour répondre

à un souci esthétique concernant l'aspect extérieur des façades.

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Les ouvertures de grenier

Les greniers situés au dernier étage des habitations présentent des dimensions particulières. La plupart du temps on ne trouve qu'une seule

ouverture centrée au milieu du bâtiment, quasiment collée au dernier rang de génoises et sert uniquement à monter le foin grâce à une pou-

lie. Si aujourd'hui on constate la présence de fenêtres supplémentaires au dernier niveau, elles ont été rajoutées pour répondre à un besoin

d'éclairage pour les nouvelles pièces d'habitations aménagées sous les combles.

Quelque fois, seule la présence d'un trou (fixation de la poulie) restant sous la génoise, nous indique l'ouverture de grenier. Ces ouvertures ont

été bouchées puis enduites par la suite.

Ces ouvertures sont facilement identifiables par leurs dimensions et à leurs formes particulières lorsqu'elles n'ont évidemment pas subies de

transformations ultérieures. Elles sont en générale de forme carrée, entre 120 et 150 cm de côté.

IX- LES DETAILS DE CONSTRUCTION

Portes et seuils, fenêtres

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IX- LES DETAILS DE CONSTRUCTION

Les volets

Portes et seuils, fenêtres

La majorité des volets que l'on peut observer dans le village sont des volets à claire-voie ou persiennes, apparus dans le Sud de la France au

cours du XIXe siècle. C'est le contrevent qui permet d'associer une bonne protection solaire ainsi qu’ une bonne ventilation. Il est donc naturel-

lement devenu le volet de référence dans les régions chaudes sur presque toutes les façades, quelque soit leur l'époque.

A l'origine, les contrevents étaient pleins et venaient s'insérer dans des feuillures faisant le tour de l'ouverture. Il s’agit soit d’un assemblage à

châssis et panneaux, soit d’un assemblage de lames croisées, horizontales en face intérieure, verticales en face extérieure, soit d’une combi-

naison des deux précédents assemblages. Il en reste quelques exemples visibles dans Bras, principalement sur les maisons plus anciennes

ou les fenêtres de greniers.

Tous ces volets sont en bois, ils peuvent être peints ou simplement vernis. Les gonds, espagnolettes, et autres crochets sont en fer et sont

peints soit de la même couleur que le volet soit en noir.

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IX - LES DETAILS DE CONSTRUCTION

Les ferronneries

Portes et seuils, fenêtres

Bras possède une formidable collection diversifiée de ferronneries. La plupart de ces petits bijoux sont installés sur les

portes, le visiteur appréciera les différents heurtoirs ou serrures souvent travaillés. Même s’ils sont difficilement data-

bles, ces heurtoirs montraient au quidam un certain niveau de richesse contrairement aux sonnettes.

Comme nous l'avons déjà vu, les parties hautes des portes d'entrées sont souvent vitrées et quasi systématiquement

protégées par des grilles en fer forgée reprenant des motifs végétaux ou géométriques.

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Les marteaux et les heurtoirs

IX - LES DETAILS DE CONSTRUCTION

Les entrées de serrure et les poignées de portes

Portes et seuils, fenêtres

Les poignées de porte et les serrures étaient ouvragées, il nous reste quelques exemples remarquables.

Aujourd'hui les heurtoirs et les poignées de porte « style ancien » vendus dans le commerce valent tout

autant celles de nos ancêtres mais sans en avoir la mémoire bien entendu.

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IX - LES DETAILS DE CONSTRUCTION

Les inscriptions et les gravures

Les détails de façade

On trouve peu d'éléments sculptés ou gravés sur les façades de Bras. Malgré tout, quelques dates sont encore

visibles mais il est impossible de savoir si elles correspondent bien à la date de construction du bâtiment ou s'il s'agit

d'une récupération. Sur certaines façades on peut apprécier des gravures qui servaient de moyen de communication

pour les habitants et les visiteurs qui la plupart du temps ne savaient pas lire.

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IX - LES DETAILS DE CONSTRUCTION

Les petits éléments de décoration

Les détails de façade

Comme dans la majorité des petits villages de campagnes, les décorations de façades n'étaient pas la

principale préoccupation des paysans, il n'y en a donc pas beaucoup dans Bras. Celles que l'on voit

aujourd'hui sont plutôt contemporaines et non une forme de témoignage du passé.

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X - AGRICULTURE ET PAYSAGE

L’eau

La place de l’eau est très présente sur le site de la commune.

La rivière le Cauron traverse le village du nord au sud.

Le site des cascades du tombereau fait partie des éléments du paysage brassois

à découvrir.

Il existe également les « gours bénits » et la légende qui s’y rapporte.

Le site de Bras se compose également de quelques sources (exemple : l’ancienne

source de Saint-Acquilé).

Le site du Tombereau

Les Gours Bénis

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X - AGRICULTURE ET PAYSAGE

L’agriculture

En 1258, plus de 80 parcelles de vigne, soit une soixantaine d’hectares sont cultivées à Bras.

En 1338, la commanderie exploite près de 5 hectares de vignes et 100 hectares de terres. Mais la production de vin ne suffit pas à répon-

dre aux besoins. Les membres de la commanderie consomment le double de ce qui est produit.

Agriculture au temps des Templiers :

Les restanques

Le terme « restanque » vient du provençal « restanco ». Il désigne un mur de retenu en pierre sèches. Ils délimitent des terrasses de culture.

Le plus souvent les constructions de restanque se faisaient avec les matériaux trouvés sur place.

Les restanques permettent d’aplanir le sol, de retenir la terre lors de pluies abondantes et constituent une bonne réserve thermique.

Un drain composé de cailloux déposés derrière le parement permet de faire le lien avec la terre tout en favorisant l’écoulement des eaux de

pluie.

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X - AGRICULTURE ET PAYSAGE

Le bâtiment de la coopérative vinicole est classé au patrimoine d’ouvrages techniques du XXème siècle.

La coopérative est construite dans les années 1923 par les architectes Page, Gastinel, Petitin et l’entrepreneur

Célestin Coq.

Elle est agrandie en 1927 et 1930. Le dernier agrandissement date de 1965.

Depuis 1987, elle a fusionné avec la coopérative vinicole de Bras « les Travailleurs ».

Son ancienne distillerie a été transformée en cuvage.

C’est un édifice en pierre et parpaings de béton recouvert d’un toit en tuiles plates.

Le cellier des templiers (anciennement coopérative vinicole La Laborieuse)

Les vignes à Bras

La coopérative vinicole Les TravailleursLa coopérative date de 1909. Elle est agrandie par la suite dans les années 1930(par l’architecte Aufan-

Collignon et l’entrepreneur Verlaque), en 1960 (par l’architecte Dravet et les entrepreneurs Polidori, Ver-

laque et Ghio), en 1967 puis en 1975 est ajouté le logement de fonction.

Comme cité précédement elle fusionne avec la coopérative « La Laborieuse ».

De nos jours, la coopérative ne sert qu’à la vinification et abrite des bureaux.

C’est également un édifice en pierre, parpaings de béton recouvert quant à lui de tuiles creuses ainsi que

de ciment amiante en couverture.

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Cette étude nous a permis d’identifier les caractéristiques architecturales, urbaines, historiques de Bras.

Il s’agit d’un village façonné au rythme des siècles. L’histoire a joué au rôle important dans le développement du village.

Le village possède un patrimoine religieux très important composé de 5 chapelles ainsi que des croix et des oratoires.

Autre élément marquant à Bras, l’eau est très abondante. Cela s’explique par la présence de sources (qui sont à l’origine du village).

Les quartiers du village présentent des typologies principales :

- Une architecture vernaculaire, liée à l’histoire des Templiers : on trouve une chapelle et des restes de la commanderie.

- Une architecture, modeste, vernaculaire dans le quartier du « Ferraions ». il s’agit du cœur ancien du village. Les maisons ont été construites

au pied de la colline. Les habitations trouvent place au milieu des ruelles étroites et escarpées.

- Le long des voies principales se dessinent des habitations qui reflètent l’architecture provençale. Les maisons en pierres, parsemées de

couleurs vives, égayent les rues du village.

On trouve cependant des points communs à ces types de constructions villageoises, en particulier les génoises, les toits de tuiles canal et les ou-

vertures de grenier carrées.

Dans l’ensemble, le patrimoine architectural de la commune, qu’il s’agisse du patrimoine religieux, civil ou « urbain » (fontaines, lavoirs…) est assez

bien conservé.

Cependant le vieux village, demande à être conservé et mis en valeur. L’architecture des Templiers est également à prendre en considération. Cette

remise en valeur apporterait du « cachet » au village et pourrait favoriser un développement plus touristique.

Les observations et les constats faits sur place nous ont amené à établir un cahier de recommandations. Ce cahier vise à sensibiliser les proprié-

taires des maisons de Bras à leurs particularités et à leur fragilité. Il peut aussi constituer un outil pédagogique (audit d’aménagement des rues de

la commune, logement social, etc.…) et touristique.

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XI- CONCLUSION

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XII - RECOMMANDATIONS

Règlement d'urbanisme

La commune de Bras dispose actuellement d'un POS (Plan d'Occupation des Sols) qui régente la plupart des prérogatives touchant les modifica-

tions constructives via le plan cadastral mis à jour régulièrement.

Son PLU (Plan Local d'Urbanisme) est en cours d'élaboration et devra normalement déterminer avec précision les dispositifs mis en place pour la

protection du patrimoine et sa réhabilitation, ainsi que favoriser l'attractivité commerciale, agricole et touristique de la commune.

Le PLU découpe la commune en zones, en générale une zone urbaine (U) constructible, une zone agricole (A) et une zone naturelle (N) non-con-

structible.

Les règlements d'urbanisme renseignent et déterminent les modalités de construction dans la commune et sont consultables en mairie. Il est forte-

ment conseillé d'en prendre connaissance avant de se lancer dans quelque travaux que ce soit.

La circulation

La première nuisance dans le centre du village reste la voiture: nuisance certes très contemporaine mais au combien omniprésente. La voiture a

envahi et occupe des axes routiers qui n'ont jamais (ou presque) été conçus pour un tel usage par les anciens. En conséquence, les routes (rue

Jean Jaurès par exemple) sont souvent étroites, sans visibilité et les piétons doivent faire du slalom entre les voitures garées s'ils veulent réussir à

rester entier sur un trottoir exigu.

La meilleur solution serait ,à coup sûr, de construire une voie de contournement du centre. Malheureusement , cette solution reste quasi impossible

a réaliser aussi bien d'un point de vue économique que constructif, de par la topographie accidentée du site.

La route qui traverse le village est un axe routier important et existe depuis plusieurs siècles, il est donc obligatoire de le conserver. Mais peut être

que la mise en place de ralentisseurs à certains endroits permettrait de diminuer les risques liés à la vitesse, ainsi que les nuisances sonores.

Cette pollution acoustique est dûe autant à la vitesse qu'au fait de l'impossibilité pour deux voitures de se croiser convenablement sur la route. En

effet, l'une des deux voitures doit s'arrêter pour laisser passer celle venant en face, à cause des véhicules garés, C'est la première cause des per-

turbations acoustiques et visuelles liées à l'automobile. Pour y remédier il suffirait de supprimer toutes les places de stationnement le long des voies

qui en auraient besoins, mais évidemment ce n'est pas une mesure très populaire pour les riverains.

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XII - RECOMMANDATIONS

Les réseaux et autres parasites

Malheureusement indispensable aujourd'hui pour le confort moderne, les réseaux électriques ou autres apparaissent en quantité sur les façades de

la commune et dénaturent les bâtiments de la même manière qu'une fenêtre en pvc trouverait sa place sur la chapelle des Templiers.

La meilleure solution concernant les réseaux consiste à les cacher le plus possible. La commune peut profiter d'un travail sur la route pour pouvoir

enterrer les fils gênants mais ce genre de solution est extrêmement onéreux et rares sont les communes pouvant se le permettre sans aides (Ré-

gion ou Etat). Par contre, il est toujours possible de demander à EDF le déplacement de son réseau commun sous les génoises ou sur les lignes

de cordons médians lorsqu'ils existent. On peut aussi demander à EDF l'autorisation pour la mise en fourreau des raccordements individuels ainsi,

si cela est possible, demander un regroupement de compteurs à l'intérieur d'un immeuble.

Le réseau téléphonique est l'un des plus nuisibles visuellement, mais il est aussi pour des raisons techniques le plus difficile à cacher (une ligne par

habitation, 6m de hauteur maxi etc..).

Depuis quelques années, une convention liant le Conseil Général du Var, EDF et France Telecom, permet de financer des campagnes de dissimula-

tion des réseaux.

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XII - RECOMMANDATIONS

RESTAURATION DU PATRIMOINE TRADITIONNEL

Faisons abstraction des questions administratives pour rester dans le domaine des considérations d'ordre pratique.

Un petit tour dans le dictionnaire nous apprend qu'est traditionnel ce qui s'appuie sur une tradition, soit : un usage transmis par les générations an-

térieurs...

L'architecture traditionnelle consiste donc, pour un bâtisseur, à reproduire les usages mis en place par ses ainés, sans volonté d'innovation.

L'architecture paysanne provençale, parce qu'elle était souvent l'œuvre de son propriétaire répond la plupart du temps à cette définition. C'est une

architecture pauvre, élaborée de manière empirique au fil des générations, qui utilise des techniques sures et prouvées pour leur solidité, leur facilité

d'exécution et leur faible coût.

Face à un bâtiment que l'on projette de restaurer (ou faire restaurer), il faut commencer par une étude détaillée de l'état de la construction : murs,

planchers, charpente, couverture... Chaque élément doit être observé avec soin pour détecter d'éventuels désordres.

Cela servira aussi à cerner la personnalité de l'habitation : ses particularités, son allure, son esprit... Une bonne restauration doit préserver l'originalité

d'un bâtiment. Vouloir à tout prix reproduire les stéréotypes de l'habitat traditionnel, tels qu'ils sont présentés dans les livres ou les revues n'est pas

une bonne solution. Au contraire, il faut apprécier les caractéristiques propres du bâtiment que l'on possède, pour les mettre en valeur sans trop les

modifier.

Affubler une construction de tous les éléments typiques imaginables ne lui donnera pas plus de cachet : sobriété et simplicité seront toujours plus

efficaces.

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XII - RECOMMANDATIONS

– Le mur, organe de stabilité

Traditionnellement le mur est constitué de deux faces de pierres hourdées au mortier de chaux appelées parements, séparées par une fourrure en

blocage de pierres plus grossières et de cassons, liés également au mortier de chaux.

Les désordres les plus courants concernant les murs sont généralement des fissures plus ou moins importantes. Leur forme et leur trajectoire per-

mettent de déterminer la cause de leur apparition, le plus souvent un tassement du sol sur lequel est construit le bâtiment. En se fissurant, le mur

adopte un nouvel équilibre dans la répartition des charges. Il peut très bien être conservé en l'état, sous réserve que les déformations ne soient pas

évolutives.

L'humidité est aussi la cause de désordres importants. Elle alourdit la maçonnerie et diminue sa résistance. Avant tout travail de restauration, il faut

donc traiter les éventuelles sources d'humidité indésirables.

Aujourd'hui on a le choix entre le mortier de chaux et le mortier de ciment, l'un et l'autre ont des avantages et des inconvénients. Le ciment artificiel

doit son succès au fait qu'il permet de réaliser des mortiers et des bétons très solides, avec un temps de prise très court. Mais cette rapidité a un coût

: élasticité faible, imperméabilité à la vapeur d'eau empêchant tout échange entre intérieur et extérieur (donc installation de système de ventilation

mécanisé) et vieillit très mal. A contrario, la chaux laisse passer la vapeur d'eau et possède des vertus antibactériennes. Elle est souple et élastique

(se fissure moins facilement) et vieillit bien, en se patinant au fil du temps.

La quasi intégralité des maçonneries anciennes sont à base de chaux. Il paraît donc logique aussi bien pour des raisons techniques qu'esthétiques

d'utiliser ce même matériaux lors d'une restauration d'un bâtiment existant.

L'autre matière première des murs anciens, c'est la pierre, brute ou taillée. En restauration, on peut soit remonter des murs tout en pierre, soit util-

iser des matériaux contemporains que l'on habille d'un parement de pierre. Les parpaings en béton et les briques alvéolées en terre cuite se prêtent

parfaitement à ce type de mise en œuvre, pour un résultat esthétique irréprochable.

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– L'enduit, organe de protection et de décor

Contrairement à une idée reçue due à une mode apparue au début du XXe siècle, la grande majorité des constructions traditionnelles était en-

duite.

Il est donc préférable de ne pas céder aux modes pseudo-rustico-provençalistes, d'enduire que ce qui doit l'être et de ne montrer que la pierre qui

en est digne.

L'enduit a un rôle premier de protection du mur contre l'eau et les chocs thermiques mais également un rôle de décor en conférant à l'édifice un

aspect soigné et une bonne aptitude à recevoir couleur et ornement peint.

La première chose à faire est de savoir si le parement était enduit ou non. On reconnaît un parement qui a été prévu pour être enduit à la saillie suf-

fisante des éléments de modénature en pierre de taille, chaînes, chambranles, appuis moulurés, etc..., à la présence au nu des moellons, de linteaux

de bois, qu'il faut impérativement protéger sous un enduit, au ciselage rustique des pierres de chaîne et de jambages posées au même nu que les

moellons et destiné à permettre l'accrochage de l'enduit, ou enfin à ce que la pierre soit de mauvaise qualité et dépareillée.

Avant de remettre de l'enduit, il faut absolument nettoyer le mur existant (brossage et dépoussiérage), purger les vieux mortiers instables puis re-

prendre les joints au mortier de chaux. Il est fortement déconseillé de laver la façade à haute pression ou excès d'eau, ou encore de reprendre les

joints au mortier de ciment.

L'enduit doit tout d'abord gérer une contradiction apparente : jouer simultanément le rôle d'échangeur et d'imperméable, être tout à la fois

franchissable par l'eau de rétention du mur (remontées capillaires, condensations) et imperméable à l'eau de pluie. C'est le choix du liant et le re-

spect d'une épaisseur minimale qui permettent de former le couple idéal.

La chaux naturelle est un liant à basses performances, à prise lente et à faible retrait. Il a un fort pouvoir adhésif à l'application, est souple et élastique

à tout âge, possède une longue oeuvrabilité et une porosité très élevée. Il est le liant indispensable à toute bonne restauration qui se doit.

L'enduit de chaux s'applique en trois couches de mortier à performances décroissantes d'une épaisseur cumulée d'au moins 3 cm. Les sous-

couches seront réalisées préférentiellement avec des mortiers de chaux hydraulique naturelle (XHN, NHL2) alors que la couche de finition sera elle,

préférentiellement réalisée avec un mortier de chaux aérienne naturelle (CAEB, CL90).

XII - RECOMMANDATIONS

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– La modénature, organe de protection et d'ornement

La modénature est l'ensemble des éléments en relief de la façade, enduite ou non. Ces reliefs peuvent être en pierre de taille ou en maçonnerie de

chaux, de plâtre et chaux, de ciment naturel, de mortier de tuileau.

Elle a un double rôle de protection des enduits ou de la pierre de parement et d'ornement de la façade. Elle exprime des styles architecturaux, le

symbolisme de l'édifice, le statut social du premier occupant.

Les modénatures visibles sur les maisons du centre de Bras sont le plus souvent en pierre dite froide. Il est nécessaire de les nettoyer (brossage,

lessivage sans excès d'eau) voir de les remplacer par une pierre similaire (échange en tiroir). Les appuis de fenêtres en pierre de taille ou maçonnés

constituent parfois la seule modénature visible sur la façade, il faut absolument les restituer s'ils ont disparu en s'inspirant des profils avoisinants et

tout faire pour les conserver.

XII - RECOMMANDATIONS

Il faut faire attention de bien choisir une chaux conforme aux normes NF et s'assurer qu'elle est bien naturelle et pure. Se méfier aussi des

hydrofuges de masse ou encore des ciments et résines, obturants et durs à l'excès.

L'enduit est aussi un élément décoratif important de la façade, et quantitativement souvent le premier. Après la couche de finition (talochée, ferrée,

fouettée, grattée ou stuquée) l'enduit est peint car il ne tolère traditionnellement qu'un apport en pigment au plus égal à 3% du poids du liant. La

peinture de façade doit être obligatoirement minérale à base de chaux ou de silicate de potassium et si possible composée de pigments naturels.

Il est préférable de marquer clairement mais sans excès de contraste le parcellaire et de n'utiliser les couleurs froides que très ponctuellement. Le

CAUE du Var tient à la disposition de tous le nuancier des couleurs présentes dans le département.

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– Les ouvertures, esthétisme, éclairage et fonctionnalité

Dans l'habitat populaire, les fenêtres d'un même étage sont toutes identiques et ont tendance à diminuer de taille au fur et à mesure que l'on s'élève

sans aucune recherche de symétrie (contrairement aux demeures bourgeoises). Le paysan-bâtisseur disposait les ouvertures en fonction des con-

traintes d'accès et des besoins d'éclairage dans les différentes pièces du bâtiment. On pourrait croire que l'harmonie qui se dégage de ces façades

asymétriques est le pur fruit du hasard. En réalité, le paysan ne faisait aucun plan précis, il avait toujours la possibilité de modifier son idée de départ

au fur et à mesure que les murs montaient. A l'aide de quelques roseaux attachés par de la ficelle, il pouvait figurer l'emplacement d'une porte, l'arête

d'un mur ou les proportions d'une fenêtre. Son travail était très intuitif.

Lors d'une restauration il convient d'être attentif à la disposition et la dimension des ouvertures.

Les ouvertures de fenêtres sont souvent deux fois plus hautes que larges, sauf celles du dernier niveau (en général le grenier) qui peuvent être plus

larges que hautes, voir carrées. Les carreaux des vantaux sont disposés dans le sens vertical et la menuiserie est peinte (pour protéger le bois) de

la même couleur que la porte et les volets. On pense à tort que faire faire des fenêtres sur mesures pour correspondre aux dimensions hors normes

du bâti ancien revient plus cher que d'installer une fenêtre moderne industrielle. Mais en réalité la différence de coût dans l'achat de la fenêtre est

compensée par la diminution du coût de la maçonnerie qui peut s'avérer important par rapport aux dimensions originelles de l'ouverture. Il est pré-

férable de favoriser le bois plutôt que le plastique ou aluminium et de le protéger des intempéries par un vernis ou une peinture.

Au cas où le redimensionnement est inévitable, il faut absolument laisser l'encadrement existant (en pierre ou brique) et boucher le reste de manière

à ce qu'on ne voit aucune différence (couleur principalement) apparaître.

XII - RECOMMANDATIONS

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Les volets et les portes étaient construits selon la même technique, un double panneau à lames contrariées. Mais de part son poids, les volets ont

été remplacé par des panneaux à simple épaisseur renforcé par un cadre, appelés fort justement « volets à cadre ». C'est ce type de volets qui est

le plus courant dans Bras. Ils peuvent être ajourés ou à claire-voie (persienne). Ces volets à claire-voie (apparus à la fin du XVIIIe siècle) se logent

dans une feuillure, encoche pratiquée sur tout le pourtour de l'ouverture et dans laquelle vient « s'emboiter » le volet. Malheureusement les volets

industriels vendus aujourd'hui ne sont pas conçus pour se loger dans cette feuillure et celles-ci sont souvent bouchées au ciment pour accueillir des

volets modernes qui s'envolent avec le premier mistral... Le contrevent (le volet) Varois n'est et n'a jamais été en Z, ce serait un contresens d'en

installer sur une maison ancienne du centre de Bras. (Voir même où que ce soit dans la région)

Concernant les portes d'entrée, il faut autant que possible les conserver en l'état, voir les remplacer à l'identique et les entretenir. (Protéger le bois

et les ferronneries)

– La couverture, organe de protection.

La charpente n'a jamais été un art très développé en Provence. Les constructions à couvrir imposaient rarement des portées de plus de cinq mètres.

Aussi, de simples poutres disposées parallèlement et prenant appui dans la maçonnerie permettaient de supporter les lourdes couvertures en tuiles.

La pente est d'environ 30 à 33%, plus plate la toiture ne serait pas étanche, plus pentue, les tuiles ne tiendraient pas.

Les tuiles utilisées en Provence sont appelées tuiles canal. Réalisées en terre cuite, elles présentent une forme tronconique qui permet d'assurer

l'emboîtement de l'extrémité étroite dans l'extrémité large de la tuile suivante. Cette forme provient du fait qu'elles étaient moulées sur la cuisse de

l'artisan. Les tuiles disposées en creux sont appelées tuiles courantes alors que celles disposées en bosse sont nommées tuiles de couvert.

La principale cause des désordres dans la charpente est l'humidité, provenant soit de fuites dans la toiture, d'un manque d'aération des volumes in-

térieurs, de remontées capillaires ou encore de la respiration des animaux (bergeries...). Quant à la toiture, hormis les désordres liés à la charpente,

tuiles fendues ou déchaussées sont les seuls problèmes rencontrés.

Il suffit donc de remplacer les tuiles abimées par des tuiles identiques neuves ou récupérées. Au cas où la surface de toiture à changer est impor-

tante, il faut au maximum essayer de mélanger les tuiles neuves et les tuiles anciennes pour donner une certaine homogénéité à la couverture.

Éléments importants pour l'évacuation des eaux de pluies, les gouttières sont omniprésentes sur les façades des bâtiments de la commune. Il est

préférable de choisir des gouttières métalliques ou en zinc plutôt qu'en PVC, elles s'insèreront mieux avec le bâti ancien.

XII - RECOMMANDATIONS

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– La ferronnerie, élément fonctionnel témoin d'hier

Dans Bras comme dans tous les villages de France, la vie était centrée sur le travail agricole et artisanal. De part nature, ce type de travail imposait

des aménagements spécifiques pour faire face aux difficultés, par exemple : l'anneau de fer planté dans le mur pour accrocher un cheval par ex-

emple, ou encore les pierres biseautées aux pieds des portes pour éviter que les charrettes cognent dans le mur, ou encore les poulies installées

sous la génoise servant à monter le foin au grenier. Tout ces éléments sont des traces d'un passé certes révolu mais pas si lointain que ça et il serait

dommage qu'ils disparaissent au fur et à mesure des rénovations comme c'est déjà le cas pour certaines poulies. Ils font partis, au même titre que

les bâtiments eux-mêmes, du patrimoine de Bras et sont pour beaucoup dans l'identité du village.

XII - RECOMMANDATIONS

MISE EN VALEUR DU PATRIMOINE

La commune de Bras possède un potentiel patrimonial important et il est primordial de le conserver ainsi que de le mettre en valeur. Plusieurs sites

ou édifices présents sur la commune mériteraient et gagneraient à voir leurs abords immédiats revalorisés et restaurés.

La première impression qu'un monument dégage quand on arrive pour le visiter dépend énormément du contexte dans lequel il est inscrit.

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– La chapelle des Templiers

Cette chapelle a été récemment restaurée et elle est aujourd'hui magnifique, on se croirait au temps de sa construction en 1225. Malheureusement

elle n'est pour l'instant pas assez mise en valeur. L'ancienne commanderie voisine a été transformée en plusieurs habitations et l'ensemble perd

donc de son authenticité. Évidemment il est hors de question d'y changer quoique ce soit, néanmoins l'aménagement d'un espace paysagé sur le

coté de la chapelle serait un plus. Tout comme la restauration et l'utilisation des bâtiments attenants à la chapelle créerait un ensemble homogène

et valoriserait d'autant plus la chapelle elle-même. Pourquoi ne pas déplacer l'exposition sur les templiers dans ces deux petits bâtiments qui pour

le moment tiennent encore debout ? La chapelle y gagnerait encore un peu plus, l'exposition est certes très intéressante mais enlève en grande

partie ce que l'on ressent en entrant. Les Templiers était un ordre dont les membres restaient dévoués envers et contre tous à leur Dieu, protégeant

les sites sacrés et les pèlerins, l'austérité en était l'un des piliers. Leur chapelle était à l'image de leurs croyances, sans richesses, sans fioritures et

sans couleurs.

– Les ruines de l'ancien castrum de Braz.

Bras possède entre autre grâce à ces ruines un potentiel énorme au niveau patrimonial. Elles sont pour le moment sur un terrain privé, donc

intouchables par la commune malheureusement. Mais elles mériteraient beaucoup mieux qu'une colline en friche anonyme. Pour mettre en valeur

celles-ci il faudrait en premier nettoyer la zone, mettre à jour la quasi totalité des ruines encore présentes pour retrouver le village original et ses

tracés de rue : qui sait ce que la végétation cache, c'est peut être un trésor architectural unique à portée de main. Mais si l'on attend encore, ce ne

seront que des tas de pierres éparpillés au gré des intempéries et du temps. Après ce nettoyage nécessaire, le second gros chantier porterait sur

l'accès au site, recréer le cheminement d'origine qui conduisait à la chapelle St-Pierre et indiquer un chemin facilement trouvable pour un visiteur

éventuel. Reconstruire un bâtiment à l'entrée du site serait un bon moyen signalétique et il permettrait d'informer le visiteur sur l'évolution, la vie et

le renouveau du castrum de Braz jusqu'à aujourd'hui.

XII - RECOMMANDATIONS

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– La colline du Défends et la chapelle Notre Dame des Espérances

Cette colline bien qu'excentrée du centre ville de Bras mériterait elle aussi d'être indiquée. C'est sur cette colline que la chapelle Notre Dame des

Espérances a été érigée. C’est sur cette même colline parsemée de restanques bien conservées et de ruines dont il ne reste plus grand chose, que

les apiculteurs avaient leurs ruches grâce auxquelles ils récupérèrent la cire nécessaire aux offices religieux de la commune pendant des siècles.

Aujourd'hui on y accède difficilement par un petit chemin dont seul un petit panneau sur le rond point en contrebas témoigne de son existence. Mettre

en valeur ce site passerait donc en premier lieu par réaménager l'accès à la chapelle, faire un vrai chemin sûr et agréable. De la même manière que

pour la colline St-Pierre, nettoyer les ruines permettrait de mieux se rendre compte de l'empreinte de l'homme au cours du temps sur ce site. Un

petit aménagement paysagé sur l'esplanade à coté de la chapelle, avec quelques bancs et tables redonnerait de la vie à ce coin qui possède une

vue imprenable sur le reste de la commune et ses environs. A terme il serait aussi envisageable de réimplanter quelques ruches sur les restanques

situées sur l'autre versant de la colline, mais évidemment cela comporte des risques (sécurité, santé etc...) et nécessiterait un professionnel pour

s'en occuper.

– Petit patrimoine urbain et agricole

Bras est un de ces villages typique de Provence où l'eau a une importance essentielle dans le développement de la cité aux cours des siècles. Elle

lui doit tout d'abord son nom ainsi que la présence des hommes, les romains, les Templiers etc. Ils ne se sont pas installés ici par hasard mais bien

parce que l'eau y est abondante ; la vallée est fertile. Au cours des siècles passés l'homme a donc façonné le paysage : des fontaines, des puits, des

jardins irrigués puis des moulins, une éolienne à eau, un pigeonnier ont été créé et reste aujourd'hui un témoignage identitaire unique pour la com-

mune. C'est cet ensemble de petit patrimoine qu'il faut conserver et entretenir dès maintenant pour qu'il puisse témoigner le plus longtemps possible

des activités et de la façon dont vivait nos anciens. Il tient à chacun de nous de faire en sorte de prendre soin du patrimoine que l'on possède qu'il

soit dans son jardin ou dans son garage, ce sont ces petits riens qui font l'essence même de ce que l'on appelle le patrimoine rural.

XII - RECOMMANDATIONS

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XIII - BIBLIOGRAPHIE

- Bras, Au jeu des souvenirs , Editions mairie de Bras, 102 pages, 2010

- Habitat traditionnel en Provence, Fabian Grégoire, Edition Equinoxe, 191 pages, 2005

- Recommandations du CAUE du Var

- Récits de quelques habitants de Bras

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XIV - REMERCIEMENTS

Nous remercions tous ceux et celles qui nous permi de réaliser ce travail.

- Centre Partir : Hervé Filipetti

Fabienne Sébilo

- Provence verte

- Mairie de Bras : Mme le Maire, Angélique Fromion

Mr Jacques Tornato pour les visites et le temps libre qu’il nous a consacré

ainsi que les autres membres de la mairie pour toute l’aide apportée

- Services techniques de la mairie

- Bibliothèque de Bras

- Quelques habitants rencontrés