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S312 86 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique Discussion.— L’analyse des courbes d’angio-IRM au cours du traite- ment néo-adjuvant permet de visualiser l’évolution de la réponse tumorale globale à la chimiothérapie. Elle permet en outre de cartographier en trois dimensions la tumeur et de préciser les zones comportant des cellules tumorales viables en période préopératoire, élément indispensable à la prise en charge chirurgicale pour la résection, puisque l’analyse peut se faire sur de toutes petites zones. Conclusion.— Cette étude apporte des informations supplémen- taires sur la régression tumorale au décours de la chimiothérapie et pourrait permettre de mettre au point un « grade de HUVOS » radiologique au cours de la première phase de traitement. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.179 188 Étude phase 2 de l’intérêt du traitement par biphosphonates en adjuvant du curetage intralésionnel des tumeurs à cellules géantes de l’os Franc ¸ois Gouin , Philippe Anract , Alexandre Rochwerger , Philippe Rosset , Paul Bonnevialle , Fabrice Fiorenza , Patrick Simon , Romain Revert Clnique chirurgicale orthopédique et traumatologique, CHU Hôtel-Dieu, 44 000 Nantes, France Auteur correspondant. Introduction.— Les tumeurs à cellules géantes (TCG) de l’os ont un fort potentiel de récidive après traitement chirurgi- cal intralésionnel par curetage. Différents traitements locaux ont été proposés pour diminuer ce risque, mais leur efficacité reste discutée et les chiffres de récidives varient de 12 à 49 %. Les biphosphonates sont de puissants anti-ostéoclastiques et les études in vitro ont montré leur efficacité sur les cellules géantes et mononucléées des TCG. Nous rapportons les résultats d’une étude phase 2 de biphosphonate (ac. zolédronique), en traitement court sur 3 mois postopératoires, comme adjuvant au traitement chirurgical. Patients et méthodes.— Vingt-quatre patients porteurs d’une TCG des os, jamais traitée auparavant et prouvée histologiquement, ont été traités par curetage extensif et 5 cures d’ac. zolédronique pen- dant 3 mois postopératoires. Les patients ont été suivis tous les 6 mois, cliniquement et radiographiquement. Le recul minimum est de 36 mois. Résultats.— Quatre patients ont été exclus de l’étude (3 changements de diagnostic et un retrait du protocole). Un patient est mort d’une cause sans rapport avec la TCG et un patient n’a été suivi que jusqu’au 12 e mois sans récidive. Quatre patients (20 %) n’ont pas eu d’effet secondaire aux injections, tous les autres ont présenté des signes pseudo- grippaux ayant motivé l’arrêt du traitement à la 1 er cure pour 1 patient. Deux patients (10 %) ont récidivé ; 4 mois et 24 mois après le traitement, respectivement pour 1 TCG du sacrum et 1 TCG du fémur distal chez un patient qui n’avait rec ¸u qu’une cure. Discussion.— Première série sur une cohorte homogène de patients, avec le même schéma thérapeutique. Ce traitement anti- ostéoclastique n’empêche pas la récidive, mais le taux de 10 % est encourageant ; malgré l’inconfort transitoire aucune complication n’est à mettre sur le compte de ce traitement. Conclusion.— Les traitements anti-ostéoclastiques ouvrent des perspectives nouvelles pour les traitement des TCG : cepen- dant, le type de molécule et le schéma thérapeutique restent à préciser et doivent être validés maintenant par des études contrôlées. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.180 189 Reconstructions de l’épaule selon la technique de clavicula pro humero : bases anatomiques et analyse du mouvement : à propos de 3 cas Pierre-Yves Barthel , Pierre Journeau , Jean Langlais , Julien Pauchot , Thierry Haumont , Pierre Lascombes , Benoit De Billy Hôpital d’enfant, CHU de Nancy, 5, allée du Morvan, 54511 Vandœuvre les Nancy, France Auteur correspondant. Introduction.— Les reconstructions de l’épaule après résection tumorale font appel aux arthrodèses, aux transferts libres de fibula comprenant son épiphyse et aux prothèses. La technique de retournement claviculaire est certes utilisée, mais rencontre moins d’engouement dans la littérature. Nous nous proposons d’analyser les bases anatomiques ainsi que les mouvements de cette recons- truction grâce au laboratoire de l’analyse du mouvement. Matériel et méthode.— Trois cas d’ostéosarcome envahissant l’articulation gléno-humérale ont été traités selon cette technique, après une arthrectomie complète (1 fille de 8 ans et 2 de 15 ans au moment de la chirurgie). La reconstruction a fait appel à un retournement claviculaire sur l’articulation acromio-calviculaire, et une greffe intercalaire de fibula vascularisée entre la clavicule et l’humérus distal a été utilisée dans tous les cas pour pallier la perte de substance osseuse. L’analyse des mouvements a été faite par la mesure clinique des amplitudes passives et actives, par des radiographies dans les amplitudes extrêmes obtenues passivement et par une étude au laboratoire du mouvement afin de déterminer la part du mouvement dévolue à l’articulation acromio-claviculaire et celle due à la mobilité scapulo-thoracique. Une dissection anato- mique d’une pièce fraîche a permis de compléter les données. Les reculs sont actuellement de 5, 3 et 1 an. Résultats.— Les amplitudes passives dues à l’articulation acromio- claviculaire sont de l’ordre de 40 en abduction et antepulsion sur les patients. Au-delà, l’articulation scapulo-thoracique entre en jeu. Les amplitudes actives sont inférieures, en raison de l’importance de la résection musculaire. L’analyse anatomique confirme la très grande amplitude de mouvement de cette articu- lation, avec la possibilité très aisée d’obtenir une position le long du corps du membre supérieur, correspondant à un arc de rotation supérieur à 90 par rapport à la position anatomique de la clavicule. Discussion.— Les reconstructions biologiques sont souvent privilé- giées chez l’enfant, afin de conserver le capital osseux. L’arthrodèse est une solution, mais se heurte à la difficulté de fusion, et la perte de substance osseuse est parfois telle qu’une fibula vascu- larisée peut être insuffisante. Cette technique est une alternative séduisante, car elle conserve le stock osseux, ne nécessite pas d’immobilisation prolongée puisque l’articulation reste souple et nos résultats démontrent la mobilité générée par cette reconstruc- tion. Conclusion.— Cette technique est plus simple que d’obtenir une fusion d’arthrodèse chez l’enfant et autorise des mouvements pas- sifs supérieurs à ceux d’une arthrodèse, même si le facteur limitant est l’importance de la résection musculaire. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.181 190 Myxofibrosarcomes : étude de l’occurrence des récidives après exérèse en fonction des marges de résection, à propos d’une série de 21 patients Guillaume Riouallon , Frédérique Larousserie , Etienne Pluot , Philippe Anract Service orthopédie B, groupe hospitalier Cochin-Saint-Vincent-de-Paul, 27, rue du faubourg Saint-Jacques, 75679 Paris cedex 14, France

Étude phase 2 de l’intérêt du traitement par biphosphonates en adjuvant du curetage intralésionnel des tumeurs à cellules géantes de l’os

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Clnique chirurgicale orthopédique et traumatologique, CHUôtel-Dieu, 44 000 Nantes, France

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Service orthopédie B, groupe hospitalierochin-Saint-Vincent-de-Paul, 27, rue du faubourg Saint-Jacques,5679 Paris cedex 14, France